Suisse - Murten
Morat Murten | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Canton | Fribourg |
Code postal | |
Population | 8 222 hab. (2017) |
Densité | 472 hab./km² |
Nom des habitants | Moratois |
Superficie | 17,41 km² |
Point culminant | |
Altitude | 453 m |
Coordonnées (long/lat) | ° / ° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation | |
Sommaire
Histoire de la commune
La petite ville de Morat (en allemand : Murten) est située sur les berges du lac de Morat et est devenue, grâce à ses remparts, son château et son histoire, une destination et un but d'excursion connus au-delà des frontières suisses.
Les remparts de Morat, avec leurs colossales tours, sont les seuls en Suisse dont on puisse en faire le tour. Ils sont les témoins du passé de la ville tout comme le château qui abrite les services administratifs de la ville. Les trois rues pittoresques au cœur de la vieille ville, les charmantes arcades ainsi que la magnifique ballade au bord de l'eau vous invitent à la détente et à l'errance romanesque, sur un superbe coucher de soleil sur le lac de Morat, le Vully et l'Arc jurassien.
L'histoire de la ville de Morat remonte à 1170 lorsque les ducs de Zähringen décidèrent de construire une cité afin d'assurer à leur région limitrophe une frontière supplémentaire. En 1218, après leur mort, Morat fut libérée et consolidée par des remparts. En 1255, Morat vécu sous protectorat de la maison de Savoie, puis sous le règne des Habsbourgs. En 1416, la plupart des maisons de Morat construites en bois furent entièrement détruites lors d'un gigantesque incendie et ce n'est qu'en 1476 qu'elles furent reconstruites, en pierres. C'est aussi en 1476 que les Confédérés infligèrent à Charles le Téméraire, une cinglante défaite qui entra dans l'histoire européenne.
Quatre mois après la déconfiture de Grandson, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, s'en prend à Morat, dans un désir de vengeance. Il appelle des renforts venus d'Angleterre, d'Italie et de Bourgogne, constituant une armée d'environ 30'000 hommes stationnés dans les environs de Lausanne (à Ecublens pour être précis), tandis qu'à Morat, seuls 2'000 soldats bernois et fribourgeois forment la garnison.
L'armée de Charles le Téméraire lance l'assaut et réussit à ouvrir une brèche dans les remparts. Les soldats de Morat résistèrent et permirent ainsi aux Confédérés de réunir 25 000 hommes qui se rassemblèrent dans les environs de Cressier le 21 juin 1476.
Le 22 juin 1476, il pleuvait à verses et les bourguignons, retirés sous leurs tentes, pensaient qu'il n'y aurait pas de combats ce jour-là. À tort, car un contingent de 5 000 soldats, venant de Berne, Fribourg et Schwytz, donna l'assaut, sous la protection des canons et des couleuvrines qui déversèrent une pluie de projectiles sur les avant-postes bourguignons. Les schwytzois empruntèrent un passage dépourvu de sentinelles et prirent l'ennemi à revers et réussirent à mettre l'armée entière du duc de Bourgogne en déroute. Pris dans un étau, entre la garnison de Morat, les troupes confédérées et le lac de Morat, l'armée des Bourguignons est taillée en pièces, plus de 10 000 soldats meurent sur le champ de bataille et les fuyards sont harcelés sans pitié.
Après leur victoire, les Confédérés envoient des messagers, un rameau de tilleul à leur casque, annoncer la bonne nouvelle dans tout le pays. Le jeune guerrier envoyé à Fribourg afin d'annoncer la bonne nouvelle meurt après avoir déclaré la victoire des Confédérés. Le rameau du tilleul qu'il apportait fut planté sur le lieu même de sa mort et serait devenu le vénérable tilleul qui ombrageait la place de l'Hôtel de Ville de Fribourg, abattu en 2004 pour des raisons de sécurité.
La réforme, venue de Berne, entra dans la région de Morat en 1530. Les oppositions confessionnelles et politiques entre Fribourg et Berne créèrent des querelles répétées. La grande influence culturelle de Berne se fit sentir dans le recul de la langue française au profit de la langue allemande.
Durant la Révolution française, une nouvelle ère commença pour Morat. En 1798, les Français asservirent durement Fribourg. Morat fut alors abandonné par Berne qui laissa la ville aux Français. Différentes armées se succédèrent dans la ville. L'éducation et les écoles furent améliorées et la ville enrichie par des transformations et de nouvelles constructions.
Dans la première moitié du XXe siècle, désavantagée par la ligne de chemin de fer Lausanne-Fribourg-Berne, Morat ne réussit pas son développement économique, malgré un raccordement tardif par le train à Fribourg. Ce n'est qu'au lendemain de la deuxième guerre mondiale que son essor économique pris son envol. De nouveaux quartiers se construisirent, les commerces s'étendirent et quelques industries s'établirent. Un règlement strict et la protection du patrimoine firent que la vieille ville de Morat a pu préserver son patrimoine original.
C'est en 1933 qu'à eu lieu la première course à pied Morat-Fribourg en commémoration de la bataille de Morat, course qui emprunte le même parcours réalisé le 22 juin 1476.
Patrimoine bâti
Repères géographiques
Démographie
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Christiane FELDMANN | 1995-2011 | |
Christian BRECHBÜHL | 2011-2020 | Démission en octobre 2020[1]. |
Petra SCHLÜCHTER | 2020- | Mandat en cours. |