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==Degrés de parenté==
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Tout généalogiste s'est un jour trouvé en présence d'une acte de mariage qui indiquait : "sans avoir découvert d'autre empêchement que celui d'un quatrième degré de consanguinité duquel les parties ont obtenu dispense"...


== Présentation==
La question de la consanguinité était connue sur le bout des doigts par tous nos ancêtres qui vivaient dans des villages reculés où il était parfois bien difficile de trouver un conjoint qui ne vous soit pas apparenté à un degré proche ou éloigné.


Quel généalogiste ne s'est jamais retrouvé en présence d'une acte de mariage qui indiquait: "Après trois annonces ou proclamations, (...) sans avoir découvert d'autre empêchement que celuy d'un quatrième degré de consanguinité duquel les parties ont obtenu dispense, nous avons donné consentement au mariage de..." ? La notion de consanguinité est soumise à des règles strictes qui, par principe, sont souvent faites pour ne pas être suivies, en particulier dans les petits villages d'antan où les mariages s'effectuaient parfois entre cousins.
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La question de la consanguinité lors d'un mariage n'a plus vraiment lieu d'être aujourd'hui, pour nous qui vivons dans une société d'échanges où les rencontres sont multiples. La question, en revanche, était connue sur le bout des doigts par tous nos ancêtres qui vivaient dans des villages reculés où, faible population oblige, il était parfois bien difficile de trouver un conjoint qui ne vous soit pas apparenté à un degré divers.
== Définition ==
Avant toute chose, il convient de préciser qu'il fallut attendre la fin de XIIe siècle pour que l'Église impose "son modèle de mariage" (1). Alors que, jusque-là, on ne s'embarrassait pas de liens familiaux préexistants pour se marier, en raison notamment de la nécessité de conserver un patrimoine dans une lignée ou de ne pas faire intervenir des étrangers dans ses alliances, on se mit vers 1180 à reconsidérer le mariage en fonction du droit romain. Désormais, c'étaient les femmes, par le moyen de la dot, qui apportaient des biens dans le foyer.


La réforme grégorienne instaure un code et attribuent aux tribunaux ecclésiastiques la charge de juger les affaires matrimoniales. Les nouveautés de cette réforme prévoient notamment:
Le degré de parenté représente le nombre de générations existant entre un individu et les membres de sa famille. Pour calculer le nombre de degrés, il suffit de calculer le nombre d'intermédiaires existant entre un individu et son parent, et d'y ajouter le nombre 1.


    *
Ainsi, sont parents :
*au premier degré : les enfants de l'individu, et ses père et mère.
*au deuxième degré : ses petit-enfants et ses grand-parents. Les frères et sœurs de l'individu sont aussi parents à ce même degré.
*au troisième degré, nous trouvons les arrière-grand-parents de l'individu , ses oncle et tantes ou ses neveux et nièces.
*au quatrième degré, se trouvent les cousins et cousines germains de l'individu .


      que le mariage est désormais interdit entre consanguins jusqu'au septième degré de la computation germanique. En 1215, le concile de Latran ramène cette interdiction au quatrième degré (en droit canon), constatant que trop de répudiations étaient prononcées au motif de consanguinité,
En droit civil, le degré de parenté constate le nombre d'intermédiaires séparant deux personnes en remontant à l'ancêtre commun puis en redescendant jusqu'à l'autre.
    *


      que le consentement est nécessaire de la part des deux contractants, et non plus seulement de l'époux,
==== Droit canon ====
    *
Plus précis, le droit canon considère séparément le nombre de degrés séparant chaque individu de l’ancêtre commun.


      l'instauration des bans (proclamation solennelle faites quelques jours avant la cérémonie) afin d'empêcher des mariages clandestins,
En effet, selon ce droit, le degré de parenté s'exprime en une seule donnée si les personnes intéressées appartiennent à la même génération (ex. "lié au quatrième degré"), en deux données s'ils appartiennent à des générations différentes ("du trois au quatre"). Ces données expriment le nombre de générations qui séparent chaque personne de l'ancêtre commun.
    *


      l'excommunication des polygames et des divorcés.  
Ainsi :
* frères et sœurs sont liés au 1{{er}} degré,
* cousins et cousines germains sont liés au 2{{e}} degré,
* et cousins et cousines issus de germain au 3{{e}} degré.


