Régiments d'Artillerie Français - Guerre 1914-1918

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche


Introduction

L'artillerie de la Grande Guerre connaît un développement considérable durant le conflit. Les effectifs de l'artillerie mobilisée en aout 1914 sont de 10650 officiers, 428000 sous-officiers et hommes de troupes, soit environ 12% de l'effectif total des armées.
L'Artillerie servait aux armées et en Afrique du Nord:

-selon les sources : 4076 pièces à 4746 pièces de 75
- 120 pièces de 65 de montagne
- selon les sources : 308[1] à 313[2] pièces lourdes dont :
- 104 canons de 155 CTR
- 84 canons de 120 C Baquet (noté 120 B dans JMO et AFGG [par la suite])
de 120[3][4] à 125[5] canons 120 L

Au 11.11.1918, l'effectif total de l'Artillerie (intérieur compris) est de 26000 officiers et 1093000 sous-officiers et hommes de troupes, soit près du triple de l'effectif de 1914 et près de 22% de l'effectif total mobilisé.

L'Artillerie met en œuvre aux Armées:

- 4968 pièces de 75[6][3]
- 112 pièces de 65 de montagnes[6][3]
- 576 pièces de 105 L[3]
- 144 pièces de 120 L de Bange[3]
- 480 pièces de 145 & 155 GPF[3]
- 1980 pièces de 155 C[3]
- 720 pièces de 155 L 77-14, 1917, 1918[3]
- 324 pièces de mortier de 220[3]
- 117 pièces de mortier de 280[3]
- 327 pièces à grande puissance[3]
- 1600 pièces d'Artillerie de tranchée[3]
- 900 (environ) pièces antiaériennes ( y compris à l'intérieur)[7][3]
Henri Ortholan dans son ouvrage indique : "Si l'on veut s'intéresser à ce qu'est l'artillerie 1914-1918, il serait plus exact de parler des Artilleries, dont le conflit va conduire à multiplier les spécialités: artillerie de campagne, artillerie lourde, artillerie mobile de siège, artillerie de place, artillerie de tranchée, artillerie de montagne, artillerie lourde sur voie ferrée, artillerie antiaériennesic... Cette artillerie quelle que soit sa forme, a en outre contribué au développement de l'aviation et à la naissance du char d'assaut."[8]

Cette page a pour vocation d'identifier rapidement les différents régiments d'artillerie existant lors de la Grande Guerre, de la mobilisation à la fin de la guerre.

Classification

La classification reprend en partie les Annuaires de l'armée française de 1905[9], 1914[10], 1920[11] en s'inspirant de la table méthodique des matières. Ainsi que la classification de l'ouvrage Historiques de l'Artillerie Française.

Mobilisation

En juillet 1914, la composition de l'Artillerie est la suivante[12]:

  • 62 régiments de campagne dont:
- 41 Artillerie Divisionnaires (A.D) à 3 groupes
- 20 Artillerie de Corps d'Armée (A.C) à 4 groupes
- 1 régiment d'Ecole d'Application (32e RAC), mobilisable comme régiment divisionnaire
  • 10 groupes à cheval à 3 batteries rattachées au IVe groupe de 10 régiments divisionnaires, mais autonomes pour l'emploi
dans l'ordre des numéros de divisions de cavalerie : 13e, 8e, 42e, 40e, 61e, 54e, 30e, 4e, 33e et 14e R.A.C
  • 2 régiments de montagnes (numéros 1 et 2) à 7 batteries de 65 de montagne sur mulets.
  • 9 régiments à pied (numéros 1,3,5 à 11) de 4 à 13 batteries de siège, de place ou de côte.
  • 5 régiments d'artillerie lourde (numéros de 1 à 5) (dont un groupe à traction automobile Ier/4e RAL)
  • 10 groupes d'Afrique (1er au 5e,8e au 10e de campagne et montagne, 6e et 7e à pied)

à ajouter :

  • 3 régiments d'artillerie coloniale (numéros de 1 à 3)

L'artillerie met sur pied pour le Service de l'Artillerie aux armées 6 grands parcs d'armée, 21 parcs de corps d'armée, 27 parcs divisionnaires (pour divisions isolées), 29 parcs de place et parcs annexes, qui groupent au total[13]  :

- 137 sections de munitions d'infanterie (S.M.I) dont 3 coloniales
- 284 sections de munitions d'artillerie (S.M.A) dont 5 coloniales
- 121 sections de parc dont 16 de place
- 13 sections mixtes de munitions (alpines)
- 2 groupes de camions de ravitaillement de 65.

