Famille de Hédouville

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La famille de Hédouville est une famille de la noblesse française subsistante, originaire du Vexin, entre l'Île de France et la Picardie.

Selon les travaux réalisés de 1922 à 1934 par Roger Rodière[1] (historien et archéologue de Picardie, spécialiste de paléographie et de généalogie), auteur des notices Quelques souvenirs de la famille de Hédouville[2] et Généalogie de la famille de Hédouville[3], cette famille est connue depuis 1152 dans le Vexin et sa filiation se suit à peu près sans lacunes depuis 1278. Un membre d'une branche cadette de cette famille, Jean de Hédouville (né vers 1508, mort vers 1567), se fixa dans le Laonnois vers 1535 ; c'est de ce dernier que descendent tous les Hédouville actuels.

La famille de Hédouville est une ancienne famille militaire[4]. Roger Rodière débute ainsi sa généalogie : « La famille de Hédouville est une vieille race militaire. Je crois qu'on trouverait difficilement plus d'officiers de tous grades et de toutes époques dans quelque autre maison que ce soit. » Il comptabilise notamment en son sein une soixantaine d'officiers de toutes armes entre 1600 et 1900, parmi lesquels deux généraux de la période révolutionnaire. Dix-huit de ces officiers furent chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Depuis le Premier Empire, quatorze membres de la famille de Hédouville ont été décorés de l'ordre national de la Légion d'honneur (dont un grand officier et un commandeur), la plupart à titre militaire[5].

En plus de Philippe de Hédouville et de son fils Louis, seigneurs de Sandricourt - ayant exercé, à la fin du Moyen-Âge, des charges considérables pour le compte de la maison d'Orléans, de Louis XI, de Charles VIII et de Louis XII, dont ils furent proches[6] - plusieurs autres Hédouville ont eu des fonctions à la Cour de France. On trouve, à partir du XVIe siècle, un gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri III ; un gentilhomme servant de la Reine régente (Marie de Médicis), puis gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, membre de son Conseil privé, et enfin maître d'hôtel ordinaire du même roi ; un page de la reine Marie Leszczynska (femme de Louis XV), qui fut plus tard chambellan de l'Empereur Napoléon Ier puis premier chambellan du prince Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie ; un premier page de Madame, comtesse de Provence (femme du futur Louis XVIII) ; ainsi que de nombreux membres de la Maison militaire du roi de France (gardes du corps du Roi, etc.).

Cette famille compte également un chevalier de l'ordre de Saint-Michel ; deux chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) ; trois chevaliers de l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem ; des membres de divers ordres de chevalerie européens ; deux lieutenants des maréchaux de France, dont l'un fut aussi inspecteur des haras de la généralité de Soissons ; un conseiller d'honneur au présidial de Laon ; trois demoiselles de Saint-Cyr ; deux diplomates de la première partie du XIXe siècle, dont l'un fut aussi sénateur du Premier Empire et devint pair de France sous la Restauration ; un des fondateurs de l'hippodrome de Chantilly, président de la commission des terrains de Chantilly, membre fondateur du Jockey Club de Paris et du Comité des Courses de la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux, et pair de France par hérédité ; plusieurs maires ; un receveur et un receveur adjoint du domaine privé du roi Louis-Philippe et de la maison d'Orléans dans la région de Joinville ; un représentant du comte de Chambord pour le département de la Haute-Marne ; plusieurs avocats et magistrats ; plusieurs présidents et vice-présidents de sociétés savantes, de sociétés d'agriculture et de comices agricoles ; un zouave pontifical ; un pionnier de la ville de Miami en Floride ; plusieurs ingénieurs et industriels ; une femme de lettres ; deux artistes peintres ; et d'assez nombreux hommes d'Église et religieuses.

Il subsiste, en 2017, 58 membres de la famille de Hédouville (dont 29 représentants mâles), répartis en deux branches, dites de Merval et de Minecourt, issues de deux fils de François de Hédouville (1573-1641), marié en 1603. Cette famille, qui a donné huit saint-cyriens, compte encore à l'époque actuelle un général de brigade et un colonel (branche de Merval).

Cette page a pour but de présenter le résumé le plus complet possible de l'histoire de la famille de Hédouville à travers les siècles, et d'en donner quelques souvenirs « graphiques » , même si la grande majorité des tableaux représentants des membres de la famille de Hédouville ont malheureusement été détruits par les Allemands lors de la Première Guerre mondiale, et qu'il n'en reste pour la plupart ni copies ni photographies.

Origine du nom

Le nom de Hédouville est celui d'une commune du Val-d'Oise, ne comptant aujourd'hui qu'environ 250 à 300 habitants, situé à la limite entre l'Île-de-France et la Picardie. La commune fait partie de la région naturelle du Vexin français et se trouve entre Chambly et Pontoise. L'église de la Sainte-Trinité d'Hédouville date de la première moitié du XIIIe siècle.
L'étymologie franque n'est pas douteuse : Hildulfivilla. On a longtemps cru retrouver ce nom sur une charte, encore existante[7], de Clovis III, du 12 août 692, publiée successivement par Mabillon, Dom Bouquet, Bréquigny, Félibien, Pardessus, Jules Tardif, Teulet et les Monumenta Germaniae historica. Tous ont lu « Hic est judicium de Nialcha (Neaufle-St-Martin) et de Hildulfovilla » (ou Childulfovilla). Mais après examen scrupuleux de l'original, Julien Havet remplace Hildulfovilla par Duldulfovilla, qui est Doudeauville (canton d'Étrépagny, Eure)[8]; on voit cependant que de hautes autorités n'avaient pas hésité à attribuer ce passage au village qui nous occupe.
Le nom de ce vieux village est attesté sous la forme Hoduvilla en 1152, Hodevilla en 1223[9] et Heudouvilla vers 1320.
Ce nom dérive du patronyme germanique Haidulf, Hildulfus ou Hidiwulf et du latin villa (domaine). Hédouville signifie donc domaine d'Haidulf[10].
La commune d'Hédouville a repris les armes de la famille de Hédouville pour son blason.

Autrefois le nom de cette famille s'écrivait aussi bien de Hédouville que d'Hédouville, et fut même parfois orthographié Dehédouville . Ce n'est que depuis le XIXe siècle que la particule « de » a été définitivement adoptée. Certains des membres de cette famille ont également ajouté le nom d'un de leur fief à la suite de leur nom de famille ; on trouve ainsi dans certains documents des Hédouville-Sandricourt, des Hédouville d'Ars, des Hédouville de Serval, des Hédouville de Merval (ce nom fut porté à l'état civil), des Hédouville de Minecourt, des Hédouville d'Aguilcourt, etc.
Aujourd'hui les deux branches subsistantes, dites de Merval et de Minecourt, portent seulement de Hédouville à l'état civil.

Noblesse

En se référant aux travaux de Roger Rodière et Alphonse Dautricourt le principe de noblesse de la famille de Hédouville est trop ancien pour que l'on en connaisse l'origine exacte. Sa noblesse pourrait provenir de l'héritage ou de l'acquisition de fiefs nobles, ou encore de la chevalerie, mais il n'y a pas de certitudes. Elle fut simplement constatée lors des preuves de noblesse que la famille de Hédouville eût à fournir. On ne trouve pas de traces d'état roturier dans l'ascendance masculine connue de cette famille ; par contre une branche de la famille de Hédouville, probablement issue d'un fils illégitime et aujourd'hui éteinte, est tombée en dérogeance au XVIIe siècle (voir branche d'Ars, n° IX et suivants).

La famille de Hédouvile figure sur la liste des familles subsistantes d'origine chevaleresque du vicomte de Marsay, établie d'après deux listes de ces familles, d'une part celle de Gustave Chaix d'Est-Ange, et d'autre part celle du baron de Woelmont, sur lesquelles elle se trouve[11]. Toutefois il n'est pas possible d'en savoir beaucoup plus sur l'opinion de Gustave Chaix d'Est-Ange puisque son principal ouvrage, le Dictionnaire des familles françaises nobles et notables à la fin du XIXe siècle, dans lequel chaque famille étudiée avait une notice détaillée, resta inachevé et ne traite que des familles dont le patronyme est compris entre les lettres A et Ga. De nombreux auteurs anciens et plusieurs auteurs contemporains qualifient la famille de Hédouville de famille féodale[12] ou chevaleresque[13][14][15].

Néanmoins, même si le cabinet des titres, contient, dans les dossiers de la famille de Hédouville, de nombreux documents antérieurs au XVIe siècle[16], la filiation de cette famille officiellement prouvée sous l'Ancien-Régime est datée de l'année 1503[17] (ou 1497 selon la maintenue de 1634[18]). Dans les nobiliaires la famille de Hédouville est donc classiquement dite de noblesse d'extraction[19]. Les familles nobles d'extraction sont en principe celles qui ont prouvé leur noblesse et leur filiation depuis le XVIe siècle, sans anoblissement connu et sans traces d'état roturier dans leur ascendance[20].

Dans les diverses maintenues de noblesse du XVIIe siècle, la famille de Hédouville fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction[21][22]. Elle fut notamment maintenue noble en 1634 en l'Élection de Laon, sur titres de l'an 1497[18] ; en 1668, par Le Fèvre de Caumartin, intendant de Champagne, en fournissant les titres de quatre générations depuis 1545-1546[23][24] ; et en 1669, par Dorieu, intendant de la généralité de Soissons, en fournissant les titres de quatre générations depuis 1535[25]. La famille de Hédouville a fourni diverses autres preuves de noblesse[26][27], notamment pour des admissions chez les demoiselles de Saint-Cyr[28] en 1738[29] et 1753[30]. D'Hozier de Sérigny a également reçu des preuves de noblesse de la famille de Hédouville pour les Écoles royales militaires[31] en 1764[32], 1765[33], 1769[34], 1770[35], 1772[36], 1777[37] et 1784[38]. Cette famille a aussi justifié de ses titres pour l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) en 1603[18][39] et 1782[40].

Deux frères de la famille de Hédouville ont été créés comtes de l'Empire en 1808 et 1809 et ont été confirmés comtes de Hédouville en 1817, un de ces titres étant attaché à la pairie héréditaire à laquelle Louis XVIII appela l'aîné en 1814[41].

La famille de Hédouville a adhéré à l'ANF en 1968[42], en fournissant pour son admission les preuves de noblesse d'une de ses membres pour son entrée dans la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr[43].

Possessions antérieures à 1789

Seigneuries

La famille de Hédouville a possédé, selon les époques et dans ses diverses branches, de nombreuses seigneuries en Île de France, en Picardie et en Champagne, parmi lesquelles : Sandricourt, Hédouville, Tormon, Flambermont, Vigny, Frémécourt, Saint-Lubin, Corbeil-le-Cerf, Amblainville, Lieux, Cocusse, Roquemont, Verville, Leurmaisons, Oultrevoisin, Neuilly-le-Heaulme, Mogneville, Leurville, Aulgny, Gency, Sénéfontaines, Houssoy, Cauffry, Ars-en-Cambronne, Cambronne, Tulain, Ambloy, Froissy-le-Moutier, Provinlieu, Le Fay-Saint-Quentin, Caharest, Montgeroux, Moyenneville, Damachelieu, Glennes, Révillon, Minecourt, Serval, Merval, Le Goullet, Vingré, Villers-en-Prayères, Tournizet, Sapigneul, Le Godat, Barbonval, Aguilcourt, Variscourt, Aubigny-en-Laonnois, Saint-Martin, Les Bordeaux, Erlon, Orconte, Vaux, Brandonvillers, Choloy, Sommermont, etc.

Elle a également possédé des terres dans plusieurs lieux dont ses membres n'étaient toutefois pas seigneurs : Braye-en-Laonnois, Sainte-Croix, Braine, Bièvre, Tannières, Pargny-Filain, Bourguignon-sous-Montbavin, Montbavin, Montigny-sur-Vesle, Jumigny, Monampteuil, Royaucourt-et-Chailvet, Véel, Chamouille, Pargnan, Vorges, Aizy, Chavignon, etc.

Propriétés

La famille de Hédouville a possédé d'assez nombreuses propriétés avant la Révolution, mais la plupart ont aujourd'hui disparu :

Dans le Vexin le grand château féodal de Sandricourt, tombant en ruine, a été démoli au XIXe siècle et remplacé par l'actuel château[44][45]. Les autres demeures seigneuriales de l'Oise et du Val-d'Oise (à Vigny, Houssoy, Ars, Damachelieu, Le Fay-Saint-Quentin, Provinlieu, Froissy, etc.) n'ont pour la plupart pas survécu ou ont été remplacées ; le château de Vigny fut par exemple reconstruit par le cardinal d'Amboise en 1504[46]. Il ne reste qu'une petite partie du manoir d'Ars, à Cambronne-lès-Clermont.

Les branches de la famille de Hédouville fixées en Laonnois et en Champagne ont habité, avant 1789, les châteaux, manoirs ou maisons seigneuriales de Glennes, Révillon, Merval, Minecourt, Gernicourt, Sapigneul, Le Godat, Variscourt, Saint-Julien-Royaucourt (à Royaucourt-et-Chailvet), Pargny-Filain, Lorme (à Montigny-sur Vesle), Jumigny, Véel, Tannières, Sommermont, Brandonvillers, etc.

Elles ont également possédé des maisons de ville et hôtels particuliers, essentiellement à Reims, Laon, Soissons, Vitry-le-François et Bar-le-Duc ; ainsi que des vendangeoirs et maisons de campagne à Villers-en-Prayères, Pinon, Chamouille, Pargnan, Braye-en-Laonnois, Vorges, Sainte-Croix, Bièvres, Bourguignon-sous-Montbavin, Jumigny, etc.[47]

Ces propriétés de la famille de Hédouville situés dans l'Aisne et dans la Marne (régions des combats de la Grande guerre) ont pour certaines été détruites lors de la Première Guerre mondiale : il ne reste aucune trace des châteaux de Pargny-Filain, de Variscourt, de Sapigneul, etc.[48]. D'autres demeures seigneuriales avaient été détruites à des époques plus lointaines. Il semble qu'au moment de la Grande guerre les châteaux de Glennes, de Gernicourt et de Merval avaient par exemple déjà disparu depuis un certain temps. Plusieurs châteaux, comme celui du Godat, détruit en 1793, avaient également été remplacés par des maisons de plaisance ou par des fermes[49].

Il subsiste néanmoins, entre autres, le corps de logis du manoir de Révillon[50], datant du XVIe siècle (classé Monument Historique mais aujourd'hui presque en ruine), quelques vendangeoirs, ainsi que quelques résidences citadines de la famille de Hédouville.

Il existe des cartes postales ou dessins de certaines des demeures de campagne de la famille de Hédouville, en général celles qui étaient encore debout au début du XXe siècle. Les représentations de ces propriétés que nous avons trouvées illustrent cette page. Il existe peut-être encore des images de certains autres monuments, comme par exemple le manoir de Tannières (XVe siècle), qui était encore debout dans les années 1920-1930 lorsque Roger Rodière le visita ou le château de Pargny-Filain, détruit durant la Grande Guerre (mais dénaturé avant)[50].

Depuis la Révolution la famille de Hédouville a possédé d'autres propriétés, certaines illustrent cette page.

Généalogie

La filiation prouvée de cette famille, c'est à dire validée par les intendants ou par les généalogistes du Roi, remonte à l'année 1503 (ou 1497 selon la maintenue de 1634[18]). La famille de Hédouville était toutefois réputée avoir une filiation noble plus lointaine et le cabinet des titres contient, dans les dossiers de la famille de Hédouville, un certains nombre de documents antérieurs à cette date[16]. Le jugement de maintenue de 1668 commence d'ailleurs par rappeler que « la noblesse, l'ancienneté et l'éclat de la maison de Hédouville sont prouvés par le fait que Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sandricourt, et Jean de Hédouville, aussi chevalier, seigneur de Frémécourt, étaient du nombre des chevaliers qui soutenaient le pas d'armes au château dudit lieu de Sandricourt (1493), à quoi faire nul n'était reçu qui ne fut noble de quatre quartiers paternels et maternels »[23]. Les Hédouville du Laonnois furent également reconnus, jusqu'à la Révolution, fondateurs du couvent des Minimes d'Amiens, comme descendants de Louis de Hédouville-Sandricourt[51] (ils n'étaient cependant que ses lointains neveux).

Pour les générations antérieures à 1503, la généalogie qui est présentée ci-dessous est une généalogie qui est donc non officiellement prouvée, puisque non authentifiée sous l'Ancien Régime ; elle a été établie par les historiens Roger Rodière et Alphonse Dautricourt en 1934. Ont également contribué à cette généalogie tout un groupe d'érudits : M. Laurain, archiviste honoraire de la Mayenne ; M. Lesort, archiviste de Seine-et-Oise ; le docteur Parmentier, de Clermont en Beauvaisis ; le comte Maxime de Sars, historien de Picardie et un des fondateurs de l'ANF ; le docteur V. Leblond, à Beauvais ; le docteur P. Gosset, à Reims ; etc.

Sauf la filiation de quatre ou cinq générations, fournie pour la maintenue de 1668 et insérée par Le Fèvre de Caumartin dans le grand Nobiliaire de Champagne, et une généalogie partielle et assez fantaisiste pour les premiers degrés, remontant à 1179, donnée par Claude Drigon de Magny[52], la famille de Hédouville n'avait auparavant fait l'objet d'aucune généalogie imprimée. Notons toutefois que Le Laonnois féodal, magistral ouvrage en cinq tomes de Maxime de Sars, et dans une moindre mesure le Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, de Maximilien Melleville, donnaient d'intéressants fragments généalogiques des branches laonnoises de la famille de Hédouville. Le travail le plus « abouti » était un volumineux manuscrit de l'abbé Gabriel de Hédouville de Merval, rédigé vers 1860. Cet ecclésiastique avait fait de longues recherches et avait rassemblé de nombreux documents de famille (qui furent pour la plupart détruits par les Allemands durant la Grande Guerre). Il ne fallait toutefois pas se fier aveuglément à ce recueil et contrôler ses dires, car l'abbé de Merval a eu les défauts de reprendre pour les premiers degrés la généalogie donnée par le marquis de Magny, de vouloir tout expliquer, et de caser de gré ou de force, dans la filiation qu'il avait établi, tous les personnages dont il rencontrait les noms. Aussi Roger Rodière souligne qu'Armand de Hédouville avait bien raison d'écrire à un ami : « Quand au travail de l'abbé de Merval, vous savez ce qu'il faut en penser : c'est un premier travail avec toutes les erreurs et les imperfections qu'un tel ouvrage doit nécessairement contenir, surtout de la part d'un homme qui n'avait aucune aptitude ni études spéciales pour le mener à bonne fin. » Le manuscrit de l'abbé de Merval fut dactylographié, tout en étant allégé, par Gaston de Peufeilhoux dans les années 1930. 

Pendant tout le XIXe siècle les Hédouville du Laonnois et de la Champagne, que l'on savait originaires du Vexin, étaient considérés par les généalogistes de la noblesse comme issue des Hédouville de Sandricourt vivants antérieurement au XVIe siècle, même si la filiation suivie n'était pas parfaitement établie.

Ce n'est qu'en 1934, après douze ans de recherches, que Roger Rodière publia pour la famille de Hédouville une filiation rigoureuse, suivie à peu près sans lacune depuis 1278. Celle-ci dément les neuf premiers degrés donnés par le marquis de Magny puis par l'abbé de Merval et montre le point de jonction entre les Hédouville de Sandricourt et les Hédouville vivants actuellement.

C'est Jean de Hédouville, résidant à Miami, qui fut l'instigateur et le financier des recherches de Roger Rodière, à partir de 1922, sur la famille de Hédouville. Il avait chargé Rodière de rassembler, de mettre en œuvre et de publier tous les actes et documents concernant sa famille. Ces recherches furent malheureusement interrompues par la mort de « l'Américain » en 1931. Mais Roger Rodière, aidé d'Alphonse Dautricourt, avait rassemblé, de 1922 à 1928, une énorme quantité de documents sur la famille de Hédouville ; il réussit donc, en 1934, à dresser une généalogie suivie de la famille de Hédouville depuis 1278 ; excepté pour la branche du Fay-Saint-Quentin, que nous savons liée aux autres, mais qu'il n'a pas eu le temps d'étudier en détail. 

Dans les fonds généalogiques du Cabinet des titres de la Bibliothèque Nationale, les dossiers de la famille de Hédouville se classent comme ceci : Pièces originales, t. 1501 ; Dossiers Bleus, t. 353 ; Carrés d'Hozier, t. 335 ; Cabinet d'Hozier, t. 187 ; Chérin, t. 105[53]
Les manuscrits généalogiques de Bosquillon de Fontenay, relatifs à la région de Clermont, contiennent une filiation des branches du Beauvaisis et beaucoup d'autres notes supplémentaires. Pour les branches du Laonnois, les manuscrits de Flavigny et ceux du chanoine Dagneau de Richecourt contiennent des fragments de filiation.
Les principales archives de la famille de Hédouville se trouvaient chez Louis de Hédouville (branche de Merval) à Pontavert ; elles y furent détruites par les Allemands pendant la guerre de 1914-1918 ; mais Jean de Hédouville, dans sa résidence d'Amérique, possédait heureusement les copies de la plupart de ces papiers. Subsistaient également les archives de la branche de Minecourt et les épaves des papiers de l'abbé de Merval.
Ont aussi été largement consultés et utilisés les registres d'état civil, les minutes des notaires, les dossiers du Ministère des Armées, et les archives départementales des lieux où avaient résidé les membres de la famille de Hédouville. 

Il n'y a pas eu de généalogie complète et détaillée de la famille de Hédouville depuis, mais seulement des fragments généalogiques, incomplets et parfois erronés, dans tel ou tel ouvrage, principalement dans ceux consacrés à la noblesse ou aux blasons[54]. L'ouvrage État de la noblesse française subsistante, volume 29 (2003) donne la généalogie récente de cette famille, jusqu'au début du XXIe siècle 

Premiers personnages

Descendant ou non du mérovingien Hildulfus, le premier personnage du nom de Hédouville qui apparait dans l'histoire est Yvo de Heduvilla, marié à Hadvidis de Cergy, sœur de Girard de Vallengoujard (de Valle Engelgardis), et de Sarrasine de Lieux (Logio), femme d'Adam de La Boissière (de Buxeria). Ces personnages sont repris dans une charte de Saint-Martin de Pontoise, vers 1152[55]. « Yvonem de Heudouville » reparait comme témoin dans une charte de 1180 à 1189, portant donation par Bouchard de Montmorency en faveur de l'ordre de Grandmont[56].

Une charte de Maurice de Sully, évêque de Paris, de 1191, recommande à tous les seigneurs de la chrétienté plusieurs chevaliers de son diocèse, se rendant en Terre Sainte, notamment Gui d'Hédouville. En réalité il a été démontré que cette charte provenant de la collection du « Cabinet Courtois » a été falsifiée[57].

Un inventaire de l'abbaye du Bec-Hellouin signale en 1218 une donation faite par « Renauld de Hodonville » au prieur de Lay du droit de tirer la pierre de la carrière de Hodenc[58], et (même année) la confirmation par « Renauld de Hodonville, son oncle » au même prieur, du don de la moitié d'une vigne sise à Jouy[59].

En mars 1219-1220, Mathieu de Montmorency, connétable de France, ayant fait vœu d'aller en Terre Sainte, mais étant retenu en France par le Roi, délègue à sa place en Palestine dix chevaliers, dont le sixième est « Johanni de Hedovilla »[60][61]. Le nom et les armes de Jean de Hédouville figurent à la Salle des croisades de Versailles[62][63].

En 1221, Gautier de Flaelu[64] confirme une donation de Renault de Hedoville au prieur du Lay[65].

En décembre 1259, Emmeline, dame de Hédouville ( « Emelina, domina de Heudovilla », du consentement d'Henri, son fils aîné, et de ses autres héritiers, confirme la vente faite par Nicolas de La Cour, de Bessancourt[66] à l'abbaye de Maubuisson près Pontoise, d'une pièce de bois auprès de l'abbaye du Val[67].

On ne peut rattacher les uns aux autres les personnages qui précèdent.

Il y eut également vraisemblablement une alliance entre les familles de Hédouville et de Merceret, car un manuscrit de Jean de Gerson (1363-1429) contient une enluminure représentant les armes de ces deux familles[68].

Généalogie suivie (depuis 1278)

Tronc (seigneurs de Sandricourt)

Sceaux de Jehan de Hédouville et d'Isabeau de Sandricourt en 1309 (Archives Nationales) et leurs reproductions par Roger Rodière

I. Jehan de Hédouville, écuyer, seigneur de Sandricourt. En juillet 1278, le « dimanche devant la Madalaine » , « Jehan de Hédouville, escuier » , fait échange de divers fiefs et autres biens à Verville (Nesles-la-Vallée) et environs, avec « Ansiaus de Lisle, chevaliers »[69].
On trouve aussi « Petrus de Heudouvilla, miles » , aux guerres de Flandres, en décembre 1300[70], et le même « Petrus de Hedovilla, milite » en la vicomté de Gisors en 1304. On peut penser qu'il s'agit d'un proche parent.
Mais « Jehan d'Heudouville, escuier, seigneur de Sanducourt » reparaît le 27 août 1309 avec « damoiselle Ysabeau de Sanducourt, sa femme » ; ils amortissent au profit de l'abbaye de Saint-Victor de Paris quatorze journaux de terre à Sandricourt. Cette charte porte encore aujourd'hui les sceaux bien conservés des deux époux, et l'on peut voir que les armes des Hédouville n'ont jamais varié depuis sept siècles au moins[71][72].
Isabeau de Sandricourt, restée veuve, se remaria à Guy de Bray, chevalier[73]. Elle avait donné pour fils à Jehan de Hédouville:

II. Jehan II de Hédouville, « Jehan de Hedonville » , qui en 1331 tient du Roi en fief, à cause de la châtellenie de Beaumont-sur-Oise, 40 livres de terre par an[74][75]. On ignore son alliance, mais il mourut avant 1348, ayant eu pour enfants :

  1. Pierre de Hédouville qui suit.
  2. Olivier de Hédouville, écuyer, marié à Jeanne....
  3. Perronnelle de Hédouville, mariée à Guillaume Jacquet, écuyer.
  4. Agnès de Hédouville, mariée à René de Bray

III. Pierre de Hédouville, écuyer, marié à Colaye de Bray. Le 17 juin 1348, ils acquièrent d'Olivier de Heudouville, écuyer, et de Jeanne sa femme, tous les droits pouvant appartenir à ces derniers au village et terroir de Verville[76], tant à cause de la succession de feu Jean de Heudouville, père desdits Pierre et Olivier, que de Mademoiselle Isabel de Sandricourt, femme de feu Guy de Bray, chevalier, leur aïeule. Le 19 mai de la même année, ils rachètent de même les droits de Guillaume Jacquet, écuyer, et de Peronnelle de Heudouville, sa femme, et le 21 août suivant, ceux de René de Bray, écuyer et d'Agnès de Heudouville, sa femme ; tous lesdits Hédouville frères et soeurs[77].
Pierre de Hédouville est encore cité le 10 juin 1373 avec noble homme Berthault de Fresnoy[78].

IV. Guy (ou Guiot) de Hédouville, seigneur de Sandricourt ; d'après Rodière il est plus probablement fils de Pierre que d'Olivier. En 1362, il est seigneur de Sandricourt[79]. En 1373, le dénombrement des fiefs de Pontoise cite « les hoirs feu Jehan de Hédouville, escuier »[80].
Guy de Heudouville épousa, entre 1381 et 1389, Péronne de Thère, soeur de Jean de Thère, escuier[81]. Le 2 août 1395, Guyot de Hédouville tient un fief à Hodenq, paroisse de Trouvaille, de Jehan de Péronne, escuier[82]. Le 5 août 1399, il possède des terres à Roquemont[83] et la terre de Sandricourt[84]. Enfin Guy de Hédouville a, en 1406, des cens à Sandricourt[85].
Il fut père, selon Rodière, certainement de Pierre et très probablement de Guy II qui suivent :

  1. Pierre de Hédouville, écuyer, seigneur de Sandricourt, et en partie de Sénéfontaine et de Flambermont ; lieutenant de Messire Perceval de Boulainvilliers, chevalier, capitaine du château de Romorantin, le 29 mars 1426-26[86] ; il était donc entré au service de la maison d'Orléans, où ses neveux devaient lui succéder avec éclat. Le 22 juillet 1438, Pierre de Heudonville est seigneur en partie de Sénéfontaine et de Flambermont[87]. Le lendemain de Pâques 1449, Pierre de Hédouville est dit successeur de Guy de Hédouville, seigneur de Sandricourt en 1406[88]. Il ne parait pas avoir laissé de postérité.
  2. Guy de Hédouville, qui suit.

V. Guy II ou Guyot de Hédouville, il n'est connu que par la mention suivante : en 1488, le fief de Tormon appartenait « à Philippe d'Hédouville, chevalier, fils de Guyot d'Hédouville »[89]. On ne connait pas le nom de sa femme, mais il fut certainement père des trois suivants dont la fraternité est prouvée par acte du 1er février 1451-52 :

  1. Philippe de Hédouville, qui suit.
  2. Charles de Hédouville, qui suivra; tige de la branche d'Ars et des branches du Laonnois et de Champagne (dont descendent les Hédouville actuels).
  3. Marguerite de Hédouville, vivante le 1er février 1451-52 ainsi que ses frères Philippe et Charlot[90]. Elle épousa Jean de Marconville, écuyer qui, le 30 juillet 1442, était lieutenant de Blanchet Lucas, verdier de la forêt de Caruelle pour le duc d'Orléans[91]. Beaucoup plus tard, après 1504, elle fut héritière de son neveu Louis de Hédouville, le preux chevalier[92] ; elle céda ses droits à la veuve de ce dernier, Françoise de Rouvroy de Saint Simon[93].

VI. Philippe de Hédouville[94], écuyer, seigneur de Sandricourt, Hédouville, Frémécourt, Lieux, Cocusse et Tormon. Il fut, avec son fils Louis, la plus grande illustration de la famille de Hédouville à l'époque médiévale. D'abord simple fils d'un cadet sans fortune, il sut, par ses talents et sa fidélité, devenir le favori du duc Charles d'Orléans (le célèbre prince-poète, prisonnier d'Azincourt), puis de son fils, le futur Louis XII [95].
On le trouve au service de la maison d'Orléans, sous le nom de Philippot de Hédouville, dès le 2 août 1441[96]. En 1452, il est écuyer tranchant du duc Charles, qui le 12 janvier de cette année, le nomme par lettres patentes maître des eaux et forêts du duché de Valois et du comté de Beaumont[97]. Il gardera ses fonctions jusqu'en 1462.
Dès 1454, il est maître d'hôtel du duc Charles et premier maître d'hôtel de 1457 au 31 décembre 1464. Le duc étant mort en janvier 1466, il passe au service du Roi Louis XI et devient maître d'hôtel du Roi de 1466 à 1481.
En 1478, Marie de Clèves, duchesse douairière d'Orléans, fait appel à son dévouement et l'envoie rétablir les affaires très compromises de son comté d'Asti en Piémont[98]. Il y devient lieutenant-général de novembre 1478 à mars 1483-84[99]. Le 7 novembre 1484 il est conseiller et chambellan du duc Louis d'Orléans, le futur roi de France.
Les honneurs ne lui manquent pas : en 1451, Charles d'Orléans lui confère l'ordre du Camail[100]. Le 15 février 1456-57, il lui donne « ung porc-espy d'or » , autre ordre de chevalerie créé par le duc[101]. Le 22 juillet 1464 , Philippe est témoin au contrat de mariage du futur Louis XII avec Jeanne de Valois, fille de Louis XI[102]. Il signe avec sa devise: « Sy je puis Hédouvylle » sur le Liber amicorum du duc Charles, à côté des plus grands seigneurs de son temps[103].
Il use de sa faveur pour recouvrer les anciens domaines de sa maison : avant 1466 il rachète Sandricourt[104] ; le 28 octobre 1473, il rachète la seigneurie d'Hédouville, dont était originaire sa famille[105], et en fait foi et hommage à la duchesse d'Orléans[106]. Il devient encore seigneur d'autres terres : Lieux, Cocusse, etc.
Lorsqu'il se marie, le 27 avril 1457, après Pâques, le duc Charles envoie son écuyer de cuisine, Denis Hurault, « de Blois à Montoire et Lavandin devers Madame de Vendosme, pour emprunter d'elle une couronne d'or pour les nopces de Phelippe de Hédouville, premier maistre d'ostel d'icelluy seigneur, et icelle couronne retourner rendre à ladite dame de Vendosme après lesdites nopces faictes »[107]. Nous n'avons pas ici le nom de l'épousée, mais, en 1472, Philippe nomme « Huguette de Brihac, ma femme, demoiselle d'onneur » de la duchesse d'Orléans[108] et d'une famille aussi attachée aux ducs que les Hédouville[109].

Philippe de Hédouville ne figure plus, dès 1487, sur les états de la maison ducale ; il a dû mourir à cette époque[110]. Huguette de Brihac est citée comme veuve le 28 mars 1489-90[111] et en 1496[112].
Le cabinet des Titres contient dans la série des Pièces originales (dossier de la famille de Hédouville) plusieurs sceaux de Philippe de Hédouville-Sandricourt[113], toujours avec les armes bien connues qui sont encore celles de la famille aujourd'hui : l'écu à un chef chargé d'un lion léopardé.
Huguette de Brihac lui avait donné deux enfants, qu'il nomme lui même dans un acte de 1469[114]:

  1. Louis de Hédouville, qui suit.
  2. Jean de Hédouville, chevalier, seigneur de Frémécourt, il joûta en 1493 au fameux Pas d'armes de Sandricourt donné par son frère. On sait assez peu de choses sur lui, mais on trouve cependant, en 1509, un Jehan de Hédouville, propriétaire à Creil[115]. Celui-là épousa Marie de Sarcus, dont il eut deux filles, mariées avant décembre 1528 à François de Savary, écuyer, seigneur de Roquencourt, et à Ampeigner de La Lande, écuyer, seigneur du Mont-Poulain[116].

VII. Louis de Hédouville[94], chevalier[117], seigneur de Sandricourt, Hédouville, Vigny, Saint-Lubin, Corbeil-le-Cerf, Amblainville, Cocusse, Roquemont, Verville, Leurmaisons, Oultrevoisin, Neuilly-le-Heaulme, Mogneville, Leurville, Aulgny, Gency, de Lieux en partie, etc. Il joua un rôle encore plus important que son père et remplit diverses missions de confiance pour son maître, le duc d'Orléans (futur Louis XII). Il était décrit comme l'une des étoiles montantes de la Cour du roi de France[118] et fut le plus puissant seigneur de la famille de Hédouville.
Écuyer d'écurie du duc Louis de 1486[119] à 1496, conseiller et chambellan du duc en 1496 (puis du Roi en 1501), bailli et capitaine de Blois en remplacement de Guy Pot, décédé, par lettres du 29 avril 1495[120], écuyer d'écurie et maître d'hôtel de Charles VIII en 1495 et 1498 ; dès l'avènement de Louis XII il est bailli d'épée du pays de Caux[121], capitaine d'Arques de 1498 à 1503, et capitaine d'une compagnie de 40 lances des ordonnances du Roi, dès avril 1498 jusqu'à sa mort.
Il est surtout célèbre pour avoir organisé, à ses frais et devant son château, le grand tournoi ou Pas d'armes de Sandricourt, un des plus fameux qui soient connus, et qui rassembla la plus haute noblesse de France. Le récit détaillé en a été publié sous ce titre « Ce sont les armes qui ont esté faictes au chasteau de Sandricourt près Pontoise, le seiziesme jour de septembre mi quatre cens quatre vingtz et treize, lesquels ont est par moy Orléans, hérault de Monseigneur le duc d'Orléans, veues et rédigées et mises par escript »[122]. - « Et vindrent descendre au chasteau de Sandricourt, là où très honorablement furent receuz par la dame dudit lieu[123], mère de Louys et de Jehan de Hédouville, qui estoient des tenans dudit pas; laquelle estoit très joyeuse de veoir si noble et si grande compagnie en sadicte maison de Sandricourt »[124]. Mais cette belle entreprise ruina Louis de Hédouville, qui ne put jamais rétablir ses affaires[125].
Après le pas d'armes, Louis d'Orléans lui offrit la somme de cent écus d'or et l'envoya se refaire à Asti[126].
Le 14 février 1495-96, Louis de Hédouville épousa, par contrat devant Honoré Le Prévost et Lyénard Le Clerc, auditeurs à Amiens, Françoise de Rouvroy de Saint Simon, fille de Jean de Rouvroy, seigneur de Saint-Simon et de Jeanne de la Trémouille[127]. Louis et Françoise fondèrent à grand frais le couvent des minimes d'Amiens en 1498, et obtinrent de Louis XII des lettres d'amortissement en octobre 1500[128].
Louis de Hédouville-Sandricourt était un vaillant capitaine : de 1500 à 1504 il s'illustra dans les guerres d'Italie, à la tête de sa compagnie, dite compagnie de Sandricourt (parmi les hommes d'armes de la compagnie de Sandricourt, on remarque, le 27 mai 1501 et le 15 mai 1504, Jehan, bastard de Hédouville[129]), et d'Auton et Belleforest le citent à chaque page avec éloge. Il se distingue le 6 avril 1500 à la victoire de Novare, tient garnison à Asti en 1502, se trouve en 1503 au combat sur le Garigliano, sauve l'armée avec Bayard, à la désastreuse retraite sur Gaete en décembre 1503[130] et, au retour, tient à Louis XII un franc et loyal langage au sujet des malversations de l'intendance, vraie cause du désastre[131]. Mais les fatigues et les privations de la campagne l'avaient tué : il mourut à Quiers en Piémont[132] entre le 14 janvier et le 8 mars 1504[133], car une montre de sa compagnie le donne encore comme vivant à la première date[134], et une autre, de la seconde, parle des 40 lances « sous la charge et conduite de feu Monseigneur de Sandricourt »[135].
Françoise de Saint-Simon fit ses reprises de veuve, qui comprirent tout ce qui restait de la succession de son mari. Elle se rendit adjudicataire des terres de Hédouville et de Sandricourt. Elle relève le fief de Cocusse le 16 novembre 1504[136] ; revend au cardinal d'Ambroise en 1504 la seigneurie de Vigny achetée en 1501 par son époux[137], et teste le 9 novembre 1507[138]. Elle vivait encore le 16 mai 1521 et était morte avant le 26 avril 1522. N'ayant eu aucun enfant, elle laissa la succession à son neveu Jean de Rouvroy de Saint Simon, dont les descendants possédèrent Hédouville et Sandricourt pendant plusieurs générations. Françoise fut inhumée aux Minimes d'Amiens et Jean de Saint-Simon y fonda divers services pour le repos de l'âme de sa tante[139].
Le grand château féodal de Sandricourt, construit par la famille de Hédouville au XIVe siècle, fut détruit au XIXe siècle, et remplacé par l'actuel château, appartenant depuis 1908 à une riche famille d'hommes d'affaires américains, la famille Goelet, qui organisa en 1993 une réception à Sandricourt pour célébrer les 500 ans du Pas d'armes donné par Louis de Hédouville. Le seul élément qui subsiste de l'époque médiévale dans le parc du domaine de Sandricourt est l'ancienne chapelle, qui porte les armes de la famille de Hédouville. Il subsiste par contre plusieurs illustrations du fameux tournoi, qui se trouvent ci-dessous. Il existe également un ouvrage sur le Pas d'armes, publié par Louis-Augustin Vayssière (chartiste) d'après le manuscrit original[140].

Branches du Beauvaisis

Branche d'Ars[141] (sortie des seigneurs de Sandricourt)

VI. Charles de Hédouville, écuyer, seigneur de Houssoy (à Troissereaux) et de Cauffry. Fils cadet de Guy II, il est cité le 1er février 1451-52 comme frère de Philippe et de Marguerite (voir plus haut, n° V), sous le nom de noble homme Charlot de Hédouville[142] ; il entra, sous les auspices de son frère, au service de la maison d'Orléans[143], mais n'y resta guère et vécut dès lors en gentilhomme campagnard.
En 1478, il tient un fief de la châtellenie de Bury, à l'évêché de Beauvais[144]. En 1486, il vend à son frère Philippe un fief sis à Lormaison[145]. Il vivait encore en 1495.
Fut-il marié en premières noces à Catherine de Boulainvilliers ? Ce serait une belle alliance, et avec une famille attachée comme la sienne à la maison d'Orléans, mais elle n'est mentionnée que par un titre très suspect[146].
Ce qui est certain, c'est que vers 1470 il épousa[147] Jeanne de La Bretonnière, dame d'Ars-en-Cambronne[148], fille aînée et héritière de Hue de La Bretonnière, écuyer, seigneur de Puisieux-au-Mont[149], Ars, Rousseloy, et de Jeanne de Saveuse. Hue avait acquis Ars en 1450 de Roland de Sorel et Marie de Massy sa femme ; il en fit hommage au Roi le 31 janvier 1486-87[150]. Charles de Hédouville et sa femme font le relief de cette terre au comté de Clermont le 2 juin 1495, en présence de Jeanne de Saveuse, comme ayant été donnée à Jeanne de La Bretonnière par son feu père[151].
Jeanne de La Bretonnière vivait encore en 1501. Elle et Charles de Hédouville eurent pour enfants :

  1. Charles de Hédouville, écuyer, seigneur de Houssoy (à Troissereux), vivait le 12 mars 1505-1506, marié à Jeanne de Soulemur. D'où :
    1. > Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Houssoy, vivant en 1513[152], mort avant le 22 décembre 1531, ainsi qu'il se justifie par le dénombrement donné à Vespasien de Carvoisin, seigneur d'Achy, par Jean Tristan, licencié ès lois, pour le fief de Houssoy, comme succédant au droit de feu Louis de Hédouville, fils aîné de Charles, vivant seigneur de Houssoy. La foi et hommage faits par le même Jean Tristan, lieutenant-général du bailli de Beauvais, en 1534, porte que la terre et seigneurie de Houssoy lui est advenue par le décès de Françoise de Hédouville, sa mère[153].
  2. Waast de Hédouville, qui suit.
  3. Louis de Hédouville, seigneur de Damachelieu, qui suivra, tige du rameau de Damachelieu et des branches du Laonnois, premier de la filiation officiellement prouvée sous l'Ancien-Régime.
  4. Mathieu de Hédouville, religieux de St-Vaast d'Arras, sous-diacre en 1484, mort le 9 février 1500-1501[154].
  5. Marie de Hédouville, dame de Cauffry[155], mariée avant le 23 juin 1499 à Jacquin de Cernoy, écuyer, seigneur en partie d'Hémérouvilliers, fils de Hébert de Cernoy[156] ; elle vivait veuve le 28 juin 1534[157] et en 1539, ayant pour fils Martin de Cernoy[158].
  6. Marguerite de Hédouville, femme de Pierre Auxfebves, demeurant à Houssoy, paroisse de Troissereux, le 12 mars 1505-1506. Elle est dite fille de défunt Charles de Hédouville, seigneur de Houssoy et Cauffry, et de Jeanne de La Bretonnière.
  7. Catherine de Hédouville, femme d'Antoine de Sus-Saint-Léger, suivant déclaration passée le 11 février 1502-1503, devant Pierre Cocquet et Nicolas de Richebourg, auditeurs de la châtellenie de Creil, par noble homme Antoine de Sus-Saint-Léger, demeurant à Angicourt, de plusieurs héritages par lui acquis de Jeanne de La Bretonnière, femme de Charles de Hédouville, sa belle mère, situés à Verderonne et mouvant pour partie de Jean de Villiers, écuyer, seigneur de Dommart[159]. - En 1485 sont cités : Antoine de Sus-Saint-Légier, escuier, seigneur du Mas, et Antoine de Picquigny, escuier, seigneur d'Achy, allié à damoiselle Jeanne de Sus-Saint-Légier, enfants de Monseigneur de Sus-Saint-Légier et de Madame Ysabel Lanstier ; Jennet de Sus-Saint-Léger, frère de ladite dame[160]. - En 1521, est reçu bourgeois d'Arras (paroisse Saint-Jean), Antoine de Sus-Saint-Léger, fils d'Antoine et de Katherine de Hédouville[161].
  8. et peut-être Françoise de Hédouville, qui serait fille unique d'un premier lit de Charles de Hédouville avec Catherine de Boulainvilliers. Elle aurait épousé par contrat du 31 mai 1479, passé à Milly, Jean Tristan, écuyer, seigneur de La Tour, fils de Jean, écuyer, seigneur de Cardonnoy, et d'Aix de Jouy. Le contrat, auquel assiste Louis de Hédouville, frère de Françoise, porte cette clause étrange : s'il y a de ce mariage plusieurs enfants mâles, « le maisné auroit par préciput la terre de Houssoy et porteroit le nom et les armes de la maison dont étoit Françoise de Hédouville »[162]. D'Hozier écrit en marge : « Cet acte est très faux. » Mais Jean Tristan et Françoise de Hédouville ont, d'après Rodière, certainement existé, et leur fils a hérité de Louis de Hédouville de Houssoy, comme on l'a vu ci-dessus[163].

