Métiers de la Coiffure

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Histoire

Le barbier et le barbier-perruquier étaient les ancêtres de nos coiffeurs actuels, ce nom est toujours utilisé au Québec.

  • L'acte de naissance de Barbiers-Perruquiers-baigneurs-étuviste date de 1292 avec inscription au registre des tailles de Paris. Les statuts y sont confirmés en 1674.
  • Louis XIV créa ainsi, de 1673 à 1714, à Paris, 650 offices de barbiers ;
  • Vers 1769 à Paris il y a 1200 coiffeurs sans compter les perruquiers
  • En France, en 1896, le métier de coiffeur compte 47460 ouvriers et patrons.

Barbier

Le terme de "barbier" renvoie à trois métiers différents :

  • le barbier, celui qui a le droit de tenir boutique pour raser et qui a pour enseigne des bassins blancs avec cette inscription “Céans on fait le poil proprement et l’on tient bains et étuves.” (Dictionnaire de Paris de Hurtaut 1779 TI)
  • le barbier-perruquier, n'exerçait son talent que sur les têtes princières et appartenait à la suite des domestiques de grandes maisons. Il est l’ancêtre des coiffeurs actuels,
  • le barbier-chirurgien, en charge de la petite chirurgie, a pour enseigne des bassins jaunes.
Le barbier chirurgien était à la fois barbier et chirurgien. Il apparait vers la fin du XIIe siècle, et disparait au cours du XVIIIe siècle.

À savoir

Au début du XVIIe siècle les chirurgiens étaient, à vrai dire, séparés en deux groupes qui se jalousaient :

  • les chirurgiens-barbiers dits de robe courte dont la pratique chirurgicale se contentait de soigner clous, anthrax, bosses et charbons. Ils devaient aussi bien raser et couper les cheveux, qu’ouvrir les abcès, mettre des ventouses et surtout saigner;
  • les Maîtres chirurgiens ont droit au port d’une longue soutane noire, ils sont dits de robe longue, souvent réunis en confrérie, qui pratiquaient les seules opérations possibles à cette époque : trépanation, cure de hernies, de fistules, taille vésicale, amputations.

Perruquier

Les Perruquiers formaient autrefois une corporation qui jouissait de grands privilèges.
À Paris, leur nombre, fixé à 48 par un arrêt du conseil de 1634, fut porté à 200 en 1674.
Le perruquier est capable de concevoir, fabriquer, adapter et entretenir des perruques et des postiches.

Baigneur-étuviste

  • "Les croisés rapportèrent de la Palestine l'habitude des bains de vapeur dont l'usage devint alors beaucoup plus fréquent parmi nous. On les prenait à prix d'argent dans des étuves publiques (en latin stuffœ) qui avaient remplacé les anciens thermes. Ces étuves étaient nombreuses Paris le nom de plusieurs rues atteste leur emplacement dans cette capitale.

Les unes étaient consacrées spécialement aux femmes les autres aux hommes. Le bain de vapeur prenait dans ces étuves tel à peu près qu'on prenait dans le Calidarium romain"[1].

  • "Du temps de saint Louis le nombre des individus exploitant cette industrie était encore assez pour former un corps de métier sous le d'estuveurs ou d'estuviers ...
  • Ceux qui s'estuvaient devaient payer deux deniers parisis,
  • Ceux qui se baignaient après s'être étuvés devaient payer quatre deniers.
  • On voit que les uns se bornaient à prendre un simple bain de vapeur qui n'était pour les autres qu'une préparation au bain d'eau chaude, pratique qui est encore usitée dans les bains de l'Orient. Du reste dans les XIIIe et XIV siècles on se baignait avant le repas, les nobles et riches avaient chez eux des salles de bains dont on sortait pour se rendre dans celles du festin.
  • Les étuves publiques devaient favoriser, ainsi qu'on peut le concevoir, la propagation des maladies contagieuses"[1].
  • "En 1760, un baigneur-étuviste nommé Poitevin, qui demeurait sur le quai d'Orsay, imagina de transporter sur un grand bateau construit exprès, un établissement à peu près semblable à celui qu'il exploitait déjà. Il obtint des lettres patentes le 13 mars 1761, et se mit immédiatement à l'œuvre... il fît construire deux bateaux d'environ 47 mètres de long et de 8 mètres de largeur, sur chacun desquels il éleva un corps de bâtiment en charpente"[2].
  • En 1780, on ne comptait à Paris que 200 baignoires publiques[1].
  • En 1832, on compte 1 059 baignoires mobiles que la plupart des entrepreneurs de bains entretiennent pour être transportées à domicile avec l'eau chaude qui sert à les remplir.
À ces bains, il faudrait encore ajouter cinq établissements de bains sur bateau comprenant 335 baignoires qu'il réunir aux 3 768 baignoires des 78 de bains ouvertes dans Paris.
D'un autre côté, indépendamment des bains qui sont dans les hôpitaux et aux malades de l'intérieur à l'hôpital Saint-Louis, 72 baignoires sont consacrées aux indigents du dehors.
Pour la compléter, on doit ajouter qu'il existe au moins 22 emplacements couverts situés dans la rivière et destinés aux bains froids 16 sont à l'usage des hommes et 6 à l'usage des femmes.
Il faut y joindre trois écoles de natation contenant ensemble 700 à 800 cabinets.
Tous ces renseignements sont extraits d'un Mémoire présenté à l'Académie de médecine en 1832.

