Principauté d'Andorre
Principauté d'Andorre (Principat d’Andorra) | |
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Informations | |
Capitale | Andorra la Vella |
Population | 84 484 hab. (2008) |
Superficie | 468 km² |
Densité | hab/km² |
Langue(s) officielle(s) | Catalan |
Nom des habitants | Andorrans, Andorranes |
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Localisation | |
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Présentation
La Principauté d'Andorre ou Andorre est située au cœur des Pyrénées, entre la France et l'Espagne. Le pays s'étend sur une superficie de 468 km² et compte une population d'environ 80 000 habitants.
La longueur de la frontière qui la sépare de la France est de 56,6 km du Nord à l'Est, tandis que du Sud à l'Ouest elle est de 63,7 km avec l'Espagne.
Traversée par plusieurs rivières, l'Andorre est partagée en trois vallées qui forment un Y. L'altitude moyenne de la Principauté est de 1 996 mètres et le point culminant, le pic de Coma Pedrosa, s'élève à 2 942 mètres.
En 2008, le nombre d'habitants en Andorre était de 84 484 parmi lesquels on dénombrait 53 121 résidents étrangers et 31 363 andorrans.
Les nationalités étrangères les plus représentées en Andorre sont les nationalités espagnole, portugaise et française.
Source : Andorra
Histoire
Du XV au XIXe siècle
En 1419 est créé le « Consell de la Terra », une sorte de parlement primitif et principal organe représentatif de l'Andorre qui devait précéder à l'actuel « Conseil Général de les Valls » . Il regroupait tous les chefs des très grandes familles andorranes.
La structure politique apparue au cours de l'époque médiévale se consolide au cours des XVI, XVII et XVIIIe siècles : de même, à cette époque le pouvoir politique et économique des grandes familles andorranes se raffermit.
La société andorrane, pauvre et sans grandes ressources en raison de la rigueur du climat et du relief, n'a pas connu l'explosion démographique des campagnes occidentales entre le XI et le XIIIe siècle. C'est pourquoi jusqu'à la fin du XVIIe siècle la population tourne autour des 3 000 habitants.
Par ailleurs, à cette époque la société est divisée en deux groupes sociaux distincts :
- Les feux (focs), qui représentent les maisons des chefs des grandes familles, au sein desquelles il y avait tous les héritiers (hereus) ou héritières (pubilles).
- Les maisonnées (Casalers), composées du bas peuple et/ou des enfants non-héritiers des feux (cabalers et/ou cabaleres) qui doivent quitter la maison patriarcale ou matriarcale sans pouvoir en avoir l'usufruit, et chercher ailleurs des ressources pour survivre.
À cette époque, les Andorrans survivent grâce au maigre commerce rendu possible par les exemptions fiscales accordées par la France et par l'Espagne aux échanges commerciaux.
Au début du XVIIIe siècle, l'Andorre se trouve en danger économique et institutionnel à cause, entre autres, des conflits internes de l'Espagne voisine.
En effet, l'Espagne s'emploie à démanteler les institutions catalanes et menace d'appliquer le "décret de nova planta" de 1714 à tout État tiers qui exporte vers l'Espagne, c'est à dire de frapper tous les produits importés en Espagne d'une taxe correspondant à 10 % de la valeur.
Ce décret met en place un nouveau régime fiscal en Espagne et entraîne, donc, de facto, la fin des franchises accordées aux andorrans.
L'économie andorrane, totalement dépendante de ses voisins, se trouve par conséquent fragilisée.
Les andorrans ont été obligés de négocier pendant de nombreuses années afin d'obtenir un accord spécifique : la "Sentència Manutenció" de 1738.
Ce texte établissait une exonération des taxes sur les produits originaires d'Andorre.
Le XVIIIe marque aussi une amélioration des conditions économiques et sociales des habitants de la Principauté. Cette avancée est due aux effets de la révolution industrielle introduite en Andorre par le biais des forges. L'émigration de tous les non-héritiers n'est plus la règle et du point de vue démographique cela se traduit, tout au long du XVIIIe siècle et du XIXe, par la croissance de la population et en particulier des foyers "Casalers".
