« Famille de Barrau (Carcenac, Rouergue) » : différence entre les versions

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
(Remise d'informations supprimées par le contributeurPierr01)
Ligne 4 : Ligne 4 :


== Origines ==
== Origines ==
 
Le patronyme '''Barrau''' est à l'origine un sobriquet signifiant un ''barril''<ref>Albert Dauzat, ''Dictionnaire étymologique des noms de famille de France'', Paris, Larousse.</ref>. ''Barrau'' ou ''Barau'' a été au Moyen Âge un nom d'homme (prénom).
'''Barrau'''
 
*Le patronyme Barrau est à l'origine un sobriquet signifiant un ''barril''<ref>Albert Dauzat, ''Dictionnaire étymologique des noms de famille de France'', Paris, Larousse.</ref>. ''Barrau'' ou ''Barau'' a été au Moyen Âge un nom d'homme (prénom).


Dans son '' Dictionnaire Provencal-français '', l'écrivain et lexicographe français de langue d'Oc Frédéric Mistral indique que le nom de famille Barrau vient du romain Barrau, barral, qui signifie «barril», petit tonneau muni d’un goulot. Il indique également que les noms de famille Barrau, de Barrau, Barral etc. viennent du romain Barrau (petit tonneau)<ref>Frédéric Mistral « Lou tresor dou Felibrige ou Dictionnaire provencal-français embrassant les divers dialects de la langue d'oc moderne », Edit. Veuve Remondet-Aubin, 1878, page 233.</ref>.
Dans son '' Dictionnaire Provencal-français '', l'écrivain et lexicographe français de langue d'Oc Frédéric Mistral indique que le nom de famille Barrau vient du romain Barrau, barral, qui signifie «barril», petit tonneau muni d’un goulot. Il indique également que les noms de famille Barrau, de Barrau, Barral etc. viennent du romain Barrau (petit tonneau)<ref>Frédéric Mistral « Lou tresor dou Felibrige ou Dictionnaire provencal-français embrassant les divers dialects de la langue d'oc moderne », Edit. Veuve Remondet-Aubin, 1878, page 233.</ref>.
Ligne 14 : Ligne 11 :


Cette signification de « barrique » pour le nom Barrau est partagée par A. Eveillé  dans  ''Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes ''<ref> A. Eveillé "Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes" Édition H. Champion 1887, page 43.</ref>.
Cette signification de « barrique » pour le nom Barrau est partagée par A. Eveillé  dans  ''Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes ''<ref> A. Eveillé "Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes" Édition H. Champion 1887, page 43.</ref>.
* Simin Palay dans ''Dictionnaire du Béarnais et du Gascon moderne'' propose une autre traduction : ''Barrau'' est un "lieu fermé"<ref>Palay, ''Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes'', première édition en 2 volumes ([[1932]]-[[1934]]) et deuxième édition en 1 volume, C.N.R.S ([[1961]]).</ref>, d'où les dérivés : barrière, barrage
* Pour Claude Cougoulat, ''Barr-'' serait une racine gauloise qui désignerait, de manière la plus vraisemblable, un obstacle, un lieu difficile d'accès<ref>Claude Cougoulat. ''Dictionnaire étymologique et historique des noms de famille d'origine gauloise. 1998''.</ref>
En gaulois, ''Barro-'' signifie "extrémité boisée" rapporte Michel Morvan<ref>Pour le linguiste [[Michel Morvan (linguiste)|Michel Morvan]], la racine ''Bar-''/''[[Barr-]]'' serait pré-celtique et appartiendrait au substrat eurasien avec une origine ouralienne/ouralo-altaïque. Elle aurait été reprise par la linguistique gauloise. Elle signifierait "hauteur", hauteur boisée", "barre montagneuse" [http://lapurdum.revues.org/1848 La racine toponymique pré-celtique *bar].</ref>.
Lieux-dits Barrau :
Il existe un lieu-dit ''Barrau'' en Aveyron<ref>[http://rouerguegenealogie.free.fr/lieuxdits/index.php Lieux-dits dans le département de l'Aveyron]</ref> et plusieurs dans le département voisin du Tarn<ref> [http://genealogietarn.free.fr/tranier/cher.php Lieux-dits dans le département du Tarn]</ref>.
'''La famille de Barrau'''


Sur la famille de Barrau (Carcenac-Salmiech Aveyron), l'historien Hippolyte de Barrau, membre de cette famille, dit ceci : ''"Cette famille ne remonte par titres suivis qu'à l'année 1557. On en trouve pourtant des traces antérieurement à cette époque, notamment dans plusieurs actes anciens qui sont aux archives du département. Mais ces actes présentent des lacunes et des obscurités qui ne permettent pas d'établir d'une manière claire et précise son ascendance au delà du {{s-|XVI|e}}. (...). L'incendie de 1793<ref name="Ar"/>, en détruisant la majeure partie de nos titres<ref name="Ar"/>, nous a privés des moyens de pousser plus loin nos recherches."''<ref name="BarrauH">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, famille de Barrau, page 95.</ref>
Sur la famille de Barrau (Carcenac-Salmiech Aveyron), l'historien Hippolyte de Barrau, membre de cette famille, dit ceci : ''"Cette famille ne remonte par titres suivis qu'à l'année 1557. On en trouve pourtant des traces antérieurement à cette époque, notamment dans plusieurs actes anciens qui sont aux archives du département. Mais ces actes présentent des lacunes et des obscurités qui ne permettent pas d'établir d'une manière claire et précise son ascendance au delà du {{s-|XVI|e}}. (...). L'incendie de 1793<ref name="Ar"/>, en détruisant la majeure partie de nos titres<ref name="Ar"/>, nous a privés des moyens de pousser plus loin nos recherches."''<ref name="BarrauH">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, famille de Barrau, page 95.</ref>
Ligne 38 : Ligne 23 :
Au Moyen Âge, il n'y a pas de château dans la paroisse de Carcenac qui relève de la châtellenie de Salmiech, domaine des comtes de Rodez puis des seigneurs de Landorre à partir des premières années du {{s-|XIII|e}}<ref name="Barrau">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 1, article famille de Landorre, pages 443 à 463 et notamment page 445, et tome 4, article famille de Barrau, pages 104 à 109.</ref>.
Au Moyen Âge, il n'y a pas de château dans la paroisse de Carcenac qui relève de la châtellenie de Salmiech, domaine des comtes de Rodez puis des seigneurs de Landorre à partir des premières années du {{s-|XIII|e}}<ref name="Barrau">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 1, article famille de Landorre, pages 443 à 463 et notamment page 445, et tome 4, article famille de Barrau, pages 104 à 109.</ref>.


En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau va voir d'Hozier de Sérigny<ref name="Ar"/>. Dans le compte-rendu<ref>Qui a pour titre ''Barrau de Carcenac''.</ref> de cette entrevue on peut lire que cette famille est connue en Rouergue sous le nom de Barrau de Carcenac<ref name="Ar"/> mais aussi sous le nom Barrau<ref name="Ar">Se reporter aux pièces d'archives contenues dans cet article.</ref>.
En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau va voir d'Hozier de Sérigny<ref name="Ar"/>. Dans le compte-rendu<ref>Qui a pour titre ''Barrau de Carcenac''.</ref> de cette entrevue on peut lire que cette famille est connue en Rouergue sous le nom de Barrau de Carcenac<ref name="Ar"/> mais aussi sous le nom Barrau<ref name="Ar">Se reporter aux pièces d'archives contenues dans cet article.</ref>.  


== Noblesse ==
== Noblesse ==
Firmin Barrau qui teste en 1557 auquel remonte la filiation prouvée de cette famille était roturier et exerçait la profession de notaire<ref>Gilbert Bodinier « Les gardes du corps de Louis XVI: étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique », Service historique de l'Armée de terre, Éditions Mémoire & documents, 2005, page 120. "Famille du Rouergue, différente de la précédente dont la filiation est suivie depuis un notaire de l557</ref> qui était une profession roturière.
La famille de Barrau après avoir été condamné pour usurpation de noblesse en 1666 est parvenu à la noblesse en 1716, selon un acte recognitif se trouvant dans les archives de la famille et ayant servi pour son admission à l'ANF qui a retenu cette date de 1716.


Divers ouvrages donnent une acquisition et des dates de noblesse pour la famille de Barrau qui sont erronées<ref>Hippolyte de Barrau (famille noble depuis 1557), Régis Valette (famille du Languedoc anoblie en 1604), Henri Jougla de Morenas (famille noble depuis 1557), Dugast Rouillé (famille anoblie en 1604, éteinte ?), etc. De son côté Gustave Chaix d'Est-Ange  écrit au sujet de cette famille : ''La noblesse des premiers auteurs de cette famille est douteuse : on ne leur connait pas de seigneuries et on ne voit pas qu'ils aient porté la qualification d'écuyer." Il écrit aussi : "Elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557." Il indique également : "Guyon de Barrau, du lieu de Carcenac, fut condamné le 9 octobre 1666 comme usurpateur de noblesse à 600 livres d'amende par jugement de Pellot, intendant de la généralité de Bordeaux." et ajoute : "Plus tard, d'après la généalogie publiée par M. de Barrau, il fut maintenu dans sa noblesse le 19 septembre 1699 par jugement de le Pelletier de la Houssaye, intendant de Montauban ([http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111995g.image.r=chaix+d%27est-ange.f362.langFR Barrau de Carcenac (de)]). On en trouvera une généalogie très consciencieuse ([http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f125. de Barrau] (tome 4, pages 95 à 109, article de Barrau)) dans l'excellent ouvrage qu'un de ses membres, Hippolyte de Barrau, décédé en 1863, a consacré aux familles du Rouergue ; cette généalogie a été continuée ([http://books.google.fr/books?id=LioSAwAAQBAJ&pg=PA63&lpg=PA66&focus=viewport&dq=%22Raymond+de+Barrau%22&hl=fr&output=html_text Barrau]) jusqu'à nos jours dans l'ouvrage que le vicomte de Bonald a publié sur le même sujet en 1902. On trouvera aussi des renseignements sur la famille de Barrau dans les manuscrits de Chérin. Bien que son nom figure dans un certain nombre d'actes depuis la fin du {{s-|XV|e}}, elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557, date à laquelle noble Firmin de Barrau fit son testament en faveur de son fils, autre Firmin de Barrau."''</ref>. En effet, il ressort du fonds H. de Barrau à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, et de divers documents à la Bibliothèque nationale de France (manuscrit Chérin 15, manuscrit français 32296, répertoire des archives départementales de l'Aveyron, etc.), ceci :
Gustave Chaix d'Est-Ange  écrit au sujet de cette famille : ''La noblesse des premiers auteurs de cette famille est douteuse : on ne leur connait pas de seigneuries et on ne voit pas qu'ils aient porté la qualification d'écuyer." Il écrit aussi : "Elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557." Il indique également : "Guyon de Barrau, du lieu de Carcenac, fut condamné le 9 octobre 1666 comme usurpateur de noblesse à 600 livres d'amende par jugement de Pellot, intendant de la généralité de Bordeaux." et ajoute : "Plus tard, d'après la généalogie publiée par M. de Barrau, il fut maintenu dans sa noblesse le 19 septembre 1699 par jugement de le Pelletier de la Houssaye, intendant de Montauban<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111995g.image.r=chaix+d%27est-ange.f362.langFR Barrau de Carcenac (de)].</ref>. On en trouvera une généalogie très consciencieuse<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f125. de Barrau] (tome 4, pages 95 à 109, article de Barrau).</ref> dans l'excellent ouvrage qu'un de ses membres, Hippolyte de Barrau, décédé en 1863, a consacré aux familles du Rouergue ; cette généalogie a été continuée<ref>[http://books.google.fr/books?id=LioSAwAAQBAJ&pg=PA63&lpg=PA66&focus=viewport&dq=%22Raymond+de+Barrau%22&hl=fr&output=html_text Barrau].</ref> jusqu'à nos jours dans l'ouvrage que le vicomte de Bonald a publié sur le même sujet en 1902. On trouvera aussi des renseignements sur la famille de Barrau dans les manuscrits de Chérin. Bien que son nom figure dans un certain nombre d'actes depuis la fin du {{s-|XV|e}}, elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557, date à laquelle noble Firmin de Barrau fit son testament en faveur de son fils, autre Firmin de Barrau."''<ref name="Chaix"/>


Au {{s-|XVII|e}} Guyon de Barrau se présente comme noble et écuyer<ref name="Ar"/>, son grand-père en 1572 et son père en 1611 se sont mariés dans des familles de l'ancienne noblesse du Rouergue<ref name="C"/><ref name="Fara"/><ref name ="Z"/>, et depuis l'année 1656 il a hérité par sa femme d'une co-seigneurie<ref name="Y">Fonds d'archives de la famille de Barrau conservé à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron ; Bibliothèque nationale de France, cabinet des titres, manuscrit Chérin 15.</ref><ref name="Z">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 96.</ref>. En 1666 il est condamné pour usurpation de noblesse, mais il continue cependant à se présenter comme noble<ref name="Chérin"/>, notamment en 1680 au mariage de son fils noble Firmin de Barrau qui épouse Anne de Flavin<ref name="Chérin">BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, pages 318 (E 1574), 450 (E 2006), 452 (E 2011)) ; BNF Richelieu, Cabinet des titres, Manuscrit Chérin 15 ; Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron (Répertoire fonds H. de Barrau).</ref><ref name="Vignau">Jean Vignau, ''Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix… : dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718'', tome 1, jugements de A à F, pages 212 à 214, année 1998.</ref>.  
Au {{s-|XVII|e}} Guyon de Barrau se présente comme noble et écuyer<ref name="Ar"/>, son grand-père en 1572 et son père en 1611 se sont mariés dans des familles de l'ancienne noblesse du Rouergue<ref name="C"/><ref name="Fara"/><ref name ="Z"/>, et depuis l'année 1656 il a hérité par sa femme d'une co-seigneurie<ref name="Y">Fonds d'archives de la famille de Barrau conservé à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron ; Bibliothèque nationale de France, cabinet des titres, manuscrit Chérin 15.</ref><ref name="Z">Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 96.</ref>. En 1666 il est condamné pour usurpation de noblesse, mais il continue cependant à se présenter comme noble<ref name="Chérin"/>, notamment en 1680 au mariage de son fils noble Firmin de Barrau qui épouse Anne de Flavin<ref name="Chérin">BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, pages 318 (E 1574), 450 (E 2006), 452 (E 2011)) ; BNF Richelieu, Cabinet des titres, Manuscrit Chérin 15 ; Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron (Répertoire fonds H. de Barrau).</ref><ref name="Vignau">Jean Vignau, ''Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix… : dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718'', tome 1, jugements de A à F, pages 212 à 214, année 1998.</ref>.  


En 1695, messieurs de Barrau père et fils sont soumis au paiement de la capitation (qui est instaurée cette année-là) au titre de la noblesse<ref name="Ar"/>, le père 6 livres<ref name="Ar"/>, le fils 120 livres<ref name="Ar"/><ref>"En dixième classe, à 120 livres, le degré supérieur des nobles ruraux, les gentilshommes seigneurs de paroisse." (Roland Mousnier, ''Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789'', page 136). Roland Mousnier qui dit également ceci : "(...), à partir de 1695, les agents royaux ne voulurent considérer comme nobles que ceux qui pouvaient figurer sur les rôles de l’impôt pour la noblesse. (...). La fiscalité de l’Etat commença d’identifier la noblesse avec la richesse. (...)" (Roland Mousnier, ''Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789'', page 121).</ref>.
En 1695, messieurs de Barrau père et fils sont soumis au paiement de la capitation (qui est instaurée cette année-là) au titre de la noblesse<ref name="Ar"/>, le père 120 livres (classe 10 : "gentilshommes seigneurs de paroisse" qui devaient payer 120 livres de capitation)<ref>François Bluche, ''La noblesse française au {{s-|XVIII|e}}'', pages 16-17.</ref><ref>"En dixième classe, à 120 livres, le degré supérieur des nobles ruraux, les gentilshommes seigneurs de paroisse." (Roland Mousnier, ''Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789'', page 136). Roland Mousnier qui dit également ceci : "(...), à partir de 1695, les agents royaux ne voulurent considérer comme nobles que ceux qui pouvaient figurer sur les rôles de l’impôt pour la noblesse. (...). La fiscalité de l’Etat commença d’identifier la noblesse avec la richesse. (...)" (Roland Mousnier, ''Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789'', page 121).</ref><ref>Se reporter également à Bluche (François) et Solnon (Jean-François), ''La véritable hiérarchie sociale de l’ancienne France – Le tarif de la première capitation (1695)''. Droz 1983 et 1995. En page 37 ces auteurs indiquent que les revenus de la classe 10 étaient compris entre 200 livres et 30 000 livres. En page 47 ils indiquent que les ducs étaient en classe 2, les marquis, comtes, vicomtes, barons en classe 7, les gentilshommes seigneurs de paroisse en classe 10, les gentilshommes possédant fiefs et châteaux en classe 15, les gentilshommes n'ayant ni fief ni château en classe 19. Ils indiquent également que des actes de dérogeance apparaissent à partir de la classe 10 et que la frontière inférieure de la société débute entre la fin de la classe 13 et le début de la classe 14 (La capitation comprend 22 classes). En pages 103 à 104 ils donnent les 19 rangs de la classe 10, à savoir : (1) Les colonels, mestres de camp d'infanterie, cavalerie et dragons des armées du roi, et autres officiers ayant rang de colonel. (2) Les lieutenants de roi des places frontières. (3) Le colonel des archers de la ville de Paris. (4) Les gentilshommes seigneurs de paroisses. (5) L'avocat général des requêtes de l'hôtel. (6) Les échevins et conseillers de la ville de Paris. (7) Les notaires et secrétaires des cours supérieures de Paris. (8) Les huissiers du conseil et de la grande chancellerie. (9) Les présidents, trésoriers de France, avocats, procureurs du roi et greffiers des bureaux des provinces. (10) Les avocats du roi du châtelet de Paris. (11) Les contrôleurs du marc d'or. (12) Le directeur général des monnaies. (13) Les notaires du châtelet de Paris. (14) Les banquiers expéditionnaires en cour de Rome. (15) Les banquiers et agents de change. (16) Les gardes-livres et le contrôleur général des restes de la chambre des comptes de Paris. (17) Les greffiers gardes-sacs de la grand'chambre et des enquêtes du parlement de Paris. (18) Les greffiers des chambres des enquêtes du parlement de Paris. (19) Les capitaines-lieutenants sur les pavillons des galères.</ref>, le fils 6 livres<ref name="Ar"/>.


