Monuments aux morts commémorant le siège de Paris en 1870-1871

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Monument à la mémoire des soldats morts pendant le siège de Paris de 1870-1871

Le monument à la mémoire des soldats morts pendant le siège de Paris de 1870-1871 est un monument aux morts élevé par l'État français et situé au cimetière du Père-Lachaise.

« Monument élevé par l'État aux soldats morts pendant le siège de 1870-1871 »

Pas de liste de noms

Obélisque pour commémorer le Conflit de 1870-1871

Place Fontenoy Paris 7e arrondissement. (Face à la grille du manège de l'École-Militaire)

PAR SOUSCRIPTION NATIONALE

CE MONUMENT A ÉTÉ ÉLEVÉ
À LA MÉMOIRE DES OFFICIERS
SOUS-OFFICIERS ET SOLDATS FRANÇAIS
DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER
TOMBÉS AU CHAMP D'HONNEUR POUR LA

DÉFENSE DE LA PATRIE

L'obélisque monumental, à la gloire des armées du Gouvernement de la Défense nationale, est inauguré le 15 septembre 1889 à 15 h par le général Pierre, Jean, Joseph JEANNINGROS (°1816-†1902), inspecteur général des Bataillons «scolaires. Il est l'œuvre du carrier et marbrier normand Jules HALLAIS. Après l'exécution de La Marseillaise, le voile ôté par le président du Conseil municipal de Paris Émile CHAUTEMPS (°1850-†1918) découvre un monument austère [1]

Pas de liste de noms

Monument à la mémoire des soldats Morts pendant le siège de Paris 1870-1871

Cimetière communal du père Lachaise, division 64, avenue circulaire, ligne 1

MONUMENT
ÉLEVÉ PAR L'ÉTAT
À LA MÉMOIRE
DES SOLDATS MORTS
PENDANT LE SIÈGE DE PARIS
1870 - 1871

Monument élevé par l’état à la mémoire des soldats morts au combat pendant le siège de Paris en 1870-71, c’est une concession gratuite par arrêté préfectoral du 4/9/1873 et est protégé par la loi du 4 avril 1873 sur les tombes militaires.
Il est composé d’une pyramide en granit gris rayé entouré de quatre statues en fonte de grandeur nature (fonderies Denon Villiers) placées aux angles du monument et représentant :
Le Garde mobile (sculpté par Camille Lefèvre),
L’artilleur (sculpté par Jean Baptiste Charles Émile Power)
le Fusilier Marin, et le Soldat de Ligne sculptés par Louis Shroeder.

Les restes de 2500 soldats reposent sous ce monument

Monument cantonal au Cimetière communal du Père Lachaise

Le monument aux Morts est acheté par la ville de Paris, sur l'initiative de Raymond POINCARRÉ (1860-1934) lors de son exposition au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Après quelques modifications, l'œuvre est installée en 1899 et inaugurée à la Toussaint. Il a inspiré onze quatrains à François FABIÉ (1846-1928).

AUX MORTS

Pas de liste de noms

Place Denfert-Rochereau, le Lion de Belfort
Photo J. GALICHON

Le Lion de Belfort - Paris 14e

Place Denfert Rochereau

A LA
DEFENSE NATIONALE
1870-1871

Le lion qui occupe actuellement le centre de la place est la réplique du lion de Belfort sculpté par Auguste BARTHOLDI (1834-1905), dont l'atelier se trouvait dans le 14e arrondissement. Il réalisa l'original en mémoire du colonel DENFERT-ROCHEREAU qui défendit Belfort face aux Prussiens pendant la guerre de 1870-1871.
Son sculpteur, BARTHOLDI, venait d'en exposer un modèle réduit dans un salon de la capitale en 1878 : le conseil municipal l'acquiert aussitôt...En 1879, la Ville de Paris décida d'élever cette copie du lion face aux pavillons de LEDOUX à son emplacement actuel.

Un médaillon du colonel DENFERT-ROCHEREAU

Monument aux morts de 1870, dit La Défense de Paris

Vue d'ensemble



Groupe allégorique commémorant la sortie de Buzenval, dernière bataille du siège (19 janvier 1871). Œuvre du sculpteur Louis-Ernest BARRIAS (1841-1905)

En 1878 : le conseiller BLANCHE, élu du canton de Courbevoie, propose de faire édifier au rond-point de la Demi-Lune à Courbevoie

Aujourd'hui au "Rond-Point de la Défense" [2] sur l'esplanade, à mi-chemin entre la Grande arche et la Seine.

Défense de Paris 1870-1871
FLUCTUAT NEC MERGITUR


Plaque commémorative 1870-1871 au 1er étage de la mairie du 14e

Sur deux plaques de marbre noir, (anciennement à la mairie de Montrouge [3] ) on lit :

« CITOYENS DU XIVe ARRONDISSEMENT TUÉS LES ARMES A LA MAIN POUR LA DÉFENSE DE LA PATRIE ET DE LA RÉPUBLIQUE PENDANT LE SIÉGE DE PARIS. »

Dépouillement de la plaque

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Alfred AZE (1834) 30 janvier 1871
Paris 6e
(Seine)
Soldat à la garde nationale de marche de Montrouge
✞ Décédé l'ambulance militaire, quai Malaquais, à l'âge de 37 ans  
Charles BERTIN (1845)
Gournay-en-Bray
(Seine Maritime)
21 janvier 1871
Paris 10e
(Seine)
Soldat à la Garde nationale, 1er bataillon, 3e compagnie
✞ Décédé à l'hôpital Lariboisière, rue Ambroise Paré, Paris 10e, à l'âge de 26 ans  
Jean Nicolas BONLARON 24 septembre 1833
Domèvre-sous-Montfort
(Vosges)
19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts de Seine)
Commandant, Garde nationale de Paris, 1364e bataillon
Fils de Jean Nicolas BONLARON et de Scolastique DURAND
✞ Tué au combat de Buzenval
Acte de décès émit par jugement du Tribunal civil de la Seine-et-Oise en date du 22 janvier 1872 et transcrit à Rueil-Malmaison (92).
Il est indiqué qu'il est domicilié à Paris 14´, rue d'Enfer, 84.
 
