Jean-Pierre BRISSET

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Jean-Pierre BRISSET
(1837-1919)

Jean-Pierre BRISSET était un écrivain autodidacte français connu à la fois comme un saint du calendrier pataphysique et comme un fou littéraire.
L'écrivain André BRETON lui a réservé une place de choix dans son anthologie de l'humour noir.

Jean-Pierre BRISSET (1837-1919)

  • prénom usuel : Pierre

Ascendance

  • Jean Pierre BRISSET (1801-1878) marié avec Louise ROSEY (1811-1880) dont
  • Jean-Pierre BRISSET (1837-1919)
  • François Jules BRISSET (1846-1896/1924) marié en 1871 avec Elisa LEFÈVRE (1847-/1896) dont
  • Eugène BRISSET (1872-1946)
  • Germaine Louise BRISSET (1897-1987).

Transcription du registre de l'état civil

« L'an mil huit cent trente-sept, le trente octobre, à quatre heures du soir, devant nous, René Letourneur, Officier de l'état civil de la commune de La Sauvagère, Arrondissement de Domfront, Département de l'Orne,est comparue à la mairie, Marie Guibé, sage-femme demeurant en cette commune, laquelle nous a présenté un enfant du sexe masculin né de ce jour à onze heures du matin au village nommé Les Noës-Jean au Bois de Gestel en cette commune, du légitime mariage de Jean-Pierre Brisset, fermier, âgé de trente-six ans et de Louise Rôset son épouse âgée de trente-six ans, domiciliée en cette commune, auquel on a donné le prénom de Jean-Pierre. La déclaration et présentation faite en présence de Michel René, passementier, âgé de quarante-trois ans, et de Louis Mary, passementier, âgé de vingt-huit ans, tous deux témoins domiciliés en cette commune … »

Biographie

  • Jean-Pierre BRISSET quitte l'école à douze ans pour aider ses parents à la ferme, puis part à quinze ans comme apprenti pâtissier à Paris.
  • En 1855, il s'engage dans l'armée pour sept ans et prend part à la guerre de Crimée.
  • Puis en 1859, il met à profit la guerre en Italie contre l'Autriche pour apprendre l'italien. Blessé à la bataille de Magenta, il est fait prisonnier.
  • La guerre de 1870 le verra sous-lieutenant au 50e régiment d'infanterie de ligne. De nouveau prisonnier, il est envoyé à Magdebourg en Saxe où il apprend l'allemand.
  • En 1871, il publie La natation ou l'art de nager appris seul en moins d'une heure puis démissionne de l'armée et part vivre à Marseille, où il dépose le brevet de la « ceinture-caleçon aérifère de natation », qui est un échec commercial.
  • Il retourne à Magdebourg où il gagne sa vie comme professeur de langues et met au point une méthode d'apprentissage du français qu'il édite à compte d'auteur en 1874.
  • En 1876, de retour à Paris, il reprend du service comme capitaine au 32e régiment d'infanterie. Brisset dépose un nouveau brevet, celui d'une « planchette calligraphique » destinée à l'enseignement de l'écriture et du dessin.
  • Il démissionne de l'armée pour de bon en 1877 et se fait professeur de langues vivantes à Paris.
  • En 1878, il publie La grammaire logique ou théorie d'une nouvelle analyse mathématique.
  • BRISSET postule alors à un emploi dans les chemins de fer et il est nommé en 1879 commissaire de surveillance administrative à la gare d'Orchies, puis en 1880 à la gare d'Angers Saint-Serge.
  • En 1883, il publie une nouvelle édition de la Grammaire logique et reçoit la révélation qui sera le fondement de tous ses ouvrages : « L'homme est né dans l'eau, son ancêtre est la grenouille et l'analyse des langues humaines apporte la preuve de cette théorie. ».
  • En 1890, il publie Le mystère de Dieu est accompli et donne plusieurs conférences à Paris, en face de la pâtisserie où il fit son apprentissage sur le boulevard du Temple.
  • En 1895, il prend ses fonctions de commissaire de surveillance administrative à la gare Saint-Laud d'Angers, puis termine sa carrière à la gare de L'Aigle dans l'Orne.
  • En 1900, il fait distribuer à Paris par des crieurs une feuille au format d'un quotidien, La Grande Nouvelle, qui annonce la parution de La Science de Dieu ou la création de l'homme.
  • Puis il publie en 1906 Les Prophéties accomplies (Daniel et l'Apocalypse).
  • En 1912, l'écrivain Jules Romains trouve Le Mystère de Dieu est accompli ainsi que Les Origines humaines, qui vient de paraître. Il organise avec des amis habitués des canulars l'élection du « Prince des penseurs ».
  • Brisset est élu le 6 janvier 1913 et une journée Brisset est organisée à Paris, avec banquet, discours et conférence du Prince des Penseurs à l'Hôtel des sociétés savantes.
  • Jean-Pierre Brisset décède, le 2 septembre 1919, avant d'avoir vu sa prose et son personnage mis à l'honneur par des personnalités comme André Breton et Raymond Queneau. Michel Foucault également l'a souvent cité.
  • Un legs à Jules Romains permettra l'instauration d'un dîner annuel à sa mémoire jusqu'en 1939.

Référence.png Notes et références