Famille de Barrau de Muratel (Brusque, Rouergue)

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La famille de Barrau de Muratel est une famille de la noblesse française subsistante[1], originaire de Brusque dans le Rouergue.

De tradition protestante, elle se fixa ensuite en Languedoc[2].

De cette famille sont issus un gouverneur militaire au XVIe siècle, un maréchal de camp en 1792 et des notables au XIXe siècle.

Origines

On trouve dès le Moyen-Âge dans la région de Brusque, en Rouergue, différents porteurs du nom Barrau qui furent notaires, consuls, marchands[3], maîtres de forges (moulines de Cambias et d'Arnac)[4][5].

Jean Delmas dans Les moulines à fer de la région de Brusque (1479-1558, hypothèse longue déb. XIVe siècle - 1608) écrit : "Les Barrau sont une vieille famille de Brusque. En 1397, B. Barrau est consul (2 E 35-5). En 1416, Bermondus Barravi est faber (2 E 35-7). En 1448, on trouve Dorde Barrau lo merchan (2 E 35-7). En 1458, Deodatus Barravi de Brusque, romanerius, âgé de 55 ans, probablement le même, a une fortune évaluée à 400 écus d'or (2 E 35-9). Vingt ans plus tard (1479), lui ou son fils portant le même prénom est consul (3 E 1722, fol. 78 v°). Enfin nous trouvons encore en 1558 un Dardé Barrau (3 E 4919, fol. 64). Il est vraisembable que la famille de Barrau de Muratel est issue de ces personnages. La généalogie qu'en a dressée M. le pasteur Romane-Musculus (Archives du Tarn, ex. dactylographié) remonte à un Bernard de Barrau, seigneur de Campouliès et coseigneur de Murasson, attesté de 1539 à 1550, époux d'une Delphine de Montjezieu et père d'un Dardé de Barrau, résidant à Brusque. La rencontre de ces divers noms et prénoms étaye notre hypothèse."[3]

L'abbé Léon Bic écrit : "Les de Barrau descendaient d'une vieille famille qui habitait Brusque. Déjà au début du 14e siècle, en 1311, Déodat Barrau (cartulaire) et en 1332 Dordé Barrau sont dits "Notaires de Brusque, Blan et Tauriac (livre vert de Lacaune, page 253)"[6].

Pierre Hocquellet, dans Armorial général du Rouergue dressé par Charles d'Hozier en vertu de l'édit de novembre 1696, édition critique des manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale de France (ms.fr. 32207 et 32208), rapporte que Dorde Barrau figure parmi les roturiers du Rouergue qui prêtèrent hommage au roi et fournirent le dénombrement de leurs biens nobles en 1503 (A.D. T&G. A97), et qu'il est le père de Bernard de Barrau, seigneur de Campoulies, co-seigneur de Murasson[7].

Au XIXe siècle, l'historien Hippolyte de Barrau (d'une famille homonyme originaire du village de Carcenac-Salmiech, dans le centre du Rouergue) dans son ouvrage Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue écrit que la famille de Barrau de Muratel est regardée comme alliée à la sienne, mais sans donner plus de précisions[8]. S'inspirant probablement de l'article d'Hippolyte de Barrau, Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que la famille de Barrau de Muratel est peut-être une branche détachée de la famille de Barrau à une époque très reculée, mais il n'y a pas de preuves connues à ce jour[9].

Le protestantisme

L'abbé Bic écrit : "À l'époque des guerres de religion, les de Barrau habitaient Brusque. Ils passèrent au protestantisme. (...). À l'époque de la révocation de l'édit de Nantes, les de Barrau rentrèrent-ils dans le giron de l'église ? Lorsque, en 1668, le marquis de Crillon eût fait afficher, sur les portes des églises de Murasson, l'ordre aux convertis depuis cinq ans de remettre leurs armes, le seigneur de Muratel fit remise de quatre canons de mousquet et d'une méchante épée ; ce n'était probablement qu'une soumission politique à la souveraineté du roi et non une véritable abjuration de la religion protestante."[10].

