Recherches généalogiques à Paris

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Les recherches généalogiques à Paris, à la fois commune et département, présentent plusieurs particularités :
  • Des fonds importants ont disparu lors des évènements de la Commune de Paris (en 1871), comme par exemple la quasi-intégralité des registres paroissiaux ou de l’état civil antérieur à 1860, mais d’autres fonds peuvent grandement pallier à ce manque.
  • La commune de Paris s’étant agrandie au fil du temps, en n’absorbant parfois qu’une partie des communes de banlieue, et le département de la Seine ayant disparu au profit à la fois du département de Paris et des départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), certaines archives parisiennes sont conservées aux Archives départementales de petite couronne concernant les arrondissements extérieurs, par exemple des archives fiscales. À l’inverse, des archives concernant les départements de petite couronne peuvent être conservées à Paris.
  • Les fonds d’archives de Paris, qui ailleurs sont conservés aux Archives départementales, peuvent être ici conservés aux Archives nationales (AN), comme par exemple le notariat, aux Archives de Paris (AD75), ou encore dans d’autres établissements conservant des archives.
  • On peut rechercher à Paris des fonds concernant la province.


Présentation

Carte de Cassini, Paris

Paris ne comportait autrefois pas la population qu'elle accueille aujourd'hui. Cette population est venue en masse au XIXe siècle. Il est donc fort possible que vos recherches ne se limitent pas à la capitale mais que vous deviez voyager dans le reste de la France. De nombreuses populations sont venues à Paris pour trouver du travail.

De plus, les recherches généalogiques parisiennes sont bien différentes de celles entreprises dans d'autres endroits en France. En effet, pendant la Commune de Paris, un important incendie ravagea en mai 1871 les registres entreposés dans les greniers de l'Hôtel de ville. Les doubles, conservés au Palais de Justice, ont été détruits lors de l'incendie de celui-ci. Peu de registres survécurent. Il est possible de remonter à 1860 sans problème comme c'est le cas dans n'importe quelle commune de France, car les registres de 1860 à 1871 étaient conservés dans les mairies d'arrondissement. En deçà, tout dépend si les documents ont été reconstitués. En effet, malgré les apports des parisiens apportant les copies qu'ils avaient obtenues, et aux restes des actes brûlés, la ville n'a été en mesure de reconstituer sommairement qu'un tiers des huit millions d'actes détruits. Ces fichiers ne sont pas complets, mais avec de la chance, vos ancêtres auront contribué à la reconstruction de ces registres.

Conseil méthodologique

L'état civil parisien antérieur à 1860 a disparu en grande partie, néanmoins il existe un fond notarial très important qui permet d'étudier les familles parisiennes avec une grande richesse d'informations.

Voici quelques conseils de méthode.

Tout l'art est de retrouver l'étude de notaire de la famille que l'on souhaite étudier. Ensuite, on peut facilement soit directement demander l'acte, soit consulter le répertoire du notaire. Les actes les plus intéressants sont les inventaires après décès, les contrats de mariage et les partages.

Dans tous les cas, il est utile de consulter :

Directement en ligne :

  • Aux archives de Paris : l'état civil, les registres matricules et les deux reconstitutions de l'état civil (surtout pour le XIXe siècle). Voir ici.
  • La salle des inventaires virtuelle des Archives nationales onglet "Recherches Multicritères", "Rechercher dans tous les inventaires". Elle contient de nombreuses références de minutes de notaire et les insinuations du châtelet
  • le projet Projet Familles Parisiennes (Tutelles, clôtures d'inventaire, dispenses de parentés, etc.) et son index patronymique.
  • Les Tutelles et curatelles. L'on retrouve la date de l'avis au début des inventaires après décès. On peut y accéder directement si on connaît la date du décès, l'acte de tutelle se faisant peu après le décès. La tutelle permet de récupérer le nom du notaire qui a fait la procuration (la deuxième signature à la fin de la procuration), c'est souvent celui chez qui l'inventaire après décès va être fait (que l'on peut voir via le répertoire du notaire). Une grande partie des tutelles a été numérisée dans le cadre du projet Familles Parisiennes mais pas indexée. Par ailleurs il existe des tables alphabétiques disponibles pour 1780 à 1790 sur Microfilm en salle des inventaires, ainsi que sous forme papier de l'année 1673 et les années 1689-1700 sur rendez-vous avec le responsable de la série.
  • Les répertoires des notaires. Si on connaît le nom du notaire, il est utile de parcourir son répertoire à la recherche d'autres actes. On peut aussi chercher le notaire proche du domicile d'une personne. Les répertoires sont accessibles en ligne via la SIV. Pour les actes anciens, les inventaires après décès sont souvent dans des liasses séparées.
  • les scellés (répertoire alphabétique). Ces scellés permettent de retrouver le notaire ayant effectué l'inventaire après décès. Il est nommé à l'issue de la première vacation. Ces scellés concernent surtout le 18e siècle.