VII. Waast de Hédouville[164], écuyer, seigneur d'Ars et Cambronne en partie. Seigneur d'Ars par la donation que sa mère lui en fit en faveur de son mariage avec Antoinette de Sarmoise (ou Sermoise) ; il fut saisi de cette terre le 1er août 1497, en fit hommage le 16 juillet 1498, comparut par procureur à la réformation de la coutume en 1539, servit aveu au Roi pour Ars le 19 février 1538-1539[165] et mourut la même année ou la suivante laissant :

  1. Jehan de Hédouville, qui suit.
  2. Louis de Hédouville, prêtre, chanoine de la collégiale Notre Dame de Clermont en 1538, trésorier du chapitre en 1540-41, prévôt le 11 mai 1545[166]. Il comparut comme trésorier à la réformation de la coutume de Clermont en 1539, testa le 31 décembre 1563 et fonda un obit dans l'église de Cambronne.
  3. Antoine de Hédouville, écuyer, seigneur d'Ars après son frère Jean ; il comparaît, le 17 mars 1560-61, aux élections de la noblesse pour les États généraux[167] et meurt entre le 16 février 1570 et le 20 janvier 1571.
  4. autre Antoine de Hédouville, prêtre, religieux bénédictin, pratiqua largement le cumul des bénéfices ecclésiastiques : en 1566, il est curé de Cambronne ; en 1569 curé de Montigny ; en 1570 et 1573, prieur du prieuré de Saint-Laurent-de-Nesle-la-Gillederbe, diocèse de Meaux ; en 1571, « enfermier » de l'abbaye de Moutier-la-Celle et toujours curé de Cambronne, demeurant à Liancourt[168]. Il était mort avant 1577.
  5. Louise de Hédouville, épousa Pierre de Macquerel, écuyer, seigneur de Montecourt, dont elle était veuve en 1561. Louise et sa sœur Gabrielle (ci-après) héritèrent, chacune pour moitié, de la seigneurie d'Ars après la mort de leurs frères Jean et Antoine ; Louise survécut peu à ce dernier car elle était morte avant le 23 février 1571, laissant deux enfants : Antoine de Macquerel, seigneur d'Ars en partie, marié à Creil par contrat du 8 novembre 1574 avec Jeanne de Priennes ; et Claude de Macquerel, alliée à Roland Evrard, écuyer, serviteur de la garde-robe du Roi ; puis à Jean de La Grange (ou La Granche), écuyer ; elle testa en avril 1577.
  6. Claude de Hédouville, femme de Florent de Macquerel, écuyer ; ils étaient morts tous deux avant le 2 novembre 1561, leurs filles (Claude, mariée à Jacques d'Ypres (ou de Cyprez ?) ; Jeanne, femme de Jacques de Lizunne ; Anne, femme de Gabriel de Châteaubert, et Jacqueline, femme de Pierre d'Orgemont, tous écuyers) reçurent leurs compte de tutelle de leurs oncles et tantes : le chanoine Louis de Hédouville ; Antoine, seigneur d'Ars ; Louise, dame de Montecourt ; Gabrielle ; et Martin de Cernoy, écuyer, seigneur de Gauffry et de Laingueville en partie.
  7. Gabrielle de Hédouville, dame en partie d'Ars et de Soy (ou Suy), restée la dernière de sa génération, elle hérita de la moitié de la terre d'Ars, qu'elle donna à son neveu Charles. Elle fonda par acte du 25 février 1578 deux obits dans l'église de Cambronne, l'un pour Waast de Hédouville son père, l'autre pour Jehan son frère aîné. Elle acheta le 11 mars 1570 à Jeanne de Ternay la seigneurie d'Ambloy en Vendômois. Elle mourut le 22 octobre 1586 et fut inhumée en l'église de Cambronne, auprès de Jehan, sous une belle pierre tombale ornée de leurs deux effigies, qui existe encore. Son épitaphe se termine ainsi : « laquelle fut la dernière des Hédouville en la terre et seigneurie d'Ars » , ce qui n'est pas tout à fait exact, comme on va le voir.

VIII. Jehan de Hédouville[169], écuyer, seigneur d'Ars et de Cambronne en partie. Il était en 1539 archer de la garde du Roy notre sire ; en 1542, l'un des des 105 archers de la garde française. Il assista le 30 juillet 1540 à l'acte de curatelle de Roch de Piennes, son cousin, fils de Louis, seigneur de Rousseloy. Il fit hommage de la terre d'Ars en la chambre des comptes le 13 mai 1550, et en donna le dénombrement le 12 mai 1551[170]. Il succéda à ses père et mère, Waast de Hédouville et Antoinette de Sermoise, dans la tutelle des enfants de Claude de Hédouville, sa sœur. Il mourut le 23 novembre 1558, d'après son épitaphe, sur sa pierre tombale, en l'église de Cambronne. Il ne parait pas avoir été marié. Il laisse cependant un fils, Charles, certainement bâtard - même si cette illégitimité n'est articulée dans aucun acte - puisqu'il n'hérita pas de son père, et que la terre d'Ars passa d'abord à Antoine, puis à Louise et Gabrielle, sœurs de Jehan.

IX. Charles de Hédouville, écuyer, malgré le vice de son origine, fit figure de gentilhomme. Le 4 mars 1570, il est témoin d'un acte concernant les seigneurs du Plessis-Liancourt. Sa famille ne le reniait pas, car, le 6 septembre 1580, sa tante Gabrielle lui fit donation du « total de la maison seigneurialle, chef-lieu et tout l'encloz d'icelluy » , et quantité de pièces de terres, avec justice haute, moyenne et basse appartenant à la terre et seigneurie d'Ars, relevant du château de Clermont, « à la charge que ledit Charles de Hédouville porte le nom et les armes de la maison et seigneurie d'Ars »[171]. Charles fit aussitôt foi et hommage pour la terre et seigneurie d'Ars, le 14 avril 1581[171] et se qualifie dès lors seigneur d'Ars en partie.
Il est maître d'hôtel du seigneur de Liancourt le 19 novembre 1586 ; garde-marteau des forêts, bois et buissons du comté de Clermont, pour et au nom de Charles du Plessis-Liancourt, charge dont il se démet le 17 septembre 1588 en faveur d'Edme du Plessis, écuyer, seigneur de Ternay. En 1591, il est exécuteur testamentaire d'Antoine de Macquerel, écuyer, seigneur d'Ars en partie.
Mais visiblement il administre mal ses affaires : il vend le 12 juin 1597 à Charles du Plessis, écuyer, seigneur de Cauffry, une partie des bois et de la terre d'Ars ; à partir de 1605, il aliène ses terres en détail. Enfin, le 26 mai 1610, il vend à Charles du Plessis, chevalier, seigneur de Liancourt, premier écuyer du Roi, le manoir et chef-lieu de la seigneurie d'Ars et ce qui lui reste des terres à lui données par sa tante Gabrielle, et tous ses droits en ladite seigneurie. Le prix de vente est de 6600 livres[171]. Une partie du manoir vendu par Charles de Hédouville existe encore à Cambronne-lès-Clermont.
En 1613, il est garde-marteau du Roi de la forêt de Hez, demeurant à Liancourt ; on ne le retrouve plus ensuite.
De Louise Surelle (ou Surette), qu'il avait épousée avant 1601, il eut :

  1. Gabriel de Hédouville, qui suit.
  2. Charles de Hédouville, baptisé à Cambronne le 10 août 1609 ; il eut pour parrain Edme de Macquerel, écuyer, seigneur d'Ars et de Cambronne.

X. Gabriel de Hédouville, écuyer, passa le 22 décembre 1638, de concert avec sa femme Antoinette Monnet, un contrat d'échange avec Roger du Plessis, seigneur de Liancourt[172].
La branche d'Ars avait jeté avec Charles son dernier éclat ; Gabriel, d'après ses signatures, avait encore une belle main, mais avec ses descendants illettrés, la dérogeance est complète.
Gabriel habitait à Liancourt en 1653 et 1659. D'où :

  1. Louis de Hédouville, qui suit.
  2. Catherine de Hédouville, épouse Daniel Bonnet, dont suite.

XI. Louis de Hédouville, marchand regrattier à Liancourt en 1657, 1669, épouse au même lieu, le 14 novembre 1656, Jeanne Le Blanc, de la paroisse de Laigneville, dont dix enfants, nés à Liancourt[173]:

  1. Charles de Hédouville, baptisé le 31 août 1657, inhumé le 26 février 1699 ; dont :
    1. > Adélaide de Hédouville, née le 18 mars 1694.
    2. > Charles Victor de Hédouville, mort à Cambronne le 13 décembre 1701, 6 ans.
    3. > Louis Martin de Hédouville, né et mort en 1699.
  2. Claude de Hédouville, fille, baptisée le 18 avril 1659, décédé le 26 juillet de la même année.
  3. Jeanne de Hédouville, baptisée le 11 octobre 1660, décédée le 2 janvier 1662.
  4. Louis de Hédouville, baptisé le 12 décembre 1662, inhumé le 1er août 1695 à 33 ans. Il avait épousé Anne Menessier puis Marguerite Paris, qui lui donnèrent chacune une fille :
    1. > Marie-Anne de Hédouville, baptisée le 8 février 1694.
    2. > Marie-Louise de Hédouville, née posthume en 1695.
  5. Angélique de Hédouville, baptisée le 24 janvier 1665, décédé le 31 janvier de la même année.
  6. Gabriel de Hédouville, qui suit.
  7. François de Hédouville, 6 février 1668.
  8. Autre François de Hédouville, 27 mars 1673.
  9. Jeanne de Hédouville, vivante en 1670, décédée en 1672.
  10. Autre Jeanne de Hédouville, épouse en 1694 Jean Jolly.

XII. Gabriel de Hédouville, baptisé à Liancourt le 27 septembre 1666, mort à Cambronne le 26 novembre 1734 à 72 ans (sic)[174] ; il épouse à Cambronne :
Le 9 octobre 1694 Marie Allou, décédée le 14 août 1695.
Le 5 mai 1696 Gabrielle Féret, vivante veuve en 1735, d'où :

  1. Du 1er lit: Catherine de Hédouville, vivante en 1695, décédée en 1696.
  2. Du 2nd lit: Suzanne de Hédouville, née en 1697, décédé à Liancourt le 21 avril 1772 à 75 ans, mariée à Cambronne le 10 février 1733 à Etienne Coppée, vigneron[175].
  3. Louis de Hédouville, qui suit.
  4. Gabriel de Hédouville, baptisé le 26 mars 1700, décédé le 14 novembre 1706.
  5. Marie de Hédouville, baptisée le 21 mars 1706, décédée le 1er mai de la même année.
  6. Jean de Hédouville, baptisé le 17 juillet 1707, décédé le 2 août de la même année.
  7. Gabrielle de Hédouville, baptisée le 24 septembre 1709, décédée le 16 mai 1739, mariée avant 1735 à François Arcillon.

XIII. Louis d'Hédouville, jardinier à Veaux-les-Cambronne, décédé le 24 août 1762 à 64 ans, marié le 23 novembre 1728 à Magdeleine Breton, décédée le 21 novembre 1760, fille de Jacques et de Marie Féret. D'où :

  1. Gabrielle d'Hédouville, née le 10 octobre 1730, décédée le 3 décembre 1780, épouse le 27 juillet 1751 Simon Gaudefroy, dont de nombreux enfants.
  2. Marie-Louise d'Hédouville, née le 28 septembre 1732, décédée le 13 octobre de la même année.
  3. Magdeleine d'Hédouville, née le 7 avril 1734, décédée le 23 avril 1748.
  4. Marie Catherine d'Hédouville, née le 16 juillet 1737.
  5. autre Marie Catherine d'Hédouville, née en 1739.
  6. Geneviève d'Hédouville, décédée le 29 mars 1740.
  7. Louis d'Hédouville, qui suit.

XIV. Louis d'Hédouville, né le 8 novembre 1742, mort le 4 mars 1821, il épouse Marine-Anne Paris ; d'où :

  1. Louis d'Hédouville, qui suit.
  2. François d'Hédouville, né le 1er septembre 1765.
  3. Jean Pierre d'Hédouville, né le 27 août 1767, il épousa Marie Sannier, d'où :
    1. > Marie Isabelle Laurence d'Hédouville, née le 29 juin 1799, décédée le 25 juillet 1855, mariée le 8 mai 1817 à Louis Battavoine.

XV. Louis d'Hédouville, né le 12 décembre 1763, mort le 2 avril 1812, il épouse Marie Madeleine Sannier (décédée le 3 janvier 1840), dont :

  1. Louis d'Hédouville, qui suit.
  2. Marie-Madeleine d'Hédouville, née le 7 nivôse an VII (27 décembre 1796), décédée le 6 novembre 1870, épousa le 22 février 1815 Etienne François Daviette.
  3. Jean Baptiste d'Hédouville, né le 13 pluviôse an VII (1er février 1799), décédé le 15 avril 1858, épousa Geneviève Victoire Ardillon (décédée le 3 juin 1823), sans postérité.

XVI. Louis d'Hédouville, né le 18 ventôse an II (8 mars 1794), mort le 7 juillet 1857, épousa le 30 juin 1813 Geneviève Rosalie Reine (décédée le 30 juin 1850), dont :

  1. Pierre Emmanuel d'Hédouville, né le 25 février 1815, décédé le 14 septembre 1844.
  2. Éléonore Stéphanie d'Hédouville, née le 1er octobre 1816, épouse Lefèvre.
  3. Rosalie Aglaé d'Hédouville, née le 14 août 1821, elle avait épousé le 22 février 1841 Hubert Louis François Isidore. Elle est morte en 1901 à Cambronne, dernière de sa branche. M. Patin, maire de Cambronne, marié à la petite fille d'Aglaé d'Hédouville, était encore propriétaire d'un lieu dit le clos d'Hédouville à Cambronne-lès-Clermont en 1934.
Rameau de Damachelieu (sorti de la branche d'Ars)

VII. Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Damachelieu[176], troisième fils de Charles de Hédouville, seigneur de Houssoy, et de Jeanne de La Bretonnière (voir plus haut, branche d'Ars, n° VI). C'est le premier membre de la filiation officiellement prouvée (devant les généalogistes du roi) des branches subsistantes de la famille de Hédouville.
Le 24 décembre 1501, sa mère lui donne la seigneurie de Damachelieu[177]. En 1509, il est dit frère de Waast de Hédouville[178]. Il mourut en 1525, ayant épousé Nicole de Révillon[179], qui lui survivait encore en 1539, mais qui était morte avant 1542. Ils eurent pour enfants :

  1. Jacques de Hédouville, écuyer, seigneur de Tulain en partie, demeurant à Rethondes, fit hommage du fief de Damachelieu le 12 janvier 1526-27, à Waast de Hédouville, seigneur d'Ars (voir plus haut, branche d'Ars n° VII). Il vit en 1538 et 1539, il est dit fils aîné de « feu Loys » et seigneur de Damachelieu, il avait épousé Charlotte de Belloy.
  2. Jean de Hédouville l'aîné, qui suivra, tige des branches actuellement subsistantes et le premier de sa famille à s'installer dans le Laonnois.
  3. Jean de Hédouville le jeune, écuyer, il obtint le 26 juin 1541, de Jean de Hédouville, seigneur d'Ars, la saisine de l'acquisition qu'il avait faite du fief de Damachelieu, sur Jacques son frère aîné[180]. En 1546, Jean, le jeune, se qualifie seigneur de Damachelieu, tandis que Jean, l'aîné, habite Glennes. Jean le jeune meurt sans postérité, en 1569 Damachelieu passe à Louis son frère.
  4. Louis de Hédouville, qui suit.
  5. N... de Hédouville, seigneur de Provinlieu, qui suivra.
  6. Nicolas de Hédouville, héritier en partie de Nicole de Révillon sa mère le 13 décembre 1542 (Maintenue de 1634).
  7. Marie de Hédouville, femme de Jehan de Frappiers, écuyer.

VIII. Louis de Hédouville, écuyer, devint seigneur de Damachelieu par la succession de Jean le jeune son frère ; le 8 juillet 1569, il fit foi et hommage pour ce fief à Antoine de Hédouville, seigneur d'Ars, son cousin[181]. Il demeurait à Cambronne et transigea le 30 mai 1576 avec Gabrielle de Hédouville, dame en partie d'Ars, au sujet de la dîme inféodée qu'elle prétendait sur partie du domaine de Damachelieu, et qu'il disait ne pas devoir, ce domaine en ayant été affranchi par les partages faits dans leur famille.
Marié en 1538 à Marie de Tappes (ou de Teppes), ils se font en septembre 1593 don mutuel, au profit du survivant, des meubles et effets de leur communauté, attendu qu'ils sont sans enfants et sans l'espérance d'en avoir, étant mariés depuis 55 ans environ. Il mourut peu après ; Marie de Tappes vivait veuve le 24 février 1600.

Branches de Provinlieu et du Fay-Saint-Quentin[182] (sorties du rameau de Damachelieu)

Ces branches devraient normalement venir après les branches laonnoises (les branches subsistantes de la famille de Hédouville) que nous verrons plus tard, car Jean l'aîné était sûrement plus âgé que son frère le seigneur de Provinlieu, mais il vaut mieux en finir d'abord avec les branches fixées en Beauvaisis.
Pour ces branches de Provinlieu et du Fay-Saint-Quentin, Roger Rodière n'a pas eu le temps d'établir une généalogie suivie et complète, il écrit : « Malgré tout, je ne dissimule pas les lacunes de ce travail : les minutes notariales de Beauvais ont été à peine effleurées, là se serait trouvée sans doutes, la jonction de la branche de Provinlieu et du Fay-Saint-Quentin avec la souche. (...) Le travail, je l'ai dit, n'a pu être achevé. »
On doit donc pour l'instant se contenter d'énumérer, en les rattachant quand on le peut, les divers personnages, d'après les minutes notariales, les registres de catholicité et les notes de Bosquillon de Fontenay.

  • Au degré VIII ce dernier place N....de Hédouville, écuyer, seigneur de Provinlieu, fils puiné de Louis de Hédouville, seigneur de Damachelieu (mort en 1525) et de Nicole de Révillon.
  • On trouve ensuite Florent de Hédouville, écuyer, demeurant au Fay-Saint-Quentin en 1549, 1550 et 1570[183] ; peut être le même que Florymond de Hédouville, archer de la compagnie du duc d'Enghien le 5 novembre 1546[184].
  • Le 20 juillet 1579 a lieu le contrat de mariage de Charles[185] de Hédouville, écuyer, demeurant au Fay-Saint-Quentin (assisté de son frère Étienne, écuyer, et de Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Damachelieu) avec Marie de Lancry, fille de feu Jean de Lancry, écuyer, seigneur de Bains, Boullongne, Pronleroy et Bouchoire, et de feue Jeanne de Saint-Ragond[186].
  • Ce Charles de Hédouville est cité en 1660. Mais le 29 novembre 1611, Marie de Lancry est dite femme de Pierre de Hédouville.
  • En 1583 sont cités Jean Pinel, laboureur, et Claude de Hédouville sa femme, demeurants à Bresles.
  • En 1588 sont cités Louis du Fresnoy, écuyer, et Denise de Hédouville, sa femme, demeurants au Fay-Saint-Quentin.
  • Le 12 octobre 1592, Estienne de Hédouville, écuyer, seigneur de Froissy-le-Moutier et de Provinlieu par indivis, comparait à Beauvais pour les élections aux États généraux de la Ligue[187].
  • Le 14 février 1598, Étienne de Hédouville, écuyer, seigneur de Provinlieu et de Froissy par indivis ; Pierre de Hédouville, écuyer, aussi seigneur de Provinlieu en partie, Louis de Fresnoy, écuyer, et Denise de Hédouville sa femme, cèdent au profit de Claude de Boullongne, écuyer, seigneur du Fay en partie, et de damoiselle Catherine Le Coroyer sa femme, demeurants à Cambronne, tous leurs droits en la succession de feu Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Damachelieu (qui a laissé pour veuve damoiselle Marie de Tappes)[188].
    D'après cet acte il parait évident qu'Étienne, Pierre et Denise de Hédouville doivent être frères et sœurs, - et proches parents du seigneur de Damachelieu, sans doute ses neveux et nièce.
  • Le 20 mars 1602, Étienne de Hédouville et Pierre de Hédouville, écuyers, certifient la généalogie et les armes de François de Hédouville, demeurant à Glennes[189] (que nous verrons plus tard avec les branches du Laonnois), ce qui indique encore des relations entre les deux branches.
  • En 1603, Claude de Boullongne, écuyer, seigneur de Damachelieu, a des créances sur Antoine de Hédouville, écuyer, demeurant au Fay-Saint-Quentin ; rentes créées par Antoine en 1599 au profit de Pierre de Hédouville, écuyer, seigneur de Provinlieu, desquelles ledit Claude de Boullongne a le droit[190].
  • En 1622 les terres de Provinlieu et de Froissy sont saisies à la requête d'Antoine de Hédouville, écuyer, sur Claude de Boullongne, aussi écuyer, héritier par bénéfice d'inventaire de défunt Thomas de Hédouville[191].
  • Pierre de Hédouville (ci dessus), écuyer seigneur de Froissy et de Provinlieu en partie, cité en 1602 et 1617 avec sa femme Marie de Lancry, eut pour fille Suzanne de Hédouville, demeurant à Prouvoilieu (sic), paroisse de Froissy-le-Moutier, prévosté de Montdidier, mariée : Par contrat du 29 novembre 1611 à Guy Carpentin, écuyer, seigneur de La Haulte-Touffe, paroisse de Saint-Pol-lez-Beauvais[192], baptisé à Abbeville (paroisse saint-André) le 12 juillet 1556, fils de Gallois Carpentin, écuyer, seigneur de Cumont, et de Jeanne Truffier ; mort avant 1619, laissant un fils mineur[193]. Avant 1623 à François Berthin, écuyer, seigneur du Blois, demeurant à La Neufve-Rue.
  • Claude de Hédouville, écuyer, demeurant au Fay-Saint-Quentin, cité en 1586, 1600, 1605, 1610, épousa avant 1605 Hélène de Rouvroy, fille de Jean de Rouvroy, écuyer, seigneur du Puis et de La Valée, et de Jeanne de Beldon (alias Jeanne de Pellerez)[194].
  • En 1584 et 1586, Claire de Hédouville est citée comme femme d'André du Pont-Treué, laboureur au Fay-Saint-Quentin.
  • En 1615 et 1616 est cité Frédéric de Hédouville, écuyer, demeurant à Froissy.
  • En 1615 Suzanne de Hédouville est dite femme d'André d'Aubourg, écuyer, et mère de Fédri d'Aubourg, baptisé à Froissy le 10 juillet 1615, avec pour parrain Frédéric de Hédouville.
  • En 1572 est cité Guillaume de Hédouville, habitant Beauvais, on ignore son alliance mais il eut pour filles :
  1. Marguerite de Hédouville, baptisée à Saint-Quentin de Beauvais le 7 novembre 1584.
  2. Symonne de Hédouville, baptisée aussi à Saint-Quentin de Beauvais, le 4 décembre 1586.

Pour les personnages suivants on peut établir un fragment généalogique suivi :

I. Antoine de Hédouville, écuyer, seigneur du Fay-Saint-Quentin en partie et du Caharest (ou Camp-Harrest, fief au Fay-Saint-Quentin, vers Remérangle), cité en 1599, 1603, 1610 ; il teste le 22 février 1635 et était mort avant 1636. Il avait épousé avant 1610, Jehanne de Mazille, fille de Philippe de Mazille, seigneur de Rochy[195]. Il acquiert en 1623 les fiefs de Provinlieu et de Froissy-le-Moustier, provenant de feu Thomas de Hédouville. Lui et sa femme donnent le fief de Caharest à Louis de Hédouville, leur fils, le 23 août 1628, et citent Jehan leur fils puiné. Jehanne de Mazille est citée comme veuve en 1643, elle meurt le 14 août 1644 au Fay-Saint-Quentin. Antoine et Jehanne avaient eu :

  1. Louis de Hédouville, qui suit.
  2. Jean de Hédouville, qui suit.
  3. Françoise de Hédouville, née vers 1643, citée en 1643, épousa avant le 25 juillet 1645 Antoine de Homlières, écuyer, seigneur de Malvoisie, dont suite en 1646, etc. Elle a plus de 70 ans et est veuve le 25 juin 1638. Elle meurt au Fay-Saint-Quentin le 10 octobre 1690 (à 95 ans d'après l'acte de décès, ce qui est une erreur certaine[196]).
  4. (d'après Bosquillon) Claudine de Hédouville, née en 1604, morte au Fay-Saint-Quentin le 27 juillet 1679 à 75 ans. Elle épouse avant 1644, au Fay-Saint-Quentin, Michel Petit, tisserand, dont suite.
  5. Marie de Hédouville, mariée à Charles de Homblières, écuyer. Ils étaient morts tous deux avant 1648 et avaient eu Louis de Homblières, écuyer, seigneur d'Erly, et autres enfants.
  6. Hélène de Hédouville, dame du fief de Heilly en 1647, morte à Bailleul-sur-Thérain le 22 août 1693[197]. Elle avait épousé: Le 10 janvier 1633 à Bailleul-sur-Thérain, David du Mesnil, écuyer, seigneur de La Motte, mort en 1641, dont une fille posthume. Le 12 novembre 1647 à Bailleul-sur-Thérain, Pierre Caron, fils de Jean Caron, lieutenant, mort à 56 ans à Bailleul le 21 novembre 1685, dont suite.

II. Louis de Hédouville, écuyer, seigneur du Caharest, né en 1605, mort au Fay-Saint-Quentin le 14 mai 1645 à 40 ans. Il épouse Catherine de Nicolardot, morte au Fay-Saint-Quentin le 13 novembre 1662 (à 50 ans), dont :

  1. Jean de Hédouville, qui suit.
  2. Claude de Hédouville, mariée: Par contrat du 20 août 1655 à François de La Rue (ou de Ruz), écuyer, seigneur de Milly, près Château-Thierry, fils de François du Ru (sic) et de Françoise Nicolardot. Ils ont un fils, Antoine, né au Fay-Saint-Quentin le 2 décembre 1656 ; et une fille, Claude, née à Bézu-Saint-Germain le 4 août 1658. Ils ont aussi Jean, né au Fay le 13 juin 1660 ; ce dernier est dit fils naturel, ce qui est une impossibilité. En février 1662, Claude de Hédouville est veuve. Le 20 ou 27 juin 1664, au Fay-Saint-Quentin, à Charles Despréaux, écuyer, seigneur de Saint-Sauveur et de Bozodemer (fief à Esquennoy), fils de Simon Despréaux, lieutenant au régiment de Créquy, et de Charlotte d'Ailly. Il était en 1662 cadet dans la compagnie d'Espagny, en 1683 sous brigadier aux chevau-légers. Dont suite.
  3. Madeleine de Hédouville, alias Marie Madeline, née en 1627, demeurant au Fay-Saint-Quentin, citée en ce lieu en 1646, 1677. Morte en ce lieu le 23 juillet 1711, à 84 ans. Elle avait épousé au Fay, le 3 juin 1552 , Claude Dupuis, écuyer, seigneur de Mondésir[198], mort avant 1688. Dont suite.
  4. Catherine de Hédouville, baptisée au Fay-Saint-Quentin le 24 octobre 1643, y vit en 1673 ; morte veuve à Esquennoy le 24 octobre 1694 ; mariée par contrat du 3 avril et célébration au Fay-Saint-Quentin du 7 avril 1671 à François Annibal Despréaux, écuyer, seigneur d'Allincourt, frère de Charles, seigneur de Saint-Sauveur ci dessus ; gendarme du Roi en la compagnie de Flandre en 1675. Dont suite (1672-1673)[199].
  5. Marie de Hédouville, baptisée au Fay-Saint-Quentin le 8 août 1644, y demeurant en 1657, 1658, 1665. Marraine à Saint-Rémy-en-l'Eau en 1667.

III. Jean de Hédouville, écuyer, seigneur de Caharest, du Fay-Saint-Quentin en partie et d'autres lieux. Dit le jeune en 1651, il est mineur en 1662 sous la tutelle de Catherine de Nicolardot. Il passe cependant un bail lui-même dès 1659. Il vit encore en 1669; on ne le retrouve plus ensuite.


II bis. Jehan de Hédouville, écuyer, seigneur du Petit-Marais (paroisse de La Rue-Saint-Pierre), du Champharest (Caharest) et en partie du Fay-Saint-Quentin. Cité en 1649 et 1666, il meurt au Fay-Saint-Quentin le 13 janvier 1672 à 52 ans (il était donc né en 1620) ; il avait épousé :
À Moyenneville (Oise), le 23 février 1645 (en présence de Louis de Lancry-Pronleroy), Antoinette de Fillion (morte avant 1650), fille d'Albert de Fillion, chevalier, seigneur de Cramailles et d'Anthoinette de Bazincourt.
Il se remaria avant 1652, selon Bosquillon, avec Jacqueline Gibes. Mais Rodière pense plutôt que sa seconde femme est Françoise d'Inval (ou d'Ainval). En 1650, elle est dite femme de M. de Hédouville-les-Marestz. Damoiselle Françoise d'Invalle, femme de M. de Hédouville, meurt à La Rue-Saint-Pierre le 8 mars 1653.
En 1659, Jehan est remarié à Jacqueline Gibert, qui doit être sa troisième femme.
Du premier lit (Antoinette de Fillion) :

III. Henri de Hédouville, baptisé à La Rue-Saint-Pierre le 21 octobre 1646. Il est écuyer, seigneur de Montgeroux (Montgeroult, Mongeron) et de Moyenneville. Il est cité en 1666, 1678, 1682 comme demeurant à Bonneuil. Il est marié avant 1691 à Charlotte de Crestien, séparée alors de corps et d'habitation.
Il parait être mort sans postérité et être le dernier de sa branche.

Branches du Laonnois, du Soissonnais et de Champagne[200]

Tige (seigneurs de Glennes, sortis du rameau de Damachelieu)

VIII. Jean de Hédouville « l'aîné », écuyer, seigneur de Glennes et en partie de Villers-en-Prayères, né vers 1508, fils de Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Damachelieu, et de Nicole de Révillon ; il fut le premier de sa famille qui se fixa en Laonnois[201].
Le 5 janvier 1535-36, il est dit âgé de 27 ans, demeurant à Villers-en-Prayères[202]. Le 14 mars 15..., son frère aîné Jacques lui vend la part et portion qui lui peut appartenir sur la terre et seigneurie d'Ars, par la mort ou succession de Louis de Hédouville et Nicole de Révillon, leurs père et mère. Le 8 juillet 1542, Jean de Hédouville l'aîné, prisonnier en la Conciergerie, vend à Jean de Hédouville le jeune, son frère, tous ses droits en la même succession. Le 22 novembre 1546, Jean de Hédouville l'aîné, écuyer, demeurant au château de Glennes, vend à Jean de Hédouville le jeune, écuyer, seigneur de Damachelieu, son frère, des terres qu'il tenait en fief dudit acheteur[203].
Il épousa avant 1535 Suzanne de Cormery, avec laquelle il est cité plusieurs fois, notamment le 21 janvier 1546-47, étant alors homme d'armes des ordonnances sous Monseigneur de Longueval[204].
Il était veuf dès le 14 mars 1552-53, ayant la garde noble de Claude, Anne, Nicole, Jean, Catherine et Louis de Hédouville, enfants qu'il avait eu avec « défunte Suzanne de Cormery, demeurant à Glennes ». Il mourut avant 1568, ayant eu :

  1. Claude de Hédouville, tué en 1568 en défendant la tour de Pontarcy contre les protestants (sous Charles IX) ; ses biens sont vendus la même année par ses frères et sœurs.
  2. Anne de Hédouville, semble l'aînée ; elle est seule majeure le 5 février 1555-56. En 1568 elle habite Beurey-la-Petite avec sa sœur Catherine (l'abbé Gabriel de Hédouville de Merval la dit mariée en 1565 à Claude de Pargny, dont elle serait veuve en 1568, puis remariée à N. de Belloy, demeurant à Vauxaillon ; ces indications ne sont pas vérifiées).
  3. Nicole de Hédouville (que Merval fait épouser N. du Brion ?)
  4. Catherine de Hédouville, mariée vers 1570 à Louis de Condé, écuyer, d'après les registres de catholicité de Beurey-la-Petite[205]. Elle cède le 11 mars 1572 à son frère Louis ses droits dans la succession de leurs parents, du consentement de Louis de Condé.
  5. Jean de Hédouville[206], on ne sait rien de certain sur lui, il semble avoir été capitaine. Il paraît avoir été enterré à Gernicourt où se trouvait une pierre tombale en marbre noir représentant un chevalier habillé de son corselet et de ses brassards, l'épée au côté et les talons armés de longs éperons, le casque et les gantelets à ses côtés. L'inscription portait le nom du chevalier de Hédouville[207].
  6. Louis de Hédouville, qui suit.

IX. Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Glennes, de Villers-en-Prayères en partie[208], et de Minecourt (par sa femme) ; demeurant au château de Glennes (ce château était bâti à côté de l'église, il n'en existe plus de vestiges).
Il fut « nourry et eslevé » dans la maison du fameux Louis de Clermont d'Amboise, dit Bussy d'Amboise, favori de François d'Anjou, frère du roi Henri III, et épéiste réputé de la cour[209].
Le 26 septembre 1572, par contrat passé au château de Mognéville devant notaires à Vitry-le-François, il épouse, en présence de Jacques de Clermont d'Amboise, chevalier, seigneur (baron) de Bussy, et de Catherine de Beauvau, son épouse, « en la maison desquels ledit de Hédouville a esté noury et eslevé jusques à présent, comme il a dict » : Elizabeth de Mutigny, fille de Robert de Mutigny, écuyer, seigneur de Minecourt[210], Tournizet et autres lieux, et de Louise d'Ogicourt ; et demoiselle d'honneur chez les Clermont d'Amboise, « en la maison desquelz elle a esté aussy nourie » . Les Clermont d'Amboise fréquenteront beaucoup le château de Glennes par la suite.
En 1574, il est capitaine de 200 hommes de guerre à pied français ; en 1575, capitaine d'une enseigne de gens de pied pour le service du Roi en Poitou sous le colonel Strozzi[211] ; en 1580, capitaine d'une des anciennes bandes du régiment du seigneur de Lancosme ; et en 1586, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi et capitaine de 200 hommes à pied, puis mestre de camp (colonel) de dix compagnies françaises[212].
Il embrassa le parti de la Ligue catholique, comme son beau-frère Robert de Mutigny, qui sera gouverneur de la ville de Vitry-le-François, pour la Ligue, et qui fut assassiné le 17 mai 1590. Louis de Hédouville se distingua ainsi comme l'un des principaux capitaines ligueurs du Laonnois et de la Champagne. Il fut notamment chef de la garnison de Vitry-le-François, place forte tenue par la Ligue.
Il meurt le 26 février 1590, des suites des blessures qu'il a avait reçues au combat de Vitry-en-Perthois (commune voisine de Vitry-le-François). Occupé à assiéger, à la tête de son régiment, le château de ce lieu[213] (tenu par les partisans du roi Henri IV), il fut assailli par 1000 hommes (200 cavaliers et 800 hommes de pied)[214], conduits par Robert de Joyeuse[215][216], comte de Grandpré, qui attaquèrent par surprise et par ruse les ligueurs (se faisant passer pour des renforts envoyés par Antoine de Saint-Paul, futur maréchal de la Ligue), et les mirent en déroute. Les partisans du roi tuèrent notamment 250 ligueurs, leur prirent un canon, et firent 440 prisonniers[217]. Hédouville sera vengé peu de temps après par Antoine de Saint-Paul qui attaqua, avec 1800 hommes, Robert de Joyeuse et ses troupes ; ce dernier reçut 18 blessures lors de ce combat et mourut quelques jours plus tard[218].
Louis de Hédouville fut inhumé à saint-Pierre-le-Vieil, de Reims[219] et choisit pour épitaphe ces mots : « En fidélité j'ay fini ma vie » ainsi que son cri de guerre : « Louis, Witry, Hédouville » . Le rapport fait en 1666 à l'intendant de Champagne s'exprime ainsi : « Louis de Hédouville est mort au champ d'honneur, faisant profession de ses armes et de sa naissance. »
Élizabeth de Mutigny lui survécut longtemps ; elle habitait le château de Glennes et mourut après 1622. En mars 1591, au plus fort des guerres, elle avait obtenu une sauvegarde de la duchesse de Bouillon[220].
Louis de Hédouville et Élizabeth de Mutigny avaient eu pour enfants :

  1. François, (vicomte) de Hédouville, qui suit.
  2. Jacques de Hédouville, né à Glennes en 1575, présenté comme chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) le 12 juin 1602, il fit ses preuves pour cet ordre le 3 février 1603[221]. En 1609, il était capitaine au régiment de Champagne. Il fut inhumé dans l'église de Glennes, Son tombeau de bronze, dans lequel il était représenté couché dans son costume de chevalier et armé de toutes pièces, fut brisé pendant la Révolution, et le métal mis à la fonte[222].
  3. Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Minecourt, Tournizet, et (par sa femme) en partie de Révillon et de Merval, né vers 1587 ; capitaine au régiment de Champagne (comme ses frères) en 1606 et 1616. Il épousa par contrat du 6 février 1611 Madeleine de Creil, fille de Gabriel de Creil, écuyer, seigneur de Révillon, et de Madeleine de Pastour. Dès le 1er juin 1616, il était veuf et avait la garde-noble de ses deux enfants. Il vivait encore en 1632 mais était mort avant le 23 avril 1635, laissant :
    1. > Louis de Hédouville, écuyer, seigneur de Minecourt en partie, demeurant à Révillon, capitaine de cavalerie au régiment de La Clavière, blessé mortellement à la bataille de Rocroy, le 16 mai 1643, mort le 6 juin à Laon[223]. Il ne laissait pas d'enfants, ayant épousé par contrat du 27 mars 1640 Suzanne de Boucher, fille de Louis de Boucher, écuyer, seigneur de La Court des Prez (à Rumigny, en Ardennes) et de Marguerite Martin. Elle se remarie à Roland de Castres, puis à Charles Nicolas de Hangest, le 7 février 1657. - Louis de Hédouville avait acquis le 6 mai 1641 de Paul de Miremont la seigneurie de Sainte-Geneviève-lez-Rozoy.
    2. > Madeleine de Hédouville, dame de Sainte-Geneviève en Thiérache après son frère, et de Révillon en partie, née vers 1615, vivante en 1659. Elle épousa après 1636 et avant septembre 1637 Charles de Garges, seigneur d'Hartennes, vivant en 1652, 1559, fils de Georges de Garges, écuyer, seigneur de Noroy, et d'Esther de Roucy, maintenu dans sa noblesse en 1666. Dont suite[224].

X. François, (vicomte) de Hédouville[94], chevalier, seigneur de Serval, Révillon, Merval, Minecourt, Le Godat, Soigny, Le Goullet, et en partie de Glennes ; demeurant au château de Glennes.
Né vers 1573, il servit d'abord la Ligue, comme son père. Il est fait prisonnier par le duc de Bouillon, partisan du Roi, après la bataille de Sedan en 1590 ; sa mère paya la rançon (300 écus d'or) et obtint un passeport de la duchesse de Bouillon en mars 1591[225]. Le sauf conduit décrit l’équipage de la veuve de Hédouville : elle voyageait en coche avec deux de ses enfants mineurs, des hommes d’armes à cheval, et deux femmes de chambre.
François de Hédouville fut ensuite successivement : lieutenant au régiment de Champagne, puis capitaine au même régiment en 1605, 1609 ; lieutenant commandant du fort de la Tour de Boucq en Provence en 1605, 1610 ; maréchal des logis des chevau-légers de Nevers en 1618, 1621 ; lieutenant de la compagnie des chevau-légers de Lenoncourt en 1631-1632. Il obtint commission du Roi, le 17 juin 1625, pour lever une compagnie de cent hommes de pied du régiment d'Origny ; puis, le 5 janvier 1639, pour lever une compagnie franche de 75 hommes tenant garnison au Catelet. Ces lettres de commission le qualifient vicomte de Hédouville.
Il est mestre de camp appointé (colonel) en 1626 et 1635, année où il se trouve, à la tête de son régiment, à la bataille d'Avein où Châtillon et Brézé battirent les Espagnols. Il devint capitaine des chevau-légers du Roi l'année suivante, en 1636-37[226]. Il était chevalier de l'Ordre du Roi (ordre de Saint-Michel) depuis 3 décembre 1632[227].
Il fut également courtisan : gentilhomme servant de la Reine régente (Marie de Médicis) en 1612, gentilhomme de la chambre du Roi Louis XIII en 1616, membre du Conseil privé de sa Majesté, puis maître d'hôtel ordinaire du Roi par brevet du 14 juillet 1641 ; il prête serment en cette qualité le 30 août suivant et meurt avant le 30 octobre de la même année.
Il avait par ailleurs été maintenu en sa noblesse en l'élection de Laon le 24 juillet 1634, en justifiant sa noblesse par titres depuis l'an 1497[18].
Il est décrit comme un seigneur assez puissant et aisé, ayant obtenu à un assez haut degré la confiance de Louis XIII. Toutefois le partage de ses biens fut fait selon la coutume de Champagne, dans laquelle le droit d'aînesse différait des autres provinces et concernait surtout le plus important manoir (ici le château de Glennes). Sa fortune fut donc divisée à peu près équitablement entre ses nombreux enfants (ses fils eurent toutefois deux fois plus que ses filles), ce qui eut pour effet de l'amoindrir mais de permettre à ses cadets de s'établir, de se marier, et de fonder des branches. Ceci explique en partie qu'avant la Révolution la branche cadette de Merval était plus fortunée que la branche aînée de Serval, ce qui est assez rare dans la noblesse.
François de Hédouville avait épousé par contrat du 7 octobre 1603 Nicole de Creil, fille unique de Gabriel de Creil, écuyer, seigneur de Révillon, Merval et Serval, et de Madeleine de Pastour. Elle lui apporta les seigneuries possédées par son père.[228].
François fut inhumé en 1641 en l'église de Serval, et Nicole, décédée le 12 octobre 1644[229], reçut la sépulture en l'église de Révillon[230]. Les inventaires après leurs décès respectifs furent passés les 4 décembre 1641, 4 décembre 1644 et 6 février 1645.
François de Hédouville avait acheté une partie de la terre de Serval à Léonard de Moy, seigneur de Véreines, et Anne de Margival sa femme, le 30 décembre 1604 (l'autre partie lui avait été apportée par sa femme) ; et la seigneurie du Godat, le 9 mai 1623, à Claude de Moy-Variscourt.
Il avait rendu foi et hommage au comte de Roucy, le 26 août 1626, pour la part de la seigneurie de Révillon que lui avait apporté sa femme[231] et pour les deux cinquièmes qu'il avait acquis de Nicolas de Creil, moyennant 3000 livres tournois, le 27 juillet 1617.
Un beau portrait de Nicole de Creil, figurée en Diane chasseresse, se trouvait chez Louis de Hédouville à Pontavert, où il fut détruit par les Allemands en 1914. Celui de François de Hédouville a subi le même sort (comme la plupart des tableaux des membres de la famille de Hédouville[232]), mais une copie subsiste dans la branche des Hédouville de Minecourt. Une photographie en noir et blanc de cette copie illustre cette page.
On peut remarquer que la commune de Révillon s'est fortement inspirée des armes des Hédouville et des Creil (d'azur au chevron d'or accompagné de trois clous de la passion du même) pour choisir son blason.

