Jardin du Luxembourg

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Photo : C.Angsthelm



Localisation

  • Le jardin est situé en bordure du boulevard Saint Michel, dans le Quartier Latin, (6ème Ardt.). C'est le jardin appartenant au Palais du Luxembourg, siège du Sénat, et ouvert au public. Il s'étend sur 21 hectares.



Histoire.pngHistorique

  • Au lendemain de l'assassinat du roi Henri IV, son époux, en 1610, la reine décide de quitter Le Louvre qu'elle juge insalubre, pour faire construire une nouvelle demeure dans le quartier champêtre du Luxembourg, près de la Porte Saint Michel. Elle achète le Palais de François de Luxembourg et son parc de 8 hectares, puis les propriétés voisines pour se créer un vaste domaine d'une vingtaine d'hectares qui s'étend d'Est en Ouest.
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  • La Reine, née à Florence, demande à Salomon de Brosse de s'inspirer du Palais Pitti de son enfance, mais l'architecte empruntera plus à la tradition française qu'au modèle italien. Quant au jardin, limité au Sud par l'enclos des Chartreux, elle en confie la disposition à Boyceau de la Barauderie pour les parterres et à Thomas Francine pour les terrasses et fontaines qui seront alimentées en eau grâce à la construction de l'aqueduc d'Arcueil.
  • Après la Journée des Dupes en novembre 1630, qui consacre le pouvoir de Richelieu, Louis XIII contraint la Reine à l'exil. Elle meurt à Cologne en 1692. Ce Palais princier , transformé en prison sous la Révolution, (Fabre d'Églantine, Camille Desmoulin, le peintre Jacques-Lois David, Danton...y furent enfermés) accueille depuis plus de deux décennies, une assemblée parlementaire. Le Sénat y siège depuis 1879.
  • Le jardin conservera sans grande modification son dessin initial jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, avant d'être amputé, à l'Ouest, d'une dizaine d'hectares, vendus par le Comte de Provence, futur Louis XVIII. La nationalisation des biens des Chartreux pendant la Révolution, permettra son extension vers le Sud et la grande perspective jusqu'à l'Observatoire.
  • Le bassin rond d'origine créé par Boyceau de la Barauderie fut changé en 1635 par Le Nôtre, alors jardinier de Monsieur qui résidait au Palais, par un bassin octogonal.
  • Lors des grands travaux d'Haussmann, sous le Second Empire, il sera à nouveau réduit par l'ouverture des rues Médicis et Auguste Comte par la vente de 22 hectares situés de part et d'autre de l'avenue de l'Observatoire. Disparaîtront la pépinière et le jardin botanique.
au XIX e siècle
  • Après 1870, La Commune occupa le Palais ; plus tard ce fut l'état-major de la Luftwaffe qui s'installa dans le Palais, qui fit fondre de nombreuses statues en bronze et construisit des blockhaus dans le jardin ; les 19 et 25 août 1944 les chars des libérateurs traversèrent le jardin pour effacer toutes les traces de cette sinistre occupation.
au XX e siècle




Patrimoine.png Patrimoine bâti

Fontaine Médicis

  • La Fontaine Médicis est ce qui reste d'une grotte que Marie de Médicis fit construire en 1632 par le florentin Thomas Francine.. Sur la façade, trois niches séparées par des colonnes, un fronton aux armes de France et des Médicis. Elle fut restaurée par Jean-François Chalgrin entre 1739-1811 qui rajouta des sculptures. En 1862 elle fut en partie détruite par le percement de la rue Médicis. Déplacée, il ne reste qu'une niche dont les statues d'origine sont mises en valeur par un bassin créé par Alphonse de Gisors, ce qui en fait un lieu les plus agréables du jardin.
  • Le groupe sur la façade représente Polyphème surprenant Galatée dans les bras d'Arcis a été sculpté par Auguste Ottin.
  • La Fontaine est classée Monument historique depuis 1889[1].



Statuaire

  • 106 statues sont réparties dans le jardin.


Antiques

le faune dansant
  • Le faune dansant a été réalisé par Eugène Louis Lequesne (1815-1887) à Rome en 1850 ; il s'inspire du faune dansant découvert à Pompéi en 1830 et exposé au musée de Naples.
Triomphe de Silène par Jules Dalou (1838-1902)


  • Dans un enchevêtrement pyramidal de formes humaines, Dalou représente le personnage de Silène (père nourricier de Dionysos, dieu de la vigne et du vin), dénudé, ivre et chancelant sur son âne.


