Paris - Église Saint-Gervais - Saint-Protais
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Place Saint Gervais - Métro : Hôtel-de-Ville
L’église Saint-Gervais est confiée depuis 1975 aux Fraternités Monastiques de Jérusalem. Cette église gothique terminée au milieu du XVIIe siècle a reçu la première façade classique de Paris (1620).
Vitraux des XVIe, XVIIe.
Édifice classé aux Monuments historiques en 1862[1]
Historique
- L'origine de Saint Gervais Saint Protais remonte au 6e siècle. Une église plus grande aurait été bâtie au 13e siècle. L'édifice actuel fut construit entre le 16e et 17e siècle, comme on peut le voir sur les clefs de voûte. La chapelle de la Vierge, le transept et le chœur sont du 16e siècle alors que la nef fut bâtie en 1600. La façade occidentale ne sera achevée qu'en 1621 et servira de modèle à d'autres églises parisiennes. Louis XIII posa la première pierre de la façade.
- La marquise de Sévigné épousa Marie de Rabutin-Chantal au 17e siècle dans cette église. De nombreux personnages illustres y furent inhumés : Scarron (1660), Philippe de Champaigne (1674), le chancelier Boucherat (1699).
- Le 29 mars 1918, un obus allemand provoqua l'effondrement d'une partie de la voûte et fit plus d'une centaine de victimes, pendant l'office du Vendredi Saint, un bas-relief a été placé dans la chapelle commémorative
Extérieur
- La façade est attribuée à Clément II Metézeau avec trois styles classiques : dorique, ionique et corinthien. Dans les niches les statues de Saint Gervais par Antoine-Auguste Préault (1809-1879), et Saint Protais par Jouffroy (1849). Une chapelle en quart de cercle a été ajoutée.
Intérieur
- La nef, étroite et très élancée, de style gothique flamboyant, est dans le style Renaissance des églises de Paris, telles que Saint Etienne du Mont, Saint Germain l'Auxerrois, Saint Séverin. Dans le chœur des stalles qui datent partiellement de Henri II puis du 17e, les dossiers représentent des personnages bibliques alors que les sièges représentent des sujets profanes aux têtes de grotesques et des corps de métiers. De nombreuses peintures ornent les chapelles des bas-côtés, elles-mêmes ornées de peintures murales du 19e siècle.
- Dans l'une des neuf chapelles du déambulatoire, le tombeau de Michel Le Tellier, grand chancelier sous Louis XIV, par Mazeline et Hurtrelle, puis trois statues du duc et de la duchesse de Tresmes et celle du duc de Gesvres. Une très belle grille en fer forgé de Vallet (1741) donne accès à la sacristie, placée sous la tour.
- Le buffet d'orgue a été remanié au 18e siècle sur celui d'origine du 17e siècle. La famille Couperin, illustre dynastie de musiciens, œuvra dans cette église, et notamment François Couperin y composa ses deux messes (1685).
Le retable de la Passion
- Anvers vers 1495 - Paris 1566
- Ce retable, sur bois de chêne, se trouvait à l'origine au 16e siècle dans l'église du Saint Sépulcre, (aujourd'hui détruite). Les différents compartiments sont très comparables aux miniatures ornant les livres d'Heures enluminées par Noël Bellemare et ses assistants.
Vitraux
- Les magnifiques vitraux Renaissance du 16e siècle qui illuminent le chœur et la nef seraient dus à Jean Cousin. Dans l'une des chapelles du déambulatoire, le vitrail du Jugement de Salomon est attribué à Jean Chastellain mais signé Pinaigrier dans un cartouche, a été restauré eu 19e siècle, celui du Baptême du Christ, peint à l'émail, est daté de 1625. Les anciennes verrières de verre blanc ont été remplacées par des œuvres modernes de Claude Courageux, Le Chevallier et Sylvie Gaudin.
En peinture
Les curés après le concordat
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Antoine CHEVALIER | 1802-1812 | |
Pierre de LA RUE | 1812-1814 | |
Jean-Baptiste FRASEY | 1815-1823 | |
Martin CASSET | 1823-1824 | |
Etienne HUNOT | 1824-1827 | |
Pierre HAUMET | 1827-1834 | |
Gabriel ROUVIERES | 1834-1847 | |
Jean-Baptiste LEVE | 1847-1855 | |
Guillaume CHENAILLES | 1855-1865 | |
Claude BOREL | 1865-1873 | Source[2] |
Joseph de BUSSY | 1873-1902 | |
Auguste MAILLES | 1902-1907 | |
Marcel GAUTHIER | 1907-1929 | |
Louis BROCHARD | 1929-1948 | |
René LAINE | 1948- |
Les curés sous l'Ancien Régime
sous l'Ancien Régime : les curés ayant assuré leur ministère plusieurs années
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Renaud d'HOMBLIERES | -1267 | |
Hugues LE MAIRE | 1275-1293 | |
Jehan de COMMERCY | 1304-1315 | |
Pierre de SUZAY dit le Petit | 1354-1362 | |
Jehan Hélie de POMPADOUR | 1373-1345 | |
Guillaume EVERAND | 1441-1460 | |
Erard BOISSERAND | 1460-1478 | |
Denys de BIDAULT | 1513-1537 | |
Antoine du VIVIER | 1537-1580 | |
Jehan GINCESTRE | 1588-1596 | |
François BOARD | 1601-1620 | |
Charles-François TALON | 1620-1651 | |
Jacques SACHOT | 1654-1686 | |
François I FEU | 1686-1698 | |
François II FEU | 1698-1761 | |
Roland Thomas BOVILLERAT | 1761-1784 |
Les curés après la révolution
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Guillaume Joseph CHENAILLES | 1853- | Source[3] |
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Notes et références
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