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== Historique ==
== Historique ==


Armand Gaston Maximilien de Rohan, fils de la princesse de Soubise et évêque de Strasbourg depuis 1704 et futur cardinal de Rohan, fit construire à partir de 1705 par l'architecte Pierre-Alexis Delamair, un hôtel particulier sur un terrain contigu à l'hôtel de Soubise, occupé par ses parents.
[[Fichier:Hôtel de Rohan - façade rue.jpg|thumb|façade coté rue]]
Armand Gaston Maximilien de Rohan, fils de la princesse de Soubise et évêque de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] depuis [[1704]] et futur cardinal de Rohan, fit construire à partir de 1705 par l'architecte Pierre-Alexis Delamair, un hôtel particulier sur un terrain contigu à l'hôtel de Soubise, occupé par ses parents.
Après quelques hésitations, l'architecte Pierre Alexis Delamair choisit une œuvre très classique pour la construction de la façade donnant sur le jardin. Il opta pour la solution la plus majestueuse, avec un seul avant-corps à colonnes, large de trois travées de baies cintrées. La sculpture décorative fut confiée aux mêmes ornemanistes que ceux qui travaillaient sur l'hôtel de Soubise. Du côté de la cour d'honneur, l'édifice présente une façade plus étroite et plus sobre. Progressivement, le cardinal réalisa son dessein qui était de disposer de vastes espaces pour ses écuries, ses remises et ses domestiques. Des maisons seront acquises et rasées (1714-1736) pour permettre la construction d'une grande cour des écuries, de plan carré, dessinée par Delamair, puis d'une seconde petite cour avec portail ouvrant sur la rue des Quatre-Fils. Pour la porte principale des écuries, percée entre deux abreuvoirs, l'architecte proposa un motif monumental à l'esthétique versaillaise : un grand haut-relief du sculpteur Robert Le Lorrain subtilement intégré dans les lignes de la construction et représentant les serviteurs d'Apollon venant désaltérer les chevaux du char du Soleil après leur course ardente. Ce chef-d’œuvre semble un peu postérieur aux premiers travaux du palais (entre 1731 et 1738).


Après la mort d'Armand-Gaston en 1749, trois cardinaux de Rohan et évêques de Strasbourg ont vécu successivement dans cet hôtel.
Après la mort d'Armand-Gaston en [[1749]], trois cardinaux de Rohan et évêques de Strasbourg ont vécu successivement dans cet hôtel.
 
Sous la Révolution, l'hôtel de Rohan fut mis sous séquestre et le mobilier dispersé, notamment la très riche bibliothèque dont une partie se trouve aujourd'hui rassemblée à la Bibliothèque de l'Arsenal. L'hôtel de Rohan suivit le sort de l'hôtel de Soubise et fut acquis par [[Napoléon Bonaparte|Napoléon Ier]] en 1808. L'Imprimerie impériale, puis royale, enfin nationale s'installa dans ces locaux en 1809.
 
Lorsque l'Imprimerie nationale quitta les lieux en [[1927]] pour s'installer dans les locaux construits pour elle rue de la Convention, le directeur des Archives, Charles-Victor Langlois, batailla pour sauver l'ensemble et le faire attribuer aux Archives nationales.
 
Ce fut le Minutier central des notaires parisiens qui fut ainsi installé dans l'hôtel de Rohan en 1932. L'hôtel fut équipé de rayonnages dans tous les anciens locaux de service. C'est dans les écuries, autour de la cour des « Chevaux du Soleil », qu'on logea ainsi les minutes des notaires de [[75056 - Paris|Paris]].


== En photos ==
== En photos ==


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=== Cabinet des singes ===
Hôtel de Rohan - cabinet des singes -01.jpg
 
Le Cabinet des Singes, décors sur bois de 1737 représentant des singes jouant à des jeux de l’époque. Cette pièce était en fait un oratoire.
 