Du mariage de François de Hédouville et de Nicole de Creil sont issues les branches actuelles de la famille de Hédouville :

  1. Théodore de Hédouville, qui suit (auteur de la branche de Serval).
  2. Élizabeth de Hédouville, née en 1608, morte veuve au château de Pargan le 28 décembre 1687 à 70 ans ; mariée par contrat du 22 février 1627 à François de Crécy, écuyer, seigneur de Goudelancourt-lez-Berrieux, Pargnan, Vaux, fils de François, écuyer, seigneur desdits lieux, et de Françoise de La Fons[233].
  3. Anne de Hédouville, majeure[234] en 1636, elle épousa par contrat à Fismes du 28 mai 1645 Gabriel de La Barre, écuyer, seigneur de Martigny en Brie, fils de Guillaume, écuyer, seigneur dudit lieu, et de Madeleine de Piennes[235]. Elle était morte avant le 9 décembre 1653 ; Gabriel de La Barre vivait veuf en 1666.
  4. Catherine de Hédouville, née avant 1612, fille majeure en 1637, elle épousa : Peu avant le 18 août 1641 Eustache d'Alès, chevalier, seigneur de Corbet en Touraine et de Holnon, dont suite. Michel de Fournyer, écuyer, seigneur de Hausel, Hunet, Selet, dont elle était veuve dès 1653. Elle teste le 23 août 1664 et meurt à Saint-Quentin le 2 juin 1673.
  5. Gabriel de Hédouville, né en 1615, cornette dans le régiment de son père, tué à la bataille d'Avein le 20 mai 1635.
  6. Marie Madeleine de Hédouville, morte avant le 4 décembre 1641, mariée avant le 19 août 1633 à Philibert de Bardot, écuyer, seigneur du Chéneron, mort aussi avant décembre 1641. Dont suite (un fils majeur dès 1652).
  7. Ferdinand de Hédouville, qui suivra (auteur de la branche de Merval).
  8. Louis de Hédouville, chevalier, seigneur du Godat ; habite Reims en 1663, et est bienfaiteur de l'hôpital de Saint-Marcoul de cette ville[236]; mort au château du Godat le 19 septembre 1689, âgé de 70 ans, sans alliance. Il avait été maintenu noble en 1668, ainsi que son frère Ferdinand et la veuve de son frère Michel, par jugement de Caumartin, intendant de Champagne[24].
  9. Marie de Hédouville, mineure en novembre 1644, majeure dès 1645, épouse le 28 septembre 1653 David de Chinoir, chevalier, vicomte de Chambercy ; dont suite.
  10. Michel de Hédouville, qui suivra (auteur de la branche de Minecourt).
Branche de Serval (issue de François de Hédouville)

XI. Théodore de Hédouville, chevalier, seigneur de Serval, Révillon et en partie de Merval. Après la mort de sa mère il vendit le château de Glennes et la partie de cette seigneurie qui lui appartenait encore, et habita au château de Gernicourt (dont il était propriétaire par sa femme) et au manoir de Révillon. Il rendit foi et hommage au comte de Roucy (le comté de Roucy appartenait à cette époque aux La Rochefoucauld) pour la seigneurie de Révillon le 19 avril 1660[231], et fut maintenu dans sa noblesse par l'intendant Dorieu, en 1669, sur preuves de quatre générations remontant à 1535[237]. Il épousa :
À Sapigneul (village entièrement détruit pendant la guerre de 14-18, Cormicy, Marne), le 18 janvier 1645, Marie de Sallenove, fille de Valérien de Sallenove, écuyer, seigneur de Sapigneul, Aguilcourt, Gernicourt, Variscourt, Meurival, Quatrechamps, et de Françoise de Miremont ; elle mourut en janvier 1649 au château de Gernicourt, sa pierre tombale se voyait autrefois dans le coeur de l'église dudit lieu[238].
Par contrat devant Grégoire, notaire à La Ferté-Millon, le 8 mai 1651, et le lendemain en l'église de Chézy-en-Orxois, Marie de Gresle, baptisée en la même église le 23 juin 1625, fille de Christophe de Gresle, écuyer, seigneur de La Motte, d'Ormesson et de Ronvilliers, et d'Anne de Monteville[239].
Veuf dès 1683, Théodore meurt le 14 avril 1692, il est enterré avec sa mère Nicole de Creil à Révillon. Au moment de la Révolution leur pierre tombale fut déplacée, en 1844 on retrouva la sépulture de Nicole de Creil et de Théodore de Hédouville. Les ossements de Théodore étant d'énorme proportion, il devait être d'une taille et d'une force au dessus de l'ordinaire[240].

Théodore de Hédouville eut pour enfants :

  1. Du 1er lit: Valérien de Hédouville, seigneur d'Aguilcourt en partie (par sa mère), âgé de 3 ans en 1649, mort avant 1661. À sa mort sa part de la seigneurie d'Aguilcourt passa à sa tante Anne de Sallenove, femme de son oncle Ferdinand de Hédouville (branche de Merval), qui devint seigneur de la totalité d'Aguilcourt.
  2. Louis de Hédouville (2 ans en 1649), mort aussi avant 1661.
  3. Du 2nd lit: René de Hédouville, chevalier, seigneur de Révillon, Serval et Vingré ; né à Chézy-en-Orxois le 8 mai 1652, baptisé le 11 mars 1653, présenté pour l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) en 1663, lieutenant des maréchaux de France au bailliage de Marle en 1695 et 1707. Ses armes avaient été enregistrées en 1698. Il s'était marié par contrat du 7 novembre 1704 et célébration à Chamouille dès le 10 novembre, à Louise de Chambly, alors âgée de 70 ans, fille de Philippe de Chambly et de Louise de Laulne. Sa femme lui apporta en dot le domaine de Chamouille, composé notamment d'un vendangeoir, dont il se défit en 1715 moyennant 16200 livres. Il mourut au manoir de Révillon le 5 juillet 1707, et sa veuve à Chamouille le 30 janvier 1711, à 80 ans (sic). René avait eu une fille naturelle :
    1. > Claire de Hédouville, baptisée à Barbonval le 29 août 1680, native de Révillon.
  4. Théodore de Hédouville, qui suit.
  5. Marie de Hédouville, morte sans alliance à Révillon le 30 avril 1673 à 18 ou 19 ans[241].
  6. Anne de Hédouville, née vers 1660, elle épousa par contrat à Fismes le 24 juin 1683, Jean Michel de Bouvet, chevalier, seigneur de Robert-Espagne et d'Érize-la-Grande, capitaine de cavalerie ; fils de Michel de Bouvet, chevalier, seigneur de Robert-Espagne, et de Chrétienne Marien, dame d'Érize-la-Grande. Jean Michel fut tué à la bataille de Fleurus le 1er juillet 1690. Anne mourut au château de Robert-Espagne en 1731 ou 1732, à 73 ans[242]. Dont suite.

XII. Théodore II de Hédouville, chevalier, seigneur de Serval et de Révillon et en partie de Merval, propriétaire à Pargnan et à Braye-en-Laonnois (il possédait des résidences-vendangeoirs et des terres dans ces deux villages). Né à Révillon le 31 août 1656, il est capitaine de cavalerie au régiment de Doulcet, puis conseiller d'honneur au présidial de Laon en 1695, chevalier de Saint-Louis. Il offre de servir, lors de la convocation du ban à Laon le 11 avril 1686. Il avait fait enregistrer ses armes le 28 mars 1697. Il épousa par contrat du 27 novembre 1685 et célébration à Saint-Remy, Place de Laon, le 14 décembre, Suzanne Marie de La Mer, fille d'Antoine de La Mer, conseiller du Roi, lieutenant particulier au bailliage de Laon, bailli du duché de Laon, seigneur de Lislet, et de Marie Simonne Le Carlier. Leurs armoiries furent enregistrées à l'Armorial général le 12 juillet 1697. Théodore fut reconnu fondateur des Minimes d'Amiens en 1724, comme descendant de Louis de Hédouville-Sandricourt. Il n'était cependant qu'un de ses arrières petits-neveux en ligne collatérale. Théodore mourut à Laon (St-Remy-Place), le 26 février 1728 ; sa veuve vivait encore en 1738. Ils eurent pour enfants (tous nés à Laon)[243] :

  1. Théodore François de Hédouville, chevalier, seigneur de Révillon en partie et de Serval, propriétaire à Vorges et à Pargnan (il possédait des résidences-vendangeoirs et des terres dans ces deux villages). Né le 22 septembre 1686, il est enseigne colonel au régiment d'Agenois[244] en mars 1703, lieutenant le 20 mars 1705, fait prisonnier à la bataille d'Hochstedt (1704), capitaine le 20 mars 1808, chevalier de Saint-Louis en 1726, retiré du service en 1732, major du régiment de la Bauve en 1734, commandant en chef puis colonel de milice à Laon, lieutenant-colonel d'infanterie en 1742. Il avait également été lieutenant des maréchaux de France au bailliage de Marle et inspecteur des haras de la généralité de Soissons. Il épousa le 27 avril 1716, à Guise, Françoise Michelle Hourlier, née à Guise le 26 février 1681, fille de Philippe Hourlier, président en l'élection de Guise, et de Marie-Anne de Blois. Elle mourut à Laon (St-Jean-au-Bourg) le 2 mars 1749, et Théodore François le 9 mars 1752, dans sa maison de la rue Saint-Martin. Ils avaient eu :
    1. > Théodore Marie de Hédouville, né le 21 janvier 1717 à Laon (St-Remy-Place), mort le 17 septembre 1730 (St-Pierre-le-Vieil).
    2. > Marie Antoinette Clermonde de Hédouville, propriétaire à Pargnan, née à Laon le 1er janvier 1718, dame en partie de Révillon et Serval ; elle épouse par contrat du 15 avril 1738 et célébration le 15 avril aussi, à Laon, Claude André de Flavigny, chevalier, seigneur (vicomte) de Chambry, seigneur de Malaise et autres lieux, né à Chambry le 14 octobre 1714, fils d'André de Flavigny, chevalier, seigneur de Chambry, Malaise et autres lieux, et de Marie Louise Antoinette de Villebois-Mareuil ; capitaine de cavalerie au régiment d'Aumont en 1733, chevalier de Saint-Louis ; capitaine commandant du régiment du Prince Camille en 1746 ; puis lieutenant-colonel du régiment de Vienne, cavalerie en 1757. Elle mourut veuve au château de Chambry le 12 avril (ou août?) 1762[245]. Dont suite.
  2. Anne Agnès de Hédouville, née le 3 octobre 1687 ; religieuse à Collinance, en Valois, ordre de Fontevrault ; vivante en 1743.
  3. César Antoine de Hédouville, qui suit.
  4. Charles François de Hédouville, qui suivra (rameau de Braye-en-Laonnois).
  5. Jeanne Claude de Hédouville, née le 17 juin 1691, vivante en 1700.
  6. René Alexis de Hédouville, né le 26 septembre 1692, mort en la paroisse Saint-Martin-au-Parvis le 13 juin 1694.
  7. Alexandre de Hédouville, né en la paroisse Saint-Martin-au-Parvis le 13 juin 1694, mort en bas âge.
  8. François de Hédouville, né en la paroisse Saint-Martin-au Parvis le 22 juin 1695 ; prêtre, chanoine de la cathédrale de Laon en 1720-1767, docteur en Sorbonne, pourvu en 1736 de la chapelle Saint-Nicolas du château de Marfontaine, prieur de Saint-Gobert en 1749.
  9. Louis de Hédouville, né à Saint-Martin-au-Parvis le 2 août 1696.
  10. Rémy de Hédouville, né à Saint-Martin-au-Parvis le 1er octobre 1697, prêtre, religieux, chanoine régulier, sous-prieur de Notre-Dame-de-Vermand ; mort à Laon chez son frère le chanoine le 19 novembre 1755 (paroisse Saint-Remy-Place), inhumé en l'abbaye de Saint-Martin.
  11. Marie Simone de Hédouville, chevalier, née le 25 mars 1699, religieuse à l'abbaye de Montreuil-sous-Laon.
  12. Marc Antoine Joseph, né le 19 mars 1700 ; lieutenant au régiment d'Agenois en 1720, mort sans alliance à Laon (Saint-Remy-Place) le 9 mars 1725.
  13. Marie Suzanne de Hédouville, née le 31 mars 1701, religieuse à Collinance (Thury-en-Valois).
  14. Marie Elizabeth de Hédouville, née le 27 février 1703, morte le 14 avril 1792, sans alliance.
  15. Michel Louis de Hédouville, né le 1er août 1705[246].

XIII. César Antoine de Hédouville, chevalier, seigneur de Serval et d'Aubigny en partie[247], propriétaire à Sainte-Croix (il y acheta une résidence-vendangeoir et des terres). Né à Laon, paroisse Saint-Remy-Place le 3 juillet (ou 13 juillet) 1689 ; il est enseigne en 1702, puis lieutenant le 11 mars 1705 au régiment d'Agenois, et capitaine le 14 mars 1710. Passé en 1718 dans le régiment de la Vieille-Marine comme capitaine en second, il est blessé à Fontarabie en 1719. Chevalier de Saint-Louis en 1722, il se retire du service en 1723. Mais en 1733 il est capitaine au régiment de la Bauve du Soissonnais, puis capitaine au bataillon de Laon.
Il avait épousé par contrat le 17 octobre 1720, et célébration à Sainte-Croix le 29 octobre, Marie Françoise de Chantereau de La Tour, âgée de 32 ans, veuve de Charles François de Monceau, chevalier, comte de Saint-Lot, et fille de Robert Léandre de Chantereau, écuyer, seigneur de La Tour, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de Marie Jeanne de La Croix.
Il mourut le 5 mars 1739 et fut inhumé à Sainte-Croix ; sa veuve décéda à Laon (Saint-Pierre-le-Vieil) le 29 mars 1762 à 66 ans. Ils avaient eu pour enfants :

  1. Théodore Marie César François de Hédouville, qui suit.
  2. Marie Suzanne de Hédouville, née à Sainte-Croix le 4 mars 1723[248] ; religieuse à l'Hôtel-Dieu de Soissons, reçue postulante le 4 juin 1742.
  3. Marie Françoise Elizabeth de Hédouville, née à Sainte-Croix le 7 mai 1729, morte au même lieu le 2 février 1731.
  4. Marie Françoise de Hédouville, née à Sainte-Croix le 24 mars 1731, reçue dans la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr en 1738[29], elle épouse le 21 novembre 1758 son cousin Charles François de Hédouville, chevalier, seigneur (vicomte) de Merval et de Barbonval, fils de François de Hédouville et d'Elizabeth Prévost de Sevricourt (voir plus loin, branche de Merval).

XIV. Théodore Marie César François de Hédouville, chevalier, seigneur de Serval[249], propriétaire à Sainte-Croix, connu à Laon sous les noms de Hédouville de La Plaine et Hédouville de Sainte-Croix ; né dans la propriété de sa famille à Sainte-Croix le 22 juillet 1721. D'abord page chez l'ambassadeur de Malte en 1736, il est aide de camp du duc de Redan en 1741, garde du corps du Roi en 1742. Il est blessé à la bataille de Dettingen en 1743, est lieutenant au régiment de Poitou infanterie en 1746, mais est réformé en 1748. En 1771 il est capitaine au régiment provincial de Soissons et chevalier de Saint-Louis. Capitaine d'invalides en 1781, il vote à Laon avec la noblesse en 1789. En 1793 il est suspect et consigné chez lui avec sa femme ; mais de 1795 à 1803 il est commandant de la citadelle et place de Laon et chef de bataillon aux Invalides. Il est ensuite chef de brigade (colonel) du premier régiment de vétérans en 1803, tout en continuant d'exercer les fonctions de commandant temporaire de Laon, et est décoré de la Légion d'honneur en 1805[250].
Il avait épousé :
Par contrat du 22 mai 1744 et célébration du 23 mai à Saint-Germain-en-Laye, Marie-Louise Bellavoine, fille majeure de Louis Charles Bellavoine, écuyer, et de Marie Françoise de Cheverry[251] ; morte à Sainte-Croix le 24 novembre 1745, à 29 ans, en accouchant.
Par contrat du 10 décembre 1753 et célébration le 11 décembre au Sauvoir-sous-Laon, Scholastique Josèphe de Fariaux de Maulde, née à Troisvilles près le Cateau (Nord) le 20 décembre 1731, pensionnaire dans l'abbaye du Sauvoir-sous-Laon, fille de Claude François Joseph de Fariaux, chevalier, vicomte de Maulde, seigneur de Troisville et Bertry, et de Thérèse Frédérique Josèphe Foulon d'Autheville.
Théodore Marie César François mourut à Laon le 27 janvier 1807, et sa veuve le 15 août 1816. D'où :

  1. Gabriel Marie Théodore Joseph, comte de Hédouville, qui suivra.
  2. François Joseph Marguerite Claude de Hédouville, chevalier, né à Laon (Sainte-Benoite) le 9 septembre 1756 ; admis au collège royal de La Flèche le 2 septembre 1765 puis à l'École royale militaire de Paris en 1770[35] , reçu chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare le 29 avril 1774 ; sous-lieutenant au régiment de Navarre la même année, premier lieutenant en 1779. Il fut tué par un boulet de canon le 19 mai 1780, sur l'escadre du comte de Guichen[252]. Sans alliance.
  3. Jeanne Françoise de Hédouville, née à Laon (Saint-Michel) le 10 décembre 1757, morte à Sainte-Croix le 19 janvier 1759 (sous le nom de Marie Françoise).
  4. Théodore Charles Joseph, comte de Hédouville[94], né à Laon (Saint-Pierre) le 3 septembre 1767 et baptisé à Marchais le même jour. Admis à l'École royale militaire de Brienne en 1777[37], il y fut camarade de Napoléon Bonaparte[253][254], et ils devinrent amis[255], malgré leurs opinions politiques opposées. Il passa en 1781 à l'École royale militaire de Paris, est sous-lieutenant d'infanterie en 1782 et Chevalier du Mont-Carmel et de Saint-Lazare le 20 juillet 1784[256]. En 1785 il est lieutenant au corps royal d'artillerie, régiment de Grenoble, toujours avec son camarade Bonaparte[257]. Sous la révolution il émigre en Espagne[258] avec le futur maréchal Sérurier. On connait le mot de Napoléon : « Sérurier et Hédouville cadet marchent de concert pour passer en Espagne : une patrouille les rencontre. Hédouville, plus jeune, plus leste, franchit la frontière, se croit très-heureux, et va végéter misérablement en Espagne. Serrurier, obligé de rebrousser chemin dans l'intérieur, et s'en désolant, devient maréchal »[259] ; Théodore de Hédouville fait partie d'un corps d'émigrés sous le comte de Pressac, puis est capitaine d'artillerie au service de l'Espagne. Mais Napoléon se souvint de lui, le fit revenir en 1800 et le nomma aide de camp de son frère le général de Hédouville le 25 octobre 1800. Le recevant en audience de congé, le futur empereur, entouré de sa cour, dit en désignant Théodore de Hédouville: « Voilà un de mes anciens camarades avec qui j'ai rompu bien des lances sur la place des Clercs, à Valence, au sujet de la Constitution de 1791 »[260]. Théodore devient ensuite diplomate, grâce à Napoléon[261], tout en poursuivant en parallèle sa carrière militaire[262]. Il est attaché à l'ambassade de Rome en 1804 ; ministre plénipotentiaire à Ratisbonne, près l'Électeur archichancelier de l'Empire germanique le 20 juin 1805 ; puis à Francfort, près du Prince Primat de la Confédération du Rhin, du 1er juillet 1806 au 31 décembre 1813 ; le prince parla d'ailleurs en termes élogieux de Théodore de Hédouville[263]. L'empereur, qui appréciait son ancien camarade, l'emmena avec lui en 1808 au voyage de Bayonne, et en 1809 à la guerre d'Espagne. Il devient ensuite chef de bataillon d'infanterie le 7 juillet 1816, puis colonel le 20 mai 1817 ; il est ensuite commissaire du Roi à Varsovie en 1818-1826. Il fut fait comte de l'Empire par lettres-patentes du 15 août 1809, et fut confirmé dans son titre de comte le 21 juin 1817 par Louis XVIII. Il était chevalier de la Légion d'honneur le 23 octobre 1807, officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811[264], chevalier de Saint-Louis le 6 décembre 1814, chevalier de Saint-Stanislas de Pologne en 1820 (nommé par Alexandre Ier), et chevalier de l'ordre de la Fidélité de Bade. On le connaissait dans la famille sous le nom de « petit comte » pour le distinguer de son frère le général. Il mourut à Paris le 18 février 1846, sans alliance, léguant son titre de comte, ses papiers de famille et une partie de son héritage à son neveu Charles Louis Théodore de Hédouville (voir plus loin, rameau de Braye-en-Laonnois), moins fortuné que les fils de son frère. Théodore de Hédouville aimait et cultivait les lettres[265].

XV. Gabriel Marie Théodore Joseph, comte de Hédouville[266][267], né à Laon (Sainte-Benoite) le 27 juillet 1755. Élève au au collège royal de La Flèche en 1765, il passe à l'École royale militaire de Paris en 1769[34], est page de la reine Marie Leszczynska (femme de Louis XV) en 1770, puis sous-lieutenant au régiment des Dragons de Languedoc (devenu 6e chasseurs à cheval) le 6 juillet 1773. Ne disposant initialement pas d'une grosse fortune[268], il ne devint lieutenant que le 10 mai 1788. Il est capitaine au même régiment le 25 janvier 1792, refusa d'émigrer, et connut dès lors un avancement très rapide, en raison de l'étendue de ses connaissances militaires. Il dira lui même qu'il devait tout à la Révolution : « J'étais lieutenant de cavalerie au moment de la Révolution, et je serai resté lieutenant toute ma vie sans la Révolution » .
Lieutenant-colonel le 2 juin 1792, il conquit sur le champ de bataille de Valmy « l'estime du général en chef », et est nommé adjudant-général chef de brigade le 1er octobre 1792, puis général de brigade et chef de l'état-major de l'armée de la Moselle le 8 mars 1793. Il est suspendu de ses fonctions comme noble le 1er juin, est remis en activité le 8 août. Du 5 au 8 septembre 1793, à la tête d'un corps de 10 000 hommes qui formait l'avant-garde de l'armée, il s'empara de Poperingue, et le même jour, par des prodiges de valeur, surtout par une célérité « qui semble tenir du miracle », il chassa les Autrichiens du poste important de Wlæmertingue. Mais Hédouville est suspendu de nouveau le 25 septembre. Hoche le réclama comme « l'homme qui a le plus de détails et de connaissances » (15 brumaire an II) et le garde malgré sa destitution ; le Comité de Salut Public donne alors contre Hédouville un ordre d'arrestation le 7 frimaire. Le général de Hédouville prend part, le 9 frimaire, à la bataille de Kaiserslautern, où il chargea brillamment à la tête d'une formation de cavalerie, mais est arrêté le 13 frimaire et incarcéré à l'Abbaye. Le 9 thermidor lui sauve la vie, il est libéré le 25 thermidor et est remis en activité.
Il est chef d'état-major de l'armée des Côtes de Cherbourg le 25 prairial an III (13 juin 1795) et est nommé général de division le 5 frimaire an IV (26 novembre 1795), général en chef de l'armée des côtes de Brest en novembre 1795 ; chef d'état-major des trois armées réunies sous le commandement de Hoche en fin 1795 et 1796. Après le départ de Hoche, il fut commandant supérieur des trois divisions militaires de l'Ouest en 1797 ; c'est surtout là qu'il se fit connaitre en étant, après Hoche, le pacificateur de la Vendée[269], et il obtint à la fois la reconnaissance des vendéens et les faveurs de la République. C'est en reconnaissance des services qu'il rendit en cette occasion que le Directoire exécutif lui accorda une carabine et une paire de pistolets d'honneur de la manufacture d'armes de Versailles, et lui fit don de trois chevaux.
Guerrier sage et instruit, il était un négociateur habile et d'une politesse parfaite ; son esprit conciliant facilita ses succès dans les missions diplomatiques.
Le Directoire le nomma donc, le 16 messidor an V (4 juillet 1797) son seul agent civil et militaire à Saint-Domingue[270] et l'envoya, avec 250 grenadiers, dans cette île en pleine révolte ; mais Hédouville, après de vains efforts pour conserver cette colonie à la France, fut obligé de rembarquer le 22 octobre 1798, faute de moyens et d'hommes et ne parvenant pas à contrer l'influence des chefs noirs et des anglais. Son honnêteté et son esprit conciliant furent également reconnus par son adversaire à Saint-Domingue, le célèbre Toussaint Louverture, qui l'estimait[271].
Renvoyé alors dans l'Ouest, il y fut commandant supérieur des 15e et 16e divisions militaires en 1799, puis général en chef de l'armée des côtes d'Angleterre et eut à faire face aux révoltes royalistes de la Bretagne, de la Vendée et de la Normandie. Partisan de la négociation plutôt que de l'emploi de la force, il parvint, malgré les incitations à la fermeté du premier Consul, à gagner la confiance des insurgés. Bonaparte, défiant, supprima l'Armée d'Angleterre, et la remplaca par l'armée de l'Ouest ; Hédouville, rétrogradé, exerça les fonctions de chef d'état-major sous les ordres du général Brune, qui prit le commandement de l'armée le 20 janvier 1800. Les pourparlers de paix qu'Hédouville continua à mener aboutirent à la convention de Montfaucon du 14 janvier 1800 et il fut félicité de cet important succès.
Des rumeurs accréditent qu'à cette époque un coup d'état royaliste se fomentait, dont l'instigateur aurait été Paul Barras, mais dont il aurait confié la responsabilité au général de Hédouville[272][273] ; Barras ayant auparavant déjà proposé Hédouville comme président de la République[274]. Quoi qu'il en soit ils furent devancés par Bonaparte et son coup d'état du 18 brumaire.
Il fut ensuite commandant de la 13e division militaire à Pontivy le 9 décembre 1800 et inspecteur de l'infanterie en juillet 1801.
Après la pacification définitive, Napoléon nomma Hédouville envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près l'empereur de Russie le 20 pluviôse an X (9 février 1802) ; il resta à Saint-Petersbourg, comme ambassadeur, jusqu'au 24 floréal an XII (14 mai 1804).
Hédouville fut nommé membre de la Légion d'honneur le 10 vendémiaire an XII (3 octobre 1803), et grand officier de cet ordre le 26 prairial an XIII (14 juin 1805)[275].
Nommé sénateur et chambellan de l'Empereur le 12 pluviôse an XIII, il fut aussi chevalier d'honneur de l'impératrice Joséphine ; ambassadeur extraordinaire auprès des principautés de Lucques et de Piombino. Affecté à la Grande Armée il fit les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne (1805-1807), fut commandant général à Lintz et dans la Haute-Autriche en 1805 ; chef de l'état-major du 9e corps de la Grande Armée, commandé par le prince Jérôme en 1806, il occupa Dresde et prit part à la conquête de la Silésie ; premier chambellan du prince Jérôme, roi de Westphalie, la même année ; et commandant de la 11e division militaire et de la place de Bayonne en 1809. Il avait également été très actif de 1799 à 1808 pour créer le Prytanée militaire.
Comte de l'Empire par lettres-patentes de mai 1808, il est nommé en février 1812 à la Sénatorerie[276] de Rome. Il vota la déchéance de Napoléon en 1814 et se rallia à Louis XVIII, qui le créa pair de France le 4 juin 1814, et attacha un titre de comte à sa pairie le 20 décembre 1817. Il vota par ailleurs la mort du maréchal Ney en 1815.
Gabriel de Hédouville était aussi chevalier de l'ordre de Saint-Louis depuis le 27 juin 1814, chevalier de l'ordre du Mont-Carmel et de Saint-Lazare, grand-croix de l'ordre de la Fidélité de Bade et grand-croix de l'ordre du Lion palatin de Bavière.
Comme de nombreuses personnalités de son époque, le comte de Hédouville avait appartenu à la franc-maçonnerie[277][278].
Il était propriétaire par sa femme du château de La Roche-Courbon (Charente Maritime), mais il habita surtout à Paris (sa maison se trouvait dans l'actuelle rue de Monceau, à l'angle de la rue de Courcelles) et dans son château de La Fontaine, à Vaugrigneuse (Essonne, reconstruit au 20e siècle). Il y mourut le 30 mars 1825. Il est enterré à Vaugrigneuse avec son troisième fils. Sa pierre tombale fut restaurée en 2000, en présence des autorités, de personnalités politiques, d'une délégation militaire, et de quelques membres de la famille de Hédouville. Son éloge funèbre fut prononcé à la Chambre des Pairs par le comte de Bourmont, qui était pourtant un de ses anciens adversaires pendant les guerres de Vendée. Celui-ci commença par rappeler que Gabriel de Hédouville appartenait à la branche aînée d'une maison, qui, vouée à la carrière des armes depuis plusieurs siècles, avait conservé plus d'honneur que de richesse ; et termina son discours en prononçant ces mots : « Ses compagnons d'armes ont rendu unanimement justice à sa valeur et à l'étendue de ses connaissances militaires: partout et dans toutes les circonstances, l'élévation de son âme, la bonté de son cœur, la noblesse et l'aménité de son caractère l'ont fait aimer et respecter. »[279]
On a pu, de façon assez unanime, résumer la vie de Gabriel de Hédouville en disant que « les temps où il a vécu produisirent des renommées plus éclatantes, mais non des réputations plus pures que celle du pacificateur de la Vendée »[280][281] ; quelques rares auteurs l'ont toutefois accusé, assez injustement d'ailleurs, d'être un profiteur[282].

Le général s'était marié deux fois:
À Colligis, le 24 juin 1795, à Louise Marie Randon du Laulois, âgée de 39 ans, fille de François Randon du Laulois, et de Marguerite Françoise Rilliard.
Le 29 mai 1799 à Charlotte Ernestine de Courbon, née à Paris le 27 avril 1780, morte à Paris le 28 septembre 1846, fille de Sophie Jacques, (marquis) de Courbon, seigneur (marquis) de La Roche-Courbon, (baron) de Champdolent, maréchal de camp (général de brigade) et lieutenant-général des provinces de Saintonge et d'Angoumois, et de Léonine Marie de Verdelin. Du second lit sont nés :

  1. Charles Théodore Ernest, comte de Hédouville[283], né à Paris le 18 mai 1809, mort dans sa résidence de Chantilly le 28 février 1890. Élève à Saint-Cyr en 1827-1829, il fut sous-lieutenant au 10e régiment de ligne en 1829, lieutenant au 1er régiment de hussards de Chartres, puis capitaine d'état-major. Il devint pair de France par hérédité le 9 janvier 1835, année où il quitta l'armée. Charles Théodore Ernest était un sportman renommé et un brillant cavalier[284], grand amateur de sport hippique et de chasses à courre[285][286]. Il a joué un rôle essentiel dans le développement du turf en France[287], possédant une belle écurie et faisant courir sous ses couleurs (casaque blanche, toque noire) des chevaux qu'il se plaisait à entrainer lui même. Il a beaucoup contribué au développement de l’hippodrome de Chantilly[288] et à la création de l'hippodrome de Longchamp à Paris. Très mondain, ami notamment des princes d'Orléans et d'une bonne partie du gotha français, il fut l'un des fondateurs du Jockey club de Paris[289][290]. Le comte de Hédouville déploya une activité sans bornes pour la Société d’Encouragement, dont il était membre fondateur du comité des courses[291]. Non seulement il assuma les importantes fonctions de commissaire durant neuf années (de 1838 à 1841 et de 1849 à 1853), mais aussi celles de starter, de juge à l’arrivée et de surveillant des pistes[292]; une course hippique, le Prix d'Hédouville, fut créée en son honneur[293]. Cette course se déroule aujourd'hui à Longchamps, elle avait initialement lieu à Chantilly. Charles Théodore Ernest de Hédouville était chevalier de la Légion d'honneur[294] et titulaire de la décoration du Lys. Il avait épousé le 28 janvier 1845 une anglaise, Fanny (Frances sur sa pierre tombale) Sansom (de Colworth), décédée à Paris le 6 février 1889, ils n'eurent pas d'enfants mais élevèrent les orphelins de son frère et de sa belle-soeur, Louis et François de Hédouville. Ils résidèrent entre Paris et Chantilly où le comte de Hédouville s'était fait bâtir une élégante villa[295][296]. La comtesse de Hédouville s'investit beaucoup dans la Société de secours aux paysans français ruinés par la guerre[297]. D'après ses contemporains le comte de Hédouville rendait, sur le plan physique, la silhouette exacte de Don Quichotte[284], personnage en qui il se déguisait lors des bals masqués[298].
  2. Hippolyte Marie Théodore, vicomte de Hédouville, qui suit.
  3. Casimir Denys Auguste de Hédouville, né à Paris le 14 décembre 1812, mort au château de La Fontaine le 8 mars 1823, son père, le général comte, est enterré avec lui à Vaugrigneuse.

XVI. Hippolyte Marie Théodore, vicomte de Hédouville, né à Paris le 7 octobre 1811, entré à Saint-Cyr en 1829, il en sort classé 4e en 1831. Il est attaché d'abord au service de la carte d'État-Major ; capitaine le 15 mars 1838 à l'état-major de Paris puis au 9e régiment de cuirassiers en 1840. Il est à l'état-major du général Bugeaud, gouverneur d'Algérie, en 1842, est chef d'escadrons en 1852 et aide de camp du général Lebrun, duc de Plaisance, en 1853. Il était officier de la Légion d'honneur[299]. Grand amateur d'équitation, comme son frère aîné, il était également membre du Jockey club de Paris. Le vicomte de Hédouville, d'une taille gigantesque[300], était couramment appelé le grand d'Hédouville[298].

Il épousa à Paris, en mai 1846[301], Alix de Rouvroy de Saint Simon, fille de Henri Jean Victor de Rouvroy, (marquis puis duc) de Saint Simon, Grand d'Espagne, lieutenant-général (général de division), pair de France, ministre plénipotentiaire, gouverneur général des possessions françaises dans les Indes, sénateur, grand-croix de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, et d'Anne-Marie Séguin de La Salle. Ils achetèrent un hôtel particulier à Paris (36 rue de Berri) mais résidèrent surtout à Montpellier. La vicomtesse de Hédouville y mourut le 23 juin 1855, à 39 ans et son époux décéda à Paris (palais de la Légion d'honneur) le 25 avril 1859. On peut dire qu'il mourut de chagrin de la perte de sa femme. Il a laissé un livre de raison inédit, rédigé après son veuvage et où il montre les sentiments les plus délicats. Ils laissèrent deux fils, qui furent après leur mort élevé par le comte de Hédouville, frère d'Hippolyte, à Chantilly :

  1. Louis Victor, comte de Hédouville, qui suit.
  2. François de Hédouville[302], né à Paris le 27 janvier 1851, saint-cyrien en 1868-1870, il prit part avec bravoure à la guerre de 1870[303], est lieutenant au 2e régiment de dragons, puis capitaine instructeur de cavalerie à Saumur. Le général du Barail le notait ainsi en 1876 : « Charmant officier au moral comme au physique. Grand, mince, élancé, la tournure élégante, l'air extrêmement distingué. Très sérieux, beaucoup de calme et de sang-froid. Très capable de se très bien tirer d'une mission demandant de la finesse, de l'adresse et de la résolution. Sentiments nobles et élevés. Remarquable cavalier. À faire capitaine le plus tôt possible. Est classé le 4e avec la mention très bien. » Décrit unanimement par ses chefs comme un officier promis à un brillant avenir, il ne resta toutefois pas dans l'armée, et entra au séminaire en octobre 1880. Il devint donc prêtre, vicaire à la cathédrale de Chartres, curé de Voisinlieu, aumônier de l'hôpital de Beauvais, chanoine titulaire de la cathédrale. Il mourut le 29 avril 1935 à Beauvais. L'évêque qui présida ses obsèques prononça un longs discours élogieux dans lequel il ne manqua pas de rappeler que l'abbé de Hédouville était de race aristocratique et qu'il gardera toujours de ses origines une grande distinction dans sa manière d'être et de parler; mais qu'il renonça à toutes les relations que son milieu social lui offrait pour vivre avec les malades, les malheureux et les déshérités de la vie. Tantôt appelé le « bon », tantôt le « saint » M. d'Hédouville par les habitants de Beauvais, il s'était dépouillé de sa fortune au profit des pauvres.

XVII. Louis Victor, comte de Hédouville, né le 17 avril 1847, mort à Paris le 11 janvier 1917, propriétaire rentier, marié le 15 septembre 1881 à Amélie-Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, fille de Gédéon, (comte) de Clermont-Tonnerre, châtelain de Brugny, et de Marie-Charlotte de Rigaud de Vaudreuil. Ils habitèrent entre Paris (22 rue Cambacérès, 40 bis avenue Bousquet, puis 18 avenue de la Bourdonnais), Chantilly (villa La source), et Tunis (où ils possédèrent plusieurs villas). Louis de Hédouville essaya d'ailleurs (en association avec des tunisiens) de coloniser des terres en Tunisie, mais fut débouté de ses prétendus droits[304]. Il s'était aussi investi dans la Société de secours aux paysans français ruinés par la guerre[305]. Grand amateur de sport hippique, comme son oncle qui l'avait élevé, il écrivit également plusieurs ouvrages sur l'équitation et la chasse, parmi lesquels : La femme à cheval, théorie pratique, anecdotes[306]. Il avait eu deux enfants :

  1. Amédée Hippolyte Marie Théodore Henri de Hédouville, né en 1882, mort à Paris le 9 septembre 1889.
  2. Françoise de Hédouville, née le 31 juillet 1886 à Gouvieux, décédée le 14 octobre 1959 à Nice. Elle avait épousé à Paris, en 1920, Bernard, (marquis) de Roquefeuil et du Bousquet, demeurant à Monaco, fils de Melchior, (marquis) de Roquefeuil et du Bousquet, et d'Emilia Rampon. Dont deux filles, Christianne et Simone de Roquefeuil.

Cette branche branche s'éteignit donc en ligne masculine en 1935.

Rameau résidant à Braye-en-Laonnois

XIII. Charles François de Hédouville, chevalier, seigneur en partie de Merval et de Luru[307], propriétaire à Braye-en-Laonnois et Bièvres ; fils de Théodore II de Hédouville et de Suzanne Marie de La Mer. Né à Laon (Saint-Remy-Place) le 1er juillet 1690, il était capitaine d'infanterie au bataillon de Laon[308] ; il prit part à la guerre de Hanovre, et fut tué par accident dans les remparts de Thionville le 10 septembre 1743. Il habitait Braye-en-Laonnois.
Il avait épousé par contrat du 29 et célébration du 30 décembre 1725 (St-Cyr à Laon) sa cousine germaine, Anne Gabrielle de La Mer, alors âgée de 17 ans, fille de François de La Mer, conseiller au présidial de Laon, et d'Elizabeth Aubert. Elle vivait encore à Braye en 1793 et y fut arrêtée avec ses filles. Elle resta à Braye en raison de son état de santé (atteinte de démence à la fin de sa vie) mais ses deux filles furent transportées à la prison de Laon dans une voiture réquisitionnée[309].

Charles François de Hédouville et Anne Gabrielle de La Mer avaient eu :

  1. Marie Élizabeth Théodore de Hédouville, née à Laon (St-Cyr)[310] le 25 décembre 1726, morte sans alliance à Jumigny le 1er mars 1808
  2. Marie Suzanne Charlotte de Hédouville, née le 15 août 1727
  3. Théodore Gabriel de Hédouville, qui suit.
  4. César Marie Antoine de Hédouville[311], chevalier, seigneur de Saint-Martin. Né le 16 août 1729, il est lieutenant dans la milice de Laon en 1740, cornette de cavalerie au régiment de La Viefville en 1745, garde du corps du Roi le 18 avril 1750. Il est ensuite chevalier de Saint-Louis et capitaine de cavalerie au bataillon de Laon ; puis gentilhomme du cardinal de Laon, Jean-François-Joseph de Rochechouart, en 1762-1772, il l'accompagne notamment à son ambassade de Rome[312]. Il vote avec la noblesse à Laon en 1789, est arrêté en 1793 et est détenu à Soissons, puis à Clermont en Beauvaisis et enfin en 1794 à Nointel, d'où il réclame sa mise en liberté le 24 thermidor an II. Il meurt à Laon le 20 mai 1808. Il avait épousé par contrat du Ier décembre 1772 et célébration du 7 à Chambry, sa cousine germaine, Claudine Charlotte de Flavigny de Serval, née à Chambry le 7 décembre 1749, fille de Claude André de Flavigny, chevalier, seigneur (vicomte) de Chambry, seigneur de Malaise et autres lieux, lieutenant-colonel de cavalerie, et de Marie Antoinette Clermonde de Hédouville. Elle mourut à Laon (Saint-Julien) le 2 décembre 1781 à 32 ans, laissant de son mariage avec César Marie Antoine une fille unique :
    1. > Marie Élisabeth Sophie de Hédouville, née à Laon (Saint-Jean) le 10 juillet 1775 ; mariée le 3 messidor an II (21 juin 1794) à Alexandre André, baron de Flavigny et de l'Empire (27 septembre 1810), élève à l'École royale militaire de Rebais en 1779, émigré (il fut à Quiberon), puis maire de Laon en 1806, sous-préfet de Soissons en 1808, préfet de la Haute-Vienne en 1814 et chef de bataillon d'artillerie, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur ; fils de Christophe André, (marquis) de Flavigny, seigneur de Chambry, Malaise, Révillon, Serval et autres lieux, et de Marie Anne Félicité Pelletier de Saint-Germier. Le baron de Flavigny mourut à Bourguignon le 2 novembre 1816 et sa femme le 21 février 1830 à Laon, laissant une fille.
  5. Marie Claudine Charlotte Geneviève de Hédouville, née le 4 janvier 1732, morte à Braye le 11 avril 1753.
  6. Marie Suzanne Théodore de Hédouville, née le 3 février 1735, elle épousa à Braye-en-Laonnois (après sommations) le 15 septembre 1761, Antoine Lecareux, marchand à Fismes, puis sous-brigadier des fermes du Roi à Marle ; dont suite.
  7. Pierre Antoine de Hédouville, né le 27 avril 1737, lieutenant des grenadiers royaux au régiment de Narbonne ; mort subitement à 26 ans d'un coup de sang dans son lit chez le prieur de Cormicy, où il s'était rendu pour jouer à la paume, le 11 juillet 1763[313].
  8. Marie Madeleine Charlotte de Hédouville, née le 10 janvier 1740, morte à Jumigny le 23 novembre 1808, sans alliance.
  9. Antoine de Hédouville, jumeau de la précédente, confirmé à Braye en 1747[314].
  10. Élizabeth Gabrielle de Hédouville, née à Braye le 19 novembre 1741, morte le 9 novembre 1742.

XIV. Théodore Gabriel de Hédouville, chevalier, propriétaire à Braye, Bièvres et Braine (il y acheta notamment des résidences-vendangeoirs et des terres), né à Laon (Saint-Cyr) le 17 juillet 1728. Il fut lieutenant au bataillon de milice de Laon le 6 avril 1746, puis capitaine au même corps le 1er septembre 1759 et chevalier de Saint-Louis par brevet du 24 mars 1774. Il épousa par contrat du 11 juin et célébration à Sainte-Croix du 12 juin 1754 Marie Sophie Josèphe Félicité de Fariaux de Maulde, dame de la Cour d'Aubaumant, née à Troisvilles le 28 février 1728, fille de Claude François Joseph de Fariaux, chevalier, vicomte de Maulde, seigneur de Troisville et Bertry, et de Thérèse Frédérique Josèphe Foulon d'Autheville, soeur de Scolastique Josèphe (voir ci-dessus, branche de Serval, n° XIV). Il mourut à Bièvres le 31 décembre 1774[315], sa veuve vivait encore à Braine en 1787, ayant eu deux enfants :

  1. Sophie Catherine Antoinette de Hédouville, née à Bièvres le 1er août 1765, élève de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr en 1775, puis religieuse et chanoinesse de cette maison, professe le 14 mars 1788[28] ; elle émigra en 1793[316] à Hambourg, où elle dirigea un pensionnat de demoiselles dans lequel les meilleures familles d'Angleterre envoyèrent leurs filles. Son cousin Théodore André de Hédouville de Merval (voir plus loin, branche de Merval) la rejoignit en 1798 dans cette ville, après le licenciement de l'armée des émigrés. Amnistiée en 1801, elle meurt le 8 mars 1823, à Montfort, en Bretagne, où elle s'était retiré avec son cousin en revenant d'émigration.
  2. Louis Théodore Basile de Hédouville, qui suit.

XV. Louis Théodore Basile de Hédouville, chevalier, propriétaire à Braye, Bièvres et Tannières, né à Bièvres le 17 juin 1769 ; demeurant au manoir de Tannières. D'abord destiné à l'Église il est tonsuré le 17 juin 1769, mais devient élève au corps royal de l'artillerie en 1787 et sous-lieutenant d'artillerie à La Fère la même année.
Il épousa à Tannières, par contrat du 24 et célébration du 25 septembre 1787, Jeanne Elizabeth Canelle de La Lobbe, 23 ans, native de Tannières, fille de Nicolas Canelle, seigneur de La Lobbe et de Marie Elizabeth Antoinette de France.
Ils émigrèrent ensemble en mars 1792, à Aix-la-Chapelle ; puis rentrèrent et furent arrêtés, la femme détenue, le mari banni et conduit à la frontière le 21 janvier 1793, ses biens étant confisqués par les révolutionnaires (parmi ces biens se trouvaient le manoir de Tannières et le vendangeoir de Bièvres)[317].
Louis Théodore Basile de Hédouville devient donc volontaire aux chasseurs nobles de l'armée des Princes et capitaine d'artillerie la même année. Il mourut le 14 avril 1796, à Lubeck, des suites de ses blessures. Sa veuve, rayée de la liste des émigrés le 19 prairial an IX (8 juin 1801), mourut à Rethel et fut inhumée à Montigny le 7 avril 1849.
Ils avaient eu pour enfants :

  1. Fortunée Élizabeth Louise, née à Cierges le 11 décembre 1788.
  2. Alphonse Théodore Junéval de Hédouville, baptisé à Tannières le 1er janvier 1792.
  3. Charles Louis Théodore, (comte) de Hédouville, qui suit.

