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== Musée Jean-Jacques HENNER ==
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''En attente d'une photo de la façade du musée ''
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* Après la mort de l'artiste sundgauvien, une salle HENNER ouvre au Petit Palais.
* Après la mort de l'artiste sundgauvien, une salle HENNER ouvre au Petit Palais.
* L'année suivante, une rétrospective de l'œuvre "Hénerienne" se déroule au cercle Volney.
* L'année suivante, une rétrospective de l'œuvre "Hénerienne" se déroule au cercle Volney.
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: Et en juin 1923, elle donne cet hôtel à l'État dans le but d'en faire un musée, lequel ouvre ses portes en 1924.<br>
: Et en juin 1923, elle donne cet hôtel à l'État dans le but d'en faire un musée, lequel ouvre ses portes en 1924.<br>
: En 2019, l'hôtel particulier a reçu le label "Maisons des Illustres".
: En 2019, l'hôtel particulier a reçu le label "Maisons des Illustres".
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== Hommages à Bernwiller ou en Alsace ==
== Hommages à Bernwiller ou en Alsace ==

Version du 11 avril 2021 à 08:18

<Retour à Bernwiller (ancienne commune)
<Retour à Bernwiller (nouvelle commune)

Autoportrait, 1877,
Musée J.J. Henner, Paris
Photo C. Angsthelm
Fichier:Jean Jacques Henner Monument.JPG
Partie haute du monument à Bernwiller
Photo B.ohland

Jean-Jacques HENNER est un peintre alsacien, natif du Sundgau[1], région où il revient régulièrement et qu'il immortalise dans paysages et portraits.
Il s'installe à Paris à deux reprises, où il connait « une carrière officielle couronnée de succès »[2] et devient un des mondains de la Nouvelle Athènes[3].
Surnommé le « peintre des rousses »[4], ce portraitiste est largement reconnu pour son travail de réalisme, caractérisé par le « rendu des chairs »[5].
Ses œuvres sont exposées au musée Jean-Jacques HENNER à Paris, au musée des Beaux-Arts de Mulhouse et au musée Sundgauvien d'Altkirch.


Biographie

La résidence du peintre à Bernwiller
Photo B.ohland
  • Jean-Jacques HENNER naît dans le Haut-Rhin, à Bernwiller, le 5 mars 1829. Il est alors le sixième et dernier enfant d'une famille de cultivateurs aisés.
  • Dès ses années de collège, à Altkirch, il prend des cours de dessin. Puis va se perfectionner à Strasbourg.
  • En 1846, il "monte" à Paris, entre aux Beaux-Arts et fréquente successivement deux ateliers de peintres. Il devient « peintre officiel »[6] sous le Second Empire et lors de la IIIe République.
  • Il revient en Alsace en 1956 et commence à faire des portraits (les femmes y seront majoritaires).
  • En 1858, Jean-Jacques HENNER remporte le Premier Grand Prix de Rome. Le peintre s'installe alors à la Villa Médicis. Il en profite pour visiter le nord de l'Italie dans les années 1860-1862, puis la région napolitaine dans les années qui suivent.
  • De retour dans la capitale française en 1867, il s'installe au n° 11 de la Place Pigalle. Il expose au Salon deux ans plus tard et ouvre "l'Atelier des Dames" en 1874. Il expose aussi aux Expositions universelles de 1878, 1889 et 1900, où son travail est gratifié de nombreuses médailles. Il expose parallèlement aux Salons de Mulhouse à six reprises.
  • Après des voyages en Belgique, Hollande et Espagne à partir de 1882, de même qu'en Suisse, Jean-Jacques HENNER repart en Italie en 1888.
  • En 1889, il est élu à l'Académie des Beaux-Arts.
  • Après avoir été distingué Chevalier de la Légion d'honneur en 1873, il est promu Officier, Commandeur, puis Grand Officier en 1903[7]. Cette année-là a lieu sa dernière participation au Salon.
  • Le 23 juillet 1905, Jean-Jacques HENNER s'éteint dans son domicile parisien, 41 rue de la Bruyère. Il est enterré au cimetière de Montmartre.