Enfin, un titre de 1696 rapporte que Firmin de Barrau, fils de Guyon de Barrau, avait été convoqué avec le ban de la noblesse du Rouergue dans les guerres du roi Louis XIV en 1689, 1692 et 1694<ref>BNF Richelieu : Cabinet des Titres, Chérin 15, ''Dossier de Barrau, élection de Rodez en Rouergue''.</ref><ref>Hippolyte de Barrau, pages 96 et 97 dans son ouvrage ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, article de Barrau.</ref> : ''"Noble Firmin de Barrau, sieur Delpuech, est déchargé par ordonnance de Jean de Buisson de Bournazel, seigneur marquis du dit lieu, seigneur de Mirabel, de Belcastel, et autres places, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, sénéchal et gouverneur pour Sa Majesté à Rodez, du 12 mai 1696, du service du ban auquel il avait été convoqué pour la dite année, vu les certificats des commandements de la noblesse du Rouergue, justificatifs de son service au ban et arrière ban des années 1689, 1692 et 1694."''<ref name="F"/>  
Enfin, un titre de 1696 rapporte que Firmin de Barrau, fils de Guyon de Barrau, avait été convoqué avec le ban de la noblesse du Rouergue dans les guerres du roi Louis XIV en 1689, 1692 et 1694<ref>BNF Richelieu : Cabinet des Titres, Chérin 15, ''Dossier de Barrau, élection de Rodez en Rouergue''.</ref><ref>Hippolyte de Barrau, pages 96 et 97 dans son ouvrage ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, article de Barrau.</ref> : ''"Noble Firmin de Barrau, sieur Delpuech, est déchargé par ordonnance de Jean de Buisson de Bournazel, seigneur marquis du dit lieu, seigneur de Mirabel, de Belcastel, et autres places, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, sénéchal et gouverneur pour Sa Majesté à Rodez, du 12 mai 1696, du service du ban auquel il avait été convoqué pour la dite année, vu les certificats des commandements de la noblesse du Rouergue, justificatifs de son service au ban et arrière ban des années 1689, 1692 et 1694."''<ref name="F"/>  
Ligne 54 : Ligne 42 :
Extrait du jugement de maintenue en la noblesse du 7 juillet 1716 : ''"(...), Vu les déclarations du Roy (...), ordonnance de M. Le Pelletier de La Houssaye cy devant Intendant de la généralité de Montauban du dix neuf septembre mil six cent quatre vingt dix neuf, par laquelle Guion de Barrau a été maintenu dans sa noblesse, contrat de mariage de Firmin de Barrau, produisant, qualifié noble, avec demoiselle Anne de Flavin, par lequel il parait qu'il est fils du sr. Guion de Barrau pareillement qualifié noble (...)."''<ref name="Ar"/>  
Extrait du jugement de maintenue en la noblesse du 7 juillet 1716 : ''"(...), Vu les déclarations du Roy (...), ordonnance de M. Le Pelletier de La Houssaye cy devant Intendant de la généralité de Montauban du dix neuf septembre mil six cent quatre vingt dix neuf, par laquelle Guion de Barrau a été maintenu dans sa noblesse, contrat de mariage de Firmin de Barrau, produisant, qualifié noble, avec demoiselle Anne de Flavin, par lequel il parait qu'il est fils du sr. Guion de Barrau pareillement qualifié noble (...)."''<ref name="Ar"/>  


En réalité, les jugements de maintenues en la noblesse de 1699, 1701, 1716, ont été obtenus sur les preuves de la [[famille de Barrau de Muratel]], autre famille du Rouergue<ref name="F"/><ref name="Vignau"/>. Ces preuves de noblesse remontaient à Bernard de Barrau, seigneur de Campoulies, co-seigneur de Murasson, qui rendit hommage au roi le 7 juin 1539, et qui est l'ancêtre de la famille de Barrau de Muratel et non de la famille de Barrau (de Carcenac-Salmiech)<ref name="Vignau"/>. Ne pouvant prouver la noblesse de sa famille depuis 1560 suivant les ordres du roy pour être maintenu noble<ref name="Ar"/>, Guyon de Barrau (de Carcenac-Salmiech) s'est fait passé pour un fils de Jean de Barrau (de Muratel) qui avait épousé en 1633 Françoise d'Astugue, fille du seigneur d'Arvieu<ref name="Vignau"/><ref>[http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article20 Généalogie de la famille de Barrau (Cercle Généalogique de l'Aveyron)].</ref>. En effet, son arrière grand-père, Firmin Barrau qui avait testé en 1557, exerçait la profession de notaire<ref>Gilbert Bodinier « Les gardes du corps de Louis XVI: étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique », Service historique de l'Armée de terre, Éditions Mémoire & documents, 2005, page 120. "Famille du Rouergue, différente de la précédente dont la filiation est suivie depuis un notaire de l557</ref> qui était une profession roturière.
En réalité, les jugements de maintenues en la noblesse de 1699, 1701, 1716, ont été obtenus sur les preuves de la [[famille de Barrau de Muratel]], autre famille du Rouergue<ref name="F"/><ref name="Vignau"/>. Ces preuves de noblesse remontaient à Bernard de Barrau, seigneur de Campoulies, co-seigneur de Murasson, qui rendit hommage au roi le 7 juin 1539, et qui est l'ancêtre de la famille de Barrau de Muratel et non de la famille de Barrau (de Carcenac-Salmiech)<ref name="Vignau"/>. Ne pouvant prouver la noblesse de sa famille depuis 1560 suivant les ordres du roy pour être maintenu noble<ref name="Ar"/>, Guyon de Barrau (de Carcenac-Salmiech) s'est fait passé pour un fils de Jean de Barrau (de Muratel) qui avait épousé en 1633 Françoise d'Astugue, fille du seigneur d'Arvieu<ref name="Vignau"/><ref>[http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article20 Généalogie de la famille de Barrau (Cercle Généalogique de l'Aveyron)].</ref>.


