Discussion:Psychogénéalogie

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  • La psychogénéalogie n'a rien à faire dans un site consacré à la généalogie. Elle ne repose sur aucun base scientifique et n'est qu'une affaire d'argent. LD
  • Merci de signer vos propos, dans le cas contraire il n'ont pas vraiment de valeur, ne croyez vous pas ? --Jérôme Galichon 25 aoû 2005 à 09:21 (CEST)
  • Je viens de participer à un complément d'information sur la psychogénéalogie:
1) je suis à la fois généalogiste amateur confirmée (ancienne vice-présidente du CGRSM)
2) psychiatre utilisant l'outil transgénérationnel
A ce double titre j'ai fait plusieurs fois des conférences sur ce sujet dans des congrès de généalogie ou rencontres généalogiques et écrit de nombreux articles sur ce sujet (congrès de Bordeaux en 1991, Archives départementales de ROUEN, etc..) POur moi la psychogénéalogie a tout à fait sa place dans la rubrique "autour de " la généalogie, car je ne vois pas à quoi çà sert de faire des recherches généalogiques si on n'essaie pas de comprendre qui étaient nos ancêtres et ce qu'ils nous ont transmis.
Cet outil transgénérationnel a fait ses preuves depuis plusieurs décennies et est attesté par de nombreuses publications en psychopathologie, livres et congrès, cf plusieurs titres dans la bibliographie que je viens d'ajouter. Quant à l'argent, cet outil employé au sein d'une consultation de psychiatre ou de psychologue n'a pas un coût distinct de celui de la consultation elle-même. Dr MArtine FLEURY
  • Je suis de l'avis de LD : la psychogénéalogie n'a rien à faire dans le site de généalogie. Il s'agit bien de "psychologie" s'appuyant certes sur la généalogie, tout comme l'ergothérapie s'appuie sur le travail, mais qui n'apporte rien à la généalogie sinon une réputation de "charlatanisme" dont nous n'avons que faire. Je pense que le généalogiste, même amateur est plutôt un scientifique qu'un croyant, plutôt un historien qu'un raconteur d'histoires mystérieuses.
Y inscrirons-nous aussi le travail des Procureurs, des notaires... qui se servent aussi de la généalogie pour certains de leurs travaux ?
Je crois qu'on peut le noter, le citer, l'expliquer, mais pas l'inclure dans notre matière comme une de ses composantes.
Jean-Claude Bergès de Béthisy Saint Pierre - jcb2005[chez]laposte.net
  • Et bien personnellement la psychogénéalogie m'a permis de paufiner mes recherches généalogiques c'est donc un excellent outil complémentaire. Maud COSSURELLE

Je ne suis pas sûre que d'employer des mots comme "charlatanisme" ou "non scientifique" fasse beaucoup avancer la discussion. Je pense qu'il y a tout simplement des gens qui ont l'expérience comme professionnels ou comme bénéficiaires de la psychogénéalogie, et les autres. Parmi eux, certains parlent de quelque chose qu'ils ne connaissent pas et font preuve d'intolérance. Le chapitre est intitulé "autour de" et la place de la psychogénéalogie c'est bien autour de .. Aucune croyance ou charlatanisme n'ont leur place dans cette discipline très exigeante, qui nécessite des années de formation et beaucoup de temps disponible pour les séances.

Je pense aussi qu'il faut rester humble, historien est sans doute ce vers quoi tendent les généalogistes mais c'est un titre que les "vrais" historiens nous contestent, et souvent avec raison. Nous n'avons ni la formation ni la compétence pour prétendre rivaliser avec les universitaires. Mais une collaboration s'avère parfois fructueuse, comme elle a pu l'être avec des sociologues ou des démographes (cf l'étude de Dupâquier par exemple)

Opposer les généalogistes et les psychogénéalogistes n'est pas de mise dans un blog qui est un lieu de partage.Chacun a sa place dans la société et les apports des uns et des autres ne peuvent qu'enrichir le groupe et chacun de ses membres. Dr Martine FLEURY

