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Faire sa généalogie, c'est d'abord retrouver ses ancêtres, mais c'est aussi partir à la découverte de sa propre histoire. C'est comprendre où sont ses racines. Ce n'est ni difficile ni coûteux, mais cela demande de la méthode et quelques connaissances qui sont résumées dans ce petit guide. Celui-ci ne se veut pas exhaustif : il a pour objectif de vous guider dans vos premières démarches.


Quelle généalogie?

  • Généalogie ascendante :
    • La généalogie ascendante globale, qui consiste en partant de soi-même, à rechercher le plus grand nombre de ses ancêtres... et ils vont rapidement devenir très nombreux, car leur nombre double à chaque génération (2 parents, 4 grands-parents, 8 arrière-grands-parents, etc.) ce qui fait plus de 500 personnes à identifier pour atteindre le début du XVIIIe siècle.
    • La généalogie ascendante limitée aux porteurs de son nom (ou généalogie "agnatique") : il s'agit simplement de remonter de père en père, le plus loin possible dans le temps.
    • La généalogie ascendante limitée aux femmes (ou généalogie "cognatique") : de la même façon, vous remontez de mère en mère.
  • Généalogie descendante :
    • La recherche globale, qui consiste, à partir d'un couple d'ancêtres que vous choisissez, de rechercher tous leurs descendants... qui sont aussi vos cousins. Elle se révèle plus difficile à établir en raison de la dispersion géographique des familles depuis un siècle.
    • La descendance agnatique : vous ne recherchez que les descendants mâles, et restez donc concentré sur un seul nom de famille
    • La descendance cognatique : probablement la quête la plus rare, qui consiste à ne rechercher que des descendantes, par les femmes, d'où une multiplication des patronymes.


Les premiers pas

Avant toute démarche, il faut d'abord noter ce que l'on sait déjà. Pour cela, on peut:

Regrouper tous les papiers dont nous disposons, cartes d'identité, livrets de famille, actes d'état civil et papiers divers (correspondances, faire-parts de décès, etc). Ils permettent de faire un premier point.

Interroger ses proches - et surtout les personnes âgées - pour compléter les renseignements qui manquent et surtout noter leurs souvenirs, qui seront précieux pour commencer les premières démarches. Veillez cependant à ne pas prendre top au pied de la lettre les souvenirs de votre véénrable aïeule qui mélangera peut-être quelques personnes, lieux ou dates. N'hésitez pas à contacter de lointaines tantes que vous n'avez jamais vu : la plupart des personnes seront ravies de vous raconter "leur histoire", et parfois de vous livrer sans le savoir des éléments cruciaux pour votre quête future. Enfin, si vous avez la chance de retrouver un arbre généalogique tout fait, il vous faudra aussi tout vérifier, les exemples sont nombreux de généalogies "arrangées" malgré la bonne volonté de leurs créateurs.

A ce stade, votre généalogie sera peut-être bien avancée et, surtout, vous avez fait l'essentiel : vous vous êtes lancé !

Dès maintenant, il vous faut apporter le plus grand soin à votre quête, et respecter quelques règles d'or :

  • se méfier des idées reçues, par exemple :
    • "tout a été détruit à la Révolution" : c'est parfaitement faux. Les archives françaises sont pour la plupart très bien conservées, avec quelques exceptions notables il est vrai, comme celles de la ville de Paris, dont les deux exemplaires ont brûlé en grande partie pendant la Commune de Paris, en 1871.
    • "mon nom s'orthographie avec 1 "T" et 2 "L" donc si j'en trouve un avec 2 "T" et 1 "L" ce n'est pas la même famille" : faux également, l'orthographe des noms propres a de tout temps varié. Il n'existait pas de règle écrite, et les scribes écrivaient de façon phonétique. Cela a duré jusqu'à la moitié du XIXème siècle. Il arrive même qu'on trouve le même nom écrit deux fois avec deux orthographes différentes sur le même acte, par la même personne !
  • vous organiser dès le départ de façon efficace : vous amasserez rapidement de nombreux documents, il faudra les classer pour pouvoir les retrouver facilement. L'informatique offre aujourd'hui de grandes possibilités, mais ne peut remplacer la valeur d'un acte original : vous devrez d'un côté conserver les documents papier, de l'autre vous faire assister par votre ordinateur pour gérer vos recherches. Autant commencer tout de suite : dès que vous récupérez un élément, notez sa source, classez-le avec l'individu ou la famille dont il dépend. Scannez-le. S'il s'agit d'un nouvel ancêtre, attribuez-lui un numéro SOSA (voir Numérotation de Sosa-Stradonitz), saisissez le tout sur votre logiciel de généalogie.
  • dans la mesure du possible, vérifiez TOUJOURS vos sources. L'explosion de l'Internet généalogique a de nombreux avantages, mais le revers de la médaille existe : en effet, qui dit multiplication des données dit multiplication des erreurs, surtout lorsque les internautes copient des données les uns sur les autres en quelques clics, et les renvoient sur l'Internet, générant ainsi une nouvelle source qui sera copiée, collée, etc.
  • savoir renoncer... : parfois, on se retrouve bloqué. Il n'existe plus de registres paroissial, les archives notariales ont disparu, il n'y a rien dans les autres types d'archives. La situation est frustrante, mais chaque généalogiste y est confronté, un jour ou l'autre.
  • être ouvert, attentif, curieux, méticuleux, soigneux et surtout patient... très très patient !

