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(biographie de François de Vaudétar, marquis de Persan, défenseur de la forteresse de Montrond lors de la Fronde des Princes sous Louis XIV)
 
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'''François de Vaudétar''' est né le 10 avril 1617, fils ainé d’Henri de Vaudétard (-1622) et de Louise de l’Hospital, nièce d’Antoine de Brichanteau, seigneur de Beauvais-Nangis, de Meillant et baron de Charenton. Il est connu pour avoir participer à la Fronde et défendu la forteresse de Montrond (18) durant un siège de près d'une année (1651-1652).
'''François de Vaudétar''' est né le 10 avril [[1617]], fils ainé d’Henri de Vaudétard (-1622) et de Louise de l’Hospital, nièce d’Antoine de Brichanteau, seigneur de Beauvais-Nangis, de Meillant et baron de Charenton. Il est connu pour avoir participé à la Fronde et défendu la forteresse de Montrond (18) durant un siège de près d'une année (1651-1652).
 


== Parents ==
== Parents ==


Françoise de l’Hospital est la fille de Louis de  l’Hospital (1555-1611) et de Françoise de Brichanteau née en 1659 et époux de Louis de l’hospital en 1579, sœur d’Antoine de Brichanteau (1552-1617) époux d’Antoinette de la Rochefoucauld et fils de Nicolas de Brichanteau (1510-1564) époux de Jeanne d'Aguerre (1525-1612)
Françoise de l’Hospital est la fille de Louis de  l’Hospital (1555-1611) et de Françoise de Brichanteau née en 1659 et époux de Louis de l’Hospital en 1579, sœur d’Antoine de Brichanteau (1552-1617) époux d’Antoinette de la Rochefoucauld et fils de Nicolas de Brichanteau (1510-1564) époux de Jeanne d'Aguerre (1525-1612)


Henri de Vaudétar, baron de Persan est Grand Forestier de Brie et Gâtinais, capitaine des Chasses et est le fils de Louis de Vaudetar  et d’Anne de Nicolay.
Henri de Vaudétar, baron de Persan est Grand Forestier de Brie et Gâtinais, capitaine des Chasses et est le fils de Louis de Vaudetar  et d’Anne de Nicolay.


== Frères et sœurs ==
== Frères et sœurs ==
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François a un frère Louis qui après être rentré dans les ordres, se marie en 1643, hérite de son oncle et devient marquis de Bournonville.
François a un frère Louis qui après être rentré dans les ordres, se marie en 1643, hérite de son oncle et devient marquis de Bournonville.


 
== Carrière militaire ==
== carrière militaire ==
 


François de Vaudetar est présent au siège de Fontarabie en 1638 puis à celui de Salces en 1639, en Guyenne en 1640 lorsqu’il obtint par commission du 20 avril 1641 un régiment d’infanterie de son nom qu’il commanda à la bataille de la Marsée où il fut fait prisonnier la même année, puis à l’armée de Picardie sous le comte d’Harcourt en 1642, à la bataille de Rocroy où il fut blessé  
François de Vaudetar est présent au siège de Fontarabie en 1638 puis à celui de Salces en 1639, en Guyenne en 1640 lorsqu’il obtint par commission du 20 avril 1641 un régiment d’infanterie de son nom qu’il commanda à la bataille de la Marsée où il fut fait prisonnier la même année, puis à l’armée de Picardie sous le comte d’Harcourt en 1642, à la bataille de Rocroy où il fut blessé  
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'''Rocroy''' : En 1643, le marquis de Persan est blessé en combattant à la tête de son régiment (Gazette de France du 27 mai 1643). Un escadron des nôtres, montant de l’endroit le plus escarpé du rideau est repoussé par un escadron ennemi qui va au retour prendre en flanc le bataillon de Persan. A l’extrême gauche de la première ligne de bataille, il était commandé par son maître de camp, François de Vaudetar, marquis de Persan. La Ferté-Senneterre qui vient de rompre un régiment de cavalerie espagnole charge cet escadron avec tant de vigueur qu’il le met en fuite et le pousse jusqu’au gros des ennemis dont il augmente le désordre (Batailles française Turenne Condé – Général Hardy de Perigni)
'''Rocroy''' : En 1643, le marquis de Persan est blessé en combattant à la tête de son régiment (Gazette de France du 27 mai 1643). Un escadron des nôtres, montant de l’endroit le plus escarpé du rideau est repoussé par un escadron ennemi qui va au retour prendre en flanc le bataillon de Persan. A l’extrême gauche de la première ligne de bataille, il était commandé par son maître de camp, François de Vaudetar, marquis de Persan. La Ferté-Senneterre qui vient de rompre un régiment de cavalerie espagnole charge cet escadron avec tant de vigueur qu’il le met en fuite et le pousse jusqu’au gros des ennemis dont il augmente le désordre (Batailles française Turenne Condé – Général Hardy de Perigni)


