Les Sections d'Infirmiers Militaires - 1870-1871

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche


Présentation

L’organisation des sections d’infirmiers militaires (SIM), mise en place depuis 1862, a pour but de fournir au service de santé militaire qui les emploie des infirmiers aptes à être employés aux écritures, ceux capables de remplir les fonctions d’infirmiers de visite et des infirmiers d’exploitation chargés des détails intérieurs des établissements auxquels ils sont attachés.
Ces infirmiers sont recrutés parmi les soldats sachant lire et écrire et n’ayant subi aucune condamnation.
L’instruction technique des infirmiers des SIM est à la fois théorique et pratique : la tenue des cahiers de visite et à l’établissement des bons et des relevés des prescriptions ; l’hygiène hospitalière, à l’asepsie et à l’antisepsie ; la petite chirurgie, à l’hydrothérapie et aux bandages.

Les 9 premières S.I.M, Commandées par des officiers d'administration des hôpitaux, furent Créées en décembre 1862 et passèrent à 25 en 1874.

Le brassard de neutralité est la seule marque distinctive de leur fonction.

5ème Section d'Infirmiers Militaires

  • Hôpital (Abbeville (80))

Le service pharmaceutique de l'armée

En 1870, le service de santé militaire comptait plus de 220 pharmaciens de divers grades, dont un pharmacien inspecteur, membre du conseil de santé.
A la déclaration de guerre, ils quittent les hôpitaux ou les services où ils étaient occupés pour rejoindre leurs nouvelles affectations : services pharmaceutiques de corps d'armée, ambulances de division, hôpitaux temporaires.

Les ambulances civiles réunies sous l’emblème de la Croix-Rouge

  • la Société de secours aux militaires blessés, dirigée au Palais de l’Industrie par J.-C. Chenu et Le Fort ;
  • l’ambulance de la presse, dirigée par Ricord et Mgr Baüer ;
  • et de multiples ambulances disséminées dans Paris ont apporté une aide décisive au Service de Santé des Armées.

Sur le terrain, 18 ambulances civiles de campagne formées à Paris soignèrent les blessés des deux camps autour de Sedan, puis dans les batailles de la Loire et de l’Est, où les rejoignirent 13 ambulances formées secondairement en province.
Pendant le siège de Paris, des ambulances volantes franchirent les remparts pour ramener les blessés au Palais de l’Industrie ou rue de Longchamp.
Elles furent intégrées en novembre dans la grande Coordination des 10 hôpitaux répartiteurs, dirigée par Hippolyte Larrey.
Les soins chirurgicaux, limités aux membres, à la tête et au cou, étaient simples, rapides et conservateurs, et le nombre des amputations était limité.
Mais les complications infectieuses secondaires, fréquentes, avaient une mortalité élevée, aggravée par les maladies associées, infectieuses (variole, typhoïde, pneumopathies) ; et par le froid, la faim, la dénutrition. En conclusion, la guerre de 1870-1871 a apporté : un gros progrès humanitaire dû à la neutralisation des blessés, des lieux et des acteurs de soins ; une meilleure approche de l’infection, de la contagion, de l’isolement, de l’intérêt des travaux de Pasteur et de Lister ; elle a montré la nécessité d’une autonomie du service de santé des armées, qui aboutira… après 1883.

Morts pour la Patrie

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Jean Baptiste ISSEMBOURG 9 Juin 1845
Yaucourt-Bussus
15 décembre 1870
Abbeville
(Somme)
Soldat
✞ Mort à l'hôpital  
- - - ✞  
- - - ✞  
- - - ✞  


^ Sommaire

Visuel sources.png Sources

  • Le service pharmaceutique de l'armée pendant la guerre de 1870-71 : Claude Moison, Le service pharmaceutique pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 43ᵉ année, n°147, 1955.
  • Rapport au conseil de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer, sur le service médico-chirurgical des ambulances et des hôpitaux, pendant la guerre de 1870-1871, par le Dr J.-C. Chenu,.... Tome 1 - Droits : domaine public - Bnf - Gallica ~~ Le livre