L'original du jugement du 7 juillet 1716, qui renvoi dans sa rédaction au jugement du 19 septembre 1699<ref name="Ar"/>, est conservé dans les archives de la famille de Barrau<ref name="Ar"/>. En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau a montré ce jugement à d'Hozier de Sérigny et c'est ce jugement que l'on retrouve de nos jours dans le dossier d'admission de la famille de Barrau au sein de l'[[Association d'entraide de la Noblesse Française]] (ANF)<ref>Armorial de l'ANF et dossier d'admission de la famille de Barrau (Assemblée Générale du 27 novembre 1992, bulletin ANF janvier 1993, page 21. Acte officiel recognitif de noblesse française acquise et transmissible invoqué, et ascendant qu'il concerne : Jugement de maintenue de noblesse rendu le 7 juillet 1716 par Laugeoy, Intendant de Montauban, en faveur de Firmin de Barrau, 7e aïeul, seigneur del Puech, époux de Anne de Flavin (original dans la famille de Barrau dont copie certifiée conforme) 7 juillet 1716 : Montauban).</ref>.
L'original du jugement du 7 juillet 1716, qui renvoi dans sa rédaction au jugement du 19 septembre 1699<ref name="Ar"/>, est conservé dans les archives de la famille de Barrau<ref name="Ar"/>. En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau a montré ce jugement à d'Hozier de Sérigny et c'est ce jugement que l'on retrouve de nos jours dans le dossier d'admission de la famille de Barrau au sein de l'[[Association d'entraide de la Noblesse Française]] (ANF)<ref>Armorial de l'ANF et dossier d'admission de la famille de Barrau (Assemblée Générale du 27 novembre 1992, bulletin ANF janvier 1993, page 21. Acte officiel recognitif de noblesse française acquise et transmissible invoqué, et ascendant qu'il concerne : Jugement de maintenue de noblesse rendu le 7 juillet 1716 par Laugeoy, Intendant de Montauban, en faveur de Firmin de Barrau, 7e aïeul, seigneur del Puech, époux de Anne de Flavin (original dans la famille de Barrau dont copie certifiée conforme) 7 juillet 1716 : Montauban).</ref>.
Ligne 82 : Ligne 70 :
*'''Firmin Barrau''', bourgeois de Salmiech<ref name="C"/>, épouse en 1572 Françoise de Méjanès<ref name="C">BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, page 282 (E 1437).</ref> (famille noble depuis le {{s-|XIV|e}}), fille du capitaine catholique Arnaud de Méjanès qui en 1559 avait défendu la place de Creyssels contre les huguenots. Avec son épouse, Firmin Barrau fait des fondations pieuses à l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/><ref>Une autre fondation pieuse est attribuée à un Firmin de Barrau sans autre indication, elle consistait en une procession paroissiale le jour de l'Ascension et à celui de la Pentecôte, avant la messe du matin, jusqu'à l'habitation de la famille de Barrau. Le clerc officiait une petite cérémonie où était chanté un ''Libera me, Domine, de morte externâ ...'' et où il donnait l'absoute. La description complète de cette cérémonie se trouve dans le fonds H. de Barrau.</ref>. En 1584, l'habitation de la famille Barrau à Carcenac-Salmiech est mentionnée<ref name="F"/>. Parmi leurs enfants :
*'''Firmin Barrau''', bourgeois de Salmiech<ref name="C"/>, épouse en 1572 Françoise de Méjanès<ref name="C">BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, page 282 (E 1437).</ref> (famille noble depuis le {{s-|XIV|e}}), fille du capitaine catholique Arnaud de Méjanès qui en 1559 avait défendu la place de Creyssels contre les huguenots. Avec son épouse, Firmin Barrau fait des fondations pieuses à l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/><ref>Une autre fondation pieuse est attribuée à un Firmin de Barrau sans autre indication, elle consistait en une procession paroissiale le jour de l'Ascension et à celui de la Pentecôte, avant la messe du matin, jusqu'à l'habitation de la famille de Barrau. Le clerc officiait une petite cérémonie où était chanté un ''Libera me, Domine, de morte externâ ...'' et où il donnait l'absoute. La description complète de cette cérémonie se trouve dans le fonds H. de Barrau.</ref>. En 1584, l'habitation de la famille Barrau à Carcenac-Salmiech est mentionnée<ref name="F"/>. Parmi leurs enfants :
**'''Firmin Barrau''', qui suit
**'''Firmin Barrau''', qui suit
**'''Raymond de<ref>« (…) c’était un usage particulier à cette province [le Rouergue] que la particule fût usitée comme signe distinctif du doctorat dès le XVe siècle. ». Affre, « Dictionnaire des institutions, mœurs et coutumes du Rouergue », 1903, page 326, in Patrick Ferté, « Répertoire géographique des étudiants du midi de la France (1561-1793). Pour une prosopographie des élites. Tome III. Rouergue (Diocèses de Rodez et de Vabres) », page 39.</ref> Barrau''', docteur ès-droits et juge d'Arvieu
**'''Raymond de Barrau''', docteur ès-droits et juge d'Arvieu
*'''Firmin Barrau'''<ref>Hippolyte de Barrau écrit qu'il servit au ban en 1632 sous les ordres d'Henri de Noailles (''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 96). Dans le fonds H. de Barrau se trouve en effet une convocation d'Henri de Noailles, mais cette information reste à confirmer.</ref>, épouse en 1611 Marie de Faramond<ref name="Fara">Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 55.</ref>, dont la mère est née de Lapanouse (famille admise aux honneurs de la Cour en 1787). ''"Firmin Barrau, troisième du nom, fils du précédent, s’apparenta aux meilleures familles de la noblesse du pays par son mariage contracté le 5 juin 1611 avec Marie de Faramond, fille de François de Faramond, d’une vieille famille chevaleresque encore existante, et de Louise de La Panouse."'' dit Chaix d'Est-Ange<ref name="Chaix">Gustave Chaix d’Est-Ange, ''Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du {{s-|XIX|e}}'', tome 2, page 361.</ref>. Parmi leurs enfants :
*'''Firmin Barrau'''<ref>Hippolyte de Barrau écrit qu'il servit au ban en 1632 sous les ordres d'Henri de Noailles (''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 96). Dans le fonds H. de Barrau se trouve en effet une convocation d'Henri de Noailles, mais cette information reste à confirmer.</ref>, épouse en 1611 Marie de Faramond<ref name="Fara">Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 55.</ref>, dont la mère est née de Lapanouse (famille admise aux honneurs de la Cour en 1787). ''"Firmin Barrau, troisième du nom, fils du précédent, s’apparenta aux meilleures familles de la noblesse du pays par son mariage contracté le 5 juin 1611 avec Marie de Faramond, fille de François de Faramond, d’une vieille famille chevaleresque encore existante, et de Louise de La Panouse."'' dit Chaix d'Est-Ange<ref name="Chaix">Gustave Chaix d’Est-Ange, ''Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du {{s-|XIX|e}}'', tome 2, page 361.</ref>. Parmi leurs enfants :
**'''Firmin Barrau''', sieur de Fombonne, il est prétendu qu'il se battit en duel avec le seigneur-baron d'Arvieu et que ce dernier trouva la mort dans le combat<ref>Généalogie de la famille de Barrau, page 12, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963. Archives de la famille de Barrau.</ref>. Dans le fonds H. de Barrau une note rapporte qu'un Firmin Barrau sera mis en prison<ref name="F"/>.
**'''Firmin Barrau''', sieur de Fombonne, il est prétendu qu'il se battit en duel avec le seigneur-baron d'Arvieu et que ce dernier trouva la mort dans le combat<ref>Généalogie de la famille de Barrau, page 12, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963. Archives de la famille de Barrau.</ref>. Dans le fonds H. de Barrau une note rapporte qu'un Firmin Barrau sera mis en prison<ref name="F"/>.
**'''Guyon de Barrau''', qui suit
**'''Guyon de Barrau''', qui suit
*Noble<ref name="F"/><ref name="Chérin"/><ref name="Vignau"/> '''Guyon de Barrau''' (1613-1703), écuyer<ref name="F"/><ref name="Chérin"/>, en 1653 il prend des mesures dans son village contre la peste qui ravage le Rouergue à son époque. Il fait de grands approvisionnements et séquestre complètement sa maison et les bâtiments communs, interdisant toute sortie et entrée. Il fait allumer jours et nuits de grands feux autour de sa demeure et a recours à l'emploi des moyens de désinfection de l'époque, c'est-à-dire, la combustion de substances aromatiques et d'abondantes fumigations. En 1656, Guyon de Barrau acquiert par son mariage avec Anne la fille de Jean de Vedelly et d'Isabeau de Moyssety la moitié de la seigneurie de [[12283 - Trémouilles|Trémouilles]] avec haute, moyenne et basse justice<ref name="F"/>. En 1666, il est condamné pour usurpation de noblesse. Devenu veuf, il se remarie en 1667 avec Louise Desplas, fille de Jean Desplas et de Barbe de Combret<ref>Au Moyen Âge, il y avait en Rouergue une puissante famille féodale de ce nom (Voir Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 2, pages 53 à 73).</ref><ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f540.image Extrait du catalogue des nobles du Rouergue en 1668].</ref>. En 1695, il paie 6 livres de capitation noble (ce qui correspond à la classe 19<ref>La classe 19 comprend 41 rangs. Celui qui correspond à la situation de Guyon de Barrau est le 2e rang à savoir "Les gentilshommes n'ayant ni fief ni château". L'explication semble résider dans le fait que Guyon de Barrau avait déjà donné ses biens à son fils Firmin de Barrau.</ref>). En 1699, il est maintenu noble. Il est inhumé en l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/>. Parmi les enfants de son premier mariage :
*Noble<ref name="F"/><ref name="Chérin"/><ref name="Vignau"/> '''Guyon de Barrau''' (1613-1703), écuyer<ref name="F"/><ref name="Chérin"/>, en 1653 il prend des mesures dans son village contre la peste qui ravage le Rouergue à son époque. Il fait de grands approvisionnements et séquestre complètement sa maison et les bâtiments communs, interdisant toute sortie et entrée. Il fait allumer jours et nuits de grands feux autour de sa demeure et a recours à l'emploi des moyens de désinfection de l'époque, c'est-à-dire, la combustion de substances aromatiques et d'abondantes fumigations. En 1656, Guyon de Barrau acquiert par son mariage avec Anne la fille de Jean de Vedelly et d'Isabeau de Moyssety la moitié de la seigneurie de [[12283 - Trémouilles|Trémouilles]] avec haute, moyenne et basse justice<ref name="F"/>. Devenu veuf, il se remarie en 1667 avec Louise Desplas, fille de Jean Desplas et de Barbe de Combret<ref>Au Moyen Âge, il y avait en Rouergue une puissante famille féodale de ce nom (Voir Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 2, pages 53 à 73).</ref><ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f540.image Extrait du catalogue des nobles du Rouergue en 1668].</ref>. Il est inhumé en l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/>. Parmi ses enfants de son premier mariage :
**'''Firmin de Barrau''', qui suit
**'''Firmin de Barrau''', qui suit
*'''Firmin de Barrau''' (1664-1739), en 1680 prend pour femme Anne de Flavin (famille d'ancienne chevalerie), fille de Pierre de Flavin, seigneur de La Capelle-Viaur, et de Gabrielle de Séguy. En 1689, 1692, 1694 il sert dans les guerres avec le ban de la noblesse du Rouergue<ref>Ces services du ban sont confirmés par la capitation en 1695 en classe 10 "gentilshommes seigneurs de paroisses". Le ban regroupait en effet les possesseurs de fiefs.</ref>. En 1691, il reçoit une commission pour commander la garde bourgeoise (milice) de Carcenac-Salmiech et de villages environnants<ref name="F"/>. En 1695, il paie 120 livres de capitation noble (ce qui correspond à la classe 10<ref>Classe 10 : "gentilshommes seigneurs de paroisse", François Bluche, ''La noblesse française au {{s-|XVIII|e}}'', pages 16-17. Se reporter également à Bluche (François) et Solnon (Jean-François), ''La véritable hiérarchie sociale de l’ancienne France – Le tarif de la première capitation (1695)''. Droz 1983 et 1995. En page 37 ces auteurs indiquent que les revenus de la classe 10 étaient compris entre 200 livres et 30 000 livres. En page 47 ils indiquent que les ducs étaient en classe 2, les marquis, comtes, vicomtes, barons en classe 7, les gentilshommes seigneurs de paroisse en classe 10, les gentilshommes possédant fiefs et châteaux en classe 15, les gentilshommes n'ayant ni fief ni château en classe 19. Ils indiquent également que des actes de dérogeance apparaissent à partir de la classe 10 et que la frontière inférieure de la société débute entre la fin de la classe 13 et le début de la classe 14 (La capitation comprend 22 classes). En pages 103 à 104 ils donnent les 19 rangs de la classe 10, à savoir : (1) Les colonels, mestres de camp d'infanterie, cavalerie et dragons des armées du roi, et autres officiers ayant rang de colonel. (2) Les lieutenants de roi des places frontières. (3) Le colonel des archers de la ville de Paris. (4) Les gentilshommes seigneurs de paroisses. (5) L'avocat général des requêtes de l'hôtel. (6) Les échevins et conseillers de la ville de Paris. (7) Les notaires et secrétaires des cours supérieures de Paris. (8) Les huissiers du conseil et de la grande chancellerie. (9) Les présidents, trésoriers de France, avocats, procureurs du roi et greffiers des bureaux des provinces. (10) Les avocats du roi du châtelet de Paris. (11) Les contrôleurs du marc d'or. (12) Le directeur général des monnaies. (13) Les notaires du châtelet de Paris. (14) Les banquiers expéditionnaires en cour de Rome. (15) Les banquiers et agents de change. (16) Les gardes-livres et le contrôleur général des restes de la chambre des comptes de Paris. (17) Les greffiers gardes-sacs de la grand'chambre et des enquêtes du parlement de Paris. (18) Les greffiers des chambres des enquêtes du parlement de Paris. (19) Les capitaines-lieutenants sur les pavillons des galères.</ref>). En 1701 et 1716, il est maintenu noble. En 1709, il achète la seigneurie de Caplongue avec moyenne justice et il agrandit l'habitation de sa famille à Carcenac-Salmiech<ref name="F"/>. Parmi ses enfants :
*'''Firmin de Barrau''' (1664-1739), en 1680 prend pour femme Anne de Flavin (famille d'ancienne chevalerie), fille de Pierre de Flavin, seigneur de La Capelle-Viaur, et de Gabrielle de Séguy. En 1691, il reçoit une commission pour commander la garde bourgeoise (milice) de Carcenac-Salmiech et de villages environnants<ref name="F"/>. En 1709, il achète la seigneurie de Caplongue avec moyenne justice<ref name="F"/>. Parmi ses enfants :
**'''Pierre Firmin de Barrau''', qui suit
**'''Pierre Firmin de Barrau''', qui suit
**'''Guillaume de Barrau du Besset''', lieutenant au régiment d'infanterie de Tessé (1733-1737)<ref name="Besset">Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 120.</ref>, il participe à des campagnes en Italie<ref name="Besset"/>, capitaine au régiment de Seneterre en 1734-1738, capitaine au régiment de Ségur-infanterie, capitaine au régiment de Gensac-infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 18 avril 1745, il meurt après 1768<ref>Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 112.</ref>, ses cendres reposent sous le bénitier de l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/><ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f127.image de Barrau (Guillaume, sieur du Besset)].</ref>   
**'''Guillaume de Barrau du Besset''', lieutenant au régiment d'infanterie de Tessé (1733-1737)<ref name="Besset">Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 120.</ref>, il participe à des campagnes en Italie<ref name="Besset"/>, capitaine au régiment de Seneterre en 1734-1738, capitaine au régiment de Ségur-infanterie, capitaine au régiment de Gensac-infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 18 avril 1745, il meurt après 1768<ref>Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 112.</ref>, ses cendres reposent sous le bénitier de l'église de Carcenac-Salmiech<ref name="F"/><ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f127.image de Barrau (Guillaume, sieur du Besset)].</ref>   
Ligne 100 : Ligne 88 :
**'''Pierre Joseph de Barrau''', écuyer, sieur de Saint-Igest, est garde du corps du roi Louis XV puis avocat en Parlement (études à l'université de Toulouse)<ref>Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 23 que Pierre Joseph de Barrau fut aussi officier d'infanterie.</ref>, il s'établit à Bretenoux, en Quercy, chez son épouse née Anne Claudine Gindre. Il est l'auteur de la branche dite "de Saint-Igest". Enfants : Pierre François Joseph de Barrau (1769-1832), officier en Espagne durant l'Emigration, il épouse Gabrielle Lescure en 1805 peu après son retour en France ; Augustin de Barrau (1771-1794), en 1794 il est chef de brigade dans le corps commandé par le général Moncey dans l'armée des Pyrénées, il meurt écrasé.  
**'''Pierre Joseph de Barrau''', écuyer, sieur de Saint-Igest, est garde du corps du roi Louis XV puis avocat en Parlement (études à l'université de Toulouse)<ref>Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 23 que Pierre Joseph de Barrau fut aussi officier d'infanterie.</ref>, il s'établit à Bretenoux, en Quercy, chez son épouse née Anne Claudine Gindre. Il est l'auteur de la branche dite "de Saint-Igest". Enfants : Pierre François Joseph de Barrau (1769-1832), officier en Espagne durant l'Emigration, il épouse Gabrielle Lescure en 1805 peu après son retour en France ; Augustin de Barrau (1771-1794), en 1794 il est chef de brigade dans le corps commandé par le général Moncey dans l'armée des Pyrénées, il meurt écrasé.  
**'''Jean Antoine de Barrau''', qui suit
**'''Jean Antoine de Barrau''', qui suit
*'''Jean Antoine de Barrau''' (1737-1798), chevalier, il fait enfermer au couvent par lettre de cachet son épouse âgée de 25 ans qu'il a épousé en 1759 (née Pauline de Solages (famille chevaleresque), fille du marquis de Carmaux et de la marquise née de La Roque-Bouillac (famille admise aux honneurs de la Cour en 1784/1787). Jean Antoine de Barrau a circonvenu son beau-père pour demander avec lui cette lettre de cachet, et Hubert de Solages, frère de Pauline, fera également l'objet d'une arrestation par lettre<ref name="APuis">Auguste Puis, ''Les Lettres de cachet à Toulouse au {{s-|XVIII|e}}'', chapitre ''Affaire de Solages'', pages 139 à 186.</ref>. Gabriel Bernet dans ''La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages'' écrit que le départ de cette affaire de lettres de cachet est la demande de madame de Barrau, à son frère le comte Hubert de Solages, de l'aider à quitter son mari<ref>Gabriel Bernet, ''La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages'' in L'Auta, ''Que bufo un cop cado mes'', organe de la société "Les toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", nouvelle série, n° 547, juin 1989, pages 164 à 177 (article de Garbriel Bernet du 20 février 1989), pages 166 et suivantes.</ref>. En 1767, madame de Barrau est enfermée au couvent de Lisle-en-Albigeois, en 1772 elle est transférée au monastère des religieuses du Tiers Ordre de Saint-François (Tiercerettes ou Tiercelettes) à Toulouse, libérée en 1777 grâce à l'intervention de son oncle le chevalier de Solages elle ne veut pas retourner auprès de son mari et reste ainsi au couvent. En 1782, son oncle et son mari font une demande pour l'envoyer au couvent de Notre-Dame à Saint-Affrique, en Rouergue. Elle reste cependant libre mais en 1786 elle est à nouveau menacée d'internement au couvent de l'Espinasse à Toulouse et elle est finalement emprisonnée au couvent Sainte-Claire de Villegoudou à Castres. Arrêté en 1765, le comte Hubert de Solages, frère de Pauline, est accusé d'avoir enlevé sa soeur sur la demande de cette dernière qui se plaint de son mari. Il est emprisonné dans diverses forteresses : 1765 château de Ferrières, 1767 fort de Brescou, 1771 château de Pierre-en-Cize (évadé puis repris), 1782 fort de Vincennes, 1784 à la Bastille (quatrième étage de la tour de la Bertaudière face à la rue Saint-Antoine) où il y occupe un logement proche de celui du marquis de Sade, il est libéré par la population parisienne le 14 juillet 1789<ref name="APuis"/><ref name="Gab"/>. Cette affaire de lettres de cachet où se mêlent accusations, intrigues, revirements, menaces, affaires d'intérêts, demeure obscure de nos jours malgré des travaux de recherche<ref name="APuis"/><ref name="Gab">Gabriel Bernet, ''La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages'' in L'Auta, ''Que bufo un cop cado mes'', organe de la société "Les toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", nouvelle série, n° 547, juin 1989, pages 164 à 177 (article de Garbriel Bernet du 20 février 1989). En page 175 Gabriel Bernet écrit "Ces procédures sont de nature à montrer, sous un jour défavorable, le châtelain de Carcenac."</ref><ref>Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 27 : ''Une certaine incompatibilité d'humeur troubla cette union et éloigna les deux époux l'un de l'autre. Madame de Barrau se retira à Albi où elle mourut en 1805, néanmoins l'honorabilité de Madame de Barrau resta toujours intacte. (...). Ce mariage de Jean Antoine de Barrau ne fut pas très heureux à cause du penchant très prononcé qu'il avait de faire des procès. Il en légua la suite d'un certain nombre à son fils''. En page 28 : ''Tiré des mémoires de mon père [Fernand de Barrau]. Lettres de cachet à Toulouse au 18e siècle : titre d'un livre paru en 1917. Oeuvre de Mr. Auguste Puis petit-neveu de Mr. d'Albis du Salze ami de notre famille. Nos grands-oncles et mon père lui-même ont été reçu souvent chez Mr. d'Albis région de Saint-Izaire. Un chapitre est consacré à Jean Antoine de Barrau et à Marie Pauline de Solages sa femme. Six ans après leur mariage sur la plainte du marquis et de son mari, Pauline était internée dans un couvent d'Albi en vertu d'une lettre de cachet délivrée par le roi. Elle resta ainsi enfermée six ans. Pourquoi ? Les explications données par Puis qu'il dit tirées de documents officiels (Archives de la Haute-Garonne) sont outrageantes eu premier chef pour messieurs de Solages père et fils, pour Jean Antoine et pour sa femme. Celle-ci protesta toujours contre les griefs dont on la chargeait. Or la supérieure du couvent des Tiercerettes attestent que celle dont le roi leur confia la garde a toujours eu une conduite irréprochable. Décédée à Albi en 1805. Mon père ajoute qu'il n'a jamais entendu parlé dans la famille que d'un grand procès engagé par Jean Antoine de Barrau contre son beau-père à l'occasion de la dot de sa femme ? ...''</ref>. Auguste Puis dans son ouvrage sur ''Les Lettres de cachet à Toulouse au dix-huitième siècle'' présente cette affaire en ces termes : ''"L'affaire de Solages peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres de ''lettres de cachet'', entre celle de Latude et celle du marquis de Sade. Et elle a passionné presque au même titre nombre d'érudits, de chercheurs et de curieux. Elle est intéressante d'abord par le mystère qui plane encore sur toute cette ténébreuse machination ; ce mystère peut-il s'éclairer quelque peu à la lumière des pièces des [[Archives départementales de la Haute-Garonne|Archives de la Haute-Garonne]], que nous publions, à la suite, intégralement ? Elle nous montre en tous cas, sur le vif, l'action modératrice et éclairée d'un subdélégué intelligent, Ginesty, juriste probe et pénétrant ; action inefficace, du reste, car elle paraît se heurter à des préventions puissantes, à cette sorte de force d'inertie qu'oppose l'administration quand elle s'aperçoit d'une faute lourde ou d'une grande injustice, et aussi à un réseau compliqué d'intrigues."''<ref>Auguste Puis, ''Les Lettres de cachet à Toulouse au {{s-|XVIII|e}}'', pages 139 à 140 (chapitre ''Affaire de Solages'' pages 139 à 186).</ref> H. Guilhamon, quant à lui, dit ceci : ''"(...). Moins romanesque, mais d'un plus grand intérêt pour notre histoire locale est l'affaire de Solages - N<ref>Le nom de la famille de Barrau est passé sous silence dans le compte-rendu de cette séance de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.</ref>. Elle peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres des lettres de cachet, entre celle de Latude et du marquis de Sade. Monsieur Puis ayant publié, dans l'ouvrage cité plus haut, ce curieux dossier, nous nous sommes bornés à l'analyser devant nos collègues de la Société des lettres et à leur signaler quelques faits qui présentent un certain intérêt pour l'histoire sociale du Rouergue."''<ref>Procès-verbaux des séances de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tomes 27-28, années 1918-1921, communication présentée par H. Guilhamon, pages 138 à 142.</ref> Enfants :
*'''Jean Antoine de Barrau''' (1737-1798), chevalier, il fait enfermer au couvent par lettre de cachet son épouse âgée de 25 ans qu'il a épousé en 1759 (née Pauline de Solages (famille chevaleresque), fille du marquis de Carmaux et de la marquise née de La Roque-Bouillac (famille admise aux honneurs de la Cour en 1784/1787). Jean Antoine de Barrau a circonvenu son beau-père pour demander avec lui cette lettre de cachet<ref name="APuis">Auguste Puis, ''Les Lettres de cachet à Toulouse au {{s-|XVIII|e}}'', chapitre ''Affaire de Solages'', pages 139 à 186.</ref>. En 1767, madame de Barrau est enfermée au couvent de Lisle-en-Albigeois, en 1772 elle est transférée au monastère des religieuses du Tiers Ordre de Saint-François (Tiercerettes ou Tiercelettes) à Toulouse, libérée en 1777 grâce à l'intervention de son oncle le chevalier de Solages elle ne veut pas retourner auprès de son mari et reste ainsi au couvent. En 1782, son oncle et son mari font une demande pour l'envoyer au couvent de Notre-Dame à Saint-Affrique, en Rouergue. Elle reste cependant libre mais en 1786 elle est à nouveau menacée d'internement au couvent de l'Espinasse à Toulouse et elle est finalement emprisonnée au couvent Sainte-Claire de Villegoudou à Castres. Arrêté en 1765, le comte Hubert de Solages, frère de Pauline, est accusé d'avoir enlevé sa soeur sur la demande de cette dernière qui se plaint de son mari. Il est emprisonné dans diverses forteresses : 1765 château de Ferrières, 1767 fort de Brescou, 1771 château de Pierre-en-Cize (évadé puis repris), 1782 fort de Vincennes, 1784 à la Bastille (quatrième étage de la tour de la Bertaudière face à la rue Saint-Antoine) où il y occupe un logement proche de celui du marquis de Sade, il est libéré par la population parisienne le 14 juillet 1789<ref name="APuis"/><ref name="Gab"/>. Cette affaire de lettres de cachet où se mêlent accusations, intrigues, revirements, menaces, affaires d'intérêts, demeure obscure de nos jours malgré des travaux de recherche<ref name="APuis"/><ref name="Gab">Gabriel Bernet, ''La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages'' in L'Auta, ''Que bufo un cop cado mes'', organe de la société "Les toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", nouvelle série, n° 547, juin 1989, pages 164 à 177 (article de Garbriel Bernet du 20 février 1989). En page 175 Gabriel Bernet écrit "Ces procédures sont de nature à montrer, sous un jour défavorable, le châtelain de Carcenac."</ref><ref>Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 27 : ''Une certaine incompatibilité d'humeur troubla cette union et éloigna les deux époux l'un de l'autre. Madame de Barrau se retira à Albi où elle mourut en 1805, néanmoins l'honorabilité de Madame de Barrau resta toujours intacte. (...). Ce mariage de Jean Antoine de Barrau ne fut pas très heureux à cause du penchant très prononcé qu'il avait de faire des procès. Il en légua la suite d'un certain nombre à son fils''. En page 28 : ''Tiré des mémoires de mon père [Fernand de Barrau]. Lettres de cachet à Toulouse au 18e siècle : titre d'un livre paru en 1917. Oeuvre de Mr. Auguste Puis petit-neveu de Mr. d'Albis du Salze ami de notre famille. Nos grands-oncles et mon père lui-même ont été reçu souvent chez Mr. d'Albis région de Saint-Izaire. Un chapitre est consacré à Jean Antoine de Barrau et à Marie Pauline de Solages sa femme. Six ans après leur mariage sur la plainte du marquis et de son mari, Pauline était internée dans un couvent d'Albi en vertu d'une lettre de cachet délivrée par le roi. Elle resta ainsi enfermée six ans. Pourquoi ? Les explications données par Puis qu'il dit tirées de documents officiels (Archives de la Haute-Garonne) sont outrageantes eu premier chef pour messieurs de Solages père et fils, pour Jean Antoine et pour sa femme. Celle-ci protesta toujours contre les griefs dont on la chargeait. Or la supérieure du couvent des Tiercerettes attestent que celle dont le roi leur confia la garde a toujours eu une conduite irréprochable. Décédée à Albi en 1805. Mon père ajoute qu'il n'a jamais entendu parlé dans la famille que d'un grand procès engagé par Jean Antoine de Barrau contre son beau-père à l'occasion de la dot de sa femme ? ...''</ref>. Auguste Puis dans son ouvrage sur ''Les Lettres de cachet à Toulouse au dix-huitième siècle'' présente cette affaire en ces termes : ''"L'affaire de Solages peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres de ''lettres de cachet'', entre celle de Latude et celle du marquis de Sade. Et elle a passionné presque au même titre nombre d'érudits, de chercheurs et de curieux. Elle est intéressante d'abord par le mystère qui plane encore sur toute cette ténébreuse machination ; ce mystère peut-il s'éclairer quelque peu à la lumière des pièces des [[Archives départementales de la Haute-Garonne|Archives de la Haute-Garonne]], que nous publions, à la suite, intégralement ? Elle nous montre en tous cas, sur le vif, l'action modératrice et éclairée d'un subdélégué intelligent, Ginesty, juriste probe et pénétrant ; action inefficace, du reste, car elle paraît se heurter à des préventions puissantes, à cette sorte de force d'inertie qu'oppose l'administration quand elle s'aperçoit d'une faute lourde ou d'une grande injustice, et aussi à un réseau compliqué d'intrigues."''<ref>Auguste Puis, ''Les Lettres de cachet à Toulouse au {{s-|XVIII|e}}'', pages 139 à 140 (chapitre ''Affaire de Solages'' pages 139 à 186).</ref> H. Guilhamon, quant à lui, dit ceci : ''"(...). Moins romanesque, mais d'un plus grand intérêt pour notre histoire locale est l'affaire de Solages - N<ref>Le nom de la famille de Barrau est passé sous silence dans le compte-rendu de cette séance de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.</ref>. Elle peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres des lettres de cachet, entre celle de Latude et du marquis de Sade. Monsieur Puis ayant publié, dans l'ouvrage cité plus haut, ce curieux dossier, nous nous sommes bornés à l'analyser devant nos collègues de la Société des lettres et à leur signaler quelques faits qui présentent un certain intérêt pour l'histoire sociale du Rouergue."''<ref>Procès-verbaux des séances de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tomes 27-28, années 1918-1921, communication présentée par H. Guilhamon, pages 138 à 142.</ref> Enfants :
**'''Pierre Firmin Marie de Barrau''', qui suit
**'''Pierre Firmin Marie de Barrau''', qui suit
**'''Victoire de Barrau''', elle épouse en 1782 Marc-Antoine de Balsac, fils du baron de Firmy, dont entre autres enfants : Auguste de Balsac, préfet, député, conseiller général, conseiller d'Etat, secrétaire-général du Ministère de l'Intérieur, investi du titre de baron en 1822, commandeur de la [[La Légion d'honneur|Légion d'honneur]], etc., épouse en 1822 Blanche de Couronnel (Le marquis de Couronnel, son frère, épousera plus tard mademoiselle de Montmorency).
**'''Victoire de Barrau''', elle épouse en 1782 Marc-Antoine de Balsac, fils du baron de Firmy, dont entre autres enfants : Auguste de Balsac, préfet, député, conseiller général, conseiller d'Etat, secrétaire-général du Ministère de l'Intérieur, investi du titre de baron en 1822, commandeur de la [[La Légion d'honneur|Légion d'honneur]], etc., épouse en 1822 Blanche de Couronnel (Le marquis de Couronnel, son frère, épousera plus tard mademoiselle de Montmorency).
*'''Pierre Firmin Marie de Barrau''' (1761-1829), garde du corps<ref>Les gardes du corps du roi ont rang de lieutenant de cavalerie et au bout de vingt ans de services de capitaine de cavalerie.</ref> du roi [[Louis XVI de France|Louis XVI]] (d'abord compagnie de Noailles en 1783 puis compagnie écossaise en 1788). Pierre Firmin Marie a 4 ans quand sa mère est enfermée au couvent. Il entre d'abord au service dans le régiment de Vexin où sert son beau-frère Marc Antoine de Balsac. Puis dans la Maison militaire du roi Louis XVI où servent ses cousins germains Méjanès. L'un de ses fils, Eugène de Barrau, dans ses Mémoires, rapporte diverses informations sur son père avant la Révolution française : Pierre Firmin Marie de Barrau est ainsi décrit comme un ''officier remarqué par sa bonne mine, son adresse à cheval, aux armes, à la danse''<ref name="An"/> et qu'il aimait dire à ses enfants qu'au cours de l'une de ses périodes de service à Versailles il avait eu l'honneur de danser un jour dans une contredanse de la reine Marie Antoinette<ref name="An">[http://www.societedeslettresaveyron.fr/?p=898 Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27)], page XII.</ref>. Parmi ses loisirs, Pierre Firmin Marie de Barrau joue du violon<ref name="F"/>. En 1783, voulant obtenir une place aux écoles militaires pour l'un de ses cousins Barrau de Saint-Igest, il va voir d'Hozier de Sérigny auquel il dit que sa famille est connue en Rouergue sous le nom "Barrau de Carcenac" (alias "Barrau")<ref name="F"/>. Avant son mariage en 1790 avec Henriette Dablanc, fille de Pierre Dablanc, avocat à Rodez, et d'Henriette de Morlhon (les Morlhon furent l'une des plus importantes familles du Rouergue durant le Moyen Âge), un capucin de Rodez nommé Chabot, prévient les Dablanc en leur conseillant de ne pas marier leur fille à Pierre Firmin Marie de Barrau car la condition d'aristocrate va devenir dangereuse dans les annnées qui arrivent leur dit-il ...<ref name="F"/> Dans les premières années de la Révolution, on cherche à intimider la famille de Barrau (une grange est incendiée, le château de Carcenac est inspecté à trois reprises et la famille de Barrau condamnée à diverses impositions), on tente également d'assassiner Pierre Firmin Marie dénoncé comme chef de parti en tant qu'ancien garde du corps du roi, comme protégeant des prêtres réfractaires et comme étant à la tête d'actions contre-révolutionnaires : Affaire de Trémouilles (En novembre 1792 : le 4 novembre, des révolutionnaires veulent arrêter des prêtres réfractaires dans le village de Trémouilles. Des paysans s'interposent et une troupe de 300 hommes avec à sa tête Pierre de Barrau se porte dans le village. Des coups de feu sont tirés en chemin. Deux jours plus tard, dans la nuit du 6 au 7 novembre, Pierre de Barrau se trouve à nouveau dans le village avec 2000 hommes. Pour se venger, des forces républicaines investissent Trémouilles dès le 8 novembre et une bande de révolutionnaires de Millau pillera et incendiera la maison du prêtre Sadoux et cherchera à arrêter Pierre de Barrau)<ref>Amans Claude Sabatié ''La Révolution et l'Eglise en province'', 1912, page 225.</ref> <ref>Abbé Debertier, ''La Révolution et l'église en province. Debertier, évêque constitutionnel, et le clergé de Rodez'', pages 225 à 227. Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 1, page 456.</ref> ; Affaire d'Arvieu ; notamment. En 1793, Jean-Baptiste Bô, accusateur public du département de l'Aveyron, demande de surveiller étroitement Barrau père et fils accusés de faits très graves relevant du tribunal révolutionnaire : ''"Vous m'avez adressé trois dénonciations contre Barrau père et fils de la commune de Carcenac Salmiech. Elles sont toutes faites par le même individu. Les faits sont très graves et la matière est du tribunal révolutionnaire. Je vous invite de m'indiquer les moyens de s'enquérir sans bruit et de manière que les prévenus ne puissent pas être avertis, il est très dangereux qu'ils s'échappent. Je ne vois pas que les ordres révolutionnaires puissent me permettre de les faire arrêter sur des dénonciations d'un seul individu. Je vous invite à la plus grande prudence"''. Au total, neuf dénonciations sont déposées contre la famille de Barrau<ref>Fonds H. de Barrau, ''Sommaire des persécutions essuyées par la famille de Barrau pendant la Révolution''.</ref>. Le 1er novembre 1793, l'habitation de la famille de Barrau, à Carcenac-Salmiech, est incendiée, les biens pillés et confisqués, la famille arrêtée<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f134.image Incendie du château de Carcenac en 1793].</ref>. Barrau père est conduit en prison et sa belle-fille, Henriette, enceinte, est emmenée par la troupe révolutionnaire, présentée aux autorités à Rodez qui veulent savoir où est caché son mari et en lui montrant la guillotine sur la place du Bourg. Pierre Firmin Marie de Barrau est en fuite d'octobre 1793 à juillet 1794. Il se cache dans les bois, à Salmiech (chez des habitants : dans une cabane de jardin, sous des escaliers, etc.). Un jour il ne doit son salut qu'en sautant d'une fenêtre d'une maison à Carcenac pour s'échapper puis il marche une partie de la nuit pour rejoindre sa soeur (Victoire de Balsac) au Mazet (propriété des Balsac). Un autre jour l'un de ses compagnons avec qui il avait passé la nuit dans les bois est capturé et supplicié à Rodez. S'étant rendu pour faire libérer son père, il réussit à s'échapper de la maison de réclusion où il est retenu à Rodez (par les toits et en sautant au-dessus de la rue du Bal où les gouttières s'écroulent sous ses pieds (écrits d'H. de Barrau)) au moment où les gendarmes viennent le chercher pour l'emmener à la prison criminelle et de là à Paris devant le tribunal révolutionnaire sur la demande de Fouquier-Tinville<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f137.image Incendie du château de Carcenac en 1793, page 107].</ref> qui a également convoqué Barrau père. À sa sortie de la prison de Rodez, il va trouver refuge dans une cachette emménagée dans les rochers qui surplombent l'Aveyron (rivière) près de Belcastel, il y reste trois semaines où il se nourrit grâce à des complicités<ref name="F"/>. En 1795, comme déjà en 1793, il commence la reconstruction du château de sa famille, il reçoit un jour la visite de chouans<ref name="F"/>. En 1803, il enrichit l'église de Carcenac-Salmiech<ref>[http://www.patrimoine-levezou.com/Eglise-de-Carcenac-Salmiech.html Eglise de Carcenac-Salmiech]. C'est Pierre Firmin Marie de Barrau et non son fils Hippolyte de Barrau qui a enrichit l'église de Carcenac-Salmiech (Se reporter à Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, ''Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques'', Études aveyronnaises 2013, pages 213 à 230, Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron).</ref> où plusieurs membres de la famille de Barrau sont inhumés par du mobilier d'art qu'il a fait venir du couvent des Cordeliers de Rodez et de l'abbaye de Bonnecombe. Au {{s-|XIX|e}}, il est maire de la commune de Saint-Sauveur (de 1801 à 1828)<ref>Généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, page 34.</ref><ref name="Eglise">Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, ''Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques'', Études aveyronnaises 2013, page 217.</ref> et l'un des notables du département de l'Aveyron : ''"À côté du canton de Bozouls, celui de Cassagnes attire six notables ruthénois, pour la plupart membres de grandes et anciennes familles rouergates (...) Mais le notable dont l'assise foncière semble la plus importante dans ce canton n'est autre que Pierre-Firmin Barrau de Carcenac. Cette famille est connue notamment par la destruction de son château pendant la Révolution. Il apparaît dans les sources fiscales et à l'Enregistrement comme un propriétaire rentier dont les biens s'étalent dans la région de Carcenac-Salmiech, Caplongue, Arvieu, Trémouilles et Salmiech."''<ref>Benoît Delheure, ''Les notables ruthénois et la propriété foncière au temps de l'affaire Fualdès'', revue du Rouergue, n° 62, nouvelle série, été 2000, pages 178 et 200 à 201.</ref>. En 1814, lors du retour des Bourbons sur le Trône de France, il est décoré du Lys<ref name="Eglise"/>.
*'''Pierre Firmin Marie de Barrau''' (1761-1829), garde du corps<ref>Les gardes du corps du roi ont rang de lieutenant de cavalerie et au bout de vingt ans de services de capitaine de cavalerie.</ref> du roi [[Louis XVI de France|Louis XVI]] (d'abord compagnie de Noailles en 1783 puis compagnie écossaise en 1788). Pierre Firmin Marie a 4 ans quand sa mère est enfermée au couvent. Il entre d'abord au service dans le régiment de Vexin où sert son beau-frère Marc Antoine de Balsac. Puis dans la Maison militaire du roi Louis XVI où servent ses cousins germains Méjanès. L'un de ses fils, Eugène de Barrau, dans ses Mémoires, rapporte diverses informations sur son père avant la Révolution française : Pierre Firmin Marie de Barrau est ainsi décrit comme un ''officier remarqué par sa bonne mine, son adresse à cheval, aux armes, à la danse''<ref name="An"/> et qu'il aimait dire à ses enfants qu'au cours de l'une de ses périodes de service à Versailles il avait eu l'honneur de danser un jour dans une contredanse de la reine Marie Antoinette<ref name="An">[http://www.societedeslettresaveyron.fr/?p=898 Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27)], page XII.</ref>. Parmi ses loisirs, Pierre Firmin Marie de Barrau joue du violon<ref name="F"/>. En 1783, voulant obtenir une place aux écoles militaires pour l'un de ses cousins Barrau de Saint-Igest, il va voir d'Hozier de Sérigny auquel il dit que sa famille est connue en Rouergue sous le nom "Barrau de Carcenac" (alias "Barrau")<ref name="F"/>. Avant son mariage en 1790 avec Henriette Dablanc, fille de Pierre Dablanc, avocat à Rodez, et d'Henriette de Morlhon (les Morlhon furent l'une des plus importantes familles du Rouergue durant le Moyen Âge), un capucin de Rodez nommé Chabot, prévient les Dablanc en leur conseillant de ne pas marier leur fille à Pierre Firmin Marie de Barrau car la condition d'aristocrate va devenir dangereuse dans les annnées qui arrivent leur dit-il ...<ref name="F"/> Dans les premières années de la Révolution, on cherche à intimider la famille de Barrau (une grange est incendiée, le château de Carcenac est inspecté à trois reprises et la famille de Barrau condamnée à diverses impositions), on tente également d'assassiner Pierre Firmin Marie dénoncé comme chef de parti en tant qu'ancien garde du corps du roi, comme protégeant des prêtres réfractaires et comme étant à la tête d'actions contre-révolutionnaires : Affaire de Trémouilles (En novembre 1792 : le 4 novembre, des révolutionnaires veulent arrêter des prêtres réfractaires dans le village de Trémouilles. Des paysans s'interposent et une troupe de 300 hommes avec à sa tête Pierre de Barrau se porte dans le village. Des coups de feu sont tirés en chemin. Deux jours plus tard, dans la nuit du 6 au 7 novembre, Pierre de Barrau se trouve à nouveau dans le village avec 2000 hommes. Pour se venger, des forces républicaines investissent Trémouilles dès le 8 novembre et une bande de révolutionnaires de Millau pillera et incendiera la maison du prêtre Sadoux et cherchera à arrêter Pierre de Barrau)<ref>Amans Claude Sabatié ''La Révolution et l'Eglise en province'', 1912, page 225.</ref> <ref>Abbé Debertier, ''La Révolution et l'église en province. Debertier, évêque constitutionnel, et le clergé de Rodez'', pages 225 à 227. Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 1, page 456.</ref> ; Affaire d'Arvieu ; notamment. En 1793, Jean-Baptiste Bô, accusateur public du département de l'Aveyron, demande de surveiller étroitement Barrau père et fils accusés de faits très graves relevant du tribunal révolutionnaire : ''"Vous m'avez adressé trois dénonciations contre Barrau père et fils de la commune de Carcenac Salmiech. Elles sont toutes faites par le même individu. Les faits sont très graves et la matière est du tribunal révolutionnaire. Je vous invite de m'indiquer les moyens de s'enquérir sans bruit et de manière que les prévenus ne puissent pas être avertis, il est très dangereux qu'ils s'échappent. Je ne vois pas que les ordres révolutionnaires puissent me permettre de les faire arrêter sur des dénonciations d'un seul individu. Je vous invite à la plus grande prudence"''. Au total, neuf dénonciations sont déposées contre la famille de Barrau<ref>Fonds H. de Barrau, ''Sommaire des persécutions essuyées par la famille de Barrau pendant la Révolution''.</ref>. Le 1er novembre 1793, l'habitation de la famille de Barrau, à Carcenac-Salmiech, est incendiée, les biens pillés et confisqués, la famille arrêtée<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f134.image Incendie du château de Carcenac en 1793].</ref>. Barrau père est conduit en prison et sa belle-fille, Henriette, enceinte, est emmenée par la troupe révolutionnaire, présentée aux autorités à Rodez qui veulent savoir où est caché son mari et en lui montrant la guillotine sur la place du Bourg. Pierre Firmin Marie de Barrau est en fuite d'octobre 1793 à juillet 1794. Il se cache dans les bois, à Salmiech (chez des habitants : dans une cabane de jardin, sous des escaliers, etc.), dans une cachette emménagée dans les rochers qui surplombent l'Aveyron (rivière) près de Belcastel. Il se nourrit grâce à des complicités. Un jour il ne doit son salut qu'en sautant d'une fenêtre d'une maison à Carcenac pour s'échapper puis il marche une partie de la nuit pour rejoindre sa soeur (Victoire de Balsac) au Mazet (propriété des Balsac). Un autre jour l'un de ses compagnons avec qui il avait passé la nuit dans les bois est capturé et supplicié à Rodez. S'étant rendu pour faire libérer son père, il réussit à s'échapper de la maison de réclusion où il est retenu à Rodez (par les toits et en sautant au-dessus de la rue du Bal où les gouttières s'écroulent sous ses pieds (écrits d'H. de Barrau)) au moment où les gendarmes viennent le chercher pour l'emmener à la prison criminelle et de là à Paris devant le tribunal révolutionnaire sur la demande de Fouquier-Tinville<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853237z/f137.image Incendie du château de Carcenac en 1793, page 107].</ref> qui a également convoqué Barrau père. En 1795, comme déjà en 1793, il commence la reconstruction du château de sa famille, il reçoit un jour la visite de chouans<ref name="F"/>. En 1803, il enrichit l'église de Carcenac-Salmiech<ref>[http://www.patrimoine-levezou.com/Eglise-de-Carcenac-Salmiech.html Eglise de Carcenac-Salmiech]. C'est Pierre Firmin Marie de Barrau et non son fils Hippolyte de Barrau qui a enrichit l'église de Carcenac-Salmiech (Se reporter à Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, ''Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques'', Études aveyronnaises 2013, pages 213 à 230, Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron).</ref> où plusieurs membres de la famille de Barrau sont inhumés par du mobilier d'art qu'il a fait venir du couvent des Cordeliers de Rodez et de l'abbaye de Bonnecombe. Au {{s-|XIX|e}}, il est maire de la commune de Saint-Sauveur (de 1801 à 1828)<ref>Généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, page 34.</ref><ref name="Eglise">Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, ''Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques'', Études aveyronnaises 2013, page 217.</ref> et l'un des notables du département de l'Aveyron : ''"À côté du canton de Bozouls, celui de Cassagnes attire six notables ruthénois, pour la plupart membres de grandes et anciennes familles rouergates (...) Mais le notable dont l'assise foncière semble la plus importante dans ce canton n'est autre que Pierre-Firmin Barrau de Carcenac. Cette famille est connue notamment par la destruction de son château pendant la Révolution. Il apparaît dans les sources fiscales et à l'Enregistrement comme un propriétaire rentier dont les biens s'étalent dans la région de Carcenac-Salmiech, Caplongue, Arvieu, Trémouilles et Salmiech."''<ref>Benoît Delheure, ''Les notables ruthénois et la propriété foncière au temps de l'affaire Fualdès'', revue du Rouergue, n° 62, nouvelle série, été 2000, pages 178 et 200 à 201.</ref>. En 1814, lors du retour des Bourbons sur le Trône de France, il est décoré du Lys<ref name="Eglise"/>.