Il participe au siège de Thionville en 1643, aux combats de Fribourg, au siège et à la prise de Philisbourg, Mayence, Worms, Spire et Landau en 1644, à la bataille de Nortlingen, à la prise de Nortlingen, de Dunkelpuel, d’Hailbron et de Trêves en 1645, au siège et à la prise de Dunkerque en 1646.
Il participe au siège de [[57672 - Thionville|Thionville]] en [[1643]], aux combats de Fribourg, au siège et à la prise de Philisbourg, Mayence, Worms, Spire et Landau en 1644, à la bataille de Nortlingen, à la prise de Nortlingen, de Dunkelpuel, d’Hailbron et de Trêves en 1645, au siège et à la prise de [[59183 - Dunkerque|Dunkerque]] en 1646.


Il obtint par brevet du 15 octobre 1646 le grade de Maréchal de Camp pour s’être particulièrement distingué au siège de Dunkerque. Passé avec M le Prince de Condé à l’armée de Catalogne en 1647, il servit en qualité de Maréchal de Camp au siège de Lérida, à la prise d’Ager et contribua à la levée du siège de Constantin par les espagnols.
Il obtint par brevet du 15 octobre 1646 le grade de Maréchal de Camp pour s’être particulièrement distingué au siège de Dunkerque. Passé avec M le Prince de Condé à l’armée de Catalogne en 1647, il servit en qualité de Maréchal de Camp au siège de Lérida, à la prise d’Ager et contribua à la levée du siège de Constantin par les espagnols.


Revenu en Flandres sous M le Prince de Condé, il se trouva au siège d’Ypres, à la bataille de Lens où il combattit avec la plus grande valeur - En 1648, il a son cheval tué sous lui d’un coup de canon dans une escarmouche devant Ypres (Gazette de France du 6 juin 1648). Il est blessé le 15 août dans une déroute des ennemis près de Béthune (Gazette de France du 26 août 1648). - et au siège de Furnes en 1648, au blocus de Paris, à la défaite d’un corps de troupes Lorraines près Valenciennes, au siège de Cambrai, à la prise de Condé, de Maubeuge et du château de l’Esclen en 1649.
Revenu en Flandres sous M le Prince de Condé, il se trouva au siège d’Ypres, à la bataille de Lens où il combattit avec la plus grande valeur - En 1648, il a son cheval tué sous lui d’un coup de canon dans une escarmouche devant Ypres (Gazette de France du 6 juin 1648). Il est blessé le 15 août dans une déroute des ennemis près de Béthune (Gazette de France du 26 août 1648). - et au siège de Furnes en 1648, au blocus de Paris, à la défaite d’un corps de troupes Lorraines près Valenciennes, au siège de Cambrai, à la prise de Condé, de Maubeuge et du château de l’Esclen en 1649.
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1642 – 26 mai''' : bataille de Honnecourt - village de Honnecourt sur l’Escaut : l’armée française sous les ordres d’Antoine de Gramont, maréchal de Guiche, l’armée espagnole sous ceux de Francisco de Melo. Les régiments de Persan, de Saint Mégrin, de Piémont et de Rambure sous situés au centre sous les ordres du sieur de Lenoncourt qui dispose au total de 7 bataillons d’infanterie.
'''1642 – 26 mai''' : bataille de Honnecourt - village de [[59312 - Honnecourt-sur-Escaut|Honnecourt sur l’Escaut]] : l’armée française sous les ordres d’Antoine de Gramont, maréchal de Guiche, l’armée espagnole sous ceux de Francisco de Melo. Les régiments de Persan, de Saint Mégrin, de Piémont et de Rambure sous situés au centre sous les ordres du sieur de Lenoncourt qui dispose au total de 7 bataillons d’infanterie.


