Le Figaro

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Le Figaro
Le Figaro, mai 1958.
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Date de fondation
Fondateur(s)
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Date du dernier numéro
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Directeur de publication
Informations
Pays d'origine France
Langue Français
Périodicité
Genre
Site d'édition

Le Figaro est un journal français, le plus ancien quotidien national encore publié. Il fut fondé en 1826, donc sous Charles X, et nommé d'après le personnage de Beaumarchais

Devise

« Sans la liberté de blâmer, il n'est pas point d'éloge flatteur » (Beaumarchais).

Histoire.pngHistoire du journal

  • 1826 : création le 15 janvier d'un hebdomadaire satirique à Paris par le chansonnier Maurice Alhoy et l'écrivain et homme politique Étienne Arago. Il se présente sous un format de quatre pages, petit-folio et est publié avec de nombreuses interruptions du fait de son caractère satirique.
  • Fin 1833 : le journal est arrêté jusqu'en 1854 et essuie neuf échecs lors des différentes tentatives de relance.
  • Avril 1854 : l'entreprise est reprise par Hippolyte de Villemessant (mort en 1879), qui en fait un quotidien le 16 novembre 1866. Le journal est surtout parisien et littéraire. Hippolyte de Villemessant sait d'emblée s'entourer de rédacteurs talentueux et innove : il crée des rubriques permanentes, dans lesquelles les lecteurs se retrouvent et insère des brèves, une rubrique nécrologique et un courrier des lecteurs. Il est aussi l'instigateur de la rubrique « Échos », qui fait le succès du journal, avec force calembours, anecdotes, indiscrétions et potins, qui donnent aux lecteurs l'impression d'appartenir à un public de privilégiés mis dans la confidence.
  • 1856 : le succès du Figaro est tel qu'Hippolyte de Villemessant décide de doubler sa fréquence de parution. Le journal paraît alors le mercredi et le dimanche.
  • 1863 : un concurrent quotidien apparaît : le Petit Journal. En réaction, Villemessant crée l'Évènement, quotidien lui aussi, refusant d'engager le Figaro dans la bataille. Le Petit Journal sort vainqueur de cette confrontation et l'Évènement disparaît, peu de temps après, suite à un article sur le droit des pauvres, qui aurait déplu au gouvernement de Napoléon III.
  • 1866 : le Figaro devient un quotidien mais évite les sujets qui fâchent et donc la censure. Le tirage atteint alors les 56 000 exemplaires, dont 15 000 abonnés.
  • 1867 : parution du Figaro Littéraire et Politique, où Henri Rochefort laisse libre cours à son talent de satiriste. L'apparition d'un tel journal s'explique par la libéralisation de l'Empire. Cependant, Henri Rochefort frise avec la censure. Hippolyte de Villemessant crée alors un journal pour lui : La Lanterne.
  • 1871 : lors de la Commune de Paris, le journal prend position contre celle-ci. Il est le premier journal supprimé par la Commune, mais reprend ses publications lorsque celle-ci est finalement vaincue. Le Figaro se crée ainsi un public d'aristocrates et de bourgeois.
  • 1875 : Hippolyte de Villemessant se fait vieux et songe à l'avenir du Figaro ; il passe le relais à Francis Magnard, qui devient le directeur du journal.
  • 17 avril 1879 : le Figaro paraît encadré de noir : Hippolyte de Villemessant est mort la veille à Monte Carlo. De nombreuses personnes se rendent à ses funérailles. Des auteurs comme Alphonse Daudet ou Gustave Flaubert laissent un témoignage de la perte alors ressentie par le monde littéraire et politique.
  • 1897 : l'Affaire Dreyfus porte dans les colonnes du Figaro les premières réactions d'Émile Zola, qui y écrit trois articles avant la parution du célèbre « J'accuse » dans les colonnes de L'Aurore.
  • 1904 : divulgation de l'Affaire des fiches
  • 16 mars 1914 : Gaston Calmette, directeur du journal, est assassiné par Henriette Caillaux, femme du ministre des Finances, que le journal avait mis en cause dans une campagne de presse.
  • 1922 : le journal est racheté par le parfumeur François Coty, qui le renomme Figaro et le délaisse en 1928 pour L'Ami du peuple. François Coty est lié avec l'extrême droite, notamment la milice fasciste Solidarité Française. Pendant l'entre-deux-guerres, le journal conserve un esprit mondain, surtout dans ses chroniques ; seul en a subsisté de nos jours le Carnet Mondain.