<gallery>
<gallery>
Ligne 177 : Ligne 165 :
*'''Roger de Barrau''' (1888-1924), est docteur en droit, mais il est blessé en 1914 et meurt quelques années après la fin de la guerre.  
*'''Roger de Barrau''' (1888-1924), est docteur en droit, mais il est blessé en 1914 et meurt quelques années après la fin de la guerre.  


* '''Jean de Barrau''' (1889-1914), dans sa jeunesse il fonde un groupe royaliste à Rodez. Durant ses études d'ingénieur électricien à Grenoble il est l'un des membres actifs de la section locale des camelots du roi<ref name="Arc"/>. Plus tard, durant son service militaire, il est dénoncé comme ayant participé à une réunion de l'Action française en tenue militaire, ce qui lui vaut d'être renvoyé de l'école des élèves officiers<ref name="Arc"/>. Connu pour ses opinions et activités royalistes, il est également muté dans un autre régiment et fait même de la prison<ref name="Arc"/>. En 1913, il est nommé membre du comité directeur de la fédération nationale des camelots du roi présidée alors par l'un de ses amis, Maxime Real del Sarte<ref name="Ar"/>. Il participe à des combats de rue avec les camelots, il se trouve notamment à la manifestation du Panthéon à Paris<ref name="Arc"/>. À Rodez, il donne un jour une gifle en public à un professeur accusé d'antimilitarisme (dans la presse<ref>40 à 50 journaux français relatent "l'incident de Rodez". Archives de la famille de Barrau.</ref>, certains parleront alors de "''La promotion Jean de Barrau''"<ref>''L'Écho Sanflorin'' du 6 juillet 1913.</ref>). Il est convoqué devant le juge de paix de Rodez mais il refuse de se présenter et fait lire un communiqué : ''"(...). Les enseignements de notre illustre maître Charles Maurras, les exemples des Vezins, des del Sarte, des Pujo, des Lacour, ont pour la première fois depuis un siècle fait passer l'ardeur et la confiance de vaincre, de gauche à droite. (...). Ma génération, Monsieur le juge, génération d'Action Française, génération des Camelots du Roi, n'est pas d'humeur à accepter ces hommes-là [les antimilitaristes]. Les maîtres de plus en plus écoutés que nous suivons avec fierté, les Maurras et les Vaugeois, et les Pujo, nous ont appris à mettre au service de la raison patriotique la violence victorieuse. (...)"''<ref name="Arc"/>. La même année, il rédige une étude historique sur ''Les chouans du Rouergue''<ref name="Arc"/>. En février 1914, il entre au service de Philippe, duc d'Orléans, qui vit exilé en Belgique, comme secrétaire particulier<ref name="Arc"/>. Lors de sa présentation qui a eu lieu au mois de janvier, il rapporte dans l'une de ses correspondances : ''"Le prince est merveilleux comme je m'y attendais, un peu plus même. Ce qui frappe tout de suite et par-dessus tout, c'est son air aussi souverain qu'il soit possible et auquel vraiment on ne peut se tromper. Il nous fait asseoir, nous questionne, riant de bon cœur à l'occasion. Car le prince, malgré son air très majestueux et un peu désabusé, met à l'aise et en confiance. Notre audience à trois a duré vingt minutes. On nous a rappelés pour le déjeuner. Pendant le repas, le prince parle très peu, mais lance tout le monde de façon réellement très aimable - ce qu'il s'est amusé aux récits de Daudet ! En somme, ce qui frappe le plus après son air souverain, c'est sa réserve et la façon dont il examine et voit venir. Et avec cela, il dégage énormément de sympathie."''<ref name="Arc"/> Il écrit également : ''"Visite de Son Altesse Impériale et Royale le comte d'Eu, très beau vieillard de soixante-dix à soixante-quinze ans, oncle du prince à la mode de Bretagne, droit et vert encore, fort intéressant. Il connaît par leur nom, leurs qualités et leurs défauts, tous les princes de l'Europe et les apprécie de façon piquante. Dans l'après-midi, nous avons fait une promenade dans Bruxelles et en avons profité pour nous prosterner longuement à Sainte-Gudule."''<ref name="Arc"/> Un jour, Philippe d'Orléans dit à Jean de Barrau : ''"Vous, Barrau, vous avez de la religion ; je vous estime."''<ref name="Arc"/> Mobilisé au début du mois d'août 1914 lors du déclenchement de la Première guerre mondiale, Jean de Barrau est tué au combat le 18 août 1914. Henri Bedel rapporte cette correspondance du 9 novembre 1916 de Philippe d'Orléans à la mère de Jean de Barrau : ''"9 novembre 1916. The Berystede. Ascot. Chère Madame, Le faire-part de la mort glorieuse de vos deux fils ne m'est parvenu que ces jours derniers, m'apportant, hélas ! la confirmation de toutes nos appréhensions. Je vous prie de croire à mes plus sincères sentiments de condoléances, dont vous voudrez bien traduire l'expression à Monsieur votre mari et à tous les vôtres. Mes regrets particuliers vont à la mémoire de votre fils Jean, que j'avais apprécié pendant le peu de temps que je l'ai eu auprès de moi, et auquel je m'étais attaché. Je vous baise les mains. Votre affectueux et dévoué, PHILIPPE."''<ref>Henri Bedel, ''Figures rouergates'', Rodez, Imprimerie de Carrère, 1919, pages 56 à 57, et Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', Xe cahier.</ref> ''"Jean de Barrau, suivant la belle expression d'un prêtre ami de sa famille, passa du service de son Roi de la terre au service du Roi des cieux."''<ref>Henry Bedel, ''Figures rouergates'', pages 12 à 15. Préface du révérend père dom Besse.</ref> Le père de Jean, Fernand de Barrau, rapporte cette correspondance qu'il reçoit du duc d'Orléans : ''"Aujourd'hui m'arrive de Bruxelles une grande et belle photographie du duc d'Orléans, avec ces lignes, écrites au bas, de la main du Prince : "Bruxelles, 1er septembre 1919. À Monsieur de Barrau en souvenir très tristement affectueux de son fils qui est si vaillamment tombé pour son pays et son Roy au début de la guerre. Votre très affectionné. PHILIPPE."''<ref name="Fer"/>  
* '''Jean de Barrau''' (1889-1914), dans sa jeunesse il fonde un groupe royaliste à Rodez. Durant ses études d'ingénieur électricien à Grenoble il est l'un des membres actifs de la section locale des camelots du roi<ref name="Arc"/>. Plus tard, durant son service militaire, il est dénoncé comme ayant participé à une réunion de l'Action française en tenue militaire, ce qui lui vaut d'être renvoyé de l'école des élèves officiers<ref name="Arc"/>. Connu pour ses opinions et activités royalistes, il est également muté dans un autre régiment et fait même de la prison<ref name="Arc"/>. En 1913, il est nommé membre du comité directeur de la fédération nationale des camelots du roi présidée alors par l'un de ses amis, Maxime Real del Sarte<ref name="Ar"/>. Il participe à des combats de rue avec les camelots, il se trouve notamment à la manifestation du Panthéon à Paris<ref name="Arc"/>. À Rodez, il donne un jour une gifle en public à un professeur accusé d'antimilitarisme (dans la presse<ref>40 à 50 journaux français relatent "l'incident de Rodez". Archives de la famille de Barrau.</ref>, certains parleront alors de "''La promotion Jean de Barrau''"<ref>''L'Écho Sanflorin'' du 6 juillet 1913.</ref>). Il est convoqué devant le juge de paix de Rodez mais il refuse de se présenter et fait lire un communiqué : ''"(...). Les enseignements de notre illustre maître Charles Maurras, les exemples des Vezins, des del Sarte, des Pujo, des Lacour, ont pour la première fois depuis un siècle fait passer l'ardeur et la confiance de vaincre, de gauche à droite. (...). Ma génération, Monsieur le juge, génération d'Action Française, génération des Camelots du Roi, n'est pas d'humeur à accepter ces hommes-là [les antimilitaristes]. Les maîtres de plus en plus écoutés que nous suivons avec fierté, les Maurras et les Vaugeois, et les Pujo, nous ont appris à mettre au service de la raison patriotique la violence victorieuse. (...)"''<ref name="Arc"/>. La même année, il rédige une étude historique sur ''Les chouans du Rouergue''<ref name="Arc"/>. En 1914, il est secrétaire particulier de Philippe, duc d'Orléans, qui vit exilé en Belgique. Il écrit dans l'une de ses correspondances : ''"Le prince est merveilleux comme je m'y attendais, un peu plus même. Ce qui frappe tout de suite et par-dessus tout, c'est son air aussi souverain qu'il soit possible et auquel vraiment on ne peut se tromper. Il nous fait asseoir, nous questionne, riant de bon cœur à l'occasion. Car le prince, malgré son air très majestueux et un peu désabusé, met à l'aise et en confiance. Notre audience à trois a duré vingt minutes. On nous a rappelés pour le déjeuner. Pendant le repas, le prince parle très peu, mais lance tout le monde de façon réellement très aimable - ce qu'il s'est amusé aux récits de Daudet ! En somme, ce qui frappe le plus après son air souverain, c'est sa réserve et la façon dont il examine et voit venir. Et avec cela, il dégage énormément de sympathie."''<ref name="Arc"/> Il écrit également : ''"Visite de Son Altesse Impériale et Royale le comte d'Eu, très beau vieillard de soixante-dix à soixante-quinze ans, oncle du prince à la mode de Bretagne, droit et vert encore, fort intéressant. Il connaît par leur nom, leurs qualités et leurs défauts, tous les princes de l'Europe et les apprécie de façon piquante. Dans l'après-midi, nous avons fait une promenade dans Bruxelles et en avons profité pour nous prosterner longuement à Sainte-Gudule."''<ref name="Arc"/> Un jour, Philippe d'Orléans dit à Jean de Barrau : ''"Vous, Barrau, vous avez de la religion ; je vous estime."''<ref name="Arc"/> Mobilisé au début du mois d'août 1914 lors du déclenchement de la Première guerre mondiale, Jean de Barrau est tué au combat le 18 août 1914. Henri Bedel rapporte cette correspondance du 9 novembre 1916 de Philippe d'Orléans à la mère de Jean de Barrau : ''"9 novembre 1916. The Berystede. Ascot. Chère Madame, Le faire-part de la mort glorieuse de vos deux fils ne m'est parvenu que ces jours derniers, m'apportant, hélas ! la confirmation de toutes nos appréhensions. Je vous prie de croire à mes plus sincères sentiments de condoléances, dont vous voudrez bien traduire l'expression à Monsieur votre mari et à tous les vôtres. Mes regrets particuliers vont à la mémoire de votre fils Jean, que j'avais apprécié pendant le peu de temps que je l'ai eu auprès de moi, et auquel je m'étais attaché. Je vous baise les mains. Votre affectueux et dévoué, PHILIPPE."''<ref>Henri Bedel, ''Figures rouergates'', Rodez, Imprimerie de Carrère, 1919, pages 56 à 57, et Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', Xe cahier.</ref> ''"Jean de Barrau, suivant la belle expression d'un prêtre ami de sa famille, passa du service de son Roi de la terre au service du Roi des cieux."''<ref>Henry Bedel, ''Figures rouergates'', pages 12 à 15. Préface du révérend père dom Besse.</ref> Le père de Jean, Fernand de Barrau, rapporte cette correspondance qu'il reçoit du duc d'Orléans : ''"Aujourd'hui m'arrive de Bruxelles une grande et belle photographie du duc d'Orléans, avec ces lignes, écrites au bas, de la main du Prince : "Bruxelles, 1er septembre 1919. À Monsieur de Barrau en souvenir très tristement affectueux de son fils qui est si vaillamment tombé pour son pays et son Roy au début de la guerre. Votre très affectionné. PHILIPPE."''<ref name="Fer"/>  


