« Connaître ses ancêtres » : différence entre les versions

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Au-delà de la seule recherche des actes qui servent à délimiter les principales étapes de la vie d'un individu (naissance, mariage, mort), le généalogiste souhaite rapidement en savoir plus sur la vie de ses ancêtres : qui étaient-ils, comment vivaient-ils... Voici quelques clés pour mieux appréhender la vie de ceux qui nous ont précédé.   
Au-delà de la seule recherche des actes qui servent à délimiter les principales étapes de la vie d'un individu (naissance, mariage, mort), le généalogiste souhaite rapidement en savoir plus sur la vie de ses ancêtres : qui étaient-ils, comment vivaient-ils... Voici quelques clés pour mieux appréhender la vie de ceux qui nous ont précédé.   


== Profession ==
== La naissance ==  


Celle-ci sera généralement indiquée dans les actes d'état-civil de vos ancêtres, ainsi que dans les contrats de mariage et autres actes notariés.
{{Article détaillé|article= La naissance autrefois |affiche=La naissance autrefois}}
Contrairement à notre époque, il était fréquent que nos ancêtres aient plusieurs métiers, saisonniers ou non. On trouve ainsi un instituteur qui est également faiseur de bas, un cultivateur qui est aussi aubergiste, etc.
On prendra soin de noter scrupuleusement les différentes appellations des métiers mentionnés au fil des actes, notamment dans le monde paysan où le terme de cultivateur, par exemple, ne possédait pas la même signification selon le lieu et l'époque où il était utilisé.


Pour en savoir plus voir la rubrique [[Métiers anciens|métiers anciens]].
== L'éducation ==


Lorsque votre ancêtre bénéficiait d'une bonne condition sociale, qu'il était un notable dans sa commune, on pourra rechercher, à partir du [[XVIIIème siècle]], son appartenance éventuelle à une loge maçonnique. Les Francs-maçons, société secrète existant depuis la nuit des temps, se sont répandus au [[XVIIIème siècle]]. Ils jouaient un rôle important dans la vie de la communauté. La franc-maçonnerie possède elle aussi ses archives, et les retrouver ajoutera utilement à la connaissance de vos ancêtres.
{{Article détaillé|article=Histoire de l'éducation en France |affiche=Histoire de l'éducation en France }}


Voir la rubrique [[Francs-maçons]].


== Photos et portraits ==  
== La profession ==


==== Les photos ====
Celle-ci sera généralement indiquée dans les actes d'état-civil de vos ancêtres, ainsi que dans les contrats de mariage et autres actes notariés.
 
Contrairement à notre époque, il était fréquent que nos ancêtres aient plusieurs métiers, saisonniers ou non. On trouve ainsi un instituteur qui est également faiseur de bas, un cultivateur qui est aussi aubergiste, etc.
[[Image:C amberger jeune.png|100px|right]]Aujourd'hui, prendre une photo est un acte terriblement banal.
On prendra soin de noter scrupuleusement les différentes appellations des métiers mentionnés au fil des actes, notamment dans le monde paysan où le terme de cultivateur, par exemple, ne possédait pas la même signification selon le lieu et l'époque où il était utilisé.
Les photographies les plus anciennes peuvent être datées avec assez de précision grâce au support de la photo, ainsi qu'à la façon dont sont habillés les sujets, et l'on peut espérer retrouver des photos d'ancêtres datant des années 1860/70 sans trop de difficultés.
 
Les photographies de militaires sont parmi les plus faciles à retrouver, car facilement conservées. Elles sont elles aussi très facilement datables, l'uniforme signalant aisément l'époque, le grade, le corps d'armée.
 
La photo dans la presse est apparue avec l'affaire Dreyfus à la fin du [[XIX%C3%A8me_si%C3%A8cle|XIXème siècle]] et s'est peu à peu répandue. Si vous avez un ancêtre illustre ou qui a pu illustrer la une d'un journal, vous ne pourrez espérer en trouver une trace qu'à partir des années 10/20.
 
Il est encore plus difficile de chercher des photos d'ancêtres lorsqu'elles n'ont pas été conservées par sa propre famille, les photographies officielles obligatoires n'étant apparues qu'encore plus tard... lorsqu'elles ont été conservées.
 
