La famille d'Hozier

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  • Pierre (Marseille 1592-Paris 1660), sieur de la Garde, gentilhomme provençal, est le premier qui débrouille l'histoire généalogique et en fait une science. Destiné au métier des armes par son père (capitaine et viguier de la ville de Salon), il sert dans les chevau-légers, est distingué par Louis XIII et Louis XIV, devient l'un des 100 gentilshommes de la maison du roi en 1560, chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1628, et reçoit une pension en 1629. Il succède, en 1641, au vicomte de Saint-Maurice, dans la charge de juge d'armes de France, charge créée en 1615. Maître d'hôtel du roi en 1642. Chargé en 1643, de certifier la noblesse des écuyers et des pages de la grande et de la petite écurie, il devient gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Il est conseiller d'Etat en 1654 ( Voltaire dit de lui: « De véritablement grands hommes ont été bien moins récompensés. Leurs travaux n'étaient pas si nécessaires à la vanité humaine», tandis que l'abbé de Marolles précise: « le premier homme de son temps dans cette sorte de curiosité »). Il inspire même quelques vers au célèbre Boileau. Il est marié en 1630 à une demoiselle de Cerini, d'une famille noble de Toscane. Il est doté d'une mémoire prodigieuse.

Ses ouvrages les plus célèbres sont:

  • Les armes et blasons des anciennes maisons de Bretagne (1638)
  • L'histoire et milice du benoît Saint-Esprit (1634)
  • Généalogie de la maison des sieurs de Larbour (1629)
  • Généalogie de la maison de la Rochefoucauld (1654)
  • Généalogies des principales familles de France (manuscrit de 150 volumes, auquel lui et son fils Charles-René, travaillent pendant 50 ans, « l'ouvrage du siècle », conservé à la Bibliothèque Nationale de France).


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  • Charles-René (1640-Paris 1732), fils du précédent, écuyer, conseiller du roi, généalogiste de sa maison, juge d' armes, garde de l'armorial général de France, est un héraldiste distingué.

Ses ouvrages les plus célèbres sont:

  • Recherches sur la noblesse de Champagne (1673)
  • Recherche des armoiries de Bourgogne (1698)
  • Il est surtout, l'auteur de plus de 600 feuilles et écussons enluminés sur vélin, un temps conservés à Dijon dans la bibliothèque de Fevret de Fontette, un parlementaire bourguignon du XVIIIème siècle, particulièrement bibliophile et érudit. Il est célèbre pour l'armorial de 1696, vaste compilation nationale, réalisée par de multiples commis envoyés dans les provinces profondes, en application de l'édit de Louis XIV exigeant de la bonne bourgeoisie d'alors, et très marginalement de la noblesse, l'enregistrement d'armoiries familiales moyennant le versement d'une redevance bienvenue. Ces superbes registres aquarellés, classés par provinces, sont désormais conservés au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France.

Lors de l' enregistrement, les commis délivrent un reçu préimprimé à l' intéressé, revêtu, sur le champ, de ses armes peintes, et que certains descendants savent soigneusement conserver jusqu'à nos jours. Il est à noter que vers 1880-1900, période d'inflation nobiliaire mal maîtrisée, certaines officines spécialisées dans « la vente des merlettes » (c' est-à-dire, le négoce de fausses généalogies), disposent de quelques formulaires demeurés vierges car inutilisés, et s'empressent de les compléter à la demande, moyennant finance. Ce document n'en demeure pas moins captivant aujourd'hui, tout spécialement lorsque le généalogiste se penche sur l'ancienne bourgeoisie, les petits notables campagnards, les artisans enrichis du siècle de Louis XIV, etc. Au XIXème siècle, on publie, à petit nombre, un index alphabétique récapitulatif de l'ensemble des individus traités, toutes provinces confondues.


  • Louis-Pierre ( -Paris 1767), neveu de Charles-René, son successeur dans la charge de juge d'armes et grand généalogiste de France. Connu pour l'« Armorial de France » (1738-1768), composé avec son fils Antoine-Marie


  • Antoine-Marie ( -1798), sieur de Sérigny, fils du précédent, lui succède dans la charge de juge d'armes de la noblesse de France et de généalogiste de la cour. Il compose, en 1776, un « Mémoire sur la maison de Saint-Remy de Valois », issue des fils naturels que Henri II, roi de France, eut de Nicole de Savigny. Il en délivre, en 1785, une expédition à Madame de la Motte qui le fait imprimer à la suite de son mémoire, dans le procès du collier de la Reine.


Source : François Louis A'weng pour GeneaNet