*'''Paul de Barrau''' (1891-1916), camelot du roi<ref name="Fer">Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', XIe cahier.</ref>, fondateur et président du groupe ''Action Française'' de Rodez en 1909<ref>Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', cahier VIII.</ref>. Il est tué en 1916, [[Croix de guerre|croix de guerre]] avec citation. Plusieurs extraits de son carnet de guerre ont été cités par Henry Bedel dans son ouvrage intitulé "Figures Rouergates".  
*'''Paul de Barrau''' (1891-1916), camelot du roi<ref name="Fer">Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', XIe cahier.</ref>, fondateur et président du groupe ''Action Française'' de Rodez en 1909<ref>Fernand de Barrau, ''Notes et souvenirs de famille'', cahier VIII.</ref>. Il est tué en 1916, [[Croix de guerre|croix de guerre]] avec citation. Plusieurs extraits de son carnet de guerre ont été cités par Henry Bedel dans son ouvrage intitulé "Figures Rouergates".  
Ligne 200 : Ligne 188 :
== Alliances ==
== Alliances ==


Les principales alliances de la famille de Barrau sont<ref>Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 95.</ref> : 1572 et 1755 de Méjanès, 1611 et 1730 de Faramond, 1656 de Vedelly, 1675 de Scorailles de Bourran, 1680 de Flavin, 1759 de Solages, 1782 de Balsac-Firmy, 1790 Dablanc<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119943/f34.image. Dablanc].</ref>, 1839 Manzon, 1845 Mignonac, 1872 de Lavernhe, 1879 Rouquette, 1880 Fabre, 1886 de Maribail, 1904 van den Brande, 1927 de Grenier de Lassagne, 1931 Sarrauste de Menthière, 1932 Niel, 1968 Cabille<ref>[http://books.google.fr/books?id=f1uwAAAAIAAJ&q=%22Marcel+Cabille%22 À nous, Auvergne !].</ref><ref>[http://books.google.fr/books?id=UrQ_AAAAYAAJ&q=%22Marcel+Cabille%22 La Résistance en Auvergne, Limousin, Berry et Bourbonnais].</ref>, 1972 [[Famille de Gaulle|de Gaulle]], etc.
Les principales alliances de la famille de Barrau sont<ref>Hippolyte de Barrau, ''Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes'', tome 4, page 95.</ref> : 1572 et 1755 de Méjanès, 1611 et 1730 de Faramond, 1656 de Vedelly, 1675 de Scorailles de Bourran, 1680 de Flavin, 1759 de Solages, 1782 de Balsac-Firmy, 1790 Dablanc<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119943/f34.image. Dablanc].</ref>, 1839 Manzon, 1845 Mignonac, 1872 de Lavernhe, 1879 Rouquette, 1880 Fabre, 1886 de Maribail, 1904 van den Brande, 1927 de Grenier de Lassagne, 1931 Sarrauste de Menthière, 1932 Niel, 1968 Cabille<ref>[http://books.google.fr/books?id=f1uwAAAAIAAJ&q=%22Marcel+Cabille%22 À nous, Auvergne !].</ref><ref>[http://books.google.fr/books?id=UrQ_AAAAYAAJ&q=%22Marcel+Cabille%22 La Résistance en Auvergne, Limousin, Berry et Bourbonnais].</ref>, 1972 de Gaulle, etc.


== Armes ==
== Armes ==

Version du 25 août 2014 à 19:11

Famille, originaire de la province de Rouergue, dont l'histoire compte différents événements et personnalités de l'Ancien Régime à l'Époque contemporaine.

Origines

Le patronyme Barrau est à l'origine un sobriquet signifiant un barril[1]. Barrau ou Barau a été au Moyen Âge un nom d'homme (prénom).

Dans son Dictionnaire Provencal-français , l'écrivain et lexicographe français de langue d'Oc Frédéric Mistral indique que le nom de famille Barrau vient du romain Barrau, barral, qui signifie «barril», petit tonneau muni d’un goulot. Il indique également que les noms de famille Barrau, de Barrau, Barral etc. viennent du romain Barrau (petit tonneau)[2].

Dans son Dictionnaire des noms contenant la recherche étymologique des formes anciennes de 20200 noms relevés sur les annuaires de Paris et de France , le lexicographe Lorédan Larchey indique que le nom Barrau vient des mots « baril » « Barrique » (langue d’oc)[3] .

Cette signification de « barrique » pour le nom Barrau est partagée par A. Eveillé dans Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes [4].

Sur la famille de Barrau (Carcenac-Salmiech Aveyron), l'historien Hippolyte de Barrau, membre de cette famille, dit ceci : "Cette famille ne remonte par titres suivis qu'à l'année 1557. On en trouve pourtant des traces antérieurement à cette époque, notamment dans plusieurs actes anciens qui sont aux archives du département. Mais ces actes présentent des lacunes et des obscurités qui ne permettent pas d'établir d'une manière claire et précise son ascendance au delà du XVIe siècle. (...). L'incendie de 1793[5], en détruisant la majeure partie de nos titres[5], nous a privés des moyens de pousser plus loin nos recherches."[6]

Plusieurs personnages du patronyme Barrau sont mentionnés dès le XIIIe siècle dans la partie centrale du Rouergue au sud de Rodez[7].

Un personnage nommé Barrau de Carcenac apparaît comme témoin dans un accord financier et comme possesseur de droits sur un mas en 1233 et 1242, sous le règne du roi Louis IX[8] :

  • 1233, août. Accord entre l'abbé de Bonnecombe et le recteur de Carcenac au sujet de la dîme du mas de Brès. (…) Testes vero hujus rei sunt : (…), Barrau de Carcennac. (…)[8]
  • Actes de 1242. 1° Carcenac-Salmiech. Cession de droits sur le mas de la Brugeira par Barraus de Carcenac (Barraus da Carcennac)[8]

Au Moyen Âge, il n'y a pas de château dans la paroisse de Carcenac qui relève de la châtellenie de Salmiech, domaine des comtes de Rodez puis des seigneurs de Landorre à partir des premières années du XIIIe siècle[9].

En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau va voir d'Hozier de Sérigny[5]. Dans le compte-rendu[10] de cette entrevue on peut lire que cette famille est connue en Rouergue sous le nom de Barrau de Carcenac[5] mais aussi sous le nom Barrau[5].

Noblesse

Firmin Barrau qui teste en 1557 auquel remonte la filiation prouvée de cette famille était roturier et exerçait la profession de notaire[11] qui était une profession roturière.

La famille de Barrau après avoir été condamné pour usurpation de noblesse en 1666 est parvenu à la noblesse en 1716, selon un acte recognitif se trouvant dans les archives de la famille et ayant servi pour son admission à l'ANF qui a retenu cette date de 1716.

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit au sujet de cette famille : La noblesse des premiers auteurs de cette famille est douteuse : on ne leur connait pas de seigneuries et on ne voit pas qu'ils aient porté la qualification d'écuyer." Il écrit aussi : "Elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557." Il indique également : "Guyon de Barrau, du lieu de Carcenac, fut condamné le 9 octobre 1666 comme usurpateur de noblesse à 600 livres d'amende par jugement de Pellot, intendant de la généralité de Bordeaux." et ajoute : "Plus tard, d'après la généalogie publiée par M. de Barrau, il fut maintenu dans sa noblesse le 19 septembre 1699 par jugement de le Pelletier de la Houssaye, intendant de Montauban[12]. On en trouvera une généalogie très consciencieuse[13] dans l'excellent ouvrage qu'un de ses membres, Hippolyte de Barrau, décédé en 1863, a consacré aux familles du Rouergue ; cette généalogie a été continuée[14] jusqu'à nos jours dans l'ouvrage que le vicomte de Bonald a publié sur le même sujet en 1902. On trouvera aussi des renseignements sur la famille de Barrau dans les manuscrits de Chérin. Bien que son nom figure dans un certain nombre d'actes depuis la fin du XVe siècle, elle ne peut remonter par filiation suivie au-delà du 7 avril 1557, date à laquelle noble Firmin de Barrau fit son testament en faveur de son fils, autre Firmin de Barrau."[15]

Au XVIIe siècle Guyon de Barrau se présente comme noble et écuyer[5], son grand-père en 1572 et son père en 1611 se sont mariés dans des familles de l'ancienne noblesse du Rouergue[16][17][18], et depuis l'année 1656 il a hérité par sa femme d'une co-seigneurie[19][18]. En 1666 il est condamné pour usurpation de noblesse, mais il continue cependant à se présenter comme noble[20], notamment en 1680 au mariage de son fils noble Firmin de Barrau qui épouse Anne de Flavin[20][21].

En 1695, messieurs de Barrau père et fils sont soumis au paiement de la capitation (qui est instaurée cette année-là) au titre de la noblesse[5], le père 120 livres (classe 10 : "gentilshommes seigneurs de paroisse" qui devaient payer 120 livres de capitation)[22][23][24], le fils 6 livres[5].

Enfin, un titre de 1696 rapporte que Firmin de Barrau, fils de Guyon de Barrau, avait été convoqué avec le ban de la noblesse du Rouergue dans les guerres du roi Louis XIV en 1689, 1692 et 1694[25][26] : "Noble Firmin de Barrau, sieur Delpuech, est déchargé par ordonnance de Jean de Buisson de Bournazel, seigneur marquis du dit lieu, seigneur de Mirabel, de Belcastel, et autres places, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, sénéchal et gouverneur pour Sa Majesté à Rodez, du 12 mai 1696, du service du ban auquel il avait été convoqué pour la dite année, vu les certificats des commandements de la noblesse du Rouergue, justificatifs de son service au ban et arrière ban des années 1689, 1692 et 1694."[7]

À la fin du siècle, Guyon de Barrau obtiendra un jugement de maintenue en la noblesse le 19 septembre 1699[6]. Jean Vignau, dans Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix… : dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, a publié également deux autres jugements de maintenues en la noblesse, ceux-là pour Firmin de Barrau : 4 juin 1701 et 7 juillet 1716, sur les mêmes preuves que le jugement de 1699[21][27].

Extrait du jugement de maintenue en la noblesse du 7 juillet 1716 : "(...), Vu les déclarations du Roy (...), ordonnance de M. Le Pelletier de La Houssaye cy devant Intendant de la généralité de Montauban du dix neuf septembre mil six cent quatre vingt dix neuf, par laquelle Guion de Barrau a été maintenu dans sa noblesse, contrat de mariage de Firmin de Barrau, produisant, qualifié noble, avec demoiselle Anne de Flavin, par lequel il parait qu'il est fils du sr. Guion de Barrau pareillement qualifié noble (...)."[5]

En réalité, les jugements de maintenues en la noblesse de 1699, 1701, 1716, ont été obtenus sur les preuves de la famille de Barrau de Muratel, autre famille du Rouergue[7][21]. Ces preuves de noblesse remontaient à Bernard de Barrau, seigneur de Campoulies, co-seigneur de Murasson, qui rendit hommage au roi le 7 juin 1539, et qui est l'ancêtre de la famille de Barrau de Muratel et non de la famille de Barrau (de Carcenac-Salmiech)[21]. Ne pouvant prouver la noblesse de sa famille depuis 1560 suivant les ordres du roy pour être maintenu noble[5], Guyon de Barrau (de Carcenac-Salmiech) s'est fait passé pour un fils de Jean de Barrau (de Muratel) qui avait épousé en 1633 Françoise d'Astugue, fille du seigneur d'Arvieu[21][28].

L'original du jugement du 7 juillet 1716, qui renvoi dans sa rédaction au jugement du 19 septembre 1699[5], est conservé dans les archives de la famille de Barrau[5]. En 1783, Pierre Firmin Marie de Barrau a montré ce jugement à d'Hozier de Sérigny et c'est ce jugement que l'on retrouve de nos jours dans le dossier d'admission de la famille de Barrau au sein de l'Association d'entraide de la Noblesse Française (ANF)[29].

Filiation

Sous l'Ancien Régime

Généalogie des principaux personnages

Faute d'archives suffisantes[5], la filiation suivie[30] de cette famille ne débute qu'au XVIe siècle :

