La Butte Montmartre

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75118 - Butte Montmartre Vue de la terrasse des GL.jpg



La butte vue du boulevard des Batignolles Photo : C.Angsthelm
  • La butte est le point culminant de Paris à 130 mètres d'altitude.
Carrière de gypse par Paul Glon Villeneuve 1834, Musée Carnavalet
  • La butte a depuis toujours été vouée aux dieux, non pas à Mars, mais plutôt à Mercure (mons Mercurii). De cette époque on extrait le gypse de son sous-sol pour fabriquer le plâtre.
Martyre de St Denis, Rustique et Euléthère sur la colline de Montmartre, bois polychrome XVII e, Musée Carnavalet
  • Hilduin, abbé de Saint Denis donna au IXe siècle le nom de martyrium à la colline de Montmartre : selon la légende saint Denis et ses compagnons Rustique et Euléthère auraient subi le martyre au IIIe siècle, rue Yvonne le Tac, (Saint Denis transporta sa tête décapitée vers le nord et s'effondra à l'emplacement de la basilique saint Denis). Plus tard Ignace de Loyola fonde avec ses disciples la Compagnie de Jésus dans la chapelle du martyrium, en prononçant le triple vœu de chasteté, de pauvreté et de mutuelle consécration au salut des âmes, ainsi naissait la compagnie des Jésuites.
  • Les premiers Capétiens offrent la colline aux Montmorency vers l'an 1000 ; puis elle devient la propriété des moines de saint Martin des Champs. L'abbaye des bénédictines est fondée en 1133 par Louis VI le Gros et Adélaïde de Savoie. L'abbaye royale de Montmartre est détruite à la Révolution et son abbesse, Marie Louise de Montmorency est guillotinée le 2 juillet 1794 par Fouquier-Tinville alors qu'elle était paralysée, sourde et aveugle. La butte s'appela alors le mont Marat.
  • Le site de Montmartre a souvent servi de champ de bataille car il est naturellement une place stratégique : de ces hauteurs, Henri IV a assailli Paris en 1590. En 1814, la butte fut occupée par les Russes à la chute de Napoléon 1er et en 1815 par les Anglais.
Le Maquis début XIX e
  • En 1860 la commune de Montmartre, qui n'était alors qu'un vaste champ, fut annexée ainsi que beaucoup d'autres communes limitrophes de Paris. Suite aux grands travaux du baron Haussmann, les Parisiens, pauvres, sont chassés des quartiers et viennent trouver refuge dans ce qui deviendra le Maquis de Montmartre. Des cabanes, faites de bric et de broc, s'érigent entre les rues Caulaincourt, Lepic et Girardon, habitées par des ferrailleurs, des chiffonniers, également des voleurs venus s'y cacher ainsi que des petits voleurs appelés Les Apaches.
  • En 1870 la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; défaite de la France qui est occupée partiellement par les troupes allemandes. Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ en pénitence pour les infidélités et les péchés commis, car pour eux les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.
  • Le 18 mai 1871, une émeute éclate à Paris sur la butte, Adolphe Thiers ne la réprime pas et s'enfuit à Versailles. ; c'est l'amorce de la Commune qui fera 20 000 victimes parmi les révolutionnaires, les ouvriers, les militants socialistes et les versaillais. Thiers veut récupérer les 227 canons qui avaient été placés sur la butte et à Belleville pour les mettre hors d'atteinte des Prussiens qui avaient envahi la capitale. Thiers envoie 4000 soldats récupérer ces canons, mais la foule se rassemble et les soldats rallient les émeutiers ainsi que les 150 000 hommes de la garde nationale issus de la petite bourgeoisie et du monde ouvrier.
  • Site historique de la bohème 1900, celles des peintres : Corot, Géricault, Renoir, Degas, Cézanne, Vlaminck, Braque, Picasso ; des écrivains : Apollinaire, Max Jacob...
  • Au début du XXe siècle, des promoteurs rachètent les terrains des maquisards pour y construire des villas de luxe et des immeubles style Art Déco sur la nouvelle avenue Junot avec notamment les villas de Tristan Tsara (poète dadaïste) et celle de Francisque Poulbot ; Suzanne Valadon et Jacques Prévert vécurent également dans cette avenue.
  • De nombreuses célébrités sont nées à Montmartre : André Malraux, Renoir, Utrillo, les acteurs Jean Pierre Cassel, Jean Gabin, Michel Sardou, l'écrivain Robert Sabatier ; beaucoup d'autres ont vécu où vivent encore à Montmartre : Jean Marais, Jean-Pierre Aumont, Dalida ...