XVI. Charles Louis Théodore, (comte) de Hédouville[318], né à Laroche (Belgique) le 14 juin 1794[319]. Il fut élève à Saint-Cyr le 13 septembre 1810, sous-lieutenant au 135e régiment de ligne en 1813, au 1er régiment d'infanterie en 1814 ; il suit Louis XVIII à Gand le 1er avril 1815, il est lieutenant des gardes du corps, compagnie de Wagram, puis lieutenant à la légion de Seine-et-Marne en 1816. Il est admis dans le corps d'état-major en 1819, est capitaine au 15e chasseurs à cheval en 1829 mais est réformé en 1830. Il est réintégré dans le corps d'état-major en 1839 et devient aide de camp successivement des généraux Budan de Russé, Berhier et Paillot (1845). Il prit sa retraite en 1849. Il était chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne (1823), chevalier de la Légion d'honneur (1841)[320] et médaillé de Sainte-Hélène. Il avait fait la campagne de Saxe en 1813, avait été fait prisonnier à Torgau le 14 janvier 1814, et avait fait la campagne d'Espagne en 1823[321].
Son oncle Théodore Charles Joseph de Hédouville, le substitua à son titre de comte par testament du 4 novembre 1843.
Il avait épousé à Singly, le 10 octobre 1827, Louise Alexandrine Canelle de La Lobbe, sa cousine germaine. Elle mourut le 9 juin 1858, et lui, le 6 octobre 1867 en son château de Montigny-sur-Vesle, ayant eu le malheur de survivre à ses trois fils :

  1. Théodore Alexandre Jean Marie (vicomte) de Hédouville, né à Donchery le 23 juillet 1828, élève officier à Saint-Cyr, il fut tué par accident à Montigny-sur-Vesle le 31 mai 1852.
  2. Charles Marie Théodore Louis, (vicomte) de Hédouville, né à Nancy le 28 février 1830, marié à Reims le 23 mai 1859 à Pauline Augustine de La Prairie[322], née à Reims le 30 juillet 1830, fille de Nicolas de La Prairie, chevalier de la Légion d'honneur, vice-président du tribunal de Reims et châtelain de Vrigny, et d'Henriette Félicité Gerdret. Il mourut le 5 décembre 1859, sans postérité, après six mois de mariage. Sa veuve lui survécut jusqu'au 13 juillet 1902 et fut inhumée à Montigny.
  3. Louis Marie Théodore Henri de Hédouville, né à Verdun le 26 août 1846, mort le 27 octobre suivant.

Ce rameau est donc éteint depuis 1867.

Branche de Merval (issue de François de Hédouville)

XI. Ferdinand de Hédouville[323], chevalier, seigneur de Merval, de Sapigneul et d'Aguilcourt ; demeurant au château de Merval[324]. Fils de François de Hédouville et de Nicole de Creil, il fut baptisé en l'abbaye d'Avenay le 15 novembre 1620, étant âgé d'environ deux ans. Il fut lieutenant de la compagnie de chevau-légers du chevalier de Bourlemont (qui était capitaine au régiment de Linières, en l'armée du maréchal de Gassion) en 1644-45 ; puis lieutenant de la compagnie de mestre de camp audit régiment en 1647. Il obtint du comte de Beaujeu, lieutenant-général, une sauvegarde pour sa maison seigneuriale de Merval le 30 avril 1654. Il épousa le 2 juin 1647, par contrat à Cormicy Anne de Sallenove[325], sœur de Marie (voir plus haut, branche de Serval, n° XI), fille de Valérien de Sallenove, écuyer, seigneur de Sapigneul, Aguilcourt, Gernicourt, Variscourt, Meurival, Quatrechamps, et de Françoise de Miremont ; décédée en février 1661. Il fut maintenu dans sa noblesse par l'intendant de Champagne, Le Fèvre de Caumartin, en 1668, ainsi que son frère Louis, seigneur du Godat et que la veuve de son frère Michel, seigneur de Minecourt, sur preuves de 4 générations remontant à 1545-1546[23][24]. Il reconstruisit le château de Merval de 1645 à 1654. Il y mourut le 22 janvier 1682. Il avait eu huit enfants, vivants en 1661 ; deux d'entre eux étaient morts avant l'acte de garde-noble du 23 avril 1663 :

  1. Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sapigneul, du Godat[326], et en partie d'Aguilcourt, et de Variscourt (terre qu'il tenait de sa femme). Né en 1651 (10 ans en 1661), 38 ans (sic) en 1693, il était capitaine au régiment de Grandpré et épousa : Marie Varlet (ou Raulet?)[327] ; le 20 janvier 1693, à Laon (Saint-Cyr) Marie Madeleine de Martigny, née le 16 juillet 1664 et baptisée le 2 juillet 1665, fille de Charles de Martigny, chevalier, seigneur de Variscourt et Berlancourt, capitaine au régiment de Navarre, lieutenant du Roi au gouvernement du Catelet, et de Marthe Madeleine Le Parmentier ; elle mourut à Sapigneul le 26 février 1712, à 45 ans. Louis de Hédouville mourut le 10 février 1729, à 89 ans[328]. Ils furent inhumés dans la chapelle de Sapigneul, ainsi que leurs enfants, tous nés au château de Sapigneul[329] :
    1. > 1er lit: Charles de Hédouville, né à Sapigneul le 3 mars 1685, baptisé à Cormicy.
    2. > 2e lit: Marthe Madeleine de Hédouville, née le 8 août 1694, morte par accident le 8 novembre 1706.
    3. > Charles François de Hédouville, né le 9 février 1696, mort le 6 mars suivant.
    4. > Louise Agnès de Hédouville, née le 16 mai 1697. Elle épouse à Cormicy, le 18 août 1722, Remy de Beuvry, chevalier, seigneur du Plessis, capitaine au régiment de Boulonnais, fils de Robert, écuyer, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel au même régiment, et de Claire du Closel. Il était veuf en 1736 et était mort avant 1747. Dont suite.
    5. > Jeanne Madeleine de Hédouville, née le 11 avril 1699, elle épouse à Saint-Julien-Royaucourt le 22 mars 1730 son cousin germain Nicolas de Hédouville, fils de Jérôme et de Charlotte de Morlet.
    6. > Jean Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sapigneul, né le 4 octobre 1700, mort sans alliance à Sapigneul le 15 janvier 1772.
    7. > Marie de Hédouville, née le 22 février 1704, morte le 30 septembre suivant.
    8. > Jean François de Hédouville, chevalier, seigneur en partie de Variscourt, des Bordeaux et d'Aguilcourt. Né le 26 avril 1705, mort sans alliance le 8 janvier 1796 en son château de Variscourt, terre qu'il tenait de sa mère[330], inhumé à Sapigneul. Il donna son consentement à l'érection en marquisat de la châtellenie de Neufchâtel, par acte passé devant Bouché, notaire en ce lieu, le 18 juillet 1755. Un de ses héritiers, Nicolas Ferdinand Jérôme de Hédouville, étant émigré, l'administration départementale fit vendre le mobilier du château de Variscourt le 24 avril 1799.
  2. François Nicolas de Hédouville, chevalier, seigneur de Merval. Baptisé le 14 janvier 1652 (cérémonies suppléées à St-Jacques de Reims le 24 octobre suivant), cornette de cavalerie à la compagnie de Sognes (régiment de cavalerie de Durepaire), par commission du 5 décembre 1676. Mort sans alliance.
  3. Marie de Hédouville, dame d'Aguilcourt en partie. Elle avait 12 ans en 1661 et vivait à Sapigneul en 1685 et 1696.
  4. Nicole Agnès de Hédouville, dame d'Aguilcourt en partie. Elle avait 6 ans en 1661 ; elle épousa le 12 juillet 1686 à Merval, Jérôme de Soulas[331], écuyer, seigneur d'Ussan (ou Usseau), garde du corps du Roi, vivant en 1699. Dont suite.
  5. Jérôme Louis de Hédouville, qui suit.
  6. Marie Anne de Hédouville, elle avait 5 ans en 1661, vivait en 1685 et mourut sans alliance à 28 ans ou 30 ans.
  7. Françoise de Hédouville, elle avait 3 ans en 1661 et était morte avant le 23 avril 1663.
  8. Robert de Hédouville, il avait deux ans en 1661 et mourut en 1662 ou 1663.

XII. Jérôme Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Merval. Né vers 1658 (4 ans et demi en 1663) ; il épousa :
À Merval (avant 1690), Simone de Lalain, née à Laon le 29 janvier 1657 (St-Remy-Place), fille de Louis de Lalain, avocat du Roi, et d'Anne de Blois.
Par contrat à Beaurieux, le 10 septembre 1692, et célébration du 29 septembre en l'église de Moulins-sous-Laon : Charlotte de Morlet, douairière de Pierre de Crécy, chevalier, seigneur de Pargnan et Blicquy ; fille de Charles de Morlet, écuyer, seigneur de Verneuil, et de Marie de Laage. Il mourut à Merval le 31 mars 1723, et sa veuve au château de Lorme, à Montigny-sur-Vesle (Marne), le 29 août 1742. Jérome Louis de Hédouville avait eu pour enfants :

  1. Du 1er lit : Louis de Hédouville, cité avec sa sœur le 26 juillet 1691 (donation par Barbe de Lalain à Louis et Marie Anne).
  2. Marie Anne de Hédouville, née à Merval le 11 août (alias 1er octobre) 1690[332] ; elle épousa à Pontfaverger, le 20 mai 1710, Jean-Michel de Parisot, écuyer, seigneur de Louvercy, de Champbernard, de Semide, de Saint-Masmes, d'Heutrégiville et de Selles ; né à Pontfaverger le 8 juin 1681, fils de Jean-Baptiste de Parisot, écuyer, seigneur de Champbernard et Semide, et de Madeleine de Coustre. Jean-Michel de Parisot était brigadier des 200 chevau-légers de la garde du Roi, il fut blessé en 1709 à Malplaquet et fait prisonnier à Dettingen en 1743, il mourut le 1er mai 1755. Marie-Anne était morte le 7 mai 1723, à Pontfaverger. Dont suite.
  3. Du 2e lit: François de Hédouville, seigneur de Merval et de Barbonval. Né à Merval le 10 juin 1699, il fut garde du corps du Roi en 1728, brigadier des gardes du corps, compagnie de Noailles, puis retraité avec rang de capitaine de cavalerie par brevet du 23 janvier 1748. Il avait épousé le 22 août 1724 à Montigny-sur-Vesle, Suzanne Elizabeth Prévost, fille de François Prévost, écuyer, seigneur de Sevricourt, et de Marie Madeleine Gondallier de Tugny. Il habita le château de Lorme, appartenant à sa femme, puis celui de Merval où il mourut le 12 août 1760, à 60 ans, et sa femme le 28 décembre 1759, à 56 ans. Ils eurent pour enfants :
    1. > Charles Abraham de Hédouville, né à Lorme le 20 mai 1725, chevau-légers de la garde du Roi le 14 septembre 1743, il fit la campagne de 1744 et serait mort assassiné à Merval le 23 septembre 1746.
    2. > Marguerite Nicole de Hédouville, née à Lorme le 26 mai 1726, elle épousa à Semide (Ardennes) le 7 juin 1762, Charles Guillaume Gabriel de Parisot, chevalier, seigneur de Semide, Sçay, Puiseux, Champbernard, etc., ancien chevau-léger de la garde du Roi, veuf de Nicole Françoise Ursule de Villelongue et d'Elizabeth de Julliot. Elle mourut à Semide le 23 mai 1779 ; dont suite.
    3. > Louis Charles de Hédouville, né à Lorme le 25 mai 1727, mort le 10 octobre suivant.
    4. > Jeanne de Hédouville, née à Lorme le 25 juillet 1728, morte le lendemain.
    5. > Didier de Hédouville, né à Merval le 14 avril 1732, mort le 21 juin 1732.
    6. > Charles François de Hédouville, chevalier, seigneur (vicomte) de Merval et de Barbonval[333], seigneur en partie de Serval ; né à Merval le 27 septembre 1735, demeurant au château de Merval. Il était garde du corps du Roi et épousa par contrat du 6 novembre 1758 et célébration du 21 novembre, Marie Françoise de Hédouville, sa cousine (fille de César Antoine de Hédouville et de Françoise de Chantereau de La Tour, branche de Serval), demeurant alors au château de Malaise, paroisse de Chambry. Charles François de Hédouville mourut à Merval le 22 mai 1781 et sa veuve à Laon (Sainte-Geneviève) le 29 avril 1790, à 60 ans[334]. Charles François et Marie Françoise de Hédouville eurent cinq enfants, tous nés à Merval :
      1. / François de Hédouville, né le 18 septembre 1759, mort à Révillon le 20 septembre 1760.
      2. / Théodore Marie César François, (vicomte) de Hédouville, chevalier, seigneur (vicomte) de Merval et Barbonval, seigneur de Serval en partie. Né le 11 septembre 1760, il fut enseigne au régiment provincial de Soissons le 27 août 1774, cadet gentilhomme au régiment Royal Comtois le 6 juin 1776, sous lieutenant le 28 février 1778, lieutenant au même régiment le 1er mai 1785[335]. Il émigre le 15 septembre 1791[336]. Un François de Hédouville sert dans l'armée de Condé en 1796-97. La fin de carrière et la mort de ce personnage sont difficiles à tirer au clair, ce qui précède est extrait des dossiers du ministère de la défense. L'abbé de Hédouville de Merval le dit colonel de gendarmerie à Saint-Domingue, et tué par des esclaves en révolte ; il aurait été marié à une créole qui se remaria en 1815 à M. de Parchappe, capitaine de vaisseau. On trouve dans les dossiers du ministère de la défense un Charles (sic) de Hédouville, capitaine adjudant major de gendarmerie et cousin germain du général (ce qui est le cas pour Théodore Marie César François), tué par des noirs le 13 septembre 1802.
      3. / Théodore André, (vicomte) de Hédouville de Merval, chevalier, seigneur en partie de Merval et Barbonval, né à Merval le 4 août 1761. Il fut premier page de Madame, comtesse de Provence (femme du futur Louis XVIII), le 1er avril 1775 (alias 17 août 1776)[337] puis sous lieutenant au régiment des dragons de Noailles le 31 décembre 1781. Sous la Révolution il émigre en Espagne, où le comte de Pressac, lieutenant-général de l'armée des Princes, l'envoya à Coblence où il arriva le 3 juillet 1792 avec un détachement de 120 hommes. Entré dans la compagnie des gardes de Monsieur il fit la campagne de 1792 aux côtés des prussiens, puis est volontaire aux hussards de Bercheny de 1793 à 1795, il prit part au blocus de Condé et de Maubeuge et au siège du Quesnoy (où son cousin François Pierre de Hédouville, de la branche de Minecourt, est fait prisonnier par les autrichiens car il se battait, lui, dans les rangs de la République). Il fut blessé à Fleurus le 16 juin 1794 et au département de Guernesey en 1795. Il rejoignit le comte d'Artois à Brême et devint chevalier de Saint-Louis le 14 avril 1798. L'armée des émigrés ayant été dissoute il se fixa à Hambourg, ou il dirigea un manège d'équitation, tandis que sa cousine germaine, Sophie Catherine Antoinette de Hédouville (branche de Serval, rameau de Braye-en-Laonnois), avec laquelle il avait émigré, s'occupait de la direction d'une maison d'équitation. Rentré en France[338], il devint entreposeur de tabac à Rennes, à Montfort[339], puis à Laon, et devint également capitaine de la garde nationale de Montfort dès 1816. Il est retraité en 1831 avec brevet de chef d'escadrons de cavalerie. Il meurt sans alliance à Laon le 28 août 1841[340], léguant ses titres à Charles Louis Théodore de Hédouville (branche de Serval, rameau de Braye-en-Laonnois, n° XVI). D'après l'abbé de Hédouville de Merval, Théodore André aurait rencontré son cousin, le général Joseph de Hédouville (branche de Minecourt), lors du siège de Valenciennes (1793). Théodore-André se battait avec l'armée des émigrés et les puissances étrangères, et Joseph avec l'armée de la République. Cette anecdote est racontée plus loin dans la biographie de Joseph de Hédouville.
      4. / Louis Ferdinand de Hédouville, chevalier, né le 4 septembre 1762, admis au collège royal de La Flèche sur preuves du 30 septembre 1772[36], il est cadet gentilhomme le 4 avril 1778, et sous lieutenant au régiment Royal Comtois le 3 juin 1779. Il mourut au service en 1780, probablement à la guerre d'Amérique à laquelle il avait pris part. L'abbé de Merval écrit qu'il est mort scié entre deux planches à Philadelphie, mais Rodière rappelle que les anglais et les américains ne pratiquaient pas trop ce genre de supplice.
      5. / Marie Louise de Hédouville, née à Merval le 24 décembre 1763, chanoinesse à Ghislenghien (Brabant), retirée à Lessines en 1795, elle y tint un pensionnat où elle mourut le 25 février 1809.
    7. > Élizabeth Judith de Hédouville, née à Merval le 9 juin 1737 ; sans alliance, morte à Courcelles près Braine le 4 octobre 1812.
  4. Nicolas de Hédouville, qui suit.
  5. Antoine de Hédouville, qui suivra (rameau de Jumigny).

XIII. Nicolas de Hédouville, chevalier, seigneur d'Aguilcourt, des Bordeaux[341], et en partie de Merval. Né à Merval le 10 avril 1701, il est l'auteur du rameau d'Aguilcourt de la branche de Merval[342] et l'ancêtre direct des Hédouville actuels appartenant à cette branche. Il fut garde du corps du Roi le 22 mars 1718, garde de la manche[343] le 12 mars 1743, sous-brigadier des gardes du corps le 14 avril 1745, brigadier le 19 mars 1747, capitaine de cavalerie le 23 janvier 1748, exempt des gardes du corps le 21 juillet 1758, et aide major de cette unité le 30 mars 1759. Il est mestre de camp de cavalerie (colonel) dès 1764, et était chevalier de Saint-Louis depuis le 4 mars 1746. Il avait épousé par contrat du 5 décembre 1729 et célébration le 22 mars 1730 en la paroisse de Saint-Julien-Royaucourt, Jeanne Madeleine de Hédouville, sa cousine germaine, fille de Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sapigneul et du Godat, et de Madeleine de Martigny ; demeurant chez sa tante Jeanne Madeleine de Martigny, au château de Saint-Julien-Royaucourt (dans lequel habitera plus tard son descendant, Armand de Hédouville). Ils habitèrent avec cette dernière jusqu'à sa mort en 1751, puis au château de Pargny-Filain, où Jeanne Madeleine de Hédouville mourut le 6 octobre 1772 et son mari le 1er mai 1786. La pierre tombale de Nicolas de Hédouville se trouve dans l'église de Pargny-Filain[344]. Nicolas de Hédouville avait fait entrer trois de ses fils et un de ses neveux Hédouville aux gardes du corps du Roi[345].

Nicolas et Jeanne Madeleine de Hédouville avaient eu pour enfants (tous nés à Saint-Julien-Royaucourt) :

  1. Charles François de Hédouville, né le 4 janvier 1731.
  2. Jean Louis Nicolas Claude de Hédouville, né le 9 décembre 1732, garde du corps du Roi, compagnie de Noailles, le 13 décembre 1749, âgé de 17 ans (présenté par son père). Le 5 janvier 1757, âgé de 24 ans, il arrête le régicide Damiens[346]. Il meurt à Versailles le 15 janvier 1761.
  3. Jean François Louis de Hédouville, né le 4 avril 1732, mort subitement à 14 ans, le 12 novembre 1747 à Laon.
  4. Jean Louis Nicolas de Hédouville, qui suit.
  5. N.... de Hédouville, née le 23 décembre 1736, morte en bas âge.
  6. Jeanne Marie Nicole de Hédouville, née le 18 juin 1736.
  7. Marie Antoinette Nicole de Hédouville, née le 26 octobre 1740.
  8. Jean Baptiste de Hédouville, chevalier, seigneur en partie d'Aguilcourt et des Bordeaux ; brigadier des gardes du corps du Roi avec retenue datée du 29 juin 1784 ; mort à Versailles[347].
  9. Jeanne Nicole de Hédouville, née à Montbavin le 20 août 1742, reçue dans la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr sur preuves du 6 avril 1753[30], morte à Saint-Cyr le 4 mars 1761.

XIV. Jean Louis Nicolas de Hédouville[348], chevalier, seigneur d'Aguilcourt, des Bordeaux, et en partie d'Erlon ; né au château de Saint-Julien-Royaucourt le 21 août 1735. Il fut garde du corps du roi dans la compagnie écossaise en 1764-1765, puis brigadier des gardes du corps et garde de la manche[343]. Il se retire le 31 mars 1785 comme capitaine de cavalerie, il était chevalier de Saint-Louis depuis le 8 mai 1779. Il épousa par contrat du 2 mai 1764 à Vouziers et célébration du 18 août 1764 à Reims, Marie Marguerite Michelle Ursule de Parisot[349], née à Pontfaverger le 14 décembre 1746, fille de Charles Guillaume Gabriel de Parisot, chevalier, seigneur de Semide, Sçay, Puiseux, Champbernard, Warigny, Selles, Saint-Masmes, Heutrégiville, Vautrée, etc. ; ancien chevau-léger, et d'Ursule Nicole Françoise de Villelongue.
Il habitait Soissons en hiver, dans une maison, composée de deux corps de logis, qui existe encore (elle est située 3 rue de Panleu[350]) et le château de Pargny-Filain en été[351].
Il vota à Soissons avec la noblesse le 10 mars 1789. Il émigra en 1791 avec ses deux fils aînés, après avoir fait ses adieux à sa famille et à ses amis dans la maison du marquis de Flavigny. Il fut agrégé à la compagnie écossaise des gardes du corps, à Coblence, et mourut en émigration[352]. À la nouvelle de la mort du roi il s'était écrié: « Au mon Dieu ! Est-il possible qu'il se soient rencontré des hommes qui aient osé commettre un tel forfait ! Moi qui n'ai jamais osé regarder le roi en face, lorsqu'il passait devant nous dans le palais. » Sa femme, restée en France et persécutée par les révolutionnaires, obtint l'amnistie pour lui (mort depuis longtemps) et pour ses fils le 8 novembre 1802. Elle mourut à Bourguignon, où la famille de Hédouville possédait une résidence-vendangeoir qui n'avait pas été confisquée sous la Révolution, le 8 juin 1829. Le relevé général des émigrés signale que Jean Louis Nicolas de Hédouville possédait, en plus de ses seigneuries, des biens à Montbavin, Bourguignon, Monampteuil, Pargny-Filain, Aizy, Chavignon et Soissons[350].

Jean Louis Nicolas avait eu pour enfants :

  1. Nicolas Jean Charles, (comte) de Hédouville, qui suit.
  2. Nicolas Ferdinand Jérôme de Hédouville[353], chevalier, né au château de Pargny-Filain le 30 juin 1774, il émigre à Coblence le 13 janvier 1792 (avec son père et son frère), est agrégé aux gardes du corps, compagnie Écossaise, fait avec ce corps la campagne de 1792, et avec l'armée de Condé toutes celles de 1793 à 1797 et de 1800-1801. Il rejoint le prince de Condé le 16 juillet 1794, sert dans le régiment des chasseurs nobles jusqu'en 1797, rejoint le dépôt du corps en Volhynie, sert en 1800-1801 dans le régiment noble à cheval d'Angoulême (certificat du prince de Condé le 9 mars 1801). Dans l'intervalle de ces campagnes il s'était retiré avec son frère (du 18 janvier 1797 au 16 mars 1800) à l'abbaye de la Trappe de la Valsante (en Suisse) ; ils y prirent l'habit et suivirent même l'exode des trappistes de Suisse en Pologne, mais là, ne se sentant pas la vocation, ils se retirèrent. Nicolas Ferdinand Jérôme a rédigé un intéressant récit détaillé de son séjour à la Valsainte et du voyage de Pologne : Relation sur mon séjour en exil et l'exode des religieux jusqu'en Russie, par un novice de la Valsainte de 1797 à 1800[354]. Amnistié le 21 octobre 1802 Ferdinand rentre à France, et épouse le 10 août 1803 Thérèse Françoise L'Éleu de La Bretonne, née le 27 mars 1785, fille de Simon Joseph L'Éleu, écuyer, seigneur de La Bretonne, garde du corps puis prêtre, curé de Laval, et de Jeanne Marie Françoise Martin d'Ezilles (ou Martin de Frézicourt). Ferdinand de Hédouville, garde du corps du roi, compagnie d'Havré, en 1814, était devenu garde de la manche le 1er janvier 1815. Le général comte de Hédouville, son cousin (branche de Serval), avec qui il entretenait d'excellentes relations, voulut à tout prix lui faire accepter de l'avancement dans l'armée, mais Ferdinand, qui ne souhaitait « que servir Dieu et le roi dans la position la plus modeste » refusa toujours[355]. Il fut mis à la retraite le 1er novembre 1815, avec le grade de chef d'escadrons. Il était chevalier de Saint-Louis par brevet du 29 mars 1814 et reçut la Légion d'honneur en 1814 (brevet signé le 28 février 1818)[356]. Il habita dans plusieurs résidences : à Presles (maison qui lui venait de son beau-père[357]), à Mons-en-Laonnois, à Reims, à Montbavin et à Missy-sur-Aisne ; puis acheta à Soissons l'ancienne maison du marquis de Flavigny (rue Saint-Gaudin), qu'il fit agrandir. Ayant perdu sa femme le 16 juillet 1828, il suivit l'exemple de son beau-père et entra dans les ordres ; prêtre en 1831, chanoine honoraire, il mourut à Soissons le 24 juin 1856 , ayant eu de son mariage quatre enfants nés à Presles-et-Thierny :
    1. > Marie Joséphine de Hédouville, née le 7 juin 1805, religieuse de la Visitation de Reims en 1830 (sœur Marie de Gonzague), morte à Reims le 1er août 1875, après 43 ans de profession.
    2. > Charles Alexandre Simon de Hédouville, né le 2 septembre 1808, mort en bas âge à Presles.
    3. > Marie Thérèse Charlotte de Hédouville, née le 30 mars 1810, morte le 31 octobre 1837 à Soissons, où elle avait fondé le 15 octobre 1835 un couvent de Minimesses, seul de son ordre en France et dont elle fut la supérieure.
    4. > Marie Françoise Pauline de Hédouville, née le 25 janvier 1812, religieuse à la Visitation de Reims dont elle fut plusieurs fois supérieure sous le nom de sœur Thérèse Jéronyme ; morte le 1er août 1891, après 56 ans de profession.
  3. Nicole Marguerite de Hédouville, née le 15 octobre 1779, élevée à Port Royal (de Paris), morte à l'âge de 15 ans , dans la prison de Soissons, du saisissement que lui causa son arrestation brutale et à l'improviste par les révolutionnaires de Chavignon.
  4. François Marie Louis de Hédouville d'Aguilcourt, chevalier, né le 9 décembre 1780 au château de Pargny-Filain. Trop jeune pour émigrer il resta en France avec sa mère, et fut arrêté et incarcéré comme elle. En plus des biens qu'il tenait de ses parents, il avait hérité, avec son frère Ferdinand, de la moitié du domaine de Variscourt qui appartenait à leur oncle, ils étaient ainsi propriétaire en indivis du manoir et de plus de 133 hectares de terres dans cette commune. François-Marie-Louis épousa, en 1833 à Paris, Catherine Joséphine Doquin de Saint-Preux, née à Saint-Dizier le 31 juillet 1795, fille de François Charles Doquin de Saint-Preux, officier d'artillerie, chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis, anobli en 1816, et de Marie Émilie Paymal. Il mourut à Paris le 17 mai 1850 (inhumé à Saint-Julien-Royaucourt) et sa veuve à Bourguignon le 6 août 1879 à 84 ans. D'où deux filles :
    1. > Marie Barbe Caroline de Hédouville, née à Bourguignon le 4 décembre 1835, morte au même lieu le 11 février 1925, ayant épousé le 10 mai 1857 son cousin germain Marie Charles Henri Doquin de Saint-Preux, né à Courbevoie le 17 juillet 1832, capitaine d'état-major, tué le 18 août à la bataille de Gravelotte (à 38 ans) ; fils de Charles Jules Doquin de Saint-Preux, docteur en médecine, chirurgien major de l'armée, chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de charles III, et d'Edmée Reine Claire Zoé de Choin. Dont suite.
    2. > Marie Joséphine Mélanie Eusébie de Hédouville, née à Bourguignon le 21 septembre 1837, morte à Saint-Jacut de la Mer le 21 février 1929 à 91 ans. Elle épousa à Saint-Julien-Royaucourt le 5 octobre 1859 Wilfrid Antoine Hita de Nercy de Vestu, capitaine d'état-major, chevalier de la Légion d'honneur, né à Crépy-en-Valois le 13 octobre 1830, mort à Bourguignon le 28 juillet 1876 à 45 ans. Enterré à Saint-Julien-Royaucourt ; fils de Gratien Hita et de Claire de La Vallée de Cramailles, adopté par Laurence de Nercy de Vestu.

XV. Nicolas Jean Charles, (comte) de Hédouville[358], chevalier ; né au château de Pargny-Filain le 11 juin 1772. Il fut élève à l'École royale militaire de Brienne, émigra sous la révolution (avec son père et son frère) et arriva à Coblence le 30 septembre 1791. Il entra dans les gardes du corps du Roi, compagnie Écossaise, et servit dans l'armée des Princes[359].
Il alla chez les moines trappistes avec son frère cadet en 1797[360], y resta plusieurs années et suivit leur exil, mais se retira sans prononcer ses voeux. Amnistié le 21 octobre 1802, il rentra aussitôt en France, s'installa d'abord à Bourguignon, puis à Lizy, près de Laon, où il acheta une propriété ; et ne reprit du service qu'au retour des Bourbons.
En 1814 il est garde du corps du Roi, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur. Il est retraité en 1815 avec brevet de capitaine de cavalerie. Il fut également juge de paix d'Anizy-le-Château en 1824 et publia : Jeanne d'Arc ou la Pucelle d'Orléans, tragédie en cinq actes. En 1827, il fut reçu membre de la « Congrégation » . En 1830, après l'exil de Charles X et l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, il vendit ses biens, émigra de nouveau, et se retira en Suisse, à Fribourg, où il composa, sur les conseils des Jésuites de cette ville, un commentaire de l'Apocalypse qui fut imprimé après sa mort : Les sept âges de l'Église, ou introduction à la lecture de la révélation de Saint-Jean[361].
Il mourut à Fribourg le 23 avril 1836. On a longtemps vu son épitaphe, maintenant disparu, qui s'exprimait ainsi : « Ci-git Nicolas Jean Charles, comte de Hédouville, chevalier de l'Ordre Royal de Saint-Louis et de la Légion d'honneur. Il fut ardent défenseur de la religion, toujours fidèle à Dieu et à l'honneur, militaire distingué, magistrat intègre, tendre père, bon époux, ami généreux et constant, abhorrant l'impiété et la perversité de son siècle. Il quitta sa patrie après l'exil de son roi. Sa vie fut celle du juste. Il s'endormit dans le seigneur sur cette terre étrangère qu'il chérissait. RIP » . Son acte de décès le qualifie comte de Hédouville, titre de courtoisie qu'il avait adopté depuis plusieurs années.
Il avait épousé le 28 juillet 1803 Louise Nicole de Hédouville, sa cousine issue de germaine, fille de François Jérôme de Hédouville, seigneur en partie de Merval, et de Catherine Ursule de Massary de Lisle (rameau de Jumigny). Elle mourut à Amiens le 22 août 1865 à 84 ans et fut inhumée à Saint-Julien-Royaucourt. Ils avaient eu pour enfants :

  1. François Nicolas Auguste, (comte) de Hédouville, qui suit.
  2. Jules Enguerrand, (vicomte) de Hédouville[362], né le 12 mars 1807 à Lizy, mort célibataire à Paris en décembre 1850, propriétaire rentier. Plusieurs de ses poèmes écrits alors qu'il était au collège des Jésuites à Fribourg ont été conservés[363].
  3. Françoise Alexandrine de Hédouville, née à Lizy le 12 octobre 1809, morte sans alliance à Jumigny le 11 septembre 1855 ou 1856, inhumée à Saint-Julien-Royaucourt.
  4. Marie Raphaël Thérèse François, (comte) de Hédouville, né le 26 novembre 1816, mort au château de Peufeilhoux à Vallon-en-Sully (Allier) le 7 janvier 1900. Propriétaire rentier, il habita entres autres Amiens, puis Lyon, avant de s'installer au château de Peufeilhoux[364], qui passera ensuite à son petit-fils Gaston Villatte de Peufeilhoux, auteur d'une généalogie de la famille de Hédouville, qui le vendit vers 1920. Il épousa, le 14 octobre 1844 à Aubiat en Auvergne, Marie Catherine Françoise Léonie Mathilde de Fretat de Chirat, morte à Moulins (Allier) le 3 mai 1883 à 64 ans, fille de Jean Augustin de Fretat, (baron) de Chirat, chevalier de Saint-Louis, maire de Riom (Puy-de-Dôme), châtelain de Montclavel (Aubiat), et de Catherine Pauline de Rochefort. D'où :
    1. > Marguerite Marie Françoise Inès de Hédouville, née le 2 novembre 1845, morte au Golfe-Juan (Côte d'Azur) le 9 mars 1922 ; mariée à Jumigny le 14 septembre 1868 à Jean Joseph Villatte, (vicomte) de Peufeilhoux, conseiller général de l'Allier, docteur en droit, procureur impérial, né le 31 octobre 1832 à Montluçon, décédé le 18 mars 1881 au château des Modières (Villebret) ; fils de Marie François Emile Villatte de Peufeilhoux, châtelain des Modières, chevalier de la Légion d'honneur, docteur en droit, ancien magistrat, président du Conseil général de l'Allier, président et fondateur de la Société de Secours mutuels de Saint-François-Xavier, et de Marie Mélanie Catherine Victoire Marianne Rose Ursule Dain. Marguerite habita entre autres au château des Modières et au château de Frémont (Vallon-en-Sully). Le couple eut un fils.
    2. > Jean Marie Gaston de Hédouville, né le 1er juillet 1847, mort au collège de la Providence d'Amiens le 1er août 1862.
  5. Marie Ange Joseph de Hédouville, né le 13 novembre 1818 à Lizy, mort sans alliance à Marquette (Nord) le 4 septembre 1886.
  6. Charles Joseph de Hédouville, mort en bas âge.
  7. Marie Caroline de Hédouville, née en novembre 1820, jumelle du précédant, religieuse à la Visitation de Reims sous le nom de Soeur Marie Frémyot, morte le 1er juillet 1901.

XVI. François Nicolas, dit Auguste, (comte) de Hédouville, propriétaire rentier, né à Lizy le 14 octobre 1805, il épousa à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), le 16 janvier 1838, Denise Claudine Zoé Marey, née à Nuits le 30 décembre 1816, surnommée avec ses soeurs « les belles de Nuits »[365] ; fille de Félix Marey, d'une riche famille de Bourgogne anoblie en 1762, et de Félicité de Champeaux de La Boulaye. Son acte de mariage le qualifie comte de Hédouville, ainsi que son père (déjà décédé). Auguste et Zoé de Hédouville habitèrent divers endroits puis s'installèrent à Noyon dès 1861, un temps au 10 de la rue du Nord, dans l'ancienne maison de la Quiévrette (de Roucy), où ils semblent avoir succédé à la famille de Flavigny, puis rue de Gruny[366]. Auguste de Hédouville mourut à Noyon le 31 août 1898, à 92 ans. Sa femme y était décédée le 8 février 1882. D'où :

  1. Louis de Hédouville, qui suit.
  2. Armand Gaston Marie de Hédouville[367], né à Crépy-en-Laonnois le 15 octobre 1840, propriétaire rentier[366], maire de Montbavin et de Royaucourt-et-Chailvet, vice-président de la Société historique de Haute-Picardie, membre de diverses sociétés savantes et vice-président de la société d'horticulture de Laon ; il était « le Nestor de la noblesse laonnoise[368] » . Il épousa, le 31 mai 1864 au château de Boulan près Albert (Somme), Louise Marie Rose Gorjon de Verville, née à Amiens le 20 septembre 1839, morte à 59 ans le 29 mars 1899 à Saint-Julien-Royaucourt, fille d'Augustin Louis Ferdinand Gorjon de Verville, directeur des douanes, et de Louise Augustine Esther Grégoire de Saint-Remy. Ils n'eurent pas d'enfants. Armand de Hédouville, qui possédait une maison de ville à Amiens (8 rue de Constantine[369]), habitait surtout le château de Saint-Julien-Royaucourt (à Royaucourt-et-Chailvet), qui avait déjà été habité par plusieurs plusieurs membres de la famille de Hédouville et qui fut agrandi au XIXe siècle. Il y mourut le 7 juin 1936 et le légua à son neveu, le commandant Xavier de Buttet. Ce château, lors de la Première Guerre mondiale, fut occupé et pillé par les Allemands[370] ; des tirs d'artillerie détruisirent le toit et le corps de logis fut éventré. Armand de Hédouville avait notamment avant la guerre une collection de peintures, dessins et textes de Nestor L'Hôte, célèbre égyptologue, dont la quasi totalité disparut. Des travaux de restauration furent entrepris au château de Royaucourt dès la fin de la guerre par Armand de Hédouville, mais en 1940 il fut à nouveau occupé par les troupes allemandes qui, avant de partir de la commune le 29 août 1944, y allumèrent un feu qui détruisit presque complètement le corps principal ; seuls les communs subsistent de nos jours. La propriété appartient aujourd'hui encore à la famille de Buttet. Armand de Hédouville, qui aménaga le vendangeoir de Viéville de Presles, à Royaucourt-et-Chailvet, en cidrerie, possédait 2000 pommiers, et est par ailleurs l'auteur d'un ouvrage de pomologie : Nos pommes, édité en 1896, pour lequel il avait reçu la médaille d'or de la Société des agriculteurs de France[371]. La cidrerie, aménagée depuis en lieu d'habitation, appartient également à la famille de Buttet. Armand de Hédouville a aussi laissé un récit inédit sur l'occupation de Royaucourt-et-Chailvet par les Allemands alors qu'il était maire de la commune : Souvenirs d'invasion à Royaucourt.
  3. Marie Henriette de Hédouville, née le 11 février 1844 à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), morte à Chambéry le 15 septembre 1929 ; mariée à Noyon le 7 janvier 1874 à Charles Marie Jules de Buttet, capitaine au service du Saint-Siège, chevalier de l'ordre de Pie IX, médaillé de Castelfidardo et de Mentana, né à Turin le 22 octobre 1838, fils de Louis Éloi Audifer de Buttet, colonel de cavalerie, et de Marie-Louise Julie Joséphine Debonnaire de Forges. Ils habitèrent un temps au château de Belmont, en Savoie[372]. Charles Marie Jules mourut à Chambéry le 12 mai 1924 à 85 ans. Dont suite.
  4. Marie Jean, (comte) de Hédouville[373], surnommé « l'Américain » par sa famille, né le 10 mai 1849 à Bruyères-et-Montbérault (Aisne), mort à Miami (Floride) le 17 ou 18 avril 1931. Il fut sous-lieutenant de mobiles en 1870, fut fait prisonnier en Allemagne après la bataille de Sedan[374] et devint lieutenant d'artillerie en 1874. Il resta encore quelques temps comme officier dans l'armée et membre de sociétés savantes, puis, à partir de 1879, devint voyageur, explorateur, colon et investisseur terrien aux États-Unis. Il s'intéressa d'abord à l'élevage des bêtes à cornes dans le Nord-Ouest, et acheta un ranch dans le Wyoming[375], à 300 kilomètres de la gare de Billings (qui était à l'époque la gare la plus proche). Cette région était alors complètement déserte et Jean de Hédouville partageait ses loisirs entre l'équitation (il avait huit chevaux de selle) et la chasse aux gros animaux, en particulier les grizzlis (il était un excellent tireur). La température très fraiche de cette région désertique l'incita à passer ses hivers dans le Sud-Est de la Floride et il fut l'un des pionniers de la ville de Miami où il se fixa définitivement en 1886, tout comme son ami le comte James Nugent[376][377] (ils étaient surnommés « scions of nobility »[378]). Il habita d'abord le quartier de Coconut Grove (actuel quartier de la mairie de Miami, dans le sud de la ville) dont il est l'un des fondateurs[379] ; et il se fit construire une petite maison à côté de la célèbre Barnacle du constructeur naval Ralph Munroe (le « premier habitant » de Coconut Grove)[380][381]. Ayant recueilli plusieurs anciennes cartes aux trésors qu'il cachait chez lui, il se mit à explorer le territoire et à rechercher des trésors pirates, sur terre et sous la mer, sans que l'on sache réellement si il eut l'opportunité d'en découvrir[382][383]. Grand amateur de navigation, il se fit construire un yacht, le Nicketti[384][385], par son ami et voisin Ralph Munroe, et navigua énormément le long de la côte Est des États-Unis. Il fut ainsi choisi pour être le trésorier du Biscayne Bay Yacht Club[386] et fut un habitué des régates. Il parcourut également les quelques routes existantes de la région dans sa grosse voiture automobile. En même temps il employa son argent à l'achat de terres incultes en Floride, qui prirent une valeur énorme au fur et à mesure que cette région fut pourvue de moyens de communication et se développa. Ses possessions terriennes firent sa fortune[387] : il revendit certains de ses terrains, pour 2400 fois leur prix d'acquisition, et gagna ainsi plusieurs millions de dollars (1 million de dollars de l'époque = environ 20 millions actuels). Il offrit également à l'Église américaine quelques terrains à Miami[388][389]. Jean de Hédouville habita par la suite le quartier de Buena Vista[390], toujours à Miami, où il se fit bâtir une grande villa, qu'il appela la « résidence Sandricourt » (du nom du principal fief de sa famille à l'époque féodale) et autour de laquelle il détenait de vastes plantations d'ananas qu'il cultivait[391]. Il subsiste, en plus de la De Hédouville subdivision, un petit quartier Sandricourt à Miami, à côté de la baie de Biscayne, le long de laquelle il avait acheté une grande étendue de terre[376]. Il abandonna ensuite peu à peu sa vie d'aventurier pour mener une vie d'homme du monde, côtoyant les autres aristocrates européens installés aux États-Unis[392], les hommes d'affaires américains, et les personnalités mondaines en villégiature en Floride. Il fut une personnalité légendaire, intrigante et mystérieuse des débuts de l'essor de Miami, si bien que plusieurs rumeurs courraient au sujet du comte de Hédouville et sur les motivations de sa venue aux États-Unis : « Pourquoi s'était-il exilé dans notre colonie ? Un duel malheureusement mortel, une certaine débâcle financière, une disgrâce militaire ou un exil politique faisaient partie des possibilités examinées. »[391]. En réalité il est plus probable qu'il soit plus simplement parti aux États-Unis par esprit d'aventure et goût pour les voyages, et que l'idée du « rêve américain » lui ait plu. Jean de Hédouville perdit une bonne partie de ses millions (réinvestis dans diverses entreprises) pendant la crise de 1929, mais avait conservé en Floride (en particulier à Miami[393]) une fortune foncière considérable, qui aurait acquis par la suite une immense valeur, et aurait constitué un trésor pour des générations de ses héritiers[383]... si ces héritiers en question n'en avaient pas été entièrement dépouillés à sa mort, à la suite d'une machination orchestrée par ses associés malhonnêtes et un futur jésuite défroqué, qui firent disparaitre tous ses titres de propriétés afin de s'approprier ses biens. Il n'en resta rien. Ce qui subsistait de son patrimoine après la destruction de ses titres de propriétés terriennes et foncières ne s'élevait qu'à 100 000 dollars de 1931 (soit environ 1,5 millions de dollars actuels) et fut même spolié à sa famille par le prêtre, qui avait usé de son influence pour faire changer son testament à Jean de Hédouville juste avant sa mort[394]. C'est sans succès qu'Armand de Hédouville agit en justice au nom de sa famille pour tenter de récupérer cette petite partie de l'héritage de son frère. Gaston de Peufeilhoux, un neveu de Jean Hédouville, écrivit sur son oncle « Très bel homme, d'une taille bien au dessus de la moyenne (1m88), les beaux partis ne lui manquèrent pas, mais il ne put jamais se décider à contracter une alliance. C'était aussi un érudit et un conteur charmant, le tout agrémenté d'une grande distinction. Quel dommage que ses qualités aient été si souvent annihilées par un esprit ombrageux et rancunier avec une obstination que les années ne dissipaient pas ! Surtout en ce qui concernait ses plus proches parents. L'impartialité fait un devoir d'ajouter que ses griefs, tout au moins vis-à-vis d'un bon nombre de membres de sa famille, étaient imaginaires. Comme il arrive souvent en pareils cas, cet état d'esprit a été exploité en leur faveur par des gens sans conscience. L'un d'eux tout au moins, était particulièrement bien placé pour rappeler au mourant les devoirs d'un chrétien. » Jean de Hédouville, qui resta toute sa vie très attaché à l'histoire de sa famille et au souvenir de ses ancêtres, fut l'instigateur et le financier des importants travaux généalogiques de Roger Rodière sur la famille de Hédouville[395]. Il avait également effectué de grandes recherches sur l'histoire de la Floride[396]. Son petit neveu, Henry de Buttet, colonel et historien, président de la Société Historique de Haute-Picardie, lui consacra deux conférences en 1984 et 1985 : Jean de Hédouville, l'américain de Bruyères-et-Montbérault[397].
  5. Marie Paul de Hédouville, né le 31 octobre 1852, lieutenant de cavalerie, mort à Marquette (Nord) le 12 janvier 1891. Sans alliance.
  6. Félicité Joséphine de Hédouville, née le 21 juillet 1854 à Varennes près Noyon, morte à Paris, au couvent de la Visitation, le 5 novembre 1867.

