JAVOGUES Claude

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Charles-Claude JAVOGUES né à Bellegarde en Forez le 19 août 1759, décédé à Paris le 10 octobre 1796. Fils et petit-fils de notaire, il entra d'abord dans l'armée, puis il devint clerc de procureur avant la révolution.


  • Rambert Javogues (1728-1808), père de Claude, conserve les charges de notaire et lieutenant du juge de Bellegarde et acquiert celles de conseiller du roi et de garde-marteau des Eaux et Forêts à Montbrison.
  • Claude Javogues embrasse cette dernière avant tout pour satisfaire son besoin de promotion sociale insatisfait jusqu’alors.Rejeté par la bonne société locale il se fait élire (en 1792) député à la Convention par le département de Rhône et Loire après avoir siéger un temps au directoire du district de Montbrison. Javogues siège à gauche, vote la mort de Capet et commence à se faire remarquer par des propos les plus exagérés : il affirmera par exemple «que l’on ne peut considérer comme bon patriote qu’un homme capable un verre de sang ». Emphatique et agressif, il vote la mort pour le roi en déclarant : «Pour préserver les âmes pusillanimes de l'amour de la tyrannie, je vote pour la mort dans les vingt-quatre heures».Il est envoyé ensuite en mission pour anéantir un début d’insurrection fédéraliste en Saône-et-Loire et fait créer des comités de surveillance dans chaque district du département.
  • Javogues fut envoyé à Lyon, et en fit le siège à boulets rouges ; au 30 septembre 1793 (An II) il écrivait cette lettre à ses collègues : «Je vous annoncerai que beaucoup de l’élite des Muscadins ont été tués, entre autre le ci-devant marquis de Vichy, riche à 100 000 écus de revenus. Nous avons quatorze prisonniers muscadins des plus huppés. La boucherie a été bonne. De grâce, faites-nous passer les objets que nous réclamons et nous vous répondrons de bien frotter les Muscadins. Nous avons brûlé toutes les maisons qui joignent l’entrée de la Saulée à Perrache. »
  • Il annonce aux habitants de Montbrison, qui avaient soutenu les Lyonnais, «que le sang coulerait comme l'eau dans les rues» et que la ville s'appellerait «Montbrisé».
  • Dans l'Ain où il sévit ensuite, il proclame que «l'édifice de la prospérité publique ne pouvait se consolider que par la destruction et sur le cadavre du dernier des honnêtes gens».
  • Le Comité de Salut public reprochait à Javogues de ne pas rendre compte assez régulièrement de son action comme Représentant en mission. Les accusations violentes de Javogues contre Couthon, transmises à Paris, suscitèrent l'indignation de la Convention alors que plusieurs orateurs dénonçaient les méthodes de Javogues dans la Loire. La Convention voulut faire un exemple. Javogues fut alors rappelé à Paris, le 8 février 1794. Deux Représentants de Lyon viennent, sur ordre de la Convention notifier son rappel à Javogues apeuré. Javogues se cache et ne réapparaît qu’après le 9 thermidor pour se voir accusé de terrorisme par les Thermidoriens.
  • Lorsque Robespierre et ses amis sont ensuite réfugiés à l'Hôtel de Ville auprès de la Commune de Paris, le nom de Javogues figure parmi ceux des 14 Conventionnels désignés par la Commune comme les meneurs de la " conspiration ". Maximilien de Robespierre guillotiné, le 9 thermidor permet donc à Javogues de rétablir, de façon inattendue mais provisoire, sa position (amnistie générale en1795). Son opposition à Couthon apparaît même, rétrospectivement, comme la première résistance à Robespierre.
  • Il prendra part à la conspiration de Grenelle avec François Noël Babeuf, connu sous le nom de Gracchus BABEUF en septembre 1796 et sera arrêté de nouveau. Javogues sera condamné à mort et passé par les armes à Paris le 10 octobre 1796 par un peloton d’exécution, commandé par Léopold Hugo, père de Victor.
  • Signature de Javogues
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