Antonio CASTELLINI (?)
Corrodano - Liguria
(Italie)
19 février 1871
Paris 8e
(Seine)
Soldat à la garde nationale au 136e bataillon
✞ Décédé à l'ambulance du Collège Chaptal (Paris)  
Joseph CHAUVON (1846)
Stoublon
(Alpes-de-Haute-Provence)
19 octobre 1870
Paris 7e
(Seine)
Soldat au 46e régiment d'infanterie de ligne
{{}} Décédé à l' hôpital militaire du Gros-Caillou - place du Champ (Paris)-VIIème, à l'âge de 24 ans  
Louis CONDROT (1841)
Paris
(Seine)
25 janvier 1871
Paris 16e
(Seine)
Garde mobile
Fils de Vincent Louis CONDROT et de Marie QUEUX
✞ Décédé à l'ambulance militaire de Longchamps (Paris), à l'âge de 30 ans  
Adolphe DALVERNY - - Soldat au 136e bataillon de la Garde nationale  
Félix DARIVAUD - - Soldat au 136e bataillon de la Garde nationale  
Amand FOREST - - Soldat au 146e bataillon de la Garde nationale  
Louis JOBIN - - Soldat au 146e bataillon de la Garde nationale  
François LANGUINIER - - Soldat au 136e bataillon de la Garde nationale  
Jules LÉPINARD (1846)
Bagneux
(Hauts de Seine)
13 février 1871
Paris2e
(Seine)
Soldat à la garde nationale au 1er bataillon des volontaires de Montrouge - 1er compagnie
✞ Mort rue Montmartre  
Louis LEROUX - - Soldat à la garde nationale au 3e bataillon des volontaires de Montrouge  
Paul MARCHAND (1844)
Nogent-le-Rotrou
(Eure-et-Loir)
19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine)
Soldat au bataillon de marche de Montrouge
✞ Tué au combat de Buzenval
Acte de décès enregistré le 26 janvier 1871 à la Marie du 20e arrondissement de Paris (acte n° 706)  
Jean MEHL 15 avril 1845
Hattmatt
(Bas Rhin)
19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine)
Soldat au bataillon des volontaires de Montrouge - 3e compagnie
Fils de Jean MEHL et de Dorothée HELD
✞ Tué au combat de La Malmaison  
Clément MOLIKI - - Soldat au 136e bataillon de la Garde nationale  
Augustin MOREAU (1827)
Cormery
(Indre-et-Loire)
19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine)
Soldat à la garde nationale au 3e bataillon des volontaires de Montrouge
Fils de Michel MOREAU et d'Angélique TAILLANDIER
Époux d'Eléonore CRUELLE
✞ Tué à l'ennemi au combat de Buzenval
Acte de décès enregistré le 24 janvier 1871 à la Marie du 20e arrondissement de Paris (acte n° 622)  
Gilbert SAJOT 13 juin 1846
Le Chautay
(Cher)
19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine)
Soldat
Fils de Claude SAJOT et de Françoise GAUDIVOT
Célibataire
Acte de décès enregistré le 25 janvier 1871 à la Marie du 20e arrondissement de Paris (acte n° 690)  
SCIPION - - Soldat au 136e bataillon de la Garde nationale  
Paul Victor TOUPENAY (1840)
Paris
(Seine)
19 janvier 1871
Paris 14e
(Seine)
Caporal au 136e bataillon de la Garde nationale
Fils Victor TOUPENAY et Angélique SORAN
Marié avec Jeanne Eugénie VACHER  
Louis Auguste VIGARIÉ 24 octobre 1868 19 janvier 1871
Rueil-Malmaison
(Hauts-de-Seine)
Soldat de la Garde Nationale Mobile du 136e bataillon
✞ Tué à l'ennemi au combat de Buzenval  
Auguste VITTECOQ
Auguste VITTCOQ
(1833)
Rouen
(Seine-maritime)
19 janvier 1871
Saint-Cloud
(Hauts de Seine)
Soldat à la garde nationale au 3e bataillon des volontaires de Montrouge
Tué au combat de Montretout (Saint-Cloud)
Acte de décès enregistré le 20 février 1871 à la Marie du 4e arrondissement de Paris (acte n° 1871)  


^ Sommaire

Plaque commémorative 1870-1871 à la Préfecture de Police


« A NOS CAMARADES VICTIMES DU DEVOIR »

