Chevaliers de l'ordre de Malte de la famille de Villelume

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Projet "Preuves pour l'ordre de Malte".
Liste des vingt-et-un membres de la famille de Villelume reçus dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dit de Malte (communication de Monsieur Aymeric de Villelume).


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François de Villelume (12-2)

Dit Barmontet. Fils de Guillaume (VI) de VILLELUME, chevalier, seigneur de Villelume, Barmontet, Baubière, Tournadet, chevalier de Saint Michel, et de Louise (GREEN) de SAINT-MARSAUT.

Chevalier de l’Ordre de Malte (1), reçu le 20 juin 1572 au Grand Prieuré d’Auvergne, il fit son passage à Malte où il séjourna quelques temps. Légataire d’une somme de mille livres dans le testament de son père, il transigea (2) le 18 janvier 1582 avec son frère Jacques au sujet de l’exécution de ce legs. François vivait encore en octobre 1588 lors du mariage de son frère Jacques. Chassé de l’Ordre, il se réfugia à Barmontet où son frère Jacques lui fournit la somme de 700 écus pour obtenir des Lettres de remission du Saint Père le Pape, supérieur dudit Ordre de Malte, dans lequel il fut réintégré (Archives du Puy de Dôme, I.R., Remacle, Reg 60, f° 363 v).

Aux archives du château de Barmontet (Verneugheol, Puy-de-Dôme) : testament de Guillaume VI de VILLELUME ; il institue comme héritier universel “Noble Jacques de Villelume, son filz aisné” ou à son défaut “ le plus aisné de ses (autres) enfans.... excepté Noble François de Villelume auquel il a donné mil livres, qui est Chevallier (de Malte)...”. Les legs imposés à Jacques de VILLELUME s’élevaient à 8 300 Livres, plus le service de deux pensions de 12 livres. En fait les débours furent plus élevés. La plupart de ses frères et sœurs réclamèrent des supplements. Ainsi, il dut transiger avec son frère François, chevalier de saint Jean de Jérusalem, dont il avait supporté déjà les frais de passage à Malte (18 janvier 1582).

(1) Ses preuves semblent disparues, mais une liste des Chevaliers de Malte reçus au Grand Prieuré d’Auvergne (Bibl.Nat. fds. fr. 32663, f° 113 et 237) mentionne : “François de Villelume, dit Barmontès, d’Auvergne, reçu le 20 juin 1572 ...”. Voir aussi abbé Vertot Histoire de l’Ordre de Malte, tome IV, p. 10 et autre édition, p. 113.
(2) Copie authentique insinuée à la Sénéchaussée à Riom (Arch. du Puy de Dôme, B 60, f° 363). Transaction passée à Barmontet.

(autre) Jean de Villelume (12-5)

Fils de Guillaume (VI) de VILLELUME, chevalier, seigneur de Villelume, Barmontet, Baubière, Tournadet, chevalier de Saint Michel, et de Louise (GREEN) de SAINT-MARSAUT.

Chevalier de Saint Jean de Jérusalem. Cité comme “autre Jehan” dans le testament de son père du 5 juillet 1577, lui léguant 1 200 livres. Le 18 janvier 1582, étant au château de Barmontet, il ratifia une précédente donation, consentie au profit de son frère aîné ; ladite donation avait été faite avant d’aller à Malte, et depuis Jean avait fait profession et reçu l’habit de l’Ordre (Archives du Puy de Dôme, I.R., Remacle, Reg. 60, f° 363 v). Il devint par la suite commandeur de Bellelune, et en cette qualité assista au mariage de son frère Antoine (Archives du Puy de Dôme, I.R., Remacle Reg. 106, f° 197 v).

Jacques de Villelume (14-4)

Portrait de Jacques de Villelume

Appelé le chevalier puis le commandeur de BARMONTET. Fils d’Antoine de VILLELUME parfois appellé sieur de Vassel (1), chevalier, baron de Vassel (1), seigneur de Villelume (Mérinchal, Creuse), de Barmontet (Verneugheol, Puy de Dôme), Chateaubrun (Voingt, Puy-de-Dôme), et de Catherine de CHASLUS-CORDÈS.

Dès l’enfance, il avait été destiné à la carrière écclesiastique. Clerc tonsuré, il fut pourvu fort jeune du “prieuré simple et séculier de Verneugheol”. I1 résigna cet office le 12 juillet 1641 en faveur de son frère Gilbert (1).

Il fait ses preuves pour être reçu chevalier de Malte entre les mains des chevaliers SARLAN SAINT GERMAIN et de LORDOIS (2), et est reçu au Grand Prieuré d’Auvergne le 26 janvier 1650 (2 bis, 3). A la différence de son frère Gilbert (4), il consacra à l’Ordre le reste de sa vie. Il semble avoir vécu longuement à Malte (5, 6). En 1673, il était capitaine commandant la galère Sainte Marie, ainsi qu’il ressort d’une lettre d’instruction en italien (7), lui recommandant d’appareiller pour aller alla città d’Agusta, aussitôt que le temps lui permettrait avec les galères Magistrale, Saint Pierre, et Saint Antoine. Il fit alors partie de l’escadre commandée par le chevalier d’Harcourt qui, au printemps 1673, pourchassa les vaisseaux turcs dans l’archipel et défit en juin la grande caravane d’Alexandrie, dans le canal de Rhodes (8). Au retour cette expédition sur mer, il fut pourvu, par bulles du Grand Maître du 18 janvier 1674, commandeur de Villefranche-sur-Cher (9). Étant encore à Malte, il donna procuration, le 29 janvier 1674, à son frère Antoine de Villelume, seigneur du Theil et baron de Chateaubrun (10), pour en prendre possession en son nom. Ils accomplirent cette formalité le 13 avril 1674.

En outre, il fut nommé en 1679, commandeur de Celles au diocèse de Saint Flour, près Murat-le-Vicomte (11).

Dès lors, le commandeur de VILLELUME-BARMONTET résida en France ; il se vit confier par le Grand Prieuré d’Auvergne plusieurs missions : visites de commanderies, enquêtes de noblesse sur les candidats à l’admission dans l’Ordre, conclusion d’actes de procédures, ... (12). Nommé Grand-prieur d’Auvergne en 1681 (13), il le resta jusqu’à sa mort en 1683 ; le Grand-prieuré avait son siège à Bourganeuf (Creuse), et conférait la dignité de Grand Maréchal de l’Ordre.

Les commissaires du Grand Prieuré d’Auvergne “visitèrent” les deux commanderies de Villefranche (19 janvier 1682) et de Celles (31 janvier) ; les procès verbaux de ces visites fournissent des précisions sur l’état de ces commanderies et leur gestion au temps de Jacques de Villelume. Jacques de Villelume, le commandeur de Barmontet, mourut le 6 août 1683 au château de Barmontet (Verneugheol, Puy de Dôme). La vente de son “esquipage” fut faite à Herment le 26 août suivant, et le procès-verbal de sa “despouille” fut dressé peu après au siège de chacune de ses commanderies.

Il subsiste son portrait, ainsi que l’empreinte de son cachet personnel.

