« Pierre HÉNAULT » : différence entre les versions

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Le CNIP l’investit naturellement dans la 2{{e}} circonscription de la Manche à l’occasion des élections législatives anticipées de novembre 1962. Dans tout le département les opposants au pouvoir sont littéralement écrasés, les candidats gaullistes emportant tous les sièges dès le premier tour. Pierre HÉNAULT est cependant celui qui se tire le moins mal de cette débâcle électorale du « Cartel des non ». Il choisit de faire équipe avec son principal rival de 1958, Louis Fouilleul : celui-ci est cette fois son candidat suppléant. Quatre candidats s’affrontent le 18 novembre. Yves Berhaut (PCF) : 2 773 voix, en faible progression par rapport à 1958 si l’on tient compte qu’il n’y a pas de candidat de la SFIO ; Auguste Huet (candidat sans étiquette, ancien candidat UNR en 1958 passé à la dissidence par hostilité à la politique algérienne gaulliste) : 4 582 voix ; Émile Bizet (vétérinaire, maire de Pontorson, MRP soutenu par l’Association pour la Ve République) : 22 382 voix ; Pierre HÉNAULT enfin : 12 043 voix. Par rapport à 1958, il perd nettement moins de voix que la grande majorité des candidats du CNIP dont les résultats d’ensemble en 1962 reculent de plus de 50 % à l’échelle de la France. Signe d’une réelle implantation, à relativiser cependant si l’on considère que Louis Fouilleul est son suppléant. Il ne dépasse Émile Bizet que dans trois cantons sur quinze : Juvigny-le-Tertre, Saint-Hilaire-du-Harcouët et Le Teilleul. Même s’il avait réussi à éviter la candidature d’Auguste Huet, il n’aurait pu être élu. Comme dans presque tout le pays, l’électorat modéré, que le CNIP avait rassemblé progressivement depuis 1951, s’est massivement détaché du parti, n’acceptant pas le rejet de la politique algérienne de Charles de Gaulle et moins encore ce que celui-ci présente comme le risque d’un « retour au régime des partis ». Dans le canton d’Avranches, Émile Bizet dépasse les 64 %, soit dix points de plus que son score moyen dans la circonscription.
Le CNIP l’investit naturellement dans la 2{{e}} circonscription de la Manche à l’occasion des élections législatives anticipées de novembre 1962. Dans tout le département les opposants au pouvoir sont littéralement écrasés, les candidats gaullistes emportant tous les sièges dès le premier tour. Pierre HÉNAULT est cependant celui qui se tire le moins mal de cette débâcle électorale du « Cartel des non ». Il choisit de faire équipe avec son principal rival de 1958, Louis Fouilleul : celui-ci est cette fois son candidat suppléant. Quatre candidats s’affrontent le 18 novembre. Yves Berhaut (PCF) : 2 773 voix, en faible progression par rapport à 1958 si l’on tient compte qu’il n’y a pas de candidat de la SFIO ; Auguste Huet (candidat sans étiquette, ancien candidat UNR en 1958 passé à la dissidence par hostilité à la politique algérienne gaulliste) : 4 582 voix ; Émile Bizet (vétérinaire, maire de Pontorson, MRP soutenu par l’Association pour la Ve République) : 22 382 voix ; Pierre HÉNAULT enfin : 12 043 voix. Par rapport à 1958, il perd nettement moins de voix que la grande majorité des candidats du CNIP dont les résultats d’ensemble en 1962 reculent de plus de 50 % à l’échelle de la France. Signe d’une réelle implantation, à relativiser cependant si l’on considère que Louis Fouilleul est son suppléant. Il ne dépasse Émile Bizet que dans trois cantons sur quinze : Juvigny-le-Tertre, Saint-Hilaire-du-Harcouët et Le Teilleul. Même s’il avait réussi à éviter la candidature d’Auguste Huet, il n’aurait pu être élu. Comme dans presque tout le pays, l’électorat modéré, que le CNIP avait rassemblé progressivement depuis 1951, s’est massivement détaché du parti, n’acceptant pas le rejet de la politique algérienne de Charles de Gaulle et moins encore ce que celui-ci présente comme le risque d’un « retour au régime des partis ». Dans le canton d’Avranches, Émile Bizet dépasse les 64 %, soit dix points de plus que son score moyen dans la circonscription.


