Famille Lempereur de Saint-Pierre

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

La famille Lempereur de Saint-Pierre est une famille du département de la Manche.

Généalogie

I – Jean Lempereur, il achète les seigneuries de Cavigny, La Rochelle et La Beslière.

Marié le 16 octobre 1642 avec Marguerite BOURSIN, fille d’un receveur des domaines d’Avranches décédée le 30 avril 1668 dont :

  • Catherine Lempereur, née le 9 juillet 1644 à Servon, mariée avec Charles GOUIN, seigneur et patron de Mongothier, fils de Claude et d’Elisabeth Abraham
  • Elisabeth Lempereur, née le 24 septembre à Servon, mariée avec Gustave de La Bellière, seigneur du Rainfray et de Vains, fils de René et de Louise de la Barberie dont :
  • Marguerite Lempereur, née le 14 novembre 1649 à Servon
  • Jacques Lempereur, qui suit
  • Louise Lempereur, née le 24 juillet 1667 à Avranches (Saint-Gervais)


II – Jacques Lempereur, écuyer, seigneur de Cavigny, la Rochelle et La Beslière. Il achète la seigneurie de Saint-Pierre-Langers. Né vers 1658, inhumé le 23 janvier 1738 à Avranches (Saint-Gervais).

Marié le 17 mai 1693 avec Marie PASQUIER, d’où :

  • Louise Lempereur de Saint-Pierre, née vers 1693, décédée à Valognes le 2 juin 1770. Mariée le 25 novembre 1725 avec Hervé FOUQUET, marquis de Réville, seigneur du Buisson et de Tourlaville et par héritage seigneur de Crosville, de Biniville, de Saint-Nazer en Gréville-Hague.
  • Gabriel-Jacques Lempereur de Saint-Pierre, qui suit


III – Gabriel-Jacques Lempereur de Saint-Pierre, écuyer, président en la cour des comptes, aides et finances de Normandie, seigneur et patron de Saint-Pierre-Langers, seigneur de Cavigny, la Rochelle, La Beslière, la Cande, Servon. Né le 2 juillet 1703 à Avranches, décédé le 3 septembre 1786, inhumé le 18 septembre 1786 à Saint-Pierre-Langers.

x1 – Marié le 13 janvier 1739 à Rémilly-sur-Lozon, avec Marie-Madeleine-Anne-Marthe LE MARQUETEL (1716-26/8/1744 à Avranches (Saint-Gervais), inhumée à Saint-Pierre-Langers, fille de Laurent-Félix-Hyacinthe, seigneur de Montfort et Anne de Chaumontel d’où :

  • Geneviève Lempereur de Saint-Pierre, mariée le 22 août 1763 avec Jean-Jacques Du Quesnoy, seigneur de Clinchamp
  • Hervé-Louis-Gabriel Lempereur (†1816 à Coutances), en 1779 il était chevau-léger dans la garde du roi, et capitaine de cavalerie. Il eut en partage de sa mère, héritière unique des Le Marquetel de Rémilly, les terres de Remilly et de Saint-Aubin-de-Losque. Mort sans postérité.

x2 – Marié le 5 octobre 1778 à Saint-Germain-de-Charonne (aujourd’hui Paris 20°) avec Thérèse-Elisabeth de JANNEL, d’où

  • Claude François Joseph Lempereur de Saint-Pierre, qui suit


IV – Claude François Joseph Lempereur de Saint-Pierre, avocat, député, membre de l’Assemblée Constituante, né le 28 octobre 1782 à Paris, décédé le 21 novembre 1859 à Saint-Pierre-Langers[1].