Cette hausse des foyers "Casalers" provoque, néanmoins, un bouleversement au sein de la structure sociale andorrane car leur nombre devient supérieur au nombre de "focs", c'est à dire des grandes familles.
La fin du XVIIIe siècle et le XIXe plongent l'Andorre dans une logique de conflits, de querelles et d'instabilités aussi bien sur le plan social, que sur le plan économique et même institutionnel.
Du côte français, la Révolution Française entraîne la non-reconnaisance du statut de co-principauté par le pouvoir révolutionnaire français.
En effet, la Qüèstia, tribut payé par les andorrans, en signe d'allégeance au Coprince français et au Coprince épiscopal alternativement, était perçue par les révolutionnaires comme une réminiscence des servitudes féodales allant à l'encontre de tout ce que la Révolution voulait combattre.
L'Andorre se retrouve pendant quelques années infirme, avec l'évêque comme unique souverain.
Elle perd du côté français tous ses privilèges, entre autres les franchises, la stabilité et la neutralité de la justice, des affaires intérieures et du commerce.
Cependant, en 1806, répondant à la demande des Andorrans eux-mêmes, Napoléon rétablit le status-quo, restaurant l'ensemble des liens, prérogatives, avantages, échanges, franchises et institutions qui unissaient l'Andorre au feu roi de France.
Désormais, la charge de coprince français fut assumée par la plus haute autorité de France, devenant ainsi un élément acquis qui ne fut plus jamais remis en cause par les différents successeurs de Napoléon, de Louis XVIII à Jacques CHIRAC.
Du côté épiscopal, les relations s'enveniment à partir de la deuxième moitié du XIXe.
L'évêque de l'époque Mgr CAIXAL n'arrive pas a accepter les changements qui s'opèrent au niveau social, politique et même économique en Europe et en Andorre. Son opposition a tout soupçon de réforme sera farouche, même s'il finit par accepter le projet de "Nova Reforma" que lui présentent les Andorrans sous la houlette du Síndic de l'époque Guillem d'ARENY i PLANDOLIT.
La "Nouvelle Réforme", est signée par le coprince épiscopal en 1866 et deux ans plus tard en 1868 par le coprince français Napoléon III.
Cette reforme apporte divers changements politiques et administratifs, notamment l'octroi du droit de vote à tous les chefs des familles andorranes (car jusqu'alors n'avaient le droit voter que les chefs des grandes familles).
Or, les successeurs de l'évêque CAIXAL ont bien du mal a reconnaître ces avancées et s'opposent de façon tenace à tout projet de réforme en Andorre. Les conflits intestins en Espagne en pleine guerre carliste ne font qu'attiser les situations de conflit en Andorre et entre les andorrans et l'évêque.
Au cours de cette période les andorrans sont souvent tiraillés entre les intérêts du coprince Episcopal et ceux du coprince français et les luttes internes sociales deviennent quotidiennes. (Révolution de 1866, de 1881.)
Le XXe siècle
Le XXe siècle change complètement le visage traditionnel du pays, grâce à l'ouverture des voies de communication. La construction d'une route faisant la liaison avec l'Espagne en 1913, et d'une autre avec la France en 1933 et à l'intérieur des vallées, l'introduction de l'électricité, la mise en place de postes (espagnole et française), l'introduction de la radio en 1935, la création d'une station de ski en 1934, en sont des preuves tangibles.
Du point de vue institutionnel, la démocratie fait un nouveau pas en avant en 1933 avec l'octroi du droit de vote à tous les hommes majeurs. Le droit de vote pour les femmes n'arrive qu'en 1971, au moment où l'expansion et la prospérité en Andorre sont déjà confirmées (boom commercial des années 1960).
Un nouveau processus de réforme institutionnelle est mis en place à la fin des années 1970, qui aboutit en 1981 à la création d'un organe exécutif : le gouvernement. Parallèlement, l'ancien organe législatif de l'époque, le Consell de la Terra, qui existait depuis 1868, fut remplacé par le Conseil Général (c'est à dire le Parlement).
