Paris - Église Saint-Honoré d’Eylau

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1. Ancienne église Saint-Honoré d'Eylau

C.Angsthelm

5 Place Victor Hugo, Paris 16e

Histoire.pngHistorique

  • Il y a plus de 190 ans, le territoire de l'actuelle paroisse Saint Honoré d'Eylau était recouvert de champs, de jardins maraîchers et de quelques maisonnettes alternant avec des carrières de pierre.
  • En 1852,Eugène Auguste Debressenne (1813-1893), l'architecte de la commune de Passy, fut choisi pour édifier cette chapelle, dédiée au Sacré Cœur. La chapelle consacrée le 25 mars 1857, était encore entourée de terrains à vendre, lorsqu'un événement important se produisit en 1860 : le territoire de la commune de Passy fut rattaché à la ville de Paris, ainsi que onze autres communes ; deux ans plus tard, par décret impérial du 15 août 1862 et l'ordonnance du cardinal Morlot, archevêque de Paris, la chapelle était promue paroisse Saint Honoré de la Plaine (elle deviendra d'Eylau en 1865 du nouveau nom de l'avenue Charles X, le Second Empire ayant mis tardivement à l'honneur la victoire de Napoléon à Eylau en 1807, actuellement Avenue Victor Hugo), . En 1876, la ville de Paris demanda à Debressenne d'agrandir l'église Saint Honoré telle que nous la connaissons de nos jours. le 10 février 1884, les travaux d'agrandissement étant terminés, l'église fut bénie par le cardinal Guilbert, archevêque de Paris en présence du duc de Nemours, quatrième fils de Louis-Philippe.
  • L'église est de nos jours occupée par les Moniales de Jérusalem.(Interdiction de photographier).


2. Nouvelle église Saint-Honoré d'Eylau

66 bis avenue Raymond Poincaré, Paris 16e

Histoire.pngHistorique

Paris - St Honoré d'Eylau façade.JPG

La chapelle Notre Dame de la Cité Paroissiale fut construite par Paul Marbeau. Cette église à structure métallique a été construite en 1897. Le chœur semi-circulaire a été réaménagé en 1974 : les mosaïques (autel, Christ en gloire, lutrin) ont été réalisées par Madeleine Diener en 2000. Tableaux du chemin de croix par Joseph Aubert (1923). Grande série de vitraux des ateliers Gaudin. Orgue de Ch. Mutin. Fresques Art déco d'A. Sauvage (1938) de la chapelle Sainte-Thérèse.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

St Honoré d'Eylau Paul Marbeau.JPG
  • Cette église put être réalisée grâce à la nouvelle technique de l'architecture de fer qui avait triomphé à l'Exposition Universelle de 1889 avec la tour de Monsieur Eiffel. L'alliage du fer, fruit de la nouvelle sidérurgie, présente les avantages de l'économie et de la durée de la légèreté et de la hardiesse. Paul Marbeau put ainsi couvrir une longue nef à doubles bas-côtés (tradition parisienne remontant à la cathédrale Notre Dame) et de treize travées avec cinquante deux frêles colonnes qui tout en supportant une série d'arcs doubleaux n'obstruent pas la vue du maître-autel.
  • La façade à trois élévations est percée de cinq portes surmontées de quinze arcatures aveugles décorées de personnages en mosaïques par Henri Bicchi, regroupés trois par trois par des pilastres : la Vierge à l'enfant entourée de St Joseph et de St Jean Baptiste et les douze apôtres.
  • Un an seulement après la pose de la première pierre, la chapelle était bénie le 21 mai 1897, le jour de la Confirmation, le cardinal Richard archevêque de Paris étant tout naturellement présent.
  • Le décor intérieur demeura intact jusqu'à Vatican II (1965-1968) dont les prescriptions liturgiques entraînèrent des changements. À ce moment là, l'église fut en grand danger : un projet d'opération immobilière prévoyait de la détruire et de construire une église semi-enterrée, puis de lotir le terrain sur l'avenue Raymond Poincaré. Une pétition de paroissiens fort déterminés fit échouer le projet qui avait été confié à André Le Donné.
  • En 1974, l'église fut vidée de son contenu pour réaliser les travaux. Cependant, maintenant, Saint Honoré possède une belle variété d’œuvres d'art, certaines crées pour l'église même dès l'origine (comme l'autel de la chapelle du Saint Sacrement), d'autres sont plus récentes.
  • L'église fut entièrement restaurée en 1974 et 2017.


