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L'officier Paul Flatters (1832 - 1881) - Militaire et Explorateur

né le 10 septembre 1832 à Laval, assassiné le 16 février 1881 à Bir el-Garama,au Hoggar dans le Sahara.

est le fils du sculpteur français Jean-Jacques Flatters.

Carrière militaire

Entré à l'école de Saint-Cyr le 11 novembre 1831 . Le 1 octobre 1833, il partait aussitôt our la guerre de Crimée, nommé lieutenant au 3° régiment des Zouaves, décoré peu de temps après pour avoir fait prisonnier un capitaine et deux soldats russes.

Il rentra en Algérie avec son Régiment en 1856 et obtint peu de temps après d'entrer dans le personnel distingué des Officiers détachés aux Affaires Indigènes.

Capitaine le 8 septembre 1861, il fut chef de bataillon du 3° Tirailleurs algériens le 22 juillet 1871, Officier de la Légion d'Honneur en 1875

Il fut choisi par le Général Chanzy comme le plus digne d'occuper le poste difficile de Commandant Supérieur de Laghouat, où il sut se faire remarquer et nouer parmi les tribus nomades du Sahara algérien, d'utiles relations.

Après avoir commandé à Bougie et à Laghouat, il revint lieutenant-colonel le 3 mai 1879 à Amiens. Il vient de rentrer en France lorsque le gouvernement l'appelle à faire partie de la commission supérieure qui étudiait les moyens de relier l'Algérie au Soudan français par une voie ferrée, le Transsaharien.

Le lieutenant-colonel Flatters, en raison de l'expérience qu'il aurait acquise en sa qualité d'administrateur du secteur de Laghouat, fut désigné comme chef d'une mission ayant pour objet de rechercher le parcours le plus favorable à l'établissement de la voie ferrée et d'en établir le relevé topographique.

En 1879, il demande la direction de l' expédition qui recherchera le tracé d'une ligne de chemin de fer à travers le Sahara.

Le massacre de la mission Flatters

Il fallait assurer la liaison entre l'Algérie et les possessions françaises du Sénégal et du Soudan. Le colonel Paul Flatters fut chargé de reconnaître les pistes du Sahara. Les Touaregs attaquèrent l'expédition le 16 février 1881 :

Le lieutenant-colonel Flatters quitte l'Algérie à la tête d'une mission militaire en direction du Soudan et du Lac Tchad.

La colonne avance péniblement, harcelée par les Touareg hostiles à la pénétration des Européens. Parvenu près du lac Menkhough, Flatters doit interrompre son exploration et rentrer en Algérie.

Le 4 décembre 1880, il repart de Ouargla avec une troupe plus nombreuse, formée de 90 hommes montés sur des méhara. Il emporte des vivres pour 4 mois et des munitions, que portent 149 chameaux.

Le 16 février 1881, la colonne, qui n'a pas rencontré de point d'Eau depuis plusieurs Jours, arrive près du Hoggar, au puits Birel-Garama. Sous les ordres de Flatters, un premier groupe s'approche du puits. Des Touareg, surgis de la Montagne, l'attaque.

Flatters est tué, avec presque tous ses hommes. Il est décapité et son corps brûlé. Le reste de la colonne reflue vers le nord. Il n'y aura que 12 survivants.

29 Juin 1881 : Coup d'arrêt à la pénétration française au Sahara après le massacre, par les Touaregs, de la mission Flatters

C'est devenu un lieu commun d'assurer que la mission Flatters porta un coup décisif à l'oeuvre de la pénétration française au Sahara et que l'exécution du Transsaharien s'en trouva reculée de vingt années.


Hommage

Un village d'Algérie portera son nom Flatters

Un monument commémoratif élevé à Ouargla sur lequel furent gravés les noms des membres de la Mission Flatters

Un monument rappelant l' événement a été érigé dans le parc Montsouris à Paris.

Le conseil municipal de Laval a donné le nom de Flatters à l'une des rues de sa ville.

Une inscription sur marbre dans la salle des fêtes du Lycée rappelle sa mort glorieuse



Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • LES DEUX MISSIONS FLATTERS AU PAYS DES TOUAREG AZDJER ET HOGGAR. Un livre illustré de 51 gravures.
  • LE DRAME DE LA MISSION FLATTERS Auteur : MELIA Jean Editeur : Mercure de france

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