'''1648 – 9 mai – Ypres''' - le prince de Condé et le maréchal de Gramont étant allés reconnaître les endroits par où l’on ouvrirait la tranchée, quelques mousquetaires commandés de la garnison, et trois escadrons, s’avancèrent, à la faveur de quatre ou cinq moulins, sur une hauteur par où l’on avait dessein de conduire les attaques. Le prince de Condé les fit pousser par les régiments de La Meilleraye, de Bussy, les compagnies de gendarmes et de chevau-légers de la garde du Roi, jusque dans leur contre-escarpe. On y perdit quelques officiers, et Persan eut son cheval tué d’un coup de canon. (Mémoires Gramont). La cité prise, une garnison fut établie avec le comte de Palluau pour la commander.
'''1648 – 9 mai – Ypres''' - le prince de Condé et le maréchal de Gramont étant allés reconnaître les endroits par où l’on ouvrirait la tranchée, quelques mousquetaires commandés de la garnison, et trois escadrons, s’avancèrent, à la faveur de quatre ou cinq moulins, sur une hauteur par où l’on avait dessein de conduire les attaques. Le prince de Condé les fit pousser par les régiments de La Meilleraye, de Bussy, les compagnies de gendarmes et de chevau-légers de la garde du Roi, jusque dans leur contre-escarpe. On y perdit quelques officiers, et Persan eut son cheval tué d’un coup de canon. (Mémoires Gramont). La cité prise, une garnison fut établie avec le comte de Palluau pour la commander.
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Le dimanche 7 février 1649, sur les quatre heures du soir arrivèrent à St Denis les régiments de cavalerie de St Simon et d’infanterie de Persan et sur les six heures, le duc d’Orléans et le prince de Condé suivis sortirent de St Denis pour aller à Charenton, suivis de toute l’armée. Lesdits princes couchèrent à Vincennes. Le mercredi 10 février, les régiments d’infanterie de Condé et de Persan ayant été commandés pour aller piller le Bourget à cause que les habitants portaient du pain aux Parisiens, il arriva cet étrange accident à la maison dudit village, que les soldats étant entrés dans une maison où ils ne trouvèrent qu’une vieille femme à genoux, un cierge allumé à la main, priant Dieu devant un mort enseveli et étendu sur la table, ils pillent la maison, défont et dérobent le suaire où était le mort, et forcent et violent la vieille femme proche du cadavre. Le dimanche 14, sur les quatre heures après midi, toutes les troupes eurent ordre de se tenir prêtes pour marcher, et la cavalerie qui était logée aux villages voisins ayant fait de grands butins, ou plutôt pillages, qu’elle traînait après elle, tout ce butin fut pillé par le régiment de Persan. Le 14 mars, les régiments de Condé, Persan et Colas sortirent de St Denis pour aller à Dommartin et le maréchal de Praslin avec ses gardes partit ensuite et revint vers une heure après ayant été contre-mandé à cause du délai que le Parlement faisait d’approuver les articles de paix proposés. Les régiments de Condé, Colas et Persan reviennent à St Denis le mercredi 17 mars puis partirent pour la Picardie le jeudi 18 mars. (registres de l’hôtel de ville de paris pendant la fronde – tome 3 – MM Le roux de Lincy)
Le dimanche 7 février 1649, sur les quatre heures du soir arrivèrent à St Denis les régiments de cavalerie de St Simon et d’infanterie de Persan et sur les six heures, le duc d’Orléans et le prince de Condé suivis sortirent de St Denis pour aller à Charenton, suivis de toute l’armée. Lesdits princes couchèrent à Vincennes. Le mercredi 10 février, les régiments d’infanterie de Condé et de Persan ayant été commandés pour aller piller le Bourget à cause que les habitants portaient du pain aux Parisiens, il arriva cet étrange accident à la maison dudit village, que les soldats étant entrés dans une maison où ils ne trouvèrent qu’une vieille femme à genoux, un cierge allumé à la main, priant Dieu devant un mort enseveli et étendu sur la table, ils pillent la maison, défont et dérobent le suaire où était le mort, et forcent et violent la vieille femme proche du cadavre. Le dimanche 14, sur les quatre heures après midi, toutes les troupes eurent ordre de se tenir prêtes pour marcher, et la cavalerie qui était logée aux villages voisins ayant fait de grands butins, ou plutôt pillages, qu’elle traînait après elle, tout ce butin fut pillé par le régiment de Persan. Le 14 mars, les régiments de Condé, Persan et Colas sortirent de St Denis pour aller à Dommartin et le maréchal de Praslin avec ses gardes partit ensuite et revint vers une heure après ayant été contre-mandé à cause du délai que le Parlement faisait d’approuver les articles de paix proposés. Les régiments de Condé, Colas et Persan reviennent à St Denis le mercredi 17 mars puis partirent pour la Picardie le jeudi 18 mars. (registres de l’hôtel de ville de paris pendant la fronde – tome 3 – MM Le roux de Lincy)


