Famille Le Carlier de Trosly

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Famille française éteinte qui était originaire du Cambresis, en Flandres (Masnières, Cambrai).

Histoire

Barons de La Prée et seigneur d’Herlyes [réf. nécessaire] , passés en Picardie au XVIe siècle (Trosly, près de Château-Thierry, en Brie champenoise, Aisne), puis à Paris au XVIIe siècle.

Au XVIe siècle, leur famille est marquée par les guerres de religion, ses membres passent plusieurs fois de la Réforme au catholicisme et l’inverse, au gré de l’engagement des chefs successifs de la famille pour un camp ou l’autre.

Alliance en 1606 avec la famille de Nogentel, qui leur apportèrent la vicomté de Trosly, voisine de Nogentel.

Noblesse

Leurs titres de noblesse sont confirmés à partir d’Étienne Carlier, commissaire des guerres sous Louis XIV, en 1699 [réf. nécessaire] .

Généalogie

I/ Jean Le Carlier (né vers 1200), chevalier, seigneur de Masnières, est vassal du comte de Hainaut en 1238. La terre de Masnières appartenait encore à la famille Le Carlier au XVIIe siècle. D'où :

II/ Thomas Le Carlier (né vers 1260 - ), il épouse vers 1290 Agnès de Saint-Wast (ou Saint-Vaast), fille de Gilles de Saint-Wast. D'où :

III/ Jean Le Carlier (né vers 1270), seigneur de Messancouture, en Artois, cité comme seigneur de Messancouture en1302. D'où :

IV/ Jean Le Carlier (né vers 1320 - ), d'où :

V/ Adrien Le Carlier (né vers 1350 - ), il épouse vers 1380 Agnès de Saint-Hilaire. D'où :

VI/ Louis Le Carlier (né vers 1380 - ), il épouse vers 1410 Catherine (de) Carpentier, fille de Jean (de) Carpentier, écuyer, et Catherine de Berghes D'où :

VII/ Jean Le Carlier (né vers 1410 - ), seigneur de Pinon, il épouse vers 1440 Jacqueline de Flory (ou de Floury ?), fille de Sieur Gilles de Flory d'Auzincourt. D'où :

VIII/ Jean II Le Carlier (né en 1442 - ), écuyer, seigneur de Pinon, Il épouse : 1/ le 4 mars 1472 (contrat), Jeanne (ou Marie ?) de Louvernal, fille d’Aubray de Louvernal, écuyer, et de Yolande Hosteau. 2/ Claudine Brillet. D'où (du 1er lit) :

Gilles Le Carlier fut décapité pour haute trahison, par le duc d'Albe, à Bruxelles, en 1567.

