« Famille Hecquet » : différence entre les versions

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La famille Hecquet d'Abbeville, qui a notamment donné les branches de Villers et d'Orval, est distincte de la maison "du Hecquet" originaire de Normandie (Manche).  
La famille Hecquet d'Abbeville, qui a notamment donné les branches de Villers et d'Orval, est distincte de la maison "du Hecquet" originaire de Normandie (Manche).  
Elle a donné un médecin célébre [[Philippe HECQUET]].
Elle a donné un médecin célébre [[Philippe HECQUET]].
Armes : “De gueules au pélican d’or, ensanglanté de gueules, avec sa piété (ou pitié ?) d’argent”.
Alias : « De gueule à un pélican avec sa piété d'argent » (branche de Roquemont)
« De gueule à un pélican avec sa piété d'argent au chef de même chargé de 3 croisettes de gueules. » (branche de Beaufort ou d'Orval)
« D'azur au pélican d'or, ensanglanté de gueules avec sa pitié d'argent. »
Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville, 14 avril 1779 ; + ap. 1830), anobli par lettres patentes de 1818 portait pour Armes : « de gueules, au pélican sur son nid d’or ; au chef ... ».
Picardie (Abbeville, XVIème siècle), Basse-Normandie (Laigle, fin XVIIIème siècle)
Seigneurs de VILLERS-SUR-MOREUIL, fief des Alleux, et d’ORVAL, situé à Favières.
La branche d’Orval possédait le château de Bonance.
Cette notice historique provient pour l’essentiel de notes d’Eugène Boislandry DUBERN (1880 + 1976). Des informations ont été ajoutées, en particulier sur la manufacture HECQUET.
Selon la tradition familiale, un gentilhomme du nom de Nicolas ICKEY (HECQUET,en français), ancien officier originaire d’Angleterre mais vivant en Irlande, serait venu de Dublin s’établir à Abbeville (ou à Gapennes, canton de Nouvion en Ponthieu) à la fin (ou au commencement ?) du XVème siècle  : « Il avait épousé une demoiselle MALLET, fille unique du gouverneur de Saint-Riquier, dont il eut deux fils, Pierre et Nicolas, qui, comme lui, s’adonnèrent à la culture » .
Les HECQUET se divisèrent ensuite en deux branches : les HECQUET de Gapennes, seigneurs de GAPENNES, CAMPESTRE et autres lieux, d’une part ; ceux d’Abbeville, qui nous intéressent ici, d’autre part.
Cette famille de négociants, intégrée à la grande bourgeoisie d’Abbeville dès le XVIème siècle, donna un échevin à cette ville en 1577.
La famille posséda plusieurs seigneuries en Picardie et se divisa en de nombreuses branches (HECQUET de VILLERS et d’ORVAL, de ROCQUEMONT et de BEAUFORT, de BERANGER, de LA RIVIERE, etc), dont l’une s’établit aux Indes.
La branche de VILLERS et d’ORVAL, ayant hérité par alliance de la manufacture royale des velours et moquettes d’Abbeville, reçut le 1er mars 1747 de Louis XV un privilège l’exemptant de tout impôt.
Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville 1779 + ap. 1830), fut anobli par lettres patentes du 16 juin 1818.
Une famille de manufacturiers picards (manufacture royale des moquettes d’Abbeville)
Picardie (Ponthieu, Abbeville XVIème), Basse-Normandie (l’Aigle XVIIIème), Indes (Pondichéry, Karikal XVIIIème)
D’après une tradition familiale, la famille Hecquet d’Abbeville serait originaire d’Angleterre ou de Dublin. Son auteur en France aurait été militaire et se serait établi à Gapennes, près d’Abbeville vers la fin du XVème siècle.
Cette tradition est assez vraisemblable d’après le type physique et le caractère des Hecquet. 
Toutefois, on trouverait trace d’un Jacques HECQUET né vers 1377 à Abbeville.
La famille HECQUET d’Abbeville a pour premier ancêtre établi dans cette ville  Antoine Pierre HECQUET (vers 1545 + 1596), maître et marchand cordier.
Par ailleurs un HECQUET aurait été échevin d’Abbeville en 1577, mais il n’est par certain qu’il s’agisse d’Antoine Pierre.
Cette famille HECQUET d’Abbeville “ s’est divisée en un grand nombre de branches, dont l’une s’est fixée aux Indes. ” (Eugène Boislandry Dubern)
Cf. le départ vers 1768 pour l’Ile de France (actuelle Ile Maurice), puis les Indes (Pondichéry) de deux petits fils de Jacques HECQUET (1689 + 1762), Pierre BOURDEAU de LA LANDE (1741 + 1…) et un cousin HECQUET.
Ce dernier a manifestement fait souche aux Indes. Emile HECQUET, né le 23 octobre 1832 à Karikal (Indes), a été fait chevalier de la légion d’honneur.
Une autre branche de la famille s’était établie aux Antilles, à Saint Domingue.
Cf. François GIROD : “ Une fortune coloniale sous l’ancien régime : la famille Hecquet à Saint Domingue, 1727-1796 ”, Belles lettres 1970
I/ Jehannequin HECQUET
(vers 1520 + avant 1580 à Gapennes, Somme)
Laboureur à Gapennes
Marié vers 1550 à Marie BOISSARD.
Jehannequin HECQUET avait une sœur, Marguerite HECQUET mariée vers 1560 à Guillaume BOISART (ou BOISSARD ?), DP.
D’où :
1/ Antoine Pierre HECQUET
2/ Marguerite HECQUET (+ après novembre 1594)
vivait veuve les 29 juillet 1592 et 16 novembre 1594
Mariée avant 1575 à N. BROCQUEVIEILLE.
II/ Antoine Pierre HECQUET
(vers 1545, Gapennes + le 06 septembre 1596 à Abbeville, de la Peste)
Maître et marchand cordier à Abbeville “ en la maison du Corbillon place du pilorïy, chaussée du Boÿ ” (paroisse du St Sépulcre)
Propriétaire d’une fabrique et commerce de cordages de navires.
Le port d’Abbeville avait alors une importance assez notable.
Son enseigne commerciale était un pélican nourissant ses petits de son sang Il s’agissait vraisemblablement de l’échevin de la ville d’Abbeville (1577).
Antoine Pierre HECQUET se distinguait par sa charité et avait pour enseigne commerciale un pélican nourrissant ses petits de son sang.
Elle fut prise comme armoiries par la famille. » (tradition familiale)
Armes : “ De gueules au pélican et son petit pétris (?) d'or dans un nid
d'argent ”
Il a testé “ au devant de la porte de sa maison le 6 septembre 1596 devant Me Pierre Lefebvre ” , attaqué par la peste, et mourut le même jour.
Antoine Pierre HECQUET est l’ancêtre commun aux nombreuses branches de la famille Hecquet d’Abbeville (Hecquet de Villers, d’Orval, de Béranger, de Roquemont, de Beaufort, etc…).
Chef de la famille Hecquet, “ qui s’est divisée en un grand nombre de branches, dont l’une s’est fixée aux Indes. ” (Eugène Boislandry Dubern)
Cf. Emile HECQUET, né le 23 octobre 1832 à Karikal (Indes), chevalier de la légion d’honneur.
Marié vers 1575 à Charlotte Lenglets (vers 1550 + après le 29 janvier 1624)
Elle teste le 16 avril 1621 (devant Me François ROUSSEL et François
DESCAULES.)
Elle était morte avant le 29 janvier 1624, date d'un partage entre
ses enfants.
D’où 9 enfants :
1) Antoine HECQUET, qui suit ;
2) André HECQUET (+ après le 18 novembre 1612)
Prêtre, Religieux Minime.
« Prestre Religieux Minime réfugié (?) en 1612 que le 18 novembre par devant Me Pierre ou Nicolas BECQUIN il dispose de ses biens - voèy ... ». Une transaction sur sa succession du 18 avril 1628 devant Me Pierre BECQUIN entre « Antoine HECQUET son frère aisné » et les Minimes.
C'est sans doute lui qui est concerné par l'acte suivant :
B 645 (1609-1615) : Donation par André HECQUET, au couvent des Minimes d'Abbeville de 8 journaux de terres sis à Gapennes. (ce qui semble confirmer que les Hecquet étaient bien originaires de Gapennes)
3) Charles HECQUET (+ après 1624) .
Il vivait encore le 29 janvier 1624 lorsqu'il transige avec son frère Antoine et leur mère Charlotte LENGLETS. Son frère André lui donnait en 1612 (... ? ...). .
4) Jacques HECQUET (+ après septembre 1596)
5) Jeanne HECQUET
6) Marguerite HECQUET
7) Nicolle HECQUET
8) Pierre HECQUET (+ avant novembre 1612)
9) et peut être un autre Antoine HECQUET (+ avant novembre 1612)
II)  Antoine HECQUET (v1570 + après le 18 avril 1628)
Négociant à Abbeville Vraisemblablement maître et marchand cordier après son père.
Cité en 1612, 1618, 1624 et 1628
Antoine HECQUET transige le 29 janvier 1624 avec son frère Charles et leur mère Charlotte LENGLETS.
Il transige encore le 18 avril 1628 avec le couvent des Minimes, concernant la succession de son frère cadet André (devant Me Pierre BECQUIN).
Antoine se marie vers 1610.
D’où :
1) Jacques I HECQUET, qui suit ;
2) HECQUET, médecin.
III)  Jacques I HECQUET (16  ; + après 1661)
Négociant à Abbeville.
Il se marie avant 1640.
D’où :
1) André HECQUET (Abbeville 1640 + 1712)
Prêtre, doyen de Saint Wulfran d’Abbeville. Renommé pour sa piété et sa capacité pour les affaires. Auteur de plusieurs ouvrages sur des questions religieuses.
2) Jacques II HECQUET, qui suit ;
3) Philippe HECQUET (Abbeville 1661 ; + Paris 11 avril 1737)
Il voulut entrer dans les ordres, mais son oncle, médecin distingué, le persuada d’étudier la médecine.
Docteur en médecine de l’Université de Paris (1684), il revint à Abbeville, mais n’y resta pas. Il retourna à Paris où il se livra à la pratique de son art malgré les tracasseries de confrères jaloux. Il fut élevé, malgré lui, au décanat en 1712.
Il fut un des médecins les plus érudits de son époque, et sa réputation fut immense : il soigna les princes de Condé et de Conti, la duchesse de Vendôme et même le jeune Louis XV.
Médecin de Port-Royal et deux fois doyen de la faculté de Paris, il se retira en 1727 au couvent des carmélites de la rue Saint Jacques.
Il était très pieux, mais aussi très intolérant, et mêlait souvent la théologie à la médecine. Il fut l’auteur de nombreux ouvrages assez notables à l’époque. On peut citer parmi ceux-ci un « Traité des dispenses du carême », 1709, in-12, dans lequel Hecquet assure que l’abstinence des aliments gras et le jeûne sont favorables à la santé.
Ses opinions sur la nécessité de pratiquer de fréquentes saignées ont fait penser que c’est à lui que LE SAGE fait allusion dans son « Gil Blas » sous le nom de SANGRADO et sous celui, plus transparent, de « docteur HOQUETOS » (ou Hoqueton).
Nota : ce dernier point est certain.
Il est demeuré célibataire.
4) Nicolas HECQUET (Abbeville vers 1665 ; + 17  )
Ecclesiastiaque, chanoine à Abbeville, puis chapelain et secrétaire du prince LUBEMIRSKI.
Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Il est l’auteur des « Amusements de Spa ».
Rentré dans le monde il épousa Nicole BARACHARD de FROGNé.
D’où, peut-être ( ? ? ?), les HECQUET de BEAUFORT et de ROCQUEMONT.
IV) Jacques II HECQUET (Abbeville 1659 + 1703)
Négociant à Abbeville.
Il épouse, vers 1685, Claire GERMAIN
D’où :
1) Jacques III HECQUET, qui suit ;
2) Robert HECQUET (Abbeville 1693 ; + 1775)
Maître graveur, il travailla plusieurs années à Paris. Très écouté dans son art, on cite de lui un « Enlèvement de Déjanie », des « Baigneuses » d’après Nicolas POUSSIN, de petites estampes sur les travaux d’Hercule d’après Guido RENI. Il fut l’un des maîtres d’ALIAMET.
Il est resté célibataire.
V)  Jacques III HECQUET (1689 ; + 1762)
Négociant. Collaborateur (vers 1710) puis entrepreneur de la manufacture royale de velours et moquettes d’Abbeville (1747).
Jacques III et son fils aîné reçurent un privilège du roi, le 1er mars 1747, les exemptant de tout impôt.
Il épouse, vers 1710, Marie Catherine HOMASSEL
Celle-ci est la fille de l’entrepreneur Jacques HOMASSEL (v1660 + 1747), manufacturier de velours et moquettes à Abbeville qui avait reçu un privilège du roi en février 1686, l’exemptant de tout impôt.
Cette manufacture de « velours et moquettes » d’Abbeville, établie par COLBERT, avait été reprise en 1683 par HOMASSEL. Ses gendre et fils lui succédèrent à la tête de la manufacture, qui prospéra et compta jusqu’à cent métiers battants dans la seconde moitié du XVIIIème siècle .
Marie-Catherine HOMASSEL entretint avec Marie-Andrée REGNARD DUPLESSIS, hospitalière à Québec (en religion mère de Sainte-Hélène), amie d’enfance, un échange épistolaire régulier qui s’étend sur plus de trente ans.
« Les deux femmes se sont connues vraisemblablement dans la région parisienne et ont poursuivi ensuite des trajectoires différentes. La jeune Duplessis allant rejoindre ses parents, traversés en Amérique, et se faire plus tard religieuse hospitalière, la jeune Homassel épousant Jacques Hecquet et retournant vivre à Abbevillle.
De cet échange, il nous reste une trentaine de lettres « ordinaires » écrites par la mère de Sainte-Hélène. Ces lettres sont investies pour la plupart des marques d’affection communes aux relations électives d’amitié. Toutefois, il s’y rencontre à l’occasion des informations ethnographiques sur les mœurs des Amérindiens. Ces informations, à l’insu de l’hospitalière de Québec, vont nourrir la réflexion de sa correspondante, Madame Hecquet, laquelle prépare un texte (publié à Paris en 1755) sur un fait divers qui préoccupe les milieux « éclairés » européens. »
(François MELANçON et Paul-André DUBOIS, « Les amitiés féminines et la construction de l’espace savant du XVIIIème » 65ème Congrès de l’Acfas, 1997). 
D’où :
1) Jacques IV HECQUET, qui suit ;
2) Philippe HECQUET (Abbeville vers 1715)
3) Marie Claire HECQUET
Elle épouse Pierre BOURDEAU, négociant à Paris.
4) Elisabeth HECQUET
VI)  Jacques IV HECQUET (Abbeville 1711 ; + 1797), seigneur de VILLERS-SUR-MOREUIL et d’ORVAL
Collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture royale de velours et moquettes d’Abbeville (1762), négociant et armateur.
Il était janséniste, comme la plupart des HECQUET du XVIIIème siècle - ce qui n’excluait pas un goût pour la vie facile (analogie avec certains puritains).
Ils avaient des relations protestantes en Angleterre et aux Pays-Bas. Ils étaient eux-mêmes hommes d’affaires entreprenants et ordonnés, comme pouvaient l’être beaucoup de leurs interlocuteurs protestants.
Leur manufacture était prospère, et eux-mêmes fortunés en raison du privilège royal du 1er mars 1747 les exemptant de tout impôt. Ils exportaient par bateaux, dont ils étaient propriétaires, notamment vers la Suède.
Le textile connut une crise de 1770 environ à la Révolution.
En 1783, Jacques HECQUET est cité comme « entrepreneur de manufacture privilégiée à Abbeville, fabriquant de moquettes, tapis de pieds et velours, façon d’Utrecht ». Il est cité en ordre d’importance immédiatement après VAN ROBAIS.
En 1788, « HECQUET père et fils » emploient un total de 745 ouvriers et ouvrières, et fabriquent des moquettes et velours.
En 1789, la « manufacture royale de moquettes de Jacques HECQUET et HOMASSEL-MANNESSIER » est la plus forte et distinguée de ce genre. Elle produit 2.900 pièces de moquette dites « de Hecquet », mobilisant quatre-vingt métiers, 480 pièces de tapis dits « d’Homassel », mobilisant dix-huit métiers, 835 pièces de damas, dits « d’Homassel », mobilisant trente métiers.
La Révolution manqua de ruiner la manufacture de velours et moquettes des Hecquet, et réduisit beaucoup leur fortune. Ils reconstituèrent cependant celle-ci par une sage administration et par des travaux agricoles.
Le 26 brumaire an II (1793 ?) le fils cadet de Jacques, Pierre HECQUET d’ORVAL, déposa pour lui à Abbeville les titres féodaux de sa seigneurie de VILLERS, fief des Alleux, qui seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793.
En floréal an III (1795), la manufacture HECQUET dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez VAN ROBAIS. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne.
Jacques HECQUET DE VILLERS épouse vers 1740 Elisabeth MICHAUD
Celle-ci est soeur de Pierre MICHAUD, sieur de VIENNE, juge en charge à Abbeville .
D’où :
1) Jacques François HECQUET de VILLERS, qui suit ;
2) Alexandre (ou Alex) HECQUET, dit « le bel Alexandre ».
Négociant à Abbeville en 1788. Capitaine au deuxième bataillon de la garde nationale d’Abbeville en août 1793.
3) Pierre HECQUET (Abbeville 1743 ; + 1827), seigneur d’ORVAL.
Collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture de moquettes d’Abbeville de 1802 à 1824. Officier de la garde nationale d’Abbeville en 1790-1791.
Homme de lettres, il fréquentait assiduement le salon de Madame HELVETIUS, veuve du prestigieux philosophe .
Le 26 brumaire an II (1793 ?) Pierre HECQUET d’ORVAL déposa à Abbeville les titres féodaux de sa famille, qui y seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793 ; sont concernés le fief d’Orval, situé à Favières et lui appartenant, ainsi que la seigneurie de Villers, fief des Alleux, pour son père.
En floréal an III (1795), la manufacture HECQUET dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez VAN ROBAIS. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne.
D’après un rapport du Préfet de la Somme établi en 1810, la « fabrique de velours et moquettes, filature et fabrication » dirigée par Pierre HECQUET d’ORVAL, était alors la seconde industrie textile d’Abbeville (après SAY) : 185 ouvriers à Abbeville, plus 376 à la journée. Produit annuel de sa manufacture : 300 000 francs.
Il épouse sa nièce, Marie Françoise NAU de SAINTE MARIE.
Auteur de la branche HECQUET D’ORVAL, qui suivra.
4) Elisabeth Françoise Perpétue HECQUET (Abbeville vers 1745)
Elle épouse vers 1770 Jean Joseph NAU de SAINTE MARIE.
D’où :
a) Marie Françoise NAU de SAINTE MARIE, née vers 1770, qui épousera vers 1790 son oncle, Pierre HECQUET d’ORVAL. D’où la branche HECQUET D’ORVAL.
b) M. NAU de SAINTE MARIE, qui épousera mademoiselle VERCHERE de REFFYE.
VII)  Jacques François HECQUET de VILLERS (Abbeville 174  ; + après 1817)
Collaborateur de son père, puis de son frère Pierre HECQUET d’ORVAL, entrepreneur de la manufacture royale de moquettes d’Abbeville.
Il accompagnait parfois son frère, Pierre HECQUET d’ORVAL, au salon de Madame HELVETIUS. Ils y rencontraient des « philosophes » tels que TURGOT, FRANKLIN, CONDORCET et CABANIS ; peut-être aussi Paul Etienne COLLOMBEL.
Il demeurait à Abbeville, rue Marcadée.
Il donne, en 1798, une ferme à son fils à l’occasion du mariage de celui-ci.
Il était fort gourmand. A la fin de sa vie, souffrant d’hémorroïdes, il avait mauvais caractère.