Marié le 14 juillet 1807 avec Jeanne-Baptiste-Jacquette-Félicité CHUPIET, d’où :

  • Félicité Ferdinande Joséphine Élisabeth Lempereur de Saint-Pierre, née le 23 avril 1808 à Dole (Jura), décédée le 17 janvier 1888 à Avranches
  • Élisabeth-Félicité Lempereur de Saint-Pierre, née en 1811 à Dole (Jura), décédée le 19 février 1870 à Besançon (Doubs). Mariée en 1833 avec Amédée Varin d’Ainvelle, fils de Jean-Antoine, magistrat, et de Reine Bailly-Briet
  • Augustin Gabriel Jean Baptiste Lempereur de Saint-Pierre, sous-préfet de Reims (1859), préfet, conseiller général du canton de Sartilly (1848-1852, 1871-1883). Né le 26 octobre 1815 à Dole (Jura), décédé le 8 juillet 1884 à Saint-Pierre-Langers. Marié le 17 novembre 1845 à Paris avec Élisabeth Marie Caroline CARRON d’où
  • Berthe Marie Joséphine, née le 15 septembre 1846 à Paris 2°, mariée le 28 juin 1870 à Saint-Pierre-Langers avec Octave Frédéric Achille Dufour de Quetteville
  • Noémie Marie Félicité, née le 22 septembre 1849 à Avranches, décédée le 1er janvier 1868 à Tulle (19)
  • Gabrielle Marie Louise, née le 7 août 1851 à Avranches, décédée le 28 octobre 1888 à Saint-Martin-de-Bonfossé (50). Mariée le 23 novembre 1874 à Saint-Pierre-Langers avec Léon Étienne Yver de la Vigne-Bernard
  • Pierre Guy Marie, né le 4 février 1854 à Mortain, marié le 25 août 1879 à Isigny-sur-Mer avec Suzanne Charlotte Henriette de La Cour de Betteville
  • Henri Marie Clément, avocat, né le 22 février 1858 à Dole (Jura), décédé le 16 décembre 1913 à Saint-Pierre-Langers. Marié le 11 avril 1893 à La Chapelle-près-Sées avec Marie-Josèphe Jacqueline Adrienne Agniel de Chenelette
  • Auguste Charles-Louis appelé Louis Lempereur de Saint-Pierre, qui suit


V – Auguste Charles-Louis Lempereur de Saint-Pierre

Député, conseiller général du canton de Sartilly (1867-1871), maire de Saint-Jean-des-Champs (1864-1881). Né le 4 février 1825 à Dole (Jura), décédé le 2 février 1889 à Versailles. Marié le 7 avril 1856 à Paris avec Marie Marthe DUBOIS, fille d’Augustin, avocat à la cour de cassation, et Euphémie Mertian. Il achète le château de Pont-Roger à Saint-Jean-des(Champs (50).

Chronique

Le dimanche 11 de mai 1704, M. de Monteault fit assembler sur la grève, au dessous de la Bicqueterie, toutes les autres milices du bailliage d’Avranches, à la tête desquelles il fit reconnaitre pour colonel Jacques L’Empereur, écuyer, sieur de Cavigny, âgé de 50 ans. Il avait acheté une charge de secrétaire du roi pour l’anoblir et quand il sut que ces sortes de charges allaient être supprimées, il acheta une charge d’écuyer de la grande écurie chez le roi… Le père de Cavigny avait nom de Jean L’Empereur et était originaire de la paroisse de Saint-Fragaire… Ce Jean L’Empereur fut amené à Avranches par Jean Angot, receveur des décimes, son oncle, à cause de sa sœur, dont L’Empereur était sorti. Il servit donc longtemps à Avranches son oncle en qualité de son commis, et comme L’Empereur était un grand homme, assez bien fait, adroit, souple, actif et grand ménager, il trouva le secret de s’immiscer auprès d’une des filles héritières de Boursin, receveur des domaines d’Avranches, qui était un homme de fortune, riche, opulent, et des amis particuliers d’Angot, dont il se disait aussi parent. Mais Boursin ne pouvant se résoudre à consentir au mariage de sa fille avec L’Empereur, parce qu’il ne lui voyait aucun bien assuré, Angot l’y détermina par un trait généreux de bon parent et de bon ami envers L’Empereur. Pour cet effet, il le cautionna de 500 livres de rente, quoiqu’il n’en eut pas 50, et fit par ce moyen, réussir le mariage. Quand L’Empereur eut obtenu cette fille et que la succession de Boursin fut échue, il fit si bien et si adroitement, qu’il fit sa part meilleure que celles de ses belles-sœurs et de leurs maris, qu’il éblouit à force d’artifices et de mauvais discours. En continuant ses ruses, il traita, en son nom, de la ferme du domaine d’Avranches, où Boursin avait gagné son bien et où il y avait à profiter considérablement.