L'abbé Bic écrit également qu'il est possible que de nombreux protestants des environs furent inhumés à Muratel[11].

Noblesse

Bernard de Barrau, sgr de Campoliès, coseigneur de Murasson, rendit hommage au roi le 7 juin 1539 pour ses biens nobles[9][12].

1665, 6 mai. Millau. Inventaire des preuves de noblesse présentées par Jean III de Barrau, seigneur de Campoulies, devant M. de Montlauser, sieur de La Motte, subdélégué de l'intendant Pellot pour les élections de Villefranche-de-Rouergue, Rodez et Millau.

1693, 25 juin. Montauban. Inventaire des preuves de noblesse présentées par Jean IV de Barrau devant Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville, intendant en la généralité de Montauban.

1697, 4 mai. Montauban. Inventaire des preuves de noblesse présentées par Jean IV de Barrau devant Sanson, intendant en la généralité de Montauban.

La famille de Barrau de Muratel fut maintenue noble le 21 mars 1699[9][13].

En 1789, ses membres prirent part à l'Assemblée de la noblesse pour la sénéchaussée de Castres[14][15].

Possessions

  • Fiefs de Campoliès (maison forte ou métairie, vendue en 1750)[16], Sahuc, Esgalz, Roquairols, Las Cazes, etc.
  • Co-seigneurie de Murasson (aquisition présumée durant la première moitié du XVIe siècle et présumée vendue à la fin du XVIe siècle)
  • Seigneurie et métairie de Muratel (avec haute, moyenne et basse justice, achetée en 1557 et 1559)
  • L'abbé Bic rapporte cette correspondance de David Maurice de Barrau de Muratel durant la Révolution française au sujet de son château de Muratel : "Si ma maison de Muratel était dans cette classe, je n’aurais pas attendu la réquisition qui m’en est faite pour me conformer à la loi. On ne peut dans aucun cas regarder ma maison comme un château-fort, puisqu’elle n’a pas plus de trois toises en carré. Chacun des angles est occupé par une tourelle, dite cul-de-lampe, qui ne monte tout au plus qu’à un pied au-dessus de la toiture et dont l’intérieur n’a pas au delà de trois pieds de diamètre. Je vous observerai, citoyens administrateurs, que les dits culs-de-lampe, ne portent point à terre, mais dans l’épaisseur du mur et au-dessus du second étage et qu’il serait très dangereux de faire crouler une partie de la maison en les démolissant. Barrau-Muratel."[17] Les révolutionnaires sursirent à la démolition de la demeure écrit l'abbé Bic[17].
  • Après avoir quitté le Rouergue, la famille de Barrau de Muratel a possédé des biens en Languedoc (département du Tarn : Lacaune, Sorèze, Castres) et à Paris à partir du XIXe siècle

Généalogie

Filiation présumée

B. Barrau, consul en 1397

Bermondus Barravi, forgeron en 1416

Dorde Barrau, marchand en 1448

Deodatus Barravi, de Brusque, (né en 1403), romanerius, en 1458

Deodatus Barravi, de Brusque, consul en 1479


Filiation suivie

I. Dorde Barrau (Deodatus Barravi), marchand de Brusque attesté en 1508 et 1509[3], il exploite une mouline à fer avec son fils Bernard Barrau[3]. Jean Delmas écrit sur ce personnage : "En 1508, Dorde Barrau (Deodatus Barravi) est probablement, après Peire de Borias, le plus gros marchand de la ville de Brusque par l'importance des affaires qu'il traite et des immeubles qu'il a acquis. Au début de 1508, il est en procès avec noble Pons de Montjozieu, du lieu de Murasson, devant le présidial de Villefranche. Son fils Bernard est constamment associé à ses affaires. Les textes l'appellent toujours son fils : un seul parle de Bernard Barrau pupille et nepos, dont Dorde est le tuteur."[3] Il a pour enfants :

  • Bernard Barrau alias Bernard de Barrau, qui suit
  • Catherine Barrau, elle meurt après 1564