'''1650'''  
'''1650'''  


En 1650, le sieur Baas est major accrédité dans le régiment du marquis de Persan, d’Alègre est premier capitaine et Saint Agoulin est le capitaine de ce régiment. Le prince de Condé est gouverneur du Berry où il avait la grosse tour de Bourges et Montrond en Bourbonnais. François est colonel du régiment d’infanterie de Bourgogne – ayant pris part à la bataille de Rocroi – et lieutenant du roi en Berry. Son régiment appuie la révolte des partisans des princes en Bourgogne. Le régiment de Persan est logé à Is-sur-Tille en 1650.
En [[1650]], le sieur Baas est major accrédité dans le régiment du marquis de Persan, d’Alègre est premier capitaine et Saint Agoulin est le capitaine de ce régiment. Le prince de Condé est gouverneur du Berry où il avait la grosse tour de Bourges et Montrond en Bourbonnais. François est colonel du régiment d’infanterie de Bourgogne – ayant pris part à la bataille de Rocroi – et lieutenant du roi en Berry. Son régiment appuie la révolte des partisans des princes en Bourgogne. Le régiment de Persan est logé à Is-sur-Tille en 1650.


Ayant pris le parti de M le Prince de Condé en 1650, son régiment est licencié le 20 janvier. Rentré dans son devoir, il lève un nouveau régiment de cavalerie de son nom par commission du 25 octobre de la même année et on rétablit celui de cavalerie par Lettres du Roi du 25 février 1651. On lui accorda par provisions données à Paris le 12 mai 1651 la lieutenance générale du gouvernement de Berry dont il fit enregistrer les provisions au Parlement le 6 juin suivant.  
Ayant pris le parti de M le Prince de Condé en 1650, son régiment est licencié le 20 janvier. Rentré dans son devoir, il lève un nouveau régiment de cavalerie de son nom par commission du 25 octobre de la même année et on rétablit celui de cavalerie par Lettres du Roi du 25 février 1651. On lui accorda par provisions données à Paris le 12 mai 1651 la lieutenance générale du gouvernement de Berry dont il fit enregistrer les provisions au Parlement le 6 juin suivant. <br>
Ayant de nouveau embrassé le parti du Prince de Condé, il se démit de son régiment d’infanterie le 24 octobre 1651, on licencia celui de cavalerie.
Ayant de nouveau embrassé le parti du Prince de Condé, il se démit de son régiment d’infanterie le 24 octobre 1651, on licencia celui de cavalerie.


S’étant jeté dans Montrond, il en soutint le siège contre les troupes du Roi pendant 11 mois, et le rendit au mois de septembre 1652. M le Prince le fit alors lieutenant général de ses troupes et l’envoya commander à Rethel qu’il défendit pendant trois jours contre M de Turenne en 1653.  
François de Persan est établi comme gouverneur à Montrond par la Princesse de Montmorency, princesse douairière, pour suppléer à la médiocrité de Vignolles (Mautour). Condé avait fait fortifié toutes les places qui étaient en son pouvoir, il y avait mis des officiers dont il était sûr, le marquis de Persan dans la forteresse de Montrond en Berry, le comte de Bouteville dans celle de Seurre ou Bellegarde en Bourgogne, Arnauld dans le château de Dijon et il avait rassemblés à Clermont et à Stenay tous les vieux régiments de sa maison sous le commandement du comte de Tavannes (Mme de Longueville)
 