(1) 48ème registre des insinuations écclésiastiques de l’Evêché de Clermont, f° 44 (Archives du Puy de Dôme, I G - Evêché). Rappelons qu’Antoine de Villelume, père de Jacques, avait été lui aussi un temps prieur de Verneugheol.
(2) Ces preuves n’existent plus dans les archives du Grand Prieuré d’Auvergne (Cf l’inventaire de la série 48 H – Malte- aux Archives du Rhône, et en particulier la cote I : Inventaire général et raisonné, chronologique et historique des titres et papiers de la vénérable langue d’Auvergne fait en 1749, 7 volumes). Mais elles sont mentionnées dans les preuves pour Malte de : 1/ Jean-Charles de VERDONNET, son neveu, le 17 août 1673 (original aux Archives du Rhône, 48 H, c 90 I, f° 440 et ss. ; extrait Bibliothèque Nationale, Mss, Carrés d’Hozier 636, dossier Villelume, p. 360) ; 2/Nicolas-Martin d’AUTIÉ, son petit neveu, du 4 septembre 172. (original aux Archives du Rhône 48 H –Malte-, c 95 II, f° 377 et ss. ; copie Archives du château de Barmontet, extrait Bibliothèque Nationale, Mss, Carrés d’Hozier 636, dossier Villelume). Cette source précise que les preuves de Jacques de Villelume furent faites devant les chevaliers de Sarlan Saint Germain et de Lordois “en l’année 1643” (lire sans doute : 1649).
(2 bis) Bibliothèque Nationale Fonds Fr., cabinet des titres 837 f° 164
(3) Cf Liste des chevaliers de Malte reçus au Grand Prieuré d’Auvergne (Bibliothèque Nationbale, Mss, fonds Français, Fr 32663, f° 164) ; Abbé Vertot, Histoire des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, tome IV, p. 33 et autre édition p. 147.
(4) Comme on le relatera plus loin, Gilbert de Villelume fut aussi prieur de Verneugheol puis chevalier de Malte, mais il quitta l’Ordre pour se marier en 1651 (Cf. branche de La Vergne).
(5) Jacques ne paraît en effet avant 1674 que dans un seul acte passé en Auvergne, l’acte de baptême de son neveu Jean-Charles de VERDONNET en juin 1657.
(6) Bien que l’ouvrage de C.E. Engel, L’Ordre de Malte en Méditerranée, se réfère plus particulièrement au XVIIIe siècle, on y trouvera de nombreuses indications aussi utiles que pittoresques sur la vie des chevaliers de cet Ordre militaire et religieux au temps où Jacques de Villelume résidait dans l’île sous le gouvernement des Grands Maîtres de Lascaris-Castellar (1636-1657), de Redin (1657-1660), de Clermont de Chattes (1660), Rafael Cotoner (1660-1663) et Nicolas Cotoner (1663-1680). Cet ouvrage comprend un recensement étendu de sources tant manuscrites qu’imprimées. Les archives de Malte ont été analysées par M. L. de Maslatrie, Archives, Bibliothèque et Inscriptions de Malte (1867), et J. Delaville-Leroux, Les Archives, la Bibliothèque et le Trésor de Saint Jean de Jérusalem à Malte (1883).
(7) Original de cette bulle magistrale en langue italienne, jadis scellée sur cire noire (Archives du château de Barmontet) ; mention d’un enregistrement à la Chancellerie de l’Ordre, Emmanuel Arias étant vice chancelier. Instruttioni à noi Religioso in Christo…fra Giacomo de Barmontet, Capitano della nostra galera Santa Maria, di quanto haverete d’eseguire nel presente viaggio (il s’agit sans doute de l’expédition navale conduite par le chevalier d’Harcourt - cf note suivante). Parterete subito che il tempo ve lo permetta alla città d’Agusta insieme con le altre tre galere La Magistrale, S. Pietro e S. Antonio... Sur la marine de l’Ordre, on consultera E. Rossi, Storia della Marine de Ordine de San Giovanni, et Ch. de La Ronciere, Histoire de la Marine Française. Selon A. Tardieu, Histoire Généalogique de la maison de Bosredon, Jacques de Villelume était “capitaine d’une galère de son Ordre et d’un vaisseau qu’il avait armé à ses dépens. Il fut général des galères de l’Ordre de Malte”.
(8) Les particularités de la défaite de la caravane des Turcs dans le canal de Rhodes par le chevalier d’Harcourt, relation anonyme publiée dans La Gazette de France, année 1673, p. 857 et ss. : “… Vous avez sçeu que le lendemain de cette célèbre chasse de 180 mille que le Chevalier d’Harcourt donna à deux galères des Turcs, dans l’Archipel, il découvrit sur l’île de Scarpente (sans doute l’île de Karpathos) deux vaisseaux qui se trouvèrent estre ceux du Comte de Verûe et du Capitaine Crevillier ; et que ces corsaires luy apprirent que la grande Caravane d’Alexandrie en estoient sortie au nombre de cinq galions, de huit navires et de vingt saïques...” suit le récit de la rencontre navale conduite, le 30 mai 1673, par l’escadre du chevalier d’Harcourt composée de la Capitane (commandeur d’Escrainville), la Magistrale (commandeur Argenis), des galères Saint Louis (commandeur Grimaldi), Saint Antoine (commandeur Gravine) et Saint Marie (commandeur de Barmontet). Et où il est dit, entre autre, que ces trois galères “attaquèrent vigoureusement par la poupe (un des galions turcs) et y jettèrent quantité de monde qui combattit et butina...” Diverses actions menées en liaison avec la Magistrale enfin arrivée sur le lieu du combat “achevèrent de mettre un si grand désordre dans la caravane que l’on ne veid plus, sur le soir, que des vaisseaux fuyant à terre et des saïques abandonnées en mer”. L’attaque du galion amiral turc, “superbe machine” armée de 70 pièces de canon, interrompue par la tombée de la nuit se poursuivit le lendemain matin jusqu’à sa reddition. Cette affaire est présentée avec emphase par l’auteur de la relation précitée comme un “exploit… des plus singuliers ainsi que des plus grands qui se soyent faits sur la mer”.
(9) “...ceste commanderie de Vilfranche a esté donné et conferez à Illustre frère Jacques de Villelume de Barmontet, Chevalier dudit Ordre, par grâce, pour la posèder au lieu d’Illustre frère Louis de Faye de Gerlandes… auquel la commanderie d’Aulois (= Olloix, à Saint Amand Tallende, Puy de Dôme) avait esté donnée en permutte pour ceste dicte commanderie de Villefranche ainsi qu’il apert par les bulles de Monseigneur le Grand Maistre de Malte expédiée en faveur dudit sieur commandeur de Villelume-Barmontet donnée àudit Malte le dix-huitième janvier mil six cens soixante-quatorze, ainsi qu’il apert par copie collationnée...”. Mention au f° 3 de l’améliorissement de la Commanderie de Villefranche, 19 janvier 1682 (Archives du Rhône 48 H – Malte-, c. 3340). Louis de Faye de Gerlandes en était titulaire depuis 1665. 5Archives du Rhône, 48 H 3 339). La commanderie de Villefranche sur Cher était composée des “membres” suivants : 1/ l’Hôpital de Villefranche : a/ le château du commandeur avec jardin, domaine, dimes, rentes, justice plus le “droit de plaisir” (droit sur les pots cassés par les jeunes mariés), four et pressoir banal, auditoire ; b/ église Saint Jean Baptiste avec maison curiale ; c/ chapelle Sainte Marthe (léproserie) ; d/ église de la Madeleine avec maison curiale ; e/ métairie de Chinon ; f/ métairie de Montanger 2/ Vierzon et Merry : terres, rentes, droits sur les cordonniers de Vierzon. 3/ Villedieu-sur-Cher (Fievres, Cher) : église, maison curiale, terres, dîmes, rentes. 4/ Bourg de Valençay : a/ maisons, four banal, rentes, justice ; b/ métairie Sainte Catherine avec chapelle. 6/ l’Hôpital de Bourgneuf (Vic-sur-Mahon, Cher) : a/ église, maison curiale, terres, rentes ; b et c/ métairies du vieil Bourgneuf : chapelle Sainte Marie Madeleine, maison, terres, rentes ; d/ métairie de Brévandes : maisons, terres, dimes, rentes. (Archives du Rhône, 48 H – Malte- c Inventaire général et raisonné ... des titres et papiers de la Vénérable Langue d’Auvergne (1749), tome I, article Villefranche-sur-Cher. Niepce, Le Grand Prieuré d’Auvergne, Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, p. 338 ; Toulgoet-Treanna, Les Commanderies de Malte en Berry, in Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre, p. 52 et ss. Sur l’état de la commanderie et ses revenus au temps de Jacques de Villelume, on consultera le procès-verbal de la visite effectuée le 19 janvier 1682 (Archives du Rhône 48 H, c 3340 ; analyse infra). Le château du commandeur qui était fortifié de plusieurs tours, subsiste encore mais il a été défiguré ces derniers temps par des aménagements malencontreux ; il convient donc de se reporter aux plans dressés en 1696 (Archives du Rhône 48 H, c 3341, p. 1) ou aux photographies prises au XIXe siècle. Selon les règles de l’ordre, Ies frères François de FAROUVALLLIERE et Pierre MACE furent chargés en 1682 d’effectuer la “visite”de la commanderie. Leur relation (Archives du Rhône 48 H 3 340 cote 2) comporte folio 2 la prise de possession par le commandeur Jacques de Villelume (1674),folio 5 le dénombrement de la commanderie, folio 19 l’état des meubles appartenant à la commanderie, folio 21 la visite occulaire, folio 32 l’inventaire des terriers, folio 36 l’état des procès, et folio 40 les mémoires des réparations. L’ameublement du château est décrit dans Procès-verbal faict à Villefranche de la despouille de Monsieur le Commandeur de Barmontet, le 31 août 1683, f° 122 et ss. (Archives du Rhône 48 H c. 318) ; cet inventaire indique notamment “scavoir dans la chambre dudit défunt Commandeur un bois de lit garny d’un tour de lit vert, une paillasse, une coueste, un matelas, un travers et deux couvertures blanches,une table, un tapy de tapisserie, deux chenetz de cuivre, une grille de fer, un tableau a costé du lit et un Saint Suaire”-“plus dans la salle joignant ladite chambre, deux tableaux, deux tapy, un de Turquy et l’autre de Bergame, douze. Chaises de tapisseries etc. . .