Hors ligne :

  • le guide de recherche des archives nationales sur le Minutier Central (lien cassé)
  • Index alphabétique de la série V6.E (Archives de Paris) : la série V6.E des Archives de la Ville de Paris réunit toutes sortes de documents d’état civil échappés à l’incendie de mai 1871, ou constitués suite à ce dernier.
  • les fichiers généraux accessibles sous forme de fiches librement consultables aux Archives de Paris et au Centre historique des Archives nationales (CHAN). Cela permet de retrouver des actes notariés concernant la famille. Concernant les Archives de Paris, le fichier est surtout très riche pour les testaments du XVIIIe siècle.
  • Les registres paroissiaux du 19e siècle du Fonds de l'Archevêché et des paroisses de Paris
  • les insinuations (Y86 à Y494) pour les actes de donations entre vifs : contrats de mariage, testaments, donation partage. Ces actes peuvent être insinués jusqu'à plusieurs mois après l'acte notarial. C'est une retranscription de l'acte d'origine, souvent mieux écrite mais sans les signatures et cela indique le nom du notaire. Des instruments de recherche divers sont disponibles au CHAN. Une grande partie des actes est indexé dans salle d'inventaire virtuelle des Archives Nationales onglet "Recherches Multicritères", "Rechercher dans tous les inventaires".
  • les épitaphiers des cimetières et églises parisiennes: sous forme de fichiers aux AD Paris (pour le XIXe siècle) et sous forme de publication (en usuel aux AD Paris, avec un index dans le tome 13)
  • différents livres et inventaires concernant des dépouillements d'actes notariés ou des insinuations - disponible en usuel aux Archives Nationales et aux Archives de Paris - c'est surtout très riche pour le XVIe siècle.
  • Le Cabinet des titres de la Bibliothèque Nationale. Il renferme de très nombreuses ressources: d'une part des dépouillements d'État-Civil. Par exemple le fond Laborde est très riche sur les familles d'artistes et artisans d'art (orfèvres, horlogers, peintres, sculpteurs, maçons, etc). et d'autres parts de nombreux documents sur des familles notables.

Lorsque l'on connaît la date et le lieu du décès après la révolution, il faut consulter aux Archives de Paris les tables de successions et absences (DQ8) pour retrouver - quand il y a - la date de déclaration de succession (DQ7) qui peut indiquer le nom du notaire et les références des actes.

Une autre méthode pour trouver le notaire est de rechercher dans les répertoires des notaires proches du domicile de la personne. Soit via le site de Christian Gennerat, soit via la base EtatNot des Archives nationales.

Lorsque l'on connaît le nom du notaire, il est utile de consulter l'état numérique de ses actes (pour retrouver la bonne cote) et son répertoire quand il existe. Ils sont disponibles sous forme de microfilms au 3e étage du CHAN ou bien en ligne via la SIV.

Ceci permet d'obtenir ou de confirmer la date de l'acte.

Connaissant le notaire et la date de l'acte, il est possible d'identifier le dossier des Archives Nationales, Minutier Central des notaires parisiens, qui contient l'acte original.

Quelques situations particulières :

  • Si la personne est séparée de bien par sentence du châtelet du xx, il suffit de récupérer le jugement de séparation de bien dans les minutes Y8546 à 9125 (1596-1791) de la chambre du conseil. Cela permet de récupérer le nom du notaire et la date du mariage.
  • Il existe également aux archives nationales des fonds particuliers: les dispenses de consanguinité (Z1 O 173 à 184 (1729-1790) et les dispenses de parenté (Z1 O 184 à 195 1729-1790) qui traitent d'environ 6000 mariages avec tableau généalogique (soit 12.000 conjoints), les dispenses de domicile (Z1 O 196 à 199 1729-1790) soit environ 4000 dossiers et 8000 conjoints, les rectifications d'erreurs, preuves de mort et de majorité (Z1 O 200 à 211 1729-1789) soit environ 4800 dossiers et environ 15.000 actes d'état-civil, et les dispenses de rapporter les extraits baptistaires et mortuaires avec la publication des bans (Z1 O 214 et 215 1760-1790), soit 400 dossiers surtout des mariages. Ces registres sont en cours de numérisation et accessible ici. N'hésitez pas à participer à l'indexation.

Par ailleurs il existe de nombreux fonds particuliers sur des catégories de personnes:

  • Sur les médecins et chirurgiens - Une partie du fond Laborde (copies de documents extraits de la série Y des Archives nationales, des registres d'entrées dans les hôpitaux, d'imprimés, etc., du XVIe siècle au XIXe siècle) est déposée à la Bibliothèque inter universitaire de Médecine, 12, rue de l'École-de-Médecine, 75006 Paris
  • Sur les artistes et artisans: une partie du fond Laborde est consultable à la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu (copies d'actes d'État-Civil plutôt exhaustif), l'autre partie est déposé à la Bibliothèque d'art et d'archéologie, 3, rue Michelet, 75006 Paris (copies de documents extraits de la série Y des Archives nationales, des registres d'entrées dans les hôpitaux, d'imprimés, ..., du XVIe siècle au XIXe siècle, classées dans l'ordre alphabétique des professions d'artistes ou d'artisans)

