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Pour construire sa généalogie de la façon la plus complète et intéressante qui soit, le généalogiste a à sa disposition de nombreuses sources. Aucune n'est à négliger ! La France a toujours eu, de mémoire d'homme, une administration complexe qui a laissé des fonds très étoffés et en général bien conservés.



Les dépôts d'archives

  • Archives municipales : Les mairies conservent de nombreux fonds complémentaires à ceux des archives départementales. Les archives y sont accessibles plus simplement, et le personnel à votre écoute. C'est souvent l'endroit par lequel on débute ses recherches.
  • Archives départementales : C'est le lieu où se croisent tous les généalogistes de France. Les archives départementales centralisent au niveau d'un département, les archives des communes, dont les registres paroissiaux et d'état-civil mais aussi les minutes notariales, les archives judiciaires,les documents révolutionnaires et les séries d'archives contemporaines. Les fonds y sont par conséquent importants, complets,et en constante évolution. On y dispose fréquemment de lecteurs de microfilms, d'un personnel compétent, et l'on a tout sous la main.
  • Archives nationales : Elles rassemblent des documents issus de l'Administration centrale et concernent donc toute la France. Les Archives nationales hébergent également le minutier central des notaires parisiens. On s'y rend pour compléter ses recherches, mais tout généalogiste peut constituer son arbre généalogique sans avoir à s'y déplacer.
  • Archives parlementaires : Pour ceux qui croisent dans leur généalogie des parlementaires, le service des archives et de la recherche historique parlementaire gère la conservation de toutes les données parlementaires (archives, débats,...) mais aussi des éléments biographiques sur les députés.
  • Archives d'entreprise : Rassemblent les archives des entreprises industrielles, des entreprises commerciales, des banques et des assurances - les archives des organismes professionnels, des syndicats patronaux et ouvriers et des associations créées dans le cadre de la vie professionnelle - les archives des architectes - les archives personnelles de particuliers ayant joué un rôle important dans le monde professionnel (administrateurs, ingénieurs, représentants du personnel, prêtres-ouvriers etc.).

Les séries et les catégories d'archives

  • Les séries des Archives départementales - Les séries des Archives communales: Avant tout il faut savoir que les documents conservés dans les Archives départementales ont été classés suivant un cadre réglementaire qui s'impose à l'ensemble des services dans toute la France. Une réglementation semblable s'applique aux archives communales. Ces séries ont été classées par lettres : par exemple les célèbres registres paroissiaux et les minutes notariales conservés dans les archives départementales sont réunis sous la lettre E.
  • Archives notariales : (série E) La plupart du temps, les archives des notaires ont été déposées aux archives départementales. Sinon, il faudra se déplacer dans les études encore en activité... si on vous en donne le droit ! Ces archives contiennent des documents très importants pour les recherches, elles permettent souvent de reconstituer le patrimoine de nos ancêtres, d'en appréhender le mode de vie.
  • Archives fiscales : (séries B, C et Q )Contrôle des actes de notaires (avant la révolution de 1789), enregistrement (après la révolution de 1789), registres des insinuations et des hypothèques constituent des archives fort utiles, car non seulement elles permettent un repérage efficace des minutes notariales, mais encore elles sont les témoins du niveau de vie de nos ancêtres et de leurs possessions immobilières.
  • Archives militaires : (série R) Elles renferment tous les documents qui témoignent des guerres et conflits, mais aussi des dossiers individuels de soldats, des comptes-rendus de batailles, etc. On peut y trouver des renseignements passionnants.
  • Archives judiciaires : (Séries B et U) Comme aujourd'hui, nos ancêtres ont pu avoir quelques tracas qui les ont amenés devant les tribunaux : litiges quant au passage de bêtes sur un chemin privé, bagarres dans une auberge, les comptes-rendus de tribunaux révèlent les aspects de la vie au quotidien de nos ancêtres, grâce à elles on peut même parfois entr'apercevoir leur caractère.
  • Archives religieuses : (Séries G, H, V) L'Église, étroitement liée à la vie de tous les jours, avait néanmoins ses propres archives, indépendantes de celles de l'État. Bien qu'essentiellement administratives, on y trouve souvent des listes de paroissiens, des comptes-rendus de litiges entre le curé et les instances dirigeantes, des comptes de fabrique, etc.
  • Archives hospitalières : (Les archives hospitalières ont une administration et un cadre de classement qui leur sont propres) Elles concernent aussi bien l'ancêtre qui fut médecin que celui, blessé de guerre, décédé à l'hospice. C'est une source riche en enseignements.
  • Archives d'Outre-Mer : (les archives d'Outre-mer sont conservées dans le dépôt des Archives nationales situé à Aix-en-Provence) C'est vers elles que se dirigent ceux qui ont des ancêtres ayant vécu «dans les isles».et ceux nés en Algérie-Tunisie-Maroc
  • Archives générées par le monde du travail : Difficiles d'accès car ayant par essence un caractère privé (possession d'une entreprise), les archives professionnelles peuvent apporter des éléments essentiels sur la vie d'un ancêtre (notamment aux XIXe et XXe siècle). Depuis 1993, un centre des Archives du Monde du Travail a été créé, qui doit faciliter la tâche du chercheur.