Dépouillement de la plaque

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jean Baptiste ANDRÉ 13 juillet 1832
Ban de Sapt (Laitre)
(Vosges)
10 janvier 1871
Paris 15e
(Seine)
Ancien grenadiers du second empire combattu en Crimée 1854/1856 contre les russes puis, la campagne d'Italie 1859 contre les prussiens.<brSergent de ville à Paris 1862
Puis gardiens de la paix en septembre 1870
✞ Mort pendant dans le 15e arrondissement le 10 janvier 1871 ? tué par des communards.
Il repose au cimetière Montparnasse.  
Jean-François BACOM 10 novembre 1834
Puttelange
(Moselle)
3 avril 1871
Meudon
(Seine)
Auxiliaire à la police municipale, le 1er septembre 1865
Sergent de ville du 1er mai 1866 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Incorporé à la Ire compagnie du 3e bataillon de gardiens de la paix mobilisés.
✞ Tué le 3 avril 1871 au combat de Meudon. [4]  
Victor-Henri BÉDEL 1er juin 1824
Saulchery
(Aisne)
7 février 1871
Moulineaux
(Seine)
Sergent de ville du 1er janvier 1855 au 10 septembre 1870,
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Le 16 janvier 1871, étant de faction dans les tranchées pratiquées aux avant-postes des Moulineaux, à l'endroit appelé le « Château-Inférieur », Bédel reçut une balle à l'épaule gauche.
✞ Décédé le 7 février suivant.  
Edouard BERJOAM 14 juin 1834
millas
(Pyrénées-Orientales)
29 avril 1871
Reuil
(Seine)
Ancien gendarme de la compagnie du département du Tarn. Auxiliaire à la police municipale le 1er septembre 1868. Sergent de ville du 16 septembre 1869 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix
Fait parti de la 3e compagnie, 3e bataillon de gardiens de la paix mobilisés.
Le 28 avril 1871, au moment ou sa compagnie s'installait à la caserne de Reuil, Berjoam, embarrassé par des effets qu'on lui avait confiés, laissa tomber son revolver dont une balle lui fractura la colonne vertébrale.
✞ Il expira le lendemain, à l'ambulance de Reuil.  
Sébastien BLANCK 2 janvier 1839
Dennveler
(Haut-Rhin)
23 mai 1871
Paris
(Seine)
Auxiliaire de la police municipale le 1er décembre 1867.
Sergent de ville du 1er juin 1868 au 10 septembre 1870. Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Lors de la rentrée des troupes dans Paris, il fut attaché à la prévôté du 1er corps d'armée.
Le 23 mai 1871, boulevard de Clichy, des soldats le prirent pour un fédéré et le fusillèrent sur le champ.
Ce malheureux, qui venait d'apercevoir un groupe d'insurgés prêts à attaquer l'armée régulière, allait justement en avertir son officier.  
Jean CALMET 5 janvier 1836
Montréal
(Aude)
10 juin 1871
Paris 7e
(Seine)
Fils de Jean Pierre CALMET et Jacquette MARIO
Marié le 23 novembre 1858 à Gramazie (Aude), avec Madeleine SOULAYRAC
Engagé volontaire au 3e régiment d'artillerie de 1853 à 1856
Versé aux compagnies de gardiens de la paix mobilisés pendant le siège de Paris
Grièvement blessé par balle lors de l'attaque de la barricade de la rue des Amandiers dans le 20e arrondissement de Paris, alors tenue par les fédérés de la Commune de Paris.
✞ Mort des suites de blessures à la Maison des incurables, rue de Sèvres  
Ferdinand CHARLES 18 novembre 1817
Paris
(Seine)
27 mai 1871
Paris 11e
(Seine)
Entré à l'administration comme secrétaire des commissariats du ressort de la préfecture de police de Paris.
Promu commissaire des circonscriptions successives suivantes : Sceaux, Gentilly, Choisy-le-Roi, avant d'être affecté à l'administration centrale au 3e bureau qui avait pour charge le services des prisons.
✞ Il fût emprisonné puis exécuté, Place de la Roquette, par des fédérés de la commune de Paris.  
Pierre Arsène COTEL 7 décembre 1820
Troyes
(Aube)
13 mai 1870
paris
(Seine)
Six ans et demi de services militaires.
Nommé sergent de ville le 1er décembre 1854, et sous-brigadier le 1er janvier 1863.
Dans la soirée du 10 mai 1870, des troubles graves éclatèrent simultanément sur divers points de Paris, et des barricades furent élevées faubourg du Temple et rue de la Folie-Méricourt.
Les gardes de Paris et les agents durent intervenir, pour dégager la place du Château-d 'Eau.
Ils s'emparèrent d'un soldat du 71e de ligne passé du côté des manifestants.
Plusieurs sergents de ville furent grièvement blessés, et on releva presque mort le sous-brigadier Cotel,
✞ Transporté à l'hôpital Saint-Louis, ce malheureux succomba le 13 mai suivant, aux suites de ses blessures.  
Charles Auguste DEREST 16 novembre 1810
Paris
(Seine)
26 mai 1871
Paris 20e
(Seine)
Officier de paix retraité
Mort pendant la guerre civile fusillé par les fédérés lors des combats (du 85, rue d'Haxo) de la Commune de Paris  
Joseph DEVIENNE 24 avril 1825
Wetis-Cohen
(Pas-de-Calais)
18 mars 1871
Paris
(Seine)
Comptait plusieurs années de services dans la garde à pied et dans la garde de Paris.
Sergent de ville du 1er février 1855 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Le 18 mars 1871, faisait partie d'un détachement de gardiens de la paix chargés d'accompagner les troupes qui se rendaient aux buttes Montmartre. En passant rue des Moines, aux Batignolles.
✞ Il tomba mortellement frappé par une balle qui pénétra dans le côté gauche des reins et sortit par l'abdomen.  
Jean-Pierre HUMBERT 29 juin 1820
Traitiéfontaine
(Haute-Saône)
21 mai 1871
Paris
(Seine)
Ancien sergent de ville. Admis à la retraite le 11 janvier 1870 après 21 ans de services militaires et civils.
Nommé, au début de la guerre, lieutenant au 161e bataillon de !a garde nationale, il avait, au mois de février 1871, obtenu le grade de capitaine.
Au 18 mars, il devint suspect aux hommes de sa compagne parce qu'il avait imprudemment manifesté devant eux son intention de se retirer.
On le surveilla et on apprit qu'il avait été sergent de ville. Il fut accusé d'avoir des intelligences avec Versailles.
Le 21 mai 1871, les fédères du bataillon du père Duchêne se présentèrent au domicile d'Humbert, rue Mongo, 35, pour s'emparer de sa personne.
Ne le trouvant pas, ils arrêtèrent sa femme et sa fille et les conduisirent à !a caserne de la Cité.
La femme Humbert fut retenue comme otage et sa fille obligée de rechercher son père, escortée par quatre fédérés.
Mis en état d'arrestation, ce malheureux fut amené à son tour à la caserne de la Cité.
✞Le lendemain, son corps fut découvert parmi d'autres cadavres sur la place du Panthéon. [5]  
Gustave Adolphe LACROIX 26 mars 1831
Morez
(Jura)
19 janvier 1871
Paris
(Seine)
Auxiliaire de la police municipale le 16 juillet 1866.
Sergent de ville du 1er février 1867 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Dans la nuit du 13 janvier 1871, à l'affaire du moulin de Pierre, Lacroix fut mortellement blessé à la cuisse gauche.
✞ Admis à l'ambulance du Grand Hôtel, il succomba le 19 janvier.  
Claude Antoine LAFFOND 1er juin 1829
Baltenans
(Doubs)
3 avril 1871
Paris
(Seine)
Nommé sergent de ville le 1er février 1855 et sous-brigadier le 1er novembre 1867.
Licencié le 10 septembre 1870, il fut réintégré le 19 du môme mois, comme sous-chef détection au corps des gardiens de la paix.