Place du Tertre

La place en 2009
Première mairie de la commune de Montmartre en 1790
  • Lieu pittoresque mais trop souvent envahi par les hordes de touristes. La charmante place de village, bordée de maisons à deux étages aux toits de tuiles du XVIIIe et XIXe siècles, est occupée par les 150 peintres et caricaturistes disposant d'un m² chacun pour poser leur chevalet, ainsi que par les cafetiers et bistrotiers.
  • La première mairie de Montmartre fut installée en 1790 au domicile du premier maire Félix Desportes. C'est, de nos jours, le siège de l'association Les P'tits Poulbots, association créée pour perpétuer l'oeuvre de Francisque Poulbot, constituée des enfants de la butte réunis en fanfare, habillés en costume des soldats de Napoléon, qui animent toutes les fêtes de la Butte et notamment celle des vendanges.
  • Le restaurant À la Mère Catherine fut fondé en 1793, c'est dans ce restaurant que le mot bistrot (vite) serait né, apporté par les occupants russes qui campaient sur la butte à la chute de Napoléon.
  • Désormais, les cafés et restaurants ont étendu leurs terrasses sur la place, il ne reste que la moitié de la place pour les artistes qui attendent en vain les touristes.



Le Lapin Agile - Café des Assassins

Le Lapin Agile
Le Lapin à Gill dessiné par André Gill 1886
  • Il est l'un des plus vieux cabarets de Paris au XIXe siècle, créé bien avant la naissance du Chat Noir en 1881.
  • Vers 1860, le Cabaret des Assassins (appelé ainsi car les murs étaient couverts d'images d'assassins comme Ravaillac, et Troppman assassin de la famille Kinck) offre aux Parisiens en mal de pittoresque sa terrasse accueillante, ombragée d'un grand acacia, et son petit vin clairet ; transformé en auberge en 1886 par une ancienne danseuse fin cordon bleu, il reçoit parmi ses invités Alphonse Allais, Maupassant, Caran d'Ache ou André Gill, ce dernier décore la façade d'un lapin facétieux bondissant d'une casserole, et l'habitude se prend de désigner l'établissement sous le nom de Lapin à Gill.
  • Racheté en 1902 par Aristide Bruant, il est confié à un couple de gérants, Berthe et Frédé, célèbres pour la générosité de leur accueil aux rapins désargentés : Picasso, Modigliani, Utrillo... Même l'âne Lolo connaît son heure de gloire au Salon des Indépendants de 1910 sous le pseudonyme Boronali, transparent anagramme de Aliboron ; il est l'auteur d'un Coucher de soleil sur l'Adriatique réalisé grâce à l'immersion de son appendice caudal dans différents pots de couleurs. L'inspirateur de cette mystification, le journaliste Roland Dorgelès, rédige un manifeste aux accents futuristes : L'excès en art est une force... Place au génie de l'éblouissement ! avant de révéler l'affaire à la presse, constat d'huissier à l'appui, il avait voulu montrer aux niais, aux incapables, aux vaniteux qui encombrent une bonne partie du Salon que l'œuvre d'un âne, brossée à grands coups de queue, n'est pas déplacée parmi leurs œuvres..
à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint Vincent
  • La renommée du cabaret le Lapin Agile arrive au début du XXe siècle. Apollinaire y lit des poèmes, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès, Paul Fort viennent s'y détendre, Picasso y peint plusieurs œuvres, ainsi que Toulouse-Lautrec. Les artistes cohabitent avec les anarchistes et les criminels du bas-Montmartre bien que le gérant souhaite se débarrasser de cette clientèle indésirable. Le cabaret a maintenu son activité sous l'Occupation. Dès 1947 le cabaret garde toujours son esprit de dénicheur de talent improvisé, restant un tremplin pour de jeunes artistes qui s'y croisent, on peut y rencontrer Léo Ferré, Alexandre Lagoya, Georges Brassens, Claude Nougaro y fait ses premiers pas sur scène.
  • De nos jours, sous la houlette d' Yves Mathieu, le spectacle Chanson Amour et Poésie fait revivre chaque soir le patrimoine, véritable conservatoire de la chanson française qui favorise l'éclosion de nouveaux talents qui présentent leurs oeuvres sans micro, sans laser, sans sono, simplement la musique et la voix au naturel.


