Famille de Goué

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La famille de Goué est originaire des provinces de Maine et de Poitou.

Son parcours illustre celui d'une famille qui intègre l'élite de son village prélude à un processus d'agrégation à la condition seigneuriale et nobiliaire.

La famille de Goué compte parmi ses membres des pages, des officiers, des chevaliers de l'ordre de Malte, ...

Origines

Nous ne savons pas exactement d'où vient le nom de Goué. Le nom de Goué veut dire, à proprement parlé : Serpe.

D'après le Dictionnaire de l'Encyclopédie de Denis Diderot et D'Alembert[1] le nom Goué signifie : Parmi les marchands de bois une grosse serpe dont les flotteurs se servent pour faire les coches de leurs chantiers et autres. Les bûcherons ont la même serpe pour couper les bois et les vignerons pour aiguiser leurs échalas. Il est possible que les premiers Goué aient été des bûcherons.

Il est possible également, que les premiers Goué, qui étaient des écuyers pendant la Guerre de Cent ans, aient tranché d'estoc et de taille dans les ennemis, comme une serpe.

Il semblerait que le passage, le gué d'une rivière coupe également la rivière de telle sorte que l'origine des deux goué et gué puisse être commune[2].

Une dernière source indique que cette famille ait pu venir, avant de s'installer dans le Bas-Maine, de Bretagne toute proche ; car Goué signifie Sauvage en breton.

Noblesse

La famille de Goué est de noblesse d'extraction sur preuves de 1526, maintenue noble en 1668, 1671, 1676 et 1715.

Histoire

Le XIVe siècle et l'entrée dans une élite villageoise

Le premier membre connu, Gervais de Goué, était en 1312, employé au rôle des francs-fiefs de La Dorée.

Robert ou Robin de Goué est le premier qui, dans les titres du chartrier, prenne une qualité de clerc. Ce dernier, est mentionné à différentes reprises dans les années 1380 comme paroissien de Fougerolles. La plupart de ces actes sont des rachats de terres faits par Robin à Guillaume de Montgiroulx, chevalier, en bail perpétuel contre une rente annuelle. Parmi ces terres on trouve le domaine de la Provotière qui fait partie au XVe siècle des domaines des seigneurs de Goué.

De la fin du XIVe siècle au XVIe siècle : l'accession au titre seigneurial et à la noblesse

C'est le 25 août 1393, que son fils, Guillaume de Goué, "seigneur de Goué", contractant mariage avec Jeanne Le Provost, pris le titre d'écuyer[3]. Les deux familles, en unissant leurs fortunes, donnent à leur postérité les moyens de se dire seigneurs.

À la génération suivante, Robert de Goué, le fils de Guillaume de Goué et de Jeanne Le Provost, épouse Jeanne des Vaux, Blason des Vaux-famille.png fille de Samson des Vaux et d’Aliénor d’Avaugour. La famille des Vaux Blason des Vaux-famille.png est relativement importante au début du XVe siècle. Le cousin de Samson est alors capitaine de la ville de Mayenne et semble jouir de la confiance de la comtesse de Laval. Les d’Avaugour furent barons de Mayenne. Les Goué font un mariage hypergamique qui leur permettra désormais de faire valoir un statut sinon nobiliaire, du moins démontrant qu'ils sont dans un processus d'agrégation à la noblesse.

Le 26 juin 1519, la famille de Goué obtient officiellement le titre de seigneur de Fougerolles.

Durant les grandes recherches de noblesse aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle elle sera maintenue noble sur preuves de 1526.

Les différentes branches de la famille de Goué

À la fin du XVe siècle, la famille de Goué devait se subdiviser en plusieurs branches.

La branche ainée dite "des seigneurs de Goué et de Fougerolles, barons de Villeneuve-La-Guyard et marquis de Goué" s'éteint en la personne de Gilles de Goué, chevalier de l'ordre de Malte, capitaine de dragons, tué à la bataille de Leuze en 1691.