Le 18 mars 1871, à quelques mètres de la porte d'Aubervilliers, il reçut un coup de baïonnette à la tète, un autre dans les flancs et quatre coups, de feu, au moment ou il cherchait à maintenir les fédérés qui voulaient empêcher le passage des troupes ramenant quelques canons enlevés à Belleville.
✞ Transporté à l'Hospice Dubois, il mourut le 3 avril suivant.  
Louis-Eugène LHERMINIER 13 avril 1815
Festien
(Aisne)
14 octobre 1870
Clamart
(Seine)
Sept ans de services dans l'artillerie de marine et la gendarmerie.
Entré au corps des sergents de ville le 21 mai 1854. Sous-brigadier le 1er mai 1861.
Licencié le 10 septembre 1870, il fut réintégré le 19 du même mois dans les fonctions de sous-brigadier.
Sous-lieutenant à la 4e compagnie des gardiens de la paix mobilisés, il fut mortellement blessé au combat de Clamart, le 13 octobre 1870.
✞Il expira le lendemain  
Jacques LOTZER
Décoré de l'ordre de Marie-Louise d'Espagne
Titulaire de la médaille de Chine
Médaille militaire
2 mai 1833
Rosheim
(Bas-Rhin)
28 mai 1871
Paris 20e
(Seine)
14 ans de service militaire au 9e et 14e régiments d'artillerie.
Campagnes de Chine et de Cochinchine
Ancien sergent de ville versé aux compagnies des gardiens de la paix mobilisés (canonnier) pendant le siège de Paris.
✞ Tué par les fédérés de la Commune à la barricade des Amandiers lors de l'entrée de troupes dans la capitale  
François Joseph MAILLET 25 mars 1825
Vandegis-au-Bois
(Nord)
3 avril 1871
meudon
(Seine)
Sergent de ville du 1er janvier 1885 au 10 septembre 1870
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Caporal à la 1re compagnie du 3e bataillon de gardiens de la paix mobilisés.
✞ Tué le 3 avril 1871, au combat de Meudon.  
Pierre MAYÉ 28 mai 1845
Anjac
(Charente-Intérieure)
15 mai 1871
Sèvres
(Seine)
Auxiliaire à la police municipale du 1er avril 187U au 10 septembre suivant.
Nommé gardien de la paix le 19 du môme mois.
Caporal à la 1re compagnie du 2e bataillon de gardiens de la paix mobilisés.
De service au pont de Sèvres le 12 avril 1871, il fut, au moment où il donnait des renseignements à deux femmes, blessé à la jambe gauche par un obus lancé par une canonnière amarrée à Billancourt. Les deux femmes furent tuées sur le coup.
✞ Mayé, transporté à l'ambulance des Sœurs dominicaines à Sèvres, mourut le 15 mai suivant.  
Étienne MERTZ 1er décembre 1812
Sierck-les-Bains
(Moselle)
17 septembre 1871
Paris
(Seine)
Ancien sergent de ville. Arrêté quatre fois pendant la Commune, il ne parvint à s'échapper qu'après avoir couru les plus grands dangers.
Mais tes violentes émotions par lesquelles il venait de passer altérèrent rapidement sa santé, et il mourut le 17 septembre 1871. [6]  
Jean-Baptiste Mathieu ORDENER 22 février 1823
Villageneuf
(Haut-Rhin)
30 janvier 1871 Sergent de ville du 16 novembre 1834 au 5 septembre 1857. Auxiliaire le 16 novembre 1858. Sergent de ville du 1er décembre 1859 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 10 octobre 1870 comme gardien de la paix.
Le 24 janvier 1871, alors qu'il était de service aux avant-postes route de Versailles, Ordener fut atteint par un éclat d'obus qui lui fractura le pied gauche.
✞ Il mourut le 30 janvier, à l'Hôpital militaire du Gros-Caillou.  
François PELLÈT 20 avril 1835
Fillinge
(Haute-savoie)
29 avril 1871
Sèvres
(Seine)
Auxiliaire à la police municipale le 1er décembre 1866.
Sergent de ville du U février 1867 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Incorporé à la 1re compagnie du premier bataillon de gardiens de la paix mobilisés.
Le 28 avril 1871, Pellet et quatre agents en bourgeois revenaient de faire une reconnaissance du côté du Bas-Meudon, ce petit détachement, reconnu conformément aux consignes par trois sentinelles successives du 90e de ligne, gravissait la ruelle aux bœufs, lorsque deux coups de feu tirés, sans aucun avertissement, par un chasseur à pied qui était en faction à une distance d'environ 800 mètres. L'un des camarades de Pellet fut blessé au bras, et ce dernier reçut une balle dans l'abdomen.
✞ Il mourut le lendemain à l'Hôpital Saint-Jean, à Sèvres.  
Constantin POLI 5 novembre 1845
Sartène
Corse-du-Sud,
22 décembre 1870
Paris 14e
(Seine)
Carrière professionnelle :
  • Employé au bureau de l'enregistrement et des domaines
  • Greffier de la maison de la Santé (prison à Paris 14ème)
  • Inspecteur général des prisons
  • Commissaire de police nommé à Meudon le 17 septembre 1870 à la proclamation de la IIIe République
✞ Mort suite à ses blessures reçues à Issy les Moulineaux, rue du bas Meudon lors des combats de Paris [7]  
Jean-Victor ROBERT 17 mai 1826
Assures
(Jura)
13 octobre 1870
Clamart
(Seine)
Sept ans de services militaires. Sergent de ville du 1er janvier 1860 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Incorporé dans l'une des compagnies de gardiens de la paix mobilisés qui faisaient le service aux avant-postes, il fut tué le 13 octobre 1870 au moment où il accourait porter secours au sous-lieutenant Lherminier.  
Michel ROTTE 1833
Ivoy-le-Pré
(Cher)
25 mai 1871
Paris 20e
(Seine)
Fils de Denis ROTTE et de Jeanne MARLOT
Six ans de services militaires, de 1854 à 1860.
Auxiliaire à la police municipale le 1er septembre 1861.
Sergent de ville, du 1er mai 1862 au 10 septembre 1870.
Réintégré ensuite comme gardien de la paix au XVIe arrondissement.
✞ Arrêté à son domicile et fusillé le 24 mai 1871 dans une mairie de Paris. [8]  
Jean ROUQUET Jean Dit Touril 7 août 1830
Dufort
(Tarn-et-Garonne)
23 mai 1871
Paris
(Seine)
Avait servi, du 10 juillet 1851 au 18 mars 1855 au 1er régiment d'artillerie, et, de cette dernière date au 31 décembre 1856, dans l'artillerie de la garde.
Auxiliaire à la police municipale le 16 avril 1857.
Sergent de ville du 1er janvier 1858 au 31 octobre 1870.
Réintégré le 16 janvier 1871, comme gardien de la paix.
Incorporé dans la compagnie de canonniers auxiliaires formée par les gardiens de la paix.
✞ Le 23 mai 1871, il fut tué dans la cour du garde-meuble par un obus qui lui enleva la tête.  
Eugène SIMON 4 mai 1834
Nancy
(Meurthe)
10 septembre 1870
Paris
(Seine)
Auxiliaire à la police municipale le 16 avril 1862. Sergent de ville le 1er avril 1863 au 10 septembre 1870,
✞ Mort des suites d'une maladie contractée aux avant-postes.  
Nicolas TOUSSEUIL (1823)
Loupmont
(Meuse)
29 janvier 1871
Issy
(Seine)
Gardien de la paix à la deuxième compagnie mobilisée.
✞ Décédé le 29 janvier 1871, à l'ambulance établie dans la maison de retraite des Petits-Ménages, à Issy, d'une maladie contractée aux avant-postes.  
Bernardin VINCENSINI 19 novembre 1825
Serragio (avant Vénaco)
(Haute-Corse)
26 février 1871
Paris 11e
(Seine)
Entré dans l'administration en 1854 comme sergent de ville, puis inspecteur de police en 1857, il fût rattaché au service de sûreté avec le grade de sous-brigadier en 1866.
✞ Il fût exécuté par la foule alors qu'il se trouvait en service
Le décès a été enregistré le 15 septembre 1871 à la marie du 4e arrondissement de Paris, indiquant qu'il est décédé au quartier du gros caillou à Paris  