  • 1929 : Figaro redevient Le Figaro. Les premiers mots croisés apparaissent.
  • 1934 : Lucien Romier devient le directeur du journal et Pierre Brisson son directeur littéraire. Il constitue une brillante équipe de rédacteurs dont François Mauriac, Georges Duhamel, Jean Giraudoux, Tristan Bernard et André Maurois. Les premières photographies font leur apparition dans les journaux, qui les utilisent alors abondamment.
  • 1939 : de grands reportages sont couverts par le quotidien comme la Guerre d'Éthiopie, la guerre sino-japonaise ou la Guerre d'Espagne. Le journal subit la censure mais continue de paraître à Tours.
  • 1940 : Le Figaro s'installe à Bordeaux, Clermont-Ferrand puis Lyon avant de subir les effets de la censure du fait d'un éditorial de Pierre Brisson. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Figaro est publié à Lyon en zone libre jusqu'à l'occupation allemande de 1942.
  • 11 novembre 1942 : Pierre Brisson décide de saborder le journal et publie un éditorial dont la parution est empêchée sauf pour les abonnés : « Les consignes impératives qui viennent de nous parvenir ne nous permettent plus de poursuivre notre tâche sans offenser nos sentiments les plus intimes et sans trahir la confiance du public. Il s'agit de mentir ou de se démettre. Notre choix est fait. Je remercie les lecteurs de leur attachement, de leur compréhension, de l'estime qu'ils marquent à ce journal fait par des hommes de cœur dans des situations difficiles. Je leur donne l'assurance qu'ils retrouveront au premier jour le Figaro, fidèle à ses devoirs et conforme à ses vœux. »
  • 25 août 1944 : Le Figaro réapparaît à Paris avec un éditorial de François Mauriac sur Charles de Gaulle il devient le journal du MRP face aux communistes et aux socialistes.
  • 1946 : parution du Littéraire, hebdomadaire gratuit et publié en dehors du quotidien. Il réunit Pierre Brisson, Paul Claudel, Léon-Paul Fargue, Colette, Julien Green, etc.
  • 1947 : le Littéraire devient le Figaro Littéraire.
  • 1950 : la femme de François Coty cède la moitié de ses actions dans le quotidien à un groupe formé par Jean Prouvost, qui décide qu'il n'y aura désormais plus d'actionnaire majoritaire.
  • 1964 : à la mort de Pierre Brisson, la femme de François Coty vend toutes ses actions.
  • 1970 : Jean Prouvost récupère le reste des actions Coty et devient ainsi l'actionnaire majoritaire du journal.
  • En 1975, le journal est racheté par Robert Hersant, directeur d'un groupe de publications périodiques qui avait commencé son ascension dix ans plus tôt en fusionnant deux journaux régionaux de Brive-la-Gaillarde, et avait dès ce moment été remarqué par le magazine Presse-Actualité comme un éventuel « nouvel Axel Springer ».
  • Le 10 mai 1981, Le Figaro devient pour la première fois depuis des années un organe d'opposition, alors que Jean d'Ormesson en est le directeur. Louis Pauwels a publié un recueil de ses articles de l'époque sous le titre La liberté guide mes pas. Robert Hersant rachète ensuite à ce qui restait du groupe Boussac, le quotidien L'Aurore. Ce titre, issu de la Résistance, avait été créé par Robert Lazurick, en mémoire du fameux journal de Georges Clémenceau qui publia, le 13 janvier 1898, le « J'accuse » d'Émile Zola. Le nom de ce journal, puissant dans les années 1950-1970, figure toujours associé à celui du Figaro.
  • 29 novembre 1999 : changement de formule, avec entre autres évènements marquants la disparition du dessin de Jacques Faizant de la première page du journal.
  • Juin 2004 : le groupe Dassault (GIMD) est autorisé à prendre le contrôle de la Socpresse, maison mère du Figaro.
  • 3 octobre 2005 : Le Figaro change de format pour la première fois depuis plus de trente ans. Le titre apparaît désormais dans un cartouche bleu. En outre, il contient désormais un cahier économie et un cahier loisirs intitulé "Et vous". Cette nouvelle formule est officiellement censée permettre à l'entreprise de proposer à la vente davantage d'espaces publicitaires en une et en quatrième de couverture.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Le Figaro décrivant les obsèques de Claude Bernard


Un numéro historique

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