IX/ Louis Le Carlier dit Remy (né vers 1485 + Cambrai, 11 mars 1573 ou 1575, Cambrai, Saint-Georges), seigneur de Pinon, Masnières et Rieux, baron de la Prée (ou de Laprée). Le Cambrésis fait partie du Saint Empire. Son souverain est le Prince archevêque de Cambrai, qui s’attache à demeurer neutre dans les luttes entre les couronnes d’Espagne et de France. « Les bourgeois de Cambrai, fiers de leurs franchises, de leurs milices, aussi maîtres dans leur ville que ne l'était le Prince-Archevêque dans sa comté, et les nobles, peu nombreux et officiers, en général, de l'Archevêque, ne songeaient nullement à se faire protestants pour renverser un état de choses qui leur offrait tant d’avantages. » Toutefois, en 1544, Charles-Quint impose sa protection au Cambrésis, forçant les habitants à contribuer à l'érection d’une citadelle à Cambrai. De fait, la neutralité du Cambrésis devient purement nominale. Les marchands et les artisans ne peuvent plus écouler aussi facilement en France, qui se ferme par représailles et qui, pourtant, était leur principal client de toujours, et, d'autre part, les élites locales, reçoivent difficilement, et beaucoup plus cher, le vin de France. Le roi de France comprend que l'Etat cambrésien, si le protestantisme s'y installe, aura plus de chances de se tourner vers les Français plutôt que vers le roi d’Espagne. Les Pays-Bas grondent et déjà la doctrine de Calvin y fait de nombreux adeptes. Le Cambrésis ne peut échapper à ces convulsions. Calvin, d'ailleurs, y est né, à l’auberge des XVII Provinces, tenue par ses parents. Le Cambrésis est le voisin le plus immédiat de la Picardie, gouvernance du prince Condé, cousin protestant du Roi de France, dont les artisans, les négociants, gagnés à la doctrine de Calvin, tâchent déjà d'insinuer leur nouvelle foi religieuse auprès de leurs clients ou de leurs fournisseurs cambrésiens. Terre neutre, le Cambrésis est un lieu d'asile tout trouvé pour les protestants persécutés, qui y sont des émissaires officieux français, jusqu'au moment où François d'Anjou, frère d'Henri III, vient, jetant le masque, se proclamer protecteur de Cambrai et du Cambrésis. A Cambrai, à partir de 1561, plusieurs Huguenots militants, parmi lesquels des notables de la ville, sont exécutés. Cette répression est le fait du Magistrat de la ville, soucieux de préserver l'ordre qu'il représente, et non de l'Archevêque vieillissant, Maximilien de Berghes, qui ne se servira jamais que de la persuasion. L'Archevêque pense venir à bout de la religion réformée sans recourir à la répression armée mais son petit état devient de plus en plus le refuge des indésirables, politiques et religieux. De Picardie devaient venir les prédicants qui allaient soulever le Cateau la même année, contre l'Archevêque, qui en est venu à considérer comme nécessaire l'intervention du Roi Catholique. Avec quelques Cambrésiens, dont Louis Le Carlier, fils de Gilles - qui allait être décapité avec lui pour haute trahison par le duc d'Albe en 1567, à Bruxelles - le comte d’Egmont vient comploter, en sécurité, dans le château de Ligny-en-Cambrésis, possession de sa famille - les Luxembourg-Fiennes -, afin de renverser le pouvoir espagnol dans les Pays-Bas. Les bourgeois de Cambrai amis d'Egmont ou de Marnix de Sainte Aldegonde, excités par ces réfugiés, se remuent, mais soit par crainte de la sévérité du bailli, le sieur de Wancquetin. Le 13 mars 1566, année cruciale pour le Cambrésis, un bourgeois de Cambrai présente à l’échevin semainier une requête au nom de mille ou plus Cambrésiens pour obtenir l'exercice public de la religion réformée. Il est condamné à avoir la tête tranchée. A Cateau, l’édit de Maximilien défendant d'assister aux prêches des hérétiques suscite un soulèvement général qui va permettre aux calvinistes de terroriser les catholiques jusqu'à l'arrivée de l'armée espagnole venue aider les gens de l'Archevêque à reprendre la ville. Mais à Cambrai, beaucoup de Huguenots ne se sentent plus en sécurité, s'exilent aux Pays-Bas ou en Angleterre. Les réformés semblent plus calmes à Cambrai. La fuite des principaux meneurs, et surtout la menace des piquiers wallons inculque la prudence. Sur ces entrefaites, Louis de Berlaymont, grâce à l'influence du duc d’Albe remplace comme archevêque, Maximilien de Berghes, en 1570. En avril 1572, Guillaume d’Orange-Nassau soulève contre l'Espagne les sept provinces protestantes du Nord, et bientôt les dix provinces catholiques du Sud font cause commune avec elles. L'archevêque de Cambrai ne se sent plus en sûreté dans sa ville et habite la plupart du temps son palais de sa ville du Cateau. Le 25 octobre 1576, un chef de guerre, Bauduin de Gavre, gentilhomme voisin et allié de la famille de Berlaymont, entre par surprise dans Cambrai, grâce à des amis qu'il a dans la place. Il se dit commissionné par les « Pays-Bas », s'empare par intimidation du gouverneur espagnol de la Citadelle qu'il fait prisonnier, et s'installe à sa place. C'en est fini pour vingt ans de la suzeraineté espagnole. Il refusera de se réconcilier avec les Espagnols, comme le feront les dix provinces catholiques, et fera appel aux soldats du roi de France pour être délivré du siège très dur que lui font, en 1581, les armées du roi d’Espagne. Après sa mort accidentelle, Cambrai et le Cambrésis resteront jusqu’en 1595, gouvernés par un gentilhomme français, Jean de Montluc, sieur de Balagny, sous la protection du roi de France, qui enverra aux Cambrésiens autant de vin et de blé qu'ils désireront, car le Cambrésis, cette terre à blé, est ruinée et affamée par toutes ces guerres. Le Cambrésis dut certainement au fait que le Roi de France était catholique (de même que Bauduin de Gavre) de ne pas voir sa population se convertir en majorité au protestantisme. Le Prince Archevêque avait conservé dans sa ville beaucoup de partisans qui, comme leurs voisins du Hainaut ou de l'Artois, profiteront de l'occasion venue pour répudier les Français, dont les amis calvinistes sont trop arrogants, et accueillir de nouveau les Espagnols catholiques, amis de leur Archevêque. A l'exemple de ce dernier, beaucoup de personnages avaient quitté Cambrai, pour aller le rejoindre au Quesnoy, puis ensuite à Mons. Mais cet "absenteïsme" dut favoriser la propagande calviniste. Le Chapitre cathédral, bien que diminué de nombre, tenait régulièrement à Cambrai ses séances. Les huguenots avaient le champ libre; malgré la présence de quelques moines restés dans leur monastère, comme à Saint-Sépulcre, ou du clergé paroissial. Le retour des Espagnols a pour conséquence de mettre une sourdine à la diffusion de la religion réformée. Les localités où les protestants existent encore se trouvent à l'Est et au Sud de Cambrai, sur une direction qui jalonne à peu de chose près la route ancienne de Saint-Quentin à Valenciennes, autrefois empruntée par des colporteurs protestants travaillant pour le compte de négociants calvinistes de Saint-Quentin. Louis Le Carlier épouse : 1/ vers 1515, Jéromette de Reniaulme, dame de Regniaume, fille de Sieur Jean de Reniaulme, seigneur de Rieux, Naves et de Paliencourt en partie, et Anne d' Aussut. DP 2/ Madeleine de la Quellerie, qui teste au mois de juin 1571 et ordonne sa sépulture dans l’église St Georges de Cambray. SP D'où : (du 1er lit) : un fils unique :