II. Bernard Barrau alias Bernard de Barrau, fils de Dorde Barrau[3], il est nommé en 1536 dans un contrat, il possède le lieu (maison forte ou métairie ?) de Campoulies (ou Campoliès) situé non loin de Brusque et il rend hommage pour la co-seigneurie de Murasson en 1539[3][18][19]. Il avait épousé Delphine de Montjezieu (morte après 1570), dont le père, Pons de Montjozieu, était co-seigneur de Murasson et habitait dans ce bourg, et qui était en relation d'affaires avec Dorde Barrau[3]. Il meurt entre 1559 et 1568. Ils ont pour enfants :

  • Jean de Barrau, qui suit
  • Dorde (ou Dardé) Barrau, riche marchand de Brusque, en 1557 et 1559 il achète la seigneurie (haute, moyenne et basse justice) et métairie de Muratel à Louis de Cabanes[20], il épouse Catherine de Cabrol et meurt à Brusque en 1582. Sans enfants, sa succession passe à son frère Antoine Barrau[20].
  • Antoine Barrau, seigneur de Campoliès, il habite Brusque, il épouse Jacquette de Passieu dont il aura deux garçons et une fille, il meurt en 1608[20]
  • Marguerite Barrau, elle épouse Pierre Conget, marchand de Brusque, elle vivait encore en 1570


III. Jean de Barrau (1541/1542 † 1581), seigneur de Sahuc, d’Esgalz et de Roquairols, puis de Campoulies, il naît en 1541 ou 1542, il épouse Jacquette de Pasteur (morte après 1614), en 1573, il commande une garnison d’une trentaine d’hommes pour la défense de Murasson, il est capitaine d’une compagnie de gens de pied, et par la suite nommé commandant pour le service du roi dans le diocèse de Vabres. Le 4 février 1576, le gouverneur du Rouergue, Antoine de Lévis, en lui confirmant son titre de "commissaire député pour commander généralement à toutes les garnisons et gens de guerre du diocèse et évêché de Vabres", parle à son égard de ses "bon sens, prudhommie, expérience aux armes, vie catholique et fidélité au service du roi". Le 8 mars 1577, Jean de Barrau, commandant pour le service du roi dans le diocèse de Vabres, reçoit une lettre du roi Henri III pour le féliciter de son dévouement et l’encourager à continuer d’accomplir fidèlement son devoir. Le couple a quatre enfants :

  • Jeanne de Barrau
  • Dardé de Barrau (mort après 1580), il épouse Françoise de Costes, ils ont une fille Jehanne de Barrau
  • Jean de Barrau, qui suit après son frère
  • Bernard de Barrau


IV. Jean de Barrau (avant 1570 † après 1610), seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, il épouse en 1590 Catherine de Clermont (morte en 1644), fille de Pierre de Clermont, seigneur de la Barthe, et d'Alriace de Prévenquière (alias Prévinquières ?), il est le premier protestant connu de sa famille. Ils ont pour enfants :

  • Jean de Barrau, qui suit
  • Pierre de Barrau, mort après 1658
  • Catherine de Barrau (mort entre 1660 et 1666), épouse Jean de Cabrol, sieur de Cadoul (mort après 1644), ils ont pour enfant Jean de Cabrol, sieur de Moncaviel qui épouse le 23 février 1666 Marie de Patau (ou de Pateau ?)
  • ... de Barrau, elle épouse le sieur de La Barthe


V. Jean de Barrau, seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, le 4 juillet 1633 il épouse Françoise d'Astugue, fille du seigneur d'Arvieu[21] (Arvieu, village du Lévézou, en Rouergue), il meurt entre 1666 et 1669. Ils ont pour enfants :

  • Alexandre de Barrau,
  • Jean de Barrau, qui suit
  • Catin (ou Catherine) de Barrau, née le 2 février 1638
  • Armoise de Barrau, née le 10 mars 1640
  • Alexandre de Barrau, sieur de Sahuc, né le 10 avril 1652
  • Olympe de Barrau (25 octobre 1644 † après 1669), elle épouse le 30 juillet 1633 Henri de Rainaud, sieur de Serayac
  • Esther de Barrau, née le 29 avril 1652