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Victimes du devoir

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
- - -  
Nicolas BARROIS 20 août 1824
Bethenville
(Marne)
4 avril 1871
Sèvres
(Seine)
Avait appartenu à la gendarmerie de la Garde impériale.
Sergent de ville du 1er février 1855 au 10 septembre 1870.
Réintégré le 19 du même mois, comme gardien de la paix.
Au lieu de faire valoir ses droits à la retraite, Barrois avait demandé à continuer son service au corps des gardiens de la paix jusqu'à la fin de la guerre.
✞Le 3 avril 1871, au combat de Meudon, il reçut une balle dans la région lombaire droite. Il succomba le lendemain, à l'ambulance de Sèvres.  
Jean-Baptiste CAPAUD 21 mars 1820
Conflans
(Ariège)
14 août 1870
Paris
(Seine)
Près de huit années de services militaires (du 5 mars 1851 au 1er janvier 1839).
Nommé auxiliaire à la police municipale le 1er mars 1861, et sergent de ville le 1er octobre suivant.
✞ Tué le 14 août 1870, dans l'affaire dite des « Pompiers de La Villette ».
Le pompier de faction à la porte de la caserne, ayant refusé de livrer passage aux manifestants qui voulaient pénétrer dans l'intérieur, reçut un coup de pistolet en pleine poitrine. Accouru au bruit de la détonation, le sergent de ville Capaud fut atteint mortellement par une balle qui pénétra dans la région du cœur.  
François RIOLET 24 décembre 1832
Seveux
(Haute-Saône)
4 mars 1871 Auxiliaire à la police municipale le 1er mars 1855.
Sergent de ville le 1er avril 1855.
Sous-brigadier le 1er janvier 1860.
✞ Mort des suites d'une maladie contractée pendant le siège.  


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Monument à la mémoire des fonctionnaires et agents de la préfecture de police morts en combattant pour la défense de Paris.

Cimetière du Montparnasse

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Dépouillement du monument aux morts

Pour plus d'informations voir le dépouillement de la plaque commémorative à la Préfecture de Police

POLI Constantin LHERMINIER Louis Eugène ROBERT Victor SIMON Eugène ANDRÉ Jean-Baptiste
LACROIX Gustave Eugène TOUSSEUIL Nicolas ORDENER Jean-Baptiste Mathieu BEDEL Victor Henri RIOLET François

Monument professionnel et syndical - Aux Sapeurs Pompiers

Cimetière communal du Montparnasse - section 26

Dépouillement du monument aux morts

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
MOLLE - 27 mai 1871
Paris 12e
Caporal
✞ Mairie de Bercy [9]  
Simon STEIGER 13 juin 1871
Paris 7e
Le 22 mai 1871, au cours des événements de la Commune de Paris, dans la journée, occupé à combattre l’incendie de l’école d’état-major, 140, rue de Grenelle-Saint-Germain, à Paris, le caporal STEIGER fut blessé par balle.
✞ Admis d’urgence à l’hôpital militaire du Gros-Caillou, il y succomba le 13 juin  
DEBIEVRE - 21 mai 1871
Paris 14e
Caporal
✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance  
SUET - 21 mai 1871
Paris 14e
Clairon
✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance  
BERUIN - 21 mai 1871
Paris 14e
Sapeur
✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance  
LE PAUTREMAT - 21 mai 1871
Paris 14e
Sapeur
✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance  
OTTAVIOLI - 21 mai 1871
Paris 14e
Sapeur
✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance  
LORTZ - 28 mai 1871
Paris 2e
Sapeur
✞ Boulevard Voltaire  


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Incendie du 21 mai 1871 du boulevard Jourdan

En 1871, le caporal DEBIEVRE, le sapeur-clairon SUET et les sapeurs LE PAUTREMAT, OTTAVIOLI et BERUIN sont morts au feu dans les circonstances suivantes :
“ Le 21 mai 1871, aux cours des événements de la Commune de Paris, vers 18 h 15, au moment où on allait se rendre maître du feu qui avait éclaté dans les combles des maisons, 12 et 14, boulevard Jourdan, à Paris 14e, le caporal DEBIEVRE fut averti qu’un sapeur venait d’être trouvé asphyxié dans une cave de ce dernier immeuble.
Accouru aussitôt à son secours avec le sapeur BERUIN, le caporal DEBIEVRE tomba à son tour asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance, que des gardes nationales avaient, paraît-il, imprudemment ouverte. Le sapeur-clairon SUET périt dans les mêmes circonstances que son caporal. Il se trouvait en effet près de la cave du 14 où succomba le caporal. En y pénétrant pour porter secours aux personnes qui étaient descendues, il fut lui même frappé d’asphyxie.
Les sapeurs LE PAUTREMAT et OTTAVIOLI, victimes de leur dévouement, périrent également asphyxiés ”.