X/ Jean III Le Carlier (né à Cambrai vers 1515 + avant 1576), écuyer, seigneur de Pinon et Rieux, donne à la princesse d’Epinoy le dénombrement du fief de Pinon, reçu à la mort de son père (22 octobre 1573 ; fief de la mouvance de la seigneurie de Walencourt) Il épouse : 1/ Barbe de Hennin (née vers 1530 + 6 septembre 1576), fille de Claude de Hennin et d’Anne de la Fontaine. 2/ vers 1578, Isabelle des Cordes, D'où (du 1er lit) :

1/ Louis Le Carlier (né à Cambrai vers 1560 + après mai 1607), chevalier, seigneur de Masnières, Quéant et autres lieux, baron de Laprèe (alias la Prée) Capitaine et gouverneur des ville et château d’Etaples, près de Cambray, créé chevalier par l’Empereur Rodolphe II (20 mars 1590), gentilhomme de la chambre d’Ernest, archevêque, prince et électeur de Cologne, évêque de Liège provisions du 17 octobre 1592), vint peu après s’établir à la cour de France, obtint du Roi Henri IV des lettres de naturalité (25 janvier 1600), puis une charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi (24 mai 1607), marié le 12 mars 1582 (contrat) à Marie Thomas (+ après 6 février 1621) Quéant lui venait de la famille Bournel. En 1569, le seigneur de Quéant est Antoine de Créqui (+ 1574), évêque d'Amiens. En 1575 la famille de Créqui vendit la terre de Quéant et de Fontaines les Quéant à Maximilien Bournel, seigneur de St-Léger. Cette vente fut consentie par le roi d'Espagne Philippe II à Anvers le 21 juillet 1575... « vu que les terres de Fontaines et de Quéant sont situées en frontière... » Hugues de Bournel avait épousé Marie de Floury (+ 1573), dame de Saint-Léger, seule héritière des Floury qui avaient possédé la terre de Saint-Léger après les Bauggremetz et les Bercus. M.Bournel n'eut pas d'enfants. La tombe de Marie (morte en 1573) se voit dans l'église de Saint-Léger. Gabriel de Bournel Maximilien institua pour héritier Gabriel de Bournel son neveu mais donna la terre de St-Léger et de Fontaines les Quéant à Claude de Carvin, fille de Jeanne de Floury, sœur de Marie. Le dénombrement de 1602 donne les fiefs que Louis Le Carlier tient pour la seigneurie de Quéant en foi et hommage au relief de cheval et armes de noble seigneur, Charles de Gavre, comte de Frézin, baron et seigneur de la ville d'Inchy. (le seigneur de Quéant était vassal du seigneur d'Inchy, arrière vassal de celui d'Oisy et par lui du comte de Flandre). "Fiefs que je, Louis le Carlier, seigneur de Quéant tiens et adveu tenir en foi et hommage de noble seigneur messire Charles de Gavres, comte de Frézin et seigneur de la ville d'Inchy. ...et contient mon fief ... maison séante au dit village, 22 mencaudées de terre en une pièce,... Christophe Coquet, les hoirs Gillot de Beaugegnies, pour son manoir séant auprès où fallait être le four bannier de Quéant, tenant à la rue de la Maladrerie et au courant des eaux sauvages, Martin Savary pour son manoir de la rue de Beaucamp, Michel Gerson, Pierre de Mory, les hoirs Sacré Bachelet pour l'héritage devers l'hôpital... droits sur le curé de Quéant, Toussaint Caillet..." Le 26 novembre 1605 Louis Le Carlier vend sa terre de Quéant à Fourcy Despretz, seigneur de Grancourt, conseiller et receveur général des aides du comté d'Artois, échevin de la ville d'Arras, gouverneur du comté de Bucquoy, anobli par la couronne d’Espagne le 23 janvier 1601. Pour que la vente de sa terre soit ratifiée sans difficulté, le vendeur insiste sur sa qualité de Cambraisien, né dans les possessions espagnoles, quoique habitant le pays de Boulogne (qui appartenait à la France depuis Louis XI). Il affirme par serment n'avoir jamais été naturalisé Français et n'avoir pas à porter les armes pour le roi de France. Le château de Quéant, que les seigneurs n’habitaient pas, n’était qu’une maison amazée ou ferme. Fourcy Despretz y fit faire quelques embellissements, notamment une cheminée en marbre portant ses armoiries. La famille Despretz (éteinte dans les mâles en 1848), puis sa descendance féminine, a conservé Quéant jusqu’au XXème siècle (marquise de Baynast de Septfontaines). SP