Lorsque L’Empereur fut dans cette ferme, il y ménagea deux gros profits : le premier fut sur les grains de rente dus au domaine, qu’il fit hausser de prix, et le second fut en ce qu’il trouva le moyen de gagner les secrétaires de M. de Blérancour et de M. de Gesvres, qui furent successivement les propriétaires du domaine, lesquels secrétaires lui firent avoir à vil prix, non seulement la ferme du domaine

, mais aussi presque tous les offices dépendant du domaine qui vaquèrent pendant la ferme. Il revendit ensuite bien cher ces offices, de sorte que sa fortune ayant augmenté tout d’un coup par ces voies, il se procura un tel crédit ici et à Paris qu’il y trouvait, quand il voulait, de l’argent à un denier modique, et c’est ce qui l’a enrichi, car de cet argent il acheta d’abord une charge d’élu pour s’exempter de la taille. Ensuite il prit un office d’assesseur en ce bailliage, où, ayant remarqué qu’il s’y décrétait beaucoup d’immeubles à vil prix, il se servit de cet argent qu’il trouvait à un modique intérêt et en achetait de ces biens décrétés qui souvent lui rapportaient le denier 7 ou 8, si bien que, par ce commerce, il s’assurait des fonds considérables et augmentait tous les jours sa fortune. Des revenus qu’il en percevait, il acquittait les sommes qu’il avait empruntées, et c’est de cette façon que, quoiqu’il n’eut rien de son estoc, il a néanmoins acquis les seigneuries de Cavigny, de la Rochelle, de la Beslière et plusieurs autres titres et rentes qui composent plus de 15 000 livres, avec de bons effets.

Cependant tant qu’il a vécu il a été sobre et bon ménager, n’a jamais fait de dépenses considérables pour lui ni pour ses enfants, auxquels il faisait porter un état fort modeste. Il est vrai qu’il eut envie d’anoblir sa famille ; pour cet effet, il acheta deux fois des lettres de noblesse. Les premières qui étaient de 1636, furent cassées comme bien d’autres, mais les dernières, qui étaient des noblesses accordées par le roi à Mme de Montespan, sa maitresse, ont subsisté jusqu’à présent, si bien qu’il est mort gentilhomme et a été enterré dans l’église de Saint-Gervais. Il a laissé de son mariage un garçon, qui est ce Jacques L’Empereur, et sept filles dont cinq ont été très bien mariées. La sixième, qui était aveugle, s’est mariée avec un commis aux aides, malgré sa famille, après la mort du père, et la septième se fit religieuse à Vire de son vivant[2].