Enfin, le processus constitutionnel, plus récent, a permis l'adoption de la première Constitution écrite de la Principauté d'Andorre le 14 mars 1993. Cet élément a octroyé au pays une reconnaissance internationale.
Source : Texte extrait du site de l'Ambassade d'Andorre
Les chefs d'État : les coprinces
À l'heure actuelle cette charge est exercée conjointement par :
- Monseigneur Joan Enric Vives, évêque d'Urgell (une région de la Catalogne en Espagne)
- Monsieur François Hollande, Président de la République Française.
Le Conseil Général
Le Conseil Général exerce le pouvoir législatif, approuve les budgets de l'État, promeut et contrôle l'action politique du Gouvernement. Il comprend actuellement 28 conseillers élus pour 4 ans. La moitié de ces conseillers sont élus par circonscription locale à raison de 2 pour chacune des 7 paroisses (voir géographie) tandis que l'autre moitié est élue par circonscription nationale.
Parmi leurs pairs, les parlementaires élus désignent le "Síndic" - Président du Parlement (Consell) - et le vice-président du Parlement (Consell) -"Sous Síndic"-, qui, avec deux secrétaires élus au sein du Consell, composent le bureau du Parlement.
Les comuns (paroisses)
L'Andorre est divisée administrativement en sept paroisses : Canillo, Encamp, Ordino, la Massana, Andorra la Vella, Sant Julià de Lòria et Escaldes-Engordany.
Les "Comuns" sont les organes qui représentent et administrent les paroisses, approuvent et exécutent le budget communal, fixent et réalisent leurs politiques publiques, gèrent et administrent tous les biens de la propriété communale. Elles reçoivent des transferts de capitaux du budget général de l'État afin d'assurer leur autonomie financière.
Les grandes villes Andorranes
Ordre | Paroisse | Superficie km² |
Population hab. (2008) |
Densité hab/km² |
C.P. | Commune |
1 | Canillo | 121 | 5.625 | 46 | AD100 | Canillo, El Tarter, Els Plans, L'Aldosa, Meritxell, Prats, Ransol, San Pere, Soldeu. |
2 | Encamp | 74 | 14.245 | 192 | AD200 | Encamp, El Pas de la Casa, Grau Roig, Les Bons, Vila. |
3 | Ordino | 89 | 3.947 | 44 | AD300 | Ordino, Ansalonga, Arans, Arcalis, El Serrat, La Cortinada, Llorts, Segudet, Sornas. |
4 | La Massana | 65 | 9.635 | 157 | AD400 | la Massana, Anyos, Arinsal, El Pui, Erts, Escas, L'Aldosa, Pal, Sispony, Xixerella. |
5 | Andorra la Vella | 12 | 24.678 | 2056 | AD500 | Andorra la Vella, Engolasters, La Margineda,, Santa Coloma. |
6 | Sant Julià de Lòria | 60 | 9.651 | 160 | AD600 | Sant Julià de Lòria, Aixovall, Aubinyà, Axirivall, Bixessarri, Certés, Fontaneda, Juberri, Nagol, La Rabassa, Llumeneres. |
7 | Escaldes-Engordany | 47 | 16.714 | 355 | AD700 | Escaldes-Engordany, Engordany, Escales. |
Andorre | 468 | 84.495 |
À savoir pour vos recherches généalogiques
- National Archive of Andorra
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Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Archives - Bibliothèques :
- The National Archive of Andorra en catalan et anglais
- La Bibliothèque Nationale d'Andorre en catalan et français
Journaux et périodiques :
Site officiel :
- L'Ambassade de la Principauté d'Andorre auprès de la République Française en catalan et en français
- Andorra , Office du tourisme, en français
Code Postal - Telephone :
- l'annuaire en ligne d'Andore : en catalan
- "Aqui Radio Andorra" , le célèbre indicatif en espagnol de Radio-Andorre, cette station périphérique française disparue en 1981, a donné son nom à ce site.