Plaque de la Comédie Française (Paris)

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Dépouillement de la plaque

A l'intérieur de la Comédie Française (Cette plaque rend aussi hommage aux morts pour la Patrie de 14/18 & 39/45)

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jules "Didier" SEVESTE
Chevalier de le Légion d'honneur (1871) [10]
4 août 1846
Paris
30 (31) janvier 1871
Paris
Lieutenant au bataillon des carabiniers parisiens
Participa à la bataille de Buzenval (19 janvier) au cours de laquelle il est blessé
Transporté à l'ambulance de la Comédie-Française où il est amputé.
Le 25 il est décoré de la légion d'honneur. Au grand dam de ses amis comédiens,
✞ Il décède de ses blessures le 30 janvier. [11]  


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Monument aux aéronautes du Siège de Paris

Inaugurée le 28 janvier 1906 au rond-point de la Révolte [12], en face de la porte des Ternes par Etienne, ministre de la Guerre, le maire de Neuilly, les survivants aéronautes et la fondation des sociétés colombophiles de la Seine : un lâcher de 5 000 pigeons précéda le défilé des délégations des anciens combattants de 1870.
En 1930 : le redécoupage de la Seine intègre la place des Ternes à Paris.
En 1941 : fondu sous le régime de Vichy (enlèvement le 18 novembre).

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

75056 - Paris Monument aux Aéronautes A.jpg

Aux aéronautes du Siège de Paris
Aux héros

des postes, des télégraphes
des chemins de fer
1870-1871

75056 - Paris Monument aux Aéronautes B.jpg

Les aéronautes perdu en mer

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Alexandre PRINCE 30 janvier 1843
Jurançon
(Basses-Pyrénées)
28 novembre 1870
En mer
Marin détaché à la défense de Paris (matelot de deuxième classe, immatriculé à Toulon sous le n* 9133)
Fils de Jean ALEXANDRE et d'Eugénie LEROY [13]
Aéronaute du ballon "le Jacquard" qui Parti de la gare de Paris Austerlitz ("gare d'Orléans"), transformée en centre d'envol lors du siège de Paris
✞ Il mourut lors de son naufrage le 28 Novembre 1870.  
Emile LACAZE 1840
Paris
27 janvier 1871
En mer
La Rochelle
Ce même jour, 27 janvier, vers 2 heures de l'après-midi, le Richard-Wallace fut aperçu aux environs de Niort, s'approchant de terre. L'aéronaute à qui l'on criait d'atterrir, lança des paquets de Moniteur officiel, et répartit dans les airs. On le vit plus tard au-dessus d'Angoulême, à une assez grande hauteur, et là encore, il jeta une foule de papiers. Puis, que se passa-t-il ? C'est un secret que jamais on ne saura. M. Lacaze a-t-il été foudroyé par une apoplexie foudroyante, une mort subite ? On se perd en conjectures. Toujours est-il que vers 4 heures du soir, l'aérostat courait au-dessus de La Rochelle à une hauteur immense, poussé par les vents d'est vers l'Océan, dans l'immensité duquel il s'est perdu [14]  


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Photos de plaques commémoratives en l'honneur d'Alexandre PRINCE (Paris)

Des aéronautes de 1870-1871 présent en 1906

La plupart des aéronautes du Siège de Paris, survivants d'une phalange glorieuse, et quelques parents d'aéronautes disparus, s'étaient réunis en un banquet fraternel. Il y avait là, confondus dans une même pensée et dans un même souvenir :
MM. Albert Tissandier, Antonin Dubost, Wilfrid de Fonvielle, Ad. Cassiers, Gaston Prunières, Bosc, Paul Rolier, F. Dupré, L. Dupré, Théodore et Gaston Mangin, Jean Husson, Jules Buffet, E. Ferrand, G. Gobron, C. Richard, A Biligne, Ledret, Porlié, Perruehon, Georges Lévy, Louis Chaumont, Ferdinand Gilles, Mutin-Godard, le général Estancelin, le commandant de Beaumény, Léon Petat, J. Courtin, Mlle Turbiaux, Hioux, Lucien Morel, Pagano, II. Labadye, Lemercier de Jauvelle, Prosper Derouard, Ed. Cavailhon, A. Lecocq, Marcia fils, Montet, Gauchet.
Ajoutons, pour être complet, les noms des aéronautes survivants que la distance, l'âge ou la maladie empêchèrent de se rendre à cette fête de famille : MM. Arthur Ranc, le général de Boisdeffre, Clariot, Pierre Deschamps, Paul du Caurroy, J.-L. Domalain, Ferdinand Gilles, Camille Dupuy, P. de Montgaillard, Sylvain Jubert, Reitlinger, Félix Roux.

Les officiers de Marine tués en défendant Paris (Mémorial des officiers de Marine)

Le 8 mai 2005 était inauguré auprès du monument national consacré à la mémoire des marins morts pour la France, érigé en 1927 à la pointe Saint-Mathieu, les trois cryptes d’un cénotaphe construit en hommage aux trois communautés de marins « morts pour la France », ceux de la pêche, du commerce et de l’État
Stèle en granit de Bretagne portant l'inscription "IN MEMORIAM", érigée sur l'esplanade de l'École navale, face à la mer entre la tour de commandement et le mât de pavillon.