XVII. Louis de Hédouville[398], né le 30 août 1839, volontaire aux zouaves pontificaux en 1860 (sergent en 1863)[399], puis propriétaire[366], et capitaine de mobiles[400] ; décoré des médailles Pro Petri sede, Bene Merenti, Pro Deo et Pontifice et de la médaille de 1870. En 1870, il était au nombre des défenseurs de Soissons, à la tête de sa compagnie[401], et fut fait prisonnier par les Allemands avec la garnison de la ville. Il s'était marié à Craonne le 10 février 1863 à Marie Louise Pauline Babled, née le 12 mai 1842, fille de Joseph Babled, polytechnicien, lieutenant d'artillerie, juge de paix de Craonne, conseiller général de l'Aisne et maire de Craonne, chevalier de la Légion d'honneur ; et de Clarisse Audebert. Louis de Hédouville habitait la villa des Bégonias (château de Hédouville) à Pontavert. Cette charmante demeure, dans laquelle se trouvaient la plupart des archives, tableaux et souvenirs de la famille de Hédouville, fut occupée et pillée en 1915-1916, et fut totalement détruite ainsi que tout son mobilier par l'artillerie allemande en 1917.

Pauline Babled mourut à Pontavert le 10 juin 1910 et son mari à Beaurieux le 21 décembre 1922. D'où (tous nés à Pontavert) :

  1. Marie-Thérèse de Hédouville, née le 5 mai 1865, décédée le 16 novembre 1940.
  2. Joseph Félix Charles de Hédouville, qui suit.
  3. Marie Félicité Louise de Hédouville, née le 12 janvier 1868 ; épousa à Pontavert le 9 novembre 1892 Jean Marie Jules, (baron) Mangin d'Ouince, saint-cyrien, lieutenant au 7e chasseurs puis capitaine commandant le 2ème escadron de chasseurs en 1899, chevalier de la Légion d'honneur, né au Blanc (Indre) le 12 mars 1860, décédé le 1er avril 1929, fils de Victor Gabriel Léonard Mangin d'Ouince et de Marie Émilie Bastide de Villemuzeault. Ils habitèrent au château des Bordes, à Mauvières. Dont suite.
  4. Georges Joseph de Hédouville, qui suivra après son frère Charles.
  5. Emmanuel de Hédouville, mort en bas âge.
  6. Bernard de Hédouville, idem, jumeau du précédent.

XVIII. Joseph Félix Charles de Hédouville[402], né le 16 avril 1866, lieutenant de cavalerie, puis propriétaire. Il épousa au château d'Heudicourt (Eure) le 12 décembre 1893 Anne Marie Josèphe Estève, sa cousine issue de germaine, fille de Henri Joseph, comte Estève, et de Marie Clémence Blanche Babled. Ils habitèrent quelques années le château d'Heudicourt (demeure de la famille Estève), puis s'installèrent vers 1900 au château de Craonne[403], propriété qui avait été achetée en 1805 par leur arrière-grand-père commun, Jean-Louis Babled. Ce château fut entièrement détruit lors de la guerre de 1914-1918. Charles de Hédouville créa l'Union Maraîchère de Craonne en 1906 et la fabrique de conserves de cette commune en 1907, il était également membre de la Société historique de Haute-Picardie. Sa femme fut présidente du Comité des Dames de la Croix-Rouge de Craonne, au début de la guerre, elle organisa un hôpital dans une des salles de son château et installa des annexes dans un autre quartier de Craonne et à Corbeny. Charles mourut le 4 février 1940 dans son château de Beaurieux (où il s'était installé suite à la destruction du château de Craonne[404]), et sa veuve le 5 septembre 1941 à Angers. La forêt de Corbeny (222 hectares) appartenait à Charles de Hédouville et à sa cousine Marguerite-Marie Babled, femme du lieutenant-colonel Paulin de Tarlé[405].

Du mariage de Charles de Hédouville et de Marie Estève sont nés :

  1. Charles Joseph Louis Jean de Hédouville, né à Heudicourt le 9 septembre 1894, mort à Laon le 8 août 1916, des suites des mauvais traitements des Allemands.
  2. Anne Marie Marguerite de Hédouville, née à Heudicourt le 9 février 1896, décédée sans postérité au Château du Tremblois à Laneuvelotte (Meurthe et Moselle), inhumée le 13 décembre 1978 à Angers. Elle s'était mariée à Paris le 5 octobre 1921 à Joseph Perrin de Boislaville, croix de guerre, fils d'Eugène Raoul Perrin de Boislaville et d'Antoinette David de Thiais ; né le 23 juin 1885 à Coulommiers (Seine-et-Marne), décédé à Angers le 27 octobre 1969. Leur mariage fut célébré par le chanoine François de Hédouville, petit fils du général comte de Hédouville (branche de Serval).
  3. Armand Guy de Hédouville, né à Heudicourt le 31 octobre 1897, mort à Craonne le 3 août 1898.
  4. Blanche Marie Édith de Hédouville, née à Heudicourt le 15 avril 1900, décédée à Angers le 4 juin 1976. Elle avait épousé à Paris le 9 juillet 1925 Gonzague Marie Louis de Roussel de Préville, industriel, chevalier de la Légion d'honneur, officier dans l'armée de l'air pendant les deux guerres mondiales, né à Laval (Mayenne) le 25 mars 1897, mort en 1962, fils de Louis Roger, sculpteur, et d'Émilie Duchemin de Vaubernier. Dont suite.
  5. François Louis Antoine de Hédouville, né à Heudicourt le 21 juin 1903, mort à Craonne le 8 janvier 1904.
  6. Jeanne Marguerite Agnès de Hédouville, née à Craonne le 7 mars 1908, décédée le 3 août 1987, mariée à Beaurieux le 7 août 1934 à Gérard de Vincent de Miscault (1907-1983), ingénieur agricole, fils de Godefroy de Vincent de Miscault, colonel d'infanterie et maire de Laneuvelotte, et de Germaine de Bizemont. Agnès et Gérard habitaient le château du Tremblois, à Laneveulotte. Dont suite.

XVIII bis. Georges Joseph de Hédouville, fils de Louis de Hédouville et de Pauline Babled ; propriétaire, diplômé de l'institut agricole de Beauvais ; né à Pontavert le 14 août 1869, mort dans son château de Noyelles-sur-Mer le 22 mai 1909 ; marié à Abbeville le 5 juin 1899 à Thérèse Marie Louise de Roussen de Florival, née à Laon le 6 juillet 1874, décédée le 14 mars 1947, fille de Maurice Just Adrien de Roussen de Florival, président du tribunal d'Abbeville, châtelain de Sissone[406], et de Marie Virginie Laisné.

Du mariage de Joseph de Hédouville et de Thérèse de Florival est né un fils unique :

XIX. Bernard Adrien Marie Joseph de Hédouville[407], né à Noyelles-sur-Mer le 14 novembre 1902, mort à Paris le 20 janvier 1981 ; ingénieur des arts et manufactures (École centrale Paris) et officier de réserve dans l'artillerie. Il s'était marié à Poitiers le 16 juillet 1924 avec Marie Antoinette Zénobie Josèphe Paule Venault de Lardinière (1897-1952), fille d'Alexandre Eugène Marie Paul Venault de Lardinière, propriétaire, châtelain de La Livraie (Vienne), et d'Agnès Marie Armande de Laistre. Après le décès de Paule Venault de Lardinière, Bernard de Hédouville se remaria le 16 avril 1955 à Solange Marie Thérèse Clément (1906-1995), fille de François Clément et de Marie-Thérèse Babin de Lignac.
Du premier mariage de Bernard de Hédouville sont nés 7 enfants, dont une fille morte-née.

Il subsiste, en 2016, treize représentants mâles de la branche de Merval de la famille de Hédouville, tous issus de Bernard de Hédouville. Ils descendent également d'une partie du rameau de Jumigny.

Rameau résidant à Jumigny

XIII. Antoine de Hédouville, chevalier, seigneur de Merval en partie, né à Merval en 1706, fils de Jérôme Louis de Hédouville et de Charlotte de Morlet (voir plus haut, n° XII). Il fut garde du corps du Roi, chevalier de Saint-Louis.
Il habita le château de Lorme qu'il avait racheté en 1732 à Henri Leleu, receveur des tailles à Reims[408] ; puis il acheta le château de Jumigny, y fit des travaux, et s'y fixa. Antoine y mourut le le 19 octobre 1758.
Les Hédouville possédèrent trois propriétés à Jumigny ; l'une d'entre elle sera offerte par Alexandre-Marie de Hédouville afin qu'elle devienne le presbytère de la commune.
Antoine de Hédouville avait épousé:
Par contrat du 8 mars 1731 et célébration à Monampteuil du 13 mars : Marie Claude de Flavigny, fille de Claude de Flavigny, chevalier, vicomte de Monampteuil, seigneur de Ribeauville, capitaine de cavalerie légère, et d'Anne de Mauprime ; née à Monampteuil le 14 décembre 1688[409], morte sans enfants au château de Lorme (Montigny-sur-Vesle) le 27 janvier 1738.
Par contrat du 14 août 1740 et célébration à Sainte-Benoîte de Laon du 22 août : Anne Marguerite de Balmane, âgée de 31 ans, fille d'Emmanuel de Balmane, chevalier, seigneur de Montigny, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, et de Louise de Mérélessart. Elle mourut à Jumigny le 24 novembre 1779, ayant testé le 1er octobre précédant.
Du mariage d'Antoine et Anne-Marguerite sont nés :

  1. Charles Urbain de Hédouville, né à Lorme le 21 juin 1741, mort le 4 octobre suivant.
  2. François de Hédouville, né à Lorme le 12 mars 1743, proposé pour l'École militaire en 1755, mort par accident à Jumigny le 6 mars 1757.
  3. Jeanne Nicole de Hédouville, née à Lorme le 28 mai 1745, morte en septembre 1765.
  4. Marie Anne de Hédouville, dame de Merval en partie, née à Lorme le 16 novembre 1746, elle épousa le 20 août 1776 Charles Antoine Le Bourgeois d'Arsonville (1731-1798), chevalier, seigneur de Gueux-en-Montagne[410], vicomte de Vrigny et Coulommes, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, fils d'Henri Le Bourgeois d'Auger et d'Anne Marguerite de Gallot. Marie Anne de Hédouville mourut au château de Gueux le 11 mars 1777 et son mari se remaria le 12 août 1778 à Ballay, avec Marie Jeanne de Roucy.
  5. François Jérôme de Hédouville, qui suit.
  6. Marie Martine de Hédouville, née le 12 août 1750, morte à Jumigny le 19 mars 1754.

XIV. François Jérôme de Hédouville, chevalier, seigneur de Merval en partie, propriétaire à Jumigny et syndic de cette paroisse. Né à Jumigny le 4 octobre 1748, il est élève à l'École militaire en juillet 1755. Il épouse par contrat du 19 juillet 1778 et célébration le lendemain en l'église St-Julien de Laon, Catherine Ursule de Massary de Lisle, dite Mademoiselle de Septvaux, alors âgée de 25 ans ; fille de Jean François Enguerrand de Massary, écuyer, seigneur de Lille, Septvaux et du Mesnil, propriétaire de la verrerie de Charles-Fontaine, et de Louise Thérèse Charpentier d'Audron[411].
Il vota à Laon avec la noblesse le 6 mars 1789, et émigra le 31 janvier 1792 ; il prétexta un voyage en Belgique pour vendre son vin[412], se fit donner le 6 mars à Maubeuge un laisser passer de la mairie, comme marchand de vin voyageant pour ses affaires, puis d'autres certificats à Stavelot, etc. Dès le mois de mars il entrait à Ath dans la compagnie des officiers de Conti, armée de Condé ; il se trouve au siège de Maastricht en 1793, dans la compagnie des chasseurs nobles. Malade ensuite, il voyagea en Allemagne et en Suisse plusieurs années ; puis rejoignit les drapeaux de 1797 à 1800, jusqu'au licenciement de l'armée.
Pendant ce temps, sa femme, restée en France, fut incarcérée avec son fils Alexandre Marie à Laon puis Soissons. Elle avait obtenu le 13 avril 1797 la radiation de son mari de la liste des émigrés mais cet arrêté fut annulé par le Directoire le 23 septembre 1798. François Jérôme fut donc maintenu sur la liste et ne fut amnistié que le 6 août 1802. Rentré à Jumigny en 1803, il devient maire de cette commune, fonction qu'il avait déjà remplie de 1788 à 1791 (comme syndic) et qu'il reprit de 1803 à 1823. En 1814 il réclama la croix de Saint-Louis, mais la commission compétente ne lui trouva pas le temps de service requis. Il mourut à Jumigny le 19 juillet 1823[413] et sa veuve y mourut le 6 avril 1842[414]. De leur mariage sont nés (tous à Jumigny) :

  1. François Louis de Hédouville de Merval, qui suit.
  2. Alexande Marie de Hédouville, né à Jumigny le 12 février 1780, mort le 24 février 1782.
  3. Louise Nicole de Hédouville, née le 7 janvier 1781, elle épouse le 28 juillet 1803 Nicolas Jean Charles de Hédouville, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, son cousin issu de germain (voir branche de Merval, n° XV), fils de Jean Louis Nicolas de Hédouville et d'Ursule de Parisot. Elle mourut à Amiens le 22 août 1865.
  4. Autre Alexandre Marie de Hédouville, né le 29 mars 1782, destiné à la prêtrise il est arrêté en 1792-93. Il devient ensuite officier d'artillerie sous l'Empire mais faillit être fusillé à Laon comme royaliste pendant les Cent Jours[415] (son frère aîné François Louis s'étant quand à lui rallié à Napoléon). Il est lieutenant dans la garde royale à Laon en 1815 et titulaire de la décoration du Lys. Après ces services militaires, il s'intitule en 1824 « abbé et clerc laïc, demeurant à Jumigny et auparavant à Liesse » . Il mourut sans alliance à Jumigny le 7 avril 1864[416], il est enterré dans l'église communale dont il fut le principal bienfaiteur, il légua également à l'Église une propriété à Jumigny pour qu'elle devienne le presbytère de la commune[417]. Son épitaphe s'exprime ainsi: « Ci-gît en attendant la résurrection le corps de Monsieur Alexandre Marie de Hédouville – homme simple, juste et craignant Dieu, père des pauvres et bienfaiteur de cette église, décédé le 7 avril 1864, dans la 83ème année de son âge, inhumé dans ce caveau construit par la piété et la reconnaissance des habitants de Jumigny. Priez Dieu pour lui. Heureux ceux qui meurent dans le Seigneur. »[418]
  5. Antoine de Hédouville, dit « M. de Morfontaine » , né le 11 mai 1784 ; conscrit de l'an XIII, engagé volontaire en 1803 dans le 17e dragons, puis passé au 29e dragons ; il disparut pendant la Guerre d'Espagne.
  6. Élizabeth de Hédouville, née le 28 novembre 1785, morte en bas âge.
  7. Charles Joseph de Hédouville, né le 24 novembre 1788, chasseur dans la 9e compagnie du 2e régiment de cavalerie, mort à Tournay le 27 octobre 1808. Il avait pris part aux batailles d'Austerlitz, d'Auerstaedt et d'Eylau.
  8. Ursule Judith de Hédouville, née le 31 mars 1790, morte à Jumigny en 1793, pendant la réclusion de sa mère.

XV. François Louis de Hédouville de Merval[419], né à Jumigny le 20 novembre 1778, il émigra avec son père en 1792 et fut l'objet des mêmes inscriptions, radiations, réinscriptions sur la liste des émigrés[420]. Il servit à l'armée des Princes dès 1792, dans la compagnie de Conti. Il se trouve au siège de Maastricht en 1793 et fit toutes les campagnes jusqu'en 1797. De Pologne, il se rendit à la Trappe de la Valsainte comme ses deux cousins Charles et Ferdinand de Hédouville (voir plus haut, branche de Merval, n° XV), et y porta aussi quelques temps l'habit, mais se retira sans faire ses vœux.
Amnistié le 18 thermidor an X, il rentra en France et reprit du service dans les armées de l'Empire où il montra sa bravoure : engagé au 2e chasseurs à cheval le 10 mars 1803, maréchal des logis chef le 1er août 1809, il fut blessé à la bataille d'Eckmuhl (22 avril 1809) d'un coup de baïonnette et de deux coups de sabre, à Abensberg il enleva deux drapeaux à l'ennemi, et à Znaïm il fit mettre bas les armes, lui seul, à 27 fantassins. Adjudant en 1811, il passe sous-lieutenant au 7e chasseurs à cheval en mars 1812, et lieutenant en août. Garde de la Porte du Roi le 22 janvier 1815, il se rallie à l'empereur pendant les Cent Jours et fut capitaine dans les chasseurs de la Moselle, corps de partisans bonapartistes. Après la seconde Restauration, il ne fut plus que lieutenant en demi-solde, mis en non-activité[421] (en 1819-22) du fait de son soutient à l'Empire, et se fit maître de pension à Metz en 1824. Enfin il obtint sa retraite comme capitaine de cavalerie le 14 mars 1833. Il était chevalier de la Légion d'honneur et est l'auteur d'un Hommage à Louis-Napoléon lors de son passage à La Rochelle le 12 octobre 1852.

Il épousa :
Marie Monasse, native d'Auch, morte à Metz à l'hôpital Notre-Dame de Bon-Secours le 28 février 1817 à 27 ans, qui ne lui donna pas d'enfant.
À Metz, le 8 juillet 1819 : Marie Catherine Jonvaux, fille de Georges Jonvaux et de Marguerite Paulin, née à Morhange (Moselle) le 21 novembre 1792.
Sur leurs vieux jours, François Louis de Hédouville de Merval et sa seconde femme habitaient le château de Blanchecourt, à Rogécourt (Aisne, détruit lors de la guerre de 1914-1918). François Louis mourut le 8 novembre 1865 à Sorbais[422], chez son fils curé et sa femme à Jumigny, le 21 août 1880. Ils avaient eu de nombreux enfants :

  1. Christine Antoinette de Hédouville de Merval, née à Metz le 24 juillet 1820, morte le 11 juin 1821.
  2. Charles Friard Raphaël de Hédouville de Merval, qui suit.
  3. Louis Victor de Hédouville de Merval, né à Metz le 22 septembre 1822, maréchal des logis d'artillerie à Metz puis à La Fère, décédé à Blanchecourt le 22 mai 1858 (le même jour que son frère aîné) ; sans alliance.
  4. Gabriel Alexandre de Hédouville de Merval, né à Metz le 14 août 1823, prêtre, curé de Bièvres en 1848, de Montbavin en 1851, de Sorbais en 1857, de Serain en 1867, de Rocourt, de Guyencourt en 1880 et enfin de Retheuil en 1897. Il se retire en 1905 et meurt à Pierrefonds le 16 avril 1915. Il était connu sous le nom de l'abbé de Merval, était un érudit local, et fut l'auteur d'une généalogie manuscrite de la famille de Hédouville[423].
  5. Joséphine Marie Anne de Hédouville de Merval, née à Versailles le 29 novembre 1825, morte à Laon le 25 août 1842[424].
  6. Christophe Paulin de Hédouville de Merval, né à Versailles le 22 juin 1827, mort à Laon le 30 décembre 1829.
  7. Germain Charles Joseph de Hédouville de Merval, né à Laon le 31 juillet 1828.
  8. Rose Zéphyrine de Hédouville de Merval, née le 26 août 1829.
  9. Bernard de Hédouville de Merval, né à Laon le 20 août 1830, mort à Laon le 19 février 1842.
  10. Victorine Charlotte de Hédouville de Merval, née le 23 mars 1832, morte à Laon le 7 février 1839.
  11. Célina Marie-Josèphe Alexandrine de Hédouville de Merval, née à Mons-en-Laonnois, morte à Laon le 2 juin 1838, à 4 ans.
  12. Antoine Charles Porcaire de Hédouville de Merval, né le 20 août 1835, sous-officier d'infanterie coloniale, il fit l'expédition de Chine en 1861 et mourut noyé à Bien-Hoa en Cochinchine le 20 mars 1863[425]. Il avait déposé un brevet d'invention en 1855[426].
  13. Marie Catherine de Hédouville de Merval, née à Laon le 24 mars 1838, morte sans alliance à Compiègne le 7 juin 1916.

XVI. Charles Friard Raphaël de Hédouville de Merval, propriétaire, né à Metz le 2 août 1821, mort à Lizy le 22 mai 1858, inhumé à Versigny. Il avait épousé à Fismes le 7 août 1852 Marie Rose Argentine Bachollet, fille de Jean-Baptiste Bachollet et de Marie-Louise Brocard ; né à Sainte-Croix, elle mourut à Laon le 2 janvier 1855, âgée de 38 ans[427], ayant eu deux fils :

  1. Henri Charles Casimir de Hédouville de Merval, né le 16 septembre 1853, mort à Paris le 24 octobre 1923, sans enfants et dernier de sa branche. Il avait épousé, à Paris, le 17 novembre 1917, Marie Philomène Martin, veuve avec enfants d'Hippolyte Durand.
  2. Arthur Théodore de Hédouville de Merval, né le 18 novembre 1854, mort à Laon le 24 décembre suivant.

Le rameau de Jumigny de la famille de Hédouville est donc éteint en ligne masculine depuis 1923. Il est à noter que les membres actuels de la branche de Merval descendent de Louise Nicole de Hédouville, qui avait épousé son cousin Nicolas Jean Charles de Hédouville en 1803, et donc d'une partie du rameau de Jumigny.
Il est possible que les Hédouville d'Allemagne et des États-Unis (voir plus bas) descendent de François Jérôme de Hédouville ou de son fils François Louis, et qu'ils soient donc issus de ce rameau. S'ils descendent de la famille de Hédouville il s'agit de l'hypothèse qui semble la plus probable.

Branche de Minecourt (issue de François de Hédouville)

XI. Michel de Hédouville (fils de François de Hédouville et de Nicole de Creil), chevalier, seigneur de Minecourt, de Gude, et en partie de Merval ; demeurant à Minecourt. Né vers 1622, il vendit sa seigneurie de Minecourt à son frère Louis, seigneur du Godat, par acte du 3 janvier 1646, mais cette vente n'eut pas d'effet et Minecourt resta à Michel. Il épousa le 25 septembre 1645, par contrat passé au château de Bienville (Oise), Éléonore de Wallons, fille de Joachim de Wallons, écuyer, seigneur de Bienville, et de Madeleine Lefebvre. Michel de Hédouville mourut à Minecourt le 24 mars 1665 et sa femme, qui avait pris le 13 avril suivant la tutelle de ses enfants[428], décéda le 12 avril 1689, âgée de 68 ans. Éléonore de Wallons fut maintenue noble en 1668, par Caumartin, intendant de Champagne, ainsi que ses beaux-frères Ferdinand, seigneur de Merval, et Louis, seigneur du Godat[24][23].

Corps de logis du château de la famille de Hédouville à Minecourt (croquis du début du XXe siècle)


Michel de Hédouville et Éléonore de Wallons avaient eu pour enfants :

  1. Louise de Hédouville, née vers 1652, morte avant 1665.
  2. François Gaston de Hédouville, qui suit.
  3. Michel de Hédouville, né à Minecourt en octobre 1656, chevalier, seigneur de Minecourt en partie ; épousa le 7 janvier 1686 en l'église de Moulins, Madeleine de Morlet, fille de Charles de Morlet, écuyer, seigneur de Verneuil, et de Marie de Laage. Il vendit sa part de Minecourt à son frère aîné François Gaston, et se fixa à Pinon, où il mourut le 22 octobre 1700, sans postérité. Sa veuve se remaria le 13 novembre 1701 à Jean de Greno, écuyer, seigneur d'Altar, gentilhomme verrier, demeurant au Four à verres, paroisse de Saint-Gobain.
  4. François de Hédouville, né à Minecourt le 3 février 1659, mort avant 1665.
  5. Marie Anne de Hédouville, née à Minecourt le 1er juillet 1660 ; elle épousa: Par contrat du 14 août à Beaurieux et célébration du 21 à Pinon, Méric de Morlet, chevalier, seigneur de Verneuil, qui teste le même jour (14 août 1694). En 1695 à Minecourt, Henri de Beauvau[429] d'Hermeville, écuyer, seigneur d'Armencourt et d'Amigny, fils d'Antoine de Beauvau, seigneur desdits lieux, et d'Élizabeth d'Origny. Dont suite.
  6. Éléonore Marie Françoise de Hédouville, née à Minecourt en septembre 1661, elle épouse, en 1717 à Minecourt, Charles de Guérin de La Marche, écuyer, seigneur du Tannoy. Elle meurt sans postérité avant 1730.
  7. Louis de Hédouville, chevalier, seigneur en partie de Minecourt, né vers 1658 (7 ans en 1665) ; capitaine en 1684 au régiment de Normandie, mort à Minecourt le 4 avril 1685.

XII. François Gaston de Hédouville, chevalier, seigneur de Minecourt et d'Orconte. Né à Minecourt le 6 mars 1655, il fut capitaine d'infanterie au régiment du baron de Moulins en 1692, puis en 1695 capitaine au régiment de Grandpré. Il mourut entre 1726 et 1730.
Il épousa:
Le 19 mai (ou 16 mai? ou 19 mars?) 1679 à Robert-Espagne, Marguerite Françoise de Bouvet, née en 1657, fille de Michel de Bouvet, chevalier, seigneur de Robert-Espagne, et de Christine de Marien ; morte à Robert Espagne le 30 mai 1686.
À Vitry-le-François, le 26 février 1688, Marguerite de Bonnet, dame de Loizy et Céry, fille de Jacques de Bonnet, écuyer, seigneur de Frontigny, garde du corps du Roi, et de Marguerite de Linage de Vitry.
Le 18 février 1692, à Vitry-le-François, Madeleine Anthoine, fille de Charles Anthoine, écuyer, seigneur de Pensey, d'Orconte, de Vaux et autres lieux, conseiller au présidial de Vitry, et de Jeanne d'Origny. Elle mourut à Vitry le 28 mars 1741, à 71 ans.
François Gaston de Hédouville avait eu pour enfants :

  1. Du 1er lit: Christine de Hédouville, née à Robert-Espagne le 22 août 1681. Morte en bas âge.
  2. François de Hédouville, né à Minecourt en 1682. Mort en bas âge.
  3. N... de Hédouville, né à Robert-Espagne le 23 mai 1684. Mort en bas âge.
  4. Du 2e lit: Claude François de Hédouville, né à Vitry-le-François (d'après l'abbé de Merval) le 25 juillet 1689. Mort en bas âge. (N'est pas dans les registres de Vitry).
  5. Du 3e lit (tous nés à Vitry-le-François): Joseph de Hédouville, qui suit.
  6. Madeleine de Hédouville, née en 1692 ou 1693, morte à Vitry le 21 septembre 1696 à 2 ans (sic).
  7. Marie de Hédouville, née le 9 janvier 1695, mariée à Vitry le 18 avril 1730 à Jacques Parchappe de Morambert, chevalier, seigneur de Soulange et de Souain, fils de Jacques Parchappe et de Madeleine de Mertrus. Veuve en 1744, elle mourut à Vitry-le-François le 24 novembre 1767, sans postérité.
  8. Anne Madeleine de Hédouville, née le 17 décembre 1695, vivante en 1702, morte en bas âge.
  9. Jean Baptiste Brice de Hédouville, né le 12 novembre 1696, mort en bas âge.
  10. Pierre de Hédouville, chevalier, seigneur d'Ocrante et de Vaux et partie, né le 25 novembre 1697, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment Royal des Vaisseaux, infanterie en 1730-1731. Il fut tué le 28 avril 1742 à Esch, près Anvers (alias mort à Ingolstadt d'après les états de service de François Gaston, son neveu). Il avait épousé le 26 avril 1741, à Bar-le-Duc, Barbe Thérèse André, née à Bar en 1716, décédée audit lieu le 4 août 1772, fille de Charles André, écuyer, seigneur de Queux, receveur des finances à Bar-le-Duc, et de Claude Mathieu. Union sans postérité.
  11. Madeleine Françoise de Hédouville, née le 5 décembre 1698, morte en bas âge.
  12. Louise de Hédouville, née le 14 décembre 1699.
  13. François de Hédouville, né le 22 mars 1701, mort en bas âge.
  14. Marie Madeleine de Hédouville, née le 4 mai 1702, elle épousa à Vitry le 23 octobre 1736 Nicolas Étienne de Mertrus, écuyer, seigneur de Saint-Ouain, de la paroisse de Saint-Ouain, diocèse de Troyes, fils de Claude Louis de Mertrus, chevalier, seigneur de Saint-Ouain, Saint-Étienne, Saint-Léger, et de Marie Le Blanc. Il mourut sans postérité avant 1780 et sa veuve à Vitry le 10 avril 1790. Marie Madeleine de Hédouville avait dépensé 60000 livres pour la construction de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine à Vitry.
  15. Anne Charlotte de Hédouville, née le 7 juin 1703, morte en bas âge.
  16. François Gaston de Hédouville, né le 16 mars 1705, mort en bas âge.
  17. Françoise de Hédouville, née le 10 février 1706, morte en bas âge.
  18. César de Hédouville, né le 10 avril 1707, mort en bas âge.
  19. Anne de Hédouville, née le 21 juillet 1708, morte en bas âge.
  20. Pierre François Gaston de Hédouville, né le 4 décembre 1709, mort en bas âge[430].

XIII Joseph de Hédouville, chevalier, seigneur de Minecourt ; né à Vitry-le-François le 16 novembre 1693, officier en 1748, mort « au service du Roi » , étant capitaine au régiment de Polignac, milice de Lorraine. Il résidait à Minecourt et à Bar-le-Duc, et possédait également une maison à Châlons. Il avait rendu hommage au Roi à Châlons pour la terre et seigneurie de Minecourt les 9 juin 1732 et 8 octobre 1742.
Il avait épousé :
En 1716 : Jeanne de Féart. Union sans postérité.
Le 12 février 1720 à Bar-le-Duc : Jeanne Madeleine de Gérard, fille de Pierre de Gérard, écuyer, maitre des eaux et forêts du duché de Bar, et de Jeanne Marguerite de Vassart. Elle mourut à Minecourt le 7 décembre 1761, ayant eu pour enfants :

  1. François Gaston, (vicomte) de Hédouville, qui suit.
  2. Charles de Hédouville, chevalier, seigneur de Minecourt en partie ; né à Bar-le-Duc le 10 juillet 1723, il épousa vers 1744 Marguerite de Girard de Bar et la laissa veuve vers 1746 (ou 1756), avec une fille :
    1. > Catherine de Hédouville[431].
  3. Théodore de Hédouville, né le 28 novembre 1724 à Bar-le-Duc, paroisse Saint-Étienne.
  4. Anne de Hédouville, née à Bar-le-Duc le 28 septembre 1726.
  5. Françoise Agnès de Hédouville, née à Bar-le-Duc le 27 juin 1729.
  6. Marie Catherine de Hédouville, née à Minecourt le 26 avril 1730, morte le lendemain.
  7. Agnès de Hédouville, née à Bar-le-Duc le 18 décembre 1731.
  8. François de Hédouville, chevalier, seigneur de Minecourt en partie ; né à Bar-le-Duc le 28 juin 1737 ; gendarme de la garde du Roi à Paris, mort à Vitry-le-François le 8 décembre 1791 à 54 ans.

XIV. François Gaston, (vicomte) de Hédouville[432], chevalier, seigneur de Minecourt, de Vaux et du Buisson, né à Minecourt le 25 juillet 1721. Il fut lieutenant d'infanterie le 1er octobre 1737 (à 13 ans) au bataillon de Fienne, milice de Champagne ; garde du corps du roi Stanislas en 1737 ; lieutenant dans les milices de Lorraine du 1er mars 1742 à 1748 ; lieutenant dans le bataillon de milice de Chaumont le 29 octobre 1759, puis dans le régiment provincial de Châlons le 4 août 1771 ; capitaine dans le régiment provincial de Troyes en 1773 ; capitaine aux Invalides en 1775 et chevalier de Saint-Louis en 1791.
Il vendit la grande maison de Véel (appelée « le château ») en 1761.
Il rendit hommage au Roi, devant les Trésoriers de France, juges ordinaires du Domaine de la Généralité de Châlons en Champagne, à Châlons le 20 décembre 1762, tant pour lui que pour François de Hédouville, son frère puîné, pour la terre et seigneurie de Minecourt, mouvante du Roi du fait de son château de Vitry-en-Perthois.
Son arrière petit fils, Charles de Hédouville raconte à titre d'anecdote à son sujet qu'ayant voulu renouveler son écurie, il vendit ses chevaux à un maquignon de Bar-le-Duc. Celui-ci rasa et teignit les chevaux et les revendit à Gaston François qui s'aperçut de la supercherie quand les chevaux, de retour à Minecourt, allèrent directement à l'écurie. De caractère vif et peu commode il entra dans une grande colère, que le maquignon a dû éprouver, d'après son arrière petit fils Charles.
Il épousa :
À Louppy-le-Petit[433], par contrat du 8 et célébration du 9 juillet 1743 : Marie Anne de L'Escale, née à Louppy le 6 avril 1723 et y demeurant, fille de Jean François de L'Escale, écuyer, et de Marie Anne Toussaint ; morte le 5 mars 1792.
À Minecourt le 17 mai 1792 : Marguerite Henriette Catherine de L'Escale, née à Villotte-devant-Louppy le 8 août 1744, fille d'Antoine de L'Escale, écuyer, seigneur de Villotte en partie, et de Marguerite Françoise de La Ruelle. François Gaston de Hédouville mourut le 16 novembre 1795 ; sa veuve épousa le 24 juillet 1809 Nicolas François de Belchamps et mourut à Éclaron le 16 février 1836, sans postérité.
Du 1er lit étaient nés :

  1. Joseph, (vicomte) de Hédouville[434], chevalier, seigneur de Brandonvillers et en partie de Minecourt ; né à Louppy-le-Petit le 6 mai 1744[435] ; surnommé « Le débraillé » (ses portraits justifient ce surnom) pour le distinguer du général comte de Hédouville, son cousin, avec lequel il est régulièrement confondu. Il entre comme lieutenant au régiment de Monthureux (milices de Lorraine) le 9 novembre 1757 (à 13 ans), fit plusieurs campagnes en Hanovre (Allemagne) où il fut blessé à la jambe d'un coup de feu et fut fait prisonnier ; il quitta le service l'année suivante. On le retrouve comme lieutenant au 3e bataillon des milices de Saint-Dizier le 16 juin 1761, puis comme cadet volontaire à la Légion de Hainaut en 1762. Il est garde du corps du Roi, compagnie de Villeroy, le 21 février 1767 ; mais y fut trop remuant (comme il le sera toute sa vie) et fut rayé des contrôles pour mauvaise conduite le 1er janvier 1768. Il reprit du service comme lieutenant au régiment provincial de Troyes le 4 août 1771, passe capitaine le 1er mai 1773 et est reçu capitaine commandant le 5 août 1782[436] ; il est fait chevalier de Saint-Louis le 5 juillet 1789. Il choisit de rester au service de la Révolution est capitaine au 3e bataillon de volontaires de la Marne le 4 septembre 1791 ; il combat à l'armée du Nord et est blessé en 1792 en allant récupérer des canons sur la place de Carignan. Il commande ensuite la compagnie franche de Valenciennes le 21 août 1792 ; et est nommé colonel de la légion des Ardennes le 15 octobre 1792. Il participe à la prise de Dinant, Charleroi et Namur, s'illustrant à la bataille de Neerwinden le 18 mars 1793. Il est nommé provisoirement général de brigade par le général en chef Dampierre le 9 avril 1793 et est confirmé dans ce grade le 15 mai. Il participa notamment à la défense de Valenciennes, qui sera prise par les Autrichiens, et contribua activement à la victoire de Hondschoote le 8 septembre 1793[437] ; mais il est suspendu comme noble le 23 septembre 1793[438]. Ne s'étant pas conformé aux ordres des représentants en mission, il fut arrêté le 26 septembre, accusé de complicité avec le général Houchard, et incarcéré à la prison de l'Abbaye. Il fut traduit pour trahison devant le tribunal révolutionnaire qui l'acquitta le 5 janvier 1794, en partie grâce au soutien de Danton[439], comme ayant « compromis les intérêts de la République » , notamment à Wervicq et à Menin, mais n'ayant « pas agi avec des intentions criminelles et par trahison » . Il fut arrêté de nouveau le 16 octobre 1793, pour propos contre-révolutionnaires, et incarcéré à Vitry-le-François. Grâce à de gros sacrifices d'argent, qui ébréchèrent considérablement sa fortune, il obtint de ne pas être envoyé à Paris où la guillotine l'attendait. Mis en liberté après le 9 thermidor, il réclama vainement un service actif, malgré l'intervention de Kellerman et de Championnet auprès du ministre de la Guerre, et ne joua plus aucun rôle militaire actif. Il est admis au traitement de réforme le 18 janvier 1799. Il est administrateur des hôpitaux militaires de Luxembourg en 1800, de Mayence en 1801 et d'Ajaccio. Il est de nouveau admis au traitement de réforme le 26 mai 1804. En 1808 il sollicite en vain, malgré l'intervention de son cousin, général comte de Hédouville, une réintégration dans son grade au sein de la Grande Armée, et est retraité le 7 juillet 1811. En 1814 il se contentait de commander la Garde nationale de Vitry le François. Lors de la chute de l'Empire il fait agir une nouvelle fois le général comte de Hédouville, afin d'être réemployé, mais étant déjà septuagénaire, ne fut pas remis en activité. On raconte à titre d'anecdote que lors de la défense de Valenciennes (en 1793), « son corps d'armée fut assiégé par l'armée de Condé, la ville fut obligée de capituler, les officiers forcés de se désarmer et contraints de donner leurs noms. Un des officiers d'état major, chargé de recueillir les noms des officiers républicains qui défilaient devant lui, était précisément Théodore André, vicomte de Hédouville de Merval, capitaine au régiment de Noailles-Dragons. Le général de Hédouville dut se soumettre à décliner ses noms et prénoms au jeune capitaine. Celui-ci, en entendant le général dire qu'il s'appelait de Hédouville en fut très surpris, ne pouvant croire qu'un de Hédouville ait pu servir une pareille cause ! Il se fit répéter plusieurs fois le nom de l'officier général qu'il avait devant lui. Alors, se levant avec indignation, il adressa au général, qu'il reconnut être son parent, une remontrance très vive, et ajouta que le porteur d'un si beau nom que le sien, et au service d'une cause si indigne de ses ancêtres, trahissait le glorieux passé de ses pères et méritait qu'il lui passât son épée au travers du corps ! »[440] Le général de Hédouville de Minecourt s'était marié quatre fois : À Minecourt par contrat du 22 et célébration du 28 décembre 1769, à Élizabeth Nicole Gabrielle de Bermondes (qu'il avait « enlevée »), décédée en 1773, issue d'une riche famille de Champagne, fille d'Antoine Camille Alphonse de Bermondes, chevalier, seigneur de Goncourt et en partie de Matignicourt, de Lucemont et d'Escriennes, et de Marie Malat (alias Marie Madeleine Maslot). Par contrat du 24 janvier 1774, à Claudine Cosson, veuve de Jean Thomas Jacobé, avocat en parlement, seigneur en partie de Brandonvillers, décédée à Brandonvillers à 56 ans le 16 novembre 1776 (sans postérité). Avant le 17 janvier 1788, à Catherine Demeaux, ancienne dame de la duchesse d'Orléans, et veuve de Lefebvre, banquier à Paris, avec laquelle il n'habita jamais (il semble que ce mariage était purement intéressé, il permettait à Catherine Demeaux de porter un nom lui permettant d'entrer à la Cour et à Joseph de Hédouville d'assurer sa situation matérielle). À Brandonvillers (Marne) le 15 août 1797, avec Élizabeth Étienne, native de Saint-Mihiel, fille de Jean-Baptiste Étienne et de Marie Derupt. Cette femme énergique avait suivie Joseph de Hédouville dès 1791, et sous un costume masculin, lui rendit de grands services, traversant les lignes ennemies devant Valenciennes, et lui servant d'aide de camp. Il l'épousa sitôt après la mort de sa troisième femme. Elle mourut à Lignon (Marne) le 15 octobre 1824, à 52 ans. Joseph de Hédouville, personnalité brutale et remuante, fut toute sa vie bourreau d'argent et dilapida sa fortune. Ses dépenses excessives l'avaient par exemple contraint de vendre sa seigneurie de Brandonvillers[441] pour payer ses nombreux créanciers, après bien des visites d'huissiers souvent mal reçus. Il vendit petit à petit tout ce qui lui restait de terres à Minecourt et à Brandonvillers, et mourut ruiné et criblé de dettes dans son château de Saudrupt[442] le 23 juin 1818, laissant sa dernière femme et cinq enfants dans une situation matérielle proche de la misère (les pensions du général cessèrent à sa mort), devant renoncer à la succession tant le passif était lourd. Le général comte de Hédouville, pair de France, agit encore une fois en faveur de la famille de son cousin Joseph, afin qu'elle soit dotée de pensions et puisse continuer à vivre de façon décente[443].
  1. Le général de Hédouville de Minecourt avait eu pour enfants :
    1. > Du 1er lit : Antoine Camille de Hédouville, né à Larzicourt (diocèse de Châlons) le 25 février 1773. Admis à l'École royale militaire de Brienne en 1784[38], il y excellait à l'escrime et au sabre, et était presque toujours choisi pour soutenir l'honneur de l'école lors des brillants assauts d'armes que l'on faisait quand un régiment ou un bataillon passait à Brienne. Mais sa réputation de fine lame était le seul rapport sous lequel il avait su se distinguer honorablement, car il avait visiblement hérité du caractère turbulent de son père, et fut renvoyé de Brienne après un scandale peu banal. Cette école était alors dirigée par des bénédictins ; un jour où le préfet des études avait à se plaindre de son comportement et de sa paresse, il le mena chez le supérieur ; mais Antoine Camille de Hédouville, qui était d'une force herculéenne, se mit en colère, et, saisissant au collet chacun des deux religieux, les força à s'embrasser rudement à plusieurs reprises. On le mit à la porte en 1789. Camille de Hédouville fut tué dans un accident de chasse aux canards sur les terres de son père à Brandonvillers, à l'âge de 22 ans. Entré dans l'eau pour récupérer un canard, il faisait bouger les roseaux, d'où la méprise tragique d'un garde-chasse qui tira et le tua. On a également prétendu qu'il avait péri par vengeance à la suite d'une histoire de femme, mais l'époque mouvementée empêcha de tirer l'affaire au clair.
    2. > Du 4e lit (les trois premiers nés avant le mariage) : Marie Élizabeth de Hédouville, née à Valenciennes le 19 mars 1793, décédée dans cette ville le 26 octobre 1794.
    3. > Joseph Pamphyle de Hédouville, né à Vitry-le-François le 1er juin 1794 ; maréchal des logis au 1er régiment des grenadiers à cheval de la garde royale, en garnison à Versailles en 1826. Il s'était battu à Waterloo ; à cette bataille il passa son sabre au travers du corps d'un cavalier ennemi, qui emporté par son cheval, partit avec ce sabre, parce que Joseph Pamphyle avait oublié d'en passer la dragonne. Il fit une carrière difficile, émaillée de duels, de grades perdus et regagnés, et passant beaucoup de temps à la taverne. Son oncle le général comte Gabriel de Hédouville (branche de Serval) s'intéressa à son avancement et voulut le faire entrer aux gardes du corps du Roi, mais Joseph refusa, effrayé à l'idée de devoir changer de vie et d'allure, et de se retrouver au milieu de camarades aisés pour la plupart. Quand sa carrière compromise ne lui laissa plus entrevoir d'avenir il quitta l'armée. Il épousa à Sommermont[444], le 22 mars 1826, sa cousine germaine Victoire Louise de Hédouville, 36 ans, née à Sommermont le 9 mai 1790, fille d'Hubert de Hédouville et de Marguerite Françoise d'Épis. Il s'occupa de faire valoir le bien de Victoire Louise, mais ne fut pas meilleur agriculteur que soldat, et il finit par abandonner un métier où il ne faisait que perdre et compromettre la fortune de sa femme. Il mourut à Paris d'une attaque d'apoplexie, chez Madame Laboullays, sa sœur, le 11 mars 1860, sans enfants. D'après son neveu Charles c'était un homme vraiment bon mais auquel une bonne éducation avait malheureusement manqué, il était tout de même revenu un peu à la pratique religieuse pendant son séjour à Sommermont.
    4. > Joseph Auguste André de Hédouville, né à Brandonvillers le 21 août 1796 ; maréchal des logis au 1er régiment de grenadiers à cheval de la garde royale ; tué à Versailles par accident le 23 juillet 1830.
    5. > Louise Anne Josèphe de Hédouville, née à Brandonvillers le 21 août 1796. À la mort de son père, sans ressources, elle fut placée comme femme de confiance chez le comte de Guitaut et épousa à Époisses en Bourgogne, le 30 juin 1835, Jean Pierre Bert (veuf d'Antoinette Marthe Clément), fabricant de vinaigre, natif d'Époisses, 46 ans, fils de Pierre Bert, propriétaire, et de Marie Noirot.
    6. > Virgine de Hédouville, née à Brandonvillers le 3 novembre 1799.
    7. > Marie Joséphine de Hédouville, née à Brandonvillers le 25 novembre 1801, morte à Éclaron le 25 avril 1845, sans alliance. Sujette à de graves crises de nerfs, elle avait été recueillie par Marie Gabriel de Hédouville et sa femme en 1818, à la mort de son père.
    8. > Athalie de Hédouville, née à Brandonvillers le 24 mars 1810. À la mort de son père en 1818, elle reçut du Roi une pension jusqu'à sa majorité. Marie Gabriel de Hédouville, son cousin, la mit en pension à Compiègne, chez madame Bernier à Bar-le-Duc. Elle épousa dans cette ville, le 4 février 1830, Henry Joseph Laboullays, brigadier au 2e régiment de grenadiers à cheval de la garde royale puis officier de gendarmerie, né à Commercy le 26 juin 1806, fils de Joseph Laboullays et de Marie Marguerite Remy. Dont suite.
    9. > Et autres enfants (de 1801 à 1810), morts en bas âge.
  2. Jeanne Marguerite de Hédouville, née à Érise-Saint-Dizier le 13 mars 1746, elle épousa le 18 novembre 1766 à Minecourt Louis Guérin de La Marche, chevalier, seigneur de Mondrecourt, officier dans la maréchaussée, demeurant à Braine-le-Comte, fils de Jean Baptiste Guérin de La Marche et de dame Guillemen. Dont suite.
  3. Jean François de Hédouville, né à Érise-Saint-Dizier le 28 novembre 1747.
  4. Jean Hubert, (vicomte) de Hédouville, qui suit.
  5. Nicole Agnès de Hédouville, née à Erise le 25 mai 1750, morte sans alliance.
  6. François Pierre de Hédouville, chevalier, seigneur de Bucy, né à Véel (Meuse) le 26 mars 1752, surnommé l'Américain par sa famille. Il fut volontaire dans la Légion de Soubise en 1770-72 ; lieutenant au bataillon provincial de Châlons en 1772 ; il entre au régiment d'Auxerrois la même année, y est sergent en 1776 mais est congédié en 1778. Il passe alors en Amérique et prit part à la guerre d'indépendance comme capitaine au service des Insurgents ; en revenant en France, il est fait prisonnier et passe 14 mois comme prisonnier sur les pontons anglais. Il sert ensuite la Révolution : il est lieutenant-colonel en second au 2e bataillon des Ardennes en 1791 ; capitaine le 15 octobre 1792 dans la légion des Ardennes, commandée par son frère aîné Joseph (le général). Chef de bataillon le 10 avril 1793, il est fait prisonnier au Quesnoy[445] par les autrichiens le 13 septembre de cette même année et est emmené en Hongrie. Il est échangé en 1796, réintégré à la 12e demi-brigade légère, mais est réformé pour infirmités en 1797. Il devint maire de Villers-sur-Meuse en 1803 et sauve cette ville du pillage en 1815[446]. Il meurt le 8 novembre de cette année. Il avait épousé : À l'église de Mézières, le 12 février 1782, Henriette Charlotte Josèphe de Hangest[447], née à Rumigny le 15 avril 1741, morte à Charleville le 28 février 1802 ; fille de Philippe Louis Joseph de Hangest, chevalier, seigneur de Fantigny, capitaine au régiment de Conti, et de Marguerite Gabrielle d'Arras ; il n'eurent pas d'enfants et divorcèrent à Charleville le 15 mai 1798. Le 20 juillet 1801, Françoise Baillet, née à Vieux-Virton, dont il eut :
    1. > Marie Françoise Henriette de Hédouville, morte à l'âge d'un an.
    2. > N... de Hédouville, mariée à Sedan à M. Jacotin, sans enfants.
  7. Pierre Gabriel (vicomte) de Hédouville, chevalier, seigneur de Choloy et de Lignon[448], né à Minecourt le 12 mai 1755. Il est tour à tour fusilier au régiment d'Orléans infanterie en 1773 ; enseigne dans le régiment provincial de Troyes le 28 octobre 1774 ; présenté chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte) en 1780, reçu le 12 août 1782, chevalier non profès en 1784 ; sous-lieutenant dans le 1er régiment de l'Etat-major en 1780 ; lieutenant de 1784 à 1791. Il passa, comme ses frères, au service de la République : capitaine en second de la 5e compagnie franche à Valenciennes en août 1792 ; capitaine en chef le 1er septembre ; lieutenant-colonel commandant le 2e bataillon de la légion à pied des Ardennes le 16 octobre 1792, mis à la retraite comme chef de bataillon en l'an IV. En 1801 on le retrouve comme capitaine en second à la 6e demi-brigade de vétérans nationaux ; en 1812 il se trouvait depuis cinq ans comme officier à l'île de France (île Maurice). En 1814, rentré en France, il est capitaine commandant de la compagnie de réserve du département des Bouches de l'Escaut et juge à la cour spéciale. Il mourut le 27 janvier 1829 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Il avait épousé en 1784 dans cette commune, Charlotte Larcher, née le 17 avril 1768 (baptisée sous le nom de Françoise), fille de Pierre Nicolas Larcher, doyen des conseillers au baillage de Lunéville, et de Pierrette Catherine Desfarges[449]. Ils avaient eu pour enfants :
    1. > Marie Thérèse Joséphine de Hédouville, née le 27 avril 1785, morte sans alliance et probablement en bas âge.
    2. > Marie Joséphine Thérèse Antoinette de Hédouville, née à Minecourt le 3 octobre 1786. N'ayant, après la mort de son père qu'une rente viagère de 600 francs, elle se plaça comme femme de charge chez une riche famille de Marseille. Très bien vue, elle avait la responsabilité des trois enfants. Lorsque la famille s'installa à Paris pour l'éducation des deux garçons, elle la suivit et eut la garde de la fille jusquà son mariage. Elle teste le 1er décembre 1859 et meurt à Paris en 1870 pendant le siège, sans alliance ; sa succession est liquidée le 15 décembre 1870 à Paris.
    3. > Augustin de Hédouville, né vers 1787, vivant en 1793.
    4. > Louis Auguste Marie de Hédouville, né à Minecourt le 25 mai 1789 ; engagé au 16e régiment d'infanterie légère en 1807, il fit la guerre d'Espagne avec l'armée d'Aragon en 1810-1814. Son neveu Charles de Hédouville écrit que lors de cette guerre il souffrit tout ce qu'un militaire peut souffrir, passant quatre ans constamment sur le qui-vive, sans dormir dans un lit, dévoré par la vermine et se battant à chaque instant avec les insurgés. Il fut blessé le 13 avril 1813 à lors de l'affaire de Castalla et fut nommé sous-lieutenant au 121e de ligne le 13 juin 1813 (nommé sur le champ de bataille). Il est lieutenant le 4 décembre 1813, est admis dans la légion du Lot en 1817 (devenue 49e régiment de ligne et est capitaine adjudant major le 15 mai 1823. Il fut en garnison à Vannes, Lyon, Clairvaux, Paris et enfin Nîmes. Il allait être être nommé chef de bataillon lorsqu'il mourut à Beaucaire le 9 janvier 1839. Il s'était marié à Brandonvilliers, le 12 avril 1825, à Marie Virginie du Bourg, née à Saint-Mihiel le 6 avril 1796, morte à Éclaron[450] le 2 août 1886 à 90 ans, fille de Joseph du Bourg, chef d'escadrons au 12e chasseurs, adjudant général, et de Marie Joséphine Étienne. D'où :
      1. / Victorine Louise Augustine de Hédouville, née à Brest le 26 janvier 1826, morte à Château-Gontier le 26 octobre 1829.
      2. / Charles Auguste Joseph de Hédouville, né à Poitiers le 12 août 1830, mort à Romans le 9 septembre 1831 (ou à Valence le 20 octobre 1831 ?).
      3. / Jules Auguste Henry de Hédouville, né à Lyon le 11 juin 1832, mort à Nîmes le 24 février 1839.
      4. / Julie Virginie Chloé de Hédouville, née à Valenciennes le 29 juillet 1835, morte à Paris le 23 septembre 1836.
    5. > Alphonse de Hédouville, mort à Montmédy à l'âge de 9 ans.
    6. > Charlotte de Hédouville, née le 19 août 1797, morte peu après.
  8. Antoinette Marie Henriette de Hédouville, née à Minecourt le 27 avril 1757, religieuse à l'abbaye de Montreuil-sous-Laon, prit le voile le 20 juin 1775, professe le 25 juin 1776 ; retirée en 1792 à Montcornet, y décède le 28 janvier 1821.
  9. Marie Louise Félicité de Hédouville, née à Minecourt le 15 juillet 1766, elle épousa Louis Guérin de La Marche et mourut veuve à Éclaron en 1836.