  • Firmin Barrau, notaire à Salmiech, teste en 1557. Il pourrait être l'arrière petit-fils d'Antoine Barrau, notaire à Salmiech au XVe siècle[7]. Enfant :
    • Firmin Barrau, qui suit
    • Joseph Barrau, marchand de Salmiech et frère présumé de Firmin Barrau, avait épousé en 1564 Marguerite d'Estaing, fille naturelle de Jean d'Estaing[7]
  • Firmin Barrau, bourgeois de Salmiech[16], épouse en 1572 Françoise de Méjanès[16] (famille noble depuis le XIVe siècle), fille du capitaine catholique Arnaud de Méjanès qui en 1559 avait défendu la place de Creyssels contre les huguenots. Avec son épouse, Firmin Barrau fait des fondations pieuses à l'église de Carcenac-Salmiech[7][31]. En 1584, l'habitation de la famille Barrau à Carcenac-Salmiech est mentionnée[7]. Parmi leurs enfants :
    • Firmin Barrau, qui suit
    • Raymond de Barrau, docteur ès-droits et juge d'Arvieu
  • Firmin Barrau[32], épouse en 1611 Marie de Faramond[17], dont la mère est née de Lapanouse (famille admise aux honneurs de la Cour en 1787). "Firmin Barrau, troisième du nom, fils du précédent, s’apparenta aux meilleures familles de la noblesse du pays par son mariage contracté le 5 juin 1611 avec Marie de Faramond, fille de François de Faramond, d’une vieille famille chevaleresque encore existante, et de Louise de La Panouse." dit Chaix d'Est-Ange[15]. Parmi leurs enfants :
    • Firmin Barrau, sieur de Fombonne, il est prétendu qu'il se battit en duel avec le seigneur-baron d'Arvieu et que ce dernier trouva la mort dans le combat[33]. Dans le fonds H. de Barrau une note rapporte qu'un Firmin Barrau sera mis en prison[7].
    • Guyon de Barrau, qui suit
  • Noble[7][20][21] Guyon de Barrau (1613-1703), écuyer[7][20], en 1653 il prend des mesures dans son village contre la peste qui ravage le Rouergue à son époque. Il fait de grands approvisionnements et séquestre complètement sa maison et les bâtiments communs, interdisant toute sortie et entrée. Il fait allumer jours et nuits de grands feux autour de sa demeure et a recours à l'emploi des moyens de désinfection de l'époque, c'est-à-dire, la combustion de substances aromatiques et d'abondantes fumigations. En 1656, Guyon de Barrau acquiert par son mariage avec Anne la fille de Jean de Vedelly et d'Isabeau de Moyssety la moitié de la seigneurie de Trémouilles avec haute, moyenne et basse justice[7]. Devenu veuf, il se remarie en 1667 avec Louise Desplas, fille de Jean Desplas et de Barbe de Combret[34][35]. Il est inhumé en l'église de Carcenac-Salmiech[7]. Parmi ses enfants de son premier mariage :
    • Firmin de Barrau, qui suit
  • Firmin de Barrau (1664-1739), en 1680 prend pour femme Anne de Flavin (famille d'ancienne chevalerie), fille de Pierre de Flavin, seigneur de La Capelle-Viaur, et de Gabrielle de Séguy. En 1691, il reçoit une commission pour commander la garde bourgeoise (milice) de Carcenac-Salmiech et de villages environnants[7]. En 1709, il achète la seigneurie de Caplongue avec moyenne justice[7]. Parmi ses enfants :
    • Pierre Firmin de Barrau, qui suit
    • Guillaume de Barrau du Besset, lieutenant au régiment d'infanterie de Tessé (1733-1737)[36], il participe à des campagnes en Italie[36], capitaine au régiment de Seneterre en 1734-1738, capitaine au régiment de Ségur-infanterie, capitaine au régiment de Gensac-infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 18 avril 1745, il meurt après 1768[37], ses cendres reposent sous le bénitier de l'église de Carcenac-Salmiech[7][38]
    • Siméon de Barrau, sieur de Fombonne, sert dans les chevau-légers
  • Pierre Firmin de Barrau, seigneur de Frayssinous, épouse en 1730 Françoise de Faramond, fille de Jean Jacques de Faramond, baron de Joqueviel, seigneur de Canet, Balsac, ..., et d'Elisabeth de Michau. Parmi leurs enfants :
    • Pierre Firmin de Barrau de Caplongue (1731-1816), chevalier[39], d'abord mousquetaire dans la seconde compagnie[7] (appelée "mousquetaires noirs") du roi Louis XV puis capitaine de dragons. En 1789, il est l'un des rédacteurs (avec le comte de Freyssinet, le marquis de Saint-Côme (Castelnau), le comte de Montvalat, le comte du Bosc, le baron de Saint-Rome, le vicomte de Parlan, le chevalier de Dourdou-Bourzès) du Cahier des doléances, plaintes et remontrances de l'Ordre de la noblesse de la sénéchaussée de Rodez et du bailliage de Millau pour les États-Généraux du royaume. À Rodez, à la séance du 24 juillet 1789, il est désigné secrétaire de l'Ordre. En 1792, il émigre en Allemagne où il est chef de section dans la 1ère compagnie d'infanterie de la coalition de Guyenne[40][41].
    • Guillaume de Barrau d'Espinassettes, cadet au régiment Royal-Navarre cavalerie puis il émigre en Allemagne avec son frère aîné en 1792
    • Augustin Alexandre de Barrau de La Calmette, écuyer, premier lieutenant de la compagnie de Gaignière au régiment Royal-Navarre cavalerie puis en 1779 premier lieutenant de la compagnie des chevau-légers au même régiment de cavalerie, enfin capitaine dans les dragons du Languedoc. À la suite d'un différend avec un officier de son régiment, il est tué en se battant en duel[42] le 1er septembre 1787, à Joinville en Picardie[43].
    • Marie Françoise de Barrau, épouse en 1755 Joseph de Méjanès-Puechlor (né en 1730), garde du corps du roi Louis XV[44]. Ils ont entre autres enfants : Jean-Jacques de Méjanès, né en 1759, brigadier des gardes du corps du roi Louis XVI et chevalier de Saint-Louis[44] ; Joseph de Méjanès, né en 1763, dit le chevalier de Puechlor, brigadier des gardes du corps du roi Louis XVI, chevalier de Saint-Louis, puis chef d'escadron et chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Rodez en 1847[44] ; Victoire de Méjanès, née en 1775, admise en 1785 à la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr[44][45].
    • Marie Jacquette de Barrau, en 1793 elle est l'héritière universelle de son oncle, Augustin Alexandre de Faramond, baron de Jouqueviel, seigneur de Balsac, Canet, et autres lieux, capitaine au régiment de Vexin et chevalier de Saint-Louis
    • Pierre Joseph de Barrau, écuyer, sieur de Saint-Igest, est garde du corps du roi Louis XV puis avocat en Parlement (études à l'université de Toulouse)[46], il s'établit à Bretenoux, en Quercy, chez son épouse née Anne Claudine Gindre. Il est l'auteur de la branche dite "de Saint-Igest". Enfants : Pierre François Joseph de Barrau (1769-1832), officier en Espagne durant l'Emigration, il épouse Gabrielle Lescure en 1805 peu après son retour en France ; Augustin de Barrau (1771-1794), en 1794 il est chef de brigade dans le corps commandé par le général Moncey dans l'armée des Pyrénées, il meurt écrasé.
    • Jean Antoine de Barrau, qui suit
  • Jean Antoine de Barrau (1737-1798), chevalier, il fait enfermer au couvent par lettre de cachet son épouse âgée de 25 ans qu'il a épousé en 1759 (née Pauline de Solages (famille chevaleresque), fille du marquis de Carmaux et de la marquise née de La Roque-Bouillac (famille admise aux honneurs de la Cour en 1784/1787). Jean Antoine de Barrau a circonvenu son beau-père pour demander avec lui cette lettre de cachet[47]. En 1767, madame de Barrau est enfermée au couvent de Lisle-en-Albigeois, en 1772 elle est transférée au monastère des religieuses du Tiers Ordre de Saint-François (Tiercerettes ou Tiercelettes) à Toulouse, libérée en 1777 grâce à l'intervention de son oncle le chevalier de Solages elle ne veut pas retourner auprès de son mari et reste ainsi au couvent. En 1782, son oncle et son mari font une demande pour l'envoyer au couvent de Notre-Dame à Saint-Affrique, en Rouergue. Elle reste cependant libre mais en 1786 elle est à nouveau menacée d'internement au couvent de l'Espinasse à Toulouse et elle est finalement emprisonnée au couvent Sainte-Claire de Villegoudou à Castres. Arrêté en 1765, le comte Hubert de Solages, frère de Pauline, est accusé d'avoir enlevé sa soeur sur la demande de cette dernière qui se plaint de son mari. Il est emprisonné dans diverses forteresses : 1765 château de Ferrières, 1767 fort de Brescou, 1771 château de Pierre-en-Cize (évadé puis repris), 1782 fort de Vincennes, 1784 à la Bastille (quatrième étage de la tour de la Bertaudière face à la rue Saint-Antoine) où il y occupe un logement proche de celui du marquis de Sade, il est libéré par la population parisienne le 14 juillet 1789[47][48]. Cette affaire de lettres de cachet où se mêlent accusations, intrigues, revirements, menaces, affaires d'intérêts, demeure obscure de nos jours malgré des travaux de recherche[47][48][49]. Auguste Puis dans son ouvrage sur Les Lettres de cachet à Toulouse au dix-huitième siècle présente cette affaire en ces termes : "L'affaire de Solages peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres de lettres de cachet, entre celle de Latude et celle du marquis de Sade. Et elle a passionné presque au même titre nombre d'érudits, de chercheurs et de curieux. Elle est intéressante d'abord par le mystère qui plane encore sur toute cette ténébreuse machination ; ce mystère peut-il s'éclairer quelque peu à la lumière des pièces des Archives de la Haute-Garonne, que nous publions, à la suite, intégralement ? Elle nous montre en tous cas, sur le vif, l'action modératrice et éclairée d'un subdélégué intelligent, Ginesty, juriste probe et pénétrant ; action inefficace, du reste, car elle paraît se heurter à des préventions puissantes, à cette sorte de force d'inertie qu'oppose l'administration quand elle s'aperçoit d'une faute lourde ou d'une grande injustice, et aussi à un réseau compliqué d'intrigues."[50] H. Guilhamon, quant à lui, dit ceci : "(...). Moins romanesque, mais d'un plus grand intérêt pour notre histoire locale est l'affaire de Solages - N[51]. Elle peut prendre rang parmi les histoires les plus célèbres des lettres de cachet, entre celle de Latude et du marquis de Sade. Monsieur Puis ayant publié, dans l'ouvrage cité plus haut, ce curieux dossier, nous nous sommes bornés à l'analyser devant nos collègues de la Société des lettres et à leur signaler quelques faits qui présentent un certain intérêt pour l'histoire sociale du Rouergue."[52] Enfants :
    • Pierre Firmin Marie de Barrau, qui suit
    • Victoire de Barrau, elle épouse en 1782 Marc-Antoine de Balsac, fils du baron de Firmy, dont entre autres enfants : Auguste de Balsac, préfet, député, conseiller général, conseiller d'Etat, secrétaire-général du Ministère de l'Intérieur, investi du titre de baron en 1822, commandeur de la Légion d'honneur, etc., épouse en 1822 Blanche de Couronnel (Le marquis de Couronnel, son frère, épousera plus tard mademoiselle de Montmorency).
  • Pierre Firmin Marie de Barrau (1761-1829), garde du corps[53] du roi Louis XVI (d'abord compagnie de Noailles en 1783 puis compagnie écossaise en 1788). Pierre Firmin Marie a 4 ans quand sa mère est enfermée au couvent. Il entre d'abord au service dans le régiment de Vexin où sert son beau-frère Marc Antoine de Balsac. Puis dans la Maison militaire du roi Louis XVI où servent ses cousins germains Méjanès. L'un de ses fils, Eugène de Barrau, dans ses Mémoires, rapporte diverses informations sur son père avant la Révolution française : Pierre Firmin Marie de Barrau est ainsi décrit comme un officier remarqué par sa bonne mine, son adresse à cheval, aux armes, à la danse[54] et qu'il aimait dire à ses enfants qu'au cours de l'une de ses périodes de service à Versailles il avait eu l'honneur de danser un jour dans une contredanse de la reine Marie Antoinette[54]. Parmi ses loisirs, Pierre Firmin Marie de Barrau joue du violon[7]. En 1783, voulant obtenir une place aux écoles militaires pour l'un de ses cousins Barrau de Saint-Igest, il va voir d'Hozier de Sérigny auquel il dit que sa famille est connue en Rouergue sous le nom "Barrau de Carcenac" (alias "Barrau")[7]. Avant son mariage en 1790 avec Henriette Dablanc, fille de Pierre Dablanc, avocat à Rodez, et d'Henriette de Morlhon (les Morlhon furent l'une des plus importantes familles du Rouergue durant le Moyen Âge), un capucin de Rodez nommé Chabot, prévient les Dablanc en leur conseillant de ne pas marier leur fille à Pierre Firmin Marie de Barrau car la condition d'aristocrate va devenir dangereuse dans les annnées qui arrivent leur dit-il ...[7] Dans les premières années de la Révolution, on cherche à intimider la famille de Barrau (une grange est incendiée, le château de Carcenac est inspecté à trois reprises et la famille de Barrau condamnée à diverses impositions), on tente également d'assassiner Pierre Firmin Marie dénoncé comme chef de parti en tant qu'ancien garde du corps du roi, comme protégeant des prêtres réfractaires et comme étant à la tête d'actions contre-révolutionnaires : Affaire de Trémouilles (En novembre 1792 : le 4 novembre, des révolutionnaires veulent arrêter des prêtres réfractaires dans le village de Trémouilles. Des paysans s'interposent et une troupe de 300 hommes avec à sa tête Pierre de Barrau se porte dans le village. Des coups de feu sont tirés en chemin. Deux jours plus tard, dans la nuit du 6 au 7 novembre, Pierre de Barrau se trouve à nouveau dans le village avec 2000 hommes. Pour se venger, des forces républicaines investissent Trémouilles dès le 8 novembre et une bande de révolutionnaires de Millau pillera et incendiera la maison du prêtre Sadoux et cherchera à arrêter Pierre de Barrau)[55] [56] ; Affaire d'Arvieu ; notamment. En 1793, Jean-Baptiste Bô, accusateur public du département de l'Aveyron, demande de surveiller étroitement Barrau père et fils accusés de faits très graves relevant du tribunal révolutionnaire : "Vous m'avez adressé trois dénonciations contre Barrau père et fils de la commune de Carcenac Salmiech. Elles sont toutes faites par le même individu. Les faits sont très graves et la matière est du tribunal révolutionnaire. Je vous invite de m'indiquer les moyens de s'enquérir sans bruit et de manière que les prévenus ne puissent pas être avertis, il est très dangereux qu'ils s'échappent. Je ne vois pas que les ordres révolutionnaires puissent me permettre de les faire arrêter sur des dénonciations d'un seul individu. Je vous invite à la plus grande prudence". Au total, neuf dénonciations sont déposées contre la famille de Barrau[57]. Le 1er novembre 1793, l'habitation de la famille de Barrau, à Carcenac-Salmiech, est incendiée, les biens pillés et confisqués, la famille arrêtée[58]. Barrau père est conduit en prison et sa belle-fille, Henriette, enceinte, est emmenée par la troupe révolutionnaire, présentée aux autorités à Rodez qui veulent savoir où est caché son mari et en lui montrant la guillotine sur la place du Bourg. Pierre Firmin Marie de Barrau est en fuite d'octobre 1793 à juillet 1794. Il se cache dans les bois, à Salmiech (chez des habitants : dans une cabane de jardin, sous des escaliers, etc.), dans une cachette emménagée dans les rochers qui surplombent l'Aveyron (rivière) près de Belcastel. Il se nourrit grâce à des complicités. Un jour il ne doit son salut qu'en sautant d'une fenêtre d'une maison à Carcenac pour s'échapper puis il marche une partie de la nuit pour rejoindre sa soeur (Victoire de Balsac) au Mazet (propriété des Balsac). Un autre jour l'un de ses compagnons avec qui il avait passé la nuit dans les bois est capturé et supplicié à Rodez. S'étant rendu pour faire libérer son père, il réussit à s'échapper de la maison de réclusion où il est retenu à Rodez (par les toits et en sautant au-dessus de la rue du Bal où les gouttières s'écroulent sous ses pieds (écrits d'H. de Barrau)) au moment où les gendarmes viennent le chercher pour l'emmener à la prison criminelle et de là à Paris devant le tribunal révolutionnaire sur la demande de Fouquier-Tinville[59] qui a également convoqué Barrau père. En 1795, comme déjà en 1793, il commence la reconstruction du château de sa famille, il reçoit un jour la visite de chouans[7]. En 1803, il enrichit l'église de Carcenac-Salmiech[60] où plusieurs membres de la famille de Barrau sont inhumés par du mobilier d'art qu'il a fait venir du couvent des Cordeliers de Rodez et de l'abbaye de Bonnecombe. Au XIXe siècle, il est maire de la commune de Saint-Sauveur (de 1801 à 1828)[61][62] et l'un des notables du département de l'Aveyron : "À côté du canton de Bozouls, celui de Cassagnes attire six notables ruthénois, pour la plupart membres de grandes et anciennes familles rouergates (...) Mais le notable dont l'assise foncière semble la plus importante dans ce canton n'est autre que Pierre-Firmin Barrau de Carcenac. Cette famille est connue notamment par la destruction de son château pendant la Révolution. Il apparaît dans les sources fiscales et à l'Enregistrement comme un propriétaire rentier dont les biens s'étalent dans la région de Carcenac-Salmiech, Caplongue, Arvieu, Trémouilles et Salmiech."[63]. En 1814, lors du retour des Bourbons sur le Trône de France, il est décoré du Lys[62].

À l'Époque contemporaine

Branche dite "de Saint-Igest"

  • Firmin de Barrau (1810-1878), instituteur puis officier de santé, maire de Bretenoux de 1854 à 1856, commissaire de police à Cahors en 1861. Il est le fils de Pierre François Joseph de Barrau (1769-1832) et le petit-fils de Pierre Joseph de Barrau, sieur de Saint-Igest, qui vivait au XVIIIe siècle. Cette branche s'éteindra en ligne masculine au XXe siècle.

Branche dite "de Carcenac-Salmiech"

Parmi les enfants de Pierre Firmin Marie et Henriette de Barrau :

  • Auguste de Barrau (1792-1848), à l'âge d'un an et demi il est soustrait à ses parents par la troupe révolutionnaire venue mettre le feu aux biens de sa famille[66]. Il est reçu en octobre 1811 à Saint-Cyr[67] où il entre en janvier 1813[67][68], en 1813-1814 il fait partie de la Grande Armée[67], en 1815 il fait partie de l'armée du Rhin[67], en 1823 il fait partie de l'armée d'Espagne[67], capitaine en second d'artillerie (27 juillet 1823)[67], chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne (1ère classe) (19 octobre 1823)[67], capitaine en premier d'artillerie (22 février 1831)[67], chevalier de la Légion d'honneur (5 mai 1833)[67], chef d'escadron d'artillerie (26 novembre 1843)[67], mort après 36 années de services non interrompus[68][69].
  • Hippolyte de Barrau (1794-1863), il naît en 1794 dans la maison où est recluse sa mère par ordre des autorités révolutionnaires du département de l'Aveyron. Elève à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr : "(...) À Saint-Cyr, la vie des futurs officiers n'est ni sucre ni miel, forte tête ou plutôt homme de caractère, Hippolyte est cassé par deux fois, menacé de conseil de guerre pour “propos pessimistes” tenus au lendemain de la retraite de Russie ...". Il est garde du corps du roi Louis XVIII (compagnie écossaise)[7]. Au mois de février 1815, il écrit "Je quittai Versailles avec regret"[70]. Le 3 août 1815 il est nommé dans les Chasseurs. En 1817, il commande le détachement des Chasseurs des Pyrénées à Villefranche sur Saône. Il provoque et se bat plusieurs fois en duel "(...) Ma captivité a fini le 24. J'étais déjà sur le terrain, le sabre en main, pour vider en dernier ressort ma querelle avec le capitaine commandant ; (...). Cependant, et ses relations difficiles avec ses supérieurs hiérarchiques l'y incitent, Hippolyte de Barrau se pose des questions quant à sa véritable vocation : Les réflexions dont mes arrêts me laissent tout le loisir me font apprécier infiniment mon indépendance et me disposent peu en faveur du service militaire. (...). La vie militaire a perdu ses anciens avantages en ouvrant la porte des grades à tout-venant ; elle a perdu ceux des temps modernes, tels que l'Empire les avait faite avec ses guerres continuelles ; il ne reste que beaucoup d'assujetissement et des dépenses ruineuses. Les loisirs de la paix développent chez les chefs la minutie du commandement qui devient ainsi insupportable, puis les rivalités nées entre ceux qui ont déjà fait la guerre et ceux qui ne l'ont point faite, la division des opinions, et l'infériorité numérique des royalistes dans l'armée, tout cela me dispose à demander à être mis en disponibilité. (...). Le métier des armes ne va pas à mon esprit peu disposé à la règle et à la discipline." Quelques temps plus tard, il apprend qu'il est mis à la retraite d'office. Durant les Cent-Jours, il se met en rapport avec des projets de contre-révolution : "Dès lors, je me réduisis à utiliser mon voyage en établissant des rapports avec les principaux meneurs de Toulouse afin de former, d'unir ainsi notre département au leur dans un même but. J'appris à cette occasion qu'il existait à Toulouse un Comité central qui recevait les ordres de Son Altesse, que tant dans la ville que dans la campagne il existait une organisation secrète par compagnies et que le Prince était tenu au courant de tout ce qui se fixait. Monsieur Léopold de Rigaud, ancien mousquetaire, homme de résolution, était à la tête du Comité secret." Il est chevalier de la Foi (Affaire Fualdès - complot de La Goudalie) selon Philippe Méraux dans son ouvrage Clarisse et les égorgeurs - l'affaire Fualdès. Il est naturaliste, historien, fondateur et rédacteur de la Gazette du Rouergue, journal d'opinion légitimiste, conseiller de préfecture puis secrétaire-général de la préfecture de l'Aveyron. Monsieur de Gibrac rapporte ceci sur Hippolyte de Barrau à la préfecture de l'Aveyron : "L'Aveyron gardera longtemps le souvenir de ses services et de la courageuse énergie qu'il montra lors de l'invasion de la préfecture en décembre 1851. Connaissant à fond les affaires du département, il fut le conseil et l'ami de plusieurs préfets distingués et jouissait au plus haut point de la considératon publique, lorsqu'en 1854, il fut tout à coup révoqué de ses fonctions, par suite de l'hostilité de certaines personnes que son influence offusquait."[71]. Il est révoqué le 4 mars 1855[7] (et non en 1854). Il est médaillé de Sainte-Hélène, chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'initiateur et l'un des principaux fondateurs puis premier président de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron en 1836 : "J'ai mené à bonne fin une assez grande entreprise : c'est la formation d'une société littéraire, scientifique et industrielle, composée des hommes distingués de toutes les opinions, tels Monsieur de Bonald, Monsieur de Gaujal, le général Tarayre, l'évêque de Rodez, Girou de Buzareingues, Monsieur de Guizard, etc., et qui m'a élu pour président le 7 février dernier. Cette combinaison d'éléments hétérogènes est un assez joli coup de force (...)". Il est conseiller général et maire, membre honoraire de la Société centrale d'agriculture de l'Aveyron, membre honoraire de la Société d'agriculture du Cantal (?), membre de l'institut des provinces, des sociétés savantes et des congrès scientifiques, membre et président de différents groupements et instances au sein du département de l'Aveyron, capitaine commandant de la garde nationale de la commune de Salmiech. À Rodez, rue Neuve, se trouve une plaque rappelant la naissance d'Hippolyte de Barrau, co-fondateur de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, et une avenue porte son nom. Dans le village de Carcenac-Salmiech, se trouve face à l'église, la place Hippolyte de Barrau, historien du Rouergue.
  • Victor de Barrau (1796-1825), garde du corps du roi Louis XVIII (compagnie écossaise 16 juin 1814)[72], il accompagne les princes jusqu'à la frontière[72], promu pendant l'interrègne à l'emploi de lieutenant dans le régiment des chasseurs à cheval d'Angoulème[72]. Il est mentionné dans une opération menée par une bande de chouans pour délivrer un des leurs en Aveyron, durant les Cent-Jours[7]. Rentré à la compagnie au retour de Sa Majesté le 8 juillet 1815 et y demeure jusqu'au 27 avril 1819, passe lieutenant dans le 2e bataillon d'Afrique puis le 1er octobre 1821 passe en la même qualité au bataillon du Sénégal, fait la campagne du Sénégal en 1821, 1822-1823, 1824[72].
  • Eugène de Barrau (1801-1887), licencié en droit, un temps secrétaire de son cousin de Balsac alors préfet de Moselle, avocat, historien, fondateur et rédacteur de l'Echo de l'Aveyron, journal d'opinion légitimiste, le principal représentant du mouvement légitimiste en Aveyron, en 1852 il remplit une mission confidentielle auprès du comte de Chambord, exilé à Goritz puis à Prague. Eugène de Barrau écrit dans ses Mémoires : "(...) parmi les personnes politiques que j'eu l'occasion de voir, Monsieur le duc des Cars, fut en première ligne, causant un jour avec lui, je lui témoigne que sans la rigueur de la saison, j'aurai peut-être entrepris d'aller chercher près du représentant de notre principe monarchique, quelques consolations à tout ce qui s'accomplissait dans les destinées du pays ; il me dit que pour le cas où je m'y déciderai, je recevrai une mission qui ne pouvait se transmettre qu'oralement et par personne sûre. L'idée d'être de quelque utilité à ma cause me détermina très vite, et la nuit suivante j'avais pris mon parti (...). Celle-ci (l'audience) fut courte, le prince me chargea en peu de mots de sa réponse verbale au message verbal que j'avais rempli près de lui (...)."[73] Eugène de Barrau a consigné dans des carnets le récit de ses voyages auprès d'Henri d'Artois. L'un de ses neveux, Fernand de Barrau, écrit : "Je lis avec un intérêt croissant les feuillets de notre oncle Eugène de Barrau. Récits détaillés de ses nombreux voyages, à travers l'Italie, la Suisse, l'Autriche ; sa visite à Goritz en 1844, alors résidence d'Henri V, qui le reçut avec grande bienveillance; sa présence à Paris lors du coup d'Etat de décembre 1852 par celui qui allait devenir Napoléon III ; la mission qu'il reçut alors des grands chefs du parti royaliste et qu'il accomplit, en commun avec son vieil ami Dalbis du Salze, député, auprès d'Henri V, à Prague ; excellent accueil du descendant des rois de France qui l'invita plusieurs jours de suite à sa table, de même que Dalbis. (...)."[74] Eugène de Barrau écrit : "J'avais eu l'honneur de dîner à la gauche du roi, cette place fut donnée cette fois à mon ami Dalbis, et celle qu'il avait occupé près de la reine me fut donnée ; la reine fut pleine de bonté pour moi, et causa avec la simplicité touchante, comme aurait pu le faire la plus simple châtelaine : elle parla de sa famille, des épreuves que les derniers troubles révolutionnaires lui avait imposé, elle parla des enfants de Madame la princesse de Lucques et de son dernier né qui était son favori, parce qu'il ressemblait beaucoup à Henry V, qu'elle appella tout simplement, son mari."[75] En 1854, il obtient pour la famille de Barrau la jouissance de la chapelle de la Vierge (appelée aussi Chapelle de la famille de Barrau) en l'église de Carcenac-Salmiech[76]. En 1869, voici une lettre du comte de Chambord : "J'ai lu avec le plus grand intérêt la lettre de notre excellent ami le baron de Balzac au sujet des dernières élections. S'il y a lieu de s'affliger du peu d'énergie des caractères, il y a cependant lieu de se consoler en voyant combien les sentiments religieux sont restés profondément gravés dans le coeur des habitants de l'Aveyron. Je compte plus que jamais sur l'inaltérable dévouement du baron de Balzac et de Monsieur de Barrau, comme ils peuvent compter eux mêmes sur ma vive gratitude et ma constante affection. HENRY. Frohsdorf le 3 juillet 1869."[5] À partir des années 1870 et la chute du Second Empire, Eugène de Barrau fonde des comités légitimistes en Aveyron et s'occupe du journal Le peuple par lequel ces comités expriment leurs convictions auprès du grand public. À l'automne 1874, s'ouvre à Rodez la quarantième session du Congrès scientifique de France, Eugène de Barrau est membre du comité d'organisation et président de la cinquième section chargée des questions dans les domaines de la philosophie, littérature, économie sociale, jurisprudence et beaux-Arts. Il est également vice-président de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, élu au Conseil général de l'Aveyron dont il est un temps secrétaire, conseiller municipal de Valady, président de l'association aveyronnaise des créanciers de Decazeville, il participe au recrutement de zouaves pontificaux en Aveyron, etc. Il avait épousé en 1839 Coraly Manzon, fille de Louis Manzon et de Marie Thérèse de Catellan et veuve d'Henri de Séguret, qui lui apporte une propriété (domaine de La Contie au nord-ouest de Rodez) et lui permet grâce à sa fortune de mener une vie de rentier. Sans enfants.
  • Adolphe de Barrau (1803-1884), obtient son titre de docteur en médecine à la faculté de Montpellier, un temps séminariste à Saint-Sulpice à Paris, chirurgien de la Marine royale (il participera à ce titre à la conquête d'Alger en juin 1830) puis médecin en Aveyron, membre de la Société d'histoire naturelle de Montpellier[7], membre de la Commission d'exploration scientifique d'Algérie en tant que botaniste[5][77], membre de la Société Botanique de France dès l'année de sa fondation en 1854[42], l'un des fondateurs et membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, conseiller général. L'un de ses fils, Fernand de Barrau, nous raconte : "(...) ma sœur me remet un très gros stock de lettres reçues par mon père de plusieurs botanistes, minéralogistes, naturalistes, avec lesquels il fut en correspondance suivie pendant plus d'un quart de siècle. Je passe mes journées à lire ces lettres. Mon intérêt se porte spécialement sur celles des savants tels que Marcel de Serres, Dunal, Moquin-Tandon, Girou de Buzareingues, le colonel Bories Saint-Vincent. Celui-ci était président de la Commission scientifique exploratrice de l'Algérie, dont mon père fit partie en 1839 et 1840. Monsieur Moquin-Tandon, membre de l'Institut (mort subitement à Paris en avril 1863), conserva des relations très amicales avec mon père pendant toute sa vie. Il avait beaucoup de science et pas mal d'esprit. (...)."[42] En 1845, il épouse Blanche Mignonac. Parmi leurs enfants :
    • Raymond de Barrau (1847-1931), études de droit à Paris[78], capitaine au 99e régiment de la garde mobile pendant la guerre de 1870-1871[79], avocat à la Cour d'appel de Paris[79] (serment le 21 avril 1873)[7], docteur en droit en 1875 (thèse[80]), passe dans la magistrature où il occupe le poste de substitut du procureur de la République à Mirande puis à Condom[79] (Gers), en 1880 il démissionne de ses fonctions : "Condom, 6 novembre 1880. Monsieur le garde des Sceaux, Sincèrement convaincu que les décrets du 29 mars sont entachés d'excès de pouvoir, ainsi que l'ont établi d'une manière irréfutable nos plus éminents jurisconsultes, et qu'ils constituent surtout pour l'administration un moyen détourné de dessaisir l'autorité judiciaire, seule et dernière sauvegarde du droit de propriété et de l'inviolabilité du domicile, je considère comme un devoir de résigner mes fonctions, auxquelles j'étais cependant profondément attaché. Les conserver un jour de plus semblerait impliquer de ma part une adhésion, au moins tacite, à des mesures que ma conscience réprouve. Je n'hésite donc pas à briser ma carrière, quoique je n'ai pas été appelé à prêter mon concours effectif aux actes qui viennent de s'accomplir dans l'arrondissement de Condom. En conséquence, j'ai l'honneur de vous adresser ma démission des fonctions de substitut près le tribunal de cet arrondissement. J'ai l'honneur d'être, avec respect, Monsieur le garde des Sceaux, votre très humble serviteur. BARRAU."[7] Deux journaux politiques du Gers et des départements limitrophes reproduiront et salueront cette lettre[81]. Il retourne en Aveyron et vit de ses rentes, il sera également officier de réserve. Il avait épousé en 1879 Louise Rouquette, dont enfants.
    • Fernand de Barrau (1851-1938), études au lycée de Rodez, études de droit à Paris en 1873[82] (licencié en droit)[42], étude des langues[82]. Il traduit l'italien, l'espagnol et l'allemand[42]. Il est un temps avocat[42]. Il est chroniqueur dans des journaux (notamment en Aveyron et dans le domaine agricole)[42]. De 1886 à 1900, il est rédacteur en chef du Journal de l'Aveyron, et il s'exprime ainsi lors de sa prise de fonctions : "Le journal de l'Aveyron, qui entre dans sa quatre-vingt deuxième année change aujourd'hui de rédacteur : il ne changera pas de principes. Avant nous, il était monarchiste et catholique ; à son âge, on ne se corrige pas ; ses abonnés le trouveront toujours catholique et monarchiste"[83]. Il est membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron et de la Société d'agriculture de l'Aveyron, historien, agronome, obtient le 1er prix départemental pour son manuel d'agriculture en 1901[42], en 1914 lauréat du prix Cabrol décerné par la Société des lettres, sciences et arts et l'Aveyron[84]. Il est l'auteur de la branche dite "de Gaillac-d'Aveyron". Il a épousé en 1880 Henriette Fabre, dont enfants.
XXe siècle