Pour en savoir plus voir la page consacrée aux [[Photos de famille|photos de famille]]
 
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====Les portraits ====
 
[[Image:Amberger_François_Joseph_2.jpg|150px|left]] Retrouver le portrait de son ancêtre, avant que la photographie ait été inventée est un privilège réservé à ceux qui ont des ancêtres de bon niveau social.


En règle générale, et c'est le point positif, ceux-ci ont été conservés, et on ne risque pas de les trouver sur une brocante comme tant de vieilles photos qui n'intéressent plus personne.
{{Article détaillé|article=Métiers anciens |affiche=Métiers anciens }}
Pour retrouver un portrait dont on suppose l'existence, il faudra en premier lieu contacter tous les membres de sa famille, même les plus éloignés, en expliquant le sens de sa démarche, en se proposant de se déplacer pour simplement prendre une photo.
Sur place, si votre requête a été acceptée, on envisagera de demander la permission de décrocher le portrait, pour regarder derrière.


Il est en effet fréquent qu'un portrait n'ait pas bougé depuis des décennies, et que son propriétaire, qui est peut-être le fils, la fille ou un petit-enfant du précédent locataire n'ait jamais pensé à le décrocher. On peut alors y trouver une notice rédigée à usage de la descendance.


Tout cela, évidemment, avec beaucoup de chance, mais ne pas oublier que c'est possible !
Lorsque votre ancêtre bénéficiait d'une bonne condition sociale, qu'il était un notable dans sa commune, on pourra rechercher, à partir du {{XVIIIe siècle}}, son appartenance éventuelle à une loge maçonnique. Les Francs-maçons, société secrète existant depuis la nuit des temps, se sont répandus au {{XVIIIe siècle}}. Ils jouaient un rôle important dans la vie de la communauté. La franc-maçonnerie possède elle aussi ses archives, et les retrouver ajoutera utilement à la connaissance de vos ancêtres.


Lorsque le portrait n'est plus dans la famille, s'il s'agit d'un notable important, on pourra également se renseigner auprès de la mairie, de l'office de tourisme, du musée local s'il y en a un, le portrait en question ayant peut-être été donné lors d'une liquidation de biens.
{{Article détaillé|article=Francs-maçons |affiche=Francs-maçons }}


Les portraits pouvaient également être reproduits en double ou triple exemplaire, copiés par d'autres peintres, cela était fréquent, et on s'attachera alors, si on n'a pu trouver l'original, à rechercher ses copies.


Enfin, un portrait peut révéler divers éléments : le visage d'un ancêtre évidemment, mais celui-ci peut poser dans une pièce qui sera elle aussi représentée, il peut être entouré d'autres personnages, son habillement a été bien choisi... : chaque élément du décor, en la matière, est primordial. Au travers de ces éléments, la personne peinte désire faire passer un message, car contrairement à la photographie, on peut tout se permettre sur une peinture... y compris de gommer ses propres imperfections.
== Les photos et portraits ==


Au final, le portrait sera revêtu de la signature du peintre, cette signature pouvant orienter vers la recherche d'une œuvre complète dudit peintre s'il a lui aussi laissé quelques traces, et pourquoi pas vers d'autres portraits de la famille, s'il en était le peintre "officiel".
{{Article détaillé|article=Photo ancienne et portraits |affiche=Photo ancienne et portraits }}


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== La signature ==
== La signature ==


D'une façon générale, la signature traduit d'abord le niveau d'instruction. Une signature avec ruche, fréquente notamment chez les notaires et les hommes de loi, traduit l'instruction supérieure, comme aussi, plus ou moins, une signature "fluide". A l'inverse, une signature lente, grossière ou "en bâton" traduira plutôt l'aptitude à la lecture seule, et non à l'écriture.
{{Article détaillé|article=Signatures |affiche=Signatures }}


En fait l'aptitude à signer variait au plan géographique, avec des régions, de tous temps nettement plus avancées que d'autres. A la fin du [[XVIIème siècle]], les actuels départements de la Marne et des Hautes Alpes comptaient ainsi 70 à 80% des époux sachant signer au bas de leur acte de mariage. Un siècle plus tard, plus de vingt départements connaissaient ces taux. L'alphabétisation, selon plusieurs études serait liée au climat, avec l'exception des Hautes-Alpes, région d'où justement émigraient en hiver les hommes partant se louer pour instruire les populations voisines.