Le 15 août 1652, Persan traite avec le comte de Palluau que, si le 1er septembre, il n’était pas secouru par un corps considérable qui force un des quartiers des assiégeants, il lui rend la place. Le 22, les articles entre le comte de Palluau et le marquis de Persan sont accordés. Le prince ne négligea rien pour secourir Montrond. Mais les sieurs de Villiers et de Chavaganc, maréchaux de camp dans ses troupes, s’en retournant chez eux mal satisfaits de son Altesse, firent manquer ce cou. Le marquis de Persan était sorti de Montrond le 1{{er}} septembre 1652 faute de secours le premier du mois, suivant son traité, il en sortit avec son infanterie, soixante maîtres et autant de chariots de bagages et fut escorté par cinquante maîtres du régiment de la reine jusqu’à Montargis d’où il rejoint l’armée de M le prince de Condé en Flandres. Peu après, M le chevalier de Baradas joignit aussi celle du roi à Villeneuve St Georges avec deux mille cinq cents hommes des troupes de Palluau. (Revue des deux mondes – T 22 – M{{me}} de Longueville).
M le Prince le fit alors lieutenant général de ses troupes et l’envoya commander à Rethel qu’il défendit pendant trois jours contre M de Turenne en 1653.  
 
'''1654''' : lit de justice concernant le prince de condé déclaré convaincu de lèse-majesté et de félonie le 27 mars 1654. Le lendemain cet arrêt fut encore lu et publié. Le même jour et en vertu d’un autre arrêt, le président Viole, le conseiller d’état Lenet, le marquis de persan et le comte de Marchin furent décapités en effigie sur la place de grève. (Histoire de France sous le ministère du cardinal Mazarin par M A Bazin)
 
Le marquis de Persan fut compris en 1654 dans l’arrêt de la cour du parlement rendu, toutes les chambres assemblées, le roi séant et président en icelle, contre les sieurs Viole, le Net, le marquis de Persan, Marchin et autres adhérents du prince de Condé, Paris par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi. (Mémoires de Tavannes)


Il suivit ensuite le Prince dans toutes ses expéditions et rentra avec lui à la paix des Pyrénées au mois de Novembre 1659. Il ne servit plus.
Il suivit ensuite le Prince dans toutes ses expéditions et rentra avec lui à la paix des Pyrénées au mois de Novembre 1659. Il ne servit plus.
== Vie familiale ==
François de Vaudetar a épousé Anne de Bérulle, fille de Jean de Bérulle III (décédé en 1644) et d’Anne de Partey (Pastey ?).
Ils auront un fils François qui épousera Le 6 décembre 1674 dans l'église de la Sablonnière, Marie-Anne-Elisabeth de Ravenel,  fille d’Edmond de la Sablonnière et Anne-Chrétienne de Savigny (mariés le 11 septembre 1633). Après la mort de sa femme, survenue peu de temps après leur mariage, il se remarie avec Jeanne de Garmigny dont il eut un fils qui fut fait comte de Ravenel et épousa en 1709 Élisabeth Françoise des Salles de Génicourt.
'''Succession de François de Vaudétar, marquis de Persan'''
Abandon fait à ses créanciers par messire François fils de Vaudetar de la terre de Pouilly le fort et autres domaines provenant de la succession de messire François de Vaudetar, marquis de Bournonville et de Persan, arrêt du parlement de Paris portant homologation du contrat d’union et d’abandonnement desdits biens, arrêt de la même cour qui déclare commun avec tous les créanciers du sieur de Vaudetar celui qui précède, aquiessement par messire François de Vaudetar signé de lui à la délibération de ses créanciers, nomination de maître Pierre des Granges, directeur des créanciers de la maison de Bournonville-Persan, arrêt d’homologation (E334)
François de Vaudetar est mort le 8 juillet [[1690]].
== {{Bibliographie}} ==
* Mémoire de Lenet.
* Mémoire de la princesse de Longueveille.
* AD du Cher.