La Vigne

Clos Montmartre
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  • Clos Montmartre 1933 : La vigne de Montmartre, la plus ancienne de Paris, compte 2000 pieds. Le premier cep aurait été planté par Adélaïde de Savoie, première abbesse de l'abbaye de Montmartre (1134-1137).
  • Au XVIe siècle, Montmartre est situé hors de Paris, ses habitants sont principalement des laboureurs.
  • Symbole d'une ancestrale tradition viticole qui prend sa source à l'époque gallo-romaine, le vignoble de Montmartre connait son apogée au XVIIIe siècle. Il renait en 1933 grâce à une poignée d'hommes très actifs au sein d'associations locales, le maire Pierre Labric de la Commune Libre de Montmartre ainsi que des fondateurs de la République de Montmartre, qui voulaient sauver le terrain de l'urbanisation.
  • Le souvenir de certaines appellations de cépages, telle La goutte d'or, perdure dans le nom des rues d'un quartier du 18e arrondissement.
  • Une fête des vendanges a lieu tous les ans sur la butte.



Les moulins

Les moulins de Montmartre en 1839 par Hippolyte Bayard
  • Quand la butte était encore un petit village de campagne, on comptait une trentaine de moulins sous Louis XIV. À la fin du XVIIIe il n'en restait qu'une dizaine, aujourd'hui il n'en reste que deux : Le Radet ou Moulin de la Galette et le Blute-Fin.
  • Construits à l'origine pour broyer du blé, ils servirent à broyer des galets pour les manufactures de la verrerie ainsi que du raisin lorsque la récolte était abondante dans les vignes montmartroises. Le moulin Radet broyait des oignons d'iris pour l'industrie du parfum.
  • Noms des moulins : Vieux-Palais (1591), le Blute-fin (1622), le Radet (1717), Moulin Neuf (1741), la Béquille, des Prés, la Turlure, des Brouillards (rebaptisé moulin du vin), la Poivrière, la Fontaine saint Denis, la Vieille Tour, la grande Tour, le moulin Vieux.
Le Blute fin 1622
  • Le Blute-fin broyait du blé à l'origine servant à confectionner les hosties pour les religieuses de l'abbaye. La famille de meuniers Debray acquiert le moulin en 1809.
  • De nos jours le Blute-Fin, le plus haut sur la butte, fait partie d'une cité des artistes, un domaine privé non accessible au public.
Le Radet ou Moulin de la Galette reconstruit 1760
  • Le Radet ou Moulin de la Galette, rue Lepic, En 1812, la famille Debray acquiert le moulin en piteux état, qui devient le moulin de la Galette car ils y servaient des petites galettes de seigle avec un verre de lait. En 1834, Nicolas-Charles Debray transforme le moulin en guinguette le samedi et le dimanche. De nos jours c'est un restaurant.
  • De nombreux peintres ont été inspirés par ces moulins : Utrillo, Van Gogh, Renoir...



Le château-d'eau

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  • Jusqu'au début du XIXe siècle, les sources et fontaines naturelles de la butte suffisaient pour le peu d'habitants, les cultures et la vigne. Lors de l'annexion de la commune en 1860 à Paris, l'urbanisation galopante engendre des problèmes de distribution d'eau. En 1835, un premier édifice est construit , un réservoir sous forme de faux bastion à l'angle de la rue Lepic et de la rue Norvins.
  • Au début le château d'eau était alimenté avec l'eau de la Seine , à partir d'une machine hydraulique installée à Saint Ouen et d'une pompe à feu située non loin. À partir de 1860, il est alimenté avec l'eau des canaux en utilisant une machine de relais dans le passage Cottin à Clignancourt. Actuellement il est alimenté par des machines relais installées place Saint Pierre avec l'eau provenant du canal de l'Ourcq.
  • Construit en 1927, son style néo-byzantin avec parement de béton rehaussé de corniches à créneaux et arcades, rappelle la basilique ; il a une hauteur de 43 m, et culmine à 175 m d'altitude. Il est doté de deux cuves d'eau potable dans sa partie supérieure : 360m3 et 310m3 ; une troisième cuve d'eau non potable est ajoutée en 1938 pour les besoins de la voirie.
  • Il est situé dans le square Claude Charpentier, un architecte urbaniste qui contribua beaucoup à la sauvegarde de plusieurs quartiers parisiens, dont Montmartre.