Les officiers de Marine tués en défendant Paris (1870-1871)

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Marie, Martin, Eugène DESPREZ 30 mars 1828
Sainte-Suzanne
(La Réunion)
30 novembre 1870
Choisy-le-Roi
(Seine)
Capitaine de frégate - Armée de Paris : Commandant du bataillon de marins n° 10
Le 30 novembre 1870, lors de la première sortie générale de l'Armée de Paris au-delà de la Marne, entre Bry-sur-Marne et Champigny, deux opérations de diversion furent entreprises : l'une en avant de Créteil, l'autre confiée à la 6e division de l'amiral Pothuau, sur la rive gauche de la Seine vers Choisy-le-Roi et Thiais.
Chargé d'une mission de reconnaissance aux abords de Choisy-le-Roi, le capitaine de frégate Desprez fut tué à la tête de son bataillon.  
Eusèbe, Raymond CARVÈS
Chevalier de la Légion d'honneur (1864)
21 juin 1835
Beynac-Cazenac
(Dordogne)
14 janvier 1871
Paris
(Seine)
Capitaine de frégate - Armée de Paris au Fort de Montrouge.
Attaqué le 5 janvier, le fort de Montrouge résista et continua à tirer près de 6 000 coups jusqu'au cessez le feu le 26 janvier : il avait alors perdu le quart de son effectif et la moitié de son état-major.
Le 10 janvier le capitaine de frégate Carvès fut grièvement blessé par un éclat d'obus.
✞ Il décéda le 14 janvier 1871 des suites de ses blessures à l'ambulance du ministère de la marine.  
Alfred KIESEL
Chevalier de la Légion d'honneur (1867)
7 mai 1835
Lorient
(Morbihan)
22 janvier 1871
Paris
(Seine)
Capitaine de frégate - Armée de Paris (5e Bataillon de fusiliers marins) - Commandant du fort de Montrouge
Attaqué le 5 janvier, le fort de Montrouge résista et continua de tirer près de 6 000 coups jusqu'au cessez-le-feu le 26 janvier : il avait alors perdu le quart de son effectif et la moitié de son état-major.
Le 16 janvier le capitaine de frégate Kiesel, commandant du fort fut grièvement blessé par un éclat d'obus.
✞ Il mourut des suites de ses blessures le 22 janvier à l'ambulance de la rue de Picpus à Paris.  
Auguste, Louis MORAND 11 janvier 1839
Avallon
(Yonne)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Capitaine de la 3e compagnie
✞ Tué à l'ennemi
Le 3e Bataillon, commandé par le capitaine de frégate Lamothe-Tenet, réussit à s'installer au centre du village, mais privé du soutien du 134e Régiment d'infanterie qui n'avait pu attaquer par le sud comme prévu, il dut se replier après avoir été soumis à un feu intense et avoir subi de lourdes pertes.
Dans cette attaque, les marins perdirent 254 hommes dont 7 officiers parmi lesquels le lieutenant de vaisseau Morand.  
Napoléon, Marie, Ernest PATIN
Chevalier de la Légion d'honneur (1870)
16 mars 1841
Chatillon-en-Bazois
(Nièvre)
8 janvier 1871
Le Bourget
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Capitaine de la 5e compagnie
✞ Tué à l'ennemi
Le lieutenant de vaisseau Patin, grièvement blessé lors de l'attaque, décéda des suites de ses blessures le 8 janvier 1871.  
Joseph, Marie, Athanase LABORDE 29 juillet 1838
Saint-Nazaire
(Loire-Inférieure)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Capitaine de la 6e compagnie
✞ Tué à l'ennemi  
Charles, Victor, Alfred WYTS 1er février 1839
Cassel
(Nord)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Enseigne de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Lieutenant à la 2e Compagnie
✞ Tué à l'ennemi
L'enseigne de vaisseau Wyts appartenait à la 2e compagnie du lieutenant de vaisseau Peltereau, qui avait tenté de prendre à revers les barricades ennemies et qui fut presque totalement détruite : elle ne compta que 6 survivants.
Dans cette attaque, les marins perdirent 254 hommes dont 7 officiers parmi lesquels l'enseigne de vaisseau Wyts.  
Gabriel, François PELTEREAU 17 août 1833
Vendôme
(Loir-et-Cher)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Capitaine de la 2e compagnie
✞ Tué à l'ennemi
La 2e compagnie du lieutenant de vaisseau Peltereau qui avait tenté de prendre à revers les barricades ennemies fut presque totalement détruite : elle ne compta que 6 survivants.
Dans cette attaque, les marins perdirent 254 hommes dont 7 officiers parmi lesquels le lieutenant de vaisseau Peltereau.  
Jacques, François, Daniel BOUISSET 27 juillet 1839
Narbonne
(Aude)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (5e Bataillon de fusiliers marins) - Aide de camp du Commandant de la 3e Brigade
✞ Tué à l'ennemi  
Louis, Marie, Edgard SAISSET (de) 17 mai 1846
Paris
(Seine)
16 janvier 1871
Paris
(Fort de Montrouge)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris - Fort de Montrouge
Il était le fils unique de l'amiral de Saisset qui commandait les forts de l'Est.
✞ Tué à l'ennemi
Attaqué le 5 janvier, le fort de Montrouge résista et continua de tirer près de 6 000 coups jusqu'au cessez-le-feu le 26 janvier : il avait alors perdu le quart de son effectif et la moitié de son état-major.
Le 16 janvier le lieutenant de vaisseau de Saisset fut mortellement blessé par un éclat d'obus.  
Louis ARDISSON
Chevalier de la Légion d'honneur (1871)
13 septembre 1838
Cannes
(Alpes-Maritimes)
23 janvier 1871
Paris
(Seine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (4e Bataillon de fusiliers marins) - Commandant de batterie du Fort de Noisy
✞ Tué à l'ennemi
Le 27 décembre le feu sur les forts de l'est devint incessant et plus précis, faisant de nombreuses victimes dans les équipages des forts : le lieutenant de vaisseau Ardisson commandant d'une batterie du fort de Noisy fut grièvement blessé par des éclats d'obus. Il décéda des suites de ses blessures le 23 janvier 1871.  
Frédéric, Anne, Louis, Marie ARNAUD 8 janvier 1844
Paris
(Seine)
31 janvier 1871
Paris
(Ambulance de la Marine)
Lieutenant de vaisseau - Armée de Paris (4e Bataillon de fusiliers marins) - Officier en second de la redoute de La Boissière
{✞ Tué à l'ennemi
Dès la fin du mois de décembre, les forts souffrirent beaucoup des tirs des batteries ennemies de 150 et 120 mm installées à proximité, recevant certains jours de 50 à 70 coups par heure.
Les duels d'artillerie meurtriers dans les deux camps furent particulièrement intenses pour les forts de l'est dans la nuit du 11 au 12 janvier, nuit au cours de laquelle le lieutenant de vaisseau Arnaud fut grièvement blessé à la redoute de La Boissière dont il était officier en second. Il mourut de ses blessures le 31 janvier à l'ambulance de la marine à Paris.  
Pierre, Claude, Florent DUQUESNE 25 février 1845
La Havane
(Cuba)
21 décembre 1870
Le Bourget
(Seine)
Enseigne de vaisseau - Armée de Paris (3e Bataillon de fusiliers marins) - Chef de section du 3e bataillon de fusiliers marins
✞ Tué à l'ennemi  
Marie, Charles, Léon VERSCHNEIDER 26 octobre 1846
Paris
(Seine)
2 décembre 1870
Bry-sur-Marne
(Val-de-Marne)
Enseigne de vaisseau - Armée de Paris (Corps d'armée de Saint-Denis) - Officier d'ordonnance du vice-amiral de La Roncière
✞ Tué à l'ennemi
Fin novembre, une première sortie de l'armée de Paris fut tentée pour rejoindre l'Armée de la Loire en marchant à sa rencontre par Melun et Fontainebleau. Mais le 28, une crue de la Marne arrêta la progression, et la Marine dût mettre en place un pont de bateaux en 48 heures.
Le 2 décembre une contre-attaque prussienne, de Champigny à Bry-sur-Marne, fut stoppée par les tirs intenses de notre artillerie.
L'enseigne de vaisseau Verschneider, détaché pour assister l'officier responsable de l'installation des ponts, fut tué au cours de ce combat par un éclat d'obus.  
Paul, Simon, Marcel FOILLARD 4 mai 1838
Romanèche
(Saône-et-Loire)
19 janvier 1871
Montretout
(Seine)
Enseigne de vaisseau - Armée de Paris (5e Bataillon de fusiliers marins) - Détaché dans un régiment d'artillerie
✞ Tué à l'ennemi
L'enseigne de vaisseau Foillard avait été détaché dans une batterie d'artillerie montée.
A la fin du Siège, une dernière sortie de l'Armée de Paris fut tentée le 19 janvier 1871 vers l'ouest sur le plateau entre Montretout et Rueil (bataille de Buzenval). La redoute de Montretout, au sud-est du fort du Mont Valérien, entre le village de Garches et le parc de Buzenval, fut prise d'assaut et occupée, puis reprise par l'ennemi et à nouveau conquise. Cependant, les Prussiens amenant des forces de toutes parts, la position devint intenable pour nos troupes harassées par douze heures de combat qui durent se replier.
A la fin de la bataille, l'enseigne de vaisseau Foillard, qui ramenait sa batterie sur la position de repli assignée, aperçut les mobiles des Côtes-du-Nord qu'il avait autrefois conduits contre les Prussiens et qui fléchissaient devant l'ennemi. Il sauta à bas de son cheval, dégaina son sabre, rassembla les mobiles et marcha droit à l'ennemi. Il fut alors tué presque à bout portant par une balle prussienne.  