Version du 27 août 2018 à 21:35


François de Vaudétar est né le 10 avril 1617, fils ainé d’Henri de Vaudétard (-1622) et de Louise de l’Hospital, nièce d’Antoine de Brichanteau, seigneur de Beauvais-Nangis, de Meillant et baron de Charenton. Il est connu pour avoir participé à la Fronde et défendu la forteresse de Montrond (18) durant un siège de près d'une année (1651-1652).

Parents

Françoise de l’Hospital est la fille de Louis de l’Hospital (1555-1611) et de Françoise de Brichanteau née en 1659 et époux de Louis de l’Hospital en 1579, sœur d’Antoine de Brichanteau (1552-1617) époux d’Antoinette de la Rochefoucauld et fils de Nicolas de Brichanteau (1510-1564) époux de Jeanne d'Aguerre (1525-1612)

Henri de Vaudétar, baron de Persan est Grand Forestier de Brie et Gâtinais, capitaine des Chasses et est le fils de Louis de Vaudetar et d’Anne de Nicolay.

Frères et sœurs

François a un frère Louis qui après être rentré dans les ordres, se marie en 1643, hérite de son oncle et devient marquis de Bournonville.

Carrière militaire

François de Vaudetar est présent au siège de Fontarabie en 1638 puis à celui de Salces en 1639, en Guyenne en 1640 lorsqu’il obtint par commission du 20 avril 1641 un régiment d’infanterie de son nom qu’il commanda à la bataille de la Marsée où il fut fait prisonnier la même année, puis à l’armée de Picardie sous le comte d’Harcourt en 1642, à la bataille de Rocroy où il fut blessé

Rocroy : En 1643, le marquis de Persan est blessé en combattant à la tête de son régiment (Gazette de France du 27 mai 1643). Un escadron des nôtres, montant de l’endroit le plus escarpé du rideau est repoussé par un escadron ennemi qui va au retour prendre en flanc le bataillon de Persan. A l’extrême gauche de la première ligne de bataille, il était commandé par son maître de camp, François de Vaudetar, marquis de Persan. La Ferté-Senneterre qui vient de rompre un régiment de cavalerie espagnole charge cet escadron avec tant de vigueur qu’il le met en fuite et le pousse jusqu’au gros des ennemis dont il augmente le désordre (Batailles française Turenne Condé – Général Hardy de Perigni)

Il participe au siège de Thionville en 1643, aux combats de Fribourg, au siège et à la prise de Philisbourg, Mayence, Worms, Spire et Landau en 1644, à la bataille de Nortlingen, à la prise de Nortlingen, de Dunkelpuel, d’Hailbron et de Trêves en 1645, au siège et à la prise de Dunkerque en 1646.

Il obtint par brevet du 15 octobre 1646 le grade de Maréchal de Camp pour s’être particulièrement distingué au siège de Dunkerque. Passé avec M le Prince de Condé à l’armée de Catalogne en 1647, il servit en qualité de Maréchal de Camp au siège de Lérida, à la prise d’Ager et contribua à la levée du siège de Constantin par les espagnols.

Revenu en Flandres sous M le Prince de Condé, il se trouva au siège d’Ypres, à la bataille de Lens où il combattit avec la plus grande valeur - En 1648, il a son cheval tué sous lui d’un coup de canon dans une escarmouche devant Ypres (Gazette de France du 6 juin 1648). Il est blessé le 15 août dans une déroute des ennemis près de Béthune (Gazette de France du 26 août 1648). - et au siège de Furnes en 1648, au blocus de Paris, à la défaite d’un corps de troupes Lorraines près Valenciennes, au siège de Cambrai, à la prise de Condé, de Maubeuge et du château de l’Esclen en 1649.

1642 – 26 mai : bataille de Honnecourt - village de Honnecourt sur l’Escaut : l’armée française sous les ordres d’Antoine de Gramont, maréchal de Guiche, l’armée espagnole sous ceux de Francisco de Melo. Les régiments de Persan, de Saint Mégrin, de Piémont et de Rambure sous situés au centre sous les ordres du sieur de Lenoncourt qui dispose au total de 7 bataillons d’infanterie.

