RIOTTEAU Emile Alexandre

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Biographie

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Né le 18 décembre 1837 à Saint-Pierre-et-Miquelon, mort le 8 avril 1927 à Paris.

Député[1] de 1876 à 1877, de 1878 à 1885 et de 1887 a 1889, né à Saint-Pierre-et-Miquelon le 12 décembre 1837 d'une famille originaire des environs d'Avranches, devint armateur à Granville, juge consulaire et membre de la chambre de commerce de cette ville, conseiller municipal, maire de Granville, président de la Société d'agriculture d'Avranches, membre du conseil supérieur des colonies, et fut élu, le 20 février 1876, député de la 2° circonscription d'Avranches, par 6,336 voix (11,014 votants, 14,601 inscrits), contre 4,343 à M. de Canisy et 203 à M. de Saint-Pierre. Il prit place au centre gauche et, au 16 mai, fut l'un des 363 députés qui refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie. Il échoua, le 14 octobre 1877, avec 6,000 voix, contre 6,167 à l'élu, M. Leclère, bonapartiste; mais, cette élection ayant été invalidée par la majorité républicaine, M. Riotteau rentra à la Chambre, le 3 mars 1878, avec 7,699 voix (11,349 votants, 14,696 inscrits), contre 3,565 à M. de Canisy. Réélu, le 21 août 1881, par 8,808 voix (10,371 votants, 14,722 inscrits), il continua de siéger à gauche, fut secrétaire de la Chambre pendant la législature, et soutint la politique scolaire et coloniale des ministères républicains. Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Manche, il échoua avec 50,084 voix, sur 109,795 votants ; mais il redevint député du département, le 16 janvier 1887, lors de l'élection partielle motivée par le décès de M. de Gueydon, par 54,960 voix (100,714 votants, 137,928 inscrits), contre 45,228 à l'amiral Roussin. M. Riotteau reprit sa place à la gauche républicaine, parla sur les questions industrielles, agricoles et maritimes, et se prononça, dans la dernière session, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.

En 1889[2], Emile Riotteau se représente dans la circonscription d'Avranches, où il est élu avec 10.824 voix sur 21.705 votants, contre 9.386 à Bouvattier ; succès encore plus écrasant en 1893 où il est réélu par 14.400 voix sur 18.377 votants ; par contre, en 1898, il n'obtient que 11.949 suffrages sur 21.179 votants, obligé d'en concéder 8.999 à Frémin. Emile Riotteau s'intéressa surtout aux questions budgétaires - il est rapporteur du budget de l'Agriculture pour l'année 1896 - et plus encore aux courses de chevaux, qui ont été sa grande préoccupation durant les quatre dernières législatures de son mandat de député. Il suivit aussi, mais à un moindre degré cependant, la politique coloniale. Réélu à la Chambre le 27 avril 1902 sans concurrent, au premier tour, par 16.740 voix sur 18.139 votants, il ne se représenta pas au terme de son mandat, préférant poursuivre au Sénat sa carrière parlementaire.

Il y fut effectivement élu, au second tour, le 7 janvier 1906, par 661 voix sur 1.183. Il s'inscrivit au groupe de l'union républicaine et fut élu vice-président de la commission de la marine. En cette qualité, il devait rapporter divers textes de lois sur la caisse des invalides de la marine, les navires mixtes maritimes et fluviaux, la caisse de prévoyance des marins, etc... Il défendit aussi comme il l'avait fait à la Chambre le Mont-Saint-Michel qu'il jugeait menacé par les projets des ingénieurs.

Emile Riotteau était doyen d'âge lorsqu'il mourut à 89 ans. Il était membre du Conseil supérieur des colonies depuis sa fondation, du Conseil supérieur de la marine marchande et du Conseil supérieur des haras.

Il s'éteignit à Paris le 8 avril 1927.


Mandats

  • Assemblée nationale :
  • 20/02/1876 - 25/06/1877 : Manche
  • 03/03/1878 - 27/10/1881 : Manche
  • 21/08/1881 - 09/11/1885 : Manche
  • 01/01/1887 - 11/11/1889 : Manche
  • 22/09/1889 - 14/10/1893 : Manche
  • 20/08/1893 - 31/05/1898 : Manche
  • 08/05/1898 - 31/05/1902 : Manche
  • 27/04/1902 - 18/01/1906 : Manche
  • Sénat
  • 01/01/1906 - 01/01/1927
  • Mandats locaux
  • 1882 – 1888 : Maire de Granville
  • 1877 – 1925 : Conseiller général du canton de Granville


Sources et notes

  1. Adolphe ROBERT, et Gaston COUGNY, sous la direction de, Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 à 1889, tome 2, Edgar BOURLOTON, 1889.
  2. Jean JOLLY, sous la direction Dictionnaire des parlementaires français; notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, PUF, 1960-1977, 8 volumes.