^ Sommaire
Soit en tout 15 officiers, dont trois officiers supérieurs, neuf lieutenants de vaisseau et trois enseignes. Nous pensons que bien d'autres, soignés dans les ambulances, ont succombé de leurs blessures.

Morts pour la patrie de 1870-1871

Morts pour la patrie de la guerre de 1870-1871 répertoriés dans les registres d'état civil, né à Paris, dont l'arrondissement n'est pas signalé.

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
- - -  
Frédéric Anne Louis Marie ARNAUD 8 janvier 1844
Paris
(Seine)
31 janvier 1871
Paris 8e
(Seine)
Enseigne de vaisseau de 1re classe
Blessé mortellement à la redoute de La Boissière le 12 janvier 1871
Mort des suites de blessures à l'ambulance du ministère de la marine  
Paul Alexandre ODELIN 5 septembre 1847
Paris
(Seine)
22 mars 1871
Paris 1er
(Seine)
Lieutenant au 16e bataillon des Mobiles de la Seine
Licencié en droit
✞ Tué à la manifestation de la Place Vendôme  
Louis RIVET (?)
Paris
(Seine)
31 décembre 1870
Villers-Bretonneux
Caporal clairon du 2e Bataillon de Chasseurs à Pied n°209
✞ Mort à l'ambulance civile établie à la mairie  
Henri Louis SERGY (1842)
Paris
(Seine)
7 février 1871
Paris 8e
(Seine)
Soldat de la Garde Nationale au 18e régiment de Paris, 116e bataillon, 3e compagnie
Fils de Jean Pierre SERGY et de Marie Louise BICHET
✞ Mort des suites de blessures à l'ambulance du collège Chaptal, bd des Batignolles  
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^ Sommaire

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Référence.png Notes et références

  1. Informations déposées par Martine Aubry sur le site Les monuments aux morts
  2. La statue va donner son nom au carrefour, au centre duquel elle se dresse
  3. Source: RetroNews ; Le Bien public : journal politique quotidien / rédacteur en chef : H. Vrignault 1874/03/31 Edité en 1874
  4. Gallica.bnf .Presse et revues - Le Détective (Paris. 1906)
  5. Source: Gallica ; Histoire du corps des gardiens de la paix : ouvrage publié sous les auspices de M. Louis Lépine,... / Alfred... - Auteur : Alfred Rey - Edité en 1896
  6. Source: Gallica ; Histoire du corps des gardiens de la paix : ouvrage publié sous les auspices de M. Louis Lépine,... / Alfred... - Auteur : Alfred Rey - Edité en 1896
  7. Geneanet : Arbre de Cyrille PARIS Fiche génèalogique
  8. Source: Gallica ; Le Détective. Etudes d'épuration sociale - 1907/11/17 (Année 1, N°9) à 1907/11/23. Note : 01 PI 0055 vues Réd. 17... Edité en 1907
  9. Historique du régiment de sapeurs-pompiers de la ville de Paris : Défense contre les incendies aux différentes époques de l'histoire... Le livre sur BnF Gallica voir page 44 & 45
  10. Archives nationales ; Base Léonore - Fiche
  11. Le Vieux Montmartre. Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements... Bulletin mensuel Page
  12. BnF Gallica ; L'Aérophile
  13. Bnf Gallica ; Journal officiel de la République française
  14. Le Magasin Pittoresque, publication sous la direction de M. Edouard Charton 1872.


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