Le 16 juillet 1817, étant au lit dans sa maison d’Abbeville, blessé par une chute, il fit don à sa petite fille Jacqueline HECQUET de VILLERS de la somme de 32.260 francs , en prévision de son mariage prochain .
Il épouse, à Laigle en 1769, Catherine Agathe LE GRAND de BOISLANDRY (vers 1750).
Celle-ci est fille de Jean Mathieu LE GRAND de BOISLANDRY (17  ; + avant 1788), négociant et banquier à Paris, marié à Laigle (1746) à Louise Gabrielle Charlotte COLLOMBEL (1726 ; + après 1788).
Ce mariage devait inciter les Hecquet de Villers à se tourner vers la Normandie, puis à quitter définitivement Abbeville (vers 1820).
D’où :
1) Jacques Louis HECQUET de VILLERS, qui suit ;
VIII)  Jacques Louis HECQUET de VILLERS (Abbeville (4 ?) 11 janvier 1770 ; + Paris 16 mai 1836 ou 1839), écuyer.
Avocat et propriétaire.
Il se fixa à Laigle, en fut conseiller municipal, et devint l’un des premiers conseillers généraux de l’Orne. Nommé le 1er février 1831, il démissionna la même année. Il fut remplacé, le 11 mai 1832, par le comte Henri de SEGUR (1778 ; + 1863), pair de France, domicilié à Aube.
Très charitable et instruit, il administra l’hospice de la ville de Laigle.
Inhumé à Laigle au milieu d’une grande affluence.
Il épousa pendant la Révolution, en 1798, Thérèse LOUVET d’HERPONCEY (1772 ; + 1818), issue d’une famille originaire des Landes (près du Merlerault, Orne) qui s’était rapprochée de Laigle .
D’où une fille, Jacqueline Jenny HECQUET, qui suit.
1/ Antoine HECQUET, qui suit,
2 / André HECQUET (vers 1580 + après novembre 1612)
Prêtre religieux minime
Teste le 18 novembre 1612 (Me Pierre ou Nicolas BECQUIN)
Transaction sur sa succession du 18 avril 1628 (Me Pierre BECQUIN) entre son frère aîné Antoine et les Minimes.
C'est sans doute lui qui est concerné par l'acte suivant :
B 645 (1609-1615) : Donation par André HECQUET, au couvent des Minimes
d'Abbeville de 8 journaux de terre sis à Gapennes.
3/ autre Antoine HECQUET (+ avant novembre 1612)
André le nomme son frère aisné, cependant celui qui a continué la
  postérité vivait encore en 1618.
4/ Charles HECQUET (+ après janvier 1624), sans alliance
Il vivait encore le 29 janvier 1624 lorsqu'il transige avec son frère Antoine et
leur mère Charlotte LENGLETS.
5/ Jacques HECQUET (+ après septembre 1596)
sans alliance
6/ Jeanne HECQUET (vers 1575 + après 1613)
A testé le 18 décembre1613 ou 17 (Me Antoine de Boullongne) vivait encore le
17 juin 1630 ou 50
Mariée
1°) le 12 mars 1597 à Abbeville (Me DORESMIEUX)
avec h.h. Robert DAULLé, marchand bourgeois
C'est peut-être lui qui est concerné par l'acte suivant :
L'argentier de 1590-91 reçoit de "Robert Daullé, marchand bourgeois, la
somme de 233 escus 20 sols ” pour l’achat d’une maison destinée à agrandir le collège d’Abbeville.
2°) avec Charles GAFFE
7/ Marguerite HECQUET (vers 1565)
a testé devant Me Godefroy BOULLY (acte 205 de la liasse)
Mariée le 16 mars 1586 à Abbeville (Me Nicolas DORESMIEUX)
avec Jacques d'ARRAS, fils d’Adrien d'Arras, et d’Antoinette DENNEL
8/ Nicolle HECQUET (+ après 01 septembre 1643 à Abbeville)
Elle teste le 21 septembre 1637 (Me Pierre LEFEBVRE)
Mariée à h.h. Pierre MAUVOISIN (+ 01 août 1643 à Abbeville), marchand et maistre de navire, fils de Jean MAUVOISIN et de Jeanne de GRIMONT
Il  testé le 25 septembre 1640 (Me Pierre LEFEBVRE)
DP
9/ Pierre HECQUET (+ avant novembre 1612)
III/ Antoine HECQUET
(vers 1580 + après avril 1649 à Abbeville)
Marchand bourgeois d’Abbeville, probablement cordier
Marié le 17 avril 1606 à Abbeville (Me Jacques BOUJONNIER) à Marie de MONCHAUX  (vers 1585 + après avril 1649)
testament mutuel devant Me Claude BOUJONNIER le 13 avril 1649
D’où 9 enfants nés entre 1607 et 1629 :
1/ Pierre HECQUET (22 novembre 1607 à Abbeville + > novembre 1657 à Abb.)
Marié le 06 février 1633 à ABBEVILLE avec Antoinette MOURETTE (fille de h.h. Jacques MOURETTE, marié avant août 1600 à Antoinette ALIAMET, + après février 1634, marraine de son petit fils Antoine HECQUET le 4 février 1634)
DP
2/ Marie HECQUET (14 juin 1609 à Abbeville + < septembre 1618 à Abb., en bas âge)
3/ Nicolas HECQUET (27 janvier 1613 à Abbeville + > février 1682 à Abb.)
4/ Antoine II HECQUET (14 janvier 1615 à Abbeville + 17 décembre 1688 à Abb. à 73 ans) 
Marié à 27 ans le 28 octobre 1642 à ABBEVILLE  à Marguerite DEGOMART, ou de GOMMART (vers 1620 + 16..) ,
Parrain de son petit fils Jean POULTIER en décembre 1673
D’où 9 enfants nés entre 1643 et 1660 :
A/ Marie HECQUET (24 février 1643 à Abbeville + 17 octobre 1721 à Abb.,
à 78 ans)
Mariée le 02 mars 1665 à ABBEVILLE à Antoine ROHAULT
B/ Charles HECQUET (11 octobre 1646 à Abbeville)
C/ Agathe Ursule HECQUET (vers 1648 +31 août 1741 à Abb.)
Elle assiste au mariage de son fils Jean POULTIER le 10 mai 1706 à Abbeville (St Georges)
Mariée :
1°) le 25/09/1672 à ABBEVILLE à Sr Jean POULTIER (+ avant 1680), marchand, échevin d’Abbeville ( ?), fils de POULTIER et de Marie OBRY (+ ap. décembre 1673)
DP POULTIER  (alliée notamment aux HECQUET de ROQUEMONT en 1778)
2°) en novembre 1680 à Nicolas LE VASSEUR (+ après le 10 mai 1706).
D/ Marguerite HECQUET (1er avril 1648 à Abbeville + 15 mars 1702 à Abb.,
à 53 ans)
Mariée le 14 janvier 1669 à Abbeville avec Pierre de RIBAUCOURT
E/ Charlotte HECQUET (04 septembre 1651 à Abbeville)
F/ Marie-Jeanne HECQUET (10 juillet 1653 à Abbeville + 19 janvier 1709 à Abb., à 55 ans)
Mariée le 30 mai 1686 à Abbeville avec Antoine MAUVOISIN
G/ Catherine HECQUET (10 octobre 1656 à Abbeville + 24 septembre 1696 à Abbeville à 39 ans)
teste le 22.9.1696 Me de REMILLY
Inhumation : 26 septembre 1696 à St Sépulcre , Abbeville
Mariée le 03 octobre 1694 à ABBEVILLE (27 septembre 1694, Me de REMILLY) avec h.h. Nicolas DELEGORGUE (16.. + 09 janvier 1723), fils de Jacques Delegorgue et de Jeanne Dupont
sans enfants
H/ HECQUET Nee
I/ Philippe HECQUET (né vers 1660 à St Sauveur de Luxeuil)
5/ Marie HECQUET (30 septembre 1618 à Abbeville)
6/ Clément HECQUET (23 mars 1620 à Abbeville + 19 mars 1692 à Abb., à 71 ans)
Marié le 14 juin 1650 à Abbeville avec Antoinette ALIAMET
DP
7/ Charles HECQUET (03 juin 1622 à Abbeville + 25 octobre 1684 à Abb.,
à 62 ans)
Bourgeois marchand
Marié le 06 décembre 1648 à Abbeville avec Françoise PIGNé
12 avril 1666 (Robert CALIPPE 3E 368) : Testament de Françoise Pigné femme de Charles Hecquet bourgeois marchand, étant au lict malade ....
à Marie Hecquet sa fille aisnée et héritière apparente 3200 livres ....
D’où :
A/ Marie HECQUET (05 juin 1650 à St, Abbeville + 04 octobre 1691
à St, Abbeville)
Mariée :
1°) le 27 novembre 1671 à Abbeville (Me BOUJONNIER)
à h.h. Pierre DUFOUR (1644 + 1680), dirigeant de la Manufacture Royale de
moquettes,
2°) le 24 août 1683 à 80, Abbeville, st 17/8/1683 (Me Charles de l'ESPINE)
à h.h. Jacques HOMASSEL (03 octobre 1656 à Sivry, Meuse + 26 janvier 1747 à St , Abbeville), commis de Pierre DUFOUR, puis entrepreneur de la manufacture Royale
des moquettes (achetée périclitante et relevée par ses soins) en 1683, ancien juge
des marchands, protecteur de la confrérie du Saint Esprit.
Son privilège passa à ses enfants jusqu'en 1767.
La manufacture prospéra jusqu'à 100 métiers battants.
Leur fille, Marie-Catherine HOMASSEL (née le 12 juin 1686) épousa Jacques HECQUET, seigneur de Villers.
DP HOMASSEL et, de là, HECQUET de VILLERS
(notamment Jacques Hecquet, ancien consul, entrepreneur de la Manufacture
Royale des moquettes et Nicolas Hecquet, Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres.)
8/ h.h. André HECQUET (27 avril 1625 à Abbeville + 19 décembre 1676 à Abb., St,
à 51 ans)
lié à Balthasar DUCHAUSSOY (cousin), marchand de vin, Antoine MAUVOISIN et André DELCOURT.
Marié
1°) le 1er février 1654 à Abbeville avec Marie FORMENTIN (+ après le 21 septembre 1661)
2°) le 20 février 1662 à Abbeville avec Jeanne LANDRIEU
3°) en 1664 avec Madeleine DUWANEL
De ce dernier mariage descend la branche des HECQUET de ROQUEMONT
Le partage et la transaction entre les enfants de la delle Duwanel est du 30 juillet 1700.
9/ Jacques HECQUET, qui suit, auteur des branches HECQUET de VILLERS et d’ORVAL ;
Hecquet, Pierre Charles
Hecquet, Catherine
Hecquet, Marie (28 janvier 1676 à St , Abbeville
Baptême : 28 janvier 1676 à St , Abbeville
HECQUET Antoine HECQUET Marie
Hecquet, Antoinette
Pierre Hecquet (08 mai 1679 à St , Abbeville + 09 mai 1679 à St , Abbeville)
Hecquet, Marie Jeanne (née le 19 avril 1680 à St , Abbeville)
Hecquet, Charles Pierre (né le 24 août 1683 à St , Abbeville)
Hecquet, Agnès (+ 1761 à Montreuil-sur-Mer, Pas de Calais)
sans alliance
du Grosriez la dit née le 8.7.1653: vérifier
IV/ Jacques HECQUET (04 mai 1629 à Abbeville + 01 novembre 1691 à Abb.,
à 62 ans)
Bourgeois marchand de la paroisse St Georges
Marié le 10 octobre 1654 à Abbeville avec Catherine PIGNé
Teste le 30 juin 1690
D’où :
1/ André HECQUET (1640 + 1712)
Il fut doyen de St Vulfran d’Abbeville, renommé pour sa piété et sa capacité pour le maniement des affaires. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur des questions religieuses. (nota : cité dans la généalogie préparée par Eugène Boislandry Dubern. S’agit-il d’une erreur de prénom et dates et doit-on l’identifier à Antoine, qui suit, ou encore à André prêtre minime de la génération III ?)
2/ Antoine HECQUET (16.. + 12 juillet 1718)
Chanoine (3 octobre 1688), promoteur (1691), doyen de la collégiale St Vulfran d’Abbeville, élevé au collège d’Abbeville puis à Paris (études d’Hébreu et de Grec), auteur d’une “ Vie du prophète David prouvée par ses psaumes ”.
Antoine avait un frère prêtre et chanoine de St Vulfran (s’agit-il d’André, cité plus haut ?).
3/ Jacques HECQUET, qui suit ;
4/ Philippe HECQUET (Abbeville 11 février 1661 - Paris 11 avril 1737),
médecin et écrivain,
Il voulait entrer dans les ordres ; son oncle, Balthazar DUSAULCHOY, médecin distingué (qui soigna et guérit Louis XIV), lui persuada d’étudier la médecine.
docteur en médecine (Reims, 1684), il revint à Abbeville mais n’y resta que deux ans ; il revint à Paris pour perfectionner ses connaissances et exercer la pratique de son art.
docteur en médecine de la faculté de Paris (1697), doyen de la faculté de médecine de Paris (1712-1714),
Philippe Hecquet fut l'un des médecin les plus érudits et réputés de son temps. Il étudia la théologie à Navarre, avant de s’agréger au collège des médecins d’Abbeville puis à la Chambre royale des médecins provinciaux établis à Paris. Il se retire un certain temps à Port-Royal des champs et devient médecin des religieuses. Là il se soumet au régime rigoureux du monastère , se voue au jeûne, à l'abstinence.
De retour à Paris, on se hâte de le nommer docteur-régent, avec la charge d'enseigner la matière médicale.
Médecin des religieuses de Port-Royal, du prince et de la princesse de Condé, du prince de Conti, de la duchesse de Vendôme, du jeune Louis XV et des carmélites du faubourg St-Jacques, où il résidait.
Médecin de Port Royal et deux fois doyen de la faculté de Paris, il se retira en 1727 au couvent des carmélites de la rue St Jacques. Il était très pieux, mais très intolérant et mêlait souvent la théologie à la médecine.
Il écrit énormément et à ce travail intensif il ruina sa propre santé, et se retira chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques.
Il y passa les 10 dernières années de sa vie dans les pratiques les plus austères. Il mangeait très peu et ne buvait que de l'eau disant que les cuisiniers étaient les auteurs de toutes les maladies. Il regardait le tabac comme pernicieux. La saignée à ses yeux reste l'idéal, ainsi que l'eau comme unique boisson.
Aussi il ne manqua pas de s'attirer les satires.
Ses opinions sur la nécessité de pratiquer de fréquentes saignées font penser que Le SAGE l’a peint dans son “ Gil Blas ” à la fois sous le nom du médecin attardé Sangrado, et sous celui, plus transparent, de “ Docteur Hocquetos ”.
Il publia plus de 30 ouvrages de médecine (Cf. Catalogue général de la Bibliothèque Sainte-Geneviève), parmi lesquels :
- « La Médecine, la chirurgie et la pharmacie des pauvres. Contenant des remèdes faciles à préparer et peu chers, pour le traitement de toutes les maladies, et les premiers secours à donner aux empoisonnés et aux asphyxiés. A l'usage des curés de campagne, des soeurs et des dames de charités, des soeurs hospitalières, et de toutes les personnes bienfaisantes. » (Paris : Vve Alix, 1740. Nouvelle édition entièrement refondue par médecin de la faculté de Paris, professeur particulier de médecine pratique.  Avec la viede l'auteur, contenant un catalogue raisonné de ses ouvrages... [par Lacherie] . Paris. Germer-Baillière, libraire éditeur, 1839.)
- « Le Brigandage de la médecine dans la manière de traiter les petites véroles et les plus grandes maladies par l'Émétique, la saignée du pied et le Kermès minéral. Avec un traité de la meilleure manière de guérir les petites véroles par des remèdes et des observations tirées de l'usage. » (Utrecht, Chez Corneille Guillaume Le Febure (ou Le Febvre ou Le Fevre), 1732-1733, 1 vol. (sur 3), in-12, 221 pp.). Il s'agit du volume qui traite de la petite vérole et qui est complet pour ce qui concerne ce sujet.
- « Lettre d'un médecin de la faculté de Paris sur ce qu'est  Le Brigandage de la chirurgie, ou la médecine opprimés par le brigandage de la chirurgie. » (le brigandage de la médecine.) Ouvrage posthume de M. Philippe Hecquet,... 1ère partie (Utrecht : chez les soeurs de C.-G. Le Fevre, 1738).
- « Le Brigandage de la pharmacie. » Ouvrage posthume de M. Philippe Hecquet,... 2nde partie. (Utrecht : chez les soeurs de C.-G. Le Fevre, 1738)
- « De la digestion et des maladies de l'estomac, suivant le système de la trituration et du broyement, sans l'aide des levains ou de la fermentation. » (1 volume in-12. Paris, Fournier & Léonard, 1722 : xxxiij, alias Paris : F. Fournier en la maison de F. Léonard, 1712)
« De la digestion des alimens, pour montrer qu'elle ne se fait pas par le moyen d'un levain, mais par celui de la trituration ou du broyement. (Paris : F. Fournier, 1710)
- « Explication physique et méchanique des effets de la saignée... Avec une réponse aux mauvaises plaisanteries que le Journaliste de Paris a faites sur cette explication de la saignée. » (Chambéry : J. Gorin, 1707)
- « Lettre en forme de dissertation pour servir de réponse aux difficultés qui ont été faites contre le livre des Observations sur la saignée du pied et sur la purgation au commencement de la petite vérole. » (Paris : G. Cavelier fils, 1725)
- « Traité des dispenses de carême, dans lequel on découvre la fausseté des prétextes qu'on apporte pour les obtenir, en faisant voir par la mécanique du corps, les rapports naturels des alimens maigres avec la nature de l'homme ». (Paris : F. Fournier en la maison de F. Léonard, 1709), dans lequel il assure que l’abstinence des aliments gras et le jeûne sont favorables à la santé,
- « Réflexions sur l'usage de l'opium, des calmants et des narcotiques, pour la guérison des maladies. En forme de Lettre. » (Paris : G. Cavelier fils, alias Guillaume Cavelier, 1726. In-12 , 374 pp).
- « Traité de la peste, où, en répondant aux questions d'un médecin de province sur les moïens de s'en préserver ou d'en guérir, on fait voir le danger des barraques ou des infirmeries forcées. Avec un problème sur la peste, par un médecin de la faculté de Paris ». (Paris : G. Cavelier fils, 1722)
- « De l'indécence aux hommes d'accoucher les femmes et de l'obligation aux femmes de nourrir leurs enfans... . ouvrage dans lequel on fait voir, par des raisons de physique, de morale, & de médecine, que les mères n'exposeraient ni leurs vies ni celles de leurs enfans, en se passant ordinairement d'accoucheurs & de nourrices. »
( Paris : J. Etienne, 1708, Imprimerie de S.A.S. à Trevoux, Paris, Vve Ganeau, 1744. In 12,  [dimension: 169 x 95 mm], 355 pp.)
- « Lettres d'un médecin de Paris, à un médecin de province, sur le miracle arrivé sur une femme du fauxbourg S. Antoine, » (6 août 1725) .  (S. l. : s. n., 1725)
- « Réponse à la "Lettre à un confesseur touchant les devoirs des médecins et des chirurgiens, au sujet des miracles et des convulsions" » (S. l. [Paris?] : s. n., s. d. [1733])
- « La Cause des convulsions, finie... Causa finita est . Post-scriptum. L'Oeuvre des convulsions tombée. » (S. l. [Paris?] : s. n., s.d. [c. 1734], alias S. l. : s. n., s. d. [circa 1733])
- « Le Naturalisme des convulsions (Première partie). Le naturalisme des convulsions dans les maladies de l'épidémie convulsionnaire. »
(Soleure, à Paris : A. Gymnicus, alias Andreas Gymnicus, 1733)
« Le Naturalisme des convulsions (Seconde partie). Le naturalisme des convulsions démontré par la physique, par l'histoire naturelle et par les évènemens de cette oeuvre, et démontrant l'impossibilité du divin qu'on lui attribuë dans une Lettre sur les secours meurtriers . » (Soleure, à Paris : A. Gymnicus, alias Andreas Gymnicus, 1733)
« Le Naturalisme des convulsions. (Troisième partie). Le mélange dans les convulsions confondu par le naturalisme. » (Soleure, à Paris : A. Gymnicus, 1733, alias Andreas Gymnicus, 1734)
« Le Naturalisme des quatre requêtes montré dans le faux de ces pièces, dans la fausseté des requérantes et dans la physique des opérations qu'on y donne pour des miracles. » (1er mars 1736) . (S. l. : s. n., s. d.)
- « Lettre sur la convulsionnaire en extase ou la vaporeuse en rêve. » (S. l. : s. n., 1736)
- « La Suçeuse convulsionnaire, ou la Psylle miraculeuse » (S. l. : s. n., 1736),
- « Novus medicinae conspectus, ubi ex sanguinis circuitus anomaliis secretionum errata, miscellanea succorum et humorum adulteria deducuntur... Appendic de peste... Pars prima, quae physiologica est. Pars secunda, quae pathologica est. » (Parisiis : apud G. Cavelier, 1772)