Le réservoir

ancien réservoir 1835
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  • Situé à l'angle de la rue Lepic et de la rue Norvins, construit en 1835, le plus ancien réservoir de Montmartre a été créé pour compenser la disparition des sources de la butte. De forme octogonale, il intègre une fontaine Renaissance qui était alimentée à l'époque par une pompe hydraulique relayée par une pompe à feu. Il a été désaffecté en 1927.
  • Aujourd'hui il abrite le siège de la Commanderie du Clos Montmartre, une association qui veut perpétuer la renaissance des vignerons parisiens.


Le Bateau Lavoir

Le Bateau-Lavoir, place Gaudreau
  • À l'origine le lieu était une salle de bal, puis une manufacture de pianos, plus connue sous le nom de Maison du Trappeur. Rebaptisé le Bateau-Lavoir par Max Jacob en 1889, Monsieur Thibouville, propriétaire fait aménager par l'architecte Paul Vasseur dix ateliers d'artistes dans ses vastes baraquements de bois, labyrinthe de coursives et d'escaliers, sans étage à l'avant sur la place Gaudreau, alors qu'il comporte trois étages sur la façade arrière, du fait de la déclivité entre les deux rues ; les ateliers plutôt vétustes n'avaient ni confort, ni chauffage avec un seul point d'eau au sous-sol.
  • Dès 1892, le Bateau-lavoir devient une pépinière d'artistes, tout d'abord ceux d'origine italienne ou espagnole : Ardengo Soffici, le céramiste Paco Durio, et surtout Pablo Picasso qui s'y installe dès 1904.
  • Nous retournerons tous au Bateau-Lavoir, nous n'aurons vraiment été heureux que là ... Jusqu'à sa mort, Picasso (1881-1973) garde la nostalgie du Montmartre rural de sa jeunesse, avec ses fermes, ses vergers et ses cabarets pittoresques. Arrivé à 19 ans , il prend ici en 1904, un atelier où il exécute les dernières œuvres de la période bleue, celles de la période rose, inspirées par ses amours avec Fernande Olivier, et les Demoiselles d'Avignon (1907) prélude au cubisme.
  • Les ateliers verront passer : Guillaume Apollinaire, Georges Braque, Jean Cocteau, Henri Matisse, Amédéo Modigliani, le Douanier Rousseau.... Le Bateau-lavoir fut considéré comme la Villa Médicis de la peinture moderne.
  • Entre les deux guerres, les artistes émigrent pour la plupart vers le quartier Montparnasse, nouveau centre de la vie intellectuelle de l'art, et le Bateau-lavoir perd de sa superbe.
  • Le 12 mai 1970 un incendie ravage le bâtiment, sa façade est préservée et classée aux Monuments Historiques [1]. Il est reconstruit, en béton, en 1978 par l'architecte Claude Charpentier, et 25 ateliers sont occupés par des artistes étrangers.


La Folie Sandrin

La Folie Sandrin
  • En 1774, le sieur Sandrin acquiert, au cœur du village de Montmartre, une propriété d'un arpent et demi afin de s'y faire construire une luxueuse maison de campagne, ou folie.
  • Revendue à un marchand de vin en 1795, elle est transformée en clinique en 1806 par le docteur Prost, spécialiste des maladies mentales. Ce disciple de Pinel, en rupture avec la tradition qui maintenait les aliénés enchaînés dans les asiles, expérimente des traitements novateurs : Le traitement moral est quelquefois plus efficace que les secours de l'art. Il faut être par caractère disposé à cette douce bienveillance, qui ne se démentant jamais, inspire et fixe la confiance du malade et l'amène à faire sans effort ce qui convient à son état.
  • Le succès ne tarde pas, surtout auprès d'une clientèle d'écrivains et d'artistes fatigués ou dépressifs, et le docteur Esprit Blanche reprend en 1820 un établissement déjà célèbre. Avec son épouse, animée des mêmes sentiments philanthropiques, il s'attache à faire mener une paisible vie de famille à ses pensionnaires.
  • Le plus illustre, à partir de 1841, se nomme Gérard de Nerval : Ici à commencé pour moi ce que j'appellerai l'épanchement du songe dans la vie réelle.