“ Villefranche avait plusieurs officiers de justice : un bailli qui devait présenter aux quatre temps de l’année devant l’auditoire du Lieutenant Général à Blois sous peine d’une amende de 12 Livres contre le Commandeur (Jean Le Griffe, avocat à Romorantin, bailli en 1674 ; François Vergnault en 1683), un procureur de seigneurie (Guillaume Amiot en 1674), un greffier (Me Gondée), un notaire “sous le sceau dudit Villefranche” (Jean Guyard en 1683), plus un sergent royal (Louis Taschereau en 1683) et plusieurs huissiers. L’église de la commanderie était desservie par Michel Gaudais, prêtre de 1674 à 1683. L’administration du temporel était assurée par le bailli. Les domaines étaient affermés. Il existe quelques actes d’administration passés par Jacques de Villelume  : traité avec le desservant de la cure ; baux à ferme ; contrats de réparation ; procédures ; etc. Jacques succédait au commandeur Louis de FAY-GERLANDE (titulaire dès 1665 – Archives du Rhône 48 HY, c. 3339), et eut lui-même pour successeur Paul-Laurent des GENTILS de LAUNAY (1685), puis son parent éloigné Amable (de VILLELUME) de THIANGES (de 1713 à 1743) ; (cf TOULGOET-TREANNA, Les Commanderies de Malte en Berry, p. 72 publié dans Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre).
(10) Procuration donnée à frère Gabriel du CLUZEAU FOUGIERE, chevalier de Saint Jean et à Antoine de VILLELUME, seigneur de Chateaubrun et baron du Theil, devant Thomorogiense (?), notaire à Malte, le 29 janvier 1674. Mention dans l’améliorissement de la commanderie du 19 janvier 1682. Prise de possession par les mêmes le 30 avril suivant en présence de plusieurs officiers de la commanderie, Michel Gaudais, curé de l’Hôpital, François Cocquart, curé de Villedieu, etc. (même source, f° 3)
(11) Sur la commanderie de Celles, on consultera le fonds du Grand Prieuré d’Auvergne (Archives du Rhône, 48 H – Malte-), le reliquat des archives de la commanderie (Archives du Cantal, H – Malte-) et aussi H. Niepce, Le Grand Prieuré d’Auvergne..., p. 294 ; H. Bouffet, Les Templiers et Hospitaliers de saint Jean en Haute Auvergne, in Revue de la Haute Auvergne (1914-1916), p. 120 et ss. Cette vieille commanderie située près de Murat, dans le Cantal, avait ceci de particulier qu’elle n’avait pas de “membres” mais quatre annexes localisées aux quatre points cardinaux formant ainsi une croix de templier dont Celles était le centre : Tempel (prieuré de Bonnac) ; Auriac ; Narhac ; Allanches-Pradiers. Le chef-lieu de la commanderie est ainsi décrit dans une “visite” de 1675 par le frère Charles ROBERT de LIGNERAC, commandeur et visiteur général des commandeurs du grand prieuré d’Auvergne : “… Il y a audit chef un château ou maison forte consistante dans un carré en quatre corps de logis, une basse-cour au milieu…, ayant deux culs-de-lampe, quatre tours ; l’église paroissialle comprise dans un desdits corps de logis en façon que de l’une des chambres on peut ouîr la messe et entrer dans l’esglise par une gallerie, lesdits bâtiments étant entourés de fossés avec une porte fortifiée d’un ravelin et de trois portes à grilles de fer audevant de laquelle est un pont moitié de pierre, l’autre moytié de charpente en façon de pont-levis… Autour de la commanderie, il y a des tours quarrées dont une forme le clocher et à l’autre coin est une tour ronde pour monter aux étages, les degrés sont dans une auttre tour ronde de pierre de taille, il y a aussi une autre grande tour quarrée au millieu dudit château du coté de la rivière… L’esglisse est paroisse sous le titre de St Elide de laquelle le Commandeur est patron et curé primitif ; et laquelle est desservie par un vicaire perpétuel… Et (il y a) nombre de prestres séculiers habitués en ladite église et paroisse…”, procès-verbal de la visite de la commanderie en 1675 (Archives du Cantal). Il subsiste un inventaire des meubles du Château dressé en 1677 (Archives du Cantal), et un autre inséré dans le procès-verbal de visite de 1682 (Archives du Rhône, 48 H, c. 149) ; ce deuxième document précise qu’Antoine Nicolas Père était alors curé de Celles, Astorg Marsal, procureur fiscal de Loubezergues, et Jean Gizolme, fermier de la commanderie. A la commanderie étaient attachés des droits de justice, des dimes (perçues à la dixième gerbe) et une directe qui s’étendait en 1703 à 7 paroisses, 25 villages et comptait 358 censitaires (Cf H. Bouffet, ibid, p. 120, n I Liste des Terriers de la Commanderie conservés aux Archives du Cantal). Jacques de VILLELUME succédait à René de LA GRUTERIE de LA MAISONSEULE (après juillet 1678) et eut lui-même pour successeur (1684) Marien de GRATET de DOLOMIEUX, natif de Grenoble. Il semble que Jacques de VILLELUME ait fort peu residé dans cette commanderie et qu’il en ait quelque peu négligé l’entretien. A l’issue de son inspection le visiteur prieural lui enjoint de procéder à quelques réparations ou mesures de sécurité (Archives du Rhône, 48, H 149 f° 45).
(12) En dehors des nombreux déplacements qu’il fit dans le centre de la France, pour le compte de l’Ordre, Jacques de Villelume semble avoir principalement résidé à la commanderie de Villefranche où sa présence est notamment constatée de 1679 à 1683 par divers actes insérés dans le procès-verbal de sa dépouille. Le titre de commandeur de Celles est mentionné dans les procédures de sa mort en 1683 (Archives du Rhône 48 H 318 & 319). Cette commanderie a été visitée en 1680 et 1682 (Archives du Rhône, H 700, H 149 F° 708 & ss). A son décés, il y eut des difficultés au sujet d’un bail à ferme, auquel il avait consenti, (H BOUFFET : Les templiers et les hospitaliers de Saint Jean en Haute Auvergne in Revue de la Haute Auvergne 1915, p 180, & Archives du Cantal – H (commanderie de Celles) registre intitulé inventaire des meubles du château (de Celles),1677 ). Sur instruction du Grand Prieuré d’Auvergne, il visita en 1679, avec Sylvain Charles de FOUGERES, commandeur de Blaudeix, la commanderie de Farges près de Saint Amand Montrond (Cher) dont le titulaire était Pierre MACE (Archives du Rhône 48 H 3422), et d’autres commanderies en 1682 (Archives du Rhône 48 H, c 150). Il reçut commission du chapitre provincial de vérifier les preuves de noblesse de a/ le 2 juin 1679, avec Raymond de FOUDRAS, commandeur de Tortebesse, de Jean Maximilien d’ESTAING, fils de feu Jean, marquis du Sailhans, comte de Ravel, etc. Enquête faite à Salmeranges, près de Ravel, au logis de Jean Ducros le 20 mars 1680 (Archives du Rhône 48 H, c 91 I, f° 3) ; b/ le 1er juin 1682, avec Philibert du PERON des MAZIERS, chevalier de Malte, de Charles de BARBANÇOIS, fils de Léon, marquis de Sarzay. Enquète à La Châtre, à l’auberge du Cheval Blanc tenue par André Le Dauphin, le 2 novembre 1681 (même cote f° 180). Dans l’une et l’autre preuves nombreuses s. a. le Chlr. de Barmontet, et empreintes de son cachet personnel (Archives du Rhône 48 H 91). Jacques de VILLELUME reçut procuration, en 1681 de François de BOSCOZEL de MONTGONTIER, lieutenant et vicaire général au Grand Prieuré d’Auvergne, pour passer bail à ferme du “membre” de BELLECHASSAGNE dépendant de la commanderie de Bourganeuf au profit du Grand Prieur Jacques de SAINT MAUR de LORDEY (Archives du Rhône H 1116). Améliorissement de la commanderie de Villefranche-sur-Cher faictes par frère Jacques de Villelume de Barmontet du 19 janvier 1682 Dans le Mercure de France de juin 1757, page 205, à la notice nécrologique de Marie-Anne de VILLELUME, Jacques de VILLELUME, aurait été “pourvu des commanderies de Maisonnès et de Montchamp, et commandant le vaisseau la Sainte Anne pour le service de la Religion”.
(13) Éric Thou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, Mémodoc, 2002, p. 27, donne une liste (incomplète) des Grands-prieurs d’Auvergne de 1665 à 1790. Jacques de VILLELUME-BARMONTET succède en 1681 à Jacques de SAINT-MAUR-LOUDOUE ; en 1695, il sera remplacé par Paul de FELINES de LA RENAUDIE.