- « De Purganda medicina a curarum sordibus, ubi detecto evacuantium fuco, purgationum fraudes... revelantur. » (Parisiis : apud G. Cavelier, 1714)
Il donna de son vivant une grande partie de ses livres à la bibliothèque de la Faculté de médecine de Paris.
Subsiste par ailleurs un “ Catalogue des livres de feu M. Hecquet medecin. Dont la vente se fera en detail lundy 9. Septembre 1737. & jours suivans, depuis deux heures de relevée jusqu’au soir, en la Maison où il est décédé, faubourg S. Jacques, Cour des Carmélites. ” (imprimé par Gabriel II Martin, Paris, 1737, 58 pages)
Cette vente aux enchères au détail, qui dura du 9 au 14 septembre 1737, portait sur 740 ouvrages. La biliothèque mise en vente ne comprenait qu'une partie des livres réunis par Philippe Hecquet. En effet, outre des livres donnés à ses amis, il avait légué de son vivant la plus grosse partie de sa bibliothèque à l’Ecole de Médecine ce qui explique le petit nombre d’articles, et qu’il n’y ait pas une énorme prépondérance des ouvrages de médecine. Ouvrages jansénistes, éditions lyonnaises du XVIe (Gryphe). 2 paquets de thèses de médecine. Un seul mss : “ paquet de divers traités sur les sciences et les arts.” Certains livres sont groupés pour former des lots.
Philippe HECQUET mourut à Paris le 11 Avril 1737 à l'âge de 75 ans chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques et fût inhumé dans l'église au bas de la nef.
Épitaphe sur sa tombe
PHILIPPE HECQUET.
Hic jacet ll Philippus Hecquet, doctor regens ll in Facultate medicinae
parisiensi, ll natus apud abbatis villam, ll anno Christi i66i, die ii
februarii. ll Pie ac diligenter a parentibus educatus, ll totum se medicae artis
studio dedit. ll Eam primum, ll doctor in Facultate remensi factus, ll in patria
exercuit. ll Mox, accensus desiderio doctrinae amplioris, ll Parisios venit; ll
ibi studium medicum cum insigni laude emensus, ll nobiliorem doctoris gradum
adeptus est. ll Evocatus in regii Portus solitudinem ll ut illustri feminae opem
medicam praeberet, ll intus, foris, aegrotantes per annos quatuor assidua et
felici opera curavit. ll Exinde, doctrina et pietate, non opibus, auctior, ll
Parisios rediit. Quantum pertinaci labore et longo ll medicinae usu profecerit,
ll testentur plena medicae eruditionis opera quae elucubravit. ll Decanus suae
Facultatis anno i7i2 electus, ll re diu et mature cum selectis doctoribus.
Traduction
Ci-gît Philippe Hecquet, Docteur-régent de la Faculté de Médecine de Paris né à Abbeville le 11 février 1661. Élevé pieusement et rigoureusement par ses parents il se consacra totalement à l'étude de la Médecine. Il débuta en exerçant sur son lieu de naissance, une fois reçu docteur de la Faculté. Peu de temps après, désirant approfondir sa formation il vint à Paris. Là, ayant suivi le cursus médical avec "de grandes louanges", il reçoit le plus haut grade du doctorat.
Attiré par la solitude de la région de Port Royal afin de montrer la science médicale aux dames* remarquables il soigna les malades tant de corps que d'esprit pendant quatre années de travail assidu et heureux. Il retourna ensuite à Paris, enrichi de connaissance et de foi, mais pas en biens. Il progressa énormément par un travail tenace et un long exercice de la médecine de nombreux ouvrages qu'il a élaborés avec soin attestent de son érudition médicale . Élu doyen de sa faculté en 1712, placé de façon juste et durable auprès de savants recherchés. 
* dames  = abbesses de Port Royal des Champs
Une rue d'Amiens porte son nom suite à une délibération du Conseil Municipal du 31 juillet 1895. Elle se situe Canton Sud-ouest dans le 3° arrondissement.
Philippe Hecquet figure sur le tableau intitulé « Les hommes dignes de mémoire nés à Abbeville et aux environs », huile sur toile signé daté Peint par Choquet l'an 8 de la République (en bas à gauche). Il a également eu des médailles à son effigie
5/ Pierre HECQUET (1676 + 30 décembre 1722), religieux, prêtre (1698).
V/ Jacques HECQUET (1659 + 1703), marchand bourgeois d'Abbeville,
marié vers 1685 à Claire GERMAIN.
D’où :
1/ Jacques HECQUET, qui suit,
2/ Robert HECQUET (Abbeville 1693 + Paris 1775)
Il fut maître graveur et travailla plusieurs années à Paris. Très écouté dans son art, on cite de lui un “ Enlèvement de Déjanie ”, des “ Baigneuses ” d’après POUSSIN, de petites estampes sur les “ Travaux d’Hercule ” d’après Guido RENI. Il fut l’un des maîtres d’ALIAMET et le premier maître de DAULLé.
3/ Nicolas HECQUET (Abbeville 26 avril 1697 + Cologne, 10 octobre 1749),
Alias Nicolas LARIVIèRE, il fut quelques temps ecclésiastique, chanoine à Abbeville ou moine, puis chapelain et secrétaire du Prince LUBEMIRSKI. Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Rentré dans le monde il se maria à Nicole BARACHARD de FROGNé. Il fut l’auteur des “ Amusements de Spa ” (1737). DP
VI/ Jacques Hecquet (1689, Abbeville + 1762, Abbeville), marchand bourgeois d’Abbeville, échevin d'Abbeville,
marié vers 1710 à sa cousine (Marie) Catherine Homassel (12 juin 1686 + 1764), fille de Jacques Homassel (04 octobre 1656 à Sivry, Meuse, Lorraine, + 26 janvier 1747 à St , Abbeville ), ancien juge des marchands, entrepreneur de la manufacture royale des moquettes d’Abbeville, protecteur de la confrérie du Saint Esprit, et de Marie Hecquet (05 juin 1650 à St , Abbeville + 04 octobre 1691 à St, Abb.), veuve de Pierre DUFOUR.
Marie HECQUET était fille de Charles HECQUET et de Françoise PIGNé.
Elle a testé le 3 septembre 1691 à Abbeville (Me FLUTTE et de LENGAIGNE) et a été inhumée dans l’église St Sépulcre. Elle avait épousé :
1°) le 27 novembre 1671 à Abbeville (et le même jour par contrat devant Me BOUJONNIER), h.h. Pierre DUFOUR (1644
+ 1680), qui dirigeait
la Manufacture Royale de moquettes d’Abbeville, fils de Pierre DUFOUR et de Marie BUTEUX.
2°) le 24 août 1683 à Abbeville, St (contrat du 17 août devant Me Charles de l'ESPINE), Jacques HOMASSEL, fils de Jean HOMASSEL et de Marie ANDRIEUX.
Commis de Pierre DUFOUR, dont il épousera la veuve, Marie HECQUET, Jacques HOMASSEL acquit en 1683 la manufacture Royale des moquettes, alors périclitante, avec ses privilèges et releva cet établissement. Il avait reçu un privilège du Roi en février 1686 l’exemptant de tout impôt. Son privilège passa à ses enfants jusqu'en 1767. Cette manufacture prospéra jusqu'à 100 métiers battants.
Jacques HOMASSEL reçut d'office à l'Armorial Général, région de Picardie, les armes: "d'or à 3 bandes engreslées de sable" .
Témoin avec sa femme Catherine WARRE au mariage de son neveu Jean Baptiste le 4 octobre 1718.
C'est sans doute lui, alors administrateur de la confrérie du St Esprit en St Jacques, qui baptise la cloche de St Jacques "Jacqueline" en 1737. (PRAROND, T 2, p.339)
Catherine Homassel avait trois frères, Charles HOMASSEL, l’aîné (1er septembre 1684, Abbeville), DP, et Jacques (+ 28 octobre 1692) et Philippe (+ 30 juin 1700), morts enfants à Abbeville.
Mme Hecquet née Homassel, très érudite, a laissé une intéressante correspondance et plusieurs ouvrages, parmi lesquels une “ Histoire de Mlle Le Blanc jeune fille sauvage retrouvée dans les bois de Champagne, Paris, 1755 ”.
Elle a par ailleurs entretenu pendant presque toute sa vie adulte (au moins jusqu’en 1758) un échange épistolaire régulier avec une amie d’enfance, l'hospitalière Marie-Andrée Regnard Duplessis (en religion, mère de Sainte-Hélène), religieuse à l’hôtel-Dieu de Québec. Les deux femmes, qui se sont connues vraisemblablement dans la région parisienne, ont poursuivi ensuite une trajectoire de vie différente : la jeune Duplessis allant rejoindre ses parents, traversés en Amérique, et se faire plus tard religieuse hospitalière ; la jeune Homassel retournant à Abbeville et y épousant Jacques Hecquet. De cet échange, il nous reste une trentaine de lettres "ordinaires" écrites par la mère de Sainte-Hélène. Ces lettres amicales livrent à l'occasion des informations ethnographiques sur les moeurs des Amérindiens. Ces informations, à l'insu de l'hospitalière de Québec, vont nourrir la réflexion de sa correspondante, laquelle prépare un texte (publié à Paris en 1755) sur un fait divers qui préoccupe les milieux "éclairés" européens. À l'aide de ces lettres et du texte de Mme Hecquet, Cet échange épistolaire "ordinaire" entre deux amies d'enfance, sans prétention scientifique, a contribué à apporter à Mme Hecquet des connaissances ethnographiques qu’elle a utilisées dans sa réflexion sur la place de l’Homme dans la nature.
En 1726, Mme Hecquet née Homassel rédige son testament spirituel, puis en 1732, une profession de foi janséniste à Abbeville.
La plupart des HECQUET du XVIIIème siècle étaient Jansénistes. Cela n’excluait pas chez eux le goût d’une vie facile. Analogies avec certains puritains. Ils avaient des relations protestantes en Angleterre et aux Pays-Bas. Comme beaucoup de Calvinistes, ils étaient hommes d’affaires entreprenants et ordonnés. Leurs manufactures étaient prospères. Ils exportaient par bateaux dont ils étaient propriétaires, notamment en Suède.
D’où :
1/ Jacques HECQUET, qui suit ;
2/ Philippe Antoine Hecquet (1712 + 1770) marié en 1733 à Elisabeth Hoschédé d’Attencourt (1702 + 1749),
D’où :
A/ Jacques Augustin Hecquet (1732, Amiens, Somme + 21 octobre 1775, Pondichery), écuyer, seigneur de Longpre, sous-marchand de la compagnie des Indes, notaire royal à Pondichery, marié 1/ le 30 juillet 1758 à Pondichery à Thérèse Sanguin de Gassonville (1738 + vers 1765), DP, 2/ vers 1768 à Guillemette-Céleste Prioux (vers 1731 + 1773), SP
D’où, du premier lit, Jacques Hecquet (1760 + 1843), capitaine de grenadiers au bataillon Cipahis, chevalier de Saint Louis, ancêtre d’Emile Hecquet (1832 + 1897), chevalier de la légion d’honneur, premier maire nommé de Pondichery (1880).
3/ Marie Claire (Catherine) Hecquet (1714 + 1749)
Mariée en 1734 à (Jean-Baptiste) Pierre BOURDEAU (Limoges 12 octobre 1697 + avant le 17 mai 1750), bourgeois et marchand drapier de Paris, marchand de soie (1741), fils cadet de Jean-Baptiste BOURDEAU (1664 + Limoges 9 juin 1710), Sieur du Buisson (en Aixe), bourgeois et marchand drapier de Limoges, garde-juré pour la visite et marque des étoffes par le corps des marchands de Limoges (1700), capitaine de la milice bourgeoise de Limoges (1706), 3ème consul de Limoges (1709-1710), et de Marguerite SENEMAUD, de Limoges (épousée en 1690)
Le 17 mai 1750 (Doyen, not. à Paris) il est établi un inventaire de la succession de J.B. Bourdeau, qui s'élève à 40.224 livres.
D’où :
A/ Marie Françoise BOURDEAU. Fille mineure émancipée le 20 novembre 1756 par lettres de la chancellerie du Palais de Paris, le 28 décembre suivant (Vanin, not. à Paris) elle partage avec ses grands-parents maternels la succession de ses parents. Epouse par contrat du 15 novembre 1761 (Guérin, not. à Paris) Pierre FELIX, Ecuye, Sieur de Montry, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, fils de Louis FELIX, bourgeois et marchand de Paris, et de Marie Anne PIENAM. Elle meurt en couches le 1er janvier 1763 à Paris, en laissant une seule fille, Marie Françoise FELIX.(62).
B/ Pierre (Jean-Baptiste) BOURDEAU, sieur de LALANDE (Paris, 25 novembre 1741, baptisé à Saint-Germain-l’Auxerrois + ap. 1793), cinquième enfant,
Il a été cru par erreur décédé mineur avant le 14 août 1761.
Marchand drapier absent (1793).
En 1768-1770 il séjourne avec son cousin le sieur Hecquet à l’île de France et Pondichéry (1768-1770). S’agit-il de Jacques Augustin Hecquet (1732 + 1775), cité plus haut ?
En 1781, il était établi rue des Deux-Écus, paroisse Saint-Eustache. Deux ans plus tard, (= 1783) il s’embarquait à Fiume (Rijeka), en qualité d’écrivain, sur le vaisseau “ L’Aigle impérial ”, armé par la Société impériale de Trieste, à destination de la Chine.
Il a laissé un intéressant fond d’archives “ Papiers Bourdeau de Lalande ” (dates extrêmes 1718-1788, importance matérielle : T 77/1 à 6 et T* 77/1 à 5) entré aux archives nationales par séquestre révolutionnaire.
Présentation du contenu :
Documents relatifs au commerce et aux colonies : mémoires, instructions.
Titres de famille et titres généalogiques, intéressant notamment les opinions
jansénistes de la famille Hecquet.
Documents comptables et procédures diverses.
A signaler :
T 77/1-3. Profession de foi janséniste de Catherine Homassel, épouse de Jacques
Hecquet, rédigée à Abbeville (Somme) en 1732.
T 77/4-5. Testament spirituel de Catherine Homassel (1726) ; lettres de soeur Sainte
Perpétue, religieuse à l’abbaye de Gif (auj. Gif-sur-Yvette, Essonne), à Mademoiselle
Bourdeau (1749-1778) ; cahier de catéchisme de cette dernière (1749).
T 77/6. Copie du Nécrologe de Port-Royal ; lettres adressées de Québec par la soeur
Duplessis de Sainte Hélène, religieuse à l’hôtel-Dieu, à Madame Hecquet, à
Abbeville (1729-1758) ; lettres adressées par Pierre Bourdeau et par le sieur
Hecquet à leur soeur et cousine depuis l’île de France et Pondichéry (1768-1770).
4/ Charles Auguste Hecquet (vers 1717)
5/ (Catherine) Elisabeth HECQUET (vers 1719)
6/ Nicolas HECQUET (1721 + 1747), Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres,
VII/ Jacques Hecquet (Abbeville 1711 + 1797), seigneur de VILLERS-sur-Moreuil et d’ORVAL, ancien consul, Entrepreneur de la Manufacture Royale des moquettes d’Abbeville en 1747,
“ Le 26 janvier 1747 est décédé à l'âge de 90 ans, étant né le 3 (ou le 13) octobre 1656 honorable homme Jacques Homassel, ancien juge des marchands, entrepreneur de la manufacture royale des moquettes et protecteur de la confrérie du Saint Esprit érigée en cette église et le 27 son corps a été inhumé dans cette église en présence d'honorable Jacques Hecquet, ancien consul, Entrepreneur de la dite Manufacture Royale des moquettes et de Nicolas Hecquet, Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres, tous deux se petits fils qui ont signé. ”
Jacques HECQUET obtint un privilège du roi pour sa manufacture le 1er mars 1747, comme son grand-père Homassel avant lui, en 1686.
Jacques HECQUET épousa vers 1735/1740 Elisabeth Michaud alias Michault (1714 + 1793), sœur de Pierre MICHAUD, sieur de Vienne, juge en charge à Abbeville.
La Révolution ruina la manufacture de velours et moquettes des HECQUET et réduisit beaucoup leur fortune, mais ils reconstituèrent leurs affaires par une sage administration et développèrent leurs propriétés agricoles. Les HECQUET d’ORVAL gagnèrent beaucoup de terres sur la basse Somme, en aval d’Abbeville.
D’où :
1/ Jacques François HECQUET de VILLERS, qui suit,
2/ Alexandre HECQUET, dit le “ bel Alexandre ”,
3/ Pierre HECQUET d’ORVAL, qui suivra,
4/ (Elisabeth Perpétue) Françoise Hecquet d’Orval (1754 + 1810),
mariée vers 1775 à Jean Joseph Nau de Maison-Rouge, alias de SAINTE MARIE (1749 + 1840, frère de Marie Françoise NAU, mariée à Pierre HECQUET d’ORVAL), d’où :
A/ N. NAU, marié à Mademoiselle VERCHèRE de REFFYE.
VIII/ Jacques François Louis Hecquet de Villers (Abbeville 1739 + Abbeville 1817)
Marchand bourgeois d’Abbeville.
Marié à l’Aigle, le 1769, à Catherine Agathe Le Grand de Boislandry (1750 + 1781), fille de Jean Mathieu Le GRAND de BOISLANDRY, négociant et banquier à Paris, et de Louise Gabrielle Charlotte COLLOMBEL.
Il demeurait à Abbeville, rue Chaussée Marcadée.
Il était fort gourmand et souffrant d’hémoroïdes, avait mauvais caractère.
Le 16 juillet 1817, étant au lit, blessé par une chute, il fait don à sa petite fille Jacqueline de la somme de 32.260 francs or (Me VAQUEZ, not. Abbeville).
D’où :
IX/ Jacques Louis Hecquet de Villers (Abbeville 11 janvier 1770 + Paris 16 mai 1839)
Avocat, longtemps conseiller général de l’Orne.
A sa mort, le comte de Ségur lui succéda au conseil général.
Charitable et très instruit.
Inhumé à l’Aigle “ au mileu d’une grande affluence ”.
Marié à Thérèse LOUVET d’HERPONCEY.
D’où :
X/ Jacqueline Jenny HECQUET de VILLERS (1799 + 1874)
Peu avant son mariage, le 16 juillet 1817, son grand-père, Jacques François HECQUET de VILLERS, lui fait don de la somme de 32.260 francs.
Elle épouse, à Laigle le 6 septembre 1817 , son cousin Auguste du MOULIN de LA FONTENELLE (1786 ; + 1863).
Celui-ci était capitaine d’infanterie (voltigeurs de la Garde Impériale), chevalier de la légion d’honneur  ; fils de Gratien du MOULIN de LA FONTENELLE.
Mariée le 6 septembre 1817 (Me COSTIL, notaire à l’Aigle) à Auguste du MOULIN de La FONTENELLE (1786 + 1863), Saint Cyrien (1804), capitaine adjudant major au 8ème régiment d’infanterie légère (1809, dem. 1813), vétéran des campagnes de Dalmatie et d’Autriche (1806-1811), chevalier de la légion d’honneur (bataille de Wagram, 1809), fils de feu Gratien du MOULIN de La FONTENELLE, colonel d’infanterie, chevalier de Saint Louis, et de Jeanne Catherine de La ROQUE de MONTEILLE.
Jacqueline HECQUET de VILLERS apporta notamment à son mari :
- Deux maisons attenantes, à Laigle rue des Tanneurs ;
- Trois petits bois taillis, proches de Laigle (superficie : 15 ha 61);
- La ferme d’Anglure, à Saint-Sulpice-sur-Risle (42 ha 20);
- La ferme des Chevaliers, Cheronvilliers (98 ha 10);
- Les ferme et briquetterie des Landes, Ferrière-la-Verrerie (65 ha 70).
Voir Note du MOULIN de LA FONTENELLE
- Branche Hecquet d’Orval -
VIII/ Pierre Hecquet d’Orval (Abbeville 1743 + 1827), seigneur d’Orval (fief situé à Favières)
second fils de Jacques Hecquet (1711+ 1797), seigneur de Villers et d’Orval
Manufacturier de moquettes et négociant ; collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture de moquettes d’Abbeville de 1802 à 1824. Officier de la garde nationale d’Abbeville en 1790-1791.