2/ Jean Le Carlier, écuyer, seigneur de Pinon, etc, établi à Paris puis à Cambray, où il épousa le 9 décembre 1587 (contrat), Elisabeth de Rommecourt, fille de Jean, gentilhomme ordinaire de la maison du duc d’Anjou, et d’Edmée de Brabant. C’est manifestement ce « Jean de Carlier de Pinon » qui écrivit « Mon voyaige en Levant, faict l'an 1579 », manuscrit de 180 pages, illustré de cartes (conservé à la BNF, Cote : Français, 6092). Date du voyage : de février 1579 à 19 mars 1580. Jean de Carlier de Pinon semble avoir déjà voyagé à Londres lorsqu’il entreprend son voyage au Levant, puisqu’il y a rencontré celui qui sera son compagnon en Orient, l’Allemand Breuning. Ce dernier laisse également sa relation de voyage, publiée à Strasbourg en 1612. Certaines comparaisons dans le récit de Carlier avec le Tibre ou la basilique Saint-Jean du Latran, laissent penser que le narrateur connaît déjà Rome. Les deux amis se rendent à Venise en février 1579, d’où ils embarquent pour Constantinople, où ils font un premier séjour, avant de prendre la mer pour Alexandrie. Ils y visitent l’ensemble des lieux marqués traditionnellement par le personnage de sainte Catherine. Ils descendent ensuite au Caire où s’organise le pèlerinage au mont Sinaï, qu’ils accomplissent dans le courant du mois d’août. À leur retour à Alexandrie, ils s’embarquent pour la Terre sainte où ils retrouvent d’autres pèlerins français, au nombre desquels une dame, Madame de Ruffec, que le consul de Tripoli a lui-même accompagné à Jérusalem avant de la confier au père Gardien du mont de Sion. Le 10 octobre, les voyageurs passent leur première nuit au Saint-Sépulcre ; le 11 et le 12, ils visitent les proches environs de la cité ; le 13, ils se rendent à Bethléem et reviennent le surlendemain. Le pèlerinage s’arrête là car, en l’absence de caravane annoncée, les deux voyageurs préfèrent partir aussitôt vers Tripoli, profitant de la compagnie du consul, sur le point d’y retourner. Le voyage se fait à nouveau par la mer. Les deux compagnons se séparent alors : Breuning choisit de s’embarquer sur un vaisseau de Marseille dans l’espérance de toucher Malte puis de remonter par la Sicile et l’Italie vers l’Allemagne. Il part le 1er novembre mais le capitaine de son navire ne consent pas à relâcher à Malte parce qu’il préfère profiter d’un vent favorable vers la Provence. Breuning débarque donc à Marseille. Il ne peut repasser en Italie directement à cause d’une épidémie de peste ; cependant, il remonte vers le nord par le coche de Lyon, puis traverse les Alpes pour rejoindre Carlier, entre-temps revenu à Venise. Ce dernier s’embarque le 8 novembre pour Venise ; son navire fait escale à Chypre puis, poussé par un vent favorable, il atteint son but sans difficulté. La date du retour n’est pas connue mais les deux compagnons s’étant retrouvés, ils entreprennent un nouveau voyage à travers l’Italie à partir du 19 mars 1580. (Cf. Anne-Sophie GERMAIN, Université Jules Verne - Picardie)

3/ Barbe Le Carlier, célibataire ; 4/ Marguerite, mariée ; 5/ Anne, mariée ; 6/ Marie, célibataire.

(du 2ème lit) : 7/ Philippe Le Carlier, qui suit ; 8/ Jeanne, mariée. 9/ Anne, mariée.