Les ravitaillements de l'artillerie lourde de campagne sont assurés par 47 colonnes légères de munitions de 120 et 26 sections de munitions de 155 C.T.R. Toutes ces unités sont mises sur pied par les dépôts de régiments.

Armée Métropolitaine

Régiments d'Artillerie de Campagne

  • série 1 à 62 R.A.C[14]
  • série 201 à 279 R.A.C[15], création à partir du 1er avril 1917, historiques
Pictos recherche.png Article détaillé : Régiments d'Artillerie de Campagne

Tableau de synthèse des Régiments d'artillerie de campagne

Régiments d'Artillerie de Campagne - 1914-1918

Choix du régiment : 1er2e3e4e5e6e7e8e9e10e11e12e13e14e15e16e17e18e19e20e21e22e23e24e25e26e27e28e29e30e31e32e33e34e35e36e37e38e39e40e41e42e43e44e45e46e47e48e49e50e51e52e53e54e55e56e57e58e59e60e61e62e • ... • 201e202e203e204e205e206e207e208e209e210e211e212e213e214e215e216e217e218e219e220e221e222e223e224e225e226e227e228e229e230e231e232e233e234e235e236e237e238e239e240e241e242e243e244e245e246e247e248e249e250e251e252e253e254e255e256e257e258e259e260e261e262e263e264e265e266e267e268e269e270e271e272e273e274e275e276e277e278e279e


Voir aussi : Régiments d'Artillerie français - 1939-1945

Régiments d'Artillerie de Montagne

Régiments d'Artillerie Lourde

1re phase des RAL : à la mobilisation

Régiments d'Artillerie Lourde Hippomobile

2e phase des RAL/RALH : 1er octobre-1er novembre 1915
(il y a une période transitoire, octobre création des nouveaux dépôts pour AL, novembre suppression des RAL existant)
  • les régiments d'artillerie lourde hippomobile (RALH), en 3 groupements
série 100 : du 101e au 118e, 120e, 121e, (20 régiments, il n'existe pas de 119e )
3e phase RALH: 1er mars 1918
  • les régiments d'artillerie lourde hippomobile (RALH), du 130e au 138e, dont 3 régiments coloniaux : 141e, 142e, 143e
  • 145e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile à l'Armée d'Orient à partir du dépôt du 115e RALH à Nîmes.
(nota : il n'existe pas de 144e RALH pour la Grande Guerre)
4e phase RALH: 1er août 1918
Régiment de la Réserve Générale d'Artillerie (R.G.A) réparties en 3 groupes :
  • RALH entre 301e au 345e armé de 155 C, à 4 groupes, décomposé en:
- série 301e au 321e (20 régiments, +200 par rapport à la série 100, il n'y a donc pas de 319e lors de cette guerre)
- série 330e au 336e et 338e RALH (il n'existe pas de 337e, 339e, 340e)
- 3 régiments coloniaux 341e, 342 e, 343e
- 345e RALH (il n'existe pas de 344e)
  • RALH entre 400e au 421e, 10 régiments de 155 L à 3 groupes (ils portaient les numéros 407e, 409e, 412e, 413e,414e, 416e, 417e, 418e, 420e, 421e)[15]
  • RALH du 451e au 456e, 5 régiments de 105 L à 3 groupes (il n'existe pas de 455e)

Régiments d'Artillerie Lourde à Tracteurs

  • les régiments d'artillerie lourde à tracteurs (RALT):
2e phase des RAL : à partir du 1er novembre 1915
81e au 90e création de 10 régiments au 1er novembre 1915 (il n'existe pas de 80e & 91e RALT pour cette guerre)
puis les régiments à tracteurs devenus trop lourd à commander sont dédoublés le 1er octobre 1917 en :
  • 10 régiments à 6 groupes de canons longs 81e au 90e (il n'existe pas de 80e & 91e RALT pour cette guerre)
  • 10 régiments à 6 groupes de canons courts 281e au 290e (donc il n'existe pas de 280e & 291e RALT pour cette guerre)

Régiments d'Artillerie Lourde à Grande Puissance

  • les régiments d'artillerie lourde à grande puissance (RALGP), du 70e au 78e
ils se décomposent en :
  • artillerie lourde à grande puissance (ALGP), du 71e au 73e à traction automobile
  • artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) du 74e au 78e sur voie ferrée
avec un régiment de servitude le 70e