L'effort par Pierre Roche
  • Cette oeuvre réalisée par Pierre Roche (1855-1922), qui devait être à l'origine, installée en fontaine, s'inspire de l'un des douze travaux d'Hercule : le détournement à travers les rochers du fleuve Alphée pour nettoyer les écuries du roi Augias.
  • Son originalité réside dans l'utilisation des matériaux : le plomb armé pour le corps et le grès cérame pour les rochers.



Poètes, écrivains

Leconte de Lisle par Denys Puech (1854-1942)
  • Inauguré en 1898, le monument dédié à Leconte de Lisle, (1818-1894), chef de file de l'École parnassienne, représente une muse ailée enlaçant de ses bras le buste du poète qui fut également bibliothécaire au Sénat.



Le marchand de masques par Zacharie Astruc
  • Le marchand présente les masques de Hugo, Gambetta, Corot, Dumas fils, Berlioz, Carpeaux, Fauré, Delacroix, Balzac et Barbey d'Aurevilly. Œuvre de Zacharie Astruc (1835-1907)



Musiciens



Peintres



Hommes politiques



Reines et femmes illustres

Catherine de Médicis (1573-1642)
Sainte Geneviève (423-512) Patronne de Paris
  • Composée de 20 sculptures disposées de part et d'autre des grands parterres, cette série présente des femmes --reines, saintes, célébrités-- ayant marqué l'Histoire de France.
  • À l'exception d'une œuvre acquise en 1874, celle de Marguerite d'Anjou, ces sculptures ont été commandées en 1843 et 1846 à l'initiative du ministère de l'Intérieur chargé des Beaux-Arts et du Grand référendaire de la Chambre des pairs. Ce programme fit suite aux travaux d'agrandissement du Palais du Luxembourg et de réaménagement des parterres réalisés entre 1836 et 1841 par l'architecte Alphonse de Gisors.



Animaux



La liberté éclairant le monde par Auguste Bartholdi


  • À l'occasion de l'exposition universelle de 1900, le sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) à offert au Musée du Luxembourg le modèle en bronze qui lui servit à réaliser la statue de la Liberté de New York.
  • Cette statue a été placée en 1906 dans le jardin du Luxembourg.


L'orangerie

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  • Le bâtiment actuel a été bâti par Alphonse de Gisors en 1839. En hiver, il abrite plus de 180 plantes en caisse, dont plus de 50 agrumes, principalement des bigaradiers dont les plus anciens (entre 250 et 300 ans) sont exposés dans le jardin durant mai à octobre ; également plus d'une vingtaine de palmiers-dattiers, une quarantaine de lauriers-roses, et une vingtaine de grenadiers.
  • L'orangerie accueille régulièrement des expositions.



Le verger

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  • La collection fruitière du Luxembourg remonte au XVIe siècle. Grâce à Frère Alexis, moine au monastère des Chartreux, voisin du Luxembourg, qui fera naître la pépinière d'arbres fruitiers sur plus de 40 hectares.. Plus de 14 000 arbres étaient recensés en 1712.
  • En 1750, à la mort de Frère Alexis, les Chartreux font appel à Christophe Hervy, un arboriculteur renommé. Pendant 45 ans, grâce aux ramifications de la congrégation, il peut se procurer les meilleures espèces et créer une précieuse collection d'arbres fruitiers de renommée européenne. Pendant plusieurs années, il publiera le Catalogue des Pépinières des Chartreux.
  • En 1789 est décrété la nationalisation des biens du clergé. La Commune acquiert le domaine des Chartreux, une grande partie des arbres est vendue. La pépinière s'épuise et est sur le point de disparaître. C'est Jean Chaptal, ministre de l'Intérieur de Napoléon Ier, alors en charge de l'agriculture qui décide la sauvegarde de cette collection végétale unique et de la reconstituer sur l'emplacement occupés par les Chartreux. Il demande à Hervy fils de reconstituer le verger malgré les transformations du terrain initial ; dès l'hiver 1801-1802, il fait revenir un arbre de chaque espèce de Sceaux pour reconstituer la collection, et des espaliers de pêchers, de poiriers, des pruniers, cerisiers ainsi que des semis de pommes et de poiriers.
  • Dès 1804 la Pépinière des Chartreux offre plus de 80 000 arbres. En 1809, Harvy reçoit l'autorisation du nouveau ministre Champmol, Comte d'Empire, d'ouvrir un cours gratuit sur la culture des fruitiers.
  • Chaptal mettra à contribution tous les préfets de France de collecter les cépages existants dans leur région pour que soit dressée la nomenclature de tous les raisins connus. En 1842, L'Ecole de Vignes possède 1498 espèces différentes, et en 1848 ce sera 1924 variétés. La collection disparaîtra lors des années 1860 lors des grands travaux entrepris sous Napoléon III.
  • En 1828 la production d'arbres est supprimée : une partie du terrain est octroyée à la Faculté de Médecine pour créer un jardin botanique de plantes médicinales ; une autre partie est donnée au Muséum d'Histoire naturelle. En 1848, ce qui reste de la pépinière est transformée en jardin public.
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  • Le tracé que l'on peut voir de nos jours est dû à Barillet-Deschamps, collaborateur d'Alphand. Le nouveau jardin fruitier établi le long de la rue Auguste Comte, va devenir un verger conservatoire de pommes et poires.
  • En 1991, le verger a été reconnu verger conservatoire par L'Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales.
  • Les fruits récoltés sont donnés à une association humanitaire du 6 ème arrondissement, la Soupe populaire, et servent également aux expositions pomologiques auxquelles le Sénat participe.