1648 – 9 mai – Ypres - le prince de Condé et le maréchal de Gramont étant allés reconnaître les endroits par où l’on ouvrirait la tranchée, quelques mousquetaires commandés de la garnison, et trois escadrons, s’avancèrent, à la faveur de quatre ou cinq moulins, sur une hauteur par où l’on avait dessein de conduire les attaques. Le prince de Condé les fit pousser par les régiments de La Meilleraye, de Bussy, les compagnies de gendarmes et de chevau-légers de la garde du Roi, jusque dans leur contre-escarpe. On y perdit quelques officiers, et Persan eut son cheval tué d’un coup de canon. (Mémoires Gramont). La cité prise, une garnison fut établie avec le comte de Palluau pour la commander.

1649 – Fronde - siège de Paris - M de Vaudetar, marquis de Persan, était, en janvier 1649, pour la cour avec le prince de Condé. Il prit Lagny en janvier pendant le blocus de Paris et le prince de Condé lui en confia le gouvernement (Mémoires de Tavannes – Richelieu, Mazarin, la Fronde et le règne de Lois XIV de M Capepigue).

Le dimanche 7 février 1649, sur les quatre heures du soir arrivèrent à St Denis les régiments de cavalerie de St Simon et d’infanterie de Persan et sur les six heures, le duc d’Orléans et le prince de Condé suivis sortirent de St Denis pour aller à Charenton, suivis de toute l’armée. Lesdits princes couchèrent à Vincennes. Le mercredi 10 février, les régiments d’infanterie de Condé et de Persan ayant été commandés pour aller piller le Bourget à cause que les habitants portaient du pain aux Parisiens, il arriva cet étrange accident à la maison dudit village, que les soldats étant entrés dans une maison où ils ne trouvèrent qu’une vieille femme à genoux, un cierge allumé à la main, priant Dieu devant un mort enseveli et étendu sur la table, ils pillent la maison, défont et dérobent le suaire où était le mort, et forcent et violent la vieille femme proche du cadavre. Le dimanche 14, sur les quatre heures après midi, toutes les troupes eurent ordre de se tenir prêtes pour marcher, et la cavalerie qui était logée aux villages voisins ayant fait de grands butins, ou plutôt pillages, qu’elle traînait après elle, tout ce butin fut pillé par le régiment de Persan. Le 14 mars, les régiments de Condé, Persan et Colas sortirent de St Denis pour aller à Dommartin et le maréchal de Praslin avec ses gardes partit ensuite et revint vers une heure après ayant été contre-mandé à cause du délai que le Parlement faisait d’approuver les articles de paix proposés. Les régiments de Condé, Colas et Persan reviennent à St Denis le mercredi 17 mars puis partirent pour la Picardie le jeudi 18 mars. (registres de l’hôtel de ville de paris pendant la fronde – tome 3 – MM Le roux de Lincy)

1650

En 1650, le sieur Baas est major accrédité dans le régiment du marquis de Persan, d’Alègre est premier capitaine et Saint Agoulin est le capitaine de ce régiment. Le prince de Condé est gouverneur du Berry où il avait la grosse tour de Bourges et Montrond en Bourbonnais. François est colonel du régiment d’infanterie de Bourgogne – ayant pris part à la bataille de Rocroi – et lieutenant du roi en Berry. Son régiment appuie la révolte des partisans des princes en Bourgogne. Le régiment de Persan est logé à Is-sur-Tille en 1650.

Ayant pris le parti de M le Prince de Condé en 1650, son régiment est licencié le 20 janvier. Rentré dans son devoir, il lève un nouveau régiment de cavalerie de son nom par commission du 25 octobre de la même année et on rétablit celui de cavalerie par Lettres du Roi du 25 février 1651. On lui accorda par provisions données à Paris le 12 mai 1651 la lieutenance générale du gouvernement de Berry dont il fit enregistrer les provisions au Parlement le 6 juin suivant.
Ayant de nouveau embrassé le parti du Prince de Condé, il se démit de son régiment d’infanterie le 24 octobre 1651, on licencia celui de cavalerie.