Gilbert de Villelume (14e degré)

Écuyer, seigneur de Villelume (Mérinchal, Creuse), Bourassat et La Vergne (les deux, du chef de sa femme, et situés dans la paroisse de Saint Germain-près-Herment, Puy de Dôme). Fils puîné d’Antoine de VILLELUME, chevalier, baron de Vassel, et de Catherine de CHASLUS.

Reçu chevalier de Malte au grand prieuré d’Auvergne le 5 mars 1645 (1), Joachim d’ESTAING évêque de Clermont le fit prieur de Verneugheol le 2 avril 1641 et il fut mis en possession de ce prieuré le 12 juillet 1641 (2). Son portrait en chevalier de Malte, exécuté en 1651 est reproduit dans le Dictionnaire Iconographique de l’Ancienne Auvergne par Ambroise TARDIEU en 1904. Le tableau se trouvait alors chez Monsieur Henri RENAUD à Troyes (Aube) ; mais d’après la baronne de Villelume, ce serait le portrait de Jacques, commandeur de Villefranche.

Maintenu noble en 1666, par Mr de Fortia, intendant d’Auvergne (3).

Il fit une transaction avec son frère Jean-Charles de VILLELUME, seigneur de Barmontet, le 24 août 1654, au sujet des frais que ce dernier a payé à l’Ordre de Malte ; Gilbert de Villelume ratifia cette transaction le 5 juillet 1659 (4). Le 10 février 1661, iI assista au contrat de mariage de Louis de LAVAL, seigneur de MURATEL (fils de Jean et de Gabrielle de LAVILLE), et de Margueritte MENUDEL (5). Il décéda après 1677.

Il quitta l’ordre pour se marier, et épousa par contrat du 3 février 1651 Jeanne BOUYON, dame de BOURRASSAT et de LA VERGNE, fille d’Annet BOUYON, seigneur de BOURRASSAT et de LA VERGNE à Saint-Germain-près-Herment (Puy-de-Dôme), le même qui était en procès avec Jean-Gaspard de VILLELUME, seigneur de BAUBIERE, et de Françoise de NORAT (mariage de 1625), petite fille de Durand BOUYON et de Margueritte ARNAULD, dame de BOURRASSAT.

Jeanne BOUYON et Gilbert de VILLELUME transigèrent le 5 mai 1654 avec le Chapitre d’Herment (6).

Jeanne BOUYON testa en présence de son mari le 9 décembre 1677 “estant dans son lit malade” elle déclare vouloir être inhumée dans l’église d’Herment “au coté de l’autel St Michel ou est leur Banc” et fonde des messes à Notre-Dame d’Herment et à l‘église de Saint Germain près Herment (7).