Homme de lettres, Pierre fréquentait assiduement le salon de Madame Helvétius, veuve du prestigieux philosophe, à Auteuil.
Pierre Hecquet d’Orval y retrouvait Georges Cabanis (1757 + 1808), médecin, philosophe et scientifique, ami le plus intime de Madame Helvétius, lié également à Franklin et Mirabeau. A la Restauration le fils de Pierre devait épouser la fille de Cabanis et de Charlotte de Grouchy.
Fréquentaient aussi le salon d’autres “ philosophes ” tels que Turgot, Condorcet Sieyès, Destutt de Tracy, Volney (philosophe et grand voyageur) ou le savant Laplace. Peut être aussi son frère Hecquet de Villers et Paul-Etienne Collombel.
Le 26 brumaire an II (1793 ?) Pierre Hecquet d’Orval déposa à Abbeville les titres féodaux de sa famille, qui y seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793 ; sont concernés le fief d’Orval, situé à Favières et lui appartenant, ainsi que la seigneurie de Villers, fief des Alleux, pour son père.
En floréal an III (1795), la manufacture Hecquet dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez Van Robais. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne.
Après la Révolution, il reconstitua lui aussi sa fortune par une sage administration de ses biens, en particulier agricoles ; les Hecquet d’Orval gagnèrent ainsi beaucoup de terrain sur la basse Somme, en aval d’Abbeville. Il fit par ailleurs preuve d’une grande activité commerciale sous le Consulat (1799-1804).
Selon le Préfet de la Somme, Pierre Hecquet d’Orval avait en 1810 un fils, une fille et une petite-fille. Sa fabrique de velours et moquettes, filature et fabrication, était alors la seconde industrie textile d’Abbeville (après Say) : 185 ouvriers à Abbeville, plus 376 à la journée ; produit annuel de sa manufacture : 300 000 francs ; fortune personnelle : 800 000 francs de capital ; revenu annuel de 40 000 francs. « Fortune ancienne ayant la fabrique pour origine ». « Très actif et laborieux, fort instruit. Son instruction est le résultat d’une éducation très soignée. Il a des connaissances en médecine, il n’est pas étranger à la bonne littérature, il parle et il écrit bien. Il jouit d’une excellente réputation ».
Il épouse vers 1790 (ou vers 1775 ?) sa nièce, (Marie) Françoise Nau de Maison Rouge, alias de Sainte Marie (1753 + 1…).
D’où :
1) Marie (Alexandrine) HECQUET d’ORVAL (vers 1790 et non vers 1798)
(parrain : Alexandre HECQUET, son oncle).
Elle épouse vers 1808/ 1809 Virgile François DELGORGUE, d’où :
a) Marie Adeline Virgilie DELGORGUE (née en ou avant 1810), mariée à Louis Théophile TRANCART ; DP.
2) (Philippe) Pierre II HECQUET D’ORVAL, qui suit.
3/ Jean-Pierre HECQUET d’ORVAL (29 mai 1783, Abbeville)
IX) (Philippe Jean) Pierre II Hecquet d’Orval (1783 + vers 1860), propriétaire du château du Bois de Bonance. Maire de Port-le-Grand (1834-1859)
Il dirige le comice d’Abbeville sous la monarchie de juillet (nouveaux assolements et recul de la jachère au profit de prairies artificielles).
Il épousera en 1812 Geneviève (Aminte) Cabanis (1793 + 1850), fille du docteur Georges Cabanis (1757 ; + 1808), médecin (notamment de Napoléon), philosophe et scientifique, et de mademoiselle de Grouchy (épousée vers 1797, elle-même fille du marquis de Grouchy, et soeur du maréchal de Grouchy et de Sophie, marquise de Condorcet, épouse du philosophe mathématicien).
D’où :
1/ Emile Hecquet d’Orval, qui suit ;
2/ Louis Anatole Marie Nicolas Hecquet d’Orval (1817 + 1890), marié
3/ (Marie) Amélie Hecquet d’Orval (1819 + 1901)
Mariée vers 1840 à Louis Dutens, économiste, membre de l’Académie Française (ou de l’Institut ?). D’où :
a/ Alfred Dutens (13 mars 1841 + 8 juillet 1917), marié à Alice de Paris. DP
X) (Pierre) Emile Hecquet d’Orval (28 mai 1816, Abbeville + 1887 ou 88), propriétaire du château du bois de Bonance, maire de Port-le-Grand (1859-1884), chevalier de la légion d’honneur.
Il fut peintre amateur de talent, ami de Corot et d’Horpignies, et a laissé quelques paysages de sa main.
Auteur d’une “ Etude archéologique sur Port-le-Grand, Abbeville 1877, plaquette de 30 pages)
Il épouse vers 1850 (Madeleine Augustine) Cécile Marchand de La Martellière (1828 + 1…), cousine des Reiset.
D’où :
1) Fernand Hecquet d’Orval, qui suit.
XI) (Pierre) Fernand Hecquet d’Orval (29 mars 1851, Abbeville + février 1911), officier de cavalerie (demissionnaire ; sorti 14ème de Saint Cyr, et 1er de la cavalerie), propriétaire du château du bois de Bonance.
Chef d’escadrons de cavalerie ou lieutenant-colonel, chevalier de la légion d’honneur.
Il épouse vers 1880 Catherine (Auguste) von Huppemann-Valbella (vers 1857 + ap. 1911), d’une famille autrichienne, fille d’une Kolowrat et petite-fille du comte Kolowrat, ministre des finances de l’empereur d’Autriche-Hongrie.
Fernand d’Orval était un ami très cher de ses lointains cousins Maxime et Charles Dubern (« Leur intimité était touchante » - Mme d’Orval, lettre à Eugène Dubern, 1911, peu après la mort de Fernand d’Orval). Ils avaient été camarades à Saint Cyr en 1869-70, puis dans la cavalerie et tous trois devaient successivement démissionner pour s’occuper de leurs propriétés.
A Saint Cyr ils avaient bien connu le commandant Esterhazy, futur coupable présumé de l’Affaire Dreyfus.
La « Belle Epoque » étant aussi celle d’un nationalisme borné, un gentilhomme cosmopolite et officier d’active distingué tel que Fernand d’Orval, qui fréquentait autant l’aristocratie autrichienne que britannique (en particulier le duc de Westminster), devait nécessairement retenir l’attention du contre-espionnage français.
« En juin 1895, Picquart devint chef du service des renseignements. Si Picquart avait déjà eu des doutes [sur la culpabilité de Dreyfus] en 1894, ils n'ont pu qu'être renforcés par cette absence de résultats. Et, de son propre aveu, il ne croyait plus que le dossier secret [relatif à l’« Affaire »] contint des preuves écrasantes: << Je voyais le général de Boisdeffre trop anxieux d'avoir quelque chose pour que je puisse penser, un seul instant, qu'il eût en sa possession des pièces probantes dont je n'eusse pas connaissance >>.
Gribelin place la scène en août 1896 en lui donnant un tout autre sens.
Roget a affirmé que Picquart avait envisagé de substituer à Dreyfus un certain Hecquet d'Orval, des annotations de Picquart le prouveraient, selon Roget…(Il n'y en pas trace dans les dossiers existants).
La section détenait une lettre de Schwartzkoppen à d'Orval, de juillet 1894, une invitation à dîner de d'Orval à Schwartzkoppen, << entre nous, du Paty, Meunier, votre collègue de Berlin >> du 13 mars 1895, une autre du 3 mai.
Des notes de la section, en avril, signalaient ces relations tenues pour suspectes.
La Sûreté surveilla d'Orval, en faisant appel à ses domestiques; la surveillance se poursuivit jusqu'en décembre 1897. Dans le dossier figurent deux notes indiquées comme étant de l'écriture de du Paty, signalant des démarches suspectes de d'Orval. Il y a aussi une lettre signée de du Paty, d'avril 1897, transmettant une lettre accusant d'Orval d'établir une carte des Ardennes belges destinée à l'armée d'invasion. Du Paty la communique << parce qu'il est très bon d'être au courant des faits et geste du personnage >>. En février 1897, du Paty avait déjà rédigé une longue note accusant d'Orval d’avoir travaillé pour le compte des Allemands et, maintenant, pour le compte des Anglais...
Picquart s'est intéressé à d'Orval : il avait chargé Tomps, nouvellement détaché par la Sûreté à la section, d'accompagner en Russie Boisdeffre qui allait assister au couronnement du tsar, pour surveiller d'Orval qui faisait partie de sa suite. C'est au retour que Tomps se mit en relations avec Mathilde Baümler. Rien ne permet de penser que Picquart ait établi un quelconque rapport avec l'affaire Dreyfus. »
En 1908-1909, Eugène Dubern séjourna plusieurs fois  Bonance.
Début 1908 Eugène Dubern fait recommander M. Leroy-Beaulieu au comte Kolowrat par les d’Orval.
En 1910, Fernand d’Orval est gravement malade.
Cousins des Reiset et liés aux Vilmorin
D’où :
1/ Cécile Hecquet d’Orval (1881 + 1959), mariée le 9 juillet 1908 à Neuilly (St Pierre) au vicomte Gabriel Le Sellier de Chézelles (1879 + 1919)
2/ Marie Amélie Hecquet d’Orval (1884 + 1966), dite « Lily », mariée le 9 juillet 1908 à Neuilly (St Pierre) au vicomte Charles (Jacques Marie) LE SELLIER de CHEZELLES (1879 + 1963), d'où :
a/ Thérèse de Chézelles,
mariée à Henri Rollet
Ces ménage étaient très liés au duc de Westminster qui séjournait fréquemment chez eux.
3 ou 4) Antoinette (dite Nadine) d’ORVAL (18B ; + après avril 1955),
Elle était très liée à Eugène Boislandry DUBERN (1880  + 1976), qui avait, jeune homme, était épris d’elle (vers 1908-1910), sentiment qui était réciproque mais contrevenait aux projets de M. et Mme d’Orval.
De fait, Nadine épousa en 1910, à Bonance, Port-le-Grand (Somme), le baron Rudolf von DRASCHE WARTINBERG (18  ; + avant 1945), autrichien, demeurant à Ebreichsdorf, près de Vienne, et à Vienne.
Vers 1945/47, Eugène Dubern correspondait encore avec Nadine de Drasche, dont la maison viennoise était alors occupée par l’armée russe.
D’où :
a) Nadine von DRASCHE (1911 ; + 13 septembre 1926), morte à 15 ans à la suite d’une chute de cheval près de Bonance ;
b) Rudolf Everard, dit Rudi, von DRASCHE (vers 1915 ; + 1942), officier des « sections spéciales » (SS), tué sur le front russe, célibataire ;
c) baron Georges von DRASCHE, marié et père d’un garçon.
4 ou 3) Honoré Hecquet d’Orval
Marié à Annette ...
Bons amis d’Eugène Dubern et d’André Baguenault de Puchesse (1879 + 1968).
Veuve, Annette d’Orval était liée à André Baguenault de Puchesse, « oncle André ».
D’où :
a/ Roselyne d’Orval, mariée au vicomte Chistian d’Artois, DP (deux filles) ;
b) Nadine d’Orval, mariée
1/ au marquis de Grouchy, son parent (SP), puis,
2/ au comte de Lipkowski, ministre plénipotentiaire, ancien ministre et député, officier de la légion d’honneur, croix de guerre 1939-45, DP
Hecquet, Louis-Anatole-Marie-Nicolas Officier d'Académie (29 décembre 1817 Abbeville , 80 , Somme , Picardie , FRANCE - 22 octobre 1890 Chateau de Nouvion en Ponthieu , 80 , Somme , Picardie , FRANCE)
- BRANCHE HECQUET DE ROCQUEMONT ET DE BEAUFORT -
IV) HECQUET, SAP
Proche parent (frère, cousin-germain ou neveu) de Philippe HECQUET (Abbeville 1661 ; + Paris 1737), docteur en médecine de l’Université de Paris (1684), doyen de cette faculté, médecin de Port-Royal et de la Cour, retiré en 1727.
Peut-être ( ? ? ?)  Nicolas HECQUET (Abbeville vers 1665 ; + 17  )
Ecclesiastiaque, chanoine à Abbeville, puis chapelain et secrétaire du prince LUBEMIRSKI. Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Il est l’auteur des « Amusements de Spa ».
Rentré dans le monde il épousa Nicole BARACHARD de FROGNé.
D’où :
V) Docteur Clément HECQUET (vers 1700 ; + 25 février 1784), échevin d’Abbeville, doyen des médecins de cette ville, doyen du collège de médecine d’Abbeville (faculté de médecine) et correspondant de la Société Royale de médecine en 1776. Il épouse à Abbeville, le 28 novembre 1730, Anne-Jeanne GLACHAIST, dame de ROCQUEMONT et de BEAUFORT, d’où :
1) Jean-Clément HECQUET (vers 1731 ; + 1811), sieur de ROCQUEMONT, procureur du roi en la sénéchaussée de Ponthieu et au présidial d’Abbeville de 1761 à 1783. Il épouse, à Amiens, le 4 juin 1776, Marie Marguerite Charlotte JOURDAIN (vers 1750 ; + 1812). Descendance prouvée.
En particulier, Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville, 14 avril 1779 ; + 18  ), adjoint au maire d’Abbeville de 1816 à 1830, anobli par lettres patentes du 16 juin 1818.
2) Clément Nicolas Vincent HECQUET (vers 1735 ; + 1780), sieur de BEAUFORT et de POMMEREUIL-LES-GAPENNES. Avocat du roi en la sénéchaussée et siège présidial d’Abbeville. Marié en 1768 à Catherine Augustine PAPPIN (+ après 1793) ; descendance prouvée.
3) Marie-Anne HECQUET. Elle épouse, en 1757, Jean-François DARGNIES, sieur d’HESBON, subdélégué de l’intendant, puis conseiller au conseil supérieur d’Artois.
- Branche HECQUET de ROQUEMONT -
IV/ h.h. André HECQUET (27 avril 1625 à Abbeville + 19 décembre 1676 à Abb., St,
à 51 ans), fils cadet d'Antoine HECQUET (vers 1580 + après avril 1649), et de
Marie de MONCHAUX 
lié à DUCHAUSSOY Balthasar, marchand de vin, MAUVOISIN Antoine, DELCOURT André
Marié
1°) le 1er février 1654 à Abbeville avec Marie FORMENTIN (+ après le 21 septembre 1661)
2°) le 20 février 1662 à Abbeville avec Jeanne LANDRIEU
3°) en 1664 avec Madeleine DUWANEL
D'où (3ème lit)  :
1/ André HECQUET, qui suit ;
2/ Nicolas HECQUET de ROQUEMONT, sic (né vers 1670 + 17..), marié le 2 février 1700 à Abbeville (Me Philippe LEFEBVRE) à Marie SAUMON, fille de François SAUMON et de Marie MENSION.
V/ h.h. André HECQUET (vers 1665 + 25 juillet 1704 à Abbeville, St)
Marchand brasseur, échevin en...
Marié le 8 juin 1690 à Abbeville, St (4 mars 1690, Me Robert DELENGAIGNE)
à Marie GLACHANT (vers 1670 + 23 juillet 1694, Abbeville, St), propriétaire de ROQUEMONT, fille de Nicolas GLACHANT,  et d'Anne LE SOT de ROCQUEMONT
D'où :
VI/ h.h. Nicolas HECQUET de ROQUEMONT (22 juillet 1693 + 28 août 1763 Abbeville)
Marchand brasseur, consul en..., juge des marchands (1751)
Teste le 2 août 1763 (Me HECQUET, inventaire du 20 septembre)
Marié 1°) le 2- juillet 1718, Abbeville St (7 juillet, Me Pierre LEFEBVRE) à Marie Marguerite Le BEL
(+ 25 juin 1746 à Abbeville), fille de Louis LE BEL, et de Marguerite LE VASSEUR
Elle avait testé le 19 mai 1746 (Me VIGNON, inventaire le 2 novembre), SP
2°) le 14 octobre 1749 à Abbeville St (13 octobre 1749, Me HECQUET) à Marie Madeleine Ursule
LE VASSEUR (1725 + 9 mars 1755 à Abbeville), fille de Pierre Le VASSEUR, et de Marie Madeleine de
LIENNE,
D'où :
Du premier lit :
1/ Jean Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ;
2/ Clément Nicolas Vincent HECQUET de BEAUFORT, qui suivra, auteur de la branche de BEAUFORT,
Du second lit :
3/ Marie Madeleine HECQUET de ROQUEMONT (1753 + après 1815)
Vivant veuve en 1805
Mariée le 10 août 1778, St Sépulcre (contrat de mariage du 10 août 1778 devant Me Jean Nicolas HECQUET) à son parent h.h.Jean André POULTIER (Abbeville 16 novembre 1743 + 2 décembre 1801), sieur du MESNIL,
marchand épicier cirier, consul (1782), assesseur de l'Hôtel de Ville (1785), échevin (1786 ou 1788), fils de Jean POULTIER, bourgeois marchand, juge des marchands (avant 1778),  et de Marguerite Françoise BELLART (+ avant août 1778)
Témoins de la mariée : Louis Charles de CAYEUX, oncle, et Pierre Hyacinthe LE VASSEUR, oncle.
D'où :
A/ Jean POULTIER (1779 + 1814), receveur de l'enregistrement
VII/ Jean Clément Charles HECQUET (17 avril 1735 St , Abbeville), seigneur de ROQUEMONT
D’où :
1/ Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ;
2/ Marie Thérèse Charlotte HECQUET de ROQUEMONT (30 juillet 1780 St , Abbeville )
3/ Augustine HECQUET de ROQUEMONT (09 avril 1782 St , Abbeville + 1817 St , Abbeville)
VIII/ Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT (14 avril 1779 Abbeville + après novembre 1824), écuyer,
adjoint au maire d'Abbeville en 1817,
marié à Appoline VINCENT d'HANTECOURT
D’où :
1/ Apoline Elisabeth Clémentine Léonide HECQUET de ROQUEMONT (10 août 1806 St, Abbeville)
2/ Bénigme Charlotte Armande HECQUET de ROQUEMONT (18 juin 1810 St , Abbeville)
3/ Alphonse Albert Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ;
4/ Augustine Gabrielle Emeline HECQUET de ROQUEMONT (1817 - 17 mars 1892)
IX/ Alphonse Albert Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT (Abbeville 12 octobre 1813 + 3 mars 1893), chevalier de la légion d’honneur, commandeur de l’ordre de St Grégoire-le-Grand
président de Chambre honoraire à la cour d'appel d'AMIENS
Petite histoire sur l'affaire Rosalie Doise:
Erreur judiciaire célèbre du 19° Siecle où l'attitude d'Alphonse Hecquet de Roquemont avait choqué la classe politique et judicaire. Il présidait la cour d'assise de la somme qui rejugeait en novembre 1862, aprés cassation 2 affaires passées en 1861 à la cours d'assise de Douai :
Aprés l'arrestation des vrais coupables Rosalie Doise reconnue innocente au bout 22 mois de prison, était encore traitée en coupable par M.Hecquet : "fille impie aux yeux de Dieu vous étiez coupable de parricide, la justice ne se trompe pas: on la trompe" .
Dés le lendemain le ministre de la justice Odilon Barraut stigmatisait cette attitude et lançait une souscription publique soutenue par le Journal le Temps. Victor Hugo écrivit un poème en Alexandrins "en plein 19° siecle Rosalie Doise" dans les années funestes. Napoléon III s'émut de cette affaire et la loi dut être changée quelques années plus tard.
Marié à Marie Françoise LEBEL
sans postérité
- Branche HECQUET de BEAUFORT -
VII/ Clément Nicolas Vincent HECQUET (1739 + 12 novembre 1780), seigneur de BEAUFORT, fils cadet de Nicolas HECQUET de ROQUEMONT (1693 + 1763),
D’où :
1/ Clémence Augustine HECQUET de BEAUFORT (05 juin 1771 St , Abbeville)
2/ Philippe Clément HECQUET de BEAUFORT, seigneur de BEAUVOIR, qui suit ;
3/ Charlotte HECQUET de BEAUFORT (Abbeville 08 janvier 1779)
VIII/ Philippe Clément HECQUET de BEAUFORT (Abbeville, St Georges 20 juillet 1772 + 1…), seigneur de BEAUVOIR, à Hallencourt (Somme)
D’où :
IX/ HECQUET de BEAUFORT
D’où :
X/ Paul Marie Clément Eusèbe HECQUET de BEAUFORT (château de Sailly-Flibeaucourt, Somme 21 avril 1841 + idem 15 septembre 1926)
Alfred HECQUET de BEAUFORT (+ 15 septembre 1926) à priori le même
D’où :
1/ HECQUET de BEAUFORT, qui suit ;
2/ Marie Thérèse HECQUET de BEAUFORT (24 mars 1875, Ain + 10 octobre 1936, Ain)
Pierre HECQUET de BEAUFORT, propriétaire du château de Beauvoir, à Hallencourt (Somme), maire délégué de commune associée de Hocquincourt en 2002, marié à Violaine SABOURET-GARAT de NEDDE, DP