Parcours artistique

Mentors et inspirations

  • La première personne à déceler le talent de Jean-Jacques HENNER est son professeur de collège, Charles COUTZWILLER, qui lui prodigue des conseils avisés et lui recommande de suivre une formation spécifique. Notre Sundgauvien quitte alors sa campagne pour suivre des cours aux Beaux-Arts de Strasbourg, sous la houlette de Gabriel GUÉRIN (1869-1916), maître en peinture académique.
Une fois à Paris, il fréquente l'atelier de Michel-Martin DROLLING, puis celui de François-Édouard PICOT. Il y croise Jean-Auguste-Dominique INGRES et fait la connaissance de Puvis de CHAVANNES. Commence alors une série de commandes de « portraits de belles bourgeoises [8].
Un des nombreux portraits de jeunes filles alsaciennes
Musée J.J. Henner, Paris
Photo B.ohland
Le jeune artiste éprouve aussi beaucoup d'intérêt pour les œuvres de REMBRANDT.
  • Le voyage en Italie de Jean-Jacques HENNER va lui apporter une autre influence. Il admire et étudie les peintures du CORRÈGE, de GIORGONE, du TINTORET et autres peintres vénitiens de la Renaissance. Leurs œuvres « lui donnent le goût du réalisme »[9], et il y remarque plus particulièrement « la sensualité de la couleur »[10], ce qu'il va essayer de reproduire par la suite.

Évolution et thèmes favoris

  • Les premières œuvres de Jean-Jacques HENNER sont des portraits et des scènes de la vie quotidienne. Au départ (et à chaque retour dans sa contrée natale) ce sont ses neveux et nièces, ou des villageois de Bernwiller qui lui servent de modèles. Par la suite ce seront des femmes parisiennes.
Ni symboliste, ni impressionniste, notre peintre s'attache au réalisme des paysages, sundgauviens bien sûr, puis italiens. Après une brève période centrée sur le naturalisme, HENNER qui est avant tout peintre historien, s'attache à un style plus allusif ou des sujets religieux, influencé en cela par sa période italienne.
  • Des paysages, des scènes quotidiennes ou religieuses, des nus, certes, mais Jean-Jacques HEBNNER reste avant tout un portraitiste. Au cours de sa carrière, ce sont plus de 400 portraits qu'il réalise, souvent des commandes, et principalement des femmes. Leur particularité : un contraste entre un fond très sombre et des chairs opalines, ponctué de touches de couleurs vives (chevelure rousse, vêtements rouges ou bleus). Dans ses nus, le peintre ne cherche pas à choquer, mais se concentre sur la physionomie de ses modèles et surtout sur les subtilités de la carnation pour un rendu le plus fidèle possible.


Quelques unes de ses œuvres

L'Alsace. elle attend, 1871
Musée J.J. Henner, Paris
Photo B.ohland
  • En 1858, c'est avec le tableau Adam et Ève trouvant le corps d'Abel, que Jean-Jacques HENNER remporte le premier Grand Prix de Rome. Cette huile sur carton d'environ 30 cm X 25 cm est conservée à l'école nationale des Beaux-Arts (Paris).
La même année, il réalise un portrait de Charles GOUTZWILLER, son professeur de collège.
  • Durant son premier séjour en Italie, l'artiste alsacien réalise quelques sujets religieux : Suzanne au bain, Madeleine couchée, Christ en prison.
  • Au salon de Paris de 1865, il expose Chaste Suzanne, ou Suzanne au bain, tableau pour lequel il a réalisé d'innombrables esquisses. Au salon de 1869, il expose Femme couchée, appelée plus tard Femme au divan noir, une toile de 1,80 mètre de long, reflétant « la tradition picturale qui remonte à l'Italie du 16e siècle »[11].
Alsacienne, 1869
Musée J.J. Henner, Paris
Photo B.ohland
La même année, c'est sa nièce Eugénie HENNER avec une coiffe folklorique et un panier de pommes qui sert de modèle à Alsacienne.
  • L'année 1871 est marquée par l'Annexion de l'Alsace. Jean-Jacques HENNER, en tant que fervent patriote, opte pour la nationalité française. Et c'est l'occasion de peindre un tableau symbolique, un des plus connus (tout du moins en Alsace) : L'Alsace. Elle attend, où la jeune femme, en deuil et résignée, porte une cocarde tricolore sur sa coiffe alsacienne. Cette peinture, que Gilles PUDLOWSKI qualifie de « Joconde alsacienne », a été commandée par Mme Scheurer-Kestner, pour l'offrir à Léon GAMBETTA, « qui s'était opposé à la signature de l'armistice de 1871 »[12].
  • En 1874 : Femme au parapluie. Au salon de Paris de 1878 : Madeleine. En 1904 : Petite fille en rouge, appelé autrefois La frileuse.

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D'autres photographies quand les musées d'Altkirch et de Mulhouse seront à nouveau ouverts...