(1) Bibliothèque Nationale Mss, Fonds Français – abbé. VERTOT : Histoire de l’Ordre de Malte tome IV page 32 et autre édition, p. 146
(2) Archives du Puy de Dome I G ref eccl R 48 f° 44
(3) Bibliothèque de Clermont Ferrand Mss 550, f° 134-136, et Dr de Ribier, Preuves de la Noblesse d’Auvergne, tome I, p. 471-472
(4) archives baron de VILLELUME
(5) Archives Puy de Dôme, 5 E, D 1406 , minutes CHASSANG notaire à Herment de 1641 à 1661
(6) Archives du Puy de Dôme, Fonds Herment série G, liasse 2 A, 1er dossier
(7) Archives du Puy de Dôme, série G Fonds du chapître d’Herment, liasse 7, 5ème dossier testament

Jean de Villelume (12e degré)

Écuyer, baron de Montcocu (actuellement Montmery, Ambazac, Haute﷓Vienne) et du Bâtiment (en Chamborêt, Haute-Vienne), du chef de sa femme (1). Appelé le jeune Barmontet, puis le sieur du Bâtiment. Troisième fils de Guillaume de Villelume, parfois dit Marien Guillaum'e, chevalier, seigneur de Barmontet (Verneugheol, Puy de Dôme), chevalier de Saint Michel, et de Louise de GREEN de SAINT MARSAULT (voir branche aînée de Barmontet).

Baptisé vers 1555 (2), bénéficiaire d’un legs dans le testament de son père du 5juillet 1572 (3), il fut mis sous la tutelle de sa mère le 11 septembre 1572 (4). Il fut d’abord destiné à être chevalier de Malte ; les frais afférant au passage de Jean de Villelume dit Barmontet sont mentionnés dans les comptes du receveur de la langue d’Auvergne pour les années 1577 et 1578, en précisant qu’il ne se rendit pas dans l’île (5). Jean quitta l’ordre en 1587 pour se marier (6).

Ses fiançailles furent faites par contrat devant des CHAMPS notaire royal au château de Montcocu, le 19 février 1587, en présence de ses frères Jacques et François de Villelume, tous deux Chevaliers de Malte (B.N. Recherche de noblesse en Limousin 1598﷓1599). Il s’établit en Limousin lors de son mariage, par contrat du 2 avril 1588 devant Martial des CHAMPS notaire royal, avec Jeanne BOYOL, dame du BÂTIMENT et de MORCHEVAL (en Chamborêt, Haute-Vienne) (8). Elle eut en dot les fiefs et repaires nobles du Bâtiment et de Morcheval et de Jouans, ainsi que les appartenances et dépendances.

Issue d’une riche famille originaire de Limoges (9), passée au protestantisme (10), elle était fille de Pierre BOYOL (12), baron de Montcocu et du Bastiment, de Royère et du Mas Boyol, officier d’Henri IV, roi de Navarre, l’un des cent Gentilshommes de sa Maison en 1572, et de Marie ROUGIER de SARCOU (13). Pendant les guerres de religion, Pierre Boyol commit diverses violences contre l’abbaye voisine de Grandmont, au cours desquelles un des moines, frère du Sieur de Lessard, fut tué (14). Cet incident eut pour conséquence de provoquer en 1591 la mort de Jean de Villelume comme nous le verrons plus loin. C’est elle qui apporta les terres de Trasforet à Ambazac et de Beausoleil à Compreignac (Haute Vienne). Elle mourut avant avril 1612. Petite fille de Simon BOYOL et de Barbe ROMANET.

Jeanne BOYOL est l’auteur de brèves mais précieuses notes familiales (15). Elle a laissé la trace d’une personne de valeur à la fois instruite et discrète, sensible mais maîtrese d’elle-même, aimante et pieuse. Son comportement, ainsi que celui de son mari durant les troubles de la fin du XVIème siècle, ont retenu l’attention de quelques historiens de la région (16).

Les confins de la Marche et Limousin, lorsque Jean de Villelume s’y établit en 1588, étaient déchirés par les luttes entre partisans de la Ligue, souvent maîtres du plat pays, et les forces royalistes soutenues par les habitants des bourgs et des villes (17). La fidélité de ses frères à la cause royaliste (18) en Auvergne, comme l’attachement de sa belle-famille à la couronne de Navarre (19), ne pouvaient que l’inciter, après les évènements de juillet 1589, à suivre le parti du roi Henri IV.

On constate en effet que, le 3 août 1590, Jean de Villelume, alors sénéchal du Limousin, qui réside avec sa femme et leurs deux jeunes enfants au château de Thouron où il tient garnison, se décide à faire son testament, “craignant d’être surpris de la mort, à cause qu’il était sur le point pour aller à la guerre pour le service du Roy...” (20).

Nous allons voir que cette précaution n’était pas superflue. Les Ligueurs, battus à Limoges en octobre 1589 (21), n’abandonnaient pas pour autant la partie. Au printemps 1591, Georges de VILLEQUIER, vicomte de LA GUERCHE, chef de la Ligue en Poitou, voulut reprendre la Basse-Marche (22). Il vint mettre le siège devant Le Dorat (23), menaçant ainsi Bellac (24). Quelques troupes royalistes de la région tentèrent de soulager les assiégés. Laissant le château de Thouron à la garde de quelques soldats, Jean de Villelume prit avec sa garnison (25) le chemin du Dorat, qu’il pensait devoir être le premier assiégé. Dans le même temps, le gouverneur du Limousin, Anne de LÉVIS, comte de LA VOULTE, lui mandait par lettre de se porter au secours de Bellac également en danger (26). Mais Jean de Villelume ne put accomplir ni l’une, ni l’autre mission. Passant par la forêt de Rancon, il y périt dans une embuscade tendue par des Ligueurs, ennemis de sa belle-famille (27).

Jeanne Boyol, alors enceinte de leur troisième enfant, consigna dans ses notes familiales le tragique évènement qui la rendait veuve à peine plus de trois ans après le mariage, par ces quelques lignes courageuses : Un dimanche heure de vespres, alant secourir la ville du Dorat pour le service du Roy Henri IIII, Roy de France et de Navarre, Monsieur du Bâtiment fut tué près de la forêt de Renquon d’une embuscade des ennemis et rebelles au Roy par Terzanne et Lessar, le 5 may 1591... (28).

Le corps de Monsieur du Bâtiment aurait été ramené au château de Thouron, puis inhumé en l’église d’Ambazac où, dit-on, l’on voyait encore sa tombe en 1789, à côté des fonds baptismaux (29).

Quant à Jeanne Boyol, bien que sans doute relativement jeune encore, elle ne se remaria pas. Elle passa le reste de sa vie à assurer l’éducation de ses enfants et à consolider leur futur patrimoine. C’est ainsi, par exemple, qu’elle transigea en 1597 avec ses sœurs Sarah et Judith au sujet des legs qui leur avaient été faits par leur père Pierre Boyol (30).

Lors de la recherche de la noblesse effectuée en Limousin de 1598 à 1599 par les commissaires du Roi départis au “réglement des tailles”, elle eut à justifier par titres le droit d’en être exemptée (31).

Jeanne décèda vers 1606, bien avant d’avoir pu établir ses enfants puisque l’aîné avait alors au plus dix-sept ans. Il fut donc fait l’inventaire des biens meubles, y compris des titres, afin d’en assurer la conservation (32).

