Les seigneurs de Benay
Les Seigneurs de Benay
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Wicard de Benay | vers 1140 | |
Hugues de Benay | 1216 | |
Aélide de Ribemont | 1225-1231 | Dame de Benay, veuve de Guy chatelain d'Hirson |
Renaud de Rouvroy | 1233 | chevalier de Benay |
René | 1339 | Chevalier de Benay, femme : marie, Agnés d'Estrées : sa mére, Raoul : son frére |
Gérard de Véhiéres | 1360 | Chevalier seigneur de Benay sa femme Jeanne ayant à la mort de son frére hérité du domaine de Moyembrie, il donna Benay en douiare 1à sa belle soeur, |
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Gilles de Nanteuil | 1364 | Veuve de Wargnier de véhiéres seigneur de monthaumery |
Jean de Mousquet | vers 1530 | Seigneur de Neuville baron de Benay Enfant : gabrielle |
philippe | vers 1540 | Seigneur d'Amerval,surfontaine,Liancourt... Enfants : Antoine - Jeanne : Femme d'Antoine d'Hervilly – Claire : femme de François de vieuville baron d'hervilly, |
-Antoine d'Amerval | -1558 | seigneur de Benay Femme : Adrienne de Cauchon Enfant : Nicolas |
Nicolas d'Amerval | 1584 | chevalier des ordres du roi, gentilhomme de sa chambre, enseigne de 100 hommes d'armes des ordonnances, gouverneur et bailli de Chauny femmes: 1ére Anne de Gouffier |
Isaac de saint simon viconte de Clastres | 1610 | Baron de Benay par sa femme marie d'Amerval |
Claude de Saint-Simon | 1625 | Pair et grand louvetier de France , Gentilhomme de la chambre, |
- | - | En dernier lieu la tere de Benay appartenait au comte de aval montmorenci, |
- 1Douiare : (Droit) (Histoire) Ce que le mari donnait à sa femme en faveur du mariage qu’il contractait et pour qu’elle en jouît en cas de survivance.
Gabrielle d'Estrées
Gabrielle d'Estrées, maitresse de Henri IV, dont elle songea a se faire épouser. Il fallait pour cela commencer par obtenir la cassation de son mariage avec Nicolas d'Amerval, et dans ce but elle l'accusa d'impuissance auprès de l'official d'Amiens. Elle lui exposa qu'à l'âge de 18 ans, ses parents l'avaient contrainte a épouser d'Amerval, et qu'après deux ans d'attente le mariage n'était point encore consommé. D'Amerval fit défaut; mais voulant protester publiquement contre la violence qui lui étaitfaite il fit et déposa entre les mains d'un notaire d'Amiens , son testament renfermant la déclaration suivante …... Et parce que, pour obéir au roy et de crainte de perdre la vie, je suis sur le point de consentir a la dissolution du mariage de moy et de ladite d'Estrées, suivant la pousuite qui s'en fait devant l'official d'Amiens, je déclare et proteste devant Dieu et devant les hommes, je jure et affirme que si la dissolution se fait et ordonne, c'est contre ma volonté et par force, pour le respect du roy, n'estant véritable l'affirmation, confession et déclaration que je pourrois faire estre impuissant et inhabile pour la copulation charnelle et génération. Et en tesmoignage et ce que dessus, j'ai signé ce mien testament et cette déclaration et profession que j'ai escripte de ma propre main, et de laquelle j'entends ici après que moy et les miens nous pourrons i servir pour faire annuler tout ce qui sera faitet ordonné par ledit official a mon préjudice et de mondit mariage; lequel présent testament et déclaration, j'ai voulu tenir secrets, et à cette fin, ai clos et fermé la feuille de papier présente où les ai escriptes, et l'ai cachetée de mon cachet où sont empreintes mes armes , et prétentions de les exhiber ainsi cachetés et clos pardevant deux notaires royaux audit Amiens, etc. Fait et signé de ma main, à Amiens, aujourd'hui 12 décembre 1394.
Sur ces entrefaites, l'official de Noyon réclama la connaissance de cette affaire, le sieur d'Amerval étant seigneur d'un village du diocèse de Noyon, et par conséquent placé sous sa juridiction. La cause fut donc portée devant le chapitre de Noyon, le siège vacant. D'Amerval comparut pour récuser ce tribunal, sous prétexte que le siège de Noyon avait été promis au frère de Gabrielle. On passa outre, et des médecins et chirurgiens furent commis à l'effet de constater l'imbécillité et frigidité dudit d'Amerval, qui protesta de nouveau en rappelant qu'il avait des enfants de sa première femme. L'official de Noyon n'en prononça pas moins le divorce le 7 janvier 1593, déclarant le mariage des parties avoir été conclu contre les lois et statuts de l'église. Cette sentence n'empêcha pas d'Amerval de contracter peu de temps après une troisième union baron avec Marguerite d'Autan, union qui fut, dit-on, encore rompue sous le même prétexte d'impuissance.
- Source : Le dictionnaire historique de l'Aisne de Melleville (1865)