Lois

  • 16 novembre 1510 : le prévôt de Paris, ordonna la fermeture des bains-étuviers pour cause de maladie contagieuse.

Coiffeurs

Coiffeurs célèbres

  • BINETTE : il arrangeait les perruques de Louis XIV.
  • Léonard Alexis ANTIER (1750-1820) : coiffeur de Marie-Antoinette
  • LEGROS de Rumigny : "Le coiffeur Legros présente à Mesdames de France l'Art de la coiffure des dames françaises et institue une Académie de coiffure qui prospérait lorsqu'il mourut le 5 mai 1771 étouffé dans la foule aux fêtes du mariage du Dauphin et de Marie Antoinette d'Autriche".
  • LEFÈVRE : maître-coiffeur breveté, il était coiffeur de Diderot. Il avait fait le projet d'une école de coiffure pour le bien des mœurs, l'intérêt public et le soulagement des pauvres malheureux.
  • REY et DUPTAN furent les coiffeurs en vogue de l'époque du Directoire.
  • MICHALON: coiffeur du Consulat et de l'Empire qui le premier inventa et mit à la mode l'exposition des coiffures sur la tête des bustes en cire qui décorèrent depuis les vitrines des coiffeurs.
  • CONSTANT le coiffeur de Napoléon Ier.
  • Autres coiffeurs (coëffeurs) réputés, messieurs Frison, Dagé, Frederic Larseneur, Lubin, Lagarde et Tissot.

Métiers d'aujourd'hui

Festival de la coiffure.jpg
  • Coiffeur (CAP de base obligatoire)
  • Coiffeur coloriste-permanentiste (coiffeur avec mention complémentaire)
  • Coiffeur styliste-visagiste (coiffeur avec mention complémentaire)
  • Coiffeur patron (pour se mettre à son compte, un brevet professionnel est nécessaire).
  • Coiffeur "maître-artisan" (un brevet de maîtrise donne accès au titre).
  • Coiffeur perruquier-posticheur (avec un bac pro).

Lois concernant le métier

  • 1938 : les prétendants à l'installation doivent justifier de leurs capacités professionnelles par un apprentissage ou un exercice prolongé de la profession auprès des chambres de métiers, syndicats ou associations d'artisans habilités à leur délivrer un certificat pour l'inscription au registre des métiers.
  • 23 mai 1946 : loi qui limite l'accès au métier en imposant l'obligation du brevet professionnel ou brevet de maîtrise de coiffeur pour tout propriétaire de salon de coiffure.
  • 18 mars 1947 : décret qui institua une carte de qualification professionnelle de coiffeur délivrée sous autorité du ministre du commerce par le préfet.
Diplôme de M. François HEMMERLIN (1908-1986)

Recherches généalogiques

À savoir : les cartes professionnelles des coiffeurs donnent des informations intéressantes pour le généalogiste : Identité du coiffeur - Date et lieu de naissance - Nationalité.

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Référence.png Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Encyclopédie du dix-neuvième siècle - Ange de Saint-Priest - Ed. Beaulé, Lacour, Renoud et Maulde, 1838
  2. La thérapeutique physique d'autrefois - Léon Mac-Auliffe (médecin) - Ed. Masson et G. cie - Paris 1904