(1) “le fief noble et repaire du Bâtiment” ainsi que le désigne le contrat de mariage de Jean de VILLELUME et de Jeanne BOYOL (voir note infra), était situé dans la paroisse de Chamborêt, chêtellenie de Bellac, en Basse-Marche ; cf R. Mortier : La Sénéchaussée de la Basse-Marche, p. 232 et ss. Sauf une courte interruption, ce fief est resté dans la descendance jusqu’à la Révolution.
(2) “Jehan de Villelume, Sieur de Barmonteil” parait comme témoin dans le testament de Claude de LA VOLPILLIÈRE du 22 janvier 1575, on peut admettre qu’il avait alors atteint au moins la majorité dite coutumière de 20 ans (la majorité de droit étant fixée à 25 ans). Il serait donc né vers 1555.
(3) Voir le testament de son père, branche Barmontet. Le legs paternel était de 2 000 Livres.
(4) Acte de tutelle sur parchemin, signé Blanc ; dont il ne subsiste qu’une courte analyse (Bibliothèque Nationale, Mss, collection Chérin 208, dossier 4167, preuves de Charles-Louis de VILLELUME).
(5) Comptabilité du Grand Prieuré d’Auvergne. Troisième compte (1577-1578) du receveur Claude de LYOBARD, dit de La Cra, commandeur de Laumusse, f° 21 : passage de “Noble Jehan de Villelume, dict de Barmontet” (Archives du Rhône 48 H –Malte- 247). Le contexte permet de conclure qu’il s’agit bien de lui et non de son frère Jean-Aymon.
(6) Dans ses notes familiales, Jeanne BOYOL indique ce qui suit : “Au nom de Dieu, nous fianceames le 19 février 1587 et espousames le 2ème d’avril 1588, ung jeudi...”.
(7) Une expédition de ce contrat (Archives du château de Losmonerie) et courte analyse (Bibliothèque Nationale, Mss, Collection Chérin 208, dosier 4167, preuves de Charles-Louis ...). Jeanne eut en dot : le château du Bâtiment, Morcheval et les Jouenlets, lieux situés à Chamborêt, Haute-Vienne. Le contrat fut passé en présence du côté du futur, de Jacques de VILLELUME, seigneur de Barmontet, son frère aîné ; François de VILLELUME, chevalier de Saint Jean-de-Jérusalem, son autre frère ; Antoine de SAINT MARSAULT, seigneur de Périssat, son oncle maternel ; Pierre de LA TOUR, seigneur de Neuvillard (Saint Bonnet-Briance, Haute-Vienne) ; et du côté de la future : Pierre BOYOL, seigneur de Montcocu, son père.
(8) Jeanne BOYOL était sœur de : A/ Sarah, appartenant à la Religion Réformée, qui légua par testament du 3 avril 1626 ses biens à Jacques, Rigal, Jean et Léonard de VILLELUME (Archives du château de Losmonerie). B/ Judith, qui transigea en 1597 ainsi que Sarah avec Jeanne au sujet des legs que leur avait fait leur père (Archives du château de Losmonerie). C/ Esther mariée 1° à Robert du MOSNARD, écuyer, seigneur du Vignaud (dont Antoinette du MOSNARD) et 2° à François ESTOURNEAU, écuyer, seigneur du Cron et de La Locherie (dont : Catherine ESTOURNEAU, morte avant 1616) ; Esther mourut, elle même avant cette date qui est celle d’une transaction passée par son mari avec Pierre de VILLELUME. D/ Marie mariée à Joseph de BATUT, morte aussi avant 1616. E/ Nadaud, dans son Nobiliaire du Limousin, ajoute Suzanne mariée à Jean CHANTOIS, sans doute seigneur de Losmonerie ; elle aurait abjuré la religion protestante en 1585. F/ autre Jeanne mariée à René de LA TRIMOUILLE.
(9) Une note généalogique conservée à la Bibliothèque Nationale (Dossiers Bleus 672 –Villelume-) porte que “... le père de Pierre (de VILLELUME) avait nom Jean et espousa une fille riche des Boyaules de Limoges...”.
(10) Sur la foi protestante des BOYOL, voir A. Leroux, Histoire de la Réforme dans La Marche et le Limousin, p. 96 et 125. Selon une tradition, une chapelle catholique et un temple protestant auraient été construits au château du Bâtiment pour l’usage de Jean de VILLELUME et de Jeanne BOYOL. L’abbé Lecler, Monographie de la Commune de Thouron, p. 18-19, considère que cette tradition est une simple allégorie de la tolérance de leurs croyances respectives. Remarquopns que Jean de Villelume et sa femme résidèrent de 1589 à 1591 au château de Thouron et non pas dans celui du Bâtiment.
(11) Dans le testament qu’il fit le 15 juillet 1585 devant Deschamps, notaire, Pierre BOYOL institue Jeanne BOYOL, sa fille aînée, héritière universelle sous réserve des legs qu’il accorde à ses autres filles.
(12) Pierre BOYOL appartenait à une ancienne famille de la bourgeoisie de Limoges mentionnée dès le Moyen-Âge ; Cf Nadaud : ibid, verbo : Boyol. Lui-même ne jouissait des exemptions fiscales attachées à la noblesse que du fait de son état de gentilhomme du Roi de Navarre. Certaines de ses terres ayant été saisies pour défaut de paiement des droits de francs-fiefs, il obtint pour cette raison des Lettres du Roi données par le conseil le 1er juillet 1572. De même le Roi de Navarre lui donna les 2 mai et 22 novembre 1577, et 8 avril 1578, des Lettres attestant sa qualité de gentilhomme servant sa Maison. Ces actes, ainsi que son testament, furent produits devant les commissaires du Roi en 1599 par sa fille Jeanne. Ceux-ci en ont conservé l’analyse (Bibliothèque Nationale, Mss, Fonds Français 5448, Recherche de la Noblese faite en Limousin par les Commissaires du Roy au Régalement des Tailles, 1598-1599, f° 90 ; édition de ces analyses dans : G. Clément-Simon, Archives Historiques de la Corrèze, tome IV, p. 620).
(13) Nous n’avons pas identifié la famille de Marie ROUGIER de SARCOU qui est appelée “feue Dame Marie Rogier” dans l’analyse d’une transaction passée en 1616 par son petit-fils Pierre de Villelume, et dans d’auttres actes conservés à Losmonerie.
(14) Chronique de l’Anonyme de St Léonard, pp A. Leroux, p. 269 ; passage cité par l’abbé Lecler, Monographie de la Commune de Thouron, p. 18, en note : “Pierre Boyol faisait la guerre aux religieux de Grandmont et il avait même fait tuer un religieux dudit Grandmont, honnête homme, frère du Sieur de Lessard...”
(15) Les notes familiales de Jeanne BOYOL sont conservées dans les archives du château de Losmonerie ; elles ont été publiée dans A. Lecler, Livres de Raison, Registres de famille Limousins et Marchois, p. 221 et par fragments dans l’étude du comte Henri de VILLELUME, Une Famille Royaliste au Temps de la Ligue et des Rebellions contre le Gouvernement de Louis XIII. Elles sont reproduites ici également de manière discontinue, à l’appui des faits qui sont exposés. Malgré leur brièveté - elles tiennent sur une double page -, ces notes qui vont de 1587 à 1594 méritent d’être lues avec soin. Elles sont, en effet, très précises dans leur concision et substantielles dans leur apparente simplicité. La plupart ont été rédigées à peine quelques mois après chacun des évènements relatés. Ceux-ci sont présentés de manière factuelle sans aucun commentaire sentimental ou descriptif, sans doute parce que, dans l’esprit de l’auteur, les faits parlent d’eux-mêmes. Cette objectivité dans la relation contraste singulièrement avec les notations d’inspiration religieuse presque mystique qui l’accompagnent. Le tout révèle à bien des égards la personnalité de Jeanne Boyol. A l’évidence, celle-ci n’a voulu consigner par écrit que les étapes les plus marquantes de sa vie conjugale. Dans ce mémorial, tout commence par ses fiançailles (1587) avec Jean de Villelume, et s’achève avec la mort de son mari (1591), en passant par la naissance de leur trois enfants. Rien d’autre, ni avant ni après, ne lui a semblé nécessaire d’être mentionné. Ses propres parents n’y figurent que de manière épisodique en tant parrain ou marraines. Quant à sa lontaine belle-famille, il n’en est nulle part question. En revanche ce qu’elle veut bien écrire est toujours d’une très grande précision, notamment de temps et de lieu, comme pour en mieux conserver le souvenir. Ainsi, pour chaque évènement