Branche dite "de Carcenac-Salmiech"

Enfants de Raymond et Louise de Barrau :

  • Guy de Barrau (1880-1922), est élève au collège de Passy à Paris, diplômé de l'institut agricole de Beauvais, lieutenant au 19e régiment de dragons, puis aviateur à partir de 1916, puis passe dans l'armée de réserve, conseiller municipal de Salmiech[42]. En 1904, il avait épousé Mercédès van den Brande, fille de messire Hector van den Brande, écuyer, et de Marguerite de Méautis[85]. Il décède à Nice en 1922. Parmi leurs enfants :
    • Emmanuel de Barrau (1905-1975), licencié en droit, diplômé de l'institut agricole de Beauvais, lieutenant au 7e régiment des tirailleurs algériens[79]. En 1932, il épouse Jacqueline Niel, fille d'André Niel et de Jeanne Barbara de Labelotterie de Boisséson, dont descendance.
  • Louis de Barrau (1882-1917), avec un associé il fonde la banque de Barrau à Toulouse en 1908[7][86], tué sur le front de la Grande guerre en 1917.

Branche dite "de Gaillac-d'Aveyron"

Parmi les enfants de Fernand et Henriette de Barrau :

  • Roger de Barrau (1888-1924), est docteur en droit, mais il est blessé en 1914 et meurt quelques années après la fin de la guerre.
  • Jean de Barrau (1889-1914), dans sa jeunesse il fonde un groupe royaliste à Rodez. Durant ses études d'ingénieur électricien à Grenoble il est l'un des membres actifs de la section locale des camelots du roi[42]. Plus tard, durant son service militaire, il est dénoncé comme ayant participé à une réunion de l'Action française en tenue militaire, ce qui lui vaut d'être renvoyé de l'école des élèves officiers[42]. Connu pour ses opinions et activités royalistes, il est également muté dans un autre régiment et fait même de la prison[42]. En 1913, il est nommé membre du comité directeur de la fédération nationale des camelots du roi présidée alors par l'un de ses amis, Maxime Real del Sarte[5]. Il participe à des combats de rue avec les camelots, il se trouve notamment à la manifestation du Panthéon à Paris[42]. À Rodez, il donne un jour une gifle en public à un professeur accusé d'antimilitarisme (dans la presse[87], certains parleront alors de "La promotion Jean de Barrau"[88]). Il est convoqué devant le juge de paix de Rodez mais il refuse de se présenter et fait lire un communiqué : "(...). Les enseignements de notre illustre maître Charles Maurras, les exemples des Vezins, des del Sarte, des Pujo, des Lacour, ont pour la première fois depuis un siècle fait passer l'ardeur et la confiance de vaincre, de gauche à droite. (...). Ma génération, Monsieur le juge, génération d'Action Française, génération des Camelots du Roi, n'est pas d'humeur à accepter ces hommes-là [les antimilitaristes]. Les maîtres de plus en plus écoutés que nous suivons avec fierté, les Maurras et les Vaugeois, et les Pujo, nous ont appris à mettre au service de la raison patriotique la violence victorieuse. (...)"[42]. La même année, il rédige une étude historique sur Les chouans du Rouergue[42]. En 1914, il est secrétaire particulier de Philippe, duc d'Orléans, qui vit exilé en Belgique. Il écrit dans l'une de ses correspondances : "Le prince est merveilleux comme je m'y attendais, un peu plus même. Ce qui frappe tout de suite et par-dessus tout, c'est son air aussi souverain qu'il soit possible et auquel vraiment on ne peut se tromper. Il nous fait asseoir, nous questionne, riant de bon cœur à l'occasion. Car le prince, malgré son air très majestueux et un peu désabusé, met à l'aise et en confiance. Notre audience à trois a duré vingt minutes. On nous a rappelés pour le déjeuner. Pendant le repas, le prince parle très peu, mais lance tout le monde de façon réellement très aimable - ce qu'il s'est amusé aux récits de Daudet ! En somme, ce qui frappe le plus après son air souverain, c'est sa réserve et la façon dont il examine et voit venir. Et avec cela, il dégage énormément de sympathie."[42] Il écrit également : "Visite de Son Altesse Impériale et Royale le comte d'Eu, très beau vieillard de soixante-dix à soixante-quinze ans, oncle du prince à la mode de Bretagne, droit et vert encore, fort intéressant. Il connaît par leur nom, leurs qualités et leurs défauts, tous les princes de l'Europe et les apprécie de façon piquante. Dans l'après-midi, nous avons fait une promenade dans Bruxelles et en avons profité pour nous prosterner longuement à Sainte-Gudule."[42] Un jour, Philippe d'Orléans dit à Jean de Barrau : "Vous, Barrau, vous avez de la religion ; je vous estime."[42] Mobilisé au début du mois d'août 1914 lors du déclenchement de la Première guerre mondiale, Jean de Barrau est tué au combat le 18 août 1914. Henri Bedel rapporte cette correspondance du 9 novembre 1916 de Philippe d'Orléans à la mère de Jean de Barrau : "9 novembre 1916. The Berystede. Ascot. Chère Madame, Le faire-part de la mort glorieuse de vos deux fils ne m'est parvenu que ces jours derniers, m'apportant, hélas ! la confirmation de toutes nos appréhensions. Je vous prie de croire à mes plus sincères sentiments de condoléances, dont vous voudrez bien traduire l'expression à Monsieur votre mari et à tous les vôtres. Mes regrets particuliers vont à la mémoire de votre fils Jean, que j'avais apprécié pendant le peu de temps que je l'ai eu auprès de moi, et auquel je m'étais attaché. Je vous baise les mains. Votre affectueux et dévoué, PHILIPPE."[89] "Jean de Barrau, suivant la belle expression d'un prêtre ami de sa famille, passa du service de son Roi de la terre au service du Roi des cieux."[90] Le père de Jean, Fernand de Barrau, rapporte cette correspondance qu'il reçoit du duc d'Orléans : "Aujourd'hui m'arrive de Bruxelles une grande et belle photographie du duc d'Orléans, avec ces lignes, écrites au bas, de la main du Prince : "Bruxelles, 1er septembre 1919. À Monsieur de Barrau en souvenir très tristement affectueux de son fils qui est si vaillamment tombé pour son pays et son Roy au début de la guerre. Votre très affectionné. PHILIPPE."[91]
  • Paul de Barrau (1891-1916), camelot du roi[91], fondateur et président du groupe Action Française de Rodez en 1909[92]. Il est tué en 1916, croix de guerre avec citation. Plusieurs extraits de son carnet de guerre ont été cités par Henry Bedel dans son ouvrage intitulé "Figures Rouergates".
  • Pierre de Barrau (1894-1972), au cours de la guerre de 1914-1918 il sert comme brigadier au 12e régiment de cuirassiers puis comme caporal de tirailleurs sénégalais, il se bat sur les fronts de l'Est, de Belgique, en Afrique, dans l'armée d'Orient, après un combat au nord de Monastir en Serbie il reçoit la croix de guerre avec citation, maire de Gaillac-d'Aveyron, membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron[5]. En 1921, il épouse Marie Sarrauste de Menthière, fille de Paul Sarrauste de Menthière et de Louise d'Avout, dont descendance.
XXIe siècle

La famille de Barrau est représentée au XXIe siècle au sein de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron par des auteurs de travaux et de publications[93][94][95][96] dont Caroline de Barrau-Agudo, auteur d'une thèse sur la cathédrale de Rodez[97] et maître de conférence en histoire médiévale à l'université de Perpignan.

Alliances

Les principales alliances de la famille de Barrau sont[98] : 1572 et 1755 de Méjanès, 1611 et 1730 de Faramond, 1656 de Vedelly, 1675 de Scorailles de Bourran, 1680 de Flavin, 1759 de Solages, 1782 de Balsac-Firmy, 1790 Dablanc[99], 1839 Manzon, 1845 Mignonac, 1872 de Lavernhe, 1879 Rouquette, 1880 Fabre, 1886 de Maribail, 1904 van den Brande, 1927 de Grenier de Lassagne, 1931 Sarrauste de Menthière, 1932 Niel, 1968 Cabille[100][101], 1972 de Gaulle, etc.

Armes

  • de Barrau : D'argent au lion de gueules rampant, armé et lampassé de même sous un chevron d'azur ; au chef d'azur chargé d'un croissant et de deux étoiles d'argent[6][102]

L'écu timbré d'un casque d'argent bruni, posé et tarré de côté, montrant les deux tiers de la visière et à cinq barreaux[6][102]

Support : deux lions, dont l'un est rampant et l'autre posé et contourné, l'autre ayant la moitié du corps derrière l'écu[6][102]

  • Guillaume de Barrau du Besset en 1733-1737 qui utilise trois cachets aux armes suivantes : Ecartelé aux quatre lions (couronne de comte) ; D'azur au lion, au chef chargé de trois étoiles (couronne de comte) ; À deux flammes au croissant de lune en pointe, au chef de gueules à trois étoiles (couronne de marquis)[103]
  • Pierre Firmin de Barrau de Caplongue vers 1755 : Au chevron accompagné d'un lion en pointe, au chef d'azur chargé d'un croissant et de deux étoiles[103]
  • En 1783, devant d'Hozier de Sérigny, Pierre Firmin Marie de Barrau rapporte que les armes de sa famille sont un lion et un chevron[5]

Citations sur la famille de Barrau

  • L'Action française (quotidien) écrit en 1917 : "La famille de Barrau, l'honneur du Rouergue catholique et royaliste, comptait au début de la guerre, six combattants. À l'heure actuelle, trois sont morts pour la France ; trois sont restés face à l'ennemi. Demain sur nos tombeaux, les blés seront plus beaux ..." (La France bouge, chant d'assaut des camelots du roi.)" (24 avril 1917)[104][105]
  • Article paru dans "Le Courrier du Centre" en 1935 signé Henry Bedel qui écrit : "Qu'une famille offre successivement en un siècle plusieurs générations de lettrés attachés à l'étude des vieux grimoires, cela représente quelque chose. Mais quand elle présente, en outre, trois historiens de la valeur et du sérieux des trois de Barrau [Hippolyte, Eugène et Fernand de Barrau], dont la biographie nous arrête aujourd'hui, il faut s'incliner. De tels exemples ne sont pas si nombreux. Leur œuvre à tous trois, espacée, en cette centaine d'années, mais qui souvent se mêle, se pénètre et se continue, est considérable. Il ne paraît guère possible d'étudier la fin de l'Ancien Régime et le commencement des temps modernes [en Rouergue] sans recourir à eux."[106]

Souvenirs de la famille de Barrau

Dans le département de l'Aveyron :

  • Dans le village de Carcenac-Salmiech : une chapelle d'église, une place
  • À Rodez : une plaque commémorative, une avenue, une société savante