Le Château des Brouillards

Le Château des Brouillards
  • Malgré la légende, la folie édifiée ici en 1772 n'est pas destinée à l'écrivain Lefranc de Pompignan, mais à un avocat au Parlement de Paris.
  • L'origine de ses brumes poétiques provient sans doute des vapeurs d'eau provoquées par les sources avoisinantes au contact de l'air frais.
  • En 1854, Gérard de Nerval y rêve d'une idéale oasis de paix : Ce qui me séduit, dans ce petit espace abrité de grands arbres, c'était d'abord ce reste de vignoble lié au souvenir de saint Denis. C'était ensuite le voisinage de l'abreuvoir, qui le soir, s'anime du spectacle de chevaux et de chiens que l'on y baigne ... admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures... écrit-il dans L'Illustration.
  • Délabré et menacé de démolition, le Château des Brouillards est restauré de 1922 à 1926.


La Maison Rose

La Maison Rose
  • La Maison Rose, à l'angle des rues de l'Abreuvoir et des Saules, doit sa renommée aux tableaux peints par Maurice Utrillo, peintre des paysages urbains de la Butte. Elle se situe juste en face de la maison habitée par Aristide Bruant (1851-1925), chansonnier, écrivain, père de la chanson réaliste et poète de l'argot.
  • En 1905, Laure Gargallo (1880-1948), modèle de la période bleue de Picasso, est une cocotte qui fréquente assidûment les peintres de la Butte, épouse le peintre catalan Ramon Picot Girones. Ensemble ils ouvrent cette petite maison, qui sera une cantine sans prétention et reçevra, entre autres, Albert Camus, Suzanne Valadon, Maurice Utrillo (qui habite alors la maison devenue le Musée de Montmartre).
  • Surplombée par une villa des années 30, la bâtisse n'a que peu changé depuis 1910.



La maison de Dalida

Maison de Dadida
Buste de Dalida par Aslan 1997, Place Dalida
  • L'hôtel particulier, situé rue d'Orchampt, une rue très discrète donnant sur la rue Lepic, face au moulin de la Galette, a une vue panoramique sur Paris.
  • L'hôtel a été habité par Louis-Ferdinand Céline de 1929 à 1944. Dalida, de son vrai nom Yolanda Gigliotti (1933-1987) achète cet hôtel style 1900, dans lequel elle se suicidera.
  • Après sa mort, l'hôtel est scindé en appartements, dont le duplex aux 3 ème et 4 ème a été vendu pour une somme astronomique.


Le Funiculaire

Le funiculaire dans les années 1930
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  • Sa construction est décidée par le Conseil municipal de Paris en 1891 afin de desservir la Basilique du Sacré-Coeur, et éviter les 222 marches de l'escalier de la rue Foyatier. Le premier funiculaire à eau est inauguré le 12 juillet 1900. Son exploitation est confiée aux établissements Decauville jusqu'en 1931.
  • Le système de freinage du funiculaire à eau est jugé trop dangereux, il est remplacé le 2 février 1935 par un funiculaire électrique ; les funiculaires sont attachés à un câble, la traction des cabines s'effectue grâce à un moteur électrique.
  • Géré par la RATP, il a transporté près de 3.5 millions de voyageurs en 2019.