Une étude  (CHARTIER, JULIA, COMPERE, "L'éducation en France du XVIème au XVIIIème siècle", Paris, 1976) a montré que pour la période [[1786]]-[[1790]],dans  la France du Nord 71% des hommes et 44 % des femmes savaient signer, et que dans la France du sud la proportion était respectivement de 27 % et 12 %.
== La mort ==


'''Quelques exemples de signature :'''
{{Article détaillé|article=La mort - XVIe au XIXe siècle |affiche=La mort - XVI{{e}} au XIX{{e}} siècle }}


[[Image:Galichon jean marie.png|thumb|left|Signature de Jean-Marie Galichon (1798-1873), propriétaire à Belmont (42)]]
[[Image:Accary b.jpg|thumb|left|Signature de Benoît Accary (1803 -1856)]]
[[Image:H larrat.jpg|thumb|left|Signature de Hugues Larrat (1655-1705)]]
[[Image:signature_notaire.jpg|thumb|left|Signature de François Joseph Amberger (1759-1838), notaire impérial.]]


== Le caractère ==


<br style="clear:both;">
Quoi de plus improbable ou difficile à appréhender ? Aucun document administratif ne pourra donner une idée du caractère de nos ancêtres, tout au plus pouvons-nous appréhender son degré d'éducation, au travers de la signature (ne sait pas signer, signe de façon hésitante, signe de façon assurée) ou de la profession (un notaire sera allé à l'école, c'est moins sûr pour un manouvrier !).


== Le caractère ==
Il faudra donc nous tourner vers d'autres sources, plus lacunaires : les documents rédigés par la personne elle-même en l'occurrence, ou plutôt ceux dans lesquels elle exprime sa volonté et sa personnalité : les [[testament]]s notamment. Plus rarement, on pourra dénicher des informations surprenantes et qui témoignent directement d'un trait de caractère d'un individu.


Quoi de plus improbable ou difficile à appréhender ? Aucun document administratif ne pourra donner une idée du caractère de nos ancêtres, tout au plus pouvons-nous appréhender son degré d'éducation, au travers de la signature (ne sait pas signer, signe de façon hésitante, signe de façon assurée) ou de la profession (un notaire sera allé à l'école, c'est moins sûr pour un manouvrier !).<br>
Exemple : Anthoine MOURET, bourgeois de Paris, né au début du {{XVIIe siècle}}, possède une auberge rue de Grenelle dont l'enseigne est la "Pique Hardye". Ce jeu de mots ne peut pas être un hasard, et en sus d'orienter le généalogiste sur une origine possible de la famille (confirmée par la rubrique [https://www.geneanet.org/nom-de-famille/MOURET "D'où vient mon nom ?"] de Geneanet), il indique manifestement l'humour d'Anthoine MOURET, humour que l'on ne peut en aucun cas percevoir au travers de documents officiels.
Il faudra donc nous tourner vers d'autres sources, plus lacunaires : les documents rédigés par la personne elle-même en l'occurrence, ou plutôt ceux dans lesquels elle exprime sa volonté et sa personnalité : les testaments notamment. Plus rarement, on pourra dénicher des informations surprenantes et qui témoignent directement d'un trait de caractère d'un individu.<br>
Exemple : Anthoine MOURET, bourgeois de Paris, né au début du [[XVIIème siècle]], possède une auberge rue de Grenelle dont l'enseigne est la "Pique Hardye". Ce jeu de mots ne peut pas être un hasard, et en sus d'orienter le généalogiste sur une origine possible de la famille (confirmée par le [http://geopatronyme.org geopatronyme]), il indique manifestement l'humour d'Anthoine Mouret, humour que l'on ne peut en aucun cas percevoir au travers de documents officiels.


