GUENARD Antoine
< Retour aux familles notables de Damblain
Antoine Guenard, philosophe, jésuite
Antoine Guenard est né le 15 décembre 1726 à Damblain. Il est le fils d'Antoine Guenard, laboureur, et de Florentine Boulanger. Son grand-père Jean, puis son oncle Claude sont censiers de la grange de Fraucourt, appartenant à l'abbaye de Morimond. Ils sont en fait chefs de file d'un groupe de quatre familles parentes qui ont en fermage plus de 200 hectares.
Antoine réussit ses études et entre dans l'ordre des jésuites en 1754. Il est nommé préfet au collège de Pont à Mousson. Passionné de philosophie, son discours sur l'esprit philosophique est couronné par l'Académie française qui lui décerne le prix d'éloquence en 1755.
Il n'est pas tendre avec les philosophes qui ont "rampé pendant durant vingt siècles sur les traces des premiers maîtres de l'antiquité", si l'on excepte Descartes. Il s'élève contre l'obscurantisme de son temps. "Ne pas savoir plus qu'il ne convient de savoir", tel est selon lui le lot de chacun.
Plus loin on lit : " qu'il me soit permis de définir en deux mots le talent de penser... Le premier trait que je vois sortir est l'esprit de réflexion, le génie d'observation... que l'on doit regarder comme la racine même du talent de penser". "La raison, condamnée au silence, laissait parler l'autorité".
Il entreprend de réfuter de nombreux chapitres de l'Encyclopédie de Diderot, en particulier ceux relatifs à la religion. Vaste entreprise, mais en 1793 Antoine Guenard brûle ses manuscrits. Est-ce la crainte de représailles ? Sans doute.
Chapelain de la chapelle du chateau de Fléville, il réside au chateau jusqu'à sa mort en 1806. Il y est inhumé.