Gabriel-Jacques Lempereur de Saint-Pierre, inhumation

Le lundi dix-huit septembre mil sept cent quatre-vingt six le corps de haut et puissant seigneur Messire Gabriel Jacques Lempereur, Chevalier, Seigneur et patron de cette paroisse, de celle de la Rochelle et la Beslière et autres lieux, ancien Ecuyer du Roy et ancien Président en la Cour des Comptes et des finances de Normandie, décédé à Paris en son hôtel rue de Bellefond paroisse de Saint-Pierre de Montmartre le trois de ce mois - âgé d'environ quatre-vingt quatre ans suivant l'extrait attaché, fut porté en l'église de la paroisse de Saint-Pierre de Montmartre avec l'assistance de tout le clergé le vendredi huit ou il resta déposé jusqu'au lendemain, qu'il fut par permission de Monseigneur l'Archevêque de Paris transporté accompagné de Messire Pierre Louis Robin de Méricourt, Bachelier en Sorbonne, prêtre habitué de Saint-Eustache, en cette paroisse de Saint-Pierre-Langers ou il est arrivé le seize au soir et resté déposé en l'église, présence des Sieurs Curés, Vicaires et Prêtres jusqu'à ce jour et a été inhumé dans la chapelle qui lui appartenait comme Seigneur dans l'église de ce lieu dans un caveau fait faire exprès ; la dite inhumation faite par nous Sieur Robin de Méricourt en présence de Messieurs les Curés et Vicaires des paroisses de Saint-Pair, Saint-Aubin-des-Préaux, Saint-Léger, de Messieurs les Prieurs et Chanoines Prémontrés de la Luzerne, de Messieurs les Curés et Vicaires de Sartilly, la Rochelle, la Luzerne, Saint-Michel, Champeaux, Caroles, Bouillon, Angé, la Beslière, et de Messieurs les Curé et Vicaire de ce lieu qui ont signé; approuvé en interligne : âgé d'environ quatre-vingt quatre ans[3].

Claude François Joseph Lempereur de Saint-Pierre, biographie

Député de 1831 à 1834[4], représentant du peuple en 1848, né à Paris le 27 octobre 1782, mort au château de Saint-Pierre-Langers (Manche) le 26 novembre 1859, propriétaire à Dole (Jura) et connu pour ses opinions libérales, il fut élu, le 5 juillet 1831, député du 1er collège du Jura (Dole), par 110 voix (217 votants, 274 inscrits), contre 93 au général Bachelu ; il siégea au centre près de la gauche, sans s'inféoder à la politique ministérielle.

Il rentra en 1834 dans la vie privée pour n'en sortir qu'au lendemain des événements de février. Le 23 avril 1848, il fut élu représentant de la Manche à l'Assemblée constituante, le 12e sur 15, par 52,705 voix. Indépendant, il fit partie du comité de la justice, et vota pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, pour l'incompatibilité des fonctions, contre l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau. Il donna sa démission le 24 janvier 1849, et quitta définitivement la vie politique.

Louis Lempereur de Saint-Pierre, biographie

Représentant en 1871[5], né à Dole (Jura) le 4 février 1825, mort à Versailles (Yvelines) le 2 février 1889, fils de Claude François Joseph Lempereur qui avait été représentant du peuple en 1848, avocat, ancien conseiller général de Dole, président du comice agricole de Sartilly (Manche), il fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Manche à l'Assemblée nationale, le 3e sur 11, par 73,743 voix (98,856 votants, 153,878 inscrits).

Monarchiste et catholique, il fit partie du cercle des Réservoirs et de la réunion Colbert, et signa l'adresse des députés syllabistes au pape. Il avait déclaré « qu'il attendrait avec patience le dernier mot du suffrage universel ». Il vota pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le service de trois ans, pour la démission de Thiers, pour la prorogation des pouvoirs du maréchal, pour le ministère de Broglie, contre le retour à Paris, contre la dissolution, contre les lois constitutionnelles.

Nommé conseiller général du canton de Sartilly, le 8 octobre 1871, il obtint, sans être candidat, le 20 février 1876, dans la 2e circonscription d'Avranches, 203 voix sur 11,014 votants ; il avait renoncé à la vie politique.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Référence.png Notes et références

  1. E-C Saint-Pierre-Langers vue 164/237.
  2. Chroniques d’Avranches aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle (chronique trouvée dans les archives de la famille Dubois), dans Mémoires de la Société d’archéologie d’Avranches et Mortain, t. VII, 1885, p. 213-215.
  3. E-C Saint-Pierre-Langers
  4. Adolphe ROBERT et Gaston COUGNY; « Dictionnaire des parlementaires français, 1789-1889 », Paris, Bourloton, 5 volumes, 1889-1891.
  5. Adolphe ROBERT et Gaston COUGNY, op.cit.