Les différents documents

  • État civil : C'est la base de toutes les recherches, car c'est par là que l'on commence sa véritable quête dans le passé. Son exploitation est plutôt aisée, mais il faut néanmoins bien en connaître toutes les subtilités.
  • Registres paroissiaux : Ils prennent le relais de l'état civil lorsque le chercheur atteint les périodes antérieures à la Révolution française. Les registres paroissiaux étaient bien moins réglementés que l'état civil, mais on peut espérer, s'ils sont bien tenus, remonter assez vite jusqu'au début du XVIIe siècle.
  • Actes notariés : De tout temps, et particulièrement avant le XXe siècle, nos ancêtres utilisaient fréquemment les services du notaire, beaucoup plus qu'aujourd'hui. Les archives notariales permettent de poursuivre les recherches lorsque les registres paroissiaux font défaut ou bien en cas d'homonymie dans les patronymes, de débloquer des recherches ascendantes et de donner un aperçu précieux de la vie de nos ancêtres.
  • Recensements de population : Les recensements de population revêtent une importance toute particulière lorsqu'ils existent (depuis le XIXe siècle de façon sporadique, de plus en plus complets à l'approche du XXe siècle) et sont disponibles. La composition de la famille entière y figure, bien souvent avec les âges des personnes. Cet instantané est un élément précieux pour les recherches descendantes notamment.
  • Listes électorales : Au XIXe siècle, les listes électorales ne concernaient que la frange masculine et aisée de la population. Lorsqu'on y retrouve ses ancêtres, c'est aussi l'assurance d'un rang social élevé. Ce n'est que depuis le suffrage universel et l'instauration du vote des femmes après la guerre de 1939-1945 que ces listes concernent l'ensemble de la population. Chaque citoyen peut consulter librement les listes électorales de sa commune ce qui peut s'avérer très utile en cas de blocage en début de recherches.
  • Cadastre et terriers : instauré par Napoléon Ier, le cadastre créé dans un but fiscal permet de voir dans quel lot d'un village habitaient nos ancêtres, et permettre de retrouver des bâtiments encore existants. Les terriers, eux, sont parmi les sources les plus anciennes en matière de généalogie, on peut espérer y trouver trace de sa famille jusqu'en des temps reculés, XIVe ou XIIIe siècle.

Les autres sources

  • Annuaires et Bottins : Du Didot-Bottin de l'époque napoléonienne à notre annuaire électronique, que de chemin parcouru : c'est une source bien utile au généalogiste, tant pour situer un ancêtre géographiquement que pour cibler la présence d'un patronyme.
  • Témoignages oraux : Au début de sa quête, quoi de plus naturel que d'aller interroger les aînés de la famille ?
  • Cimetières : Le cimetière est l'endroit qui nous accueille tous ! On y trouve souvent de précieuses informations sur les familles, sa visite n'est pas à négliger.
  • Monuments aux morts : Toutes les communes de France possèdent leur monument aux morts. Les combattants tués lors de la première guerre mondiale y figurent, mais aussi parfois ceux de la seconde guerre mondiale, ou des guerres de colonies.
  • Bibliothèques / Bibliographies : On trouve de tout ! des ouvrages en tout genre, de l'histoire du département, très généraliste, à la monographie familiale éditée à compte d'auteur, en passant par les dictionnaires et les livres anciens, épuisés ou numérisés. Leur consultation peut être riche d'enseignement.
  • Journaux et quotidiens : Andy Warhol a dit un jour que chacun aurait son quart d'heure de célébrité. Et pourquoi nos ancêtres ne l'auraient-ils pas eu, eux aussi ? Journaux et quotidiens témoignent au jour le jour de la vie de nos ancêtres.
  • Blasons et armoiries : Contrairement aux idées reçues, le blason familial n'a pas été le seul privilège de la noblesse, et de nombreuses familles en ont possédé un. Villes et villages les utilisent également.
  • Affiches et cartes postales : L'Histoire par l'image, c'est parfois aussi possible. Vos ancêtres ont peut-être été mentionnés sur une affiche de spectacle, un placard politique, ils ont peut-être été photographiés sur les innombrables cartes postales prises au début du XXème siècle.
  • Témoignages et généalogies sur le web : On reparlera probablement, dans les siècles à venir, de l'invention de l'Internet. Et il y a de quoi : quel généalogiste n'a jamais retrouvé sur le web, une trace sinon de ses ancêtres, du moins de la vie de leur village ou des alentours ?