Méthodologie par périodes

Après la révolution

  • La reconstitution de l'état-civil parisien aux AD75 : voir ici.
  • Les registres de catholicité : voir ici.
  • Les registres militaires. Sur le site des Archives de Paris il y a les registres du recrutement militaire de la Seine constitués des tables alphabétiques (1872-1940) et des registres matricules du recrutement (1887-1921).
  • Les déclarations du succession et absence. Lorsque l'on connaît la date du décès et le lieu du décès après la révolution on peut consulter aux Archives de Paris les tables de successions et absences (DQ8) (en ligne) pour retrouver - quand il y a - la date de déclaration de succession (DQ7) qui peut indiquer le nom du notaire et les références des actes. Avant 1858, il faut connaître le bureau (dont dépend l'arrondissement nouveau ou ancien). À partir de 1858, il y a un fichier général des successions déclarées. La technique est de trouver parmi les descendants une personne avec une déclaration de succession. Dans les actes de partage ou les inventaires après décès, il y a souvent la référence des actes antérieurs (ex le partage des parents). À défaut de trouver la déclaration d'un ancêtre, on peut rechercher ceux des cousins.
  • Le fichier de dépouillement de la série DQ8 par la France Généalogique. Cette base est recherchable via GeneaBank ou Geneanet.
  • La justice de paix. Lorsqu'un des parents mourrait avec des enfants mineurs, il y avait nomination d'un tuteur et d'un subrogé tuteur en rassemblant la famille élargie. La référence de ces actes est citée dans la déclaration de succession ou l'inventaire après décès.
  • Le fichier manuel "Révolution Empire" en salle d'inventaire des Archives Nationales. Attention: il n'est pas intégré dans la base des minutes de notaire
  • Le dépouillement des notaires aux Archives Nationales base ["Minutes"] (recherche dans toutes les bases) qui contient notamment le dépouillement des inventaires après décès de 1800 à 1850.
  • La base Arno de 1851.
  • Les cartes de sureté de 1793 dépouillées par la Bibliothèque Généalogique. Ils sont accessibles via GeneaBank et via les collections Geneanet
  • Le dépouillement de la série V6e des registres parisiens (AD75) par Michel Vanwelkenhuyzen
  • La collection Mayet (mariages catholiques du 19e)
  • Le fonds Coutot
  • Les registres journaliers des cimetières parisiens.

De 1780 à la révolution

  • La base "Minutes" qui contient entre autre les dépouillements de la France Généalogique des répertoires des notaires de 1780 à 1790. On trouve également ces dépouillements sur le site de l'association et via GeneaBank
  • Le dépouillement des tutelles de 1780 à 1790 accessible sous microfiche en salle d'inventaire des Archives Nationales.
  • le site du Projet Familles Parisiennes et son index patronymique. La plus part des tutelles de la période ont été numérisées.

Au XVIIIe siècle

  • Le fichier général des AD75 qui permet de retrouver les insinuations des testaments (et donc le notaire puis l'inventaire après décès).
  • Le fonds Andriveau qui est accessible hors d'Europe dans les centres Mormons. Il y a tous les mariages du 18e siècles.

Au XVIIe siècle

  • La base SIV des Archives Nationales, qui contient notamment une partie du dépouillement des minutes de notaire de 1651.
  • L'Epitaphier de Paris avec son index dans le tome 13.
  • Les fichiers du Centre de Topographie Parisienne.
  • Les insinuations du châtelet et l'index sous microfiche
  • Le fichier de dépouillement des tutelles de 1690 à 1700 (et 1673) (accessible sur rendez-vous).
  • Les listes de parisiens cités dans les registres paroissiaux du Val-de-Marne (1552-1802). Listes mises en ligne par le Cercle d'études généalogiques et démographiques du Val-de-Marne

Au XVIe siècle

Mentions propres à Paris

  • RCE  : acte de Reconnaissance
  • ESV : enfant sans vie que l'on trouve sur les tables de décès
  • JUGT : existence d'un jugement de légitimation ou de divorce ou de changement de nom, on peut la trouver sur les tables de naissances et mariages
  • DCE : acte de divorce, on la trouve sur les tables de mariages

Ouvrages en usuels

  • Jules Guiffrey, Scellés et inventaires d'artistes, reprint 1973 (3 tome) (Artistes: Peintres, Sculpteurs, Graveurs, Architectes, Tapissiers et un peu brodeur, orfèvre, ébéniste)
  • Y. de Brossard, Musiciens de Paris, 1535-1792. Actes d'état civil d'après le fichier Laborde de la Bibliothèque nationale, Paris, 1965, in-8°, xii-304 p
  • Comte de Chastellux, Notes prises aux archives de l'État-civil de Paris, Paris, 1875. (essentiellement sur les familles nobles).
  • Tessereau, histoire de la grande chancellerie de France, 1706 (sur les secrétaires du roi, disponible sur Gallica)

Documents utiles

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  • Sur les traces de vos ancêtres à Paris - La recherche des origines, Archives de Paris, 1997.

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