familial, elle note la date complète, le jour, l’heure même, avec une attention qui indique, comme son style, une éducation soignée. Ce mémorial de l’amour conjugal, en raison même de son objectivité et de sa discrétion, pourrait paraître, à tort, dépourvu de sensibilité, si précisément il n’était placé dans un contexte hautement spirituel qui témoigne de l’existence chez Jeanne Boyol d’une vie intérieure ardente. Le récit des évènements, c’est à dire des joies et des peines, est intimement lié à la glorification de Dieu dans la soumission à sa volonté. De la période si brève de son ménage, il suffit à Jeanne de dire, sans énoncer la moindre plainte : “Au nom de Dieu ... nous espousames le 2ème d’avril 1588, un jeudy ; et Dieu retira à soy Monsieur du Bastiment, mon mary, le 5ème de may 1591, un dimanche, heure de vespres”. De même l’annonce de chaque naissance est introduite par une sorte d’action de grâce : “Salut par Jésus-Christ, Dieu nous a donné ...” . Cette identification entre la vie temporelle et la vie spirituelle, s’affirme même par l’usage d’expressions symboliques où se mèlent le sens apparent et la signification cachée : “Dieu l’élu(t) premier” (anagramme de Pierre de Villelume, son fils aîné) ; “L’élu de Dieu ayme la bonne joie” (anagramme de Jean de Villelume et de Jeanne Boyol). On remarquera enfin l’emploi d’un vocabulaire d’inspiration protestante : “Mr. Joubert” qui conféra le baptème à ses trois enfants est désigné comme “Ministre au chasteau de Touront” et même “Misnistre de la parolle de Dieu”.
(16) Voir les ouvrages de A. Leroux et de l’abbé Lecler.
(17) Sur les épisodes de la lutte entre Ligueurs et Royalistes, on consultera J. Noaillac, Histoire du Limousin et de la Marche Limousine, p. 198 et ss. L’auteur constate notamment, p. 302, que : “La Ligue s’est implantée dans le pays et y redouble d’audace, dans le cours de l’année 1588 ... Le désordre et la violence s’étendent sur tous les points de la province. Les villes restent fidèles au roi et à l’unité nationale, mais une partie de la noblesse s’enrole dans les rangs de l’Union, autour de Pompadour, en Limousin, et de La Guerche, en Marche. L’anarchie est à son comble.”.
(18) Voir les notices de Jacques de Villelume (branche de Barmontet) et d’Antoine de Villelume (branche de Baubière).
(19) Voir ci-dessus en note.
(20) Analyse de ce testament passé “au lieu noble et chastel de Touron” devant Pierre Martin, notaire à Compreignac (Bibliothèque Nationale, Mss, Carrés d’Hozier 636, dossier Villelume, p. 337). Jean de Villelume lègue à Jeanne Boyol, “sa bien-aimée femme”, une certaine somme, et fait héritier universel “seul et pour le tout” Pierre de Villelume, son fils.
(21) Cf Guibert, La Ligue à Limoges, note publiée en appendice de l’édition des Registres Consulaires de Limoges.
(22) J. Nouaillac : ibid, p. 202-203.
(23) H. Aubugeois, de la Ville du Bost : Histoire de la Ville du Dorat.
(24) Voir Abbé Roy-Pierrefitte, Histoire de la Ville de Bellac, avec quelques notes sur le bourg de Rancon ; abbé Granet, Histoire de Bellac.
(25) La garnison de Thouron sur laquelle on ne sait pas grand’chose, devait avoir une importance numérique suffisante pour fournir un tel renfort. Elle dépendait en dernier ressort du Gouverneur du Limousin. Voir note suivante.
(26) Lettre de Génébrias, consul de Bellac, à M. Turquant, conseiller du Roi, maître des requêtes de son Hôtel, intendant de justice, commis par Henri IV pour aider de ses conseils le gouverneur du Limousin. Bellac, 28 juin 1591. Lettre publiée par l’abbé Roy-Pierrefitte, ibid, p. 205 : “Ainsi le sieur de la Salle (il avait été envoyé par Bellac au comte de La Voulte pour lui demander du secours) que nous attendions nous devait mener des soldats, comme il avait des munitions de guerre s’en revenant tout seul avec des lettres que Mr. le comte de La Voulte et vous (M. Turquant) écriviez au Sieur de Bermontret (Jean de Villelume) pour le prier de venir nous assister avec sa garnison de Touron, il sçut en chemin que ledit Sieur Bermontret avait été tué dans une embusquade ainsi qu’il s’en allait au Dorat, qu’il sensait devoir être le premier assiégé, de façon qu’il semblait que tout conjura la ruine du pauvre Bellac...”. Bellac fut en définitive secouru par le baron de CHAMBERET, Louis de PIERREBUFFIÈRE ; le vicomte de LA GUERCHE dût lever le siège.
(27) Voir note précédente. L’abbé Lecler, Monographie de la Commune de Thouron, présente une version un peu différente de celles du consul Génébrias et de Jeanne Boyol, qui s’accordent tous deux sur le caractère politique de l’attentat : “... En 1591, le sieur de Montcoqu (Pierre Boyol) et son gendre (Jean de Villelume) qui tenaient garnison dans le castrum de Thouront, partirent de là, avec les hommes pour aller secourir la ville du Dorat assiégée par les Ligueurs. Le sieur de Lessard les voyant passer près de chez lui, crut le moment opportun de venger la mort de son frère (cf supra). Il vint donc les attaquer entre Lessard (commune de Ronssac) et la forêt de Rancon. On se battit avec acharnement de part et d’autre, et Pierre Boyol et Jean de Villelume furent tués. Après le combat, les survivants remportèrent au château de Thouron, les corps de ceux qui en étaient partis quelques heures avant...”.
(28) Mémorial de Jeanne Boyol (Archives du château de Losmonerie ; texte publié par l’abbé Lecler, Livres de Raison, Registres de Famille ... , p. 18 et ss.). On remarquera que Jeanne ne mentionne pas la mort de son père.
(29) C’est du moins la tradition recueillie dans la généalogie de famille. On verra d’ailleurs que sa belle-fille, Diane du Rieu, demande par testament à être inhumée “dans l’église d’Embazat aux tombeaux de ses prédécesseurs”.
(30) Original de cette transaction (Archives du château de Losmonerie).
(31) Le texte de ce procès-verbal de la Recherche de la noblesse faite en Limousin par les commissaires du Roy au régalement des tailles en 1598-1599 subsiste (Bibliothèque Nationale, Mss, Fonds Français 5448) ; il a été édité par G. Clement-Simon, Archives Historiques de la Corrèze, tome II. Jeanne BOYOL n’était évidemment pas en mesure de produire sur le champ les titres justifiant de la noblesse de sa belle-famille qui étaient conservés à Barmontet en Auvergne. Elle demanda donc un délai pour les recouvrer ce qui lui fut accordé (f° 27 ; p. 448). Mais les fiefs en cause (Montcocu) étant situés dans la paroisse d’Ambazac en Limousin et lui appartenant en propre comme héritière universelle de son père, sans doute lui demanda-t-on de produire ses titres personnels. En effet Jeanne Boyol présenta ultérieurement plusieurs actes constatant que son père était gentilhomme de la Maison du Roi de Navarre (voir supra en note), et en outre le testament de Pierre Boyol ainsi que son propre contrat de mariage avec Jean de Vilelume. Ces titres parurent insuffisants puisque les commissaires lui demandèrent de justifier plus amplement (f° 90 ; p. 620). La décision finale manque.
(32) L’analyse d’une sentence rendue le 21 octobre 1609 par le lieutenant-général de la Sénéchaussée de la Marche (Bibliothèque Nationale, Mss, Carrés d’Hozier 636, dossier Villelume, p. 338), indique en effet qu’environ trois ans auparavant il avait été fait l’inventaire des meubles et titres laissés à Pierre de Villelume, alors mineur, et que ceux-ci avaient été mis en sûreté dans une chambre du château de Montcocu dont la clef était conservé par le greffier de la Cour de Guéret. (Un coffre qui porte une serrure aux armes BOYOL est conservé au château de Losmonerie, un autre coffre de style Renaissance, provenant de Montcocu, est conservé à l’étage de Jouxtens chez les d’ALBIS).

