« Croix monumentales » : différence entre les versions

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Pourquoi ?

Croix Monumentales.jpg

En parcourant la campagne, on rencontre de nombreuses croix. Pourquoi sont-elles là ? Que représentent-elles ? La croix monumentale est une croix chrétienne isolée ou qui fait partie d'un calvaire. Développées vers le XIe siècle avec l'émergence de l'art roman, les croix monumentales atteignent leur apogée au XVIe siècle, à l'exception des croix de chemins et des calvaires qui s'érigent surtout au XIXe siècle.

Particulièrement à cette période, ces structures deviennent des lieux de rassemblements pour prier lors des fêtes religieuses (comme la Fête-Dieu, ou le Vendredi saint) ou pour solliciter la grâce de Dieu contre les fléaux de tous genres (guerres, épidémies, incendies, sècheresses).


Lorsque la croix est érigée, elle est bénite, et fait généralement l’objet d’un culte : on y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles : les bergères allant en champ accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit un passant.

On en distingue plusieurs types :

  • croix de christianisation : croix de chemins, de places, de ponts, de cols, ... ;
  • croix du culte des morts : croix de cimetières, d'épidémies (« croix de peste ») ;
  • croix de processions : croix des Rameaux, du Saint Sacrement, les croix vouées au culte des saints ;
  • croix de mission ;
  • les croix votives élevées en reconnaissance pour un vœu accompli ;
  • croix de pèlerinages qui le plus souvent ne marquent pas une étape sur un trajet, mais rappellent le pèlerinage du donateur ;
  • croix de bornage servant de limites à l'entrée et sortie des villages. 
  • « croix reposoirs » avec une dalle assez large sur laquelle on posait le cercueil pour l'exposer le temps d'une pause pour les porteurs de bière.

Le vandalisme, les intempéries et l’usure du temps - mais aussi le trafic automobile et la mécanisation de l'agriculture - sont responsables de la forte diminution de leur nombre actuel. De plus, malgré le grand essor de cet art au XIXe siècle, il n’est plus d’actualité puisque les derniers ateliers ont cessé leur production au début du XXe siècle. Cependant, certaines croix monumentales sont proclamées trésor national.

Croix de chemins

De formes, de tailles et de matières variées (bois, pierre, aujourd'hui en fonte, fer forgé ou en ciment), elles agrémentent aussi bien les bourgs et les hameaux que les routes de campagne et symbolisent l’acte de foi de la communauté.

Elles sont constituées de :

  • croisillons : croix stèle, croix discoïdale (forme de disque), pattée (bras étroits au niveau du centre et larges à la périphérie), tréflée, losangique, en raquette, à double traverse, ... ;
  • soubassement à un ou plusieurs emmarchements ;
  • accessoires des croix : pierres ou tables des morts, pupitres, bénitiers, indicateurs de direction, ... ;
  • dates et figurations, blason des donateurs ;

On les rencontre souvent aux carrefours, elles guident le voyageur et le protègent des mauvaises rencontres.

Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont succédé des monuments de pierre, œuvres de tailleurs de pierre de la région. Ces artisans ont pu, grâce aux financements d’un propriétaire aisé, assurer une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes.

Croix de mission

Une croix de mission est un monument érigé en souvenir d'une mission, après la tourmente révolutionnaire, où il fallut, pour les représentants de l'Église catholique romaine, restaurer la pratique religieuse.

En général elle porte une inscription (celle du prédicateur) et la date de cette mission.

Croix de sommet

La croix de sommet est généralement une construction très simple, en bois ou en métal, placée sur un point culminant, souvent un sommet difficile d'accès. Certaines ont cependant un caractère monumental plus affirmé et sont visibles de loin ou sont installées sur une élévation plus modeste.

Même si on en trouve des exemples ailleurs dans le monde, cette tradition est principalement répandue dans les régions catholiques et germanophones des Alpes (Autriche, Allemagne…), où elle s'est propagée entre la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe. La croix était parfois un signe de prise de possession de la religion catholique, comme la croix du Reculet (second plus haut sommet du Jura), explicitement dirigée contre le protestantisme.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Inventaires

Drôme (26)

Loire (42)


Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Jacques Baudoin, Croix du Massif Central, éditeur Créer, 2000, p. 432.
  • Christophe Lefébure, Croix et calvaires, chefs-d’œuvre de l'art populaire, Flammarion, mars 2004.
  • Hervé et Louis Martin, Croix rurales et sacralisation de l’espace. Le cas de la Bretagne au Moyen Âge, Archives de science sociale des religions, 43/1, 1977.
  • Croix monumentales en Haute-Loire, R. Thomas, Société Académique De Haute-Loire, 2001.

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