XV. Jean Hubert, (vicomte) de Hédouville, chevalier, seigneur de Sommermont, né à Sermaize le 11 janvier 1749 ; destiné à la prêtrise, il rejoint en fait l'armée comme lieutenant.
Il épousa à Sommermont, le 27 octobre 1774, Marguerite Françoise d'Épis, fille unique de Joseph Victor d'Épis, seigneur de Sommermont, conseiller du Roi en l'élection de Joinville, et de Nicole le Masson. Son mariage ne lui apportait pas une énorme fortune mais demeurait enviable pour un cadet de famille, puisque sa femme lui apportait en dot plus de 100 hectares de terre, 25 hectares de bois et 80000 livres prêtées par contrat (environ 1 million d'euros actuels). Il s'était installé à Sommermont, avait rebâti la maison seigneuriale, et présida la reconstruction de l'église dont le seul Chœur subsista. Compte tenu de sa nombreuse famille il n'avait pas émigré, et fut maltraité par l'administration révolutionnaire, devant laquelle il devait se présenter trois fois par jour pour faire constater son identité prouver qu'il n'avait pas rejoint les émigrés.
En 1792 il devint capitaine de la garde nationale de Sommermont, commune dont il devint maire après la Révolution. Il teste avec sa femme le 15 février 1827. Elle mourut à Sommermont le 28 octobre 1832 à 87 ans et lui le 22 avril 1835. D'où :

  1. Nicole Françoise de Hédouville, née le 19 juillet 1776, morte à 94 ans en 1868 ou 1869 à Joinville ; élevée chez les Ursulines de Joinville, elle vécu à Éclaron jusqu'à son mariage le 27 novembre 1823 avec Louis du Potet, âgé de 52 ans, natif du Pays, ancien officier d'artillerie sorti de Brienne (où il avait bien connu Napoléon), fils de Nicolas du Potet, chevalier de Saint-Louis, et de Marguerite de Flavigny. Il mourut à Joinville vers 1858, sans postérité.
  2. Marie Victoire de Hédouville, née à Jussecourt près Minecourt le 5 mai 1777, morte à Éclaron le 11 janvier 1852. Elle fut élevée comme sa sœur chez les Ursulines de Joinville et épousa à Éclaron le 3 novembre 1795 Jacques Emmanuel le Roy de Gouberville, juge de paix, mort le 18 juillet 1829. Dont suite.
  3. Joseph Hubert de Hédouville, chevalier, né à Sommermont le 25 mai 1781 ; il tua son premier loup à 7 ans ; il fit ses études pendant la Révolution, avec son petit frère Gabriel, chez un maître de pension de Joinville nommé Fourchard. Ce choix des parents était un acte politique, le maître étant jacobin. Après la Terreur, les deux garçons restèrent à Sommermont jusqu'au moment où le curé de Chatonrupt termina leur éducation. Entré au service au 2e carabiniers le 10 mars 1803 comme maréchal des logis, il est nommé sous-lieutenant le 14 mai 1809 ; blessé à Wagram le 6 juillet 1809 ; chevalier de la Légion d'honneur le 13 août 1809[451] ; lieutenant le 9 juin 1812 ; blessé à Waterloo le 18 juin 1815. Dans un rapport de 1816 il est décrit comme un « brave officier, ayant des moyens, d'une bonne conduite et d'une famille distinguée par son attachement au Roi » . Il entre aux carabiniers de Monsieur comme lieutenant le 5 avril 1816 et y passe capitaine le 30 juillet 1817. Chevalier de Saint-Louis le 17 août 1822, il retourne au 2e carabiniers comme capitaine en 1825 et est mis en réforme en 1826. Il avait été sur les côtes en 1805 ; au 1er corps de la Grande Armée en 1805-06 et avait fait les campagnes de Prusse et de Pologne en 1806-1807, d'Autriche en 1809, de Russie, de Saxe et de France en 1812-1814, de Belgique en 1815. Il avait épousé : En 1823 à Suzennecourt (Haute-Marne) Marie Catherine Barbe Julie Le Roy de La Grange, née vers 1780, morte à Saumur avant 1832. Religieusement en Suisse, puis civilement le 22 avril 1833 Marie Marguerite Louise Le Roy de La Grange, née à Domrémy-la-Pucelle le 10 octobre 1782, décédée vers 1853 à Sommermont, sœur de sa première femme. Toutes deux étaient filles de Jean Hubert Le Roy de La Grange, colonel d'infanterie, et de Christine Céleste Anstrude de Germany. Joseph Hubert de Hédouville, vint à sa retraite habiter l'ancienne maison seigneuriale de Sommermont, dont il restaura complètement le 1er étage. Il fit aussi de grands travaux à l'extérieur, dans les clos et les jardins. Il y mourut le 11 avril 1840, sans postérité.
  4. Marguerite Louise (dite Lise) de Hédouville, née le 16 avril 1783, morte à Sommermont le 26 février 1847, sans alliance. Elle accueillit auprès d'elle sa petite sœur Victoire et son mari Joseph Pamphyle de Hédouville, son cousin germain (fils du général de Hédouville de Minecourt).
  5. Marie Gabriel, (vicomte) de Hédouville, qui suit.
  6. Victoire Louise de Hédouville, née à Sommermont le 9 mai 1790, épousa le 22 mars 1826 Joseph Pamphyle de Hédouville, maréchal des logis, son cousin germain ; fils du général Joseph de Hédouville, et d'Élizabeth Étienne. Elle mourut à Sommermont le 11 mai 1860.

XVI. Marie Gabriel, (vicomte) de Hédouville, chevalier, (baron de Beaufremont), né le 11 juin 1786. Il fut élevé avec son frère Joseph Hubert par un maître de pension jacobin de Joinville, après la Terreur le curé de Chatonrupt termina leur éducation. De 1804 à 1818, son père étant malade, il dirigea l'exploitation agricole. Il avait succédé à son père comme maire de Sommermont en 1813 et fut racheté de la conscription la même année pour 10000 francs. Il put terminer et gagner un procès entamé au XVIIe siècle par les habitants de Minecourt contre Eléonore de Wallons, son aïeule (femme de Michel de Hédouville, auteur de la branche de Minecourt).
De 1834 jusqu'à la Révolution de 1848, Gabriel de Hédouville fut receveur du domaine privé du Roi et de la maison d'Orléans dans la région de Joinville.
Il épousa à Cheminon-la-Ville (Marne), le 18 octobre 1818, Charlotte Marguerite Antoinette Victoire Louise de L'Escale[452], née à Villotte-devant-Louppy le 30 avril 1785, fille de Louis de L'Escale, seigneur de Villotte en partie, major d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, et de Victoire Jeanne d'Alençon de Beaufremont. À son mariage il reçut de son père la jouissance de la « maison de l'ancienne cure » à Sommermont et 22 hectares à cultiver. Sa femme avait quant à elle 10.000 francs donnés par son grand-oncle et parrain, le marquis de Vaubécourt. Son fils Charles écrit : « ce n'était pas brillant ! » En 1834, la marquise de Villiers, née d'Alençon de Beaufremont, tante de Charlotte de L'Escale, légua au ménage Hédouville les terres et la forêt de l'ancienne baronnie de Beaufremont ainsi que 181000 francs, que le ménage Hédouville partagea très généreusement avec Louis de L'Escale, frère de Charlotte, qui n'avait rien eu. Gabriel de Hédouville porta dès lors le titre de baron de Beaufremont. Gabriel, dans les années 1840, hérita aussi de sa cousine, mademoiselle de Broval, si bien que le ménage, qui avait débuté avec une fortune assez modeste, se retrouvait à partir de ce moment à la tête d'un patrimoine de plus de 600000 francs (plus de 5 millions d'euros actuels), qui s'accrut encore par la suite après d'autres héritages. Il put donc reconstituer le domaine de Sommermont à son profit, rachetant les terres qui avaient été vendues par ses frères et soeurs et par ses neveux et nièces.
Il s'installa avec sa famille en 1825, dans l'ancienne maison du général de Vouliers (dans laquelle Napoléon s'était rendu en 1814[453]), à Éclaron où il acheta également deux fermes. Cette commune allait devenir le « fief » de la branche des Hédouville de Minecourt, qui y posséderont plusieurs maisons. Elle lui intenta un procès à propos de travaux qu'il avait fait au bord de la Blaise pour éviter des dégradations dans son jardin à la suite des crues. Ce procès dura sept ans, mais lui donna raison ; l'arrêt rendu par la Cour de cassation devint un arrêt de principe.
Gabriel de Hédouville mourut à Éclaron le 10 mai 1873, à 86 ans, et sa femme le 5 août 1867, à 81 ans. Ils avaient eu pour enfants :

  1. Charles Louis François, (vicomte) de Hédouville, qui suit.
  2. Louis Hubert Ferdinand, (baron) de Hédouville, qui suivra.
  3. Marie Joséphine Victoire de Hédouville, née à Sommermont le 9 août 1822, elle fit ses études au pensionnat des Dominicaines de Bar-le-Duc et fut toute sa vie très légitimiste. Elle vécut à Éclaron jusqu'à son mariage avec Meinrad Charles François Marie Joseph d'Amedor, comte (marquis) de Molans, fils de Charles d'Amedor, comte (marquis) de Molans, et de Marie-Adelaïde de Ferrières. Le ménage habita d'abord le château de Chevigny, vieux manoir féodal peu habitable, puis s'installa rapidement au château d'Amblans (Haute-Saône). Charles d'Amedor de Molans mourut à Lure le 16 octobre 1855, à 56 ans, et Joséphine de Hédouville au château d'Amblans le 6 décembre 1886. Dont suite.

XVII. Charles Louis François, (vicomte) de Hédouville, né le 7 octobre 1819 à Sommermont. Après des études de droit il fut avocat à la Cour de Paris (il prête serment en 1840), lieutenant des pompiers d'Éclaron (1848), propriétaire rentier[454], adjoint au maire et conseiller municipal d'Éclaron, président du Comice agricole de Saint-Dizier, président de la commission syndicale d'Éclaron, président de la société d'agriculture de Wassy, président de la Société des lettres et sciences de Saint-Dizier, président de la conférence de Saint-Vincent de Paul, président du conseil de fabrique d'Éclaron, officier d'académie.
Il vécut surtout à Éclaron (il reprit la maison paternelle[455]) et passa beaucoup de temps à entretenir les bois familiaux de Sommermont et de Beaufremont. Il écrivit plusieurs ouvrages et notices, dont une sur le village d'Éclaron[456] et un récit au jour le jour de la guerre de 1870 vue d'Éclaron[457]. Il laissa par ailleurs un manuscrit généalogique, publié en éditions familiale plus tard : Souvenirs de famille (le travail avait été commencé par son frère Louis). Il s'entendait extrêmement bien avec Louis, malgré leurs opinions politiques divergentes, Charles soutenant Napoléon III, et Louis étant un légitimiste convaincu.
Charles de Hédouville épousa à Estampes, le 21 avril 1847, Louise Gabrielle de Coucy[458] (nièce de la maréchale Oudinot, duchesse de Reggio), née à Versailles le 23 novembre 1826, fille de Gustave Antoine de Coucy, capitaine de dragons, et de Zoé de La Bigne.

Charles de Hédouville mourut à Éclaron le 2 novembre 1908, à 89 ans, et sa femme le 11 janvier 1906 audit lieu. Ils avaient eu pour enfants :

  1. Marie Louis, (vicomte) de Hédouville, né le 30 décembre 1848 à Éclaron ; docteur en droit, magistrat, juge au tribunal de Neufchâteau (Vosges)[459], mort à Éclaron le 13 septembre 1917. Il épousa à Nancy le 3 avril 1880 Henriette Le Bas du Plessis, née le 18 mai 1858 au Plessis-Saint-Jean (Yonne), fille d'Henri Alphonse, (comte) du Plessis et de sa seconde épouse, Marie Elisabeth Léonie de Lallemant de Liocourt. Dont cinq enfants nés à Neufchâteau :
    1. > Jeanne Marie de Hédouville, née le 10 octobre 1886 à Neufchâteau, décédée en 1941.
    2. > Gabriel de Hédouville[460], né le 14 décembre 1888 à Neufchâteau (Vosges), prêtre dans le Luxembourg, chanoine du Latran, décédé le 19 février 1974 à Épinal.
    3. > Marie Joseph de Hédouville, née le 10 mars 1890 à Neufchâteau, décédée le 10 août 1890 à Bourmont (Haute-Marne).
    4. > Marguerite de Hédouville, née le 12 février 1892 à Neufchâteau, décédée le 23 juillet 1942 à Éclaron.
    5. > Marie Jean Joseph de Hédouville[461][460], né le 20 juin 1895, novice de la Société des Maristes, mort au champ d'honneur (comme caporal au 26e régiment d'infanterie) à Beauséjour (Marne) le 25 septembre 1915, médaillé militaire et croix de guerre 1914-1918 à titre posthume[462].
  2. Marie Gustave Henri de Hédouville, qui suit.
  3. Marie Louise Blanche de Hédouville, née à Éclaron le 19 avril 1858, épousa à Éclaron le 29 octobre 1888 Georges de Magnien de Magnienville[463], né à Rocroy en 1848, décédé à Nancy le 15 novembre 1912, fils d'Adolphe, inspecteur des Eaux et Forêts et de Félicie de La Chapelle. Blanche de Hédouville mourut à Nancy le 27 juillet 1925, sans postérité.
  4. Marie Marguerite Henriette de Hédouville, née le 31 décembre 1862, religieuse de l'Assomption à Auteuil en 1888, décédée à Malaga le 15 mars 1922.

XVIII. Marie Gustave Henri de Hédouville, né à Éclaron le 27 juin 1856, Saint-Cyrien en 1877-1879 (promotion de Novi-Bazar), chef de bataillon au 48e régiment d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur[464], président de la Société de secours aux blessés militaires. Il épousa :
À Bar-le-Duc le 11 octobre 1881 : Marie Antoinette de Widranges (1860-1888), fille de Charles Maxime, baron de Widranges[465], et de Marie du Mesnil.
À Nancy le 11 juillet 1895 : Marguerite Sthème, fille d'Antoine Gustave Sthème et de Marie Marthe Frantin.
Le commandant de Hédouville, décédé en 1942, avait eu pour enfants :

  1. Du 1er lit: Marie Josèphe Gabrielle Germaine de Hédouville, née à Toul le 2 août 1882, religieuse de la Visitation de Moulins.
  2. Joseph Antoine Henri de Hédouville, né à Soissons le 11 décembre 1883, mort en 1976 à Nancy, marié à Amélie Petit.
  3. Marie Joseph Charles de Hédouville, né à Soissons le 18 mai 1885, décédé à Paris le 31 décembre 1968.
  4. Herminie Josèphe Renée Madeleine de Hédouville, née à Soissons le 4 février 1887, décédée le 13 février 1958, religieuse de la Visitation de Paray-le-Monial.
  5. Angeline Marie Antoinette de Hédouville, née à Soissons le 7 décembre 1888, épousa, le 10 juin 1910 à Bar-le-Duc, Gabriel Rochette de Lempdes, né le 10 octobre 1883, docteur en droit, avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats à Riom, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, fils de Léonce Rochette de Lempdes, zouave pontifical, et d'Yvonne de Chasteignier. Il mourut le 19 juillet 1964 à Riom et sa femme le 19 mars 1969. Dont suite.
  6. Du 2nd lit: Caroline Nicole Marthe Marie de Hédouville, née à Nancy le 21 septembre 1896, morte à Guingamp le 4 mai 1909.
  7. Gabrielle Blanche Marthe Marie de Hédouville, née à Nancy le 4 novembre 1897, décédée le 28 décembre 1869 dans cette même ville, organiste à Metz.
  8. Anne Marie Josèphe de Hédouville, née à Dommartin-lez-Toul le 17 avril 1899, décédée le 28 février 1986, professeur de piano .
  9. Marie Louise Geneviève de Hédouville, née le 24 novembre 1902, morte à Saint-Mihiel (Meuse) le 9 juin 1928.
  10. Marie Thérèse Gabrielle de Hédouville, née à Guingamp le 18 décembre 1906, décédée le 2 avril 1979 à Nancy.


XVII bis. Louis Hubert Ferdinand, (baron) de Hédouville[466] (fils de Gabriel de Hédouville et de Charlotte de L'Escale), né à Sommermont le 14 janvier 1821, docteur en droit, avocat à la Cour de Paris, capitaine de la garde nationale d'Éclaron, receveur adjoint des domaines du Roi Louis-Philippe et de la maison d'Orléans, propriétaire rentier, vice-président du Comice agricole de Saint-Dizier, vice-président de la société d'agriculture de Wassy, trésorier de la fabrique d'Éclaron et président de la Société de Saint Vincent-de-Paul. Membre fondateur de la Société des Lettres, Sciences, Arts, Agriculture et de l’Industrie de Saint-Dizier, il écrivit plusieurs rapports sur l'agriculture, l'horticulture et l'ornithologie pour cette société. Il habitait une maison bourgeoise à Éclaron (rue de l'Hôpital), construite par sa belle mère, et se consacra beaucoup à l'exploitation des terres et bois de la famille de Hédouville.
Très légitimiste, contrairement à son frère Charles qui s'était rallié à Napoléon III, il fut le représentant du comte de Chambord pour le département de la Haute-Marne[467].
Il épousa à Saint-Dizier, le 8 septembre 1846, Marie Julie Herminie de Romance-Mesmon[468], née à Brauvilliers (Meuse) le 28 juillet 1823, fille de Godefroy Louis, (vicomte) de Romance, garde du corps du Roi, et de Marie Adélaïde (Adèle) Augustine Le Petit de Brauvilliers. Louis de Hédouville mourut à Éclaron le 5 septembre 1887[469] et sa veuve le 17 juin 1894, à 70 ans.
Les « Souvenirs de famille » de Charles de Hédouville, son frère, avaient été en fait commencés en 1886 par Louis, qui les débutait ainsi : « Une des tristesses les plus naturelles et que l’on ressent davantage à mesure qu’on avance dans la vie, c’est la pensée de l’oubli dans lequel vont tomber toutes les personnes que l’on a connues et aimées. Il est bien rare le nombre de ceux qui, même dans leur famille, laissent après eux une trace durable ; pour les autres, deux lignes dans un arbre généalogique et c’est tout ! Se dire que nos enfants ne sauront que bien peu de choses de nos père et mère, que leurs enfants à eux ne connaîtront rien de leur vie, de leurs épreuves, de leurs mérites, c’est là une pensée pénible et qui me décide à essayer de fixer quelques souvenirs. Je les consignerai sans ordre et sans méthode tels que ma mémoire me les rappellera. »

Le baron de Hédouville et Herminie de Romance avaient eu pour enfants :

  1. Marie Gaston, (baron) de Hédouville, qui suit.
  2. Henri Charles Jules de Hédouville[467], né à Éclaron le 15 février 1849, prêtre en 1873, chanoine, curé de Saint-Martin de Gigny et de Saint-Dizier, mort à Saint-Dizier le 15 février 1923.
  3. Marie Pauline Célestine de Hédouville, née à Éclaron le 27 septembre 1850, décédée le 13 novembre 1943 ; épousa à Éclaron, le 10 avril 1872 Marie Victor Antoine Paul, (vicomte) de L'Escale, inspecteur d'assurances, né à Bar-le-Duc le 23 mars 1848, décédé à Paris le 22 novembre 1928, fils d'Antoine Charles Fidèle Adolphe de L'Escale, officier d'infanterie, et de Marie Anne Marguerite Caroline de Spinette. Dont suite.
  4. Marthe Marie Joséphine de Hédouville, née à Éclaron le 15 décembre 1854, décédée audit lieu le 30 avril 1925 ; mariée à Éclaron le 10 avril 1880 à Gabriel de Bazelaire de Ruppierre, capitaine au long cours, puis inspecteur d'assurances, né à Salcy le 29 mai 1842, mort à Évreux le 21 novembre 1894, fils de Marie Charles Sigisbert de Bazelaire de Saulcy (puis de Ruppierre) et de Victoire Louise Florentin. Dont suite. Les mémoires de Marthe de Hédouville ont été dactylographiées par deux de ses petits enfants et publiées au printemps 2013.
  5. Marie Cécile Gabrielle de Hédouville, née à Éclaron le 30 septembre 1861, décédée le 18 février 1842 audit lieu, elle poussa très loin ses études musicales avec de grands professeurs parisiens, elle se marie à Éclaron le 11 mai 1887 à Jean Edgar, (comte) de Baillon, officier d'administration de l'armée territoriale, chevalier de la Légion d'honneur, fils d'Henry Baillon, avocat, et de Marie Pierrette Mélanie du Vergey. Dont suite.
  6. Plus deux enfants qui n'ont vécu que deux jours : Marthe de Hédouville et Marie-Antoinette de Hédouville.

XVIII. Marie Gaston, (baron) de Hédouville, né à Saint-Dizier chez ses grands parents de Romance le 17 octobre 1847.
Pendant la guerre de 1870 il s'engagea dans la Garde nationale, connut les tranchées et participa avec son bataillon au combat de Buzenval, le 19 janvier 1871.
Ayant fait des études de droit il devient ensuite magistrat, juge au tribunal d'Abbeville. Ses opinions conservatrices et sa pratique religieuse lui furent reprochées[470] et il fut l'un des premiers destitués lors de l'épuration républicaine de 1883 (il fut donc à la retraite pendant presque cinquante ans et mena une vie de rentier). Il était chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand et était par ailleurs Tertiaire de Saint-François, président de la conférence Saint Vincent de Paul d'Abbeville, président du Comité des Écoles Libres, et marguillier de la paroisse Saint Jacques d'Abbeville.
Il avait épousé à Abeville le 8 novembre 1875 Hélène Lambert, issue d'une famille d'armateurs, fille d'Émile Lambert, garde du corps du roi puis juge à Abbeville (destitué en même temps que son gendre), et de Marie Beaucousin. Hélène Lambert lui apporta en dot une grande maison bourgeoise à Abbeville (30 rue des Saintes Maries) et une belle fortune terrienne. Il mourut à Abbeville le 24 octobre 1932 à 85 ans, et sa femme le 22 décembre 1925 à 76 ans. Dont :

  1. Marie de Hédouville, née à Sentis le 22 septembre 1876[471], morte à Rouen le 21 octobre 1918, mariée à Abbeville le 28 avril 1908 à Marie Louis Félix de Rostolan, comte romain, propriétaire, né au château du Buisson-Garambourg (Guichainville, Eure), le 17 avril 1873, décédé le 6 octobre 1932, fils de Balthazar de Rostolan, comte romain, et de Pauline Moullart de Torcy. Ils habitèrent au château du Buisson. Dont suite.
  2. Louis Marie Georges, (baron) de Hédouville, qui suit.
  3. Marie Josèphe Marthe de Hédouville, née à Abbeville le 10 avril 1878 (jumelle du précédent)[472], décédée d'ostéomyélite à Abbeville le 6 octobre 1892 .
  4. Louis de Hédouville, né à Abbeville le 22 avril 1880[473], prêtre le 1er juillet 1905, vicaire à Saint-Archeul (1907-1912), à la cathédrale d'Amiens (1912-1921), curé de Sainte-Jeanne d'Arc à Amiens (1921-1933), curé-doyen du Saint-Sépulcre d'Abbeville en 1933 et chanoine honoraire de la cathédrale d'Amiens ; décédé le 13 juillet 1943 à Abbeville. Il avait été un résistant très actif de 1941 à 1943.
  5. Marie Thérèse de Hédouville, née à Abbeville le 15 mai 1888[474], décédée dans cette même ville, dans la maison Beaucousin (maison de ses grands-parents, voisine de celle de ses parents) qu'elle tenait de sa mère, le 13 novembre 1977. Elle s'était ariée à Abbeville le 25 mars 1919 à Henri Noché d'Aulnay, radio de la Marine nationale, ingénieur, croix de guerre 1914-1918, (1885-1948), fils de Charles Noché d'Aulnay, capitaine de vaisseau, et de Marie de L'Espinasse. Dont suite.

XIX. Louis Marie Joseph Georges, (baron) de Hédouville, né à Abbeville le 10 avril 1878[475], ingénieur civil des Mines ; ingénieur aux mines de l’Escarpelle (Nord), puis administrateur délégué de la Compagnie générale des produits chimiques de Louvres (Seine-et-Oise) ; mort à La Sauvage (Grand-Duché de Luxembourg), près Longwy, le 10 janvier 1930.
Il avait épousé à Saint-Léon de Nancy, le 2 mars 1905, Françoise de Dartein, née à Longwy-Bas le 29 avril 1883, décédée le 27 février 1972 à Éclaron, fille de Henri Jean, (baron) de Dartein, et de Marie Legendre. D'où :

  1. Marthe de Hédouville, née à Douai le 31 décembre 1905, décédée à Wassy (Haute-Marne) le 26 mars 2002, inhumée à Éclaron, docteur ès lettres, professeur de lettres, historienne et biographe. Elle écrivit plusieurs ouvrages, notamment sur la famille Rostopchine, la comtesse de Ségur, Monseigneur de Ségur et Alfred de Musset. Elle écrivit aussi des romans policiers sous le pseudonyme d'Éléonore d'Agoty, et avait été documentaliste auprès des frères Jean et Jérôme Tharaud, puis de Georges Sauge.
  2. Jean, (baron) de Hédouville, qui suit.
  3. Marie Antoinette de Hédouville, née le 31 mai 1908 à Chantilly, décédée le 20 juillet 2000 à Éclaron.
  4. Jacques de Hédouville, né le 1er septembre 1909 à Longwy, décédé le 17 août 1988 dans son manoir de La Coste (Villeneuve-de-Berg), ingénieur chimiste de l'École de Nancy. Il fut d'abord un temps officier aviateur à la 21e escadre de bombardement, puis observateur d'aviation à Caen, ingénieur à l'U.C.P.M.I. d’Hagondange, et directeur de l'aciérie Thomas. Il était président de la Société des enfants et amis de Villeneuve-de-Berg et avait fondé divers foyers pour handicapés (un en Moselle, un en Ardèche, d’autres dans le Gard et la Drôme). Il était chevalier de l'ordre national du Mérite. Il avait épousé, le 19 mai 1936 à Nancy (et célébration religieuse le 20 mai à l'église Saint Léon IX de Nancy), Gabrielle Rigo, artiste peintre, née le 19 mai 1911 à Homécourt (Moselle), décédée le 7 décembre 2000 à Sorèze (Tarn)[476], fille de Paul Rigo, ingénieur, et de Lucy Henry. Jacques et Gabrielle de Hédouville eurent trois filles :
    1. > Christine de Hédouville, née le 18 septembre 1938 à Hagondange (Moselle), artiste peintre, mariée le 2 et 3 juin 1961 à Jean Escande, né à Arrens (Hautes-Pyrénées) le 24 décembre 1933, historien et homme de lettres, habitant le château d'Escoussens ; fils de Clément Jean Escande et de Joséphine Théresia Cazaux. Jean Escande et Christine de Hédouville publièrent le manuscrit de souvenirs de famille de Charles de Hédouville et y apportèrent des compléments. Le couple a une fille.
    2. > Sylvie de Hédouville, née le 10 janvier 1940 à Caen, mariée à Vezelay le 29 octobre 1960 à Patrick Saulnier-Blache, né en 1932 ; divorcés ; fils de Jacques Saunier-Blache et de Denize Nicolas. Dont suite.
    3. > Pascale de Hédouville, née le 10 janvier 1949 à Hagondange (Moselle), décédée le 8 janvier 1994 à Villeneuve-de-Berg.
  5. Jeanne de Hédouville, née le 21 avril 1911 à Chantilly, décédée à Saint-Dizier le 16 février 1986.
  6. Madeleine de Hédouville, née à Chantilly le 2 décembre 1912, décédée à Éclaron le 28 décembre 1969, très active, elle s'était beaucoup dévouée au profit de la population et de la paroisse d'Éclaron.
  7. Louis Marie Joseph de Hédouville, né le 6 avril 1914, décédé en 1961, inhumé à Éclaron.
  8. Michel de Hédouville, né le 27 juillet 1915 à Abbeville, décédé le 13 février 2006 à Nancy, inhumé à Éclaron. Il fut prêtre, vicaire à la cathédrale de Nancy (1946) puis directeur diocésain de l'Oeuvre des Vocations (1948) et aumônier diocésain de l'Enfance (1949). Il fut ensuite curé (doyen) de Jarny (1958), archiprêtre de Pont-à-Mousson (1971), curé de Saint Epvre à Nancy et enfin chanoine de la Cathédrale de Nancy en 1983. Il a publié 80 ans de souvenirs, en deux tomes illustrés.
  9. Henri de Hédouville, né le 19 septembre 1919 à La Sauvage, Differdange (Grand Duché de Luxembourg), décédé en mars 2002, inhumé à Éclaron.
  10. Fernand de Hédouville, qui suivra après son frère Jean.
  11. François de Hédouville, né le 3 août 1922, décédé le 17 février 1947 à Éclaron.
  12. Stanislas de Hédouville, né le 30 juillet 1924 à Differdange (Grand Duché de Luxembourg), décédé en novembre 2004 à Wassy, inhumé à Éclaron.
  13. Marie de Hédouville, née le 25 janvier 1928 à Differdange, décédée en 2002 à Wassy, inhumée à Éclaron.

XX. Jean, (baron) de Hédouville, né le 1er mars 1907 à Nancy ; ingénieur de l'École d'Agriculture d'Angers, expert agricole et foncier près la Cour d'appel de Caen, géomètre, officier de réserve dans la cavalerie, prisonnier de guerre en 1940[477], chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945.
Il épousa, le 5 septembre 1942 à Caen, Madeleine Formey de Saint-Louvent (1909-2014), fille de Charles Formey de Saint-Louvent, docteur en droit, inspecteur d'assurances, et de Jeanne Le Comte.
Jean de Hédouville est décédé le 1er octobre 1980 à Caen. Il eut trois enfants.

XX bis. Fernand de Hédouville, fils de Georges de Hédouville et de Françoise de Dartein, né le 17 février 1921 à La Sauvage, Differdange (Grand Duché de Luxembourg) ; industriel, fondateur et directeur d'une fabrique de jouets.
Il épousa, le 6 juillet 1946 à Éclaron, Françoise de Baillon (1922-1990), sa cousine, fille d'Henri de Baillon, lieutenant-colonel de cavalerie, officier de la Légion d'honneur, croix de guerres 1914-1918 et 1939-1945 ; et de Madeleine Wallut.
Fernand de Hédouville est décédé le 22 décembre 1992 à Éclaron. Il eut sept enfants.

Il subsiste, en 2016, seize représentants mâles de la branche de Minecourt, issus de Jean et de Fernand de Hédouville.

Branche d'Allemagne et des États-Unis

Il existe depuis la Révolution, en Allemagne, une famille portant le nom de Hédouville et dont les origines sont obscures.
L'auteur de cette famille, Placide de Hédouville, a laissé des souvenirs assez confus et dont on ne peut rien tirer de précis. Il a connu son père mais a très peu de souvenirs de sa mère, et ne s'est connu ni frères ni sœurs. Il croit être né vers 1788 ou 1789 ; mais se trompe sûrement, car il a fait sa première communion en 1808, et ses actes de mariage et de décès le font naitre en 1796 ou 1799 (cette dernière date paraît bien tardive). Il semble qu'il soit le fils, légitime ou non, de l'un ou l'autre des neuf Hédouville émigrés, et qu'il soit né vers 1796[478].
Le seul document certain est le certificat suivant :
« Pour éternelle mémoire. - Ce jourd'hui 15 août 1808, Fr.[479] Placide d'Hédouville a fait sa première communion au monastère de Bierlon. - Signé: Frère Étienne, abbé très indigne de la Trappe de Darfeld. »
Il est donc certain que, quelques années avant 1808, cet enfant fut confié aux Trappistes de Darfeld. Il parait, d'après les archives de la Trappe de Tamié en Savoie, que Dom de Lestrange, abbé général de la Trappe, et l'abbé Dargnies connaissaient l'origine de Placide, mais ils ne l'ont pas divulguée, et ni l'intéressé ni personne ne l'a jamais découverte.
La descendance de Placide de Hédouville subsiste aujourd'hui en Allemagne et aux États-Unis. Elle ne sait rien non plus de son passé.

Voici une partie des mémoires que Placide de Hédouville a laissées (traduites de l'allemand) :

« L'histoire de ma vie est une succession de tant d'évènements embrouillés ; mon origine est recouverte d'un voile obscur. Aussi je ne puis l'évoquer qu'avec les larmes aux yeux.

Le lieu et l'année de ma naissance me sont inconnus. Je me rappelle enfant que mon père habitait entouré de nombreux serviteurs dans un grand château somptueux. Ce château était situé près d'une grande ville (sans doute Fribourg en Suisse). Par devant la ville il y avait une église près de la place du château. Dans cette église, derrière le maître-hôtel, se trouvait une horloge dont le grand pendule représentait une figure humaine, et apparaissait des deux côtés de l'hôtel de façon si affreuse qu'elle me terrifiait comme enfant âgé de quatre ou cinq ans. Au sud du château, il y avait un grand lac entouré d'un grand mur.

Mon père était mince. Il se promenait souvent à cheval. Je me souviens peu de ma mère. Lors d'un beau matin de printemps, mon père me conduisit à travers la ville vers un monastère de trappistes très éloigné où je suis resté quelques jours. La nourriture m'était apportée à moi seul, dans un beau vase d'argent. Mais mon père était reparti et je ne l'ai plus jamais revu, ni n'ai entendu parler de lui.
Au bout de quelques jours, on m'a placé dans une voiture recouverte d'une toile, où j'étais accompagné par deux frères de l'ordre. Dans la première auberge, les deux frères attentifs veillaient sur mon lit. Brusquement il y eut du bruit autour de moi et je percevais que quelqu'un m'enlevait de force ou voulait s'opposer à l'enlèvement mais il n'y réussissait pas car les deux frères se battaient à l'épée et frappaient ces intrus.
Je n'ai jamais su ce qu'était cette lutte dont ma personne était l'enjeu. Le trajet se poursuivit sans être autrement perturbé dans les auberges suivantes. Au nombre des lieux par lesquels nous sommes passés, je ne connais que Pederborn. Notre voyage nous conduisit enfin jusqu'au monastère de Burlote près de Darfeld. Là, je fus éduqué avec beaucoup d'autres enfants dont la plupart étaient nobles. Quelques années après mon arrivée à Burlote, l'Abbé Don Augustin de Lestrans, un Suisse , nous rendit visite. Notre abbé Eugen me présenta en particulier à lui. Ils s'entretinrent longtemps ensemble à mon sujet, mais j'ignore ce qu'ils se dirent. En 1808 je reçus la Première Communion des mains de l'Abbé.

En 1811, notre monastère fut supprimé ; et tous partirent, sauf Alexandre de Marienne, un parisien, et moi-même. Celui-ci retrouva plus tard sa famille et devint officier dans l'armée française. Quand à moi, je restai seul, chez le forestier Borgmeister, à Darfeld. Un certain comte de Sesmaisons, un émigré, s'intéressa particulièrement à moi, mais ne me laissa rien savoir de ma famille. Comme s'il connaissait tout, il me dit une fois : "Quand tu seras majeur, je t'aiderai pour tous tes biens."
Un an et demi plus tard, le duc de Croy à Dülmen m'embaucha comme apprenti jardinier, sur la recommandation du comte de Sesmaisons. Là, j'étais mal considéré par le duc : je ne savais rien faire de bon selon lui. Je devais en outre apprendre à monter à cheval et à mettre le couvert. Son fils, le prince Alfred (le futur duc), ne pouvait pas me voir. Sans aucun doute, le duc et son fils savaient tout sur mon origine et ma naissance. Son cocher Voltaman me dit une fois : "Plasei, Plasei, si tu savais ce que je sais, tu serais un autre homme aujourd'hui. Mais je n'ai pas le droit de te le dire." Malgré toutes mes prières et mes promesses je ne pus rien apprendre.

En 1815, lors du dernier soulèvement français, le comte de Sesmaisons envoya mon extrait de baptême au duc. J'allais chercher cet extrait à la Poste et voulus le lire ; mais le duc ne me laissa pas faire. Il me le prit des mains. En 1817, j'entrepris un voyage à Paris pour voir le comte de Sesmaisons afin de connaitre mes origines et celles de ma famille. Le comte m'accueillit très amicalement et me paya le gîte et le couvert dans son hôtel. Lorsque je lui demandai des renseignements sur ma famille, il me dit: "Si je ne me tais pas sur ce sujet, il voudra me jeter à la Seine."
Que pouvais-je alors, jeune homme que j'étais ? Je n'avais pu acquérir aucune connaissance du monde, ayant toujours été gardé dans une crainte sévère chez le duc, comme auparavant au monastère. Je me trouvais ainsi seul, sans réconfort ni aide, privé de tout moyen, sans argent ni fortune. Étant ainsi abandonné dans cette triste situation, je retournai en Allemagne. Arrivé chez le duc, je me serai aussi trouvé abandonné de la même façon. C'est pourquoi je restai seul ici, de façon à porter modestement mes sous et mon destin.