VI. Jean de Barrau (1636 † 1702), seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, il habite Muratel en 1673, il épouse Marguerite de Puech (morte avant 1702), il teste le 30 octobre 1702, ils ont pour enfants :

  • Annibal de Barrau, qui suit
  • Marguerite de Barrau, elle épouse le 23 septembre 1694 Paul de Bouffart, sieur de la Garrigue, elle meurt avant 1702
  • Françoise de Barrau
  • Jeanne de Barrau, elle épouse Jean de Galibert, elle meurt avant 1702, ils ont une fille Olympe de Galibert
  • 'N... de Barrau, elle épouse ... Marcq, sieur de La Capelle
  • Pauline de Barrau, elle meurt avant 1702


VII. Annibal de Barrau (1671 † 1729), seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, il épouse le 20 avril 1698 Louise de Mascarenc (morte entre 1740 et 1742). Ils ont pour enfants :

  • Jacques de Barrau (1699 † 9 septembre 1750), seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, il épouse en 1730 Marie de La Garde
  • Auguste Michel de Barrau, qui suit
  • Gabrielle de Barrau, elle épouse le 1er juin 1723 Jean de Madières, elle meurt après 1753
  • Catherine de Barrau
  • Anne de Barrau, elle meurt le 18 juin 1811


VIII. Jean Auguste Michel de Barrau (Muratel 23 octobre 1703 † 17 juillet 1781), seigneur de Campoulies, de Muratel, et autres lieux, il entre au service chez les chevau-légers en 1723 puis dans les gardes du corps du roi Louis XV en 1729. En 1747, il est capitaine dans le bataillon de milice de Castelnaudary. Etant de confession protestante, il refuse la croix de Saint-Louis qu'on lui propose. Il épouse Marguerite de Calmels, fille de David de Calmels et de Marguerite de Nouvelet. il épouse le 19 novembre 1741 Madeleine de Calmetz de Lestier (morte le 17 juillet 1780), ils ont pour enfants :

  • David Maurice de Barrau de Muratel (Lacaune 14 février 1741 † Lacaune 5 février 1827/6 février 1828), il naît à Lacaune le 14 février 1741, lieutenant à 16 ans au bataillon des milices du Languedoc, capitaine au régiment du roi (dragons) en 1762, gouverneur de Lacaune (Tarn) en 1766, le 25 février 1775 il épouse Suzanne Agnès de Calmelz de Lestier (qui mourra le 13 mars 1819), chevalier de Saint-Louis le 13 septembre 1781 (décoré le 30 avril 1782), lieutenant-colonel du régiment royal (dragons) en 1786, colonel du 1er régiment de dragons le 21 octobre 1791, maréchal de camp en 1792 employé à l'armée de la Moselle, se retire du service le 1er juin 1793, attaché au bureau de la cavalerie du comité militaire en 1794, il est remis en activité de service à l'armée des côtes de Cherbourg le 13 juin 1795, il démissionne pour raisons de santé, en retraite définitive le 5 août 1795. Il a fait les campagnes d'Allemagne 1760, 1761, 1762 et celles de l'armée de la Moselle de 1792 et 1793. Il décède à Lacaune (Tarn) le 6 février 1828 sans descendance, il veut être inhumé à Muratel.[22]
  • Jeanne de Barrau de Muratel, dite Jeanneton (1742 † 1827), en 1764 elle épouse en premières noces Joseph Mathieu, docteur en médecine, et en seconde noces en 1771, Louis Bernard (alias Bernard de Saint-Affrique), pasteur et conventionnel. De son premier mariage, naît en 1768, Maurice-David-Joseph Mathieu (alias Mathieu de La Redorte), aide-de-camp de son oncle David Maurice de Barrau en 1792, général de division en 1799, grand-officier de la Légion d’honneur et comte de l’Empire en 1804, chevalier de Saint-Louis en 1814, pair de France au titre héréditaire de baron en 1819, grand-croix de l’ordre de la Réunion, commandeur de l’ordre de l’épée de Suède, etc., il porte pour armes : Burelé d’argent et de sinople, au chef de gueules, chargé de trois étoiles d’or, l’écu surmonté d’une couronne de comte, et le manteau de pair de France d’une couronne de baron. Il meurt à Paris le 1er mars 1833. De son deuxième mariage, naît Emilie Bernard qui épouse ... Grand et qui auront une fille Palmire Grand.
  • Louise de Barrau de Muratel (1743 † 1810), elle épouse en 1782 ... de La Tourrette (?)
  • Marie de Barrau de Muratel (1744 † 1811)
  • Catherine de Barrau de Muratel (1742 † 21 janvier 1827), elle épouse ... Aldebert
  • Cyr Pierre de Barrau de Muratel, qui suit
  • Jean Gabriel de Barrau de Muratel, il naît le 6 septembre 1754, il est garde du corps des rois Louis XV puis Louis XVI (compagnie écossaise), négociant à Bordeaux à l'époque de la Révolution française et au XIXe siècle
  • François de Barrau de Muratel (6 novembre 1756 † 7 décembre 1829), garde du corps du roi Louis XVI (compagnie écossaise), il est blessé lors des journées d'émeutes des 5 et 6 octobre 1789 devant Versailles, il reçoit la croix de Saint-Louis pour récompense de son dévouement, il meurt à Lacaune en 1829.
  • Suzanne de Barrau de Muratel, elle naît le 22 décembre 1759, elle épouse en 1786 ... Cabanes
  • Madeleine de Barrau de Muratel (7 mars 1764 † 1793), elle épouse en 1784 Pierre de Calmetz de Lestier, ils ont une fille Eulalie de Calmetz de Lestier qui épouse en 1801 ... Laperche
  • ... de Barrau de Muratel
  • ... de Barrau de Muratel
  • ... de Barrau de Muratel