Version du 9 février 2007 à 01:12


Le mot "HECQUET" est la forme normande de "HUCHET" et désigne le cor de guerre, la trompette en corne.

Une tradition raconte qu'autrefois deux frères vikings du nom de Heck ( qui en Danois signifie : Barrière , haie , porte à claire-voie , l'Esprit de voir sans être vu , ou de toutes manières protéger ) , barreurs sur des Drakkars , auraient débarqué en Normandie. De part l'histoire nous savons que le traité de Saint Claire sur Epte mis fin à leur expansion. Ces deux frères s'installèrent et francisèrent leur nom en Hecket. Un de leurs fils ou petits fils suivit Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings. Un descendant de ce dernier fut nommé chevalier et partit faire une croisade. C'est vers le XVII e ou XVIII e siècle que le patronyme Hecket se serait transformé en Hecquet mais selon l'histoire l'orthographe en aurait été volontairement changée , pourquoi ? Le sceau du chevalier cité plus haut se composait de la façon suivante: Un ange tenant un blason. Ce blason constitué d'une fasce comprenant une lune couchée de couleur Or , au dessus de cette fasce 3 étoiles de couleur Argent et au dessous

La famille Hecquet d'Abbeville, qui a notamment donné les branches de Villers et d'Orval, est distincte de la maison "du Hecquet" originaire de Normandie (Manche). Elle a donné un médecin célébre Philippe HECQUET.

Armes : “De gueules au pélican d’or, ensanglanté de gueules, avec sa piété (ou pitié ?) d’argent”. Alias : « De gueule à un pélican avec sa piété d'argent » (branche de Roquemont) « De gueule à un pélican avec sa piété d'argent au chef de même chargé de 3 croisettes de gueules. » (branche de Beaufort ou d'Orval)

« D'azur au pélican d'or, ensanglanté de gueules avec sa pitié d'argent. »

Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville, 14 avril 1779 ; + ap. 1830), anobli par lettres patentes de 1818 portait pour Armes : « de gueules, au pélican sur son nid d’or ; au chef ... ».

Picardie (Abbeville, XVIème siècle), Basse-Normandie (Laigle, fin XVIIIème siècle) Seigneurs de VILLERS-SUR-MOREUIL, fief des Alleux, et d’ORVAL, situé à Favières. La branche d’Orval possédait le château de Bonance.

Cette notice historique provient pour l’essentiel de notes d’Eugène Boislandry DUBERN (1880 + 1976). Des informations ont été ajoutées, en particulier sur la manufacture HECQUET.

Selon la tradition familiale, un gentilhomme du nom de Nicolas ICKEY (HECQUET,en français), ancien officier originaire d’Angleterre mais vivant en Irlande, serait venu de Dublin s’établir à Abbeville (ou à Gapennes, canton de Nouvion en Ponthieu) à la fin (ou au commencement ?) du XVème siècle  : « Il avait épousé une demoiselle MALLET, fille unique du gouverneur de Saint-Riquier, dont il eut deux fils, Pierre et Nicolas, qui, comme lui, s’adonnèrent à la culture » . Les HECQUET se divisèrent ensuite en deux branches : les HECQUET de Gapennes, seigneurs de GAPENNES, CAMPESTRE et autres lieux, d’une part ; ceux d’Abbeville, qui nous intéressent ici, d’autre part.

Cette famille de négociants, intégrée à la grande bourgeoisie d’Abbeville dès le XVIème siècle, donna un échevin à cette ville en 1577. La famille posséda plusieurs seigneuries en Picardie et se divisa en de nombreuses branches (HECQUET de VILLERS et d’ORVAL, de ROCQUEMONT et de BEAUFORT, de BERANGER, de LA RIVIERE, etc), dont l’une s’établit aux Indes. La branche de VILLERS et d’ORVAL, ayant hérité par alliance de la manufacture royale des velours et moquettes d’Abbeville, reçut le 1er mars 1747 de Louis XV un privilège l’exemptant de tout impôt. Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville 1779 + ap. 1830), fut anobli par lettres patentes du 16 juin 1818.

Une famille de manufacturiers picards (manufacture royale des moquettes d’Abbeville)

Picardie (Ponthieu, Abbeville XVIème), Basse-Normandie (l’Aigle XVIIIème), Indes (Pondichéry, Karikal XVIIIème)

D’après une tradition familiale, la famille Hecquet d’Abbeville serait originaire d’Angleterre ou de Dublin. Son auteur en France aurait été militaire et se serait établi à Gapennes, près d’Abbeville vers la fin du XVème siècle. Cette tradition est assez vraisemblable d’après le type physique et le caractère des Hecquet. Toutefois, on trouverait trace d’un Jacques HECQUET né vers 1377 à Abbeville.

La famille HECQUET d’Abbeville a pour premier ancêtre établi dans cette ville Antoine Pierre HECQUET (vers 1545 + 1596), maître et marchand cordier. Par ailleurs un HECQUET aurait été échevin d’Abbeville en 1577, mais il n’est par certain qu’il s’agisse d’Antoine Pierre. Cette famille HECQUET d’Abbeville “ s’est divisée en un grand nombre de branches, dont l’une s’est fixée aux Indes. ” (Eugène Boislandry Dubern) Cf. le départ vers 1768 pour l’Ile de France (actuelle Ile Maurice), puis les Indes (Pondichéry) de deux petits fils de Jacques HECQUET (1689 + 1762), Pierre BOURDEAU de LA LANDE (1741 + 1…) et un cousin HECQUET. Ce dernier a manifestement fait souche aux Indes. Emile HECQUET, né le 23 octobre 1832 à Karikal (Indes), a été fait chevalier de la légion d’honneur.

Une autre branche de la famille s’était établie aux Antilles, à Saint Domingue. Cf. François GIROD : “ Une fortune coloniale sous l’ancien régime : la famille Hecquet à Saint Domingue, 1727-1796 ”, Belles lettres 1970


I/ Jehannequin HECQUET (vers 1520 + avant 1580 à Gapennes, Somme) Laboureur à Gapennes Marié vers 1550 à Marie BOISSARD. Jehannequin HECQUET avait une sœur, Marguerite HECQUET mariée vers 1560 à Guillaume BOISART (ou BOISSARD ?), DP. D’où : 1/ Antoine Pierre HECQUET 2/ Marguerite HECQUET (+ après novembre 1594) vivait veuve les 29 juillet 1592 et 16 novembre 1594 Mariée avant 1575 à N. BROCQUEVIEILLE.


II/ Antoine Pierre HECQUET (vers 1545, Gapennes + le 06 septembre 1596 à Abbeville, de la Peste) Maître et marchand cordier à Abbeville “ en la maison du Corbillon place du pilorïy, chaussée du Boÿ ” (paroisse du St Sépulcre) Propriétaire d’une fabrique et commerce de cordages de navires. Le port d’Abbeville avait alors une importance assez notable. Son enseigne commerciale était un pélican nourissant ses petits de son sang Il s’agissait vraisemblablement de l’échevin de la ville d’Abbeville (1577). Antoine Pierre HECQUET se distinguait par sa charité et avait pour enseigne commerciale un pélican nourrissant ses petits de son sang. Elle fut prise comme armoiries par la famille. » (tradition familiale) Armes : “ De gueules au pélican et son petit pétris (?) d'or dans un nid d'argent ” Il a testé “ au devant de la porte de sa maison le 6 septembre 1596 devant Me Pierre Lefebvre ” , attaqué par la peste, et mourut le même jour. Antoine Pierre HECQUET est l’ancêtre commun aux nombreuses branches de la famille Hecquet d’Abbeville (Hecquet de Villers, d’Orval, de Béranger, de Roquemont, de Beaufort, etc…). Chef de la famille Hecquet, “ qui s’est divisée en un grand nombre de branches, dont l’une s’est fixée aux Indes. ” (Eugène Boislandry Dubern) Cf. Emile HECQUET, né le 23 octobre 1832 à Karikal (Indes), chevalier de la légion d’honneur. Marié vers 1575 à Charlotte Lenglets (vers 1550 + après le 29 janvier 1624) Elle teste le 16 avril 1621 (devant Me François ROUSSEL et François DESCAULES.) Elle était morte avant le 29 janvier 1624, date d'un partage entre ses enfants. D’où 9 enfants :

1) Antoine HECQUET, qui suit ;

2) André HECQUET (+ après le 18 novembre 1612) Prêtre, Religieux Minime. « Prestre Religieux Minime réfugié (?) en 1612 que le 18 novembre par devant Me Pierre ou Nicolas BECQUIN il dispose de ses biens - voèy ... ». Une transaction sur sa succession du 18 avril 1628 devant Me Pierre BECQUIN entre « Antoine HECQUET son frère aisné » et les Minimes. C'est sans doute lui qui est concerné par l'acte suivant : B 645 (1609-1615) : Donation par André HECQUET, au couvent des Minimes d'Abbeville de 8 journaux de terres sis à Gapennes. (ce qui semble confirmer que les Hecquet étaient bien originaires de Gapennes)

3) Charles HECQUET (+ après 1624) . Il vivait encore le 29 janvier 1624 lorsqu'il transige avec son frère Antoine et leur mère Charlotte LENGLETS. Son frère André lui donnait en 1612 (... ? ...). . 4) Jacques HECQUET (+ après septembre 1596) 5) Jeanne HECQUET 6) Marguerite HECQUET 7) Nicolle HECQUET 8) Pierre HECQUET (+ avant novembre 1612) 9) et peut être un autre Antoine HECQUET (+ avant novembre 1612)


II) Antoine HECQUET (v1570 + après le 18 avril 1628) Négociant à Abbeville Vraisemblablement maître et marchand cordier après son père. Cité en 1612, 1618, 1624 et 1628 Antoine HECQUET transige le 29 janvier 1624 avec son frère Charles et leur mère Charlotte LENGLETS. Il transige encore le 18 avril 1628 avec le couvent des Minimes, concernant la succession de son frère cadet André (devant Me Pierre BECQUIN). Antoine se marie vers 1610. D’où :

1) Jacques I HECQUET, qui suit ;

2) HECQUET, médecin.


III) Jacques I HECQUET (16  ; + après 1661) Négociant à Abbeville. Il se marie avant 1640. D’où :

1) André HECQUET (Abbeville 1640 + 1712) Prêtre, doyen de Saint Wulfran d’Abbeville. Renommé pour sa piété et sa capacité pour les affaires. Auteur de plusieurs ouvrages sur des questions religieuses.

2) Jacques II HECQUET, qui suit ;

3) Philippe HECQUET (Abbeville 1661 ; + Paris 11 avril 1737) Il voulut entrer dans les ordres, mais son oncle, médecin distingué, le persuada d’étudier la médecine. Docteur en médecine de l’Université de Paris (1684), il revint à Abbeville, mais n’y resta pas. Il retourna à Paris où il se livra à la pratique de son art malgré les tracasseries de confrères jaloux. Il fut élevé, malgré lui, au décanat en 1712. Il fut un des médecins les plus érudits de son époque, et sa réputation fut immense : il soigna les princes de Condé et de Conti, la duchesse de Vendôme et même le jeune Louis XV. Médecin de Port-Royal et deux fois doyen de la faculté de Paris, il se retira en 1727 au couvent des carmélites de la rue Saint Jacques. Il était très pieux, mais aussi très intolérant, et mêlait souvent la théologie à la médecine. Il fut l’auteur de nombreux ouvrages assez notables à l’époque. On peut citer parmi ceux-ci un « Traité des dispenses du carême », 1709, in-12, dans lequel Hecquet assure que l’abstinence des aliments gras et le jeûne sont favorables à la santé. Ses opinions sur la nécessité de pratiquer de fréquentes saignées ont fait penser que c’est à lui que LE SAGE fait allusion dans son « Gil Blas » sous le nom de SANGRADO et sous celui, plus transparent, de « docteur HOQUETOS » (ou Hoqueton). Nota : ce dernier point est certain. Il est demeuré célibataire.

4) Nicolas HECQUET (Abbeville vers 1665 ; + 17 ) Ecclesiastiaque, chanoine à Abbeville, puis chapelain et secrétaire du prince LUBEMIRSKI. Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Il est l’auteur des « Amusements de Spa ». Rentré dans le monde il épousa Nicole BARACHARD de FROGNé. D’où, peut-être ( ? ? ?), les HECQUET de BEAUFORT et de ROCQUEMONT.


IV) Jacques II HECQUET (Abbeville 1659 + 1703) Négociant à Abbeville. Il épouse, vers 1685, Claire GERMAIN D’où :

1) Jacques III HECQUET, qui suit ;

2) Robert HECQUET (Abbeville 1693 ; + 1775) Maître graveur, il travailla plusieurs années à Paris. Très écouté dans son art, on cite de lui un « Enlèvement de Déjanie », des « Baigneuses » d’après Nicolas POUSSIN, de petites estampes sur les travaux d’Hercule d’après Guido RENI. Il fut l’un des maîtres d’ALIAMET. Il est resté célibataire.


V) Jacques III HECQUET (1689 ; + 1762) Négociant. Collaborateur (vers 1710) puis entrepreneur de la manufacture royale de velours et moquettes d’Abbeville (1747). Jacques III et son fils aîné reçurent un privilège du roi, le 1er mars 1747, les exemptant de tout impôt. Il épouse, vers 1710, Marie Catherine HOMASSEL Celle-ci est la fille de l’entrepreneur Jacques HOMASSEL (v1660 + 1747), manufacturier de velours et moquettes à Abbeville qui avait reçu un privilège du roi en février 1686, l’exemptant de tout impôt. Cette manufacture de « velours et moquettes » d’Abbeville, établie par COLBERT, avait été reprise en 1683 par HOMASSEL. Ses gendre et fils lui succédèrent à la tête de la manufacture, qui prospéra et compta jusqu’à cent métiers battants dans la seconde moitié du XVIIIème siècle . Marie-Catherine HOMASSEL entretint avec Marie-Andrée REGNARD DUPLESSIS, hospitalière à Québec (en religion mère de Sainte-Hélène), amie d’enfance, un échange épistolaire régulier qui s’étend sur plus de trente ans. « Les deux femmes se sont connues vraisemblablement dans la région parisienne et ont poursuivi ensuite des trajectoires différentes. La jeune Duplessis allant rejoindre ses parents, traversés en Amérique, et se faire plus tard religieuse hospitalière, la jeune Homassel épousant Jacques Hecquet et retournant vivre à Abbevillle. De cet échange, il nous reste une trentaine de lettres « ordinaires » écrites par la mère de Sainte-Hélène. Ces lettres sont investies pour la plupart des marques d’affection communes aux relations électives d’amitié. Toutefois, il s’y rencontre à l’occasion des informations ethnographiques sur les mœurs des Amérindiens. Ces informations, à l’insu de l’hospitalière de Québec, vont nourrir la réflexion de sa correspondante, Madame Hecquet, laquelle prépare un texte (publié à Paris en 1755) sur un fait divers qui préoccupe les milieux « éclairés » européens. » (François MELANçON et Paul-André DUBOIS, « Les amitiés féminines et la construction de l’espace savant du XVIIIème » 65ème Congrès de l’Acfas, 1997). D’où :

1) Jacques IV HECQUET, qui suit ;

2) Philippe HECQUET (Abbeville vers 1715)

3) Marie Claire HECQUET Elle épouse Pierre BOURDEAU, négociant à Paris.

4) Elisabeth HECQUET


VI) Jacques IV HECQUET (Abbeville 1711 ; + 1797), seigneur de VILLERS-SUR-MOREUIL et d’ORVAL Collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture royale de velours et moquettes d’Abbeville (1762), négociant et armateur. Il était janséniste, comme la plupart des HECQUET du XVIIIème siècle - ce qui n’excluait pas un goût pour la vie facile (analogie avec certains puritains). Ils avaient des relations protestantes en Angleterre et aux Pays-Bas. Ils étaient eux-mêmes hommes d’affaires entreprenants et ordonnés, comme pouvaient l’être beaucoup de leurs interlocuteurs protestants. Leur manufacture était prospère, et eux-mêmes fortunés en raison du privilège royal du 1er mars 1747 les exemptant de tout impôt. Ils exportaient par bateaux, dont ils étaient propriétaires, notamment vers la Suède. Le textile connut une crise de 1770 environ à la Révolution. En 1783, Jacques HECQUET est cité comme « entrepreneur de manufacture privilégiée à Abbeville, fabriquant de moquettes, tapis de pieds et velours, façon d’Utrecht ». Il est cité en ordre d’importance immédiatement après VAN ROBAIS. En 1788, « HECQUET père et fils » emploient un total de 745 ouvriers et ouvrières, et fabriquent des moquettes et velours. En 1789, la « manufacture royale de moquettes de Jacques HECQUET et HOMASSEL-MANNESSIER » est la plus forte et distinguée de ce genre. Elle produit 2.900 pièces de moquette dites « de Hecquet », mobilisant quatre-vingt métiers, 480 pièces de tapis dits « d’Homassel », mobilisant dix-huit métiers, 835 pièces de damas, dits « d’Homassel », mobilisant trente métiers. La Révolution manqua de ruiner la manufacture de velours et moquettes des Hecquet, et réduisit beaucoup leur fortune. Ils reconstituèrent cependant celle-ci par une sage administration et par des travaux agricoles. Le 26 brumaire an II (1793 ?) le fils cadet de Jacques, Pierre HECQUET d’ORVAL, déposa pour lui à Abbeville les titres féodaux de sa seigneurie de VILLERS, fief des Alleux, qui seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793. En floréal an III (1795), la manufacture HECQUET dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez VAN ROBAIS. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne. Jacques HECQUET DE VILLERS épouse vers 1740 Elisabeth MICHAUD Celle-ci est soeur de Pierre MICHAUD, sieur de VIENNE, juge en charge à Abbeville . D’où :

1) Jacques François HECQUET de VILLERS, qui suit ;

2) Alexandre (ou Alex) HECQUET, dit « le bel Alexandre ». Négociant à Abbeville en 1788. Capitaine au deuxième bataillon de la garde nationale d’Abbeville en août 1793.

3) Pierre HECQUET (Abbeville 1743 ; + 1827), seigneur d’ORVAL. Collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture de moquettes d’Abbeville de 1802 à 1824. Officier de la garde nationale d’Abbeville en 1790-1791. Homme de lettres, il fréquentait assiduement le salon de Madame HELVETIUS, veuve du prestigieux philosophe . Le 26 brumaire an II (1793 ?) Pierre HECQUET d’ORVAL déposa à Abbeville les titres féodaux de sa famille, qui y seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793 ; sont concernés le fief d’Orval, situé à Favières et lui appartenant, ainsi que la seigneurie de Villers, fief des Alleux, pour son père. En floréal an III (1795), la manufacture HECQUET dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez VAN ROBAIS. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne. D’après un rapport du Préfet de la Somme établi en 1810, la « fabrique de velours et moquettes, filature et fabrication » dirigée par Pierre HECQUET d’ORVAL, était alors la seconde industrie textile d’Abbeville (après SAY) : 185 ouvriers à Abbeville, plus 376 à la journée. Produit annuel de sa manufacture : 300 000 francs. Il épouse sa nièce, Marie Françoise NAU de SAINTE MARIE. Auteur de la branche HECQUET D’ORVAL, qui suivra.

4) Elisabeth Françoise Perpétue HECQUET (Abbeville vers 1745) Elle épouse vers 1770 Jean Joseph NAU de SAINTE MARIE. D’où : a) Marie Françoise NAU de SAINTE MARIE, née vers 1770, qui épousera vers 1790 son oncle, Pierre HECQUET d’ORVAL. D’où la branche HECQUET D’ORVAL. b) M. NAU de SAINTE MARIE, qui épousera mademoiselle VERCHERE de REFFYE.