Tableau de synthèse des Régiments d'Artillerie Lourde

Régiments d'Artillerie Lourde - 1914-1918
Choix du régiment :

RAL : 1er2e3e4e5e


RALGP : 70e71e72e73e74e75e76e77e78e


RALT : 81e82e83e84e85e86e87e88e89e90e281e282e283e284e285e286e287e288e289e290e


RALH : 101e102e103e104e105e106e107e108e109e110e111e112e113e114e115e116e117e118e120e121e130e131e132e133e134e135e136e137e138e141e142e143e145e301e302e303e304e305e306e307e308e309e310e311e312e313e314e315e316e317e318e320e321e330e331e332e333e334e335e336e338e341e342e343e345e407e409e412e413e414e416e417e418e420e421e451e452e453e454e456e


Voir aussi : Régiments d'Artillerie français - 1939-1945

Régiments d'Artillerie à Pied

A la mobilisation, il existe 9 Régiments d'Artillerie à Pied (R.A.P)
1er RAP, 3e RAP, 5e RAP, 6e RAP, 7e RAP, 8e RAP, 9e RAP, 10e RAP, 11e RAP

en juin 1917:
création du 68e RAP chargé de l'exploitation des chemins de fer à voie étroite
création du 69e RAP chargé dans la construction des voies ferrées

Par Décision Ministérielle du 1er aout 1918, le ministre décida la réorganisation de l'Artillerie à Pied sur la base de treize régiments.[15]

à 4 groupes de 3 batteries.
  • 2 régiments coloniaux (182e RAPC et 183e RAPC à 3 groupes de 3 batteries).

Nota: il n'existe pas de 162e RAP lors de la Grande Guerre.

en 1918, le 163e RAP est créé pour regrouper administrativement les unités concourant au Service des Renseignements de l'Artillerie (S.R.A), toutes des unités de repérage réparties sur le front.
il comprend : 41 S.R.S[16] (n°1 à 41), 46 S.R.O.T[17] , (n°51 à 92, 151 à 153, 155), 2 trains d'imprimerie (n°101 et 102)

Tableau de synthèse des Régiments d'Artillerie à Pied

Régiments d'Artillerie à pied - 1914-1918

Choix du régiment :

1er 3e 5e 6e 7e 8e 9e 10e11e68e 69e 151e 152e 153e 154e 155e 156e 157e 158e 159e 160e 161e 163e


Voir aussi : Régiments d'Artillerie français - 1939-1945

Régiments d'Artillerie de Tranchée

Régiments d'Artillerie de Défense Contre Aéronefs (R.A.D.C.A)

les 63e au 67e R.A.D.C.A ont été constitués à partir du 01.10.1917.

Formé le 01.10.1918

Régiments d'Artillerie Spéciale ou Artillerie d'Assaut

9 Régiments d'Artillerie Spéciale (RAS) numéroté de 501 à 509, créés à partir du 1er mai 1918.


Groupes d'Artillerie de Campagne d'Afrique

Régiment de Canonniers Marins

Armée Coloniale

Régiments d'Artillerie Coloniale

Création des Régiments d'Artillerie Coloniale

Décret du 30.12.1900[18] portant sur l'organisation de l'artillerie coloniale, vu la loi du 7.7.1900 portant sur l'organisation des troupes coloniales[19], organise les 3 régiments d'artillerie coloniale stationnés en métropole et les troupes de l'artillerie coloniale stationnées dans les colonies.

Les Régiments d'Artillerie Coloniale durant la G.G

Au début de la guerre 1914-1918, l'Artillerie Coloniale met sur pied en France :

  • l'artillerie du Corps d'Armée Colonial comprenant 3 régiments d'artillerie coloniale de campagne (RACC ou RAColoniale)
1er RAColoniale, 2e RAColoniale, 3e RAColoniale
  • un certain nombre de batteries à pied ou de côte.

Elle comprend en outre :

  • 3 batteries de campagne et 4 de montagne au Maroc (ainsi que 4 compagnies de conducteurs sénégalais)
  • aux Colonies, les 4e à 7e régiments, ainsi que les groupes et batteries isolés qui y stationnent normalement.
4e RACC, 5e RACC, 6e RACC, 7e RACC
- au 1er avril 1917, formation des 21e, 22e et 23e RACC
- au 1er avril 1918, 13e régiment d'Artillerie Coloniale de Montagne[20], qui regroupe les batteries de montagnes affectées aux divisions coloniales de l'Armée d'Orient, appartenant jusqu'alors à l'artillerie métropolitaine (1er ou 2e RAM).
-au 1er mai 1918, 41e, 42e, 43e RACC ( ex 229e, 209e, 201e RAC)