== La santé & l'alimentation ==
== La santé et l'alimentation ==


==== La santé ====
==== La santé ====
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Les rares mentions médicales sont rédigées par des non-médecins en termes vagues, trop généraux. Et même s'ils avaient été rédigés par un médecin ou un officier de santé, ils n'apporteraient que peu de renseignements en raison de l'état des connaissances médicales de l'époque.  
Les rares mentions médicales sont rédigées par des non-médecins en termes vagues, trop généraux. Et même s'ils avaient été rédigés par un médecin ou un officier de santé, ils n'apporteraient que peu de renseignements en raison de l'état des connaissances médicales de l'époque.  


L'indication sera par contre plus précise lorsqu'il s'agit d'accidents tels que : éboulement, tir de mines, renversé par une charrette ou par un cheval, mort à la guerre, crime, noyade, attaque de loups, enfant mort-né, mort en couches, etc.). Ce que l'on rencontre le plus souvent dans les documents consultés par les généalogistes sont des annotations vagues telles que : langueur, consomption, apoplexie, gangrène, etc.  
L'indication sera par contre plus précise lorsqu'il s'agit d'accidents tels que : éboulement, tir de mines, renversé par une charrette ou par un cheval, mort à la guerre, crime, noyade, attaque de loups, enfant mort-né, mort en couches, ...). Ce que l'on rencontre le plus souvent dans les documents consultés par les généalogistes sont des annotations vagues telles que : langueur, consomption, apoplexie, gangrène, ...  


Il faut donc rester modeste et dire que la généalogie ne peut être qu'un appoint à la connaissance de la santé de nos ancêtres, ses témoignages étant trop anecdotiques et imprécis.  
Il faut donc rester modeste et dire que la généalogie ne peut être qu'un appoint à la connaissance de la santé de nos ancêtres, ses témoignages étant trop anecdotiques et imprécis.  


'''Pour en savoir plus consultez''' :  
{{Article détaillé|article=Nos ancêtres et la peste |affiche=Nos ancêtres et la peste }}
* [[Les épidémies de pestes des temps modernes]]
 
'''Pour en savoir plus consultez''' :
* [http://home.nordnet.fr/~glanquetin/retrouvailles/retrouv2003/conflgvls2003.htm Conférence du docteur LANQUETIN, spécialiste en Santé publique]
* [http://home.nordnet.fr/~glanquetin/retrouvailles/retrouv2003/conflgvls2003.htm Conférence du docteur LANQUETIN, spécialiste en Santé publique]
* Une source intarissable de textes scientifiques, allant de l'antiquité à nos jours et concernant les maladies et leurs traitements, a été numérisée. Elle est accessible à l'adresse suivante:
* [http://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica.htm Le site Bibliothèque numérique Medic] Une source intarissable de textes scientifiques, allant de l'antiquité à nos jours et concernant les maladies et leurs traitements, a été numérisée.
http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica.htm
 


==== L'alimentation ====
==== L'alimentation ====


Liens utiles :  
{{Article détaillé|article=Brève histoire de la gastronomie Lyonnaise |affiche=Brève histoire de la gastronomie Lyonnaise }}
* [http://www.histgeo.com/medievale/manger.html L'alimentation au Moyen-Âge]
 
 
Liens utiles :
 
* [https://forum.paradoxplaza.com/forum/index.php?threads/la-nourriture-au-moyen-age.345667/ Forum La nourriture au Moyen Âge]
* [http://expositions.bnf.fr/gastro/index.htm Gastronomie médiévale]
* [http://www.menestrel.fr/spip.php?rubrique379&lang=fr Page sur l'alimentation sur le site Ménestrel]


== L'argent ==
== L'argent ==


* [[Les changements de monnaies de Charlemagne à nos jours]]
{{Article détaillé|article=Les changements de monnaies de Charlemagne à nos jours |affiche=Les changements de monnaies de Charlemagne à nos jours }}




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===== Les baptêmes de cloches =====
===== Les baptêmes de cloches =====


Les baptêmes de cloches, ou de [[Croix monumentales|croix monumentales]] étaient toujours un événement dans les villages. Y étaient conviés les autorités ecclésiastiques, les seigneurs du lieu, et toute la population du village.<br>
[[26340_-_Curiosités_-_Séderon#Baptême_de_cloche |Les baptêmes de cloches]] ou de [[croix monumentales]] étaient toujours un événement dans les villages. Y étaient conviés les autorités ecclésiastiques, les seigneurs du lieu, et toute la population du village.<br>
Ces baptêmes de cloches sont rares, mais on en trouve généralement la mention dans les registres paroissiaux.
Ces baptêmes de cloches sont rares, mais on en trouve généralement la mention dans les registres paroissiaux.