Musée Jean-Jacques HENNER

En attente d'une photo de la façade du musée

Salon de musique
  • Après la mort de l'artiste sundgauvien, une salle HENNER ouvre au Petit Palais.
  • L'année suivante, une rétrospective de l'œuvre "Hénerienne" se déroule au cercle Volney.
  • En 1921, Marie HENNER, veuve de Jules[13] achète un hôtel particulier au 43 de l'avenue de Villiers. Cette belle demeure avait été achetée en 1878 par le peintre Guillaume DUBUFE (1853-1909) pour en faire sa demeure et son atelier.
Marie HENNER y fait faire des travaux de restauration et d'aménagement, et y rassemble toute l'œuvre de Jean-Jacques HENNER, ainsi que divers objets ou meubles ayant appartenu à l'artiste.
Et en juin 1923, elle donne cet hôtel à l'État dans le but d'en faire un musée, lequel ouvre ses portes en 1924.
En 2019, l'hôtel particulier a reçu le label "Maisons des Illustres".


Hommages à Bernwiller ou en Alsace

Photos monument et salle

  • À Bernwiller, la maison où il venait résider chaque année a été conservée.
À la limite de cette propriété un monument en l'honneur de l'artiste a été érigé en 1911. Œuvre conjointe d'Umbdenstock (architecte) et Enderlin (sculpteur), il a été détruit pendant la Grande guerre, et refait presqu'à l'identique par Barbedienne en 1923. Au pied de l'artiste tenant sa palette est agenouillée une fillette.
Dans la commune, une salle des fêtes ou salle des associations porte son nom et est décorée de fresques.
  • Des rues portent le nom de Jean-Jacques HENNER, ainsi que le Lycée d'Altkirch.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Nicolas MENGUS, Ces Alsaciens qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac, Le papillon Rouge Éditeur, 2017, 264 pages, ISBN 978-2-917875-87-2
  • Gilles PUDLOWSKI, Dictionnaire amoureux illustré de l'Alsace, Paris, Éditions Plon, Gründ, 2016, 278 pages, ISBN 978-2-324-01779-7
  • Isabelle DUBOIS-BRINKMANN, Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, œuvres choisies, Bernardswiller, I.D. l'Édition, 2019, 72 pages, ISBN 978-2-36701-186-8
  • Visite du musée Jean-Jacques HENNER à Paris

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

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Référence.png Notes et références

  1. La partie méridionale du département, correspondant à un ancien comté, et connue pour ses innombrables collines et étangs, ainsi que pour sa carpe frite.
  2. Gilles PUDLOWSKI, Dictionnaire amoureux illustré de l'Alsace, Paris, Éditions Plon, Gründ, 2016, 278 pages, ISBN 978-2-324-01779-7
  3. Quartier du 9e arrondissement qui abrita architectes, comédiens, musiciens, peintres ou autres artistes "branchés"
  4. Nicolas MENGUS, Ces Alsaciens qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac, Le papillon Rouge Éditeur, 2017, 264 pages, ISBN 978-2-917875-87-2
  5. Isabelle DUBOIS-BRINKMANN, Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, œuvres choisies, Bernardswiller, I.D. l'Édition, 2019, 72 pages, ISBN 978-2-36701-186-8
  6. Gilles PUDLOWSKI, Dictionnaire amoureux illustré de l'Alsace, Paris, Éditions Plon, Gründ, 2016, 278 pages, ISBN 978-2-324-01779-7
  7. Son dossier Léonore
  8. Gilles PUDLOWSKI, Dictionnaire amoureux illustré de l'Alsace, Paris, Éditions Plon, Gründ, 2016, 278 pages, ISBN 978-2-324-01779-7
  9. Nicolas MENGUS, Ces Alsaciens qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac, Le papillon Rouge Éditeur, 2017, 264 pages, ISBN 978-2-917875-87-2
  10. Isabelle DUBOIS-BRINKMANN, Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, œuvres choisies, Bernardswiller, I.D. l'Édition, 2019, 72 pages, ISBN 978-2-36701-186-8
  11. Isabelle DUBOIS-BRINKMANN, Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, œuvres choisies, Bernardswiller, I.D. l'Édition, 2019, 72 pages, ISBN 978-2-36701-186-8
  12. Nicolas MENGUS, Ces Alsaciens qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac, Le papillon Rouge Éditeur, 2017, 264 pages, ISBN 978-2-917875-87-2
  13. Neveu de Jean-Jacques