Les Musées

  • Musée de Montmartre : 12, rue Cortot. Tél : 01 49 25 89 37 (musée subventionné par la ville de Paris)
  • Musée d’Art naïf Max Fourny (Halle Saint Pierre)  : 2, rue Ronsard. Tél : 01 45 58 72 89 (musée subventionné par la ville de Paris)
  • Musée d’Art Juif : 42, rue des Saules. Tél : 01 42 57 84 15 (musée subventionné par la ville de Paris)
  • Musée de l’Érotisme : 72, bd de Clichy. Tél : 01 42 58 28 73 (Musée privé) définitivement fermé
  • Espace Toulouse-Lautrec : 11, rue A. Antoine. Tél : 01 42 23 39 65 (Espace privé)
  • Espace Montmartre-Dali : 11, rue Poulbot. Tél : 01 42 64 40 10 (Espace privé)
  • Musée du flipper paris : 135 rue du Mont Cenis. contact [email protected] (Espace privé visite sur réservation)


Salles de spectacles

  • Théâtre de l'Atelier
Théâtre de l'Atelier

Pour avoir apporté à Louis XVIII un témoignage indiscutable sur la mort de Louis XVII, Seveste se voit offrir en récompense la concession des théâtres situés au-delà des barrières de la capitale : il fait ainsi construire le Théâtre de Montmartre en 1822. Le mélodrame romantique, l'opérette et l'opéra-bouffe y alternent tout au long du XIXe siècle, jusqu'à l'arrivée de Charles Dullin, rénovateur de talent, qui le transforme en 1922 en Théâtre de l'Atelier ; en 1930, Jean-Louis Barrault (1910-1994) y fait ses débuts d'acteur. De 1940 à 1973, André Barsacq (1909-1973) assure la succession de Dullin. La façade et le foyer, témoins de l'architecture romantique, sont classés en 1974 [2]. La place du théâtre porte depuis 1987 le nom de Charles Dullin (1885-1949).


  • Les Trois Baudets, chansonniers
  • Théâtre des Deux Ânes
  • Théâtre des Abbesses
  • La Cigale
  • Élysées Montmartre
  • Le Trianon



Cabarets

La majorité des cabarets se trouve à Pigalle :

  • Le Moulin Rouge
Moulin Rouge
Le fameux Moulin Rouge, fondé par Joseph OLLER et ses associés, ZIDLER et RENARD en 1889, remplaça le bal de la "Reine Blanche".
L’ancien boucher ZIDLER eut la lumineuse idée de produire dans son bal quelques demoiselles de quartier qui s’adonnaient en privé à leur sport favori, un quadrille déchaîné (dit "quadrille naturaliste") qui deviendra mondialement connu sous le nom de "French Cancan".
Le French Cancan
Le Moulin Rouge en 1918 (Musée Albert Kahn)
Inauguré le 6 octobre 1889, les deux fondateurs font le vœu que cet établissement de la place Blanche soit le premier palais de la femme, le plus grand, le plus élégant et le plus luxueux des temples de la danse.
Dans ce somptueux Jardin de la Reine Blanche, la foule se retrouve sur la piste de danse, dans la galerie d'Art, à dos d'âne ou encore devant le célèbre éléphant en structure métallique et stuc créé pour l'Exposition Universelle de 1889.
Le Moulin Rouge devient alors l'emblème de la fête et de l'amusement, cassant les codes de l'époque.


  • Divan du Monde - Madame Arthur
  • Chez Michou, cabaret de transformistes
  • Au Lapin Agile
  • Chez ma Cousine


Cité Véron


Les escaliers

  • On dénombre 38 escaliers sur la Butte.



Les espaces verts

  • Square Louise Michel
  • Square Nadar
  • Jardin Louise Weber-La Goulue
  • Square Suzanne Buisson
  • Square Marcel Bleustein Blanchet
  • Square Frédéric Dard,

créé en 2010 dans le respect du site de Montmartre, de sa faune et de sa flore spontanées. Il porte le nom de Frédéric Dard (1921-2000), écrivain père du célèbre commissaire San Antonio. Allées et mobiliers urbains ont été installés a minima afin de conserver le caractère naturel de l'espace.

  • Square Jehan Rictus
Mur des Je t'aime
75118 - Butte Montmartre Square Jehan Rictus ''Mur des Je t'aime''Place des Abbesses.JPG

Gabriel Randon (1867-1933) poète montmartrois, dit Johan Rictus, fut ami de Paul Gauguin. Le square a été aménage sur l'emplacement de l'ancienne mairie du XVIIIe arrondissement. Frédéric Baron et Claire Kito ont réalisé sur des carreaux de lave émaillés Le mur des Je t'aime en 2000. Cette oeuvre rassemble 311 écritures des je t'aime dans autant de langues différentes.


Les cimetières


Illustrations - Photos anciennes.png En photos


Référence.png Notes et références

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