François de Persan est établi comme gouverneur à Montrond par la Princesse de Montmorency, princesse douairière, pour suppléer à la médiocrité de Vignolles (Mautour). Condé avait fait fortifié toutes les places qui étaient en son pouvoir, il y avait mis des officiers dont il était sûr, le marquis de Persan dans la forteresse de Montrond en Berry, le comte de Bouteville dans celle de Seurre ou Bellegarde en Bourgogne, Arnauld dans le château de Dijon et il avait rassemblés à Clermont et à Stenay tous les vieux régiments de sa maison sous le commandement du comte de Tavannes (Mme de Longueville)

Le 15 août 1652, Persan traite avec le comte de Palluau que, si le 1er septembre, il n’était pas secouru par un corps considérable qui force un des quartiers des assiégeants, il lui rend la place. Le 22, les articles entre le comte de Palluau et le marquis de Persan sont accordés. Le prince ne négligea rien pour secourir Montrond. Mais les sieurs de Villiers et de Chavaganc, maréchaux de camp dans ses troupes, s’en retournant chez eux mal satisfaits de son Altesse, firent manquer ce cou. Le marquis de Persan était sorti de Montrond le 1er septembre 1652 faute de secours le premier du mois, suivant son traité, il en sortit avec son infanterie, soixante maîtres et autant de chariots de bagages et fut escorté par cinquante maîtres du régiment de la reine jusqu’à Montargis d’où il rejoint l’armée de M le prince de Condé en Flandres. Peu après, M le chevalier de Baradas joignit aussi celle du roi à Villeneuve St Georges avec deux mille cinq cents hommes des troupes de Palluau. (Revue des deux mondes – T 22 – Mme de Longueville).

M le Prince le fit alors lieutenant général de ses troupes et l’envoya commander à Rethel qu’il défendit pendant trois jours contre M de Turenne en 1653.

1654 : lit de justice concernant le prince de condé déclaré convaincu de lèse-majesté et de félonie le 27 mars 1654. Le lendemain cet arrêt fut encore lu et publié. Le même jour et en vertu d’un autre arrêt, le président Viole, le conseiller d’état Lenet, le marquis de persan et le comte de Marchin furent décapités en effigie sur la place de grève. (Histoire de France sous le ministère du cardinal Mazarin par M A Bazin)

Le marquis de Persan fut compris en 1654 dans l’arrêt de la cour du parlement rendu, toutes les chambres assemblées, le roi séant et président en icelle, contre les sieurs Viole, le Net, le marquis de Persan, Marchin et autres adhérents du prince de Condé, Paris par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi. (Mémoires de Tavannes)

Il suivit ensuite le Prince dans toutes ses expéditions et rentra avec lui à la paix des Pyrénées au mois de Novembre 1659. Il ne servit plus.

Vie familiale

François de Vaudetar a épousé Anne de Bérulle, fille de Jean de Bérulle III (décédé en 1644) et d’Anne de Partey (Pastey ?).

Ils auront un fils François qui épousera Le 6 décembre 1674 dans l'église de la Sablonnière, Marie-Anne-Elisabeth de Ravenel, fille d’Edmond de la Sablonnière et Anne-Chrétienne de Savigny (mariés le 11 septembre 1633). Après la mort de sa femme, survenue peu de temps après leur mariage, il se remarie avec Jeanne de Garmigny dont il eut un fils qui fut fait comte de Ravenel et épousa en 1709 Élisabeth Françoise des Salles de Génicourt.

Succession de François de Vaudétar, marquis de Persan

Abandon fait à ses créanciers par messire François fils de Vaudetar de la terre de Pouilly le fort et autres domaines provenant de la succession de messire François de Vaudetar, marquis de Bournonville et de Persan, arrêt du parlement de Paris portant homologation du contrat d’union et d’abandonnement desdits biens, arrêt de la même cour qui déclare commun avec tous les créanciers du sieur de Vaudetar celui qui précède, aquiessement par messire François de Vaudetar signé de lui à la délibération de ses créanciers, nomination de maître Pierre des Granges, directeur des créanciers de la maison de Bournonville-Persan, arrêt d’homologation (E334)

François de Vaudetar est mort le 8 juillet 1690.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Mémoire de Lenet.
  • Mémoire de la princesse de Longueveille.
  • AD du Cher.