« Maroc - Tétouan » : différence entre les versions
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Peuplée de soldats, la ville devint rapidement un nid de redoutables corsaires. Face à leurs incessantes attaques, les Espagnoles débarquèrent à Tetouan et la détruisirent en représailles. | Peuplée de soldats, la ville devint rapidement un nid de redoutables corsaires. Face à leurs incessantes attaques, les Espagnoles débarquèrent à Tetouan et la détruisirent en représailles. | ||
En [[1492]], la chute de Grenade chasse du Sud de l'Espagne des milliers d'émigrés Musulmans qui s'installérent sur les ruines de la ville: elle renaît alors de ses cendres et connaît un essort fastueux. | |||
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Recréée par eux, la ville fut aussi développée par eux. Bénéficiant du vide politique central qui caractérisait le Maroc de cette époque, ils pourvurent eux-mêmes à leur administration, créant une cité à l'image de celle qu'ils avaient dû quitter. Plus que l'architecture, l'art de vivre Tétouanais est marqué par l'héritage andalou. | Recréée par eux, la ville fut aussi développée par eux. Bénéficiant du vide politique central qui caractérisait le Maroc de cette époque, ils pourvurent eux-mêmes à leur administration, créant une cité à l'image de celle qu'ils avaient dû quitter. Plus que l'architecture, l'art de vivre Tétouanais est marqué par l'héritage andalou. | ||
Les motifs nasrides et mudéjars ont perduré dans les broderies tétouanaises, que l'on peut aujourd'hui admirer au Musée ethnographique de Bab Okla. | Les motifs nasrides et mudéjars ont perduré dans les broderies tétouanaises, que l'on peut aujourd'hui admirer au Musée ethnographique de Bab Okla. | ||
==== Le protectorat français ==== | ==== Le protectorat français ==== |
Version du 12 février 2007 à 13:14
Nom des habitants :Les Tétouanais
Région
La région de Tanger-Tétouan regroupe deux Wilayas : Wilaya de Tanger-Asilah, avec une Préfecture : Fahs-Bni Mkada et Wilaya de Tétouan avec une préfecture : Préfecture de Tétouan et deux provinces : Province de Chefchaouen, et province de Larache. Sur une population de 2.036.032 d'habitants (7,8 % de la population totale), le monde urbain prédomine (1.137.963) soit 55,9 %.
La principale activité économique est représentée par l'agriculture, l'élevage, la forêt et la pêche (43,5 %) suivis du commerce (14,4 %) et de l'industrie et l'artisanat (13,7 %).
Histoire de la commune
Histoire ancienne
Les origines de la ville se perdent dans la nuit des temps, les objets extraits des fouilles datent du IIIème siècle avant notre ère et proviennnent de la ville antique de Tamuda. Les Phéniciens quant à eux établirent en leur temps un comptoir à l'embouchure de l'Oued Martil.
C'est en 1307 que le sultan Mérinide Abou Thabet fit construire la ville fortifiée de Tetouan. Le but avoué de ce sultan était d'y construire une base avancée susceptible de récupérer Sebta. Peuplée de soldats, la ville devint rapidement un nid de redoutables corsaires. Face à leurs incessantes attaques, les Espagnoles débarquèrent à Tetouan et la détruisirent en représailles.
En 1492, la chute de Grenade chasse du Sud de l'Espagne des milliers d'émigrés Musulmans qui s'installérent sur les ruines de la ville: elle renaît alors de ses cendres et connaît un essort fastueux.
Tétouan, le patio d’une civilisation andalouse
La chute du royaume de Grenade marque la renaissance de la ville de Tétouan. Sa reconstruction, au IXe/XVe siècle, par le Grenadin Sidi al-Mandri, accompagné des premiers Mudéjars fuyant la reconquête chrétienne, a fait d'elle un lieu d'accueil de la civilisation andalouse. Protégé par les barrières naturelles des deux montagnes, ouvert sur la Méditerranée, le site de Tétouan offrait une position stratégique pour ces exilés qui n'eurent de cesse de repousser la menace chrétienne.
Recréée par eux, la ville fut aussi développée par eux. Bénéficiant du vide politique central qui caractérisait le Maroc de cette époque, ils pourvurent eux-mêmes à leur administration, créant une cité à l'image de celle qu'ils avaient dû quitter. Plus que l'architecture, l'art de vivre Tétouanais est marqué par l'héritage andalou.
Les motifs nasrides et mudéjars ont perduré dans les broderies tétouanaises, que l'on peut aujourd'hui admirer au Musée ethnographique de Bab Okla.
Le protectorat français
Le Protectorat : 1912 - 1956
En 1909, l'Espagne débute la conquête militaire du croissant rifain, ensuite, deux ans après, le Sultan Moulay Hafid appellera l'armée française pour libérer Fès, cernée par des tributs factieuses. Suite à la pénétration française, le Sultan sera acculé à accepter un traité de protectorat signé le 30 mars 1912; une zone d'influence sera confiée à l'Espagne.
Repères géographiques
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