== Le climat ==
== Le climat ==


Les dépouillements exhaustifs des registres paroissiaux permettent parfois, au même titre que les épidémies et autres fléaux, d'appréhender le climat que connaissait la paroisse. Là encore c'est avec la multiplicité soudaine du nombre de décès, surtout chez les nouveaux-nés et les enfants, que l'on peut imaginer les conditions météo. Evidemment, ce sera souvent en hiver l'augmentation des décès étant proportionnelle à la dureté des conditions météo (le ''grand hyver'' de [[1709]]) en est un exemple criant.
Les dépouillements exhaustifs des registres paroissiaux permettent parfois, au même titre que les épidémies et autres fléaux, d'appréhender le climat que connaissait la paroisse. Là encore, c'est avec la multiplicité soudaine du nombre de décès, surtout chez les nouveaux-nés et les enfants, que l'on peut imaginer les conditions météo. Évidemment, ce sera souvent en hiver l'augmentation des décès étant proportionnelle à la dureté des conditions météo. [[Le Grand Hiver]] de [[1709]] en est un exemple criant.


De sus, certains curés, désireux de témoigner des événements qui marquent la vie de leur paroissiens, indiquent parfois entre deux actes ce qui s'est passé dans la commune.
De sus, certains curés, désireux de témoigner des événements qui marquent la vie de leur paroissiens, indiquent parfois entre deux actes ce qui s'est passé dans la commune.


Ainsi, en [[1735]] à Saint-Hilaire-du-Bois en Vendée, le curé écrit :''en 1735, il s'est élevé des tempetes de vents inoüies, et comme on n'en avoit jamais vû de mémoire d'hommes. Cela à arrivé à deux différentes fois. On à vû dans ces temps furieux un nombre presque inombrables de vaisseaux brisés sur la mer. On à vû au milieu de ces tristes débris une quantité prodigieuse d'hommes noÿés et on ne sauroit conter les maisons et les arbres qui ont été renversés par les tempêtes.''<br>
Ainsi, en [[1735]] à Saint-Hilaire-du-Bois en Vendée, le curé écrit : "''en 1735, il s'est élevé des tempetes de vents inoüies, et comme on n'en avoit jamais vû de mémoire d'hommes. Cela à arrivé à deux différentes fois. On à vû dans ces temps furieux un nombre presque inombrables de vaisseaux brisés sur la mer. On à vû au milieu de ces tristes débris une quantité prodigieuse d'hommes noÿés et on ne sauroit conter les maisons et les arbres qui ont été renversés par les tempêtes.''<br>
''En [[1734]] et 1735, on à vû aussi dans cette paroisse la chose la plus surprenante, qui ait jamais arrivé: qui est que en 14 mois il est mort icy quatre personnes de mort subite et sans sacrement.''
''En [[1734]] et 1735, on à vû aussi dans cette paroisse la chose la plus surprenante, qui ait jamais arrivé: qui est que en 14 mois il est mort icy quatre personnes de mort subite et sans sacrement.''"
 
 


== Bibliographie ==
== {{Bibliographie}} ==
   
   
* '''Histoire du dimanche de 1700 à nos jours''', par Robert Beck, Editions Ouvrières, 1997, 383 pages.
* '''Histoire du dimanche de 1700 à nos jours''', par Robert Beck, Éditions Ouvrières, 1997, 383 pages.
* '''Histoire des choses banales''', par Daniel Roche, Fayard, 1997, 329 pages.
* '''Histoire des choses banales''', par Daniel Roche, Fayard, 1997, 329 pages.
* '''Se soigner autrefois''', par François Lebrun, Points Histoire (Seuil), 1995.
* '''Se soigner autrefois''', par François Lebrun, Points Histoire (Seuil), 1995.
* '''Histoire de la vie privée''' (5 tomes), collectif, Points Histoire (Seuil), 1999.
* '''Histoire de la vie privée''' (5 tomes), collectif, Points Histoire (Seuil), 1999.
* '''Essais sur l'histoire de la mort en Occident''', par Philippe Ariès, Points Histoire (Seuil), 1975
* '''Essais sur l'histoire de la mort en Occident''', par Philippe Ariès, Points Histoire (Seuil), 1975.
* '''Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIème siècle''', par Arlette Farge, Points Histoire (Seuil), 1986
* '''Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIII{{e}} siècle''', par Arlette Farge, Points Histoire (Seuil), 1986.
 
