Paris - Église Saint-Vincent de Paul
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Place Franz Liszt
Historique
- Dans ce quartier une léproserie était implantée au IXe siècle, mais elle disparut lorsque la maladie fut éradiquée. Au XVIe siècle, Saint Vincent de Paul ouvrit le siège de la Congrégation des Lazaristes. Les bâtiments furent pillés lors de la Révolution en 1789 et servirent de prison. Le quartier connut un développement industriel et commercial sous la Restauration
- Conçue pour un quartier tout nouveau en 1824, c'est une église magnifiquement située au sommet d'escaliers, de rampes et de jardins, inspirée de la Place d'Espagne à Rome.
- Elle a été bâtie par Jean-Baptiste LEPERE (1761-1844) et son gendre Jacques-Ignace HITTORFF (1792-1867) suivant un plan basilical, dans le style de Notre Dame de Lorette. Elle est l'une des réalisations marquantes du début du XIXe siècle.
- L'église fut consacrée en 1844.
- Son architecte HITTORFF a su créer une très grande unité à l'intérieur.
- L'église Saint Vincent de Paul est classée Monument Historique.
Source[1]
Patrimoine bâti
EXTÉRIEUR
- Le porche comprend douze colonnes ioniques.
- Au dessus du portique inspiré par les temples grecs, le fronton sculpté par Charles LEBOEUF-NANTEUIL glorifie le saint entouré de figures symbolisant son action (un missionnaire, un galérien, des sœurs de la charité) . Dans la partie supérieure quatre statues d'évangélistes.
- Les tours mesurent 54 mètres de haut et abritent une statue de Saint Pierre et de Saint Paul.
- La porte centrale est en fonte peinte ornée des douze apôtres, oeuvre de Jean-Baptiste Farochon.
- Sur la façade des plaques de lave émaillée relatent les étapes de la création du monde et de l'enfance du Christ, elles sont dues au peintre Pierre-Jules Jollivet (1794-1871).
INTÉRIEUR
- L'église Saint Vincent de Paul est ordonnée comme une basilique, longue de 80 mètres sur 37 mètres de large. Elle comporte des vestibules, une nef à deux étages. Il n'y a pas de plafond, la voûte est apparente et décorée de caissons à motifs géométriques. Les colonnes rondes à chapiteau ionique de la nef et du chœur donnent une impression grandiose à l'édifice.
- Dans le chœur, le calvaire sur le maître autel ainsi que le baldaquin sont en bronze doré, signés François RUDE (1784-1855). La voûte en cul-de-four est d'inspiration byzantine, représente le Christ en majesté, sur fond or, au-dessus des rois et prophètes de l'Ancien Testament, c'est une oeuvre de François Picot (1786-1868).
- A l'intérieur la frise peinte autour de la nef par Hippolyte FLANDRIN de 1848 à 1853 représente 160 saints et saintes.
- la clôture du chœur en bois sculpté par François Derre et Aimé Millet représente les saints patrons de la famille d'Orléans.
- Les grilles des chapelles sur les bas-côtés, les fonts baptismaux, les candélabres sont en fonte, (car moins chère que le bronze) sont une réalisation de la fonderie Calla, installée dans le quartier.
La procession des hommes et des femmes
- Elle abrite l'immense fresque de 92 m sur 2.60 m de haut réalisée en 1853 par Hippolyte Flandrin en hommage aux acteurs du christianisme, associant le fidèle d'aujourd'hui à la marche de l’Église à travers les siècles, plus de 235 personnages se dirigent vers le Christ en majesté.
Chapelle de la Vierge
- La chapelle a été agrandie en 1869 par Edouard Villain.
- Le décor de la chapelle de la Vierge, au chevet, (une adjonction postérieure) est décorée de huit toiles marouflées de William BOUGEREAU (1885-1889).
- Une très belle statue de la Vierge offrant son enfant au monde, offerte par Napoléon III, est due à Albert Carrier-Belleuse (1824-1887).
- L'hémicycle en mosaïque réalisé par Auguste Labouret illustre les Litanies de la Vierge. date de 1952.
- Les vitraux modernes ont été installés en 1952
Les orgues
- L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll installé en 1852. Le buffet a été dessiné par Hittorf. Les tuyaux sont séparés en deux groupes par une voussure garnie de caissons.
Les vitraux
- L'église est vraiment très sombre car les 8 baies du rez-de-chaussée sont en émaux opaques avec des couches superposées, et les huit du premier étage à la hauteur des tribunes éclairent très peu. Elles ont été réalisées par le maître verrier de Metz Charles-Laurent Maréchal sur des dessins de Gugnon entre 1843 et 1844.
En photos
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
Jean MOYROU | 1802-1810 | |
Louis GRIGNON | 1810-1821 | |
Jean BERNET | 1821-1827 | |
Guillaume CAYLA | 1827-1852 | |
Prospère CORBIÈRE | 1852-1856 | |
Antoine CHOSSARD | 1856-1866 | |
Paul VÉRON | 1866-1867 | |
Adolphe GAYRARD | 1867-1870 | |
Jean CARBRILIÉ | 1870-1884 | |
Charles HUTELLIER | 1884-1898 | |
Léon DÉSERS | 1898-1929 | |
Adrien PANGAUD | 1929-1939 | |
Louis MALHERBE | 1939-1944 | |
Victor SÉRET | 1945-1948 | |
Jean REBUFAT | 1948-1966 | |
Xavier LOUIS | 1967-1979 | |
Michel MOMBERT | 1979-1988 | |
Jean-Marie AUBERT | 1988-1994 | |
Alain MICHAUD | 1994-2003 | |
Bruno HORAIST | 2003-2013 | |
Paul QUINSON | 2013- | |
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Monument aux morts
Notes et références
- ↑ Panneau informatif
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