Le Chemin de Croix

St Honoré d'Eylau Chemin de croix 5.JPG
St Honoré d'Eylau Détail chemin de croix.JPG
  • Saint Honoré a la chance de posséder un chemin de croix aux images lisibles de loin. Au Salon des Artistes français de 1922, Joseph Aubert, élève de Puvis de Chavannes, exposa un chemin de croix destiné à Notre Dame de la Délivrance au nord de Caen. Il plut au Conseil curial de Saint Honoré qui en commanda une réplique à l'artiste. Joseph Aubert ne raconte pas une scène de rue, il n'y a pas de foule, les personnages sont réduits à l'essentiel : Le Christ, Marie, Pilate, le cyrénéen, Véronique. Les paysages inspirés de la Terre Sainte où Aubert avait fait plusieurs pèlerinages sont simplifiés à l'extrême. L'alliance des tons de camaïeu brun se détachant sur les fonds d'or du ciel, avec les drapés blancs, réservés uniquement au Christ et à Marie est une belle invention artistique qu'a révélée la restauration de 1987.


Les Vitraux

St Honoré d'Eylau Vitrail Saint Louis.JPG
St Honoré d'Eylau Vitrail partie supérieure.JPG
  • L'église possède un ensemble intéressant de vitraux à la fois par leur nombre (92), leur homogénéité, leur histoire. Ils furent réalisés dans les ateliers de Félix Gaudin d'après les modèles de Raphaël Freida de 1900 à 1909, élève d'Eugène Grasset.


Les Orgues

St Honoré d'Eylau Orgue Cavaillé-Coll.JPG
  • La Paroisse Saint Honoré d'Eylau bénéficie de trois orgues : un dans l'église ancienne, un dans cette église et un dans la chapelle Sainte Thérèse. L'orgue de l'ancienne église fut construit en 1903 par Charles Mutin, successeur de Cavaillé-Coll.
  • En 1897, le même facteur d'orgue installa dans l'église sitôt terminée, un instrument assez proche en esthétique et en dimension. Ces deux orgues, dans leur état d'origine, sont d'intéressants représentants du goût de l'époque où ils ont été édifiés, en matière de sonorité convenant à l'église.
  • En 1934, la maison Cavaillé-Coll dirigée alors par Joseph Beuchet, agrandit l'orgue de l'église en lui donnant un troisième clavier portant le nombre de jeux à trente neuf.
  • Muet pendant près d'une dizaine d'années, il fit l'objet d'une restauration complète en 2001-2002.
  • Le troisième orgue a été construit pour la chapelle Saint Thérèse en 1937 par la maison Roethingen de Strasbourg.


Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Pierre Paul CHERUEL 1862-1875  
André SISSON 1875-1889  
Emmanuel MARBEAU 1889-1910  
René SOULANGE-BODIN 1910-1924  
Jérôme LABOURT 1924-1947  
Émile SEDILLIÈRE 1947-1966  
Daniel PERROT 1966-1982  
Claude BRESSOLETTE 1982-1991  
François de CHARNACÉ 1991-1999  
Philippe BRETON 1999-2002  
Patrick CHAUVET 2002-2003  
Michel CALLIES 2003-2012  
Michel GUEGUEN 2012-  


(Source: feuillet à disposition à l'église)



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