Bref, le mariage devient une institution sacrée que l'on ne peut plus prendre à la légère. Plusieurs rois de France ont d'ailleurs éprouvé la rigueur de cette réforme, tel Philippe Ier (roi de 1060 à 1108) qui fut excommunié pour avoir répudié sa femme Berthe.  
Si le nombre de générations qui séparent deux individus de leur ancêtre commun est différent, on mentionne les deux nombres.


== Définition ==
Ainsi :
* un oncle et sa nièce sont parent du premier au deuxième degrés,
* un petit-neveu et sa grand-tante sont parents du troisième au premier degrés,
* un individu est parent du deuxième au troisième degré avec la fille de son cousin germain<ref>[http://no-reality.org/genealogie/custom/degres.pdf Comment compter les degrés de parenté ?]</ref>.


Le degré de parenté représente le nombre de générations existant entre un individu et les membres de sa famille. Pour calculer le nombre de degrés, il suffit de calculer le nombre d'intermédiaires existant entre le défunt et son parent, et d'y ajouter le nombre 1.
==== Droit civil ====


Ainsi, sont parents:
Deux principes permettent le calcul d’un  degré de parenté.  
*au premier degré: les enfants du défunt, et ses père et mère.
*au deuxième degré: ses petit-enfants et ses grand-parents. Les frères et sœurs du défunt sont aussi parents à ce même degré.
*au troisième degré, nous trouvons les arrière-grand-parents du défunt, ses oncle et tantes ou ses neveux et nièces.
*au quatrième degré, se trouvent les cousins et cousines germains du défunt.


En droit civil, le degré de parenté constate le nombre d'intermédiaires séparant deux personnes en remontant à l'ancêtre commun puis en redescendant jusqu'à l'autre.
Soit les deux individus sont de la même ligne directe, c'est à dire qu'ils descendent l'un de l'autre.
Alors, on rajoute 1 degré pour chaque génération qui les sépare. (Exemple : enfant/mère=1, enfant/grand père=2, etc.).


==== Droit canon ====
Soit les deux individus sont issus d'une même ligne collatérale, c'est à dire qu'ils ont un ancêtre commun, mais qu'ils ne descendent pas l'un de l'autre.
Alors, on rajoute 1 degré pour chaque personnes qui les lient, en les comptant eux mais sans compter l'ancêtre commun. (Exemple : frère/sœur=2, neveu/tante=3, cousine/cousin=4, etc.).


En droit canon, le degré de parenté s'exprime en une seule donnée si les personnes intéressées appartiennent à la même génération (ex. "lié au quatrième degré"), en deux s'ils appartiennent à des générations différentes ("du trois au quatre"). Ces données expriment le nombre de générations qui séparent chaque personne de l'ancêtre commun.  
([http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=6A9F0C511360398873024EF1F3FC80DF.tpdjo16v_3?idSectionTA=LEGISCTA000006165763&cidTexte=LEGITEXT000006070721&dateTexte=20100418 Articles 741 à 743 du Code civil]).


Ainsi :  
[[Image:Degré parenté.jpg]]
* frères et soeurs sont liés au 1er degré,
* cousins et cousines germains sont liés au 2e degré
* et cousins et cousines issus de germain au 3e degré.  
 
