« L'Armée d'Afrique » : différence entre les versions

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
m (liens)
mAucun résumé des modifications
Ligne 37 : Ligne 37 :
Citons pêle-mêle quelques noms célèbres de  cette Armée d'Afrique :  
Citons pêle-mêle quelques noms célèbres de  cette Armée d'Afrique :  


Clauzel, Ducs d'Orléans, d'Aumale, de Nemours, Berthezène, Voirol, Drouet d'Erlon, des Cars, Damrémont, Valée, St-Arnaud, Pélissier, Bosquet, Lamoricière, Canrobert, Chanzy, Blandan, Bugeaud, Randon, Mac-Mahon, Danjou, Lamy, Flatters, Lyautey Gouraud, Poemirau, Forey, Georges, Noguès, Giraud, Hure, de Loustal, de Bournazel, Laperrine, de Foucault, Vuillemin, Leclerc, Juin, Weygand, de Lattre et à côté d'eux, des frères d'armes, Mustapha Ben Ismael, [[YOUSOUF|Yousouf]], lieutenant Slili, le tirailleur Gacem, le lieutenant Amar, le sergent Bouakkaz, et des centaines d'autres.  
Clauzel, Ducs d'Orléans, d'Aumale, de Nemours, Berthezène, Voirol, Drouet d'Erlon, des Cars, Damrémont, Valée, St-Arnaud, Pélissier, Bosquet, Lamoricière, Canrobert, Chanzy, Blandan, Bugeaud, Randon, Mac-Mahon, Danjou, Lamy, Flatters, Lyautey Gouraud, Poemirau, Forey, Georges, Noguès, Giraud, Hure, de Loustal, de Bournazel, Laperrine, de Foucault, Vuillemin, Leclerc, Juin, Weygand, de Lattre et à côté d'eux, des frères d'armes, Mustapha Ben Ismael, [[YOUSOUF : VANTINI Joseph dit Yousouf|Yousouf]], lieutenant Slili, le tirailleur Gacem, le lieutenant Amar, le sergent Bouakkaz, et des centaines d'autres.  


L'Armée d'Afrique n'existe plus aujourd'hui : [[Charles de Gaulle|De Gaulle]] a dissous entre [[1960]] et [[1964]] ces régiments.
L'Armée d'Afrique n'existe plus aujourd'hui : [[Charles de Gaulle|De Gaulle]] a dissous entre [[1960]] et [[1964]] ces régiments.
Ligne 76 : Ligne 76 :


Les Spahis étaient des troupes montées turques en majorité qui servaient de [[Hussein-Dey|Dey d'Alger]].<br>
Les Spahis étaient des troupes montées turques en majorité qui servaient de [[Hussein-Dey|Dey d'Alger]].<br>
A la prise de cette ville en [[1830]] ces troupes se trouvant licenciées, certains éléments se rangèrent sous les ordres du capitaine [[YOUSOUF|Yousouf]] (Italien de l'Île d'Elbe, enlevé tout jeune par les Barbaresques) dans les Chasseurs algériens.<br>
A la prise de cette ville en [[1830]] ces troupes se trouvant licenciées, certains éléments se rangèrent sous les ordres du capitaine [[YOUSOUF : VANTINI Joseph dit Yousouf|Yousouf]] (Italien de l'Île d'Elbe, enlevé tout jeune par les Barbaresques) dans les Chasseurs algériens.<br>
En [[1841]], les éléments indigènes furent retirés des Chasseurs d'Afrique pour former le corps des spahis réguliers. On y incorpora également les spahis d'[[Algérie - Oran|Oran]] et de [[Algérie - Bône|Bône]], unités auxiliaires formées dès [[1838]].<br>
En [[1841]], les éléments indigènes furent retirés des Chasseurs d'Afrique pour former le corps des spahis réguliers. On y incorpora également les spahis d'[[Algérie - Oran|Oran]] et de [[Algérie - Bône|Bône]], unités auxiliaires formées dès [[1838]].<br>
A partir de [[1845]] il y eut trois régiments, un par province.
A partir de [[1845]] il y eut trois régiments, un par province.
Ligne 98 : Ligne 98 :
[[Image:Chasseurs d'Afrique.jpg|200px|left]]
[[Image:Chasseurs d'Afrique.jpg|200px|left]]