XI/ Philippe Le Carlier (Anvers, vers 1580 + avant 1635 ou 2 janvier 1648), chevalier, seigneur d'Herlyes, Quéan, Masnières, Neufchastel et La Haye, « sieur de La Haye » à son mariage, obtient des lettres de naturalité du Roi Henri IV en juillet 1608. Il épouse le 29 mars 1606 (devant Me Le Gros et Destrées à Trosly, CGP n° 17 p 703 1981) Suzanne de Nogentel, née vers 1585-90, fille de Jacques de Nogentel, seigneur de Nogentel, vicomte de Trosly et de Marie Perrot. Les Familles Le Carlier et de Nogentel étaient à cette époque protestantes. Suzanne de Nogentel avait un frère, Isaac de Nogentel (+ 1643), pasteur de Nogentel de 1626 à sa mort. Il avait épousé en 1623 Suzanne d’Ainval. Elle décède après 1664. D'où :

1 et 2/ Philippe et Jacques, morts en bas âge ; 3/ Louis, qui suit, 4 et 5/ Marie et Madeleine, mariées ; 6/ Élisabeth Le Carlier mariée en 1656 à Jean Pages (né vers 1630), ménage protestant, 7/ Suzanne Le Carlier (avant 1648 + 1674) mariée avant 1664 à N… Fremyn (né vers 1630) , d’où a/ Suzanne Fremyn (née vers 1660) Mariée en 1685 à Samuel Mettayer


XII/ Louis Le Carlier (vers 1613 + 1671), chevalier, seigneur d'Herlyes, Curchy, Neufchatel et La Haye, cadet au régiment des Gardes, puis dans la Gendarmerie, et enfin dans le régiment de la Ferté-Senneterre. Justifia de sa noblesse devant M. Colbert, intendant de Picardie (1666). Il épouse le 2 janvier 1648 à Paris (contrat de mariage par devant Jean le Semelier et Philippe le Cat) Madeleine Brunier (née vers 1620 + après le 11 août 1696), fille d'Abel Brunier (vers 1590 + 16.. ), premier médecin du duc d'Orléans (frère de Louis XIV), et d'Élisabeth Deschamps (née vers 1595, épousée vers 1620). D'où : 1/ Louis (1649 + 16..), lieutenant d’infanterie, tué au siège de Nimègue. 2/ Abel (1652 + 1…), capitaine de carabiniers, puis lieutenant-colonel au régiment de Bissy, cavalerie. Guerres de Louis XIV. Plusieurs fois blessé. Marié en 1706 à Marie-Anne Le Duchat, fille d’un conseiller au Parlement de Metz. SP 3/ Jacques (1655 + 7 décembre 1735, château d’Herlyes), capitaine dans le régiment de Cayeu, cavalerie (27 septembre 1691), major ans celui de la Feronnaye (22 mars 1697), lieutenant-colonel dans le même régiment (30 octobre 1704), chevalier de Saint Louis. Célibataire ; 4/ Salomon, qui suit ; 5/ Marguerite Madeleine (vers 1660 + 1744), célibataire.


XIII/ Sieur Salomon Le Carlier (1658 + 13 ou 30 mai 1736, à 78 ans), chevalier, seigneur d'Herlyes, Neufchatel et la Haye, vicomte de Trosly. Cornette, lieutenant, capitaine puis major du régiment de Bissy, cavalerie (avant le 22 mars 1697), major puis lieutenant-colonel du régiment d’Estaniol (17 juillet 1708), chevalier de Saint Louis. Il épouse le 6 juillet 1709 à Paris (contrat de mariage par devant Moyne et Richard), Madeleine Trinquand (née vers 1675), fille de Nicolas Trinquand (vers 1640 - ), écuyer, conseiller secrétaire du roi, Maison et couronne de France et de ses finances, et d'Anne Berthe (épousée vers 1670). Un Nicolas Trinquand est maître des eaux et forêts de Paris au XVIIe siècle. Un Denis Nicolas Trinquand est huissier de la chambre du Roi en 1775 (avec un appointement de 660 livres). D'où trois enfants :

1/ Jacques Nicolas Le Carlier (6 septembre 1710 + après 1770), seigneur d’Herlyes, etc…, mousquetaire du Roi (1ere compagnie), marié le 1er août 1738 (contrat) à Louise-Olimpe de Berry-d’Essertaux, fille d Christophe, marquis d’Essertaux, et de Catherine Marguerite Françoise Moret de Bournonville. D’où : a/ Louis Nicolas Le Carlier (3 juin 1740 + 1…), page du Roi en sa grande écurie (1757) ; b/ Prosper Henri c/ Jean Bonaventure d/ Marie Madeleine Louise Thérèse e/ Adélaîde Olimpe f/ Sophie Gertrude g/ Eulalie Ursule Le Carlier

2/ Geneviève Madeleine Louise Le Carlier (+ après août 1764) Marraine de sa nièce Julie Louise Le Carlier d’Herlye à Brest le 14 août 1764. Mariée en 1737 à Jean François Alexandre de Maquerel, seigneur de Quémy, capitaine au régiment de Beuvron, cavalerie, chevalier de Saint Louis.