IX. Cyr Pierre de Barrau de Muratel, dit Saint-Cyr ou le chevalier de Barrau (Lacaune 1er septembre 1748 † 24 février 1820), il est baptisé dans le culte catholique, le 28 décembre 1777 il épouse à Chandernagor aux Indes, Marie-Thérèse Sinfray (née en 1747), en 1790 il rentre en France, à Sorèze, dans le département du Tarn. « Il aurait eu, dit-on, quatre femmes et dix-huit enfants ». Parmi ses enfants :

  • Jean Pierre Armand de Barrau de Muratel, qui suit
  • Cyr Jean Julien de Barrau de Muratel, dit Saint-Cyr, fils cadet de Cyr Pierre de Barrau de Muratel, dit Saint Cyr ou le chevalier de Barrau, il naît à Pondichery le 30 septembre 1783, il épouse en 1813 Marie Adèle Amélie de Nairac de Ferrières, de Castres, fille de Paul Alexandre de Nairac de Ferrières et de Françoise Pauline Bonnaffé, Cyr Jean Julien de Barrau de Muratel meurt avant 1848 et sa femme en 1853. Ils ont pour enfant :
    • David Maurice Armand de Barrau de Muratel (Castres 1821 † Viviers-lès-Montagnes (Tarn) 1899), maire de Viviers, vice-président du Conseil général du Tarn, ornithologue, président de la Société littéraire et scientifique de Castres, membre de la Société de géographie, de la Société française de physique, attaché d'ambassade, en 1848 il épouse Caroline Coulomb (1828 † 1888), en 1880 ils habitent Paris. Caroline de Barrau, née Coulomb, s'engagea activement dans le domaine de l'éducation des jeunes filles, la protection des jeunes femmes cherchant du travail à Paris et la situation des femmes en prison. Féministe, philanthrope, préoccupée des questions sociales, elle dirigea l'Œuvre des libérées de Saint-Lazare et fut l'une des fondatrice de l'Union Française pour la défense et la tutelle des enfants abandonnés, délaissés et maltraités[23]. Elle fut l'auteur de : La Mission de la femme et son rôle dans l'éducation religieuse de l'enfance (correspondance avec le pasteur Louis Leblois), Le salaire des ouvrières à Paris, Les femmes de la campagne à Paris, Contes triste pour les enfants heureux, ainsi que de nombreux articles dans les journaux de la Fédération abolitionniste. « Novatrice en éducation, féministe presque avant la lettre, cosmopolite par sympathie universelle, Caroline de Barrau fut en même temps patriote jusqu'à l'héroïsme. Aux temps les plus sombres de la guerre franco-allemande, elle transforma en ambulance son château du Montagnet, et y soigna quarante blessés qu'elle était allée chercher elle-même sur les champs de bataille de la Loire »[24]. Ils ont pour enfants :
      • Amélie de Barrau de Muratel, elle naît en 1858, elle épouse Charles Berry
      • Émile de Barrau de Muratel, il naît en 1859, il épouse en 1883 Françoise Prat
      • Jean Cyr François de Barrau de Muratel, il naît en 1861, il épouse Suzanne Marie Thuret, il meurt en 1934. Parmi leurs enfants :
        • Maurice Raymond Cyr de Barrau de Muratel, il naît à Paris en 1893, il épouse Nancy Vernes en 1919, il décède en 1949, d'où prospérité
        • Cyr David Maurice de Barrau de Muratel, saint-cyrien, officier supérieur, chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur


