Les canaux Freycinet
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Sommaire
La loi Freycinet
- Son nom est resté attaché à la modernisation des voies navigables en établissant une norme nationale du gabarit des écluses par la loi Freycinet en 1879.
- Les lignes principales doivent avoir au minimum les dimensions suivantes :
- profondeur d’eau, 2 mètres ;
- largeur des écluses 5 mètres et 20 centimètres ;
- longueur des écluses entre la carde du mur de chute et l’enclave des portes d’aval, 38 mètres et 50 centimètres ;
- hauteur libre sous les ponts (pour les canaux) 3 mètres et 70 centimètres.
- Un bateau « Freycinet » a les dimensions en plan suivante : longueur 38,50 mètres et largeur 5,05 mètres.
- Freycinet présente en 1879, un plan pour le développement de l’industrie lourde Française en améliorant le transport des matières premières et du charbon: son ambition est économique et stratégique, industrielle et militaire, et entraîne la construction de nouvelles voies navigables et la modernisation du réseau: 468 kilomètres de canaux sont construits et 2453 sont modernisés.
- Il a fait standardiser les écluses de canal en 1879, longue de 40 m et large de 5,20 m, elle devient le gabarit des bateaux de canal.
- Il a un souci de progrès général, il encourage la propulsion mécanique et le halage à dos d’homme est interdit, à la fin du 19e siècle.
Les canaux Freycinet
Les gabarits
- Le réseau français de voies navigables a une longueur de 8 500 km.
Le petit gabarit dit gabarit « Freycinet »
- Il est essentiellement composé de voies de classe I, accessibles aux bateaux ayant un port en lourd compris entre 250 et 400 tonnes, ce qui correspond au gabarit Freycinet. Avec 4 000 km, ces voies constituent presque la moitié de la longueur totale du réseau.
Le moyen gabarit
- Certains canaux sont à un gabarit intermédiaire, que l’on pourrait qualifier de « moyen gabarit », compris entre 400 et 1 000 tonnes
Ces voies à moyen gabarit correspondent à la classe II (400 à 650 tonnes) et III (650 à 1 000 tonnes).
Le grand gabarit
- Ce gabarit, parfois appelé « gabarit belge », correspond à la classe IV (1 000 à 1 500 tonnes). Juste au-dessus se trouve la classe V (de 1 500 à 3 000 tonnes).
Le gabarit « européen »
- Version plus exigeante du grand gabarit, les voies répondant à cette catégorie (classe VI ou VII)
Le tirant d’eau
- Les canaux à petit gabarit (type Freycinet) ont un tirant d’eau variant de 1,8 à 2,2 m, permettant un chargement de 250 (1,80 m) à 350 t (2,20 m).
- Le tirant d’eau est l’enfoncement maximal des bateaux que peut accepter une voie d’eau
Le tirant d’air
- Sur les canaux à gabarit Freycinet, le tirant d’air est généralement compris entre 3,50 et 3,70 m.
- Le tirant d’air est la hauteur libre sous les ponts.
- Les canaux Freycinet constituent souvent des liaisons inter-bassins de navigation alors que les données de trafic sont souvent présentées par bassins de navigation Freycinet.
Bassins | Canaux | ( 1 ) |
Canaux de Bourgogne | canal de Bourgogne, du Nivernais, du Loing, de Briare, latéral à la Loire et, du Centre | 870 km |
Canaux de l'Est | canal de l’Est, canal des Houillères et Sarre canalisée, canal de la Marne au Rhin, canal de la Marne à la Saône, canal du Rhône au Rhin, embranchement de Colmar et Saône. |
1230 km |
Canaux du Nord-Pas-de-Calais | canal Dunkerque-Valenciennes, canal de Bergues, canal de Bourbourg, canal de Calais, canal de la Colme, canal de Furnes, canal de Roubaix, auxquels il faut ajouter les rivières Aa, Lys et Scarpe. |
210 km |
Canaux de Picardie-Champagne-Ardenne | Aisne canalisée et canal latéral à l’Aisne, Marne et canal latéral à la Marne, canal de l’Aisne à la Marne, canal des Ardennes, canal latéral à l’Oise, canal de l’Oise à l’Aisne, canal de Saint-Quentin, canal de la Sambre à l’Oise, canal de la Somme, une partie du canal de l’Est, Escaut et Sambre canalisée |
960 km |
- (1) ; Longueur totale (km)
En France, les canaux, qui reliaient entre eux ces cours d’eau au moyen d’écluses, sont pour la plupart mis à un gabarit standard à la fin du XIXe siècle, suivant les plans du ministre Freycinet, et peuvent accueillir des péniches chargeant entre 280 et 350 t.
Biographie
Charles Louis de Saulces de Freycinet (1828-1923)[1]
Autres formes du nom :
- Charles de Freycinet
- Charles de Saulses de Freycinet
né le 14 novembre 1828 à Foix (Ariège) et mort à Paris le 14 mai 1923.
Charles de FREYCINET est le fils de Casimir de SAULCES de FREYCINET (1786-1842), (contrôleur de la comptabilité des impôts indirects dans le Tarn et Garonne) et de Mme née Anne Nancy MALET
Ses études
Elève au lycée de Cahors. Elève à l'Ecole polytechnique (promotion 1846)
Entre à l'Ecole des mines en août 1848 et en sort en 1852.
Sa carrière industrielle
Chef d'exploitation de la Compagnie des Chemins de fer du Midi (1856-1861).
Dirige une forge et un haut-fourneau dans les Landes (1872-1876).
Sa carrière politique
- Conseiller général du Tarn et Garonne (élu en 1867, canton de Nègrepelisse).
- Sénateur de la Seine de 1876 à 1920.
- Ministre des Travaux publics du 13 décembre 1877 au 28 décembre 1879
- Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères du 30 janvier au 7 août 1882
- Ministre des Affaires étrangères du 6 avril 1885 au 7 janvier 1886.
- Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères du 7 janvier au 11 décembre 1886.
- Candidat à la Présidence de la République en 1887 après la démission de Jules Grévy, il se retire face à Sadi Carnot qui est élu.
- Ministre de la Guerre du 3 avril 1888 au 17 mars 1890.
- Président du Conseil et Ministre de la Guerre du 17 mars 1890 au 27 février 1892. Il eut à faire face à l'agitation ouvrière (Fourmies). Il tomba à nouveau sur la question religieuse. *Ministre de la Guerre du 27 février 1892 au 11 janvier 1893
- Ministre de la Guerre du 1er novembre 1898 au 6 mai 1899.
- Ministre d'Etat du 29 octobre 1915 au 12 décembre 1916.
- Membre de l'Académie des sciences (1882, division des académiciens libres).
- Membre de l'Académie française (11/12/1890).
Légion d'honneur
Il sera promu :
- "Chevalier de la légion d'honneur" en 1865
- "Officier de l'ordre impérial de la légion d'honneur" en 1870
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français » : du Robert et Cougny & du Jean Jolly