== {{Voir aussi}} ==
 
* [[Records de la généalogie]]
* [[L'Église du XVIe au XIXe siècle]]
 
== {{Liens utiles}} ==
 
* Liste [https://fr.groups.yahoo.com/neo/groups/MedicActes/info MédicActes] Généalogie - Médecine - Étude des fléaux - Vie de nos ancêtres.
**et les dossiers de son site associé : [http://medicactes.benevolactes.fr/etudes.html études]
* [http://geneactinsolites.free.fr Les actes et mentions insolites des registres d'état civil]





Version du 30 janvier 2019 à 15:40


Au-delà de la seule recherche des actes qui servent à délimiter les principales étapes de la vie d'un individu (naissance, mariage, mort), le généalogiste souhaite rapidement en savoir plus sur la vie de ses ancêtres : qui étaient-ils, comment vivaient-ils... Voici quelques clés pour mieux appréhender la vie de ceux qui nous ont précédé.

La naissance

Pictos recherche.png Article détaillé : La naissance autrefois

L'éducation

Pictos recherche.png Article détaillé : Histoire de l'éducation en France


La profession

Celle-ci sera généralement indiquée dans les actes d'état-civil de vos ancêtres, ainsi que dans les contrats de mariage et autres actes notariés. Contrairement à notre époque, il était fréquent que nos ancêtres aient plusieurs métiers, saisonniers ou non. On trouve ainsi un instituteur qui est également faiseur de bas, un cultivateur qui est aussi aubergiste, etc. On prendra soin de noter scrupuleusement les différentes appellations des métiers mentionnés au fil des actes, notamment dans le monde paysan où le terme de cultivateur, par exemple, ne possédait pas la même signification selon le lieu et l'époque où il était utilisé.

Pictos recherche.png Article détaillé : Métiers anciens


Lorsque votre ancêtre bénéficiait d'une bonne condition sociale, qu'il était un notable dans sa commune, on pourra rechercher, à partir du XVIIIe siècle, son appartenance éventuelle à une loge maçonnique. Les Francs-maçons, société secrète existant depuis la nuit des temps, se sont répandus au XVIIIe siècle. Ils jouaient un rôle important dans la vie de la communauté. La franc-maçonnerie possède elle aussi ses archives, et les retrouver ajoutera utilement à la connaissance de vos ancêtres.

Pictos recherche.png Article détaillé : Francs-maçons


Les photos et portraits

Pictos recherche.png Article détaillé : Photo ancienne et portraits


La signature

Pictos recherche.png Article détaillé : Signatures


La mort

Pictos recherche.png Article détaillé : La mort - XVIe au XIXe siècle


Le caractère

Quoi de plus improbable ou difficile à appréhender ? Aucun document administratif ne pourra donner une idée du caractère de nos ancêtres, tout au plus pouvons-nous appréhender son degré d'éducation, au travers de la signature (ne sait pas signer, signe de façon hésitante, signe de façon assurée) ou de la profession (un notaire sera allé à l'école, c'est moins sûr pour un manouvrier !).

Il faudra donc nous tourner vers d'autres sources, plus lacunaires : les documents rédigés par la personne elle-même en l'occurrence, ou plutôt ceux dans lesquels elle exprime sa volonté et sa personnalité : les testaments notamment. Plus rarement, on pourra dénicher des informations surprenantes et qui témoignent directement d'un trait de caractère d'un individu.