VII) Jacques François HECQUET de VILLERS (Abbeville 174  ; + après 1817) Collaborateur de son père, puis de son frère Pierre HECQUET d’ORVAL, entrepreneur de la manufacture royale de moquettes d’Abbeville. Il accompagnait parfois son frère, Pierre HECQUET d’ORVAL, au salon de Madame HELVETIUS. Ils y rencontraient des « philosophes » tels que TURGOT, FRANKLIN, CONDORCET et CABANIS ; peut-être aussi Paul Etienne COLLOMBEL. Il demeurait à Abbeville, rue Marcadée. Il donne, en 1798, une ferme à son fils à l’occasion du mariage de celui-ci. Il était fort gourmand. A la fin de sa vie, souffrant d’hémorroïdes, il avait mauvais caractère. Le 16 juillet 1817, étant au lit dans sa maison d’Abbeville, blessé par une chute, il fit don à sa petite fille Jacqueline HECQUET de VILLERS de la somme de 32.260 francs , en prévision de son mariage prochain . Il épouse, à Laigle en 1769, Catherine Agathe LE GRAND de BOISLANDRY (vers 1750). Celle-ci est fille de Jean Mathieu LE GRAND de BOISLANDRY (17  ; + avant 1788), négociant et banquier à Paris, marié à Laigle (1746) à Louise Gabrielle Charlotte COLLOMBEL (1726 ; + après 1788). Ce mariage devait inciter les Hecquet de Villers à se tourner vers la Normandie, puis à quitter définitivement Abbeville (vers 1820). D’où :

1) Jacques Louis HECQUET de VILLERS, qui suit ;


VIII) Jacques Louis HECQUET de VILLERS (Abbeville (4 ?) 11 janvier 1770 ; + Paris 16 mai 1836 ou 1839), écuyer. Avocat et propriétaire. Il se fixa à Laigle, en fut conseiller municipal, et devint l’un des premiers conseillers généraux de l’Orne. Nommé le 1er février 1831, il démissionna la même année. Il fut remplacé, le 11 mai 1832, par le comte Henri de SEGUR (1778 ; + 1863), pair de France, domicilié à Aube. Très charitable et instruit, il administra l’hospice de la ville de Laigle. Inhumé à Laigle au milieu d’une grande affluence. Il épousa pendant la Révolution, en 1798, Thérèse LOUVET d’HERPONCEY (1772 ; + 1818), issue d’une famille originaire des Landes (près du Merlerault, Orne) qui s’était rapprochée de Laigle . D’où une fille, Jacqueline Jenny HECQUET, qui suit.



1/ Antoine HECQUET, qui suit, 2 / André HECQUET (vers 1580 + après novembre 1612) Prêtre religieux minime Teste le 18 novembre 1612 (Me Pierre ou Nicolas BECQUIN) Transaction sur sa succession du 18 avril 1628 (Me Pierre BECQUIN) entre son frère aîné Antoine et les Minimes. C'est sans doute lui qui est concerné par l'acte suivant : B 645 (1609-1615) : Donation par André HECQUET, au couvent des Minimes d'Abbeville de 8 journaux de terre sis à Gapennes.

3/ autre Antoine HECQUET (+ avant novembre 1612) André le nomme son frère aisné, cependant celui qui a continué la

  postérité vivait encore en 1618.

4/ Charles HECQUET (+ après janvier 1624), sans alliance Il vivait encore le 29 janvier 1624 lorsqu'il transige avec son frère Antoine et leur mère Charlotte LENGLETS.

5/ Jacques HECQUET (+ après septembre 1596) sans alliance

6/ Jeanne HECQUET (vers 1575 + après 1613) A testé le 18 décembre1613 ou 17 (Me Antoine de Boullongne) vivait encore le 17 juin 1630 ou 50 Mariée 1°) le 12 mars 1597 à Abbeville (Me DORESMIEUX) avec h.h. Robert DAULLé, marchand bourgeois C'est peut-être lui qui est concerné par l'acte suivant : L'argentier de 1590-91 reçoit de "Robert Daullé, marchand bourgeois, la somme de 233 escus 20 sols ” pour l’achat d’une maison destinée à agrandir le collège d’Abbeville. 2°) avec Charles GAFFE

7/ Marguerite HECQUET (vers 1565) a testé devant Me Godefroy BOULLY (acte 205 de la liasse) Mariée le 16 mars 1586 à Abbeville (Me Nicolas DORESMIEUX) avec Jacques d'ARRAS, fils d’Adrien d'Arras, et d’Antoinette DENNEL

8/ Nicolle HECQUET (+ après 01 septembre 1643 à Abbeville) Elle teste le 21 septembre 1637 (Me Pierre LEFEBVRE) Mariée à h.h. Pierre MAUVOISIN (+ 01 août 1643 à Abbeville), marchand et maistre de navire, fils de Jean MAUVOISIN et de Jeanne de GRIMONT Il testé le 25 septembre 1640 (Me Pierre LEFEBVRE) DP

9/ Pierre HECQUET (+ avant novembre 1612)



III/ Antoine HECQUET (vers 1580 + après avril 1649 à Abbeville) Marchand bourgeois d’Abbeville, probablement cordier Marié le 17 avril 1606 à Abbeville (Me Jacques BOUJONNIER) à Marie de MONCHAUX (vers 1585 + après avril 1649) testament mutuel devant Me Claude BOUJONNIER le 13 avril 1649 D’où 9 enfants nés entre 1607 et 1629 :

1/ Pierre HECQUET (22 novembre 1607 à Abbeville + > novembre 1657 à Abb.) Marié le 06 février 1633 à ABBEVILLE avec Antoinette MOURETTE (fille de h.h. Jacques MOURETTE, marié avant août 1600 à Antoinette ALIAMET, + après février 1634, marraine de son petit fils Antoine HECQUET le 4 février 1634) DP

2/ Marie HECQUET (14 juin 1609 à Abbeville + < septembre 1618 à Abb., en bas âge)

3/ Nicolas HECQUET (27 janvier 1613 à Abbeville + > février 1682 à Abb.)

4/ Antoine II HECQUET (14 janvier 1615 à Abbeville + 17 décembre 1688 à Abb. à 73 ans) Marié à 27 ans le 28 octobre 1642 à ABBEVILLE à Marguerite DEGOMART, ou de GOMMART (vers 1620 + 16..) , Parrain de son petit fils Jean POULTIER en décembre 1673 D’où 9 enfants nés entre 1643 et 1660 : A/ Marie HECQUET (24 février 1643 à Abbeville + 17 octobre 1721 à Abb., à 78 ans) Mariée le 02 mars 1665 à ABBEVILLE à Antoine ROHAULT B/ Charles HECQUET (11 octobre 1646 à Abbeville) C/ Agathe Ursule HECQUET (vers 1648 +31 août 1741 à Abb.) Elle assiste au mariage de son fils Jean POULTIER le 10 mai 1706 à Abbeville (St Georges) Mariée : 1°) le 25/09/1672 à ABBEVILLE à Sr Jean POULTIER (+ avant 1680), marchand, échevin d’Abbeville ( ?), fils de POULTIER et de Marie OBRY (+ ap. décembre 1673) DP POULTIER (alliée notamment aux HECQUET de ROQUEMONT en 1778) 2°) en novembre 1680 à Nicolas LE VASSEUR (+ après le 10 mai 1706). D/ Marguerite HECQUET (1er avril 1648 à Abbeville + 15 mars 1702 à Abb., à 53 ans) Mariée le 14 janvier 1669 à Abbeville avec Pierre de RIBAUCOURT E/ Charlotte HECQUET (04 septembre 1651 à Abbeville) F/ Marie-Jeanne HECQUET (10 juillet 1653 à Abbeville + 19 janvier 1709 à Abb., à 55 ans) Mariée le 30 mai 1686 à Abbeville avec Antoine MAUVOISIN G/ Catherine HECQUET (10 octobre 1656 à Abbeville + 24 septembre 1696 à Abbeville à 39 ans) teste le 22.9.1696 Me de REMILLY Inhumation : 26 septembre 1696 à St Sépulcre , Abbeville Mariée le 03 octobre 1694 à ABBEVILLE (27 septembre 1694, Me de REMILLY) avec h.h. Nicolas DELEGORGUE (16.. + 09 janvier 1723), fils de Jacques Delegorgue et de Jeanne Dupont sans enfants H/ HECQUET Nee I/ Philippe HECQUET (né vers 1660 à St Sauveur de Luxeuil)

5/ Marie HECQUET (30 septembre 1618 à Abbeville)

6/ Clément HECQUET (23 mars 1620 à Abbeville + 19 mars 1692 à Abb., à 71 ans) Marié le 14 juin 1650 à Abbeville avec Antoinette ALIAMET DP

7/ Charles HECQUET (03 juin 1622 à Abbeville + 25 octobre 1684 à Abb., à 62 ans) Bourgeois marchand Marié le 06 décembre 1648 à Abbeville avec Françoise PIGNé 12 avril 1666 (Robert CALIPPE 3E 368) : Testament de Françoise Pigné femme de Charles Hecquet bourgeois marchand, étant au lict malade .... à Marie Hecquet sa fille aisnée et héritière apparente 3200 livres .... D’où : A/ Marie HECQUET (05 juin 1650 à St, Abbeville + 04 octobre 1691 à St, Abbeville) Mariée : 1°) le 27 novembre 1671 à Abbeville (Me BOUJONNIER) à h.h. Pierre DUFOUR (1644 + 1680), dirigeant de la Manufacture Royale de moquettes, 2°) le 24 août 1683 à 80, Abbeville, st 17/8/1683 (Me Charles de l'ESPINE) à h.h. Jacques HOMASSEL (03 octobre 1656 à Sivry, Meuse + 26 janvier 1747 à St , Abbeville), commis de Pierre DUFOUR, puis entrepreneur de la manufacture Royale des moquettes (achetée périclitante et relevée par ses soins) en 1683, ancien juge des marchands, protecteur de la confrérie du Saint Esprit. Son privilège passa à ses enfants jusqu'en 1767. La manufacture prospéra jusqu'à 100 métiers battants. Leur fille, Marie-Catherine HOMASSEL (née le 12 juin 1686) épousa Jacques HECQUET, seigneur de Villers. DP HOMASSEL et, de là, HECQUET de VILLERS (notamment Jacques Hecquet, ancien consul, entrepreneur de la Manufacture Royale des moquettes et Nicolas Hecquet, Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres.)

8/ h.h. André HECQUET (27 avril 1625 à Abbeville + 19 décembre 1676 à Abb., St, à 51 ans) lié à Balthasar DUCHAUSSOY (cousin), marchand de vin, Antoine MAUVOISIN et André DELCOURT. Marié 1°) le 1er février 1654 à Abbeville avec Marie FORMENTIN (+ après le 21 septembre 1661) 2°) le 20 février 1662 à Abbeville avec Jeanne LANDRIEU 3°) en 1664 avec Madeleine DUWANEL De ce dernier mariage descend la branche des HECQUET de ROQUEMONT Le partage et la transaction entre les enfants de la delle Duwanel est du 30 juillet 1700.

9/ Jacques HECQUET, qui suit, auteur des branches HECQUET de VILLERS et d’ORVAL ;

Hecquet, Pierre Charles Hecquet, Catherine Hecquet, Marie (28 janvier 1676 à St , Abbeville Baptême : 28 janvier 1676 à St , Abbeville HECQUET Antoine HECQUET Marie Hecquet, Antoinette Pierre Hecquet (08 mai 1679 à St , Abbeville + 09 mai 1679 à St , Abbeville) Hecquet, Marie Jeanne (née le 19 avril 1680 à St , Abbeville) Hecquet, Charles Pierre (né le 24 août 1683 à St , Abbeville) Hecquet, Agnès (+ 1761 à Montreuil-sur-Mer, Pas de Calais) sans alliance du Grosriez la dit née le 8.7.1653: vérifier



IV/ Jacques HECQUET (04 mai 1629 à Abbeville + 01 novembre 1691 à Abb., à 62 ans) Bourgeois marchand de la paroisse St Georges Marié le 10 octobre 1654 à Abbeville avec Catherine PIGNé Teste le 30 juin 1690 D’où :

1/ André HECQUET (1640 + 1712) Il fut doyen de St Vulfran d’Abbeville, renommé pour sa piété et sa capacité pour le maniement des affaires. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur des questions religieuses. (nota : cité dans la généalogie préparée par Eugène Boislandry Dubern. S’agit-il d’une erreur de prénom et dates et doit-on l’identifier à Antoine, qui suit, ou encore à André prêtre minime de la génération III ?)

2/ Antoine HECQUET (16.. + 12 juillet 1718) Chanoine (3 octobre 1688), promoteur (1691), doyen de la collégiale St Vulfran d’Abbeville, élevé au collège d’Abbeville puis à Paris (études d’Hébreu et de Grec), auteur d’une “ Vie du prophète David prouvée par ses psaumes ”. Antoine avait un frère prêtre et chanoine de St Vulfran (s’agit-il d’André, cité plus haut ?).

3/ Jacques HECQUET, qui suit ;

4/ Philippe HECQUET (Abbeville 11 février 1661 - Paris 11 avril 1737), médecin et écrivain, Il voulait entrer dans les ordres ; son oncle, Balthazar DUSAULCHOY, médecin distingué (qui soigna et guérit Louis XIV), lui persuada d’étudier la médecine. docteur en médecine (Reims, 1684), il revint à Abbeville mais n’y resta que deux ans ; il revint à Paris pour perfectionner ses connaissances et exercer la pratique de son art. docteur en médecine de la faculté de Paris (1697), doyen de la faculté de médecine de Paris (1712-1714), Philippe Hecquet fut l'un des médecin les plus érudits et réputés de son temps. Il étudia la théologie à Navarre, avant de s’agréger au collège des médecins d’Abbeville puis à la Chambre royale des médecins provinciaux établis à Paris. Il se retire un certain temps à Port-Royal des champs et devient médecin des religieuses. Là il se soumet au régime rigoureux du monastère , se voue au jeûne, à l'abstinence. De retour à Paris, on se hâte de le nommer docteur-régent, avec la charge d'enseigner la matière médicale. Médecin des religieuses de Port-Royal, du prince et de la princesse de Condé, du prince de Conti, de la duchesse de Vendôme, du jeune Louis XV et des carmélites du faubourg St-Jacques, où il résidait. Médecin de Port Royal et deux fois doyen de la faculté de Paris, il se retira en 1727 au couvent des carmélites de la rue St Jacques. Il était très pieux, mais très intolérant et mêlait souvent la théologie à la médecine. Il écrit énormément et à ce travail intensif il ruina sa propre santé, et se retira chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques. Il y passa les 10 dernières années de sa vie dans les pratiques les plus austères. Il mangeait très peu et ne buvait que de l'eau disant que les cuisiniers étaient les auteurs de toutes les maladies. Il regardait le tabac comme pernicieux. La saignée à ses yeux reste l'idéal, ainsi que l'eau comme unique boisson. Aussi il ne manqua pas de s'attirer les satires. Ses opinions sur la nécessité de pratiquer de fréquentes saignées font penser que Le SAGE l’a peint dans son “ Gil Blas ” à la fois sous le nom du médecin attardé Sangrado, et sous celui, plus transparent, de “ Docteur Hocquetos ”.

Il publia plus de 30 ouvrages de médecine (Cf. Catalogue général de la Bibliothèque Sainte-Geneviève), parmi lesquels : - « La Médecine, la chirurgie et la pharmacie des pauvres. Contenant des remèdes faciles à préparer et peu chers, pour le traitement de toutes les maladies, et les premiers secours à donner aux empoisonnés et aux asphyxiés. A l'usage des curés de campagne, des soeurs et des dames de charités, des soeurs hospitalières, et de toutes les personnes bienfaisantes. » (Paris : Vve Alix, 1740. Nouvelle édition entièrement refondue par médecin de la faculté de Paris, professeur particulier de médecine pratique. Avec la viede l'auteur, contenant un catalogue raisonné de ses ouvrages... [par Lacherie] . Paris. Germer-Baillière, libraire éditeur, 1839.) - « Le Brigandage de la médecine dans la manière de traiter les petites véroles et les plus grandes maladies par l'Émétique, la saignée du pied et le Kermès minéral. Avec un traité de la meilleure manière de guérir les petites véroles par des remèdes et des observations tirées de l'usage. » (Utrecht, Chez Corneille Guillaume Le Febure (ou Le Febvre ou Le Fevre), 1732-1733, 1 vol. (sur 3), in-12, 221 pp.). Il s'agit du volume qui traite de la petite vérole et qui est complet pour ce qui concerne ce sujet. - « Lettre d'un médecin de la faculté de Paris sur ce qu'est Le Brigandage de la chirurgie, ou la médecine opprimés par le brigandage de la chirurgie. » (le brigandage de la médecine.) Ouvrage posthume de M. Philippe Hecquet,... 1ère partie (Utrecht : chez les soeurs de C.-G. Le Fevre, 1738). - « Le Brigandage de la pharmacie. » Ouvrage posthume de M. Philippe Hecquet,... 2nde partie. (Utrecht : chez les soeurs de C.-G. Le Fevre, 1738) - « De la digestion et des maladies de l'estomac, suivant le système de la trituration et du broyement, sans l'aide des levains ou de la fermentation. » (1 volume in-12. Paris, Fournier & Léonard, 1722 : xxxiij, alias Paris : F. Fournier en la maison de F. Léonard, 1712) « De la digestion des alimens, pour montrer qu'elle ne se fait pas par le moyen d'un levain, mais par celui de la trituration ou du broyement. (Paris : F. Fournier, 1710) - « Explication physique et méchanique des effets de la saignée... Avec une réponse aux mauvaises plaisanteries que le Journaliste de Paris a faites sur cette explication de la saignée. » (Chambéry : J. Gorin, 1707) - « Lettre en forme de dissertation pour servir de réponse aux difficultés qui ont été faites contre le livre des Observations sur la saignée du pied et sur la purgation au commencement de la petite vérole. » (Paris : G. Cavelier fils, 1725) - « Traité des dispenses de carême, dans lequel on découvre la fausseté des prétextes qu'on apporte pour les obtenir, en faisant voir par la mécanique du corps, les rapports naturels des alimens maigres avec la nature de l'homme ». (Paris : F. Fournier en la maison de F. Léonard, 1709), dans lequel il assure que l’abstinence des aliments gras et le jeûne sont favorables à la santé, - « Réflexions sur l'usage de l'opium, des calmants et des narcotiques, pour la guérison des maladies. En forme de Lettre. » (Paris : G. Cavelier fils, alias Guillaume Cavelier, 1726. In-12 , 374 pp). - « Traité de la peste, où, en répondant aux questions d'un médecin de province sur les moïens de s'en préserver ou d'en guérir, on fait voir le danger des barraques ou des infirmeries forcées. Avec un problème sur la peste, par un médecin de la faculté de Paris ». (Paris : G. Cavelier fils, 1722) - « De l'indécence aux hommes d'accoucher les femmes et de l'obligation aux femmes de nourrir leurs enfans... . ouvrage dans lequel on fait voir, par des raisons de physique, de morale, & de médecine, que les mères n'exposeraient ni leurs vies ni celles de leurs enfans, en se passant ordinairement d'accoucheurs & de nourrices. » ( Paris : J. Etienne, 1708, Imprimerie de S.A.S. à Trevoux, Paris, Vve Ganeau, 1744. In 12, [dimension: 169 x 95 mm], 355 pp.) - « Lettres d'un médecin de Paris, à un médecin de province, sur le miracle arrivé sur une femme du fauxbourg S. Antoine, » (6 août 1725) . (S. l. : s. n., 1725) - « Réponse à la "Lettre à un confesseur touchant les devoirs des médecins et des chirurgiens, au sujet des miracles et des convulsions" » (S. l. [Paris?] : s. n., s. d. [1733]) - « La Cause des convulsions, finie... Causa finita est . Post-scriptum. L'Oeuvre des convulsions tombée. » (S. l. [Paris?] : s. n., s.d. [c. 1734], alias S. l. : s. n., s. d. [circa 1733]) - « Le Naturalisme des convulsions (Première partie). Le naturalisme des convulsions dans les maladies de l'épidémie convulsionnaire. » (Soleure, à Paris : A. Gymnicus, alias Andreas Gymnicus, 1733) « Le Naturalisme des convulsions (Seconde partie). Le naturalisme des convulsions démontré par la physique, par l'histoire naturelle et par les évènemens de cette oeuvre, et démontrant l'impossibilité du divin qu'on lui attribuë dans une Lettre sur les secours meurtriers . » (Soleure, à Paris : A. Gymnicus, alias Andreas Gymnicus, 1733) « Le Naturalisme des convulsions. (Troisième partie). Le mélange dans les convulsions confondu par le naturalisme. » (Soleure, à Paris : A. Gymnicus, 1733, alias Andreas Gymnicus, 1734) « Le Naturalisme des quatre requêtes montré dans le faux de ces pièces, dans la fausseté des requérantes et dans la physique des opérations qu'on y donne pour des miracles. » (1er mars 1736) . (S. l. : s. n., s. d.) - « Lettre sur la convulsionnaire en extase ou la vaporeuse en rêve. » (S. l. : s. n., 1736) - « La Suçeuse convulsionnaire, ou la Psylle miraculeuse » (S. l. : s. n., 1736), - « Novus medicinae conspectus, ubi ex sanguinis circuitus anomaliis secretionum errata, miscellanea succorum et humorum adulteria deducuntur... Appendic de peste... Pars prima, quae physiologica est. Pars secunda, quae pathologica est. » (Parisiis : apud G. Cavelier, 1772) - « De Purganda medicina a curarum sordibus, ubi detecto evacuantium fuco, purgationum fraudes... revelantur. » (Parisiis : apud G. Cavelier, 1714)

Il donna de son vivant une grande partie de ses livres à la bibliothèque de la Faculté de médecine de Paris. Subsiste par ailleurs un “ Catalogue des livres de feu M. Hecquet medecin. Dont la vente se fera en detail lundy 9. Septembre 1737. & jours suivans, depuis deux heures de relevée jusqu’au soir, en la Maison où il est décédé, faubourg S. Jacques, Cour des Carmélites. ” (imprimé par Gabriel II Martin, Paris, 1737, 58 pages) Cette vente aux enchères au détail, qui dura du 9 au 14 septembre 1737, portait sur 740 ouvrages. La biliothèque mise en vente ne comprenait qu'une partie des livres réunis par Philippe Hecquet. En effet, outre des livres donnés à ses amis, il avait légué de son vivant la plus grosse partie de sa bibliothèque à l’Ecole de Médecine ce qui explique le petit nombre d’articles, et qu’il n’y ait pas une énorme prépondérance des ouvrages de médecine. Ouvrages jansénistes, éditions lyonnaises du XVIe (Gryphe). 2 paquets de thèses de médecine. Un seul mss : “ paquet de divers traités sur les sciences et les arts.” Certains livres sont groupés pour former des lots.