En 1855, le hasard dont bénéficia mon fils aîné me conduisit sur la trace de ma famille, ce que prouve la lettre suivante (Sic). De même, mon plus jeune fils est allé réclamer au duc de Croy mes papiers (extrait de baptême). Le duc lui expliqua seulement que tout ce qu'il savait était que j'étais le fils véritable et légitime d'un comte français. Il ne voulait rien savoir de plus sur moi. Quand à l'extrait de baptême, il dit qu'il ne possédait aucun papier ni extrait, que ce soit en provenance de son père ou du comte de Sesmaisons, et qu'il ignorait si son père l'avait déchiré ou brûlé. Selon moi, le duc, le prince majeur de l'époque, ne savait rien de moi. Le comte de Sesmaisons avait écrit que j'y viendrai (sic).
Dieu le Juge juste le sait.
Platci d'Hédouville »

Voici le début de la généalogie qu'on peut dresser pour la branche d'Allemagne portant le nom de Hédouville :

I. Placide de Hédouville, fit sa première communion chez les Trappistes en 1808 ; devint jardinier chez le duc de Croy à Dülmen, puis garde forestier à Appelhulsen, chez le comte de Westerholt. Il se marie à Dülmen le 23 janvier 1820 (étant alors âgé de 21 ans) à Marie Anna Ruhland, âgée de 36 ans. À partir de 1822 on le nomme Placide François. Il meurt à Appelhulsen le 19 mai 1870, âgé de 74 ans, étant veuf depuis le 19 mars 1856, et père de :

  1. François Louis de Hédouville, qui suit.
  2. François Ferdinand Antoine de Hédouville, qui suivra (II bis).
  3. Anna de Hédouville, vivante en 1870.

François Louis de Hédouville, douanier, né à Appelhulsen le 17 mars 1822, mort à Sinzig sur Rhin en 1881 ; marié :
Avec Pétronille Weber, sans enfants.
Le 6 novembre 1861, à Julich, avec Madeleine Hélène Weber, sœur de Pétronille ; dont huit enfants (3 fils et 5 filles). Cinq de ces enfants sont morts en bas âge, les autres sont :

  1. François Henri de Hédouville, qui suit.
  2. Henri de Hédouville, parti aux États-unis, marié à .... ; dont un fils mort en France en 1918, dans les rangs de l'armée américaine, et une fille.
  3. Madeleine Élizabeth de Hédouville, née le 18 mars 1864, épouse Kameritz, partis aux Etats-Unis ; dont une fille.

III. François Henri de Hédouville, né le 23 octobre 1862 à Niedeltdorf ; marié à N.... ; dont :

IV. François de Hédouville, né à Essen le 14 octobre 1890, épouse le 14 octobre 1912 Lina Yurkschal ; d'où :

  1. François de Hédouville, né et mort en 1913.
  2. Hildegarde de Hédouville, née le 11 avril 1916.


II bis. François Ferdinand Antoine de Hédouville, né à Appelhulsen le 23 octobre 1825, mort le 10 août 1901, marié le 30 mai 1858 à Catherine Backmann ; dont :

  1. Placide de Hédouville, qui suit.
  2. Ferdinand de Hédouville, né le 6 août 1868, mort le 30 août 1913, marié à N..., dont trois fils habitant à Oberhausen et environs.
  3. Bernard de Hédouville, né à Haltern le 6 juillet 1873, habitait Hambourg, marié à N...., dont six fils et une fille.
  4. Cinq filles ; l'une morte religieuse, deux vivant à Hern, une à Münster, une à Haltern.

III. Placide de Hédouville, né en 1861, marié le 29 novembre 1894 à Anna Blau ; dont :

  1. Ferdinand de Hédouville, né le 8 octobre 1896 à Haltern, mort pendant la guerre dans les rangs allemands, le 22 novembre 1914, près Lodz en Russie.
  2. Alphonsa de Hédouville.
  3. Anna de Hédouville.
  4. Placide de Hédouville.
  5. Marthe Lina de Hédouville.
  6. Et quatre enfants morts en bas âge.

Aujourd'hui il subsiste d'assez nombreux représentants de cette branche en Allemagne et aux États-Unis.
Il y a des d'Hédouville à Hambourg, des de Hédouville à Düsseldorf. Il y en a aussi à Aix-la-Chapelle, à Olsberg et à Rostock.
Il y avait, au début des années 2000, environ 35 à 40 d'Hédouville aux États-Unis, surtout au New Jersey et au Massachusetts ; vraisemblablement issus des d'Hédouville de Hambourg, émigrés à Atlantic City entre les deux guerres mondiales.

Personnages isolés ou homonymes

On trouve, sans pouvoir les rattacher:

  • Sans date : Alain de Hédouville, seigneur de Hédouville en partie, épousa N... Chasseloup, d'où : Anne, épousa Jean, seigneur de Cavoye ; Nicolas de Héricourt, seigneur de Noyelles près Ardres[480].
  • 11 novembre 1478 : Pierre de Hédouville est cité (ainsi que Philippe) comme aboutant de terres à Amblainville[481]
  • 1581, 1609 : Jeanne Desdouville, femme de François, seigneur de La Folye[482].
  • 21 mars 1605 : lettre de Henri IV à l'archiduc Albert, souverain des Pays-Bas, le remerciant de lui renvoyer un sien sujet, « nommé Esdouville » , accusé d'avoir « entrepris sur votre château de Namur au préjudice de nos traictés. » Cet « Esdouville » semble avoir été un agent ou espion français ; le Roi le désavoue[483].
  • 1611 : Messire Paul de Sailly, chevalier, seigneur de Hédouville, mari de dame Loyse de Ghystelles[484].
  • 1665 : « Le journal des Sçavans, par le sieur de Hédouville ; à Amsterdam, chez Pierre Le Grand, 1665 » . L'auteur est en fait Denis de Sallo, conseiller au Parlement de Paris, qui n'a aucun lien quelconque avec la famille de Hédouville.
  • 1680 : Julien de Héricourt, écuyer, seigneur de Hédouville, membre de l'Académie de Soissons, mort en octobre 1705[485].
  • 1756 : Catherine de Noirel, femme de Messire François Henry de Hédouville, chevalier, seigneur de Saint-Ménard, demeurant à Marsal[486].
  • En parlant de village de Landricourt (Laonnois), Maximilien Melleville écrit que ce domaine passa dans la maison d'Hédouville et que Louis d'Hédouville, seigneur de Landricourt, établit dans son château, peu d'années avant la Révolution, une école de chevalerie, dans laquelle les gentilshommes qui pouvaient prouver quatre quartiers de noblesse tant du côté paternel que du côté maternel, étaient seuls admis[487].
  • 1801 : Dans les Souvenirs de Madame Vigée Lebrun, t. II, p.166, il est question de M. Hédouville, préfet d'Anvers en 1801, et de sa femme, qui accueillirent gracieusement l'émigrée à son retour de Russie[488]. L'éditeur en fait « Nicolas Jean Charles, comte d'Hédouville, né en 1767, mort à Paris le 19 janvier 1846 » (branche de Merval). Or Nicolas Jean Charles, en 1801, était novice trappiste à la Valsainte. D'autres ont donné la préfecture d'Anvers à Théodore Charles Joseph, « le petit comte » . En réalité il s'agit non d'un Hédouville mais du marquis Charles Joseph Fortuné d'Herbouville, préfet des Deux-Nèthes (Anvers) de 1800 à 1806.
  • Philibert de Hédouville, lieutenant de maréchaussée à Laon, sa femme Marie Françoise de Ronty, leur fils Philibert de Hédouville, né en 1540, prieur de Saint-Yved de Braine et auteur de divers ouvrages, mort en 1611 ; Charles Félix de Hédouville, échevin de Lizy de 1541 à 1568, et Louis Marie de Hédouville, échevin du même lieu de 1584 à 1600, sont tous des personnages imaginaires, éclos dans la cervelle du fameux Cuvillier de Wissignicourt[489].
  • Il existe également une famille Hédouville à Haïti, on ne sait pas si elle a un rapport avec la famille française de Hédouville[490].

Armes et titres

Armoiries

  • Blasonnement : D'or au chef d'azur chargé d'un lion léopardé d'argent, armé et lampassé de gueules.[491]
  • Supports: Deux lions.
  • Timbre: couronne de comte[492].
  • Devise: « Totum pro Deo et Rege » (Tout pour Dieu et le Roi).

Comme nous l'avons vu les armes de la famille de Hédouville n'ont pas varié depuis au moins 1309, année où l'on retrouve le sceau de Jehan de Hédouville, écuyer, seigneur de Sandricourt. Gabriel de Hédouville et son frère Théodore avaient quand à eux également reçu des armoiries personnelles en tant que comtes de l'Empire en 1808 et 1809.

Titres de noblesse

Des membres de la famille de Hédouville ont porté, sous l'Ancien-Régime, comme dans de nombreuses familles nobles, plusieurs titres de courtoisie[493], notamment celui de vicomte de Hédouville (donné dans les lettres de commission du Roi à François de Hédouville au XVIIe siècle, et porté par certains de ses descendants des branches de Merval et de Minecourt au XVIIIe siècle), celui de vicomte de Merval (pris au XVIIIe siècle dans la branche de Merval), celui de vicomte de Barbonval (pris au XVIIIe siècle dans la branche de Merval et donné dans un brevet de 1782), et celui de chevalier de Hédouville[494] (qui fut porté dans les branches de Serval, de Merval et de Minecourt).

Deux membres de la famille de Hédouville, Gabriel et son frère cadet Théodore (branche de Serval), ont reçu des titres de comtes de l'Empire en 1808 et 1809 et ont été confirmés comtes de Hédouville sous la Restauration en 1817 ; le titre de comte de Gabriel fut attaché à la pairie héréditaire, à laquelle il avait été appelé par Louis XVIII en 1814. Le titre de vicomte de Hédouville devint donc un titre de cadet régulier pour cette branche, en raison de la déclinaison des titres autorisée pour les descendants de pairs de France. Ces titres authentiques sont aujourd'hui éteints, la postérité en ligne masculine de Gabriel étant éteinte et Théodore n'ayant pas été marié[495].

Certains membres des deux branches subsistantes de la famille de Hédouville portent ou ont porté des titres de courtoisie - parfois même dans les actes d'état civil du XIXe siècle - de comte de Hédouville (pris dans la branche de Merval depuis le début du XIXe siècle mais ne semble pas porté actuellement), vicomte de Hédouville (pris dans les branches de Merval et de Minecourt depuis le XVIIIe siècle mais ne semble pas porté actuellement), et baron de Hédouville (pris dans la branche de Minecourt depuis le XIXe siècle et porté actuellement par le chef de cette branche). Des membres de la branche de Minecourt avaient également porté le titre de baron de Beaufremont après avoir hérité de l'ancienne baronnie de Beaufremont au début du XIXe siècle, mais ce titre semble être assez vite tombé en désuétude au profit de celui de baron de Hédouville. Ces différents titres de courtoisie sont indiqués en parenthèse dans la généalogie, afin de les différencier des titres réguliers, ayant une valeur légale et pouvant encore aujourd'hui être inscrits sur les papiers d'identité[496].

Sous l'Ancien Régime les termes écuyer ou chevalier, placés à la suite d'un nom propre n'étaient pas des titres de noblesse mais des qualifications nobles[497]. Certains membres de la famille de Hédouville sont qualifiés écuyers dans certains actes et chevaliers dans d'autres. Dans ce cas nous n'avons retenu que la qualification de chevalier, qui semble avoir été adoptée par presque tous les descendants de François de Hédouville (1573-1641), chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1632. Sous l'Ancien Régime il fallait normalement être issu de trois générations au moins de noblesse prouvée, ce qui est ici le cas, pour pouvoir se prévaloir de la qualité de chevalier.

Hommages, souvenirs et odonymies

  • Rue d'Hédouville, à Angers (en l'honneur du général comte de Hédouville).
  • Rue de Hédouville, à Jumigny (les Hédouville avaient plusieurs propriétés à Jumigny, François Jérôme de Hédouville fut syndic puis maire de cette commune).
  • Rue de Hédouville, à Perles (à côté de Glennes, Serval, Merval, Révillon..., fiefs de la famille de Hédouville).
  • Place d'Hédouville, à Albert (en l'honneur du Hédouville ayant une propriété dans cette ville[498], probablement Armand de Hédouville).
  • Caserne Hédouville, à Laon (la caserne de la citadelle de Laon fut rebaptisée caserne Hédouville en l'honneur du général comte de Hédouville).
  • Résidence Hédouville, à Laon (en l'honneur du général comte de Hédouville).
  • Clos d'Hédouville à Cambronne-lès-Clermont (lieu dit appartenant à la branche d'Ars).
  • Prix d'Hédouville, à Chantilly puis à Longchamp (en l'honneur de Charles Théodore Ernest, comte de Hédouville).
  • Nom gravé sous l'Arc de Triomphe (en l'honneur du général comte de Hédouville).

Les pierre tombales de la famille de Hédouville sont encore nombreuses, en particulier dans le Laonnois. En revanche les tableaux représentant des membres de cette famille sont devenus très rares. Il y en avait entre autres une intéressante série chez Louis de Hédouville à Pontavert : notamment les portraits de plusieurs officiers Hédouville et un portrait de Nicole de Creil figurée en Diane chasseresse. Tous ces tableaux ont été détruits pendant la Grande guerre[232]. Il subsiste néanmoins une copie du tableau de François de Hédouville, l'auteur des trois grandes branches de la famille de Hédouville. Il existe également plusieurs portraits du général de Hédouville de Minecourt (dont un à la mairie de Bar-le-Duc) et un certain nombre de tableaux et gravures du général comte de Hédouville (dont un tableau au ministère de la Défense et un au château de Versailles).
La famille de Hédouville fait partie des familles ayant eu des boutons de livrée à leurs armes[499].

Le général comte Gabriel Marie Théodore Joseph de Hédouville apparait dans le film Austerlitz, d'Abel Gance (1960).

Familles ayant possédé la seigneurie d'Hédouville (Vexin)

Après la famille de Hédouville, plusieurs familles ont possédé la seigneurie d'Hédouville, dont elles prirent parfois le nom :

  • Françoise de Rouvroy de Saint Simon succéda à Louis de Hédouville (mort en 1504) dans tous ses biens. Celle-ci, n'ayant pas d'enfants, donna toutes les seigneuries de son mari à Jean de Rouvroy de Saint Simon, son neveu. La famille de Rouvroy de Saint Simon possédera la seigneurie d'Hédouville du début du XVIe siècle jusqu'au XVIIe siècle.
  • Avant 1612, Charlotte de Rouvroy de Saint Simon, fille unique de Jean de Rouvroy de Saint Simon et de Geneviève de Montmorency, épouse Charles de Perthuis. Celui-ci fait foi et hommage au Roi pour la seigneurie de Hédouville, qui lui venait de sa femme, héritière de feu Jean de Saint-Simon, son père[500]. Charles de Perthuis vit en 1636 et 1644, il est qualifié seigneur de Hédouville.
  • En 1655, Philippe de Pastey, chevalier, seigneur de Hédouville, et Charlotte de Pastey, épouse de Jean Le Normant, chevalier, seigneur (baron) d'Héry et de La Croix, sont héritiers de Charles de Perthuis et de Charlotte de Saint-Simon, leurs aïeux[501].
  • Gabriel Testu de Balincourt[502] achète la seigneurie de Hédouville à Philippe de Pastey en 1558. La famille Testu de Balincourt possédera Hédouville jusqu'en 1784[503].
  • En 1784, Hédouville est vendue à Hardouin, (comte) de Chalon, qui en reste propriétaire jusqu'à la Révolution.

Il y a par ailleurs eu un fief de Hédouville, à Golancourt[504] (Oise, canton de Guiscard, près Ham-sur-Somme). Ce fief a donné son nom à la famille Le Page de Hédouville.

Ouvrages publiés par des membres de la famille de Hédouville (catalogue général des imprimés, bibliothèque nationale)

Référence.png Notes et références

  1. Sur cet historien, voir : Roger Rodière, historien et archéologue montreuillois.
  2. Roger Rodière, Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  3. Roger Rodière. Généalogie de la famille de Hédouville, Laval, impr. de Barnéoud, 1934. In-8°, 147 p. La Généalogie de la famille de Hédouville est le résumé des travaux de Roger Rodière qui avait été chargé de publier tous les documents concernants les Hédouville. Le travail n'étant pas terminé à la mort de Jean de Hédouville (l'initiateur du projet), Roger Rodière a publié une généalogie pour la famille et l'envoya à plusieurs sociétés savantes. Voir : Bulletin de la Société d'études de la province de Cambrai, 1935. - Voir aussi : La Nouvelle revue héraldique : historique et archéologique, 1935.
  4. René de La Tour-Du-Pin-Chambly de La Charce, Anciennes Familles militaires du Laonnois
  5. On peut consulter dans la Base Léonore les dossiers de neuf membres de la famille de Hédouville ayant été décorés de la Légion d'honneur (taper « Hédouville » dans « Patronyme ») ; à noter qu'il manque les dossiers de Nicolas Jean Charles de Hédouville et de François Louis de Hédouville de Merval, tous deux chevaliers de la Légion d'honneur ; ainsi que les dossiers d'un Hédouville décédé après 1977 et de deux vivants en 2017.
  6. Louis Augustin Vayssière, Le pas des armes de Sandricourt: relation d'un tournoi donné en 1493 au château de ce nom, p. VIII et suivantes.
  7. Original aux Arch. Nat., K3, n°3
  8. Julien Havet, Questions Mérovingiennes; Bibliothèque de l'École de Chartres, t. LI, pp. 236-237.
  9. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874
  10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, page 939
  11. Vicomte de Marsay, De l'âge des privilèges au temps des vanités (et supplément), Éditions Contrepoint, 1977, p. 356.
  12. Philippe Palasi, Armorial historique et monumental de la Haute-Marne, XIIIe-XIXe siècle, 2004.
  13. Joseph Tyran, Laon, ville militaire, 1999.
  14. Vida Azimi, Les premiers sénateurs français: Consulat et Premier Empire, 1800-1814, p. 40, 2000.
  15. Gilbert Bodinier, Les gardes du corps de Louis XVI: étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique, 2005.
  16. 16,0 et 16,1 Il y a par exemple, au cabinet des titres, dans les dossiers de la famille de Hédouville, de nombreux documents sur Philippe et Louis de Hédouville, seigneurs de Sandricourt. Voir : Louis Augustin Vayssière, Le pas des armes de Sandricourt: relation d'un tournoi donné en 1493 au château de ce nom, p. IX et suivantes.
  17. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, page 101.
  18. 18,0 18,1 18,2 18,3 et 18,4 Preuves de noblesse de Marie-Françoise de Hédouville pour la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, page 4/5.
  19. Saint-Simon et Séréville, Dictionaire de la noblesse française.
  20. Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse.
  21. Jean Baptiste Pierre Julien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France.
  22. Roger Rodière, Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  23. 23,0 23,1 23,2 et 23,3 Louis Pierre d'Hozier, Abraham Charles Augustin comte d'Hozier, Ambroise d'Hozier, Louis Marie d'Hozier, Armorial général d'Hozier ou Registre de la noblesse de France, Paris, 1854.
  24. 24,0 24,1 24,2 et 24,3 Caumartin, Procès verbal de la recherche de la noblesse de Champagne.
  25. Enquête de 1666 sur la noblesse dans la généralité de Soissons.
  26. Authier et Galbrun, Etat de la noblesse française subsistante, volume 29.
  27. Louis d'Izarny-Gargas, Jean-Jacques Lartigue, Jean de Vaulchier, Nouveau nobiliaire de France: E-L (tome 2), 1998.
  28. 28,0 et 28,1 Les demoiselles de Saint-Cyr (1686-1793), p. 222.
  29. 29,0 et 29,1 Preuves de noblesse de Marie-Françoise de Hédouville pour la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr (5 pages)
  30. 30,0 et 30,1 Preuves de noblesse de Jeanne-Nicole de Hédouville pour la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr (3 pages).
  31. Répertoire des procès-verbaux des preuves de la noblesse des jeunes gentilshommes admis aux Écoles royales militaires 1751-1792. p. 84.
  32. Preuves de noblesse de Gabriel-Marie-Théodore-Joseph de Hédouville pour le Collège royal militaire de La Flèche.
  33. Preuves de noblesse de François-Joseph-Marguerite-Claude de Hédouville pour le Collège royal militaire de La Flèche.
  34. 34,0 et 34,1 Preuves de noblesse de Gabriel-Marie-Théodore-Joseph de Hédouville pour l'École royale militaire de Paris.
  35. 35,0 et 35,1 Preuves de noblesse de François-Joseph-Marguerite-Claude de Hédouville pour l'École royale miliaire de Paris.
  36. 36,0 et 36,1 Preuves de noblesse de Louis-Ferdinand de Hédouville pour le Collège royal de La Flèche.
  37. 37,0 et 37,1 Preuves de noblesse de Théodore-Charles-Joseph de Hédouville pour les Écoles royales militaires.
  38. 38,0 et 38,1 Preuves de noblesse d'Antoine-Camille de Hédouville pour les Écoles royales militaires
  39. L'enquête pour la réception dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Jacques de Hédouville eut lieu à Glennes en 1602. Voir la Monographie de Glennes. Le mémoire des preuves de noblesse de Jacques de Hédouville est aux archives de la famille.
  40. Nicolas Viton de Saint Allais, L'ordre de Malte: ses grands maîtres et ses chevaliers.
  41. Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, tome 3.
  42. ANF, table des familles.
  43. Armorial de l'ANF, ref.1432, édition du Gui, 2004.
  44. Le pas des armes de Sandricourt: relation d'un tournoi donné en 1493 au château de ce nom. 
  45. Voir la description du château féodal de Sandricourt, dans Le pas des armes de Sandricourt, relation d'un tournoi donné en 1493 au château de ce nom.
  46. Le château de Vigny.
  47. Maxime de Sars, Les vendangeoirs du Laonnois.
  48. Rodière écrit ainsi que de nombreuses résidences de la famille de Hédouville il ne reste pas pierre sur pierre, et que « sur cette terre de désolation, les ruines elles-mêmes ont péri. »
  49. Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims.
  50. 50,0 et 50,1 Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  51. Roger Rodière, Épitaphier de Picardie
  52. Claude Drigon, marquis de Magny, Livre d'or de la noblesse, 1846, page 227.
  53. Ulysse Robert, Répertoire alphabétique des séries généalogiques du cabinet des titres.
  54. Voir par exemple le Grand armorial de France, tome 4, d'Henri Jougla de Morenas. Voir également le Dictionnaire et armorial de la noblesse, tome 2, de Patrice du Puy de Clinchamps.
  55. Charte transcrite par Dom Estiennot (1670), histoire ms. de St-Martin de Pontoise, ms. Bibl. de Pontoise, numéro 1558, t. III, chap. V, p. 3 ; publiée par J. Despoin, Cartul. de l'abb. de St-Martin de Pontoise, 1895, numéro CXXVII, p. 101 ; révisée par M. Lesort
  56. André Duchesne, Preuves de l'histoire de la maison de Montmorency, 1624, p.58 ; d'après l'original alors à Chantilly, Léopold Delisle a prouvé que ces titres sont un nid de faux. Mais, le nom d'Yves de Hédouville se rencontrant aussi dans la charte de Pontoise qui n'est pas discutable, l'authenticité de la donation de Bouchard de Montmorency semble probable.
  57. Voir Bibliotheque de L'École des Chartes, revue d'érudition publiée par la Société de l'École des Chartres, CXXXII, 1974. - Roger Rodière émettait des doutes et réserves sur cette charte, faisant partie, à juste titre, des historiens qui suspectaient le Cabinet Courtois.
  58. Hodan, hameau situé sur les communes de Hédouville et de Frouville
  59. Arch. Seine-et-Oise, H, prieuré de la Tour du Lay
  60. Copie du XIXe siècle de cette charte, achetée en 1924 à la librairie Saffroy. - Autres copies, Bibl. Nat., ms. lat. 17803, f° 12, n° 58 ; ibid. f° 81. Cette catégorie de documents est suspecte ; cf. Auvray, Bull. hist. et philog. du Ministère, 1924, p. XXX et sq. : Chartes de Croisades.
  61. Galeries historiques du palais de Versailles.
  62. Édouard de Barthélémy, La noblesse en France avant et depuis 1789.
  63. Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades - Château de Versailles, Éditions du Gui, 
  64. Flélu : fief, paroisse de Nesle-la Vallée (Val-d'Oise)
  65. Inventaire du Bec-Hellouin ; arch. Seine-et-Oise (aujourd'hui Val-d'Oise)
  66. Canton de Montmorency, Val-d'Oise
  67. Orig. parch., arch. Val-d'Oise, H, abbaye de Maubuisson, liasse Bessancourt, numéro 30 (Comm. de M. Lesort).
  68. Le Trésor de Sapience. Frontispice : Armes des maisons de Merceret et d'Hédouville.
  69. Arch. Seine-et-Oise, A. 1296, fonds de l'Isle-Adam.
  70. Bibl. Nat., Dom Grenier, t. 242, f° 38 v°, n° 120, "comptes du Trésor".
  71. La charte est en original sur parchemin aux Arch. Nat., S 2071, numéro 61. - Publiée par A. de Maneville, De l'état des terres et des personnes dans la paroisse d'Amblainville du XIIe au XVe siècle; in Mém. de la Soc. Acad. de L'Oise, t. XIV, 1890, p. 453 - Sandricourt est un hameau d'Amblainville
  72. Au sujet de cette charte et de ces sceaux, on peut consulter : - Notes pour le nobiliaire du Beauvaisis, du docteur Leblond. - On peut aussi consulter : Collection de Sceaux, Volume 1. - On peut également consulter : Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  73. Voir note suivante.
  74. Arch. Nat., P.26, numéro 34 - Voir également Douet d'Arcq, Recherches histor. et critiques sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise (Mém. Antiquaires de Picardie), 1855, p. 203.
  75. Le 8 sept. 1330 est également cité "Regnault Le Comte de Hedouville" qui possédait un marais en la paroisse de Heudouville (Arch. Seine-et-Oise, H, fonds St-Martin de Pontoise, carton 19, liasse Hédouville ; note de M. Ressort). - Le même "Regnault Le Comte de Heudonville, escuier", tient un fief du Roi en 1331 (voir note précédente). - Est également citée "Contesse de Heudeville", qui tient du roi 13 livres et 3 arrières-fiefs.
  76. A Nesle-la-Vallée, Val-d'Oise. - Ces biens étaient tenus en fief de Gervais de Fresnoy
  77. Arch. Seine-et-Oise, A. 1296, fonds de l'Isle-Adam
  78. Cabinet d'Hozier, Bibl. Nat. t. 301, doss. 8232, f° 36 v° Rouvroy
  79. Déclaration des biens de l'abbaye du Val; Arch. Nat., S. 4169, numéro 15
  80. Arch. Nat., P.26, f° 32
  81. Le 16 nov. 1381, Jehan et Péronne de Thère s'accordent sur la succession de leurs père et mère ; Péronne n'est pas alors mariée (Bibl. Nat., Dom Grenier, t. 312, ff. 16-19). Le 8 janvier 1389-90, elle est femme de Guy de Hédouville (id., f° 22)
  82. Arch. Seine-et-Oise, E. 1315, f° 57. Inventaire rédigé en 1789 des titres de la seigneurie de Hédouville
  83. Arch. Nat., P. 26, cote 160 : A. de Manneville, Amblainville ; Mém. Soc. Acad. de l'Oise, t. XIV, 1890, pp. 483 et 493.
  84. Arch. Nat., P. 26 ; transcript. P. 116. - Dr Leblond. Notes pour le Nobliaire du Beauvaisis, t. I, p. 364.
  85. État des cens appartenant à l'office du procureur de l'abbaye du Val (1406); Arch. Nat. S. 4172, f° 14. Le nom de Guy a été rayé et celui de Pierre lui a été substitué ; le registre contient plusieurs autres rectifications, dont une seule est datée, de 1449.
  86. Arch. commun. de Blois, 8e carton, numéro 1182. - Il est cité aussi vers 1425 (Catal. de la vente du baron de Joursanvault, t. II, p. 204).
  87. Arch. de l'Oise ; chapitre de l'église collégiale N.-D. du Châtel: portefeuille Flambermont. - En 1446, Pierre d'Aumont, dit Hutin, donne à l'abbaye de Ressons une rente sur la seigneurie de Thère, laquelle rente il avait achetée de Guy de Heudouville, écuyer, et de damoiselle Péronne de Thère, fille de feu Jean de Thère (Dr Leblond, Nobiliaire du Beauvaisis, t. I, 1910, p. 33).
  88. Arch. Nat., S. 4172, f° 14.
  89. Arch. de Seine-et-Oise, E. 1315, f° 58 ; inventaire fait en 1789 des titres de la seigneurie de Hédouville. - En 1468, "Guillot de Hédouville ou ses hoirs" sont cités à Cocusse comme aboutants (Arch. S.-et-Oise).
  90. Bibl. Nat., Cahier des titres, Pièces originales, t. 1501, doss. Hédouville, p.3.
  91. Bibl. Nat., Dossiers Bleus, t. 426, n° II.396. On trouve en 1487 Jehan de Marconville, esc., sgr. de Nointel, lieutenant du bailli de Beaumont-sur-Oise (B. N. nous. acq. fr. 20516, p. 90) - En 1489, il est seigneur de Nointel et lieutenant à Beaumont-sur-Oise du grand-maître des eaux et forêts du duché de Valois pour le duc d'Orléans (id., p. 81)
  92. baron de Condé, Histoire d'un vieux château de France ; Monographie du château de Montaire, 1883, p. 270.
  93. Cabinet d'Hozier, 301, f° 36 v°. GEN.
  94. 94,0 94,1 94,2 et 94,3 Ce personnage a un article dans le Dictionnaire de biographie française, tome 17.
  95. Cf. Vie de Charles d'Orléans, par P. Champion, 1911, pp. 388, 410, 526, etc. - Et du même auteur : un Liber amicorum du XVe siècle, dans la Revue des Bibliothèques, oct.-déc. 1910.
  96. Bibl. Nat., Pièces originales, 2158, n° 429, f° 549. - Les documents sur Philippe et Louis de Hédouville sont si abondants qu'on l'on ne citera que les principaux. - Cf. le dossier Hédouville, Pièces originales 1501, doss. 34.012.
  97. Ibid. p. 4.
  98. Lettre de Guy Pot à la duchesse, du 9 oct. 1478, par laquelle Guy Pot, serviteur fidèle de la maison d'Orléans informe sa maitresse que le brave Sandricourt ne balance pas à passer les monts, malgré son âge, pour servir la maison d'Orléans. Cette lettre est conservée aux archives d'Asti. Au sujet de cette lettre, on peut consulter Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  99. Archives d'Asti et de Turin. - Il y succède à Pierre de Refuge et a pour successeur François d'Orléans, comte de Dunois et de Longueville, le 26 mai 1486.
  100. British Museum, Addit. Charters, n° 2627; ap. P. Champion, Revue des Bibliothèques, 1910, p. 328
  101. Bibl. Nat., P. O. 2159. pp. 517-660
  102. Arch. Nat., K. 536, n° 7.
  103. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  104. Le 12 janvier 1460-61, Guillaume de Vitry, conseiller au Parlement, fait foi et hommage pour Sandricourt (Arch. Nat. P, n° 75). Le 2 août 1566 et le 9 mars 1460-70, Ph. de Hédouville se qualifie sgr. de Sandricourt (Arch. Seine-et-Oise, H, St-Martin de Pontoise, carton 28) - et toujours depuis.
  105. Arch. de Seine-et-Oise, E. 1350, n°1. - On trouve comme seigneurs de Hédouville : Marguerite de Paci en 1375 (Douët d'Arc, Comtes de Beaumont-surOise, p. 197) ; Guérin de Lorriz, chevalier, en 1387 (Arch. S. et-Oise, E, 1312, n° 1) ; Gilles de Lorriz, écuyer en 1454 (id., E. 1223, n° 2, f° 13) ; Guillaume le Forestier, écuyer, en 1467, 1471 (id., A. 1284, f° 326).
  106. Arch. Seine-et-Oise, E. 1315.
  107. Pièce orgin. 2159, pp. 519-663
  108. Id. 1501, p. 37.
  109. Georges de Brihac, esc., sgr. de Courcelles, est chambellan du duc et gouverneur de Coucy en 1460.
  110. Cependant plusieurs actes, des 17 janvier 1487-88, 11 et 13 juillet 1488, parlent de lui comme vivant encore.
  111. Arch. Seine-et-Oise, E. 1356, n° 1.
  112. Contrat de mariage de son fils Louis, du 14 février 1495-96 ; Arch. de la Somme, E. 111.
  113. Inventaire des sceaux de la collection des pièces originales du Cabinet des titres.
  114. Arch. Seine-et-Oise, H, fonds St-Martin de Pontoise, carton 28, Neuilly-le-Heaume, cote E.
  115. Arch. Oise, comptes de St-Evremond de Creil.
  116. Dr Boursier, Histoire de Creil, p. 14. Savary et Ameigner y sont dits "héritiers par leurs femmes de Jean d'Hédouville et de Marie de Sarcus, sa femme".
  117. Il semble avoir été adoubé chevalier avec son frère cadet vers le début de l'année 1493.
  118. Richard Barber, Juliette barker, Les tournois.
  119. P. O. 2163, pp. 675-860.
  120. P. O. 1501, p. 49.
  121. Reçu en cet office le 7 avril 1497-98 (Hellot, Essai sur les baillis de Caux, 1895, p. 140).
  122. Petit volume imprimé de 11 feuillets, rarissime selon Rodière. - Réédité par Vayssière, Paris 1874, in-16.
  123. Huguette de Brihac
  124. Le Pas des armes de Sandricourt, édit. Vayssière, p. 59.
  125. Histoire de Pierre Terrail, Seigneur de Bayart.
  126. R. de Maulde-La Clavière (édition de la chronique de Jean d'Auton, t. I, 1889, pp. 144-145) dit à tord que Sandricourt commit un faux à Asti. La lecture des lettres de Louis d'Orléans, du 7 novembre 1493 (P. O. 1501, p 46, imprimées par Vayssière, op. cit., p. XXIX) démontre que le faussaire est Christophe Venture et non Louis de Hédouville.
  127. Arch. de la Somme, E. 111 ; grosse, charte, parchemin. - D. Villevieille, Trésor généalogique, fr. 31, 930, f° 101 v°.
  128. Arch. de la Somme, H. 61 (13). - Cf. A. de La Morlière, Les Antiquités de la Ville d'Amiens, in. f°, 1642, p. 100.
  129. Bibl. Nat. ms. fr. 25783, f° 29; et fr. 21506, f° 61. On ne sait pas qui il est par rapport à Louis de Hédouville-Sandricourt - Un Jehan de Hédouville est, en 1491 et 1492, homme d'armes sous la charge de Jacques de Miolan (B. N. ms. fr 7857, f° 197.) C'est sans doute le même, car la compagnie de Miolan passa au seigneur de Sandricourt.
  130. Cf. Jean d'Auton, Chroniques de Louis XII, édit. R. de Maulde-La Clavière, t. I, 1889, Paris, passim. - Belleforest, Annales de France, 1579, t. II, p. 1368.
  131. Mézeray, histoire de France, édit. in-fol. de 1687, p. 631.
  132. D'Auton, op. cit., t. 306.
  133. Et non dans les premiers jours de février 1505, comme le dit Hellot, Baillis de Caux, p. 141.
  134. Bibl. Nat., fr. 21506, f° 537, montre à Gênes. - Une autre montre passée à Arques le 19 février semble indiquer qu'il vivait encore (Bibl. Nat., fr. 25783, f° 40), mais il pouvait être déjà mort en Piémont sans qu'on le sût en Normandie.
  135. Bibl. Nat., Clairambault, t. 240, f° 579.
  136. Arch. Seine-et-Oise, A. 1286, f° 319.
  137. Tubeuf et Maire, Monographie du château de l'église de Vigny, 1902, p. 13.
  138. Pouillé du diocèse de Beauvais ; Arch. de l'Oise, G. 2353.
  139. Carrés d'Hozier, t. 335, p. 267.
  140. Louis Augustin Vayssière, Le pas des armes de Sandricourt: relation d'un tournoi donné en 1493 au château de ce nom.
  141. Au sujet de la branche d'Ars il y a beaucoup d'informations dans les manuscrits généalogiques de Bosquillon de Fontenay. On peut également consulter le Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1934. On peut aussi consulter le Bulletin de la Société d'études historiques et scientifiques de l'Oise.
  142. Bibl. Nat. P. O., 1501, p. 3.
  143. Il est cité dans un compte du 6 mars 1463-64, mais à ses gages on lit Néant (Bibl. Nat., nouv. acq. fr. 20515, p g bis). Ce qui prouve qu'il n'était déjà plus au service.
  144. Terrier de Bury, 1478, dit Papier velu; Arch. de l'Oise, G. 269 et 273.
  145. Oise, cant. de Méru. - Cabinet d'Hozier, t. 301, f° 36 v°, doss. Rouvroy.
  146. Le contrat de mariage de sa fille Françoise avec Jean Tristan, ci après que d'Hozier déclare "très faux" (Carrés d'Hozier, t. 611, f° 214).
  147. A partir d'ici on emploiera beaucoup, sauf à le compléter, le recueil de Bousquillon de Fontenay : Généalogies et quelques-unes des alliances des maisons et familles dont on voit les tombes, épitaphes et autres monuments dans la plupart des églises et chapelles du comté de Clermont en Beauvoisis, formant le t. VII de la collection Bucquel-Auxcousteaux et de la Bibl. comm. de Beauvais.
  148. Cambronne, canton de Mouy (Oise). - Le P. Anselme (t. VIII, pp. 905-906) s'est trompé en donnant pour époux à Jeanne de La Bretonnière Waast de Hédouville, seigneur d'Ars, qui est en réalité son fils ; il se trompe aussi en la faisant fille de Jean de La Bretonnière et de Marguerite de La Forge.
  149. En Artois. - Canton de Pas, Pas de Calais.
  150. Arch. de l'Oise, E. 39. f° 4 ; et Bosquillon de Fontenay, p. 364.
  151. Ibid., p. 366.
  152. Docteur Leblond, Notes pour le Nobiliaire du Beauvaisis, t. I, p. 364.
  153. Bosquillon de Fontenay, loc. cit.
  154. Nécrologie de St-Vaast, édit. Van Drival, p. 90. On y lit que la mère de Mathieu résidait en Beauvaisis en 1498. D'après l'époque de son sous-diaconat, il faudrait peut-être avancer de quelques années la date du mariage de ses parents ?
  155. Cauffry, Oise, cant. de Liancourt.
  156. Arch. de l'Oise, E. 39, f° 16 v0
  157. Id., minutes des notaires de Clermont.
  158. Coutumes de Senlis
  159. Arch. de Verderonne, d'après Bosquillon de F., loc. cit.
  160. Bibl. Nat., ms. Vignon, fr. 8537 (d'après le registre aux embrevures d'Arras).
  161. Même ms., d'après le registre aux bourgeois.
  162. Ce contrat se trouve dans les preuves de Tristan, Bibl. Nat., P. O., t. 2.884, doss. 64.077. - Carrés d'Hozier, 611, f° 214. - Potier de Courcy, Continuation du P. Anselme. - Le 21 octobre 1487, Jean Tristan, écuyer, seigneur de La Tour, se dit seigneur de Houssoy à cause de Françoise de Hédouville sa femme. Tous deux sont morts avant 1519-1520 (Carrés d'Hozier, 611, f° 215). La date de 1487 est suspecte puisque Charles de Hédouville est encore seigneur de Houssoy en 1506 et Louis son fils l'est en 1513, d'après le Docteur Leblond, Notes pour le Nobiliaire du Beauvaisis, t. I, p. 364.
  163. Dans le contrat de mariage de 1479, Houssoy est appelé Houssoy-le-Farcy.
  164. Appelé Vasquin ou Vasque dans sa jeunesse. On le trouve parfois aussi sous le nom de Vast, Vaast ou Vuast.
  165. Aveu conservé aux Arch. Nat., P. 33, n° 14, ff. 266 et sq.
  166. Arch. de l'Oise, G, fonds du chapitre de Clermont. - Catalogue des actes de François 1er, t. VI, n° 21.822.
  167. Villiers de Rousseville, Grand Nobiliaire de Picardie, notice Gomer.
  168. Minutes des notaires de Clermont, aux Arch. de l'Oise. - Au XVIIe siècle, un curé de Cambronne, revendiquant les menues dîmes de sa paroisse, perçues par le seigneur d'Ars, écrivait "Deffunctz Louis et Anthoinne et encore un autre des Hédouville, lesquelz trois ont été consécutivement curés de Cambronne, et ne faisoient résidence à ladicte cure, attendu qu'il avoient autres bénéfices, et par ce moien laissoient le revenu de ladicte cure à leurs frères qui estoient seigneurs d'Ars. La cure n'est sortie de leurs mains que en l'année 1575, au mois de may" - Cf aussi Arch. de l'Oise, G, fabrique de Cambronne.
  169. Au sujet de la pierre tombale de Jehan et de Gabrielle de Hédouville on peut consulter : - Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. - Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  170. Arch. Nat., p. 33, n° 15, ff. 305 et sq. La fin manque.
  171. 171,0 171,1 et 171,2 Chartrier de Liancourt
  172. Ce personnage réunit la totalité de la seigneurie d'Ars, en achetant la seconde partie, avant 1637, à Edme de Macquerel.
  173. Sauf avis contraire, les naissances et décès qui suivent ont lieu à Liancourt.
  174. A partir d'ici tous les actes de cette branche sont passés à Cambronne, sauf avis contraire. Les informations sont issues des registres de Cambronne.
  175. On trouve aussi à Liancourt Jeanne d'Hédouville, morte le 2 avril 1771, 86 ans (donc née en 1685) ; mariée le 23 janvier 1714 à Jean Bréhamel, jardinier de la paroisse de Rieux. On ne sait de qui elle était fille.
  176. Damachelieu (ou Damasselieu), hameau disparu, commune de Cambronne-lès-Clermont (Oise), qui n'existe plus que par quelques indications cadastrales. Il devait tout de même s'y trouver un manoir assez important. Pour en savoir plus sur cette seigneurie, consulter Une famille d'artistes et de financiers aux XVIIe et XVIII siècles, les Boullongne.
  177. Maintenue de 1634 ; Chérin, t. 105, doss. 2164, f° 49.
  178. Arch. de l'Oise, G. 275.
  179. C'est par erreur que Bosquillon de Fontenay le marie en secondes noces à une Marie Millon. Nicole de Révillon est dite veuve dans l'aveu d'Ars de 1538-39 (Arch. Nat., P. 33, n° 14, f° 32). On y voit que Louis était mort avant janvier 1526-27.
  180. Cette cession est datée du 14 mars 1500 (date impossible), dans la maintenue de 1634 (Chérin, t. 105, doss. 2164, f° 49).
  181. Maintenue de 1634 (Chérin, loc. cit.)
  182. Le Fay-Saint-Quentin, commune de l'Oise. - Provinlieu, hameau de Froissy (Oise)
  183. Docteur Leblond, documents relatifs à l'histoire économique de Beauvais et du Beauvaisis, extraits des minutes notariales, numéros 313, 643, 645. - Arch. de l'Oise, H. 90, abbaye de Saint-Quentin de Beauvais.
  184. Bibl. Nat., Clairambault, 18, n° 22.
  185. Sic. Tous les autres documents le nomment Pierre.
  186. Bibl. Nat., Carrés d'Hozier, 369, f° 82.
  187. Docteur Leblond, Notes pour le nobiliaire de Beauvaisis, t. I, p. 364. - Id., Recueil mémorables d'aulcuns cas advenus depuis l'an 1573, p. 293. A la table onomastique, Étienne de Hédouville est confondu avec Jean de Saint-Simon, seigneur de Hédouville, gouverneur de Gisors.
  188. Bosquillon de Fontenay, op. cit., p. 367. - En 1621, Étienne d'Hédouville est parrain avec Adolph de Vignacourt, à la Neuville-en-Hez.
  189. Maintenue de 1634. - Chérin, t. 105, f° 50.
  190. Chartrier de Liancourt.
  191. Arch. de l'Oise, B. 1813. Registre aux publications du bailliage de Beauvais. Dans ces rédactions, on trouve plus loin le nom d'Anthoine de Hédouville, rayé et remplacé par celui de Thomas. Ailleurs, il y a Pierre au lieu de Thomas !
  192. Contrat aux arcs. du feu comte Adr. de Louvencourt, à Abbeville.
  193. On l'appelle tantôt Adrien, tantôt Guy ou Denis Carpentin. Il vit en 1623.
  194. J. Chappée et abbé Champos, Archives du Cogner, fonds de Caix, n° 794 (Acte du 2 décembre 1614).
  195. Fils de Jean Mazille, premier médecin de Charles IX, anobli.
  196. Une Françoise de Hédouville, différente de celle-ci, est marraine au Fay-Saint-Quentin, le 8 juin 1646, d'Anthoinette de Homblières, fille de Françoise de Hédouville. - Bosquillon de Fontenay cite Antoinette de Hédouville, qui épouse au Fay-Saint-Quentin le 3 juin 1690 Simone du Mouslin. Il faut lire Anthoinette de Homblières et non Hédouville.
  197. À son acte de décès, en 1693, Hélène est dite fille de Jeanne de Mazille.
  198. Au mariage assiste Jean de Hédouville, écuyer, seigneur du Marest. Bosquillon ajoute à tort : "son grand oncle". L'acte ne précise pas la parenté. En fait Jean est oncle de Madeleine.
  199. Une Catherine de Hédouville signe comme marraine le 7 février 1647 au Fay-Saint-Quentin. Est-ce la fille de Louis, née le 24 octobre 1643 ? Elle n'avait alors que trois ans et quatre mois et n'aurait pu signer, à moins qu'on lui tint la main. Il est donc plus probable qu'il y avait une autre Catherine.
  200. Pour ces branches les sources sont en général: les papiers de familles (copies venues d'Amérique des archives détruites de Pontavert, archives de la branche de Minecourt, épaves des archives rassemblées par l'abbé de Hédouville de Merval), l'état civil, les minutes des notaires, les dossiers du ministère de la défense... Il faut aussi noter que les manuscrits de Flavigny (à la bibliothèque de Laon), ceux du chanoine Dagneau de Richecourt, ainsi que l'ouvrage Le Laonnois féodal de Maxime de Sars donnent de précieux renseignements sur les branches laonnoises de la famille de Hédouville. Nous seront beaucoup plus sobres de renvoi aux archives pour ces branches, afin de ne pas rallonger inutilement le travail, mais nous citerons quelques ouvrages, de préférence ceux qui peuvent être lus en ligne.
  201. Tous les principaux fiefs et les résidences des branches laonnoises de la famille de Hédouville sont situés dans un court rayon : Révillon, Serval, Merval, Glennes, Villers-en-Prayères, Tannières, sont du canton de Braine ; Aguilcourt, Variscourt, Gernicourt, Pontavert, du canton de Neufchâtel ; Sainte-Croix, Jumigny, du canton de Craonne ; Bièvres, du canton de Laon ; Sapigneul et le Godat, dans la Marne, font partie de la commune de Cormicy, canton de Bourgogne.
  202. Bibl. Nat., Carrés d'Hozier, t. 335, p. 269. - Id. id. le 20 avril 1540-41 (Chartrier du Cauroy en Artois).
  203. Maintenue de 1634. - Chérin, t. 105, f° 50.
  204. Maintenue de 1668. Les preuves de Malte de Jacques de Hédouville en 1603 mentionnent un prétendu contrat de mariage passé à Ham le 3 avril 1540-41 entre Jean (qui y est dit fils de Louis, écuyer, seigneur de Damachelieu et de Jeanne de La Bretonnière) et Suzanne de Morienne, fille d'honneur de ...., et fille d'Antoine de Morienne, écuyer, seigneur d'Augy, et de Catherine de Failly (ou Sailly) - Outre l'erreur manifeste sur le nom de la mère de Jean de Hédouville, il faut noter d'une part que le nom de Suzanne de Morienne ne se retrouve nulle part ailleurs, et d'autre part que la date du mariage est impossible, puisque Jean avait une fille, Anne, majeure dès le 5 février 1555-56.
  205. Le château du Jardin de l'Ile, à Beurey-la-Petite (Meuse), était probablement habité, au début du XVIIe siècle, par René de Condé, écuyer, époux de Barbe Vyart, lequel était possessionné à Beurey, du chef de Catherine de Hédouville, mariée vers 1568 à Louis de Condé (H. de La Perrière, Beurey, ses seigneurs et leurs demeures; Bar-le-Duc, 1928, p. 81). - Louis de Condé vivait encore en 1603.
  206. L'abbé de Merval le dit capitaine du fort de Pontarcy en 1589, puis de Crespy-en-Valois ; et lui trouve une femme, Mademoiselle de Sallenove. Enfin il en fait un capitaine royaliste et s'étend beaucoup sur ses exploits contre les Ligueurs. Mais le capitaine de hédouville, gouverneur de Gisors, puis de Crépy, est Jean de Rouvroy de Saint Simon, seigneur de Hédouville, et n'appartient pas à la famille de Hédouville. Il avait un frère connu sous le nom de seigneur de Sandricourt.
  207. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  208. Il vendit la maison de son père à Villers-en-Prayères mais conserva une partie de la seigneurie.
  209. Les deux familles se connaissaient et s'appréciaient depuis un certain temps. Le cardinal d'Amboise, oncle de Jacques de Clermont d'Amboise (père de Bussy d'Amboise) avait acheté la seigneurie de Vigny à la veuve de Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt, en 1504.
  210. Aujourd'hui commune de Jussecourt-Minecourt, arrondissement de Vitry-le-François (Marne).
  211. Bibl. Nat., P. O., t. 1501, p. 60 et 61.
  212. Arch. de l'Aisne, E. 413 (et ailleurs).
  213. La Réforme et la Ligue en Champagne.
  214. Travaux de l'Académie nationale de Reims.
  215. Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou.
  216. Abrégé de l'histoire universelle de J.A. de Thou, Volume 8.
  217. Mémoires / Société des sciences et arts de Vitry-le-François, 1971.
  218. Histoire de France, depuis Faramond jusqu'au regne de Louis le Juste.
  219. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  220. L'original était conservé aux archives de la famille, à Noyon.
  221. Ces preuves sont conservées dans la branche de Minecourt.
  222. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  223. Gazette de France des 27 mai et 4 juillet 1643.
  224. L'abbé de Hédouville de Merval attribuait encore à Louis de Hédouville et à Élizabeth de Mutigny d'autres enfants, dont Rodière n'a pas retrouvé la trace. Mais Mr. de Sars, dans Le Laonnois féodal, écrit "Jean de Mireront, écuyer, seigneur d'Aguilcourt, de Quatre-champs, épousa vers 1608, N.... de Hédouville, fille de Louis et d'Élizabeth de Mutigny."
  225. "Lettres d'attache de M. le duc de Nevers et du seigneur de Lenoncourt, par lesquelles appert que ledit François de Hédouville aurait servi le Roy dès ses jeunes années, aurait esté fait prisonnier pour son service et mérité une compagnie de gens de pied" (Maintenue de 1668) - En réalité c'est au service de la Ligue que François avait été fait prisonnier.
  226. Les capitaines des chevau-légers du Roi et des gardes du corps avaient un rang supérieur aux mestres de camp et colonels.
  227. Recueil des chevaliers de l'ordre de Saint-Michel depuis sa création par Louis XI en 1469 jusqu'à l'année 1665, p. 392.
  228. Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, de Maximilien Melleville.
  229. La date de 1643 est bien lisible sur la pierre tombale. Mais les actes notariés prouvent que Nicole vivait encore les 26 janvier, 30 juin et 20 juillet 1644 et était morte avant le 10 novembre suivant. Il y a donc, sur l'épitaphe, erreur du lapicide.
  230. Voir leurs épitaphes dans Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  231. 231,0 et 231,1 Pièces produites par Ferdinand de Hédouville en 1661. Les originales se trouvaient chez Louis de Hédouville à Pontavert où elles furent détruites par les Allemands.
  232. 232,0 et 232,1 Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  233. Sur les tombes de ces personnages, en l'église de Pargnan, cf. Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  234. Sous l'Ancien Régime la majorité civile était généralement fixée à 25 ans.
  235. Preuves de La Barre ; Cabinet des titres, ms fr. 13.132, p. 99.
  236. Note du docteur P. Gosset.
  237. Enquête de 1666 sur la noblesse dans la généralité de Soissons. La date de filiation prouvée est bien celle de 1535, et non celle de 1553 comme disent par erreurs plusieurs ouvrage ayant recopié une information erronée du Nobiliaire de Picardie.
  238. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  239. Ce nom est incertain. On trouve Monteville, Montrille, Montval, Montuelle, Motuelle, Montvell. Le comte de Sars, dans Le Laonnois féodal, accepte la forme Montvelle.
  240. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  241. Au sujet de sa pierre tombale, voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  242. Voir son épitaphe dans Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  243. Paroisse St-Remy-Place, sauf mention contraire.
  244. Le 11 novembre 1713, au camp sous Dunkerque, quatre frères d'Hédouville de Laon servent dans le régiment d'infanterie d'Agenois : deux capitaines, un lieutenant, un enseigne de la compagnie colonelle (Certificat du colonel chevalier de Broglie. - Carrés d'Hozier, p. 296).
  245. Aux registres de Chambry, l'acte de décès porte : "Le douze 1762" (sic). L'acte précédant est du 2 avril, le suivant est du 5 septembre. On ne peut donc rien préciser.
  246. L'abbé de Hédouville de Merval ajoutait encore : Renée, née le 25 mars 1697, religieuse à Collinance ; et Jeanne, née le 19 mars 1698. La première n'a pas pu naître à pareille date.
  247. Il acquit avec sa femme un tiers de la seigneurie d'Aubigny-en-Laonnois, du sieur de Tugny et de sa femme, par contrat passé devant Nichault, notaire à Roucy, le 3 avril 1724 ; il le revendit l'année suivante (Comte de Sars, Laonnois féodal, t. II, p. 429; - Aubigny-en-Laonnois, p. 38).
  248. 1723 d'après l'Inventaire sommaire des Arch. départ. de l'Aisne, E supplément, - 1724 selon Chérin et les Dossiers Bleus. En fait elle est bien née en 1723, mais sur le registre paroissial (exemplaire du bailliage), le 3 a été surchargé d'un 4. Supercherie enfantine, puisque cet acte est suivi de tous les autres de 1723. (Note du comte Maxime de Sars).
  249. Il vendit une bonne partie de sa seigneurie de Serval aux Flavigny vers 1780. Pourtant chef de la branche aînée de la famille de Hédouville, il passait, avant la Révolution, pour l'un des Hédouville les moins fortunés de sa générations. En 1790 il demandait la continuation d'une pension en raison de la modicité de sa fortune (voir Procès-verbal des séances de l'administration du département de l'Aisne).
  250. Dossier de membre de la légion d'honneur de Théodore Marie César François de Hédouville.
  251. Elle demeurait en la communauté des Dames de St-Thomas, à St-Germain-en-Laye.
  252. Voir : - L'impôt du sang; ou, La noblesse de France sur les champs de bataille. - Histoire de l'infanterie française, Volume 2.
  253. Mémorial de Sainte-Hélène, volume 2.
  254. La Vie et les légendes intimes des deux empereurs Napoléon Ier et Napoléon III
  255. Éphémérides universelles
  256. Gazette de France, 31 décembre 1784.
  257. Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte.
  258. Napoléon, tome 1 : L'étoile Bonaparte: Chronique romanesque
  259. Mémorial de Sainte Hélène - Las Cases
  260. Napoléon intime, Arthur Lévy
  261. Napoléon dans sa jeunesse: 1769-1793
  262. Jean-Paul Bertaud, Quand les enfants parlaient de gloire: L'armée au coeur de la France de Napoléon.
  263. Le Censeur du "Dictionnaire des girouettes", ou les Honnêtes gens vengés.
  264. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Théodore Charles Joseph de Hédouville.
  265. Biographie nouvelle des contemporains, volume 9
  266. Le général comte de Hédouville est le membre le plus célèbre de sa famille, mais beaucoup d'auteurs lui attribuent aussi les faits et gestes de son frère Théodore, et de son cousin le général Joseph de Hédouville de Minecourt. La confusion est facilitée par le fait que le général comte Gabriel Marie Théodore Joseph de Hédouville est désigné dans divers documents authentiques sous ses différents prénoms : il est parfois appelé Gabriel, parfois Joseph, et parfois Théodore.
  267. Il existe énormément d'ouvrages évoquant la carrière du général de Hédouville, nous n'en citerons pas beaucoup mais voici deux biographies assez complètes de ce personnage: - Le général d'Hédouville (revue de Saintonge et d'Aunis). - Le général d'Hédouville (Académie des sciences morales et politiques).
  268. Il ne recevait presque pas d'argent de sa famille et envoyait même une partie de ses appointements à ses parents.
  269. Cf. P. Robiquet, Un sous-pacificateur de la Vendée ; le général d'Hédouville ; Paris, 1902.
  270. Antoine Michel, La mission du général Hédouville à Saint-Domingue.
  271. Toussaint Louverture et l'indépendance d'Haïti.
  272. Napoléon : Les grands moments d'un destin, Jean Tulard, 2006. -
  273. Dictionnaire amoureux de Napoléon, Jean Tulard, 2012.
  274. Paul Guth, Moi, Joséphine, impératrice.
  275. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Gabriel de Hédouville.
  276. Les sénatoreries sont de grandes propriétés distribuées par Napoléon Bonaparte à certains sénateurs en échange implicite de leur docilité vis-à-vis de son régime.
  277. Revue maçonnique: journal consacré aux intérêts de la franc-maçonnerie
  278. Femmes et franc-maçonnerie: Trois siècles de franc-maçonnerie mixte en France (de 1740 à nos jours) 
  279. Comte de Bourmont, Éloge funèbre du général comte de Hédouville à la Chambre des pairs.
  280. Jacques-François Devise, Manuel historique du département de l'Aisne.
  281. Dictionnaire des braves et des non-girouettes.
  282. Le Pillage des biens nationaux. Une Famille française sous la Révolution.
  283. Le comte de Hédouville figure (texte et planches en couleurs) sous le n° 4 dans Les charges portraits, album comique, par Bisetzki ; Chantilly, 1866. Bisetzki était le fameux "chef de gare homme du monde" de Chantilly.
  284. 284,0 et 284,1 Biographie du comte de Hédouville dans Les courses de chevaux en France.
  285. Journal des haras des chasses et des courses de chevaux.
  286. Lancelot,Emile Théodore Thérond, Paris illustré.
  287. Le turf ou Les courses de chevaux en France et en Angleterre.
  288. La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports
  289. Le Bulletin héraldique de France; ou, Revue historique de la noblesse, Volumes 7 à 8, 1888, p. 174
  290. Le Gaulois : littéraire et politique (8 mars 1889).
  291. Les cercles de Paris, 1828-1864.
  292. Encyclopédie des noms de course: le Prix d'Hédouville
  293. France sire, Le passé glorieux du Prix d'Hédouville.
  294. Dossier de membre de la légion d'honneur de Charles Théodore Ernest de Hédouville.
  295. Industrie hippique, immigration anglaise et structures sociales à Chantilly au XIXe siècle, p. 125. 
  296. Les environs de Paris illustrés, Volume 1878, p. 274.
  297. Société de secours aux paysans français ruinés par la guerre.
  298. 298,0 et 298,1 Mémoires: 1760-1848, p. 383.
  299. Dossier de membre de la légion d'honneur d'Hippolyte de Hédouville.
  300. Marie-Amélie et la duchesse d'Orléans, p. 309.
  301. La bénédiction nuptiale fut donnée dans la chapelle privée de Mme Swetchine.
  302. Il existe une biographie sur lui, écrite par l'abbé E. Lambert et publiée en 1936 : Monsieur l'abbé d'Hédouville, aumônier de l'hôtel Dieu de Beauvais.

