Philippe-Antoine MERLIN de DOUAI

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Philippe-Antoine MERLIN

Philippe-Antoine MERLIN de DOUAI (1754-1838)

  • Philippe-Antoine MERLIN, dit MERLIN de DOUAI[1], fils d'agriculteur, est né le 30 octobre 1754 à Arleux en Palluel (Nord).
  • Avocat douaisien
  • Président du tribunal criminel du Nord, il est élu député[2] de ce département à la Convention et entre au Comité de Législation.
  • En 1789 : élu député aux états généraux par le tiers état, il fut un des membres les plus laborieux de l'Assemblée constituante.
  • En septembre 1793, c'est sur sa proposition qu'est adoptée la première loi sur les suspects, d'où son surnom de « Merlin-Suspect ».
  • Élu député du Maine-et-Loire au Conseil des Anciens.
  • Après thermidor, il entre au Comité de Salut Public et fait voter le code des délits et des peines (ancêtre du Code pénal).
  • Sous le Directoire, il fut ministre de la justice (1795), puis de la police générale; il devint lui même un des cinq directeurs après la journée du 18 fructidor (4 septembre 1797), à laquelle il avait contribué.
  • Il s’oppose alors à la réaction royaliste et est un des artisans du 18 fructidor. Après ce coup d’état, il remplace le royaliste Barthélemy comme Directeur mais est poussé à la démission avec LARÉVEILLIÈRE-LÉPEAUX le 18 juin 1799.
  • Néanmoins, il eut peu d'influence dans ce conseil; il en sortit au 30 prairial (18 juin 1799). Après le 18 brumaire, il accepta des fonctions dans la magistrature, et devint procureur général à la cour de cassation, fonctions qu'il remplit jusqu'en 1815.
  • Grâce à l'appui de Cambacérès, Bonaparte, qui apprécie les compétences de Merlin, le nomme procureur général de la cour de cassation puis conseiller d’état sous l’Empire, puis comte de l'Empire.
  • Exilé à cette époque comme régicide à la Restauration, il alla se fixer dans les Pays-Bas; il ne rentra en France qu'en 1830, à la chute de Charles X.
  • Il fut membre de l'Académie des sciences morales dès sa fondation.
  • Il est décédé le 25 décembre 1838 à Paris.

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

  • Présidence : du 09/10/1790 au 25/10/1790 ; du 03/08/1794 au 18/08/1794
  • Mandats :
  • 04/04/1789 - 30/09/1791 : Douai et Orchies (Bailliage)
  • 13/09/1792 - 26/10/1795 : Nord - Thermidoriens
  • 10/05/1815 - 13/07/1815 : Nord

Sa famille

  • Fils de Jean-Jacques MERLIN, né le 27 décembre 1724 censier d'Arleux et de Marie-Gabrielle de la MOTTE, née le 25 juillet 1727 , marié le 30 avril 1748
    • Philippe-Antoine MERLIN épousa, le 21 janvier 1771, Brigitte Jeanne Joséphine DUMONCEAUX († vers 1826). Ensemble, ils eurent six enfants :
      • Antoine François Eugène, né le 27 décembre 1778 à Douai (59) et décédé le 31 août 1854 - Eaubonne (77), Colonel au 1er de Hussards (1er septembre 1810), général de brigade (14 juillet 1813), lieutenant général (30 septembre, Légionnaire (1802), puis, officier (1811), puis, commandeur (21 mars 1831), puis, Grand officier de la Légion d'honneur (1837), chevalier de Saint-Louis (février 1815), chevalier de l'Empire (lettres patentes du 20 juillet 1808), 2e comte Merlin (1838 : succession au majorat créé par son père par lettres patentes du 20 mars 1812).
      • Jacques François Benoît, né le 6 octobre 1780 à Douai (59)
      • Ursule Brigitte Marie, née le 25 septembre 1782 à Douai (59) et décédée le 5 mars 1858
      • Quentin Fortuné Augustin, né le 8 novembre 1784 à Douai (59) et décédé le 9 novembre 1784 à Douai (59), à l'âge de un jour
      • Jacques Aimé Joseph, né le 15 mai 1786 à Douai (59) et décédé le 15 mai 1786 à Douai (59)
      • Pauline, née en 1790 à Douai (59)
    • Veuf, il épousa, en 1812, Isabelle-Caroline ROCHART (née le 11 mars 1762 à Lille (Nord) et décédé le 26 février 1844 à Paris, sans postérité.

Publications

  • Répertoire universel et raisonné de jurisprudence (1re édition 1775 et dont la 4e édition fut publiée en 1812, 17 vol. in-4);
  • Recueil alphabétique des questions de droit (dont une 13e édit, a été publiée en 1819-1820, 6 vol. in-4).

Source

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Référence.png Notes et références

  1. Philippe-Antoine MERLIN, qui se fait appeler « MERLIN de DOUAI » pour se distinguer d'un autre Conventionnel, Antoine MERLIN dit de Thionville.
  2. Philippe-Antoine MERLIN de DOUAI : Fiche Assemblée nationale