Philippe HECQUET mourut à Paris le 11 Avril 1737 à l'âge de 75 ans chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques et fût inhumé dans l'église au bas de la nef.

Épitaphe sur sa tombe PHILIPPE HECQUET. Hic jacet ll Philippus Hecquet, doctor regens ll in Facultate medicinae parisiensi, ll natus apud abbatis villam, ll anno Christi i66i, die ii februarii. ll Pie ac diligenter a parentibus educatus, ll totum se medicae artis studio dedit. ll Eam primum, ll doctor in Facultate remensi factus, ll in patria exercuit. ll Mox, accensus desiderio doctrinae amplioris, ll Parisios venit; ll ibi studium medicum cum insigni laude emensus, ll nobiliorem doctoris gradum adeptus est. ll Evocatus in regii Portus solitudinem ll ut illustri feminae opem medicam praeberet, ll intus, foris, aegrotantes per annos quatuor assidua et felici opera curavit. ll Exinde, doctrina et pietate, non opibus, auctior, ll Parisios rediit. Quantum pertinaci labore et longo ll medicinae usu profecerit, ll testentur plena medicae eruditionis opera quae elucubravit. ll Decanus suae Facultatis anno i7i2 electus, ll re diu et mature cum selectis doctoribus. Traduction Ci-gît Philippe Hecquet, Docteur-régent de la Faculté de Médecine de Paris né à Abbeville le 11 février 1661. Élevé pieusement et rigoureusement par ses parents il se consacra totalement à l'étude de la Médecine. Il débuta en exerçant sur son lieu de naissance, une fois reçu docteur de la Faculté. Peu de temps après, désirant approfondir sa formation il vint à Paris. Là, ayant suivi le cursus médical avec "de grandes louanges", il reçoit le plus haut grade du doctorat. Attiré par la solitude de la région de Port Royal afin de montrer la science médicale aux dames* remarquables il soigna les malades tant de corps que d'esprit pendant quatre années de travail assidu et heureux. Il retourna ensuite à Paris, enrichi de connaissance et de foi, mais pas en biens. Il progressa énormément par un travail tenace et un long exercice de la médecine de nombreux ouvrages qu'il a élaborés avec soin attestent de son érudition médicale . Élu doyen de sa faculté en 1712, placé de façon juste et durable auprès de savants recherchés.

  • dames = abbesses de Port Royal des Champs

Une rue d'Amiens porte son nom suite à une délibération du Conseil Municipal du 31 juillet 1895. Elle se situe Canton Sud-ouest dans le 3° arrondissement.

Philippe Hecquet figure sur le tableau intitulé « Les hommes dignes de mémoire nés à Abbeville et aux environs », huile sur toile signé daté Peint par Choquet l'an 8 de la République (en bas à gauche). Il a également eu des médailles à son effigie


5/ Pierre HECQUET (1676 + 30 décembre 1722), religieux, prêtre (1698).



V/ Jacques HECQUET (1659 + 1703), marchand bourgeois d'Abbeville, marié vers 1685 à Claire GERMAIN. D’où : 1/ Jacques HECQUET, qui suit, 2/ Robert HECQUET (Abbeville 1693 + Paris 1775) Il fut maître graveur et travailla plusieurs années à Paris. Très écouté dans son art, on cite de lui un “ Enlèvement de Déjanie ”, des “ Baigneuses ” d’après POUSSIN, de petites estampes sur les “ Travaux d’Hercule ” d’après Guido RENI. Il fut l’un des maîtres d’ALIAMET et le premier maître de DAULLé. 3/ Nicolas HECQUET (Abbeville 26 avril 1697 + Cologne, 10 octobre 1749), Alias Nicolas LARIVIèRE, il fut quelques temps ecclésiastique, chanoine à Abbeville ou moine, puis chapelain et secrétaire du Prince LUBEMIRSKI. Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Rentré dans le monde il se maria à Nicole BARACHARD de FROGNé. Il fut l’auteur des “ Amusements de Spa ” (1737). DP


VI/ Jacques Hecquet (1689, Abbeville + 1762, Abbeville), marchand bourgeois d’Abbeville, échevin d'Abbeville, marié vers 1710 à sa cousine (Marie) Catherine Homassel (12 juin 1686 + 1764), fille de Jacques Homassel (04 octobre 1656 à Sivry, Meuse, Lorraine, + 26 janvier 1747 à St , Abbeville ), ancien juge des marchands, entrepreneur de la manufacture royale des moquettes d’Abbeville, protecteur de la confrérie du Saint Esprit, et de Marie Hecquet (05 juin 1650 à St , Abbeville + 04 octobre 1691 à St, Abb.), veuve de Pierre DUFOUR. Marie HECQUET était fille de Charles HECQUET et de Françoise PIGNé. Elle a testé le 3 septembre 1691 à Abbeville (Me FLUTTE et de LENGAIGNE) et a été inhumée dans l’église St Sépulcre. Elle avait épousé : 1°) le 27 novembre 1671 à Abbeville (et le même jour par contrat devant Me BOUJONNIER), h.h. Pierre DUFOUR (1644

+ 1680), qui dirigeait 
la Manufacture Royale de moquettes d’Abbeville, fils de Pierre DUFOUR et de Marie BUTEUX. 

2°) le 24 août 1683 à Abbeville, St (contrat du 17 août devant Me Charles de l'ESPINE), Jacques HOMASSEL, fils de Jean HOMASSEL et de Marie ANDRIEUX. Commis de Pierre DUFOUR, dont il épousera la veuve, Marie HECQUET, Jacques HOMASSEL acquit en 1683 la manufacture Royale des moquettes, alors périclitante, avec ses privilèges et releva cet établissement. Il avait reçu un privilège du Roi en février 1686 l’exemptant de tout impôt. Son privilège passa à ses enfants jusqu'en 1767. Cette manufacture prospéra jusqu'à 100 métiers battants. Jacques HOMASSEL reçut d'office à l'Armorial Général, région de Picardie, les armes: "d'or à 3 bandes engreslées de sable" . Témoin avec sa femme Catherine WARRE au mariage de son neveu Jean Baptiste le 4 octobre 1718. C'est sans doute lui, alors administrateur de la confrérie du St Esprit en St Jacques, qui baptise la cloche de St Jacques "Jacqueline" en 1737. (PRAROND, T 2, p.339) Catherine Homassel avait trois frères, Charles HOMASSEL, l’aîné (1er septembre 1684, Abbeville), DP, et Jacques (+ 28 octobre 1692) et Philippe (+ 30 juin 1700), morts enfants à Abbeville. Mme Hecquet née Homassel, très érudite, a laissé une intéressante correspondance et plusieurs ouvrages, parmi lesquels une “ Histoire de Mlle Le Blanc jeune fille sauvage retrouvée dans les bois de Champagne, Paris, 1755 ”. Elle a par ailleurs entretenu pendant presque toute sa vie adulte (au moins jusqu’en 1758) un échange épistolaire régulier avec une amie d’enfance, l'hospitalière Marie-Andrée Regnard Duplessis (en religion, mère de Sainte-Hélène), religieuse à l’hôtel-Dieu de Québec. Les deux femmes, qui se sont connues vraisemblablement dans la région parisienne, ont poursuivi ensuite une trajectoire de vie différente : la jeune Duplessis allant rejoindre ses parents, traversés en Amérique, et se faire plus tard religieuse hospitalière ; la jeune Homassel retournant à Abbeville et y épousant Jacques Hecquet. De cet échange, il nous reste une trentaine de lettres "ordinaires" écrites par la mère de Sainte-Hélène. Ces lettres amicales livrent à l'occasion des informations ethnographiques sur les moeurs des Amérindiens. Ces informations, à l'insu de l'hospitalière de Québec, vont nourrir la réflexion de sa correspondante, laquelle prépare un texte (publié à Paris en 1755) sur un fait divers qui préoccupe les milieux "éclairés" européens. À l'aide de ces lettres et du texte de Mme Hecquet, Cet échange épistolaire "ordinaire" entre deux amies d'enfance, sans prétention scientifique, a contribué à apporter à Mme Hecquet des connaissances ethnographiques qu’elle a utilisées dans sa réflexion sur la place de l’Homme dans la nature. En 1726, Mme Hecquet née Homassel rédige son testament spirituel, puis en 1732, une profession de foi janséniste à Abbeville. La plupart des HECQUET du XVIIIème siècle étaient Jansénistes. Cela n’excluait pas chez eux le goût d’une vie facile. Analogies avec certains puritains. Ils avaient des relations protestantes en Angleterre et aux Pays-Bas. Comme beaucoup de Calvinistes, ils étaient hommes d’affaires entreprenants et ordonnés. Leurs manufactures étaient prospères. Ils exportaient par bateaux dont ils étaient propriétaires, notamment en Suède. D’où :

1/ Jacques HECQUET, qui suit ; 2/ Philippe Antoine Hecquet (1712 + 1770) marié en 1733 à Elisabeth Hoschédé d’Attencourt (1702 + 1749), D’où : A/ Jacques Augustin Hecquet (1732, Amiens, Somme + 21 octobre 1775, Pondichery), écuyer, seigneur de Longpre, sous-marchand de la compagnie des Indes, notaire royal à Pondichery, marié 1/ le 30 juillet 1758 à Pondichery à Thérèse Sanguin de Gassonville (1738 + vers 1765), DP, 2/ vers 1768 à Guillemette-Céleste Prioux (vers 1731 + 1773), SP D’où, du premier lit, Jacques Hecquet (1760 + 1843), capitaine de grenadiers au bataillon Cipahis, chevalier de Saint Louis, ancêtre d’Emile Hecquet (1832 + 1897), chevalier de la légion d’honneur, premier maire nommé de Pondichery (1880).

3/ Marie Claire (Catherine) Hecquet (1714 + 1749) Mariée en 1734 à (Jean-Baptiste) Pierre BOURDEAU (Limoges 12 octobre 1697 + avant le 17 mai 1750), bourgeois et marchand drapier de Paris, marchand de soie (1741), fils cadet de Jean-Baptiste BOURDEAU (1664 + Limoges 9 juin 1710), Sieur du Buisson (en Aixe), bourgeois et marchand drapier de Limoges, garde-juré pour la visite et marque des étoffes par le corps des marchands de Limoges (1700), capitaine de la milice bourgeoise de Limoges (1706), 3ème consul de Limoges (1709-1710), et de Marguerite SENEMAUD, de Limoges (épousée en 1690) Le 17 mai 1750 (Doyen, not. à Paris) il est établi un inventaire de la succession de J.B. Bourdeau, qui s'élève à 40.224 livres. D’où : A/ Marie Françoise BOURDEAU. Fille mineure émancipée le 20 novembre 1756 par lettres de la chancellerie du Palais de Paris, le 28 décembre suivant (Vanin, not. à Paris) elle partage avec ses grands-parents maternels la succession de ses parents. Epouse par contrat du 15 novembre 1761 (Guérin, not. à Paris) Pierre FELIX, Ecuye, Sieur de Montry, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, fils de Louis FELIX, bourgeois et marchand de Paris, et de Marie Anne PIENAM. Elle meurt en couches le 1er janvier 1763 à Paris, en laissant une seule fille, Marie Françoise FELIX.(62). B/ Pierre (Jean-Baptiste) BOURDEAU, sieur de LALANDE (Paris, 25 novembre 1741, baptisé à Saint-Germain-l’Auxerrois + ap. 1793), cinquième enfant, Il a été cru par erreur décédé mineur avant le 14 août 1761. Marchand drapier absent (1793). En 1768-1770 il séjourne avec son cousin le sieur Hecquet à l’île de France et Pondichéry (1768-1770). S’agit-il de Jacques Augustin Hecquet (1732 + 1775), cité plus haut ? En 1781, il était établi rue des Deux-Écus, paroisse Saint-Eustache. Deux ans plus tard, (= 1783) il s’embarquait à Fiume (Rijeka), en qualité d’écrivain, sur le vaisseau “ L’Aigle impérial ”, armé par la Société impériale de Trieste, à destination de la Chine. Il a laissé un intéressant fond d’archives “ Papiers Bourdeau de Lalande ” (dates extrêmes 1718-1788, importance matérielle : T 77/1 à 6 et T* 77/1 à 5) entré aux archives nationales par séquestre révolutionnaire. Présentation du contenu : Documents relatifs au commerce et aux colonies : mémoires, instructions. Titres de famille et titres généalogiques, intéressant notamment les opinions jansénistes de la famille Hecquet. Documents comptables et procédures diverses. A signaler : T 77/1-3. Profession de foi janséniste de Catherine Homassel, épouse de Jacques Hecquet, rédigée à Abbeville (Somme) en 1732. T 77/4-5. Testament spirituel de Catherine Homassel (1726) ; lettres de soeur Sainte Perpétue, religieuse à l’abbaye de Gif (auj. Gif-sur-Yvette, Essonne), à Mademoiselle Bourdeau (1749-1778) ; cahier de catéchisme de cette dernière (1749). T 77/6. Copie du Nécrologe de Port-Royal ; lettres adressées de Québec par la soeur Duplessis de Sainte Hélène, religieuse à l’hôtel-Dieu, à Madame Hecquet, à Abbeville (1729-1758) ; lettres adressées par Pierre Bourdeau et par le sieur Hecquet à leur soeur et cousine depuis l’île de France et Pondichéry (1768-1770).

4/ Charles Auguste Hecquet (vers 1717)

5/ (Catherine) Elisabeth HECQUET (vers 1719)

6/ Nicolas HECQUET (1721 + 1747), Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres,


VII/ Jacques Hecquet (Abbeville 1711 + 1797), seigneur de VILLERS-sur-Moreuil et d’ORVAL, ancien consul, Entrepreneur de la Manufacture Royale des moquettes d’Abbeville en 1747, “ Le 26 janvier 1747 est décédé à l'âge de 90 ans, étant né le 3 (ou le 13) octobre 1656 honorable homme Jacques Homassel, ancien juge des marchands, entrepreneur de la manufacture royale des moquettes et protecteur de la confrérie du Saint Esprit érigée en cette église et le 27 son corps a été inhumé dans cette église en présence d'honorable Jacques Hecquet, ancien consul, Entrepreneur de la dite Manufacture Royale des moquettes et de Nicolas Hecquet, Sieur de Béranger, trésorier de l'extraordinaire des guerres, tous deux se petits fils qui ont signé. ” Jacques HECQUET obtint un privilège du roi pour sa manufacture le 1er mars 1747, comme son grand-père Homassel avant lui, en 1686. Jacques HECQUET épousa vers 1735/1740 Elisabeth Michaud alias Michault (1714 + 1793), sœur de Pierre MICHAUD, sieur de Vienne, juge en charge à Abbeville.

La Révolution ruina la manufacture de velours et moquettes des HECQUET et réduisit beaucoup leur fortune, mais ils reconstituèrent leurs affaires par une sage administration et développèrent leurs propriétés agricoles. Les HECQUET d’ORVAL gagnèrent beaucoup de terres sur la basse Somme, en aval d’Abbeville. D’où :

1/ Jacques François HECQUET de VILLERS, qui suit, 2/ Alexandre HECQUET, dit le “ bel Alexandre ”, 3/ Pierre HECQUET d’ORVAL, qui suivra, 4/ (Elisabeth Perpétue) Françoise Hecquet d’Orval (1754 + 1810), mariée vers 1775 à Jean Joseph Nau de Maison-Rouge, alias de SAINTE MARIE (1749 + 1840, frère de Marie Françoise NAU, mariée à Pierre HECQUET d’ORVAL), d’où : A/ N. NAU, marié à Mademoiselle VERCHèRE de REFFYE.


VIII/ Jacques François Louis Hecquet de Villers (Abbeville 1739 + Abbeville 1817) Marchand bourgeois d’Abbeville. Marié à l’Aigle, le 1769, à Catherine Agathe Le Grand de Boislandry (1750 + 1781), fille de Jean Mathieu Le GRAND de BOISLANDRY, négociant et banquier à Paris, et de Louise Gabrielle Charlotte COLLOMBEL. Il demeurait à Abbeville, rue Chaussée Marcadée. Il était fort gourmand et souffrant d’hémoroïdes, avait mauvais caractère. Le 16 juillet 1817, étant au lit, blessé par une chute, il fait don à sa petite fille Jacqueline de la somme de 32.260 francs or (Me VAQUEZ, not. Abbeville). D’où :


IX/ Jacques Louis Hecquet de Villers (Abbeville 11 janvier 1770 + Paris 16 mai 1839) Avocat, longtemps conseiller général de l’Orne. A sa mort, le comte de Ségur lui succéda au conseil général. Charitable et très instruit. Inhumé à l’Aigle “ au mileu d’une grande affluence ”. Marié à Thérèse LOUVET d’HERPONCEY. D’où :


X/ Jacqueline Jenny HECQUET de VILLERS (1799 + 1874) Peu avant son mariage, le 16 juillet 1817, son grand-père, Jacques François HECQUET de VILLERS, lui fait don de la somme de 32.260 francs. Elle épouse, à Laigle le 6 septembre 1817 , son cousin Auguste du MOULIN de LA FONTENELLE (1786 ; + 1863). Celui-ci était capitaine d’infanterie (voltigeurs de la Garde Impériale), chevalier de la légion d’honneur  ; fils de Gratien du MOULIN de LA FONTENELLE. Mariée le 6 septembre 1817 (Me COSTIL, notaire à l’Aigle) à Auguste du MOULIN de La FONTENELLE (1786 + 1863), Saint Cyrien (1804), capitaine adjudant major au 8ème régiment d’infanterie légère (1809, dem. 1813), vétéran des campagnes de Dalmatie et d’Autriche (1806-1811), chevalier de la légion d’honneur (bataille de Wagram, 1809), fils de feu Gratien du MOULIN de La FONTENELLE, colonel d’infanterie, chevalier de Saint Louis, et de Jeanne Catherine de La ROQUE de MONTEILLE. Jacqueline HECQUET de VILLERS apporta notamment à son mari : - Deux maisons attenantes, à Laigle rue des Tanneurs ; - Trois petits bois taillis, proches de Laigle (superficie : 15 ha 61); - La ferme d’Anglure, à Saint-Sulpice-sur-Risle (42 ha 20); - La ferme des Chevaliers, Cheronvilliers (98 ha 10); - Les ferme et briquetterie des Landes, Ferrière-la-Verrerie (65 ha 70).