Les documents de recherche

L'état-civil

Pour toutes les personnes, quelles que soient leur nationalité ou leur religion, l'état civil est tenu dans les mairies. C'est donc là que se trouvent les actes de naissance, mariage et décès dont vous avez besoin pour poursuivre votre recherche.

Mais ils ne sont pas tous en accès libre:

Les actes de moins de 100 ans ne sont pas consultables. Des copies intégrales des actes de naissance et de mariage peuvent être délivrées aux personnes concernées, leur conjoint, leurs ascendants ou leurs descendants. Aux autres, il n'est délivré que des extraits qui ne font pas apparaître de filiation. Par contre, des copies intégrales des actes de décès peuvent être délivrées à toute personne.

Les actes de plus de 100 ans sont librement consultables, mais les services d'état civil ne sont pas tenus d'en établir des copies et, s'ils le font, ils peuvent vous demander une participation financière. Les actes de naissance mentionnent les dates de naissance des parents et les actes de mariage celles des époux. Vous pouvez ainsi "sauter" d'acte en acte pour remonter votre ascendance. Par ailleurs les actes sont complétés par des "mentions marginales" (rectification d'état-civil, divorce, mariage, légitimation, décès, etc), ajoutées ultérieurement dans la marge et qui renvoient à d'autres actes. Elles vous aideront ainsi à progresser.

Malheureusement, les actes les plus anciens ne sont pas toujours aussi complets et vous pouvez déjà rencontrer de sérieuses difficultés, particulièrement lorsque les personnes ont changé de commune de résidence ou lorsque les parents d'un enfant n'étaient pas mariés.

Les registres paroissiaux

Ce sont les registres dans lesquels les curés inscrivaient les baptêmes, les mariages et les enterrements, avant que la loi de 1792 ne transfère cette tâche aux officiers d'état civil. Ils ne sont pas conservés dans les paroisses mais dans les mairies et les archives départementales.

C'est là qu'il faut se rendre pour les consulter; car il n'est pas possible d'obtenir des copies des actes qu'ils contiennent. Comme les actes de l'état civil, ils permettent de progresser d'un acte à un autre et de remonter encore d'un siècle ou deux dans le temps. Hélas, cette progression devient de plus en plus difficile car les actes fournissent de moins en moins de renseignements.

Lorsque la recherche s'arrête, faute de documents, vous comptez déjà vos ancêtres par centaines et vous pouvez être fier de votre recherche.

Voir notre page spéciale Archives départementales

Les autres sources

Heureusement, il n'y a pas que les actes d'état civil et les registres paroissiaux qui vous permettent d'effectuer votre recherche. De nombreux autres documents sont disponibles. Ils vous permettront de comprendre comment vivaient vos ancêtres.

Les minutes notariales

Les notaires intervenaient autrefois à tout moment dans la vie d'un individu : contrats d'apprentissage ou de travail, contrats de mariage, contrats de location ou de vente, testaments, inventaires après décès, etc. Au total près de cent cinquante types d'actes différents.

En fait rien ne leur échappait et vous trouverez pratiquement toujours, dans leurs archives, des documents concernant vos ancêtres.