Bonsoir,

Je suis intéressé, et débutant, par la psychogénéalogie: un de mes oncles s'emploie à tracer notre arbre. Il y a quelques années, j'ai lu le livre de Nina Canault qui explorait une transmission géographique et générationnelle des fautes. Ce petit ouvrage séminal était disposé dans la bibliothèque de mes parents; aussi permettez-moi de présenter mon ressenti, mon expérience de patient psychotique et quelques touches de culture littéraire. Première étape: selon la formule d'un étudiant en médecine: "on ne guérit pas les malades". Cela signifie deux choses, d'abord que vous accepterez en me lisant le fait que je ne puisse pas guérir de mon état pathologique et partant, que mes lignes soient elles-aussi marquées par la maladie, qu'ensuite la fausse discussion qui a débuté de manière anonyme (sic LD) sur l'opposition argent/scientifique n'est pas humaniste.

Deuxième étape: Martine Fleury est contrainte légitimement de justifier sa clinique et ses recherches généalogiques sur la ligne qui opposerait historien et médecins. Ceci est déjà débattu par Michel de Certeau qui avance qu'histoire et récit informent la catégorie fictionnelle. Rien ne permet d'affirmer qu'il y a une précision scientifique de plus en plus poussée qui se traduiraient linéairement par:

charlatanisme-/croyance-/-littérature/-psychologie-/psychogénéalogie-/généalogie/-histoire/-démographie/-médecine-/monde universitaire & scientifique

Les remarques lapidaires de LD reformulées avec plus d'élégance par Jean-Claude Bergès de Béthisy Saint Pierre montre la perversité du lien, de l'outil "argent". Car si je peux conseiller à Jean-Claude Bergès de Béthisy Saint Pierre de bien inclure les documents juridiques dans ses recherches, je dois aussi lui faire remarquer que Hergé et sa généalogie du célèbre de Haddoque est la plus fameuse entreprise de charlatanisme réussie.

Troisième étape: mon ressenti est celui d'un ex-pilote de chasse schizophrène malgré lui. En effet, lors d'un souper avec un officier supérieur, réserviste comme moi, j'ai appris le diagnostic précis de ma maladie par un pair et non par un scientifique: il existe une histoire médicale des cas semblables au mien, histoire qui n'est pas d'accès public. La généalogie de la morale est publiée, les généalogistes travaillent à l'histoire des familles et des noms, aussi sur des corps constitués: il me semble important de laisser les psychogénéalogistes travailler sur les traumatismes dans les familles, autour de leur nom et à l'intérieur des corporations. Ne fermez pas la porte à des chercheurs et des thérapeutes qui, à défaut de soigner les malades, allègent partiellement leurs fautes (et les fautes transmises) contre argent sonnant ou trébuchant. Sonnant car l'argent résonne dans l'époque avec liberté, trébuchant car à la fois instrument de mesure et inégalité constitutive des liens qui se crée entre personnes morales, l'argent est humaniste.

En guise de conclusion, je suis un homme de relation et j'estime l'argent nécessaire, certes pas toujours utile à, dans une relation quelle soit médicale, scientifique, littéraire, historique, familiale et généalogique.

Référence: d'après "L'Ethique à Nicomaque": "Nous ne vivons pas dans un monde de maçons ou de médecins: l'argent permet au maçon de consulter le médecin, au médecin de construire sa maison".

signé par Thomas Besch - [email protected]

Le danger des professions non reglementées

Il serait grand temps que toutes ces prétendues professions, dont la psychogénéalogie, qui s'occupent de psychisme humain soient règlementées. Actuellement, n'importe quel individu animé de bonnes ou de moins bonnes intentions peut visser sa plaque de psychogénéalogiste et exercer en toute quiétude.

La règlementation ne résoudra certainement pas tout mais permettra peut-être de limiter les dégâts, voire les ravages que peuvent causer des personnages non médecins et/ou non formés qui savent très bien trouver la faille chez celui qui est en demande d'aide. Et son porte-monnaie.

Plus prosaïquement, je ne vois pas ce que vient faire cette discipline dans le cadre de la généalogie : elle y est totalement déplacée. Qu'elle se positionne là où elle prétend exercer ses talents, dans les rubriques dédiées à la psychologie, la médecine, la psychothérapie.

Mais de grâce, laissez la généalogie aux généalogistes.

Frédérique Imbert