Connaître ses ancêtres

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Au-delà de la seule recherche des actes qui servent à délimiter les principales étapes de la vie d'un individu (naissance, mariage, mort), le généalogiste souhaite rapidement en savoir plus sur la vie de ses ancêtres : qui étaient-ils, comment vivaient-ils... Voici quelques clés pour mieux appréhender la vie de ceux qui nous ont précédé.

La naissance


Éducation

Profession

Celle-ci sera généralement indiquée dans les actes d'état-civil de vos ancêtres, ainsi que dans les contrats de mariage et autres actes notariés. Contrairement à notre époque, il était fréquent que nos ancêtres aient plusieurs métiers, saisonniers ou non. On trouve ainsi un instituteur qui est également faiseur de bas, un cultivateur qui est aussi aubergiste, etc. On prendra soin de noter scrupuleusement les différentes appellations des métiers mentionnés au fil des actes, notamment dans le monde paysan où le terme de cultivateur, par exemple, ne possédait pas la même signification selon le lieu et l'époque où il était utilisé.

Lorsque votre ancêtre bénéficiait d'une bonne condition sociale, qu'il était un notable dans sa commune, on pourra rechercher, à partir du XVIIIe siècle, son appartenance éventuelle à une loge maçonnique. Les Francs-maçons, société secrète existant depuis la nuit des temps, se sont répandus au XVIIIe siècle. Ils jouaient un rôle important dans la vie de la communauté. La franc-maçonnerie possède elle aussi ses archives, et les retrouver ajoutera utilement à la connaissance de vos ancêtres.

Photos et portraits

La signature

Le caractère

Quoi de plus improbable ou difficile à appréhender ? Aucun document administratif ne pourra donner une idée du caractère de nos ancêtres, tout au plus pouvons-nous appréhender son degré d'éducation, au travers de la signature (ne sait pas signer, signe de façon hésitante, signe de façon assurée) ou de la profession (un notaire sera allé à l'école, c'est moins sûr pour un manouvrier!).

Il faudra donc nous tourner vers d'autres sources, plus lacunaires : les documents rédigés par la personne elle-même en l'occurrence, ou plutôt ceux dans lesquels elle exprime sa volonté et sa personnalité : les testaments notamment. Plus rarement, on pourra dénicher des informations surprenantes et qui témoignent directement d'un trait de caractère d'un individu.

Exemple : Anthoine MOURET, bourgeois de Paris, né au début du XVIIe siècle, possède une auberge rue de Grenelle dont l'enseigne est la "Pique Hardye". Ce jeu de mots ne peut pas être un hasard, et en sus d'orienter le généalogiste sur une origine possible de la famille (confirmée par le geopatronyme), il indique manifestement l'humour d'Anthoine MOURET, humour que l'on ne peut en aucun cas percevoir au travers de documents officiels.

La santé et l'alimentation

La santé

Il est difficile de se transformer en médecin en consultant les registres d'état civil ou divers documents anciens.

Les rares mentions médicales sont rédigées par des non-médecins en termes vagues, trop généraux. Et même s'ils avaient été rédigés par un médecin ou un officier de santé, ils n'apporteraient que peu de renseignements en raison de l'état des connaissances médicales de l'époque.

L'indication sera par contre plus précise lorsqu'il s'agit d'accidents tels que : éboulement, tir de mines, renversé par une charrette ou par un cheval, mort à la guerre, crime, noyade, attaque de loups, enfant mort-né, mort en couches,...). Ce que l'on rencontre le plus souvent dans les documents consultés par les généalogistes sont des annotations vagues telles que : langueur, consomption, apoplexie, gangrène,...

Il faut donc rester modeste et dire que la généalogie ne peut être qu'un appoint à la connaissance de la santé de nos ancêtres, ses témoignages étant trop anecdotiques et imprécis.

Pour en savoir plus consultez :

http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica.htm

L'alimentation

Liens utiles :

L'argent

Les fêtes, jours fériés

Les baptêmes de cloches

Baptêmes de cloches, ou de croix monumentales étaient toujours un événement dans les villages. Y étaient conviés les autorités ecclésiastiques, les seigneurs du lieu, et toute la population du village.
Ces baptêmes de cloches sont rares, mais on en trouve généralement la mention dans les registres paroissiaux.

Le climat

Les dépouillements exhaustifs des registres paroissiaux permettent parfois, au même titre que les épidémies et autres fléaux, d'appréhender le climat que connaissait la paroisse. Là encore c'est avec la multiplicité soudaine du nombre de décès, surtout chez les nouveaux-nés et les enfants, que l'on peut imaginer les conditions météo. Évidemment, ce sera souvent en hiver l'augmentation des décès étant proportionnelle à la dureté des conditions météo (le grand hyver de 1709) en est un exemple criant.

De sus, certains curés, désireux de témoigner des événements qui marquent la vie de leur paroissiens, indiquent parfois entre deux actes ce qui s'est passé dans la commune.

Ainsi, en 1735 à Saint-Hilaire-du-Bois en Vendée, le curé écrit : "en 1735, il s'est élevé des tempetes de vents inoüies, et comme on n'en avoit jamais vû de mémoire d'hommes. Cela à arrivé à deux différentes fois. On à vû dans ces temps furieux un nombre presque inombrables de vaisseaux brisés sur la mer. On à vû au milieu de ces tristes débris une quantité prodigieuse d'hommes noÿés et on ne sauroit conter les maisons et les arbres qui ont été renversés par les tempêtes.
En 1734 et 1735, on à vû aussi dans cette paroisse la chose la plus surprenante, qui ait jamais arrivé: qui est que en 14 mois il est mort icy quatre personnes de mort subite et sans sacrement."

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Histoire du dimanche de 1700 à nos jours, par Robert Beck, Éditions Ouvrières, 1997, 383 pages.
  • Histoire des choses banales, par Daniel Roche, Fayard, 1997, 329 pages.
  • Se soigner autrefois, par François Lebrun, Points Histoire (Seuil), 1995.
  • Histoire de la vie privée (5 tomes), collectif, Points Histoire (Seuil), 1999.
  • Essais sur l'histoire de la mort en Occident, par Philippe Ariès, Points Histoire (Seuil), 1975.
  • Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIe siècle, par Arlette Farge, Points Histoire (Seuil), 1986.

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