3/ Sieur Louis Nicolas Le Carlier (Paris 1711 + après août 1764), sieur de Neufchatel et de La Haye, mousquetaire du Roi (1ere compagnie) pendant onze ans (1723-1734), puis capitaine commandant une compagnie du régiment de Berri (1734), chevalier de Saint Louis. Parrain de sa nièce Julie Louise Le Carlier d’Herlye à Brest le 14 août 1764. Sans alliance ??.

4/ Anne-Claude Le Carlier, qui suit ;

5/ Anne Michel Le Carlier, mort à 10 ans.

6/ Louis Salomon Le Carlier (Paris, 23 décembre 1716 + après juin 1784), chevalier, chevalier puis comte d'Herlyes (alias d’Herlye), Né rue Traversière, à Paris (baptisé le 23 décembre 1716 à Saint-Roch, Paris), officier de marine, commande l’ « Améthiste » en 1756 (expédition vers la côte d’Angola, puis la Martinique et Saint Domingue), commande la frégate « Thétis » en 1765 (répare à Saint Pierre et Miquelon en juin 1765), capitaine de vaisseau et chevalier de Saint Louis (avant ou en 1770), chef d'escadre des armées navales, Parrain de son petit fils Louis de Portzamparc le 15 juin 1784 à Brest. Il épouse le 23 février 1756 à Saint-Louis, Brest, Magdeleine Julie Pépin (Paris 1722 – Brest ,5 octobre 1788), fille de Antoine Pépin (vers 1680 + 17), médecin, docteur régent et conseiller du Roi, et de Louise Françoise Mahon (épousée le 6 février 1710 à Paris). (contrat de mariage le 21 février 1756 à Brest). La comtesse d’Herlyes est inhumée le 6 octobre 1788 à Brest. D'où : a/ Le Carlier d’Herlye (né vers 1760 + après janvier 1817), officier de marine, Capitaine rapporteur de la chambre d’instruction criminelle de la marine lors du procès du capitaine de la frégate la « Méduse » en janvier 1817. (celle du fameux radeau)

b/ Julie Louise Le Carlier d'Herlyes (Brest, St Louis, 13 août 1764, baptisée le 14 – Brest, 30 mai 1821) Elle épouse le 25 septembre 1782 à Brest (Saint-Louis), Louis Hippolyte Marie Urvoy, comte de Portzamparc, fils de Louis Alexandre Urvoy, comte de Portzamparc, Pratcarie, La Haye, Coatcolvez et Kergon et Anne Pélagie Jolly (contrat de mariage le 20 septembre 1782 à Brest par devant Mazé) D'où : - Louis Anne Marie Urvoy de Portzamparc (Brest 19 septembre 1783 – Brest 15 mars 1858), baptisé le 15 juin 1784 à Brest (Saint-Louis ), capitaine de frégate, marié le 5 février 1812 à Loctudy (Finistère), à Joséphine Caroline Marie de Penfeuntenyo de Kervéréguin (contrat le 4 à Pont-L'Abbé, Finistère), et, Alexandre Eugène Marie Urvoy, vicomte de Portzamparc (26 février 1785 à Brest + 18..) (baptisé le 27 octobre 1789 à Plounevez Moédec, Côtes-d'Armor). marié le 1er septembre 1821 à Brest, à Jeanne Marie Louise Sophie de Bergerin de Kerlaurens, fille de Mathieu Charles de Bergerin, comte de Kerlaurens et Sophie Marie Louise Gourel de Saint-Pern. D'où Edmond Charles Marie Urvoy de Portzamparc (Brest, 2 janvier 1828 – Pluguffan, Kersantec, Finistère, 19 janvier 1894), capitaine de corvette, marié le 6 janvier 1852 à Pluguffan (Finistère), à Caroline Marie de Lécluse de Longraye, DP


XIV/ Anne-Claude Le Carlier (2 mai 1715 + 1806), sieur de Chaltrait (près d’Epernay, achat 1747), puis vicomte de Trosly, admis aux cadets gentilshommes de Cambray (1727), lieutenant au régiment de Guyenne, infanterie (1731), capitaine dans celui de Berry (1740), chevalier de Saint Louis (1745), marié à Marie-Nicole de Lattaignant, fille de Pierre, seigneur de Grangemenant. La famille de Lattaignant, originaire de Picardie, a donné plusieurs parlementaires parisiens et possédé la seigneurie de Grangemenant pendant 150 ans. Y appartenait l'abbé de Lattaignant poëte bien connu. Son frère ainé hérita du château de Grangemenant. Louis de Lattaignant (+ 17 mai 1716), conseiller en la grande chambre du Parlement de Paris, marié à Jeanne de Montescot. D’où : Gabriel de Lattaignant, marié à Hélène Lallemant de Letrée. D’où : Alexandre de Lattaignant, conseiller au Parlement, marié à Marie Marthe de Bragelongne (fille de Jacques + 1679, marié à Marie de Saint-Mesmin). D’où : Marguerite Françoise de Lattaignant, mariée le 8 mai 1713 à René François Claude de Messey (+ 1716). D’où :