La carrière politique de Pierre HÉNAULT continue néanmoins. En mars [[1965]], il devient maire de [[50639 - Villedieu-les-Poêles|Villedieu-les-Poêles]], chef-lieu de canton où il réside une petite partie de l’année depuis l’après-guerre. Son objectif est surtout de préparer le scrutin législatif de 1967 en gagnant un mandat d’élu local. L’élection se déroule dans un contexte très particulier. Villedieu-les-Poêles, presque entièrement encerclée par la commune de Sautchevreuil-le-Tronchet, a annexé celle-ci en 1964 afin de pouvoir se développer sur les plans industriel et immobilier. Pierre HÉNAULT forme une liste avec l’ancien maire de Sautchevreuil, Henri MACÉ. Face à eux, une liste conduite par le maire sortant de Villedieu, Eugène HAVARD, élu en 1959, et, en deuxième position, le docteur Jean-Louis BOUGOURD. Seuls Pierre HÉNAULT et Henri MACÉ sont élus au soir du 14 mars 1965. Les deux listes en présence fusionnent entre les deux tours et le 26, Pierre HÉNAULT est élu maire, le docteur BOUGOURD devenant premier adjoint et Henri MACÉ le deuxième. Mais le nouveau maire est très peu présent dans sa commune, ne venant que dans quelques grandes occasions (comme la rencontre entre Saint-Lô et Villedieu dans le cadre du jeu télévisé « Intervilles ») et laissant son premier adjoint aux affaires.
La carrière politique de Pierre HÉNAULT continue néanmoins. En mars [[1965]], il devient maire de [[50 - Villedieu-les-Poêles|Villedieu-les-Poêles]], chef-lieu de canton où il réside une petite partie de l’année depuis l’après-guerre. Son objectif est surtout de préparer le scrutin législatif de 1967 en gagnant un mandat d’élu local. L’élection se déroule dans un contexte très particulier. Villedieu-les-Poêles, presque entièrement encerclée par la commune de Sautchevreuil-le-Tronchet, a annexé celle-ci en 1964 afin de pouvoir se développer sur les plans industriel et immobilier. Pierre HÉNAULT forme une liste avec l’ancien maire de Sautchevreuil, Henri MACÉ. Face à eux, une liste conduite par le maire sortant de Villedieu, Eugène HAVARD, élu en 1959, et, en deuxième position, le docteur Jean-Louis BOUGOURD. Seuls Pierre HÉNAULT et Henri MACÉ sont élus au soir du 14 mars 1965. Les deux listes en présence fusionnent entre les deux tours et le 26, Pierre HÉNAULT est élu maire, le docteur BOUGOURD devenant premier adjoint et Henri MACÉ le deuxième. Mais le nouveau maire est très peu présent dans sa commune, ne venant que dans quelques grandes occasions (comme la rencontre entre Saint-Lô et Villedieu dans le cadre du jeu télévisé « Intervilles ») et laissant son premier adjoint aux affaires.


Le 5 mars 1967, il est à nouveau investi par le CNIP dans la 2{{e}} circonscription de la Manche. Il affronte cinq adversaires (PCF : 2 667 voix ; Fédération de la gauche démocrate et socialiste-Convention des institutions républicaines : 3 714 voix ; Auguste Huet, sans étiquette : 1 621 voix ; Émile Bizet, député sortant MRP: 22 613 voix ; Pierre Guinebault, candidat de la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI), issue de la scission « giscardienne » du CNIP à l’automne 1962 : 13 731 voix) et ne rassemble, malgré une participation électorale très supérieure à celle de 1962, que 7 292 voix, soit 14 % des suffrages exprimés. Au second tour, le candidat de la FNRI reste en compétition (21 327 voix) face au député issu du MRP, soutenu comme en 1962 par l’Association pour la V{{e}} République et réélu (27 193 voix). Après cet échec, Pierre HÉNAULT se retire complètement de la vie politique. En mars 1968, il démissionne de son mandat de maire – le docteur Bougourd le remplace et reste en fonction jusqu’en 1989 – et en juin 1968, il n’est pas candidat aux élections législatives anticipées.
Le 5 mars 1967, il est à nouveau investi par le CNIP dans la 2{{e}} circonscription de la Manche. Il affronte cinq adversaires (PCF : 2 667 voix ; Fédération de la gauche démocrate et socialiste-Convention des institutions républicaines : 3 714 voix ; Auguste Huet, sans étiquette : 1 621 voix ; Émile Bizet, député sortant MRP: 22 613 voix ; Pierre Guinebault, candidat de la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI), issue de la scission « giscardienne » du CNIP à l’automne 1962 : 13 731 voix) et ne rassemble, malgré une participation électorale très supérieure à celle de 1962, que 7 292 voix, soit 14 % des suffrages exprimés. Au second tour, le candidat de la FNRI reste en compétition (21 327 voix) face au député issu du MRP, soutenu comme en 1962 par l’Association pour la V{{e}} République et réélu (27 193 voix). Après cet échec, Pierre HÉNAULT se retire complètement de la vie politique. En mars 1968, il démissionne de son mandat de maire – le docteur Bougourd le remplace et reste en fonction jusqu’en 1989 – et en juin 1968, il n’est pas candidat aux élections législatives anticipées.
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