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Hôtel de Rohan - cabinet des singes - 01.jpg|Cabinet des singes
Hôtel de Rohan - cabinet des singes - 02.jpg
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=== Cabinet des fables ===
Le cabinet des Fables est décoré de boiseries comportant des médaillons dorés représentant les fables de la Fontaine. Ces boiseries se trouvaient à l’origine dans les petits appartements de l’hôtel de Soubise, détruits.
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Hôtel de Rohan - cabinet des fables - 01.jpg|Cabinet des fables
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=== Autres vues  ===
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75103_-_Hôtel_de_Rohan_Strasbourg_rue_Vieille_du_Temple.jpg|''Portail rue Vieille du Temple''
Hôtel de Rohan - Les Chevaux du Soleil.jpg|Robert Le Lorrain, Les Chevaux du Soleil
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== Voir aussi ==
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Historique

façade coté rue

Armand Gaston Maximilien de Rohan, fils de la princesse de Soubise et évêque de Strasbourg depuis 1704 et futur cardinal de Rohan, fit construire à partir de 1705 par l'architecte Pierre-Alexis Delamair, un hôtel particulier sur un terrain contigu à l'hôtel de Soubise, occupé par ses parents. Après quelques hésitations, l'architecte Pierre Alexis Delamair choisit une œuvre très classique pour la construction de la façade donnant sur le jardin. Il opta pour la solution la plus majestueuse, avec un seul avant-corps à colonnes, large de trois travées de baies cintrées. La sculpture décorative fut confiée aux mêmes ornemanistes que ceux qui travaillaient sur l'hôtel de Soubise. Du côté de la cour d'honneur, l'édifice présente une façade plus étroite et plus sobre. Progressivement, le cardinal réalisa son dessein qui était de disposer de vastes espaces pour ses écuries, ses remises et ses domestiques. Des maisons seront acquises et rasées (1714-1736) pour permettre la construction d'une grande cour des écuries, de plan carré, dessinée par Delamair, puis d'une seconde petite cour avec portail ouvrant sur la rue des Quatre-Fils. Pour la porte principale des écuries, percée entre deux abreuvoirs, l'architecte proposa un motif monumental à l'esthétique versaillaise : un grand haut-relief du sculpteur Robert Le Lorrain subtilement intégré dans les lignes de la construction et représentant les serviteurs d'Apollon venant désaltérer les chevaux du char du Soleil après leur course ardente. Ce chef-d’œuvre semble un peu postérieur aux premiers travaux du palais (entre 1731 et 1738).

Après la mort d'Armand-Gaston en 1749, trois cardinaux de Rohan et évêques de Strasbourg ont vécu successivement dans cet hôtel.

Sous la Révolution, l'hôtel de Rohan fut mis sous séquestre et le mobilier dispersé, notamment la très riche bibliothèque dont une partie se trouve aujourd'hui rassemblée à la Bibliothèque de l'Arsenal. L'hôtel de Rohan suivit le sort de l'hôtel de Soubise et fut acquis par Napoléon Ier en 1808. L'Imprimerie impériale, puis royale, enfin nationale s'installa dans ces locaux en 1809.

Lorsque l'Imprimerie nationale quitta les lieux en 1927 pour s'installer dans les locaux construits pour elle rue de la Convention, le directeur des Archives, Charles-Victor Langlois, batailla pour sauver l'ensemble et le faire attribuer aux Archives nationales.

Ce fut le Minutier central des notaires parisiens qui fut ainsi installé dans l'hôtel de Rohan en 1932. L'hôtel fut équipé de rayonnages dans tous les anciens locaux de service. C'est dans les écuries, autour de la cour des « Chevaux du Soleil », qu'on logea ainsi les minutes des notaires de Paris.

En photos

Cabinet des singes

Le Cabinet des Singes, décors sur bois de 1737 représentant des singes jouant à des jeux de l’époque. Cette pièce était en fait un oratoire.

Cabinet des fables

Le cabinet des Fables est décoré de boiseries comportant des médaillons dorés représentant les fables de la Fontaine. Ces boiseries se trouvaient à l’origine dans les petits appartements de l’hôtel de Soubise, détruits.

Autres vues

Voir aussi


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