==== Droit civil ====


Pour calculer les degrés de parenté, on part de l'ancêtre commun (Louis, le N°1). On redescend ensuite en comptant un degré pour chaque génération et sur chaque ligne.
Attention, pour le Code civil, l'image présentée ici est partiellement fausse puisque, quand bien même elle permet d'arriver au bon résultat, elle ne compte pas le premier des deux individus dont on veut connaître le degré de parenté (alors qu'il le faudrait), et compte l'ancêtre commun (alors qu'il ne le faudrait pas).


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Version du 18 août 2019 à 13:42

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Mariage illus.jpg

Degrés de parenté

Tout généalogiste s'est un jour trouvé en présence d'une acte de mariage qui indiquait : "sans avoir découvert d'autre empêchement que celui d'un quatrième degré de consanguinité duquel les parties ont obtenu dispense"...

La question de la consanguinité était connue sur le bout des doigts par tous nos ancêtres qui vivaient dans des villages reculés où il était parfois bien difficile de trouver un conjoint qui ne vous soit pas apparenté à un degré proche ou éloigné.


Définition

Le degré de parenté représente le nombre de générations existant entre un individu et les membres de sa famille. Pour calculer le nombre de degrés, il suffit de calculer le nombre d'intermédiaires existant entre un individu et son parent, et d'y ajouter le nombre 1.

Ainsi, sont parents :

  • au premier degré : les enfants de l'individu, et ses père et mère.
  • au deuxième degré : ses petit-enfants et ses grand-parents. Les frères et sœurs de l'individu sont aussi parents à ce même degré.
  • au troisième degré, nous trouvons les arrière-grand-parents de l'individu , ses oncle et tantes ou ses neveux et nièces.
  • au quatrième degré, se trouvent les cousins et cousines germains de l'individu .

En droit civil, le degré de parenté constate le nombre d'intermédiaires séparant deux personnes en remontant à l'ancêtre commun puis en redescendant jusqu'à l'autre.

Droit canon

Plus précis, le droit canon considère séparément le nombre de degrés séparant chaque individu de l’ancêtre commun.

En effet, selon ce droit, le degré de parenté s'exprime en une seule donnée si les personnes intéressées appartiennent à la même génération (ex. "lié au quatrième degré"), en deux données s'ils appartiennent à des générations différentes ("du trois au quatre"). Ces données expriment le nombre de générations qui séparent chaque personne de l'ancêtre commun.

Ainsi :

  • frères et sœurs sont liés au 1er degré,
  • cousins et cousines germains sont liés au 2e degré,
  • et cousins et cousines issus de germain au 3e degré.

Si le nombre de générations qui séparent deux individus de leur ancêtre commun est différent, on mentionne les deux nombres.

Ainsi :

  • un oncle et sa nièce sont parent du premier au deuxième degrés,
  • un petit-neveu et sa grand-tante sont parents du troisième au premier degrés,
  • un individu est parent du deuxième au troisième degré avec la fille de son cousin germain[1].

Droit civil

Deux principes permettent le calcul d’un degré de parenté.

Soit les deux individus sont de la même ligne directe, c'est à dire qu'ils descendent l'un de l'autre. Alors, on rajoute 1 degré pour chaque génération qui les sépare. (Exemple : enfant/mère=1, enfant/grand père=2, etc.).

Soit les deux individus sont issus d'une même ligne collatérale, c'est à dire qu'ils ont un ancêtre commun, mais qu'ils ne descendent pas l'un de l'autre. Alors, on rajoute 1 degré pour chaque personnes qui les lient, en les comptant eux mais sans compter l'ancêtre commun. (Exemple : frère/sœur=2, neveu/tante=3, cousine/cousin=4, etc.).

(Articles 741 à 743 du Code civil).

Degré parenté.jpg

Attention, pour le Code civil, l'image présentée ici est partiellement fausse puisque, quand bien même elle permet d'arriver au bon résultat, elle ne compte pas le premier des deux individus dont on veut connaître le degré de parenté (alors qu'il le faudrait), et compte l'ancêtre commun (alors qu'il ne le faudrait pas).

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