Référence.png Notes et références

  1. Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de famille de France, Paris, Larousse.
  2. Frédéric Mistral « Lou tresor dou Felibrige ou Dictionnaire provencal-français embrassant les divers dialects de la langue d'oc moderne », Edit. Veuve Remondet-Aubin, 1878, page 233.
  3. Loréan Larchey "Dictionnaire des noms contenant la recherche étymologique des formes anciennes de 20200 noms relevées sur les annuaires de Paris et de France" 1880, page 27.
  4. A. Eveillé "Glossaire saintongeais: Étude sur la signification, l'origine et l'historique des mots et des noms usités dans les deux Charentes" Édition H. Champion 1887, page 43.
  5. 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 5,15 5,16 et 5,17 Se reporter aux pièces d'archives contenues dans cet article.
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, famille de Barrau, page 95.
  7. 7,00 7,01 7,02 7,03 7,04 7,05 7,06 7,07 7,08 7,09 7,10 7,11 7,12 7,13 7,14 7,15 7,16 7,17 7,18 7,19 7,20 7,21 7,22 7,23 7,24 7,25 7,26 et 7,27 Fonds H. de Barrau (11-J).
  8. 8,0 8,1 et 8,2 Archives historiques du Rouergue, 5, Cartulaire de l'abbaye de Bonnecombe, tome 1, pages 578-579 et 585-586.
  9. Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 1, article famille de Landorre, pages 443 à 463 et notamment page 445, et tome 4, article famille de Barrau, pages 104 à 109.
  10. Qui a pour titre Barrau de Carcenac.
  11. Gilbert Bodinier « Les gardes du corps de Louis XVI: étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique », Service historique de l'Armée de terre, Éditions Mémoire & documents, 2005, page 120. "Famille du Rouergue, différente de la précédente dont la filiation est suivie depuis un notaire de l557
  12. Barrau de Carcenac (de).
  13. de Barrau (tome 4, pages 95 à 109, article de Barrau).
  14. Barrau.
  15. 15,0 et 15,1 Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, page 361.
  16. 16,0 16,1 et 16,2 BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, page 282 (E 1437).
  17. 17,0 et 17,1 Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 55.
  18. 18,0 et 18,1 Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, page 96.
  19. Fonds d'archives de la famille de Barrau conservé à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron ; Bibliothèque nationale de France, cabinet des titres, manuscrit Chérin 15.
  20. 20,0 20,1 20,2 et 20,3 BNF Tolbiac : Inventaire-sommaire des archives départementales de l'Aveyron antérieures à 1790, série E (n° 1 à 2036), archives civiles, tome 2, 1877, H. Affre archiviste, pages 318 (E 1574), 450 (E 2006), 452 (E 2011)) ; BNF Richelieu, Cabinet des titres, Manuscrit Chérin 15 ; Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron (Répertoire fonds H. de Barrau).
  21. 21,0 21,1 21,2 21,3 21,4 et 21,5 Jean Vignau, Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix… : dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718, tome 1, jugements de A à F, pages 212 à 214, année 1998.
  22. François Bluche, La noblesse française au XVIIIe siècle, pages 16-17.
  23. "En dixième classe, à 120 livres, le degré supérieur des nobles ruraux, les gentilshommes seigneurs de paroisse." (Roland Mousnier, Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789, page 136). Roland Mousnier qui dit également ceci : "(...), à partir de 1695, les agents royaux ne voulurent considérer comme nobles que ceux qui pouvaient figurer sur les rôles de l’impôt pour la noblesse. (...). La fiscalité de l’Etat commença d’identifier la noblesse avec la richesse. (...)" (Roland Mousnier, Les institutions de la France sous la monarchie absolue. 1598-1789, page 121).
  24. Se reporter également à Bluche (François) et Solnon (Jean-François), La véritable hiérarchie sociale de l’ancienne France – Le tarif de la première capitation (1695). Droz 1983 et 1995. En page 37 ces auteurs indiquent que les revenus de la classe 10 étaient compris entre 200 livres et 30 000 livres. En page 47 ils indiquent que les ducs étaient en classe 2, les marquis, comtes, vicomtes, barons en classe 7, les gentilshommes seigneurs de paroisse en classe 10, les gentilshommes possédant fiefs et châteaux en classe 15, les gentilshommes n'ayant ni fief ni château en classe 19. Ils indiquent également que des actes de dérogeance apparaissent à partir de la classe 10 et que la frontière inférieure de la société débute entre la fin de la classe 13 et le début de la classe 14 (La capitation comprend 22 classes). En pages 103 à 104 ils donnent les 19 rangs de la classe 10, à savoir : (1) Les colonels, mestres de camp d'infanterie, cavalerie et dragons des armées du roi, et autres officiers ayant rang de colonel. (2) Les lieutenants de roi des places frontières. (3) Le colonel des archers de la ville de Paris. (4) Les gentilshommes seigneurs de paroisses. (5) L'avocat général des requêtes de l'hôtel. (6) Les échevins et conseillers de la ville de Paris. (7) Les notaires et secrétaires des cours supérieures de Paris. (8) Les huissiers du conseil et de la grande chancellerie. (9) Les présidents, trésoriers de France, avocats, procureurs du roi et greffiers des bureaux des provinces. (10) Les avocats du roi du châtelet de Paris. (11) Les contrôleurs du marc d'or. (12) Le directeur général des monnaies. (13) Les notaires du châtelet de Paris. (14) Les banquiers expéditionnaires en cour de Rome. (15) Les banquiers et agents de change. (16) Les gardes-livres et le contrôleur général des restes de la chambre des comptes de Paris. (17) Les greffiers gardes-sacs de la grand'chambre et des enquêtes du parlement de Paris. (18) Les greffiers des chambres des enquêtes du parlement de Paris. (19) Les capitaines-lieutenants sur les pavillons des galères.
  25. BNF Richelieu : Cabinet des Titres, Chérin 15, Dossier de Barrau, élection de Rodez en Rouergue.
  26. Hippolyte de Barrau, pages 96 et 97 dans son ouvrage Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, article de Barrau.
  27. BNF Richelieu, Cabinet des titres, Manuscrit français 32296 (pages 458-460, 491-492, 509-510).
  28. Généalogie de la famille de Barrau (Cercle Généalogique de l'Aveyron).
  29. Armorial de l'ANF et dossier d'admission de la famille de Barrau (Assemblée Générale du 27 novembre 1992, bulletin ANF janvier 1993, page 21. Acte officiel recognitif de noblesse française acquise et transmissible invoqué, et ascendant qu'il concerne : Jugement de maintenue de noblesse rendu le 7 juillet 1716 par Laugeoy, Intendant de Montauban, en faveur de Firmin de Barrau, 7e aïeul, seigneur del Puech, époux de Anne de Flavin (original dans la famille de Barrau dont copie certifiée conforme) 7 juillet 1716 : Montauban).
  30. Fonds H. de Barrau en libre consultation à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron ; Bibliothèque nationale de France (BNF sites Richelieu et Tolbiac) (se reporter aux notes et références et à la bibliographie) ; ouvrages de généalogie (se reporter aux notes et références et à la bibliographie).
  31. Une autre fondation pieuse est attribuée à un Firmin de Barrau sans autre indication, elle consistait en une procession paroissiale le jour de l'Ascension et à celui de la Pentecôte, avant la messe du matin, jusqu'à l'habitation de la famille de Barrau. Le clerc officiait une petite cérémonie où était chanté un Libera me, Domine, de morte externâ ... et où il donnait l'absoute. La description complète de cette cérémonie se trouve dans le fonds H. de Barrau.
  32. Hippolyte de Barrau écrit qu'il servit au ban en 1632 sous les ordres d'Henri de Noailles (Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, page 96). Dans le fonds H. de Barrau se trouve en effet une convocation d'Henri de Noailles, mais cette information reste à confirmer.
  33. Généalogie de la famille de Barrau, page 12, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963. Archives de la famille de Barrau.
  34. Au Moyen Âge, il y avait en Rouergue une puissante famille féodale de ce nom (Voir Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 2, pages 53 à 73).
  35. Extrait du catalogue des nobles du Rouergue en 1668.
  36. 36,0 et 36,1 Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 120.
  37. Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 112.
  38. de Barrau (Guillaume, sieur du Besset).
  39. Hippolyte de Barrau écrit qu'il était également chevalier de Saint-Louis (Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, page 98), ce qui semble être confirmé aux archives militaires à Vincennes, mais cette information est-elle vraiment exacte ?
  40. de Barrau.
  41. Fonds H. de Barrau.
  42. 42,00 42,01 42,02 42,03 42,04 42,05 42,06 42,07 42,08 42,09 42,10 42,11 42,12 42,13 42,14 42,15 42,16 et 42,17 Archives de la famille de Barrau.
  43. Généalogie de la famille de Barrau, page 23, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963. Archives de la famille de Barrau.
  44. 44,0 44,1 44,2 et 44,3 Généalogie de la famille de Méjanès [s.l.n.d.], page 10.
  45. "Les Demoiselles de Saint-Cyr", maison royale d'éducation de jeunes filles nobles, site en ligne Memodoc.
  46. Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 23 que Pierre Joseph de Barrau fut aussi officier d'infanterie.
  47. 47,0 47,1 et 47,2 Auguste Puis, Les Lettres de cachet à Toulouse au XVIIIe siècle, chapitre Affaire de Solages, pages 139 à 186.
  48. 48,0 et 48,1 Gabriel Bernet, La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages in L'Auta, Que bufo un cop cado mes, organe de la société "Les toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", nouvelle série, n° 547, juin 1989, pages 164 à 177 (article de Garbriel Bernet du 20 février 1989). En page 175 Gabriel Bernet écrit "Ces procédures sont de nature à montrer, sous un jour défavorable, le châtelain de Carcenac."
  49. Dans la généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, il est écrit en page 27 : Une certaine incompatibilité d'humeur troubla cette union et éloigna les deux époux l'un de l'autre. Madame de Barrau se retira à Albi où elle mourut en 1805, néanmoins l'honorabilité de Madame de Barrau resta toujours intacte. (...). Ce mariage de Jean Antoine de Barrau ne fut pas très heureux à cause du penchant très prononcé qu'il avait de faire des procès. Il en légua la suite d'un certain nombre à son fils. En page 28 : Tiré des mémoires de mon père [Fernand de Barrau]. Lettres de cachet à Toulouse au 18e siècle : titre d'un livre paru en 1917. Oeuvre de Mr. Auguste Puis petit-neveu de Mr. d'Albis du Salze ami de notre famille. Nos grands-oncles et mon père lui-même ont été reçu souvent chez Mr. d'Albis région de Saint-Izaire. Un chapitre est consacré à Jean Antoine de Barrau et à Marie Pauline de Solages sa femme. Six ans après leur mariage sur la plainte du marquis et de son mari, Pauline était internée dans un couvent d'Albi en vertu d'une lettre de cachet délivrée par le roi. Elle resta ainsi enfermée six ans. Pourquoi ? Les explications données par Puis qu'il dit tirées de documents officiels (Archives de la Haute-Garonne) sont outrageantes eu premier chef pour messieurs de Solages père et fils, pour Jean Antoine et pour sa femme. Celle-ci protesta toujours contre les griefs dont on la chargeait. Or la supérieure du couvent des Tiercerettes attestent que celle dont le roi leur confia la garde a toujours eu une conduite irréprochable. Décédée à Albi en 1805. Mon père ajoute qu'il n'a jamais entendu parlé dans la famille que d'un grand procès engagé par Jean Antoine de Barrau contre son beau-père à l'occasion de la dot de sa femme ? ...
  50. Auguste Puis, Les Lettres de cachet à Toulouse au XVIIIe siècle, pages 139 à 140 (chapitre Affaire de Solages pages 139 à 186).
  51. Le nom de la famille de Barrau est passé sous silence dans le compte-rendu de cette séance de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.
  52. Procès-verbaux des séances de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tomes 27-28, années 1918-1921, communication présentée par H. Guilhamon, pages 138 à 142.
  53. Les gardes du corps du roi ont rang de lieutenant de cavalerie et au bout de vingt ans de services de capitaine de cavalerie.
  54. 54,0 et 54,1 Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27), page XII.
  55. Amans Claude Sabatié La Révolution et l'Eglise en province, 1912, page 225.
  56. Abbé Debertier, La Révolution et l'église en province. Debertier, évêque constitutionnel, et le clergé de Rodez, pages 225 à 227. Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 1, page 456.
  57. Fonds H. de Barrau, Sommaire des persécutions essuyées par la famille de Barrau pendant la Révolution.
  58. Incendie du château de Carcenac en 1793.
  59. Incendie du château de Carcenac en 1793, page 107.
  60. Eglise de Carcenac-Salmiech. C'est Pierre Firmin Marie de Barrau et non son fils Hippolyte de Barrau qui a enrichit l'église de Carcenac-Salmiech (Se reporter à Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques, Études aveyronnaises 2013, pages 213 à 230, Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron).
  61. Généalogie de la famille de Barrau, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963, page 34.
  62. 62,0 et 62,1 Pierre Lançon, Sophie-Jeanne Vidal, Caroline de Barrau, Le groupe de Pitié de l'église de Carcenac-Salmiech : histoire, art et techniques, Études aveyronnaises 2013, page 217.
  63. Benoît Delheure, Les notables ruthénois et la propriété foncière au temps de l'affaire Fualdès, revue du Rouergue, n° 62, nouvelle série, été 2000, pages 178 et 200 à 201.
  64. Le duplicata de la séance du 21 mars 1789 est consultable dans le fonds H. de Barrau.
  65. Appelée dans ce document, tantôt manoir (page 1) tantôt grande et belle maison non féodale (page 2).
  66. Incendie du château de Carcenac en 1793, pages 106 à 107.
  67. 67,0 67,1 67,2 67,3 67,4 67,5 67,6 67,7 67,8 et 67,9 Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27), page XVI.
  68. 68,0 et 68,1 Auguste de Barrau.
  69. Hommage à Auguste de Barrau.
  70. Manuscrit Mémoires de famille. Hippolyte de Barrau, archives famille de Barrau.
  71. Extrait d'une note de Mr de Gibrac. Annuaire de l'Institut des provinces, des sociétés savantes et des congrès scientifiques, année 1864, pages 8 et 9.
  72. 72,0 72,1 72,2 et 72,3 Maison militaire du roi, Gardes du corps, Compagnie d'Havré, Etat des services de M. Barrau Victor Marie, garde du corps de la compagnie d'Havré, né le 23 juin 1796 à Rodez département de l'Aveyron, domicilié à Rodez département de l'Aveyron, Services, Campagnes, Blessures et actions d'éclat, Certifié conforme au registre matricule de la compagnie, A Versailles ce 18 octobre 1816. Fonds H. de Barrau.
  73. Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27), carnets des mémoires d’Eugène de Barrau, numéro 10, pages LXX, LXXI et page 174, et carnets des mémoires d’Eugène de Barrau, numéro 11.
  74. Fernand de Barrau, Notes et souvenirs de famille, cahier n° XII, pages 264 et 265, extrait.
  75. Mémoires d'Eugène de Barrau (Archives historiques du Rouergue, 27), carnets des mémoires d’Eugène de Barrau, numéro 11.
  76. Par arrêté du ministre secrétaire d'Etat au département de l'Instruction publique et des cultes du 27 septembre 1854 : (...) Arrête : La fabrique de l'église succursale de Carcenac-Salmiech (Aveyron) est autorisée à concéder au sieur Eugène de Barrau, pour lui et sa famille tant qu'elle existera, la jouissance d'une chapelle dans cette église, à la charge pour les concessionnaires d'entretenir et de réparer, à leurs frais, la dite chapelle dont ils ne pourront céder ni transporter la jouissance à quelque titre que ce soit. (...). Fonds H. de Barrau (11-J).
  77. Dans cette Commission, présidée par le colonel Bory (de) Saint-Vincent, travaillent également messieurs Durrieu, Baccuet, Deshayes, Guichenot, Vaillant, Ravergié, Aimé, Berbrugger, le commandant Pelissier, etc.
  78. Généalogie de la famille de Barrau, page 94, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963.
  79. 79,0 79,1 79,2 et 79,3 Famille de Barrau depuis 1613, tableau généalogique succinct, février 2002. Archives de la famille de Barrau.
  80. Thèse de doctorat en droit de Monsieur Raymond de Barrau.
  81. Les nouvelles. Petit journal quotidien de Toulouse et du sud-ouest (10 novembre 1880) ; Le conservateur et le Gers réunis. Journal politique du Gers et des départements limitrophes (9, 11, 30 novembre 1880). Fonds H. de Barrau.
  82. 82,0 et 82,1 Généalogie de la famille de Barrau, page 101, par Pierre de Barrau (1894-1972).
  83. Cité dans l’article de Bernard Combes de Patris intitulé « Fernand de Barrau » paru dans le Journal de l’Aveyron du 6 mars 1938 et dans la revue En Rouergue de 1939.
  84. Les lauréats du prix Cabrol depuis 1907.
  85. L'Éventail, 16 octobre 1904.
  86. Généalogie de la famille de Barrau, page 93, par Pierre de Barrau (1894-1972), 1963.
  87. 40 à 50 journaux français relatent "l'incident de Rodez". Archives de la famille de Barrau.
  88. L'Écho Sanflorin du 6 juillet 1913.
  89. Henri Bedel, Figures rouergates, Rodez, Imprimerie de Carrère, 1919, pages 56 à 57, et Fernand de Barrau, Notes et souvenirs de famille, Xe cahier.
  90. Henry Bedel, Figures rouergates, pages 12 à 15. Préface du révérend père dom Besse.
  91. 91,0 et 91,1 Fernand de Barrau, Notes et souvenirs de famille, XIe cahier.
  92. Fernand de Barrau, Notes et souvenirs de famille, cahier VIII.
  93. Études aveyronnaises (recueil des travaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron).
  94. Catalogue des publications.
  95. Répertoire des travaux.
  96. Liste des membres, etc.
  97. Thèse de doctorat d'histoire de l'art et archéologie.
  98. Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes, tome 4, page 95.
  99. Dablanc.
  100. À nous, Auvergne !.
  101. La Résistance en Auvergne, Limousin, Berry et Bourbonnais.
  102. 102,0 102,1 et 102,2 Armorial du Rouergue. Noms de familles et armoiries in Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, volume 6, page 556, Rodez, 1847.
  103. 103,0 et 103,1 Fonds de Faramond 60J, inventaire établi par Martin de Framond, Archives départementales de l'Aveyron, Rodez, 1986, page 68.
  104. Quotidien de l'Action française, 24 avril 1917.
  105. Le mémorial de la famille de Barrau.
  106. Henry Bedel, Les trois historiens de Barrau, article paru dans Le Courrier du Centre et reproduit dans le Journal de l'Aveyron du 15 septembre 1935.


Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Auteurs

  • Eugène de Barrau, 1789 en Rouergue
  • Fernand de Barrau, Galerie des préfets de l'Aveyron
  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue, sur ses familles et ses hommes remarquables dans les temps anciens et modernes
  • Hippolyte de Barrau, Ordres Équestres
  • Hippolyte, Eugène et Fernand de Barrau, L'Époque révolutionnaire en Rouergue
  • Henry Bedel, Figures rouergates
  • Henry Bedel, Le visage d'un prince français
  • Henry Bedel, Les trois historiens de Barrau
  • Gabriel Bernet, La dame de Barrau aux tiercerettes et le 14 juillet du comte de Solages in L'Auta, Que bufo un cop cado mes, organe de la société "Les toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", nouvelle série, n° 547, juin 1989, pages 164 à 177 (article de Garbriel Bernet du 20 février 1989). Dans son article, Gabriel Bernet cite diverses sources dont : l'ouvrage d'Auguste Puis, Les Lettres de cachet à Toulouse au XVIIIe siècle, Toulouse, Éd. Privat, 1914 ; l'ouvrage de Funck-Brentano, Légendes et archives de la Bastille, Paris, Hachette, 1901, page 264 ; les archives départementales de la Haute-Garonne (notamment série C 102, dossier "Madame de Barrau née Solages", pièce 3) ; les archives départementales du Tarn (série B) ; l'ouvrage de Jacques Godechot, La prise de la Bastille, Folio Histoire 1989, pages 152 et 404 ; l'ouvrage de Claude Quétel, La Bastille, Robert Laffont, 1989, page 374.
  • Joseph Marie Jacques Ambroise de Bonald, Documents généalogiques sur des familles du Rouergue, ed. E. Carrèrre, 1902
  • Monique Dondin-Payre, La Commission d'exploration scientifique d'Algérie : une héritière méconnue de la Commission d'Egypte
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France
  • Philippe Méraux, Clarisse et les égorgeurs - l'affaire Fualdès
  • Auguste Puis, Les Lettres de cachet à Toulouse au dix-huitième siècle (D'après les documents conservés aux Archives départementales)
  • Catherine de Sulzer-Wart, Hippolyte de Barrau (23 mars 1794 - 4 octobre 1863) et le mouvement légitimiste dans l’Aveyron (Mémoire d’études. Faculté des sciences humaines de Poitiers). Christian Paulin a repris ce thème sous la forme d’un article paru dans les procès-verbaux de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, tome XXXXIII, pages 153 à 158. En page 153 il écrit ceci : "Le profond enracinement de la famille de Barrau en Rouergue, au moins depuis le milieu du XVIe siècle. La personnalité d'Hippolyte de Barrau, le rôle de "mainteneur" qui fut le sien, aussi bien dans sa démarche familiale, religieuse, culturelle, agricole, économique ou politique, font de cet ouvrage un solide résumé de cette riche période aussi intense que troublée."
  • Jean Vignau, Nobiliaire des généralités de Montauban et d'Auch, et du pays de Foix ... : dressé sur titres originaux réunis par les intendants lors de la recherche des usurpateurs du titre de noblesse entre 1696 et 1718

Autres

  • Archives Historiques du Rouergue :
    • V, Cartulaire de l'abbaye de Bonnecombe
    • XXVII, Eugène de Barrau. Les chemins d'une vie. Carnets intimes d'un notable aveyronnais (1832-1862)
  • Association d'entraide de la Noblesse Française :
    • Dossier d'admission de la famille de Barrau (année 1992)
    • Armorial de l'ANF
  • Bibliothèque Nationale de France, Cabinet des titres, site de Richelieu :
    • Manuscrit français 32296 (maintenues en la noblesse, pages 458 à 460 ; pages 491 à 492 ; pages 509 à 510)
    • Chérin 15
  • Bibliothèque Nationale de France, site de Tolbiac :
    • Répertoire des archives départementales de l'Aveyron
  • L'Action Française (quotidien)
  • Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron :
    • Fonds H. de Barrau
    • Procès-verbaux des séances
    • Études aveyronnaises