Paris - Église Notre-Dame de la Gare
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2 Place Jeanne d'Arc
Historique
- Il s'agit d'une référence au projet de l'énorme gare fluviale au niveau de l'actuelle station de métro Quai de la Gare : un vaste bassin circulaire qui devait faire office de garage pour les péniches avant l'octroi du pont de Bercy et destiné à régulariser le trafic sur la Seine.
- Commencés dès 1764 sous l'impulsion de Louis XV, les travaux trop coûteux furent interrompus puis abandonnés avant la Révolution. Le nom seul a survécu.
- Construite sur une butte "hors Paris" entre 1855 et 1859, l'église domine alors un territoire encore peu habité qui va rapidement devenir pour une centaine d'année un des arrondissements les plus industriels de la capitale.
- Le quartier n'a pas d'église et dépend de la paroisse d'Ivry, difficile d'accès. Dès 1847, l'évêché crée la paroisse Notre Dame de la Gare et des Deux Moulins et lui donne un curé, l'abbé Louis Parguel.
- Bien vite, une guinguette désaffectée devient chapelle provisoire... pour douze années !
- Ce prêtre, vite connu et apprécié pour son dévouement aux plus pauvres, va mobiliser paroissiens modestes, propriétaires de guinguettes et donateurs généreux : un terrain en friche est acheté.
- L'église étant située au cœur de la place Jeanne d'Arc, de nombreux paroissiens et riverains la désignent sous le vocable église Jeanne d'Arc
- En 1855, les travaux de construction de l'église commencent et dureront quatre ans à un moment où écrivains et artistes redécouvraient les richesses du Moyen-Age.
- L'église a été consacrée le 11 novembre 1859 sous le vocable de Notre Dame de l'Immaculée Conception.
Patrimoine bâti
- Le bâtiment est de style néo-roman, son architecte Claude Naissant s'est largement inspiré du passé. L'art roman est évoqué ici de diverses manières, notamment par le dessin typique du chevet de l'église avec ses trois absides et, au niveau de l'entrée, par l'arcature en plein cintre de la porte et le robuste portail.
- Viennent ensuite les caractéristiques colonnes trapues de la nef. Leurs très simples chapiteaux, tout comme la présence de deux têtes d'ange au niveau de la grande porte (d'ailleurs malmenées par les intempéries) montrent toutefois qu'on est loin du XIIe siècle médiéval.
- Éléments décoratifs : peinture de la voûte du chœur, Vierge à l'Enfant de Félix Jobbé-Duval (1862). En 1953, le peintre Anders Osterlind décore le chœur dans les tonalités chaudes qui lui sont propres (Noces de Cana, Crucifixion, Anges et Prophètes). Très abîmés les vitraux d'origine ont été remplacés en 1969 par des œuvres de Guy le Chevalier.
Fresque du chœur
- En 1953, sous l'impulsion de la direction des Beaux-Arts, la décoration du chœur est confiée à un peintre bien connu Anders Osterlind.
- Issu d'une famille d'artistes suédois installée en France, le peintre exécute en trois ans deux grandes œuvres remarquables par leur intensité spirituelle et leurs chauds coloris :
les Noces de Cana (à gauche), la Crucifixion (à droite), deux évocations de Moïse (pilier de gauche), d'Élie (à droite) et des silhouettes symboliques de prophètes et d'anges aux revers des piliers du chœur.
Peinture de la voûte
- Trois ans après la dédicace de l'église, un premier et important décor est donné à l'église par la peinture de la voûte du chœur, réalisée en 1862 par Félix Jobbé-Duval, elle représente la Vierge en majesté et l'Enfant-Jésus, précédés d'une grande croix.
- On peut y lire le verset tiré de l'évangile de Saint Jean 19-26 : "Dicit Jesus Matri suae : Mulier, ecce filius tuus ; deinde dicit discipulo : Ecce mater tua". (Jésus dit à sa Mère : Femme, voilà votre fils, après il dit à son disciple : Voilà votre mère).
Orgue
- Il n'aura fallu que quatre ans pour qu'un grand orgue de 26 jeux répartis sur deux claviers et pédalier soit offert à notre église. Cadeau somptueux d'un généreux donateur anonyme, la paroisse est pauvre et l'instrument sort des prestigieux ateliers du célèbre facteur d'orgue Cavaillé-Coll de réputation internationale.
- Classé parmi les monuments historiques en 1989, l'orgue a bénéficié d'une dernière restauration de 1995 à 1997 par l'atelier Kern.
- Il sonne à chaque office sous les doigts de ses deux organistes titulaires : Michel Fischer et Pierre Bousseau.
Les Vitraux
- L'église n'a aucune reproduction des vitraux d'origine, oeuvre des peintres-verriers Lusson et Steinhell.
- Très abîmés par les guerres et les intempéries, ils ont été remplacés en 1968-1969 par ceux de l'atelier Guy Le Chevalier. Ils évoquent le Christ en gloire et les autres évangélistes.
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Louis PARGUEL | 1847-1879 | Fondateur |
André PORTE | 1879-1888 | |
Émile REINBURG | 1888-1902 | |
Louis GOFFINET | 1902-1906 | |
Léon LARGER | 1906-1916 | |
Paul LECERF | 1916-1925 | |
Georges AMBLER | 1925-1943 | |
Maurice DELEUZE | 1943-1964 | |
Jean CHOQUET | 1964-1972 | |
Maurice RACOUET | 1972-1976 | |
Robert JORENS | 1976-1987 | |
Alexis BACQUET | 1987-1995 | |
Antoine HEROUARD | 1995-2000 | |
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Emmanuel BOUDET | 2015- |
Monument aux morts
Bibliographie
- Panneaux d'affichage dans l'église.
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