XV/ Adélaïde Élisabeth Le Carlier de Fiennes de Trosly, épouse en 1783 Antoine de Sainte Marie d’Agneaux (vers 1740 + Londres 26 mai 1801), seigneur de Pontillault (Seine-et-Marne), dit le comte de Sainte Marie, page du Roi, entré au service vers 1755, capitaine aux gardes-françaises, puis maréchal de camp, chevalier de Saint Louis, émigra à l’armée des princes, puis en Angleterre. La seigneurie de Pontillault fut vendue après la Révolution.

(Voir Note Sainte Marie d'Agneaux)

Fiennes

Armes : « D’argent au lion de sable ».

La maison de Fiennes a tiré son nom de la terre de Fiennes, anciennement Fieulnes, l’une des douze baronnies du comté de Guines. Sa filiation remonte à Eustache, baron de Fiennes, qui vivait au XIe siècle.

Enguerrand, baron de Fiennes, arrière petit-fils d’Eustache, se croisa en 1207 avec le comte de Flandre et mourut en Terre-Sainte. Il avait épousé vers 1190 Sibille de Tingry, sœur et héritière du dernier baron de Tingry. Leur petit-fils Enguerrand II, baron de Fiennes et de Tingry mourut en 1265 laissant deux fils, Guillaume, baron de Fiennes et de Tingry, d’où la branche aînée, et Robert, auteur de la branche cadette.

Guillaume eut pour petit-fils Robert de Fiennes, né vers 1300, connu sous le titre de sire de Tingry, qui fut honoré de la charge de Connétable de France après la bataille de Poitiers (1356). Il se démit de ce commandement, à cause de sa grande vieillesse, en septembre 1370 et son successeur fut Bertrand du Guesclin. Le sire de Tingry fut le dernier mâle de la branche aînée. Par sa sœur, mariée en 1319 au comte de Saint Paul, la baronnie de Fiennes passa successivement par alliances aux maisons de Châtillon-Saint Paul, de Luxembourg-Ligny (génération suivante) et enfin d’Egmond (début XVIe siècle). Elle fut ensuite rachetée par les d’Estampes-Valençay et érigée en marquisat en 1643.

La branche cadette, connue du XIVe siècle au XVIe siècle sous le nom de sa seigneurie du Bois, était elle aussi des plus distinguées. Jean IV de Fiennes, seigneur du Bois, chambellan du Roi, épousa en 1493 Louise de Crevecoeur, qui hérita de son oncle le Maréchal. Sa sœur, Barbe de Fiennes du Bois fut mariée à François, 1er comte de La Rochefoucauld (+ 1516). Un siècle plus tard, son arrière petit-fils, Guislain de Fiennes, comte de Chaumont-en-Bassigni, vicomte de Fruges, épousa en 1587 Jeanne de Longueval, fille aînée du comte de Buquoy. Leur descendant, Maximilien François de Fiennes (10 juin 1669 + Paris 26 avril 1716), obtint l’érection de ses terres en marquisat sous le nom de Fiennes en 1698 et mourut lieutenant-général des armées du roi. Il avait épousé en 1700 Louise Charlotte d’Estampes-Mauny (+ 23 février 1752), fille de Charles, marquis d’Estampes-Mauny. Maximilien François était fils, père et grand-père de maréchaux de camp. Sa descendance mâle s’éteignit en février 1750.

On trouve : Marie-Madeleine Françoise de Fiennes-Le-Carlier (née vers 1695 + 17 mars 1770 à Humblieres, près de Saint Quentin, à presque 75 ans), de Picardie Epouse en 1713 René-François, chevalier de la Noüe de Vair (Paris, 1684 + après 1738 mais avant 1770), puis chevalier de la Noüe-Vieuxpont, capitaine de dragons au régiment de la Reine, fils cadet de Jacques de la Noüe (Nantes 1641 + 1711), comte de Vair, baron de Crenolles, seigneur de Crazelles, colonel et mestre de camp d’un régiment de cavalerie, brigadier des armées du Roi, chevalier de Saint Louis, et de Catherine de VIEUXPONT (épousée en 1679, fille du marquis de Vieuxpont) René François releva les nom et armes de la famille de sa mère en 1728, à la mort de son cousin-germain le Marquis de Vieuxpont, dernier du nom. Il porta également sur le tard le titre de comte de Vair. D’où : A/ Gabriel-François, comte de la Noüe-Vieuxpont (1714 + 1779) colonel d'infanterie et chevalier de Saint Louis, ministre plénipotentiaire, général major et chambellan de l'électeur de Cologne