Exemple : Anthoine MOURET, bourgeois de Paris, né au début du XVIIe siècle, possède une auberge rue de Grenelle dont l'enseigne est la "Pique Hardye". Ce jeu de mots ne peut pas être un hasard, et en sus d'orienter le généalogiste sur une origine possible de la famille (confirmée par la rubrique "D'où vient mon nom ?" de Geneanet), il indique manifestement l'humour d'Anthoine MOURET, humour que l'on ne peut en aucun cas percevoir au travers de documents officiels.

La santé et l'alimentation

La santé

Il est difficile de se transformer en médecin en consultant les registres d'état civil ou divers documents anciens.

Les rares mentions médicales sont rédigées par des non-médecins en termes vagues, trop généraux. Et même s'ils avaient été rédigés par un médecin ou un officier de santé, ils n'apporteraient que peu de renseignements en raison de l'état des connaissances médicales de l'époque.

L'indication sera par contre plus précise lorsqu'il s'agit d'accidents tels que : éboulement, tir de mines, renversé par une charrette ou par un cheval, mort à la guerre, crime, noyade, attaque de loups, enfant mort-né, mort en couches, ...). Ce que l'on rencontre le plus souvent dans les documents consultés par les généalogistes sont des annotations vagues telles que : langueur, consomption, apoplexie, gangrène, ...

Il faut donc rester modeste et dire que la généalogie ne peut être qu'un appoint à la connaissance de la santé de nos ancêtres, ses témoignages étant trop anecdotiques et imprécis.

Pictos recherche.png Article détaillé : Nos ancêtres et la peste

Pour en savoir plus consultez :


L'alimentation

Pictos recherche.png Article détaillé : Brève histoire de la gastronomie Lyonnaise


Liens utiles :

L'argent

Pictos recherche.png Article détaillé : Les changements de monnaies de Charlemagne à nos jours


Les fêtes, jours fériés

Les baptêmes de cloches

Les baptêmes de cloches ou de croix monumentales étaient toujours un événement dans les villages. Y étaient conviés les autorités ecclésiastiques, les seigneurs du lieu, et toute la population du village.
Ces baptêmes de cloches sont rares, mais on en trouve généralement la mention dans les registres paroissiaux.

Le climat

Les dépouillements exhaustifs des registres paroissiaux permettent parfois, au même titre que les épidémies et autres fléaux, d'appréhender le climat que connaissait la paroisse. Là encore, c'est avec la multiplicité soudaine du nombre de décès, surtout chez les nouveaux-nés et les enfants, que l'on peut imaginer les conditions météo. Évidemment, ce sera souvent en hiver l'augmentation des décès étant proportionnelle à la dureté des conditions météo. Le Grand Hiver de 1709 en est un exemple criant.

De sus, certains curés, désireux de témoigner des événements qui marquent la vie de leur paroissiens, indiquent parfois entre deux actes ce qui s'est passé dans la commune.

Ainsi, en 1735 à Saint-Hilaire-du-Bois en Vendée, le curé écrit : "en 1735, il s'est élevé des tempetes de vents inoüies, et comme on n'en avoit jamais vû de mémoire d'hommes. Cela à arrivé à deux différentes fois. On à vû dans ces temps furieux un nombre presque inombrables de vaisseaux brisés sur la mer. On à vû au milieu de ces tristes débris une quantité prodigieuse d'hommes noÿés et on ne sauroit conter les maisons et les arbres qui ont été renversés par les tempêtes.
En 1734 et 1735, on à vû aussi dans cette paroisse la chose la plus surprenante, qui ait jamais arrivé: qui est que en 14 mois il est mort icy quatre personnes de mort subite et sans sacrement."

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Histoire du dimanche de 1700 à nos jours, par Robert Beck, Éditions Ouvrières, 1997, 383 pages.
  • Histoire des choses banales, par Daniel Roche, Fayard, 1997, 329 pages.
  • Se soigner autrefois, par François Lebrun, Points Histoire (Seuil), 1995.
  • Histoire de la vie privée (5 tomes), collectif, Points Histoire (Seuil), 1999.
  • Essais sur l'histoire de la mort en Occident, par Philippe Ariès, Points Histoire (Seuil), 1975.
  • Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIe siècle, par Arlette Farge, Points Histoire (Seuil), 1986.

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