Famille Bouzerand

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Origines du nom

Selon l'universitaire Florent Hautefeuille, "la plupart des Bouzeran du Quercy descendent d'un lignage Bozeran probablement originaire d'une ferme appelée Bozeran (ou Bosseran ou Boseran) et située (elle a disparu aujourd'hui) à la limite des communes de Flaugnac et de Castelnau, paroisse de Saint Julien Cap del Pech. En 1250, ces Bozeran résident là et dans le petit village de Flaugnac. On dispose à leur sujet de plusieurs dizaines de mentions entre 1250 et 1500." "C'est une des très rares familles du secteur qui a traversé toutes les crises démographiques (XIVe et XVIIe siècle). Connaissant les données démographiques pour les périodes antérieures, il y a de très fortes chances que les Bouzerand soient installés à Flaugnac depuis avant l'an mil, et qui sait, l'époque gallo-romaine."

Sud-Ouest

Dans le Sud-Ouest de la France, il apparaît que le nom de Bouzeran (ou Bouzerand ) était porté par une famille de notaires à Toulouse aux XVIe et au XVIIe siècle. L'un d'eux figure sur les registres sous le nom d'Anthoine de Bouzeran, Notaire royal de Tholose (Bulletin philologique et historique (jusqu'à 1610) du comité des travaux historiques et scientifiques).

A Agen, Montauban puis à Cahors (même famille) ce nom est porté par des "hommes de loi", des greffiers, des huissiers, des artisans charpentiers... jusqu'à la fin du XVIIIe siècle (Jean Bouzeran était greffier à Agen en 1719. Cf Document archives Agen : Signification faite à messire LESCALE DE VERONE, écuyer, habitant Agen, d'une donation à cause de mort faite par Bertrand Dié, tapissier, à Marie Mandibéron, son épouse (1787). Vente d'un four et dépendances sis à Agen, rue N.D. du Bourg, par Jean DE LESCAZES, écuyer, sieur de Sourdignac, paroisse de Dolmayrac, juridiction d'Agen, à Jean Bouzeran, greffier à la cour de la sénéchaussée (parch., 1719)) et au début du XIXe siècle. Ainsi Étienne Bouzeran quitte ses fonctions d'huissier audiencier au Présidial d'Agen le 8/4/1734, c'est Bernard Serret qui lui succède. Un autre Bouzeran, huissier, est membre du présidial d'Agen en 1781. CF : http://195.220.134.232/numerisation/tires-a-part-www-nb/0000005776740.pdfUn grammairien, Joseph Bouzeran, né en 1799 est issu de cette même famille (Bouzeran la Boussole).

Les recherches menées par Jacques Clouché sur "La Franc-Maçonnerie en Lot-et-Garonne, 1759-1940" (éditions d'Albret, 2003) , ont permis de retrouver plusieurs membres de cette famille dans les loges locales. Ainsi Jean Bouzeran était membre du Souverain chapitre souché sur la loge Les Coeurs Réunis d'Agent le 9 juin 1833; Jean-Baptiste Bouzeran-Laboussolle, maître charpentier,rue Saint-Jean à Agen, est grand architecte de la loge Les Coeurs Réunis le 23 décembre 1809, vénérable en 1821,23 et 24. Bouzeran-Laboussolle, huissier rue des prêtresà Agen, est vénérable des Fils d'Hiram d'Agen en 1864, 65,67.

avec un "d"

Le "d" en fin de nom surgit, semble-t-il, à Cahors pour la branche cadurcienne. Le 23 novembre 1790, Pierre Bouzerand Cadet, feudiste, notable cadurcien, est élu assesseur du Juge de Paix de Cahors (son nom apparaît en 1786 sous l'orthographe "Bouserant, féodiste", dans le "Journal d'un bourgeois de Bégoux : Michel Célarié - Publisud 1992 par Christiane Constant Le Stum). Le 10 novembre 1791, il est élu comme officier municipal. Le 18 décembre 1792 il fait partie de "Notables" de la nouvelle municipalité. Le 26, il est élu "Officier public" chargé de tenir les registres de l'état civil. Il prête le serment requis. Le 18 avril 1793, il est suspendu de ces fonctions et remplacé. Le 22 septembre 1793, il est nommé par le district " commissaire à l'effet de rechercher dans les archives du chapitre et autres dépôts les titres de féodalité et autres monuments qui attesteraient de notre ancien esclavage, lesquels seront brûlés en exécution du décret de la Convention du 17 juillet dernier (L. 309).

Le 6 novembre 1792, Bouzeran (sans d), laïque de 30 ans, - donc né en 1762 - (fils du précédent ?) devient professeur en remplacement de l'un des Frères Ignorantins destitués. Dans le même document, nommé Bouzerand fils, il est également "régent en second" est employé dans les bureaux du département du Lot. Il est invité à opter pour la fonction de régent par la Municipalité.

Frère de ce dernier ( ? ), Jean-Pierre Bouzerand était huissier de Justice à Cahors. Sa nomination par décret impérial, comme "huissier près la cour et les tribunaux", sous le nom de Bouserand Jean-Pierre (né en 1769) a été signée" au Palais des Tuileries, le 24 Ventôse, an 13 " (15 mars 1805) par Napoléon lui-même. (Archives de France AF /IV/156).

Son fils Léon Bouzerand, né le 11 octobre 1811 à Cahors, lui a succédé comme huissier. En décembre 1851, il a été "soumis à surveillance par la commission départementale, éloigné de Cahors," signalé pour quelques manifestations isolées de ses opinions". Dans la demande de grâce des condamnés des commissions mixtes de 1852, il est indiqué : " Marié, père de quatre enfants, très occupé et l'un des plus honnêtes du département" (BB/30/470 dossier Lot, Archives nationales de France; F/7/2589). Dans cette lignée directe :Jean-Paul, tapissier jusqu'en 1846, membre de commissions d'indemnisations du Lot; À la suite de ce dernier, Paul, (1846-1920), puis le fils de ce dernier, Jules, (1871-1916) s'établiront comme déménageurs, fabricants et marchands de meubles à Cahors. Léon Bouzerand (1907-1972), fils de Jules, sera photographe (voir Wikipedia) ...

Bourgogne

Sur la famille Bouzerand, dans la région de Beaune, Charles Bouzerand a écrit au XXe siècle 3 volumes qui racontent l'histoire de cette famille depuis le XIVe siècle.


Bibliographie

  • La Franc-Maçonnerie en Lot-et-Garonne, 1759-1940" (éditions d'Albret, 2003

Sources

  • Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot 1906 T31 ; 1908 T33 ; 1909 T34 ; 1910 T35 ; 1912 T37 (Bibliothèque Nationale).