X. Jean Pierre Armand de Barrau de Muratel, dit Barrau (Yanaon 1779 † Sorèze 1860), il naît en 1779 à Yanaon dans les Indes ou à Singapour, commissaire des guerres, chevalier de la Légion d'honneur et des Deux-Siciles (?), il épouse en 1824 ... La Serre, de Puylaurens, il meurt à Sorèze en 1860. Parmi leurs enfants :

  • Cyr David Maurice de Barrau de Muratel, il naît à Sorèze en 1825, saint-Cyrien, officier supérieur, chevalier de la Légion d'honneur, il épouse en 1855 Laure Marthe de Labat de Vivens qui recevra Henri-Dominique Lacordaire et entretiendra une correspondance avec lui, Cyr David Maurice de Barrau de Muratel meurt à Toulouse sans enfants.
  • Frédéric Martial Armand de Barrau de Muratel, qui suit


XI. Frédéric Martial Armand de Barrau de Muratel (Sorèze 1826 † 1889), il épouse en 1860 Thérèse Eleda Grimailh, ils ont pour enfants :

  • Robert Alexis de Barrau de Muratel (1862 à Sorèze † 1911), officier
  • Marguerite Valentine de Barrau de Muratel (Sorèze 3 mai 1867 † Sorèze 12 janvier 1942), elle épouse à Sorèze le 22 décembre 1886 Edouard Henri Emile Alquier-Bouffard, saint-cyrien, colonel, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre française et italienne, mérite agricole. Elle est la dernière de la branche aînée des Barrau de Muratel. Postérité Alquier-Bouffard.

Personnalités

  • Jean de Barrau (1541/1542-1581), commandant pour le service du roi dans le diocèse et évêché de Vabres
  • David Maurice de Barrau de Muratel (1741-1827/1828), maréchal de camp en 1792
  • David Maurice Armand de Barrau de Muratel (1821-1899), vice-président du Conseil général du Tarn, président de la Société littéraire et scientifique de Castres, attaché d'ambassade
  • Caroline Coulomb (1828-1888) épouse de Barrau de Muratel, féministe française du XIXe siècle

Alliances

Les principales alliances de la famille de Barrau de Muratel sont : XVIe siècle de Montjezieu, 1570 de Portal, 1579 de Passieu, de Pasteur, 1590 de Clermont, de Cabrol de Cadours, 1633 d'Astugue, de Puech, Galibert, de Mascarenc, de Calmels, de Clausade, Mathieu (alias Mathieu de La Redorte), Bernard de Saint-Affrique, Alquier-Bouffard, 1848 Coulomb, 1855 de Labat de Vivens, Vernes, etc.