Tableau synthèse RACC

Régiments d'Artillerie Coloniale - 1914-1918

Choix du régiment : 1er2e3e4e5e6e7e • ... • 13e ... • 21e22e23e • ... • 41e42e43e


Voir aussi : Régiments d'Artillerie français - 1939-1945

Régiment d'Artillerie à Pied Coloniale

Par Décision Ministérielle du 1er aout 1918, le ministre décida la réorganisation de l'Artillerie à Pied sur la base de treize régiments.[15]
Dont 2 régiments coloniaux : 182e RAPC et 183e RAPC[21] à 3 groupes de 3 batteries.

Régiments d'Artillerie Lourde Coloniale

Lors de la 3e phase RALH: 1er mars 1918
Création de :
puis lors de la 4e phase RALH: 1er août 1918
avec les autres Régiment de la Réserve Générale d'Artillerie (R.G.A)

Régiments d'Artillerie existant encore au 11.11.1918

Pictos recherche.png Article détaillé : Régiments d'Artillerie existant encore à l'Armistice - 1914-1918

Garnisons d'Artillerie fin janvier 1920

Article paru dans Revue Artillerie du 01.01.1920, page 78 à 82

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • L'Artillerie Lourde sur Voie Ferrée française, des origines à 1945, Général Guy FRANÇOIS, Histoire & Collections, 2022
  • L'Artillerie automobile française, des origines à 1919, Général Guy FRANÇOIS, Histoire & Collections, août 2023
  • Les Services Automobiles pendant la guerre par A.J Navarre, Paris, 1919
  • Les camions de la victoire : le service automobile pendant la Grande Guerre, Jean-Michel Boniface, Jean-Gabriel Jeudy, éditions MASSIN, 1996
  • La France devant la conscription, Géographie historique d'une institution républicaine 1914-1922, Philippe Boulanger, Economica, 2001

Visuel sources.png Sources

Logo internet.png Liens utiles (externes)

Site Chtimiste pour la partie Régiment d'Artillerie de Campagne

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)


^ Sommaire

Référence.png Notes et références

  1. l'artillerie française depuis le 2 août 1914, par le capitaine d'artillerie Leroy et Historiques de l'artillerie Française, TOME I
  2. AFGG, premier volume, page 522 et L'artillerie Française et ses insignes, TOME II
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 et 3,12 tableau page 47, L'Armée française en 1918, Colonel Frédéric Guelton, collection "les armées belligérantes-I", éditions 14-18, Hors série, 2009
  4. Henri Kauffer, « L'artillerie », dans Pierre Guinard, Jean-Claude Devos et Jean Nicot, Inventaire des archives de la Guerre : Série N 1872-1919, vol. 1 : Introduction, guide des sources, bibliographie, Troyes, Imprimerie La Renaissance, 1975, vue 161
  5. AFGG, premier volume, page 522
  6. 6,0 et 6,1 "Historiques de l'artillerie Française, tome I, 1989 reprenant exactement les chiffres de l'artillerie française depuis le 2 août 1914 du capitaine Leroy, 1922
  7. Historiques de l'Artillerie Française, tome I, chapitre 2, IX. la guerre de 1914-1918
  8. L'Artillerie de la Grande Guerre 1914 1918, Henri Ortholan, Introduction
  9. Annuaire officiel de l'armée Française 1905
  10. Annuaire officiel de l'armée Française 1914
  11. Annuaire officiel de l'armée Française 1920
  12. L'Artillerie par le colonel Henri Kauffer, in Inventaire des archives de la Guerre : Série N 1872-1919, vol. 1 : Introduction, guide des sources, bibliographie par Pierre Guinard, Jean-Claude Devos et Jean Nicot, page 143, vue 151
  13. AFGG 1936, tome 1, volume 1, p. 532.
  14. l'artillerie Française et ses insignes, Tome I
  15. 15,0 15,1 15,2 et 15,3 l'artillerie Française et ses insignes, Tome II
  16. Section de Repérage par le Son
  17. Section de recherches de Repérages par Observation Terrestre
  18. J.O.R.F 30.12.1900, page 8606
  19. J.O.R.F 08.07.1900, page 4373
  20. Historique du 13e régiment d'artillerie coloniale pendant la guerre 1914-1918
  21. L'artillerie française depuis le 2 août 1914, par le capitaine d'artillerie Leroy, vue 20


^ Sommaire