Où les consulter? Les plus récentes sont conservées par les notaires eux-mêmes, mais seules les personnes concernées et leurs descendants peuvent les consulter Si elles ont moins de cent ans. Les autres sont librement consultables aux archives départementales.

Les archives militaires

Les documents sont très variés et très différents selon les époques. Sous l'Ancien Régime, les armées n'étaient formées que de soldats de métier qui s'étaient engagés. Elles étaient complétées par des milices composées d'hommes tirés au sort, mais qui ne devaient pas participer aux combats. De cette époque peu de documents subsistent et ils concernent surtout les officiers. La Révolution instaura le service militaire obligatoire, mais de 1800 à 1872 ne sont appelés, par tirage au sort, que les hommes nécessaires. Il est alors possible de se trouver un remplaçant. Le service obligatoire pour tous ne sera, en fait, instauré qu'en 1905. Ainsi, depuis la Révolution, les documents sont nombreux et précis: liste de conscrits, demande de dispense, remplacements, contrôle des troupes permettant de suivre les "carrières" militaires de chacun, etc. Une "paperasse" bien utile aujourd'hui!

Où les consulter? Aux archives départementales pour les listes de conscrits. Au Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) au château de Vincennes pour les autres documents. Pour la marine, au château de Vincennes et dans les services d'archives des anciens ports de guerre Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon.

Les archives des communes

Quelques documents peuvent être très utiles: Le cadastre qui permet de connaître l'importance des biens immobiliers des ancêtres et leur évolution. Malheureusement il ne date que de la Révolution. Les recensements: ils sont surtout intéressants à partir de 1836, car ils sont alors très complets. Les listes électorales : forcément incomplètes puisque jusqu'en 1948, les femmes ne pouvaient pas voter, mais néanmoins elles souvent très utiles puisqu'elles précisent les dates de naissance et les domiciles. Où les consulter? Aux archives départementales pour les petites communes et dans les communes elles-mêmes lorsqu'elles sont suffisamment importantes pour avoir leur propre service d'archives Les documents fiscaux: ils sont d'autant plus importants qu'il était rare autrefois, comme de nos jours, de pouvoir échapper au paiement de l'impôt. Tous ces documents sont consultables aux archives départementales.

Les Associations d'entraide

Elles sont plusieurs centaines aujourd'hui. Elles ont en général une compétence territoriale: région, département, ville etc.

Pour en savoir plus : Fédération Française de généalogie Les cercles généalogiques sur Internet


Les outils du généalogiste amateur

Il convient maintenant de faire le choix des équipements nécessaires et la manière de les utiliser. Nous les présentons dans ce qui nous paraît leur ordre d'importance

Les guides et ouvrages de vulgarisation

Les revues de généalogies

3 revues sont disponible en France (la Revue Française de généalogie, Généalogie Magazine et Votre Généalogie), elle sont disponibles chez les marchands de journaux. Ces revues sont indispensables pour être tenus au courant des actualités généalogiques récentes, des adresses de librairies, des présentations de logiciels, des bourses d'échanges, des manifestations des Associations etc. Vous y trouverez des cours de généalogie, des articles approfondissant tel point particulier comme par exemple les registres de l'Etat Civil, les lieux de conservation des registres etc. Vous y trouverez des rubriques permanentes telles que "Le coin des Chercheurs" "Questions-Réponses" "Tous pour un", etc. Vous trouverez dans chaque numéro de l'un d'eux dans sa rubrique "Album de Famille" la présentation complète de la généalogie d'une famille célèbre dont vous pourrez vous inspirer lorsque vous entreprendrez d'écrire celle de votre propre famille.

Un logiciel de généalogie

Pour gérer votre généalogie sur l'informatique, vous devez être équipé d'un ordinateur soit PC soit Macintosh, d'une imprimante et d'un logiciel spécialisé. La capacité de ces logiciels est à peu près illimitée et ils présentent aussi bien les arbres d'ascendance que ceux de descendance. Ils présentent vos travaux à l'écran au fur et à mesure que vous les y entrez, et vous pouvez les imprimer immédiatement sous le format de votre imprimante soit généralement A4, (21 x 29,7 cm). L'inconvénient est que ces tirages en petit format ne permettent pas d'avoir une vue globale de votre arbre généalogique. Certaines sociétés proposent cependant des éditions de grande dimension.

Voir également notre guide spécial

Internet

Documents utiles