Armes

  • de Barrau de Muratel : D'or fascé d'azur au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or ou d'argent[16]

Référence.png Notes et références

  1. É. de Séréville & F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 150.
  2. Convoquée en 1789 dans le Languedoc (Albigeois). Régis Valette, "Catalogue provincial", in Catalogue de la noblesse de française, 4e édition, Paris, 1989, p. 218.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 "Un exploitant de mouline à fer en 1508-1509 : Dorde Barrau" in Jean Delmas, "Les moulines à fer de la région de Brusque", procès-verbaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, 1980, tome 43, 2e fascicule, page 27.
  4. Simone Mathieu, Jean-Pierre Togman "Arnac sur Dourdou: des Gaulois aux Biterrois", 2007, page 188.
  5. "Échanges : circulation d'objets et commerce en Rouergue de la Préhistoire au Moyen Age" Musée archéologique de Montrozier, mai 1993-octobre 1994, page 129.
  6. Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., page 117.
  7. Pierre Hocquellet, Armorial général du Rouergue dressé par Charles d'Hozier en vertu de l'édit de novembre 1696, édition critique des manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale de France (ms.fr. 32207 et 32208), tome 2, pages 218 à 220.
  8. Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ...., tome 4, famille de Barrau et famille de Barrau-Muratel, pages 95 à 110.
  9. 9,0 9,1 et 9,2 Barrau de Muratel (de).
  10. Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., pages 122 à 123.
  11. Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., page 123.
  12. Jean Vignau, Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix, ... : le tout dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, tome 1, jugements de A à F, pages 210 à 212.
  13. É. de Séréville & F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 150 écrivent qu'elle fut aussi maintenue le 4 juin 1701 et le 7 juillet 1716. Ces deux jugements de 1701 et 1716 ont aussi été attribués à la famille de Barrau de Muratel par Gustave Chaix d'Est-Ange mais cette information est démentie par Jean Vignau (Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix, ... : le tout dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, tome 1, jugements de A à F, pages 210 à 212) et par les archives de la famille de Barrau (Carcenac-Salmiech, Aveyron).
  14. Louis de La Roque, ‎Edouard de Barthélemy Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies ou titrées depuis le Premier Empire jusqu'à nos jours 1806-1866, volume 1, 1866, page 18.
  15. Régis Valette, "Catalogue provincial", in Catalogue de la noblesse française subsistante, 4e édition, Paris, 1989, p. 218.
  16. 16,0 et 16,1 Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., page 121.
  17. 17,0 et 17,1 Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., page 124.
  18. Bernard de Barrau sgr de Campoliès, co-seigneur de Murasson, fit preuve de noblesse par un hommage au roi le 7 juin 1539 (Gustave Chaix d'Est-Ange "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Volume 2, C. Hérissey, 1904, pages 362 à 363 : de Barrau de Muratel).
  19. Jean Vignau, Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix, ... : le tout dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, tome 1, jugements de A à F, pages 210 à 212.
  20. 20,0 20,1 et 20,2 Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., pages 116 à 117.
  21. Astugue (d').
  22. Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., pages 120 à 121.
  23. Revue pédagogique, volume 14, 1889, pages 89 à 92.
  24. Pauline Kergomard "Institut Français de L'éducation.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, pages 109 à 110 de Barrau-Muratel
  • Abbé Léon Bic, Murasson, seigneurs, paroisse, consulat, mairie, Rodez, imprimerie P. Carrère, 1912, 390 pages
  • Abbé Léon Bic, Recherches historiques sur les seigneurs de Murasson ..., Rodez, imprimerie P. Carrère, 1935, 175 pages
  • Gustave Chaix d'Est-Ange "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Volume 2, C. Hérissey, 1904, pages 362 à 363 de Barrau de Muratel
  • Jean Chazelas, Inventaire partiel des archives de la famille de Barrau de Muratel dressé et précédé d'une introduction et d'une généalogie, Paris, 1957
  • Jean Delmas, Les moulines à fer de la région de Brusque (1479-1558, hypothèse longue déb. XIVe siècle - 1608), procès-verbaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, 1980, tome 43, 2e fascicule, pages 26 à 39
  • Pierre Hocquellet, Armorial général du Rouergue dressé par Charles d'Hozier en vertu de l'édit de novembre 1696, édition critique des manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale de France (ms.fr. 32207 et 32208), tome 2, pages 218 à 220
  • Jean Vignau, Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix, ... : le tout dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, tome 1, jugements de A à F, pages 210 à 212

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