  303. La Semaine religieuse du diocèse de Rouen.
  304. Pierre-Robert Baduel, Rationalité scientifique, rationalité agropastorale et développement en Tunisie aride.
  305. Société de secours aux paysans français ruinés par la guerre.
  306. Vicomte Louis de Hédouville, La femme à cheval, théorie pratique, anecdotes.
  307. Il était possesseur par héritage d'un septième du fief de Luru (sis à Bois-lez-Pargny et Monceau-le-Neuf), il en rendit hommage à l'évêque de Laon, le 19 mars 1731 (comte de Sars, Laonnois féodal, t. II, p 520).
  308. M. de Hédouville de Merval, lieutenant au régiment d'Agenois de 1711 à 1726, capitaine au régiment de la Bauve en 1734, est peut-être Charles François
  309. Monographie de Braye-en-Laonnois.
  310. C'est sur la même paroisse que sont nés les autres enfants du même lit, sauf avis contraire.
  311. Voir Bulletin de la Société historique de Haute-Picardie, 1925.
  312. Fromage de Longueville fait l'éloge de César Marie Antoine de Hédouville (Entretien de deux hommes qui étoient à la comédie le dimanche 11 mars 1764. - A. L'Éleu, Le Parrain du Cousin Jacques ; Soc. Acad. de Laon, XXXV, 1913, p. 284).
  313. Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1908.
  314. Sous réserves.
  315. D'après son épitaphe (voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville). L'acte de décès indique le 1er janvier 1775.
  316. Le 18 septembre 1793, elle est encore à Laon.
  317. Cf. le récit de leurs tribulations : Collet, Épisodes de la Révolution ; Bull. de la Soc. Archéologique de Soissons, 2e série, t. VI, 1876, pp. 203-219.
  318. Voir sa biographie dans le discours prononcé lors de ses obsèques: Église de Reims : vie diocésaine, 1867.
  319. Il parait donc que ses pères et mères avaient trouvé le moyen de se rejoindre vers septembre 1793. D'après son extrait de naissance Laroche était alors sous la domination autrichienne.
  320. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Charles Louis Théodore de Hédouville.
  321. Abel Hugo, Histoire de la campagne d ́Espagne en 1823 dédiée au Roi, Volume 1.
  322. Mariages 1859 à 1868, extraits de La vie Rémoise, d'Eugène Dupont.
  323. Certains généalogistes l'ont donné comme l'aîné de son frère Théodore, probablement du fait qu'avant la Révolution les descendants de Ferdinand étaient plus fortunés que ceux de Théodore, et que des membres de la branche de Merval portaient des titres de courtoisie de vicomte (de Hédouville, de Merval et de Barbonval), alors que les membres de la branche de Serval se contentaient du titre de chevalier de Hédouville.
  324. Il ne subsiste malheureusement pas de vestige du château de Merval. Il ne faut pas le confondre avec le château de Brémontier-Merval, qui n'est pas dans l'Aisne mais en Seine-Maritime. En revanche il subsiste des pierres tombales Hédouville dans l'église de Merval : Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons.
  325. Revue d'Ardenne et d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique, 1900.
  326. Le Godat (ou Le Goda ou Le Godart), commune de Cormicy, comme Sapigneul. Il y avait jadis un château, plus tard remplacé par une ferme, qui fut totalement détruite pendant la guerre. Au sujet de cet ancien château, voir le Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims. - A la date du 19 décembre 1641, Nicole de Creil vend la coup de son bois taillis situé « à Hédouville, cy-devant appelé le Godat » . Cette tentative de substitution de nom n'eut pas de suite. - On lit dans les Dossiers Bleus, t. 353, p. 14 : « La terre du Godart, entre Reims et Cormicy, a été vendue vers 1705 au sieur Cornet, cabaretier aubergiste à Cormicy. Il y une belle canardière, sur un étang assez spacieux, dont ce rustre faisait de l'argent, mais sa femme et son fils l'ont dissipiez. - Le Godart a passé environ après vingt ans au sieur Aubert, receveur des tailles de Reims. Sa veuve en fait bien les honneurs (1756-1757) »
  327. Le docteur Gosset (Notes généalogiques tirées des registres paroissiaux du canton de Bourgogne) l'appelle Varlet ; les manuscrits de Flavigny (à la bibliothèque de Laon) l'appellent Varlit ; et l'abbé de Merval et le comte de Sars l'appellent de Raulet.
  328. Selon les Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1908, Louis de Hédouville serait mort le 11 janvier 1729.
  329. Au sujet du château de Sapigneul, lire : Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims. Voir aussi : Comité du folklore champenois, Bulletin numéros 3 à 60.
  330. Cf. abbé Grandremy, Cormicy, La Neuville, Sapigneul ; Reims, s. d., pp. 276-278.
  331. Et non Foulon, ni Foulq.
  332. Cette date imprécise est donnée par l'abbé de Merval. Les registres de Serval et Merval, épargnés par la guerre, ne commencent qu'en 1692.
  333. Il semble avoir été connu sous le titre de vicomte de Merval et s'être ensuite également dit vicomte de Barbonval. Un brevet de 1782 donné à l'un de ses fils le qualifie vicomte de Barbonval.
  334. Au sujet de leur pierre tombale, voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  335. Etat militaire de la France pour l'année 1789.
  336. Théodore Marie César François de Hédouville de Merval est évoqué dans la Revue de Champagne et de Brie de 1880.
  337. Certificat du 29 décembre 1780.
  338. On voit un Théodore de Hédouville, capitaine de vétérans, nommé chef de bataillon dans la 8e demi-brigade de vétérans le 7 prairial an XI. Ce ne doit pas être lui (Il pourrait s'agir du père du général comte de Hédouville, mais à cette époque il avait rang de chef de brigade, ou colonel).
  339. Almanach national: annuaire officiel de la République française.
  340. Voir son acte de décès en ligne.
  341. Ce fief des Bordeaux, situé sur le territoire de Variscourt, est aussi appelé Bord-au-Bois.
  342. État de la compagnie écossoise des gardes du corps du Roi à Coblentz.
  343. 343,0 et 343,1 Les gardes de la manche étaient les 24 gardes choisis dans la compagnie écossaise des gardes du corps du roi pour escorter le Roi en permanence.
  344. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  345. J.-F. Labourdette, La Compagnie écossaise des gardes du corps du roi au XVIIIème siècle : recrutement et carrières.
  346. Dossiers bleus, t. 353, p. 6 bis. Consulter aussi, au sujet de l'arrestation de Damiens par Hédouville : Les frères Chantemesse, Volume 1
  347. Sous toutes réserves écrit Rodière.
  348. Jean Louis Nicolas de Hédouville a sa biographie dans Les gardes du corps de Louis XVI: étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique, de Gilbert Bodinier (2005). Il l'a aussi dans État de la compagnie écossoise des gardes du corps du Roi à Coblentz.
  349. Travaux de l'Académie nationale de Reims, p. 318.
  350. 350,0 et 350,1 Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1985.
  351. Ce château fut entièrement détruit lors de la Grande Guerre, voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  352. Sur le lieu et la date du son décès, les documents les plus authentiques se contredisent : en brumaire an XI, sa veuve le déclare décédé "des suites du siège de Lyon, le 9 octobre 1793", d'après un acte de notoriété passé à Lyon le 1er germinal an X. D'autre part, une déclaration devant le juge de paix de Soissons, du 7 décembre 1825, porte que Jean Louis Nicolas est mort à l'ambulance d'Oberkirch en Souabe, le 18 janvier 1796. Cette dernière assertion parait plus vraisemblable.
  353. Abbé Gobaille, Notice sur M. L'Éleu de La Bretonne, curé de Laval, près Laon, suivie de quelques détails sur M. de Hédouville, chanoine honoraire de Soissons; Soissons, 1865, in-80.
  354. Ce texte, très curieux, peut être lu en ligne: Relation sur mon séjour en exil et l'exode des religieux jusqu'en Russie, par un novice de la Valsainte de 1797 à 1800.
  355. Notice sur M. l'Eleu de la Bretonne, curé de Laval, près Laon, suivie de quelques détails sur M. de Hédouville, chanoine honoraire de Soissons, p. 121.
  356. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Ferdinand de Hédouville.
  357. Voir aussi: A L'Éleu, Autour d'une vieille maison, Bull. Soc. Acad. de Laon, t. XXXIII, 1910, p. 58.
  358. Nicolas Jean Charles est souvent confondu avec son cousin Théodore Charles Joseph, comte de Hédouville, le frère du général (exemple dans Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours). Cela vient probablement du fait que Nicolas Jean Charles était connu sous le titre de comte de Hédouville (titre de courtoisie) et qu'il avait été à l'École royale militaire de Brienne, comme son cousin.
  359. En 1796-97, on trouve par ailleurs "d'Aguilcourt" à l'armée de Condé. - Un d'Hédouville fut blessé à l'affaire de Berstheim, du 3 décembre 1793 ; celui-là servait dans le premier bataillon de l'infanterie noble (Théodore Maret, Histoire de l'armée de Condé, 1844, t. I, p. 190). On ne peut identifier de quel Hédouville il s'agit, il est possible que ce soit Nicolas Jean Charles.
  360. Nicolas Ferdinand Jérôme et Nicolas Jean Charles furent parfois confondus avec Théodore Marie César François et César Marie Antoine de Hédouville, comme on le voit dans Bailliage de Vermandois: élections aux États-généraux de 1789, par la Société académique de Laon.
  361. Cet ouvrage peut être lu en ligne: Les sept âges de l'Église, ou introduction à la lecture de la révélation de Saint-Jean.
  362. Assez curieusement Jules de Hédouville portait un titre de vicomte, alors que son petit frère Raphaël portait lui un titre de comte (comme leur frère aîné, François Nicolas Auguste). Voir: Du paganisme dans l'éducation; ou Défense des écoles catholiques des quatre derniers siècles.
  363. Souvenirs de mon Académie au collège des Jésuites à Fribourg en Suisse.
  364. Le Livre d'Or des salons.
  365. Voir Pierre Lévêque, Une société provinciale: la Bourgogne sous la Monarchie de Juillet. Voir aussi, du même auteur, La Bourgogne de Lamartine à nos jours.
  366. 366,0 366,1 et 366,2 Gaston Braillon, Un cas de promotion sociale sous l'ancien régime: les bourgeois gentilshommes de Noyon, 1985.
  367. Parfois appelé comte de Hédouville comme dans l'Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe (1886). Il semble toutefois qu'Armand de Hédouville ait peu utilisé ce titre. Nous ne le mentionnons donc qu'en note.
  368. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  369. Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, etc.
  370. Vivre dans un village du Laonnois occupé pendant la première guerre mondiale, le journal d’Alexis Dessaint, habitant de Chaillevois (1914-1917).
  371. Le cidre et le poiré, 1895.
  372. Annuaire héraldique, 1901.
  373. Il semble être le seul de ses frères à avoir porté très régulièrement le titre de comte de Hédouville.
  374. Wyoming's Big Horn Basin to 1901: a late frontier
  375. The Commodore's Story, p. 213.
  376. 376,0 et 376,1 Historical Association of Southern Florida, Tequesta, Numéros 12 à 19, p. 27.
  377. Florida historical quarterly.
  378. Lemon City: pioneering on Biscayne Bay, 1850-1925, p. 100.
  379. Coconut Grove, Miami's historic waterfront village Pour voir le nom des autres personnages de la photo çi dessous, consulter : Coconut Grove, par Arva Moore Parks,Bo Bennett
  380. The forgotten frontier: Florida through the lens of Ralph Middleton Munroe
  381. Voir les photos du jardin de Jean de Hédouville : Miami Libraries Digital Collections.
  382. Tropical Surge : A History of Ambition and Disaster on the Florida Shore
  383. 383,0 et 383,1 Florida's Past: People and Events That Shaped the State
  384. Blue Book of American Shipping: Marine and Naval Directory of the United States
  385. A. C. Brown & Son, Tottenville NY
  386. The Commodore's Story, early Miami history
  387. Ralph Munroe, The Commodore's Story, 1930. Il y a par contre une erreur : Jean de Hédouville n'était pas belge et sa famille n'a pas vécu en Belgique.
  388. Macedonia Missionary Baptist Church, Inc.
  389. Macedonia Missionary Baptist Church (1948), 3515 Douglas Rd, Coconut Grove, Miami, FL
  390. Tropical Surge: A History of Ambition and Disaster on the Florida Shore, p. 124
  391. 391,0 et 391,1 Growing Up, Sort Of, in Miami (1905-1915), by Will Davenport
  392. The Graffenried family scrap book: 1191-1956, seven hundred and sixty-five years
  393. Il possédait notamment des terres à Coconut Grove, à Buena Vista et le long de la baie de Biscayne.
  394. Cf. conférence d'Henry de Buttet
  395. Roger Rodière, Quelques souvenirs de la famille de Hédouville. Une partie de la correspondance entre Jean de Hédouville et Roger Rodière se trouve aux archives françaises : Guide des sources de l'histoire des États-Unis dans les archives françaises: préparé à l'occasion du bicentenaire de l'indépendance américaine.
  396. History of Florida: Past and Present, Historical and Biographical, Volume 1
  397. Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, 1985. Pour l'année suivante : Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, 1986.
  398. Parfois appelé comte de Hédouville comme dans Le Gaulois : littéraire et politique, 13 octobre 1921. Ce titre semble toutefois avoir été peu porté par Louis de Hédouville, nous ne le mentionnons donc qu'en note.
  399. Jean-Louis de Treourret de Kerstrat, Les soldats du Pape, tome 1, Les campagnes d'Italie 1860-1870
  400. Souvenirs du siège de Soissons, août, septembre, octobre 1870.
  401. Le siège de Soissons et l'occupation allemande dans le Soissonnais.
  402. Parfois appelé vicomte de Hédouville comme dans la Revue historique de l'Ouest, volume 10. Ce titre semble toutefois avoir été peu porté, nous ne le mentionnons donc qu'en note.
  403. Annuaire général héraldique 1901.
  404. Annuaire des châteaux et des départements, 1928.
  405. Maxime de Sars, Le Laonnois féodal, tome V, p. 406.
  406. Le château de Sissone, appartenant aux Laisné puis aux Florival, contenait une des plus belles bibliothèques de Picardie. Les allemands firent sauter ce château pendant la Grande Guerre.
  407. Parfois appelé comte de Hédouville. Ce titre semble toutefois avoir été assez peu porté. Nous ne le mentionnons donc qu'en note.
  408. H. Leleu avait acheté Lorme à François de Hédouville, frère aîné d'Antoine, mari de Suzanne Élizabeth Prévost qui lui avait apporté Lorme en mariage en 1724.
  409. Elle avait donc 18 ans de plus que son mari ; ou même 23 ans de plus si il faut lire 1683 avec Maxime de Sars (Laonnois féodal, II, p. 296).
  410. Diocèse de Reims.
  411. Cf. Comte de Hennezel d'Ormois, Gentilshommes verriers de Haute-Picardie, Paris, 1933. 320.
  412. Il faisait d'ailleurs vraiment du vin à Jumigny, cf. Bellevue, Beaurieux et les environs, par M. Dehaut de Brid'Oison.
  413. Voir son acte de décès en ligne.
  414. Sa sœur Louise Françoise de Massary du Mesnil est morte à La Fère le 29 janvier 1824.
  415. Voir Quelques souvenirs de la famille de Hédouville.
  416. Voir son acte de décès en ligne.
  417. Journal official de la République française.
  418. Monographie de Jumigny.
  419. Il existe une Notice archéologique sur M. de Hédouville de Merval, né à Jumigny en 1778, mort à La Sorbais en 1865 (Le Nouvelliste de Vervins du 19 novembre 1865)
  420. Histoire de la ville de Laon et de ses institutions.
  421. Bulletin des lois de la République Française, Volume 3.
  422. Voir son acte de décès en ligne.
  423. Il avait rassemblé une quantité considérable de documents de famille. Sa généalogie était loin d'être toujours fiable, surtout dans les premiers degrés, mais ses recherches furent utiles à Roger Rodière.
  424. Sur la lettre de faire-part de sa mort, elle est prénommée Joséphine Cécile Ursule. - Sur l'acte de décès figure Louis François de Hédouville, frère de la défunte, étudiant, 21 ans (donc né en 1821), Rodière n'a pas réussi à le placer dans la généalogie.
  425. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines, volume 21.
  426. Bulletin des lois de la République française.
  427. Sur sa tombe, au cimetière de Laon, on voit les armes de Hédouville, accolées à un écu : de .... à une croix de Malte de .... suspendue à un ruban de .... Devise : Sagesse. Ce seraient les armes des Bachollet (?).
  428. L'abbé de Merval donnait en outre à Michel de Hédouville deux enfants de plus : Agnès Nicole (qui est en réalité fille de Ferdinand, branche de Merval) et Augustin, sur lequel on ne sait rien de précis (né vers 1648 et marié à Madeleine d'Origny?)
  429. C'est bien certainement Beauvau et non Beauvais, quoique par erreur de scribe, la dispense du temps clos, datée du 1er décembre 1695, porte Henry de Beauvais (Arch. de la Marne, G. 70, f° 85).
  430. L'abbé de Merval prêtait à ce dernier une postérité imaginaire.
  431. D'après l'abbé de Merval et sous réserves.
  432. Il est notamment qualifié vicomte de Hédouville dans l'acte de mariage de son fils Pierre Gabriel en 1784.
  433. Loppy-le-Petit-Le-Petit, canton de Vaubécourt (Meuse)
  434. Il existe plusieurs biographies récentes du général Joseph de Hédouville, par exemple dans : J.-P. Mangin, Les généraux meusiens de la Révolution et de l'Empire (1969) ou dans le Dictionnaire de biographie française, tome 17 (1989).
  435. Mémoires et correspondance du général Leclaire 1793, p. 77
  436. Société des sciences et arts de Vitry-le-François, Mémoire, volume 29, p. 139
  437. La défense nationale dans le Nord en 1793 (Hondschoote). (nombreux passages sur Joseph de Hédouville).
  438. Les procès-verbaux du Directoire exécutif, an V-an VIII
  439. Renaud Faget, « L’affaire Houchard » ou la doctrine judiciaire de la guerre.
  440. Cf. Souvenirs de famille de Charles de Hédouville (branche de Minecourt). La phrase est de l'abbé de Merval.
  441. Archives Départementales de la Marne antérieures à 1790: Inventaire sommaire, p. 376.
  442. Arrondissement de Bar-le-Duc (Meuse).
  443. On ne sait pas exactement quels rapports le général comte de Hédouville et le général de Hédouville de Minecourt entretenaient, mais à la mort de Joseph, Gabriel de Hédouville fit tout son possible pour venir en aide à sa veuve et ses enfants, ainsi qu'on le voit dans certaines de ses lettres, comme ici. Il tenta aussi de faire entrer le fils de Joseph aux gardes du corps pour qu'il obtienne un avancement plus rapide.
  444. Sommermont, canton de Joinville, Haute-Marne.
  445. Un de ses cousins, Théodore André de Hédouville de Merval se battait lui dans les rangs opposés (autrichiens), étant membre de l'armée des émigrés.
  446. Cf. Commandant Dupont, Les Bataillons de volontaires nationaux, 1ère série, p. 392.
  447. Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, p. 79.
  448. Société des sciences et des arts de Vitry-le-François.
  449. Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Meuse: archives civiles, Volume 2, p. 609
  450. Éclaron, canton de St-Dizier, Haute-Marne.
  451. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Joseph Hubert de Hédouville.
  452. Acte de mariage de Gabriel de Hédouville et de Charlotte de L'Escale.
  453. François Frédéric Steenackers, L'Invasion de 1814 dans la Haute-Marne, Volume 25, p. 73.
  454. Étude historique et statistique sur Saint-Dizier, p. 352.
  455. Cette maison fut parfois appelée « château d'Éclaron » , comme on le voit par exemple dans l'annuaire général héraldique de 1902.
  456. Vicomte Charles de Hédouville, Notice sur le village d'Eclaron
  457. Vicomte Charles de Hédouville, Eclaron pendant la guerre de 1870 et l'occupation prussienne.
  458. Acte de mariage de Charles de Hédouville et Gabrielle de Coucy.
  459. Bulletin de la Société de sciences naturelles de la Haute-Marne.
  460. 460,0 et 460,1 Pour voir les actions et les citations de Gabriel et de Marie-Jean de Hédouville pendant la Grande Guerre, consulter le Livre d'or du clergé et des congrégations 1914-1922: la preuve du sang.
  461. Voir sa fiche sur Mémoire des hommes.
  462. Tableau d'honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918.
  463. Acte de mariage de Georges de Magnienville et Blanche de Hédouville.
  464. Dossier de membre de la Légion d'honneur de Gustave de Hédouville.
  465. Noblesse française (Lorraine) mais titre du Saint-Empire
  466. Il existe une biographie (47 pages) de Louis de Hédouville, publiée en 1887, chez G. Saint-Aubin, éditeur à Saint-Dizier, écrite par l'abbé Charles Rondot : Notice biographique : le baron de Hédouville.
  467. 467,0 et 467,1 Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, p. 480.
  468. Acte de mariage de Louis de Hédouville et Herminie de Romance.
  469. Voir cet article dans La Croix à l'occasion de sa mort.
  470. Jean-Pierre Royer, Renée Martinage, Pierre Lecocq, Juges et notables au XIXe siècle, p.90.
  471. Acte de naissance de Marie de Hédouville.
  472. Acte de naissance de Marthe de Hédouville.
  473. Acte de naissance de Louis de Hédouville.
  474. Acte de naissance de Thérèse de Hédouville.
  475. Acte de naissance de Georges de Hédouville.
  476. Biographie de Gabrielle de Hédouville, née Rigo : Qui est-tu Gaby?
  477. Liste officielle des prisonniers de guerre français.
  478. Une hypothèse à écarter à priori, écrit Rodière, c'est que Placide pût être le fils de Nicolas Jean Charles ou de Nicolas Ferdinand Jérôme, qui furent novices à la Valsainte. La haute moralité et la vertu éprouvée de ces deux personnages rend la chose assez improbable. D'autre part, il n'est pas possible que Placide soit de la branche de Minecourt-Éclaron, aucun membre de cette branche n'ayant émigré. Pour Rodière il est plus vraisemblable que Placide soit issu de la quatrième branche de la famille de Hédouville.
  479. François? ou Frère?
  480. Dossiers bleus, t. 353, p. 11.
  481. Orig. parch. ; arch. Seine-et-Oise, H, fonds de St-Martin de Pontoise, carton 41, liasse Prieuré d'Amblainville.
  482. B.N., Dossiers bleus, p. 6 bis
  483. Mémoire de la Société historique de Pontoise, t. XII-XIII, p. 139.
  484. Contrat de mariage d'Alexandre de Ghystelles avec Florence de Wissocq, à Aire, 12 février 1611.
  485. Cf. Abbé de Merval.
  486. Baron de Dumast, La Chambre des Comptes de Bar, 1907, p. 347.
  487. Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, p. 334.
  488. Souvenirs de Madame Vigée Le Brun, tome II, p. 166.
  489. Histoire du canton d'Anizy, Paris, 1846, pp. 133 et 138.
  490. Il convient de rappeler que le général de Hédouville avait été envoyé par le directoire à Saint-Domingue, et que Théodore Marie César François de Hédouville (branche de Merval) aurait été officier de gendarmerie là bas et qu'il aurait épousé une créole. Mais il n'y a aucune preuve d'une éventuelle parenté entre les Hédouville d'Haïti et la famille française de Hédouville.
  491. Un certain nombre d'armoriaux et même des preuves officielles de noblesse ne mentionnent pas le fait que le lion léopardé soit armé de gueules.
  492. L'écu est timbré d'une couronne de comte depuis le milieu du XVIIIe siècle, avant il était timbré d'un heaume avec lambrequins. Il est à noter que certaines pierres tombales des Hédouville, du XVIIIe siècle, portent les armes de la famille de Hédouville timbrées d'une couronne de marquis.
  493. Les titres de courtoisie sont des titres sans valeur légale (non institués par des lettres patentes) ou pris proprio motu. La très grande majorité des titres portés sous l'Ancien Régime ne sont que des titres de courtoisie. Il ne subsisterait aujourd'hui que seulement environ 170 titres réguliers d'Ancien Régime (pour environ 3100 familles nobles). Avant la Révolution les titres de noblesse, hormis celui de duc avaient beaucoup moins de valeur que l'histoire de la famille, son ancienneté et son illustration. Il n'y avait pas de véritable hiérarchie entre les nobles, les ducs exceptés. Il y avait par contre une hiérarchie entre les terres.
  494. Ce titre de courtoisie (il n'y a avait pas de lettres patentes octroyant un titre héréditaire de chevalier sous l'Ancien-Régime) n'est pas mentionné dans la généalogie présentée ci-dessus, dans laquelle la qualification noble de chevalier est déjà indiquée.
  495. Il légua, par testament, son titre de comte à son cousin Charles Louis Théodore de Hédouville (rameau de Braye-en-Laonnois) mais nous n'avons pas connaissance d'une autorisation du pouvoir en place pour relever ce titre, qui semble donc n'être que de courtoisie.
  496. Très peu de titres portés par les membres de familles nobles sont réguliers. L'immense majorité sont des titres de courtoisie, parfois très anciens, mais sans valeur légale. Il était très courant sous l'Ancien Régime de s'auto-attribuer des titres et cette pratique eut beaucoup de succès après la Révolution, si bien que la plupart des familles nobles (et certaines d'apparence noble seulement) comptent des membres portant un titre. En réalité moins de 700 personnes en France auraient légalement le droit de porter un titre de noblesse (les trois quarts datant du XIXe siècle), qui dans ce cas peut être inscrit à l'état civil ; dans les annuaires mondains on trouve des dizaines de milliers de porteurs de titres, la plupart irréguliers. En France, contrairement à dans d'autres pays, un titre ne peut être porté que par une seule personne vivante et il n'existe pas du point de vue juridique de déclinaison des titres, qui ne s'appliquait légalement sous la Restauration qu'aux descendants des Pairs de France.
  497. Vicomte de Marsay, De l'âge des privilèges au temps des vanités, Éditions Contrepoint, 1977, p. 57.
  498. L'invasion en picardie
  499. Thierry de BODARD Dominique PERRIN, Boutons de livrée, éditions Patrice du Puy
  500. Arch. de Seine-et-Oise, E. 1350, n° 6.
  501. Arch. de Seine-et-Oise, E. 1347.
  502. Gabriel était fils cadet de Philippe Guillaume Testu, seigneur de Balincourt, et d'Anne Barjot de Moussy, remariée à Louis de Saint-Simon, seigneur de Sandricourt.
  503. Sur les Testu de Balincourt, seigneurs de Hédouville, cf. Eug. Vallée, Études sur Bouloire; Paris, 1922, t. II, pp. 78 à 94.
  504. Cf. Adrien Huguet, Le Marquis de Cavoye, p. 34 et ailleurs.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Dans les fonds généalogiques du Cabinet des titres de la Bibliothèque Nationale, les dossiers de la famille de Hédouville se classent comme il suit : Pièces originales, t. 1501 ; Dossiers Bleus, t. 353 ; Carrés d'Hozier, t. 335 ; Cabinet d'Hozier, t. 187 ; Chérin, t. 105.

En plus des nombreux documents d'archives de divers départements concernant les Hédouville, il existe aux archives départementales du Pas-de-Calais (sous-série 12J et 25J), des fonds privés Rodière et Dautricourt contenant de nombreux documents Hédouville et sur les Hédouville, qui n'ont encore jamais été publiés.

Il existe également un Fonds de la famille de Hédouville aux archives départementales de la Somme.

On peut consulter dans la Base Léonore les dossiers de neuf membres de la famille de Hédouville ayant été décorés de la Légion d'honneur (taper « Hédouville » dans « Patronyme ») ; à noter qu'il manque les dossiers de Nicolas Jean Charles de Hédouville et de François Louis de Hédouville de Merval, tous deux chevaliers de la Légion d'honneur ; ainsi que les dossiers d'un membre de la famille Hédouville décédé après 1977 et de deux vivants en 2017.

Il existe par ailleurs de très nombreux ouvrages et publications évoquant la famille de Hédouville ou ses membres, parmi lesquels (liste non exhaustive et non classée selon un quelconque ordre) :

  • Pol Gosset, Notes généalogiques tirées des registres paroissiaux du canton de Bourgogne, Reims, 1910.
  • Maxime de Sars, Le Laonnois féodal, Paris, 1924-1934, 5 vol.
  • Armorial de l'ANF, AG du 7 octobre 1968, ref.1432, édition du Gui, 2004.
  • E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 527.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, page 289.
  • Louis de La Roque, Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, volume 5 à 6, 1886.
  • Louis de la Roque, Le Bulletin héraldique de France ; ou, Revue historique de la noblesse, volume 7 à 8, 1886.
  • Gaston de Peufeilhoux, Généalogie de la famille de Hédouville, 1934 (d'après l'abbé de Hédouville de Merval).
  • Maxime de Sars, Les vendangeoirs du Laonnois.
  • P. Robiquet, Un sous-pacificateur de la Vendée ; le général d'Hédouville, 1902.
  • Abbé E. Lambert. Monsieur l'abbé d'Hédouville : Aumônier de l'Hôtel-Dieu de Beauvais, 1936.
  • Notice archéologique sur M. de Hédouville de Merval, né à Jumigny en 1778, mort à La Sorbais en 1865 (Le Nouvelliste de Vervins du 19 novembre 1865).
  • Abbé Rondot, Notice biographique : le baron de Hédouville, 1887.
  • Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, Volume 20, Numéros 298 à 309
  • Jean-Pierre Royer, ‎Renée Martinage, ‎Pierre Lecocq, Juges et notables au XIXe siècle, 1982.
  • Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades - Château de Versailles, 2002.
  • Jacques Coquelle, La mémoire de Vermand : La communauté antique. La communauté canoniale, 1985
  • Revue de Champagne et de Brie, volume 10 à 11, 1881.
  • Charles de Hédouville, Souvenirs de famille (publié en édition familiale).
  • Philippe de Rostolan, Notes familiales, et Généalogie de la descendance de Gabriel de Hédouville (en 2016).
  • Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle.
  • Patrice du Puy de Clinchamps, Dictionnaire et Armorial de la noblesse.
  • Hennezel d'Ormois, Les bibliophiles du pays Laonnois : leurs ex-libris et fers de reliure.
  • Monographie de la commune d'Hédouville.
  • Thierry de Bodard, Dominique Perrin, Boutons de livrées, éditions Patrice du Puy.
  • Angélique Escande, Christine de Hédouville, peintre, 1999.
  • Bottin Mondain.


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