Voir Note du MOULIN de LA FONTENELLE



- Branche Hecquet d’Orval -


VIII/ Pierre Hecquet d’Orval (Abbeville 1743 + 1827), seigneur d’Orval (fief situé à Favières) second fils de Jacques Hecquet (1711+ 1797), seigneur de Villers et d’Orval Manufacturier de moquettes et négociant ; collaborateur de son père, puis entrepreneur de la manufacture de moquettes d’Abbeville de 1802 à 1824. Officier de la garde nationale d’Abbeville en 1790-1791. Homme de lettres, Pierre fréquentait assiduement le salon de Madame Helvétius, veuve du prestigieux philosophe, à Auteuil. Pierre Hecquet d’Orval y retrouvait Georges Cabanis (1757 + 1808), médecin, philosophe et scientifique, ami le plus intime de Madame Helvétius, lié également à Franklin et Mirabeau. A la Restauration le fils de Pierre devait épouser la fille de Cabanis et de Charlotte de Grouchy. Fréquentaient aussi le salon d’autres “ philosophes ” tels que Turgot, Condorcet Sieyès, Destutt de Tracy, Volney (philosophe et grand voyageur) ou le savant Laplace. Peut être aussi son frère Hecquet de Villers et Paul-Etienne Collombel. Le 26 brumaire an II (1793 ?) Pierre Hecquet d’Orval déposa à Abbeville les titres féodaux de sa famille, qui y seront brûlés conformément à la loi de juillet 1793 ; sont concernés le fief d’Orval, situé à Favières et lui appartenant, ainsi que la seigneurie de Villers, fief des Alleux, pour son père. En floréal an III (1795), la manufacture Hecquet dispose de soixante-dix métiers battants, contre 100 chez Van Robais. Elle utilise des laines venant de la région d’Abbeville, mais également du Poitou et d’Espagne. Après la Révolution, il reconstitua lui aussi sa fortune par une sage administration de ses biens, en particulier agricoles ; les Hecquet d’Orval gagnèrent ainsi beaucoup de terrain sur la basse Somme, en aval d’Abbeville. Il fit par ailleurs preuve d’une grande activité commerciale sous le Consulat (1799-1804). Selon le Préfet de la Somme, Pierre Hecquet d’Orval avait en 1810 un fils, une fille et une petite-fille. Sa fabrique de velours et moquettes, filature et fabrication, était alors la seconde industrie textile d’Abbeville (après Say) : 185 ouvriers à Abbeville, plus 376 à la journée ; produit annuel de sa manufacture : 300 000 francs ; fortune personnelle : 800 000 francs de capital ; revenu annuel de 40 000 francs. « Fortune ancienne ayant la fabrique pour origine ». « Très actif et laborieux, fort instruit. Son instruction est le résultat d’une éducation très soignée. Il a des connaissances en médecine, il n’est pas étranger à la bonne littérature, il parle et il écrit bien. Il jouit d’une excellente réputation ». Il épouse vers 1790 (ou vers 1775 ?) sa nièce, (Marie) Françoise Nau de Maison Rouge, alias de Sainte Marie (1753 + 1…). D’où :

1) Marie (Alexandrine) HECQUET d’ORVAL (vers 1790 et non vers 1798) (parrain : Alexandre HECQUET, son oncle). Elle épouse vers 1808/ 1809 Virgile François DELGORGUE, d’où : a) Marie Adeline Virgilie DELGORGUE (née en ou avant 1810), mariée à Louis Théophile TRANCART ; DP.

2) (Philippe) Pierre II HECQUET D’ORVAL, qui suit.

3/ Jean-Pierre HECQUET d’ORVAL (29 mai 1783, Abbeville)


IX) (Philippe Jean) Pierre II Hecquet d’Orval (1783 + vers 1860), propriétaire du château du Bois de Bonance. Maire de Port-le-Grand (1834-1859) Il dirige le comice d’Abbeville sous la monarchie de juillet (nouveaux assolements et recul de la jachère au profit de prairies artificielles). Il épousera en 1812 Geneviève (Aminte) Cabanis (1793 + 1850), fille du docteur Georges Cabanis (1757 ; + 1808), médecin (notamment de Napoléon), philosophe et scientifique, et de mademoiselle de Grouchy (épousée vers 1797, elle-même fille du marquis de Grouchy, et soeur du maréchal de Grouchy et de Sophie, marquise de Condorcet, épouse du philosophe mathématicien). D’où :

1/ Emile Hecquet d’Orval, qui suit ;

2/ Louis Anatole Marie Nicolas Hecquet d’Orval (1817 + 1890), marié

3/ (Marie) Amélie Hecquet d’Orval (1819 + 1901) Mariée vers 1840 à Louis Dutens, économiste, membre de l’Académie Française (ou de l’Institut ?). D’où : a/ Alfred Dutens (13 mars 1841 + 8 juillet 1917), marié à Alice de Paris. DP


X) (Pierre) Emile Hecquet d’Orval (28 mai 1816, Abbeville + 1887 ou 88), propriétaire du château du bois de Bonance, maire de Port-le-Grand (1859-1884), chevalier de la légion d’honneur. Il fut peintre amateur de talent, ami de Corot et d’Horpignies, et a laissé quelques paysages de sa main. Auteur d’une “ Etude archéologique sur Port-le-Grand, Abbeville 1877, plaquette de 30 pages) Il épouse vers 1850 (Madeleine Augustine) Cécile Marchand de La Martellière (1828 + 1…), cousine des Reiset. D’où :

1) Fernand Hecquet d’Orval, qui suit.


XI) (Pierre) Fernand Hecquet d’Orval (29 mars 1851, Abbeville + février 1911), officier de cavalerie (demissionnaire ; sorti 14ème de Saint Cyr, et 1er de la cavalerie), propriétaire du château du bois de Bonance. Chef d’escadrons de cavalerie ou lieutenant-colonel, chevalier de la légion d’honneur. Il épouse vers 1880 Catherine (Auguste) von Huppemann-Valbella (vers 1857 + ap. 1911), d’une famille autrichienne, fille d’une Kolowrat et petite-fille du comte Kolowrat, ministre des finances de l’empereur d’Autriche-Hongrie. Fernand d’Orval était un ami très cher de ses lointains cousins Maxime et Charles Dubern (« Leur intimité était touchante » - Mme d’Orval, lettre à Eugène Dubern, 1911, peu après la mort de Fernand d’Orval). Ils avaient été camarades à Saint Cyr en 1869-70, puis dans la cavalerie et tous trois devaient successivement démissionner pour s’occuper de leurs propriétés. A Saint Cyr ils avaient bien connu le commandant Esterhazy, futur coupable présumé de l’Affaire Dreyfus. La « Belle Epoque » étant aussi celle d’un nationalisme borné, un gentilhomme cosmopolite et officier d’active distingué tel que Fernand d’Orval, qui fréquentait autant l’aristocratie autrichienne que britannique (en particulier le duc de Westminster), devait nécessairement retenir l’attention du contre-espionnage français.

« En juin 1895, Picquart devint chef du service des renseignements. Si Picquart avait déjà eu des doutes [sur la culpabilité de Dreyfus] en 1894, ils n'ont pu qu'être renforcés par cette absence de résultats. Et, de son propre aveu, il ne croyait plus que le dossier secret [relatif à l’« Affaire »] contint des preuves écrasantes: << Je voyais le général de Boisdeffre trop anxieux d'avoir quelque chose pour que je puisse penser, un seul instant, qu'il eût en sa possession des pièces probantes dont je n'eusse pas connaissance >>.

Gribelin place la scène en août 1896 en lui donnant un tout autre sens. Roget a affirmé que Picquart avait envisagé de substituer à Dreyfus un certain Hecquet d'Orval, des annotations de Picquart le prouveraient, selon Roget…(Il n'y en pas trace dans les dossiers existants). La section détenait une lettre de Schwartzkoppen à d'Orval, de juillet 1894, une invitation à dîner de d'Orval à Schwartzkoppen, << entre nous, du Paty, Meunier, votre collègue de Berlin >> du 13 mars 1895, une autre du 3 mai. Des notes de la section, en avril, signalaient ces relations tenues pour suspectes. La Sûreté surveilla d'Orval, en faisant appel à ses domestiques; la surveillance se poursuivit jusqu'en décembre 1897. Dans le dossier figurent deux notes indiquées comme étant de l'écriture de du Paty, signalant des démarches suspectes de d'Orval. Il y a aussi une lettre signée de du Paty, d'avril 1897, transmettant une lettre accusant d'Orval d'établir une carte des Ardennes belges destinée à l'armée d'invasion. Du Paty la communique << parce qu'il est très bon d'être au courant des faits et geste du personnage >>. En février 1897, du Paty avait déjà rédigé une longue note accusant d'Orval d’avoir travaillé pour le compte des Allemands et, maintenant, pour le compte des Anglais... Picquart s'est intéressé à d'Orval : il avait chargé Tomps, nouvellement détaché par la Sûreté à la section, d'accompagner en Russie Boisdeffre qui allait assister au couronnement du tsar, pour surveiller d'Orval qui faisait partie de sa suite. C'est au retour que Tomps se mit en relations avec Mathilde Baümler. Rien ne permet de penser que Picquart ait établi un quelconque rapport avec l'affaire Dreyfus. » En 1908-1909, Eugène Dubern séjourna plusieurs fois Bonance. Début 1908 Eugène Dubern fait recommander M. Leroy-Beaulieu au comte Kolowrat par les d’Orval. En 1910, Fernand d’Orval est gravement malade. Cousins des Reiset et liés aux Vilmorin D’où :

1/ Cécile Hecquet d’Orval (1881 + 1959), mariée le 9 juillet 1908 à Neuilly (St Pierre) au vicomte Gabriel Le Sellier de Chézelles (1879 + 1919)

2/ Marie Amélie Hecquet d’Orval (1884 + 1966), dite « Lily », mariée le 9 juillet 1908 à Neuilly (St Pierre) au vicomte Charles (Jacques Marie) LE SELLIER de CHEZELLES (1879 + 1963), d'où : a/ Thérèse de Chézelles, mariée à Henri Rollet

Ces ménage étaient très liés au duc de Westminster qui séjournait fréquemment chez eux.

3 ou 4) Antoinette (dite Nadine) d’ORVAL (18B ; + après avril 1955), Elle était très liée à Eugène Boislandry DUBERN (1880 + 1976), qui avait, jeune homme, était épris d’elle (vers 1908-1910), sentiment qui était réciproque mais contrevenait aux projets de M. et Mme d’Orval. De fait, Nadine épousa en 1910, à Bonance, Port-le-Grand (Somme), le baron Rudolf von DRASCHE WARTINBERG (18  ; + avant 1945), autrichien, demeurant à Ebreichsdorf, près de Vienne, et à Vienne. Vers 1945/47, Eugène Dubern correspondait encore avec Nadine de Drasche, dont la maison viennoise était alors occupée par l’armée russe. D’où : a) Nadine von DRASCHE (1911 ; + 13 septembre 1926), morte à 15 ans à la suite d’une chute de cheval près de Bonance ; b) Rudolf Everard, dit Rudi, von DRASCHE (vers 1915 ; + 1942), officier des « sections spéciales » (SS), tué sur le front russe, célibataire ; c) baron Georges von DRASCHE, marié et père d’un garçon.

4 ou 3) Honoré Hecquet d’Orval Marié à Annette ... Bons amis d’Eugène Dubern et d’André Baguenault de Puchesse (1879 + 1968). Veuve, Annette d’Orval était liée à André Baguenault de Puchesse, « oncle André ». D’où : a/ Roselyne d’Orval, mariée au vicomte Chistian d’Artois, DP (deux filles) ;

b) Nadine d’Orval, mariée 1/ au marquis de Grouchy, son parent (SP), puis, 2/ au comte de Lipkowski, ministre plénipotentiaire, ancien ministre et député, officier de la légion d’honneur, croix de guerre 1939-45, DP



Hecquet, Louis-Anatole-Marie-Nicolas Officier d'Académie (29 décembre 1817 Abbeville , 80 , Somme , Picardie , FRANCE - 22 octobre 1890 Chateau de Nouvion en Ponthieu , 80 , Somme , Picardie , FRANCE)


- BRANCHE HECQUET DE ROCQUEMONT ET DE BEAUFORT -


IV) HECQUET, SAP Proche parent (frère, cousin-germain ou neveu) de Philippe HECQUET (Abbeville 1661 ; + Paris 1737), docteur en médecine de l’Université de Paris (1684), doyen de cette faculté, médecin de Port-Royal et de la Cour, retiré en 1727. Peut-être ( ? ? ?) Nicolas HECQUET (Abbeville vers 1665 ; + 17 ) Ecclesiastiaque, chanoine à Abbeville, puis chapelain et secrétaire du prince LUBEMIRSKI. Il mena une vie aventureuse et quelque peu scandaleuse. Il est l’auteur des « Amusements de Spa ». Rentré dans le monde il épousa Nicole BARACHARD de FROGNé.

D’où :


V) Docteur Clément HECQUET (vers 1700 ; + 25 février 1784), échevin d’Abbeville, doyen des médecins de cette ville, doyen du collège de médecine d’Abbeville (faculté de médecine) et correspondant de la Société Royale de médecine en 1776. Il épouse à Abbeville, le 28 novembre 1730, Anne-Jeanne GLACHAIST, dame de ROCQUEMONT et de BEAUFORT, d’où :

1) Jean-Clément HECQUET (vers 1731 ; + 1811), sieur de ROCQUEMONT, procureur du roi en la sénéchaussée de Ponthieu et au présidial d’Abbeville de 1761 à 1783. Il épouse, à Amiens, le 4 juin 1776, Marie Marguerite Charlotte JOURDAIN (vers 1750 ; + 1812). Descendance prouvée. En particulier, Clément Charles HECQUET de ROCQUEMONT (Abbeville, 14 avril 1779 ; + 18 ), adjoint au maire d’Abbeville de 1816 à 1830, anobli par lettres patentes du 16 juin 1818.

2) Clément Nicolas Vincent HECQUET (vers 1735 ; + 1780), sieur de BEAUFORT et de POMMEREUIL-LES-GAPENNES. Avocat du roi en la sénéchaussée et siège présidial d’Abbeville. Marié en 1768 à Catherine Augustine PAPPIN (+ après 1793) ; descendance prouvée.

3) Marie-Anne HECQUET. Elle épouse, en 1757, Jean-François DARGNIES, sieur d’HESBON, subdélégué de l’intendant, puis conseiller au conseil supérieur d’Artois.

- Branche HECQUET de ROQUEMONT -


IV/ h.h. André HECQUET (27 avril 1625 à Abbeville + 19 décembre 1676 à Abb., St, à 51 ans), fils cadet d'Antoine HECQUET (vers 1580 + après avril 1649), et de

Marie de MONCHAUX  

lié à DUCHAUSSOY Balthasar, marchand de vin, MAUVOISIN Antoine, DELCOURT André Marié 1°) le 1er février 1654 à Abbeville avec Marie FORMENTIN (+ après le 21 septembre 1661) 2°) le 20 février 1662 à Abbeville avec Jeanne LANDRIEU 3°) en 1664 avec Madeleine DUWANEL D'où (3ème lit)  : 1/ André HECQUET, qui suit ; 2/ Nicolas HECQUET de ROQUEMONT, sic (né vers 1670 + 17..), marié le 2 février 1700 à Abbeville (Me Philippe LEFEBVRE) à Marie SAUMON, fille de François SAUMON et de Marie MENSION.


V/ h.h. André HECQUET (vers 1665 + 25 juillet 1704 à Abbeville, St) Marchand brasseur, échevin en... Marié le 8 juin 1690 à Abbeville, St (4 mars 1690, Me Robert DELENGAIGNE) à Marie GLACHANT (vers 1670 + 23 juillet 1694, Abbeville, St), propriétaire de ROQUEMONT, fille de Nicolas GLACHANT, et d'Anne LE SOT de ROCQUEMONT D'où :


VI/ h.h. Nicolas HECQUET de ROQUEMONT (22 juillet 1693 + 28 août 1763 Abbeville) Marchand brasseur, consul en..., juge des marchands (1751) Teste le 2 août 1763 (Me HECQUET, inventaire du 20 septembre) Marié 1°) le 2- juillet 1718, Abbeville St (7 juillet, Me Pierre LEFEBVRE) à Marie Marguerite Le BEL (+ 25 juin 1746 à Abbeville), fille de Louis LE BEL, et de Marguerite LE VASSEUR Elle avait testé le 19 mai 1746 (Me VIGNON, inventaire le 2 novembre), SP 2°) le 14 octobre 1749 à Abbeville St (13 octobre 1749, Me HECQUET) à Marie Madeleine Ursule LE VASSEUR (1725 + 9 mars 1755 à Abbeville), fille de Pierre Le VASSEUR, et de Marie Madeleine de LIENNE, D'où : Du premier lit : 1/ Jean Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ; 2/ Clément Nicolas Vincent HECQUET de BEAUFORT, qui suivra, auteur de la branche de BEAUFORT, Du second lit : 3/ Marie Madeleine HECQUET de ROQUEMONT (1753 + après 1815) Vivant veuve en 1805 Mariée le 10 août 1778, St Sépulcre (contrat de mariage du 10 août 1778 devant Me Jean Nicolas HECQUET) à son parent h.h.Jean André POULTIER (Abbeville 16 novembre 1743 + 2 décembre 1801), sieur du MESNIL, marchand épicier cirier, consul (1782), assesseur de l'Hôtel de Ville (1785), échevin (1786 ou 1788), fils de Jean POULTIER, bourgeois marchand, juge des marchands (avant 1778), et de Marguerite Françoise BELLART (+ avant août 1778) Témoins de la mariée : Louis Charles de CAYEUX, oncle, et Pierre Hyacinthe LE VASSEUR, oncle. D'où : A/ Jean POULTIER (1779 + 1814), receveur de l'enregistrement


VII/ Jean Clément Charles HECQUET (17 avril 1735 St , Abbeville), seigneur de ROQUEMONT

D’où :

1/ Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ;

2/ Marie Thérèse Charlotte HECQUET de ROQUEMONT (30 juillet 1780 St , Abbeville )

3/ Augustine HECQUET de ROQUEMONT (09 avril 1782 St , Abbeville + 1817 St , Abbeville)


VIII/ Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT (14 avril 1779 Abbeville + après novembre 1824), écuyer, adjoint au maire d'Abbeville en 1817, marié à Appoline VINCENT d'HANTECOURT D’où :

1/ Apoline Elisabeth Clémentine Léonide HECQUET de ROQUEMONT (10 août 1806 St, Abbeville)

2/ Bénigme Charlotte Armande HECQUET de ROQUEMONT (18 juin 1810 St , Abbeville)

3/ Alphonse Albert Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT, qui suit ;

4/ Augustine Gabrielle Emeline HECQUET de ROQUEMONT (1817 - 17 mars 1892)


IX/ Alphonse Albert Clément Charles HECQUET de ROQUEMONT (Abbeville 12 octobre 1813 + 3 mars 1893), chevalier de la légion d’honneur, commandeur de l’ordre de St Grégoire-le-Grand président de Chambre honoraire à la cour d'appel d'AMIENS Petite histoire sur l'affaire Rosalie Doise: Erreur judiciaire célèbre du 19° Siecle où l'attitude d'Alphonse Hecquet de Roquemont avait choqué la classe politique et judicaire. Il présidait la cour d'assise de la somme qui rejugeait en novembre 1862, aprés cassation 2 affaires passées en 1861 à la cours d'assise de Douai : Aprés l'arrestation des vrais coupables Rosalie Doise reconnue innocente au bout 22 mois de prison, était encore traitée en coupable par M.Hecquet : "fille impie aux yeux de Dieu vous étiez coupable de parricide, la justice ne se trompe pas: on la trompe" . Dés le lendemain le ministre de la justice Odilon Barraut stigmatisait cette attitude et lançait une souscription publique soutenue par le Journal le Temps. Victor Hugo écrivit un poème en Alexandrins "en plein 19° siecle Rosalie Doise" dans les années funestes. Napoléon III s'émut de cette affaire et la loi dut être changée quelques années plus tard. Marié à Marie Françoise LEBEL sans postérité


- Branche HECQUET de BEAUFORT -


VII/ Clément Nicolas Vincent HECQUET (1739 + 12 novembre 1780), seigneur de BEAUFORT, fils cadet de Nicolas HECQUET de ROQUEMONT (1693 + 1763),

D’où :

1/ Clémence Augustine HECQUET de BEAUFORT (05 juin 1771 St , Abbeville)

2/ Philippe Clément HECQUET de BEAUFORT, seigneur de BEAUVOIR, qui suit ;

3/ Charlotte HECQUET de BEAUFORT (Abbeville 08 janvier 1779)


VIII/ Philippe Clément HECQUET de BEAUFORT (Abbeville, St Georges 20 juillet 1772 + 1…), seigneur de BEAUVOIR, à Hallencourt (Somme)

D’où :

IX/ HECQUET de BEAUFORT

D’où :

X/ Paul Marie Clément Eusèbe HECQUET de BEAUFORT (château de Sailly-Flibeaucourt, Somme 21 avril 1841 + idem 15 septembre 1926)

Alfred HECQUET de BEAUFORT (+ 15 septembre 1926) à priori le même

D’où : 1/ HECQUET de BEAUFORT, qui suit ; 2/ Marie Thérèse HECQUET de BEAUFORT (24 mars 1875, Ain + 10 octobre 1936, Ain)

Pierre HECQUET de BEAUFORT, propriétaire du château de Beauvoir, à Hallencourt (Somme), maire délégué de commune associée de Hocquincourt en 2002, marié à Violaine SABOURET-GARAT de NEDDE, DP