En octobre [[1830]] fut formée une cavalerie indigène, les Chasseurs algériens, commandée par le chef d'escadron Marey-Monge et le capitaine [[YOUSOUF|Yousouf]], brillant cavalier arrivé de Tunisie.<br>
En octobre [[1830]] fut formée une cavalerie indigène, les Chasseurs algériens, commandée par le chef d'escadron Marey-Monge et le capitaine [[YOUSOUF : VANTINI Joseph dit Yousouf|Yousouf]], brillant cavalier arrivé de Tunisie.<br>
Le 17/11/[[1831]] elle fut incorporée dans les deux régiments de Chasseurs d'Afrique crées le même jour à l'aide de chasseurs à cheval provenant des trois escadrons débarqués en 1830 et de volontaires provenant de la cavalerie metropolitaine.<br>
Le 17/11/[[1831]] elle fut incorporée dans les deux régiments de Chasseurs d'Afrique crées le même jour à l'aide de chasseurs à cheval provenant des trois escadrons débarqués en 1830 et de volontaires provenant de la cavalerie metropolitaine.<br>
En [[1841]], il y avait quatre régiments de chasseurs d'Afrique (trois entre 1856 et 1867).
En [[1841]], il y avait quatre régiments de chasseurs d'Afrique (trois entre 1856 et 1867).

Version du 12 octobre 2006 à 10:47


Petit historique

L'Armée d'Afrique
sous le second Empire
Zouaves,Tirailleurs,Spahis,Chasseurs d'A.

C'est le nom qui avait désigné en 1830 le Corps Expéditionnaire d'Alger ; il a continué à s'appliquer par la suite aux troupes qui ont conquis, occupé et pacifié ce qui fut appelé la 'Régence d'Alger'.

Après la conquête de la Berbérie, la dénomination d'Armée d'Afrique s'est étendue aux troupes de Tunisie, du Maroc et du Sahara et désignait des unités à l'allure particulière, à la fois :
Européennes - Zouaves, Légionnaires, Chasseurs d'Afrique, Artilleurs, Tringlots, Sapeurs, Bataillonnaires d'Afrique. Ou Indigènes-Tirailleurs, Spahis, Goumiers, Méharistes, Sahariens et des Services : Santé, Intendance, Génie, Matériel, Transmissions, Justice, etc..

Puis aux unités de l'Air et de la Marine, et en France après 1914/1918 aux unités indigènes qui séjournèrent aux frontières du Nord-Est, des Alpes et en occupation
. Cette armée forgea la doctrine qui constitua l'art politique de la colonisation française dans tout le Maghreb où l'officier était investi d'une triple mission, militaire, politique et administrative.

L'oeuvre accomplie au Maghreb de 1830 à 1962 fut considérable. L'Armée d'Afrique avait pour mission de pacifier les populations, les soigner, les administrer, les éduquer, leur apporter le bien-être matériel et le respect de la personne humaine".
Ses ambitions ne se sont en effet jamais bornées aux seules opérations militaires, et elle était aussi là pour faire aimer la FRANCE."

Pendant 130 ans, sur tous les champs de bataille, l'Armée d'Afrique a payé largement de son sang et plus d'un million des siens sont Mort pour la France

Par trois fois, en 1870-1871, en 1914-1918, en 1939-1945, elle est venue au secours de la France envahie et c'est là qu'elle a payé son plus lourd tribut.


En 1870-1871, le gros de ses trois divisions de marche prenait part à une campagne déjà perdue. Mais les Turcos, les Zouaves et les Chasseurs d'Afrique, engagés dans les batailles inscrivaient les plus belles pages d'héroïsme dans des combats célèbres dans les annales militaires.

En 1914-1918, les effectifs représentant vingt-cinq divisions ont été levés, mis sur pied et engagés tant sur le front de France que sur celui du Moyen Orient, Dardanelles et Macédoine leurs pertes furent énormes 270.000 hommes les trois quarts de leurs effectifs.

Pour la guerre de 1939-1945, sur trente six régiments d'infanterie titulaires de la fourragère rouge, jaune ou verte (Médaille militaire ou croix de guerre), vingt-et-un sont des régiments de l'Armée d'Afrique dont les onze régiments de Tirailleurs marocains et Tabors qui ont été de toutes les opérations de 1942 à 1945 et sur les dix-neuf régiments de l'Armée blindée ayant ces fourragères, dix sont de l'Armée d'Afrique.