B/ Guillaume Alexandre de La Noüe-Vieuxpont, Vicaire général de Meaux et Abbé commendataire de Saint Séverin

C/ Jean Marie de La Noüe-Vieuxpont. Chevalier de Saint Louis, Colonel

D/ Stanislas Louis de La Noüe-Vieuxpont (+ au combat, Westphalie, 1760), lieutenant-colonel d'infanterie et commandant des volontaires de l'armée du maréchal de Broglie. Il est l'auteur des nouvelles constitutions militaires

C/ René-Joseph de la Noue-Vieuxpont (1731 + 1820)

Joseph Alexandre de la Noue de Vair (Vair de Pontijac, Gers ? ?) (né à Saint-Quentin vers 1715-20 + tué d’un coup de canon, à priori en 1759 à Mindem, « M. le maréchal de Broglie, commandant alors l’armée, le regretta beaucoup ») Capitaine au régiment d’Enghien pendant les guerres de Flandre et en garnison à Metz Lors de la campagne de 1757-1758 il s’illustra au siège d’Harbourg. « Pendant le blocus de cette ville, il faisait des sorties fréquentes pour aller dans les campagnes y enlever des moutons, des cochons et des vaches. Son courage et son intelligence avoient été de grand secours à cette place, pour l’aider à subsister. » Il parvint finalement à réussir une sortie avec une centaine d’hommes et à rejoindre Brunswick, alors que la garnison française, encerclée, dut capituler début 1758. Capitaine aide major au régiment de Marcieu-cavalerie en 1759. « Ce fut lui qui, pour la bataille de Bergen, avait suivi toute la progression de la vallée de la Quinche, commandant 400 volontaires faisant une espèce d’avant-garde en avant de celle des ennemis, auxquels il ne cédoit le terrain que lorsqu’il ne lui étoit plus possible de le conserver davantage, instruisant à chaque instant le maréchal de Broglie de tout ce qu’il savoit », Il avoit une tante religieuse à Sainte-Ursule, au Bourg-Saint-Andéol, « nommée Mme de Liberta, qui lui étoit fort attachée ».

Agnès Gabrielle de Fiennes-Le-Carlier (née vers 1720-25) Elle épouse en 1745 Pierre, Paul de Cambefort (né le 18 mai 1704), d’une famille de la Meuse ? D’où : A/ Joseph, Paul, Augustin de Cambefort (né en 1751 à Etain, 55, + 23 avril 1803 à Pointe à Pitre)

Marie Madeleine de Fiennes-Le-Carlier, épouse en 1746.

Le 10 février 1740, à Saint Hilaire sur Yerre, a esté baptisé Guillaume, fils de Nicolas Poulain et de Charlotte Communeau, ses père et mère. Le parein messire Guillaume de Vaucel, chevalier, seigneur de Vaucardel ; la mareine damoiselle Jeanne Catherine Le Carlier, fille de messire Jacques Le Carlier, conseiller à la Cour des Monnoyes de Paris.

L’an 1750, j’ai donné la bénédiction d’une cloche de cette paroisse, nommée Charlotte Maximilien par Mme Louis Charlotte d’Estampes, veuve de messire François Maximilien, comte de Fiennes, lieutenant général des camps er armées du Roy, commandant les troupes de France et d’Espagne, seigneur d’Anslain, Cheran, Gruchon et des chastellenies de Montigny et de Droué, et par Mme Marie Charlotte Eugène de Fiennes, fille de défunt messire Charles Maximilien, marquis de Fiennes, maréchal des camps et armées du Roy, chevalier de l’ordre militaire de Saint Louis, seigneur de La Fontenelle et autres lieux et de Mme Henriette Magdelène du Rénier de Boisseleau, tenante la place dudit seigneur marquis de Fiennes. Signé : d’Estampes, comtesse de Fiennes ; MCE de Fiennes ; T Pereeaux ; Chiquault ; B Sallis, curé ; Morisset, curé de Montigny le Gannelon

Armes

  • Le Carlier de Trosly : D’argent à un lion de sable, la langue et les griffes de gueules, parti de sable à une roue d’or

Référence.png Notes et références

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Dictionnaire de la Noblesse, 1771, tome 3, pages 511-513
  • Courriel d'Yves Romain - 6 novembre 2003
  • Alain Carlier, « Les Le Carlier de Fiennes », article in « Les Cahiers Savoyards de Généalogie », 1983, p9-10 (Archives départementales de Haute-Savoie, cote p117)