La branche dite « Gué et de La Dorée » s'éteint en 1725 en la personne de Anne de Goué, comtesse du château du Plessis-Chatillon.

La branche de Clivoy, s'éteignit en 1798 en la personne de Louise de Goué de La Montre, veuve de M. de Lannoy de Méricourt.

Ayant pris une part très active dans le parti protestant, Jacques de Goué, né au château de Clivoy vers 1560, s'installa dans le Bas-Poitou (Vendée) vers 1587. C'est cette branche dite du Marchais, subsistante à ce jour, qui est chef de nom et d'armes de la famille de Goué.

Personnalités

  • Guérin de Goué, qui rend aveu au château du Bois Thibault en 1496
  • Jean de Goué, page d'Henri IV assassiné le 2 juillet 1603 par son cousin Maurice de La Hautonnière
  • Jacques de Goué, chevalier de l'ordre de Saint-Michel le 29 août 1570
  • Gabriel de Goué, chevalier de l'ordre de Malte le 5 février 1644
  • Jean-Baptiste de Goué (1646-1690), magistrat français
  • Gilles de Goué, chevalier de l'ordre de Malte le 6 septembre 1675
  • Marie-René de Goué, page de la grande écurie du roi en 1749
  • Alain de Goué (1879-1918), historien

[réf. nécessaire] et généalogiste [réf. nécessaire]

  • Joseph de Goué (1889-1972), historien

[réf. nécessaire] , résistant [réf. nécessaire] , maire de Carquefou en 1945

Chartrier

Le chartrier de Goué conservé aux archives départementales de la Mayenne, contient sur la famille de Goué des documents authentiques, remontant au commencement du XIVe siècle et qui établissent sur les bases les plus solides les titres de noblesse de cette famille.

Armes

  • de Goué : D'or au lion de gueules surmonté d'une fleur de lys d'azur

Référence.png Notes et références

  1. Edition de Livourne 177, t. VII, p. 737.
  2. Littré.
  3. On le voit, les familles des deux époux, Guillaume et Jeanne, sont à l’origine d’une certaine forme "d’aristocratie villageoise". Fougerolles-du-Plessis est un trop petit bourg pour pouvoir toutefois qualifier sa population de bourgeoise.
  4. Cérémonie d'admission le 23 juin 2007 au château de Versailles.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Archives départementales de la Mayenne, 6J 1-279. Dates extrêmes : 1324 - XXe siècles. Importance matérielle : 8.5 Mètres Linéaires. Répertoires numériques détaillés des fonds 2J à 14J (documents entrés par voie extraordinaire), par Henri Boullier de Branche et Joël Surcouf. Laval, 1989, 224 pages 6J : pages 59-79)
  • Bibliothèque nationale de France, Cabinet des titres : Chérin 95 & 54 / Clairambault 930 page 230 / Cabinet d'Hozier 248 / Dossiers bleus 440 & 472 / Carré d'Hozier 302 / Nouveau d'Hozier 159 / FF1365 / FF 21519 -21520-21521-21522-21523 / FF 25599 / Armorial général d'Hozier Bretagne I page 514, N° 97 et registre colorié 9925
  • Archives Nationales (France), Ba 68
  • Bibliothèque nationale de France Généalogie de la maison de Goué. Branches du Bas-Poitou par A. de Goué. Extrait du ″Dictionnaire des familles du Poitou″, de M. M. Beauchet-Filleau; Notice n° : FRBNF30526727 / Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin 4- LM3- 3159
  • Bibliothèque Nationale de Malte
  • Hill Museum & Manuscript Library : http://www.hmml.org/centers/malta/knights/sect15/french/aquitaine.html
  • Archives départementales de la Vendée
  • Ernest Laurain, Les croisés de Mayenne et la Chartrier de Goué Faux & Faussaires. A Goupil- 1912
  • « Famille de Goué », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition]), t. IV, p. 545 ;
  • Alain de Goué, Archives privées