Le Souvenir français a recensé 700 000 tombes de soldats, en Afrique du Nord, en Italie, au Mexique, en Crimée, en Indochine, à Madagascar, et en France.

250.000 des siens reposent au Maghreb.

Citons pêle-mêle quelques noms célèbres de cette Armée d'Afrique :

Clauzel, Ducs d'Orléans, d'Aumale, de Nemours, Berthezène, Voirol, Drouet d'Erlon, des Cars, Damrémont, Valée, St-Arnaud, Pélissier, Bosquet, Lamoricière, Canrobert, Chanzy, Blandan, Bugeaud, Randon, Mac-Mahon, Danjou, Lamy, Flatters, Lyautey Gouraud, Poemirau, Forey, Georges, Noguès, Giraud, Hure, de Loustal, de Bournazel, Laperrine, de Foucault, Vuillemin, Leclerc, Juin, Weygand, de Lattre et à côté d'eux, des frères d'armes, Mustapha Ben Ismael, Yousouf, lieutenant Slili, le tirailleur Gacem, le lieutenant Amar, le sergent Bouakkaz, et des centaines d'autres.

L'Armée d'Afrique n'existe plus aujourd'hui : De Gaulle a dissous entre 1960 et 1964 ces régiments.

Création Unités d'Afrique

Les Zouaves

Zouave.jpg

Dès le mois d'Août 1830 un grand nombre d'Algériens, parmi lesquels dominaient les Kabyles de la confédération de Zouaoua vinrent offrir leurs services à la France.
En Octobre furent organisés les premiers bataillons de ces volontaires arabes qui allaient devenir un régiment de zouaves à trois bataillons en 1842.
En fevrier 1852 furent crées les 1er, 2e et 3e régiments de Zouaves, avec pour noyau les batailllons existants de l'ancien régiment. Il y eut dès lors un régiment par province (Alger, Oran, Constantine).
Très vite cependant, les effectifs des régiments se recrutent parmi les Français, les éléments arabes choisissant plutôt les tirailleurs. En mars 1855, un régiment des zouaves de la garde est créé, qui deviendra le 4e régiment en 1870.

Tirailleurs Algériens

L'origine des Tirailleurs ("Turcos") remonte à divers corps irréguliers turcs et arabes formés par les Français dès 1833.
Ce n'est qu'en 1841 que furent constitués les trois premiers bataillons de Tirailleurs indigènes.
Lors de la guerre de Crimée, un régiment de marche des Tirailleurs fut créé (3 bataillons) et le 10/10/1855, un décret impérial ordonna la création définitive de trois régiments de Tirailleurs, un par province.

Tenue de la troupe :

Tirailleur Algérien.jpg


En 1853, la nouvelle tenue des tirailleurs est décidée : Veste de forme arabe en drap bleu de ciel bordée d’un galon plat de laine jonquille de 12 mm de large. Le devant est orné d’une arabesque en galon jonquille de 12 mm terminée en trèfle sous le creux de la clavicule. Le galon fait une boucle simulant une fausse poche (tombeau) dont la couleur est distinctive du régiment (garance au 1er, blanc au 2e, jonquille au 3e, puis drap bleu du fond de la veste pour les tirailleurs tunisiens).

La manche a un parement en pointe marquée par un galon jonquille de 12 mm.

Le pantalon de forme arabe (seroual) est en drap bleu ciel orné d’un cordonnet jonquille sur les coutures du coté.

Cette tenue va peu évoluer jusqu'à la première guerre mondiale.

Les Spahis

Les Spahis étaient des troupes montées turques en majorité qui servaient de Dey d'Alger.
A la prise de cette ville en 1830 ces troupes se trouvant licenciées, certains éléments se rangèrent sous les ordres du capitaine Yousouf (Italien de l'Île d'Elbe, enlevé tout jeune par les Barbaresques) dans les Chasseurs algériens.
En 1841, les éléments indigènes furent retirés des Chasseurs d'Afrique pour former le corps des spahis réguliers. On y incorpora également les spahis d'Oran et de Bône, unités auxiliaires formées dès 1838.
A partir de 1845 il y eut trois régiments, un par province.