Le Rucher-École du Luxembourg

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  • Le premier rucher-école de la Société centrale d'apiculture fondée en 1856 par Henri Hamet, fut créé la même année dans la pépinière du jardin du Luxembourg, grâce à la concession accordée par le général marquis d'Hautpoul, grand référendaire du Sénat.
  • Ce rucher monumental pouvait loger une vingtaine de colonies d'abeilles et présentait un grand nombre de modèles de ruches et d'instruments d'apiculture. La partie arrière était réservée aux auditeurs et un petit terrain permettait la culture de plantes mellifères.
  • La destruction de la pépinière en 1866 à la suite des travaux d'urbanisme du baron Haussmann, entraîna la disparition provisoire du rucher, qui fut rétabli en 1872 à son emplacement actuel.
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  • Depuis lors, la formation aux techniques apicoles modernes d'un nombre toujours croissant d'auditeurs s'y poursuit, sous la direction de la Société centrale d'apiculture. Chaque année, la récolte de miel est vendue dans l'orangerie au moment de l'exposition d'automne.
  • Reconstruit sur un nouveau plan en 1991, le rucher-école du Luxembourg perpétue la tradition peu commune d'un rucher en plein centre de Paris.




Aires de jeux

Pour les enfants

Théâtre de Marionnettes
  • En 1932, le petit guignol en bois qui tombait en ruine dans le jardin a été détruit ; une structure en ciment réalisée par Marcel Temporal fut construite et entièrement financée par Robert Desarthis, créateur du premier théâtre de marionnettes. Le théâtre fut inauguré en 1933 par le Ministre de l'Instruction Publique. Le fils de Robert Desarthis dirige le théâtre de nos jours.
  • Un espace clos pour les petits, avec bac à sable, toboggans, pont de corde,... ; promenade en poney ; location de voiliers sur le bassin ; des balançoires...


Pour les adultes

Tennis
  • Dès le début du XXe siècle, des tennis de gazon ont été installés dans le jardin. En 1938, Jean Borotra (l'un des quatre mousquetaires français) fera don de la somme de 30 000 Francs à la Fédération française de lawn tennis pour qu'elle installe des courts de tennis dans les jardins parisiens pour des joueurs aux ressources modestes. Le Sénat accorde la concession à la Fédération de six courts sur deux emplacements.
  • Des tables pour les joueurs d'échecs, pour les joueurs de bridge.
  • un kiosque à musique pour des concerts à la belle saison.
  • des expositions éphémères d'œuvres d'artistes à l'intérieur du jardin ainsi que des expositions photographiques sur les grilles du jardin....



Musée du Luxembourg

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  • Le Sénat fait construire le musée entre 1884 et 1886. Pour la première fois les impressionnistes seront exposés dans un musée national : Pissarro, Cézanne, Sisley, Renoir, Monet, Manet... provenant du legs Caillebotte. Ces œuvres ont été transférées au musée d'Orsay.
  • Le musée sera fermé en 1937 après la construction du musée d'art moderne au Palais de Tokyo. Le musée du Luxembourg ne rouvrira ses portes qu'en 1979. En 2010, le Sénat a délégué la gestion du Musée à la Réunion des musées nationaux, l'un des premiers organisateurs d'expositions dans le monde.
  • Le fronton du bâtiment, de Gustave Crauck, (1888) représente la Renommée distribuant une couronne à la sculpture et un laurier à la peinture.

Les portes du Musée, oeuvre de Cecco Bonanotte, artiste italien renommé pour ses sculptures réalisées pour le Vatican, ont été inaugurées en 2006

  • Entièrement en bronze, l'oeuvre exalte l'Art et les créations du génie humain. Les 36 reliefs et les huit sculptures représentent le signe, la forme, la couleur, la parole, le son et le geste qui donnent la vie aux arts les plus importants : la peinture, la sculpture, la poésie, la musique et le théâtre.


Illustrations - Photos anciennes.png En photos


Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Historique : affichage dans le jardin

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Référence.png Notes et références