Tenue de la troupe :

Spahis.jpg



Veste arabe en drap garance, parements et passepoils bleu de ciel. Gilet bleu ciel, orné d'une tresse noire sur l'encolure et la poitrine, pantalon arabe bleu de ciel à plis. Ceinture en laine cramoisie. Le burnous est en drap garance. Un second burnous en étoffe de laine blanche est portée sous le burnous garance.

Les spahis français portent la chechia (laine feutre garance avec gland en soie bleue) ou le turban en étoffe croisée de coton blanc rayé de bleu.

Cet uniforme évoluera peu jusqu'à la guerre de 14.

Chasseurs d'Afrique

Chasseurs d'Afrique.jpg

En octobre 1830 fut formée une cavalerie indigène, les Chasseurs algériens, commandée par le chef d'escadron Marey-Monge et le capitaine Yousouf, brillant cavalier arrivé de Tunisie.
Le 17/11/1831 elle fut incorporée dans les deux régiments de Chasseurs d'Afrique crées le même jour à l'aide de chasseurs à cheval provenant des trois escadrons débarqués en 1830 et de volontaires provenant de la cavalerie metropolitaine.
En 1841, il y avait quatre régiments de chasseurs d'Afrique (trois entre 1856 et 1867).

Par la suite des douze corps de troupe ayant existé jusqu'en 1964, il y aura à partir des années Trente il y aura des régiments motorisés.

Débarquant en Provence en septembre 1944, il participe avec ses chars "Sherman" à la libération du territoire national. De nouveau en garnison au Maroc en 1945, le régiment participe aux opérations en Algérie avant d’être dissous en 1964. Il est recréé à Canjuers le 10 février 1998. Toujours en tête, le 1er régiment de chasseurs d’Afrique n’a jamais failli à sa devise : « Ubique Primus », « Partout Premier ».


Légion Étrangère

Légion Etrangère.jpg



Le 9 mars 1831, Louis-Philippe créait par ordonnance, une Légion Étrangère (volontaires Etrangers) destinée à être employée hors du territoire continental du Royaume. Elle sera basée à Sidi-Bel-Abbès en Algérie
Cette première Légion, composée initialement des hommes de la Légion de Hohenloe et des régiments suisses de la Restauration, fut cédée à l'Espagne en 1835.
En janvier 1837, une nouvelle Légion Étrangère fut reconstituée. Elle était forte de 2 régiments en 1840
Elle se distinguera dans toutes les campagnes Outre-Mer et gagnera pendant la campagne du Mexique, au combat de Camerone le 30 avril 1863, sa réputation justifiée de troupe sacrifiée, recours ultime des situations désespérées.

En 1962, pour la première fois, des régiments de Légion prennent garnison en métropole. Le 1er régiment étranger quitte Sidi bel Abbès pour rejoindre Aubagne. Les légionnaires s'installent en Corse et en Provence mais également dans de nouvelles garnisons outre mer, à Djibouti, à Madagascar (puis en Guyane) et en Polynésie. Les unités de Légion reprennent alors la vieille tradition du soldat bâtisseur et conduisent de très gros chantiers, en Polynésie pour le centre d'expérimentation du Pacifique ou en Guyane avec la construction de la Route de l'Est.


les effectifs

Cette Armée d'Afrique compta 400.000 soldats, dont 173.000 Tunisiens, Marocains, Algériens et Africains, 168.000 Français d'Afrique du Nord,(inclus les Harkis)[1] 35.000 Français de Corse et 20.000 évadés.

"Puissent les générations qui prendront la relève pour la survie de la France ne jamais oublier ce qu'elles doivent aux Africains qui venaient de loin", lit-on dans le journal de marche du 22e bataillon de marche nord-africain (BMNA), intégrée à la 1ère DFL de l'Armée d'Afrique.


Illustrations, photos anciennes

Cliquez sur les photos pour les agrandir


Remarque

Après l'indépendance de leur pays, les pensions d'invalidité et de retraite de ces anciens combattants (qui ont décliné la nationalité française) avaient été gelées par le Général de Gaulle en 1959. Elles étaient souvent réduites à des montants symboliques, jusqu'à dix fois inférieures aux sommes perçues par les Français : une retraite d'ancien combattant s'élève à 430 euros par an pour un Français, contre seulement 16 euros pour un Cambodgien...(source le Figaro du 26/09/2006)


Liens utiles


Medaille geneawiki.png
Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.