François de Villelume (16-3)

Fils de Jean Baptiste de VILLELUME, chevalier, seigneur de MORCHEVAL et de Chamborêt, et de Catherine de BRETTES.

Né à Morcheval le 15 octobre 1724 et baptisé en l’église de Chamborêt le 19. Mousquetaire de la garde du Roi. Chevalier de Malte (Archives du Rhône 48 H 107, ibid).

Comte Aymeric de Villelume (23-4)

Charles - Aymeric - Marie, comte Aymeric de Villelume, reçu chevalier de Grâce et de Dévotion de l’Ordre Souverain de Malte le 10 juin 1992.

Antoine de Villelume (12e degré)

Écuyer, seigneur de Baubière et de Tournadet (paroisse de Saint Avit, Puy-de-Dôme), puis de la Villedière (Sauvagnat, Puy-de-Dôme) du chef de sa seconde femme. Appelé le Capitaine Baubière . Cinquième fils de Guillaume de Villelume et de Louise Green de Saint Marceau (1).

Il fut d’abord destiné à l’ordre de Malte avec son frère Jean, et fit une donation à Jacques de Villelume, leur frère aîné, en raison des grands services qu’il leur avait rendus en les armant de chevaux et en leur permettant de s’acheminer vers Malte, leur intention étant d’être reçus chevaliers de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem. Ce projet ne fut pas mis à exécution, et Antoine resta en Auvergne. (2)

Il combattit en Auvergne pendant les guerres de religion : il fut l’un des artisans de la prise d’Issoire contre les protestants (15 février 1590), assista son frère Jacques dans la défense d’un quartier de la ville assiégée à son tour et prit part avec distinction à la bataille du Cros Rolland le 14 mars 1590 (3).

Antoine de VILLELUME épousa : I°) Marie-Anne de SAINT–JULIEN ; II°) par contrat du 9 mai 1583 Anna JEHANT, dame de la Villedière, fille de Jacques JEHAN, seigneur de la Villedière et de Jacquette de CHAVANAT (4)

(1) Voir les notices concernant ces fiefs dans : Comte de Remacle, Dictionnaire des Fiefs de la Basse-Auvergne, t. I, col. 117﷓116 (Baubière) ; t. II Col. 757
(2) Généalogie Manuscrite de la maison de Villelume par le comte de Remacle ; Archives du Puy de Dôme, Registre des Insinuations, Règ. 48, f° 148 v.) Tournadet et col. 891﷓892 (la Villedière) .
(3) cf. Les sources mentionnées à la notice de Jacques de Villelume . La plupart des manuscrits et des imprimés cités font état du rôle d’Antoine de Villelume dit le “capitaine Baubière” .
(4) Anna Jehan fit partage le 30 novembre 1597 avec Jean MONAMY, Jean VINCENT et Etienne BOUYON (Archives du Puy de Dôme, G Fonds du Chapître d’Herment, liasse 8 )

Charles de Villelume de Thianges (11-6)

Fils de Denis (de VILLELUME) de THIANGES, écuyer, seigneur du Creuzet, Saint Georges-la-Prée, Coust et La Vennerie, et de Gabrielle LE GROING de La Villebouche.

Reçu chevalier de saint Jean de Jérusalem le 19 février 1534 (1), commandeur de Verrières dès 1547.

(1) Archives du Rhône, 48 H 92 et Abbé Vertot, Histoire de l’Ordre de Malte, tome VII, p. 104

François de Villelume de Thianges (11-9)

Fils de Denis (de VILLELUME) de THIANGES, écuyer, seigneur du Creuzet, Saint Georges-la-Prée, Coust et La Vennerie, et de Gabrielle LE GROING de La Villebouche.

Frère du précédent, selon Corbin de Mangoux, qui d’après Vertot et La Roque fut reçu chevalier de Saint Jean de Jérusalem le 22 juin 1551.

Guy de Villelume de Thianges (11-10)

Fils de Denis (de VILLELUME) de THIANGES, écuyer, seigneur du Creuzet, Saint Georges-la-Prée, Coust et La Vennerie, et de Gabrielle LE GROING de La Villebouche.

Frère du précédent, ou bien peut-être le même personnage qui était chevalier de Saint Jean de Jérusalem en 1570 (1), sur nommé du Crozet. Il était commandeur de Tortebesse, et en fit dresser le terrier en l’an 1573 (2).

C’est certainement à son sujet qu’écrit le baron de Woëlmont : “Guy de Thianges, dit de Creuzet, chevalier de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de La Peize, près de Saint-Gervais”.

(1) Abbé Vertot, tome VII, page 107
(2) Tardieu : Histoire d’Herment, page 253.

Philibert de Villelume de Thianges (11-11)

Écuyer, seigneur de Maussat (Saint Christophe, Allier), de Saint Christophe (Allier) et de La Bussière (Allier). Fils de Denis (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet (1 bis), Saint Georges-la-Prée, Coust et La Vennerie, et de Gabrielle LE GROING de La Villebouche.

D’après ses preuves pour Malte faites le 3 juin 1548, il est né en 1530 (1). D’abord chevalier de Saint Jean de Jérusalem, pour y être reçu il fit ses preuves de noblesse devant frère Albert Faucon, commandeur de Verrières, et frère Louis Servier, commandeur de Beugnes, le 3 juin 1548. Les témoins furent Ligier Rousset, seigneur de la Cour du Pondy, Gilbert de Mitry, seigneur de La Leu et de la Bruyère de Braize, Blaise de Murat, seigneur de Verduzan, noble et puissant seigneur Jean d’Albon, seigneur de saint André et Symphorien de Saconin, chevalier, seigneur de Praviers et baron de Bressoles. Il y est dit qu’il était âgé de dix-huit ans (ce qui le fait naître en 1530) et qu’il avait été baptisé en l’église de Coust (1 bis).

L’année précédente, il avait assisté au mariage de sa sœur Perronnelle (de Villelume) de Thianges (2).

Par contrat du 16 octobre 1559, passé au lieu de Coust, devant Potier, notaire en Bourbonnais, Philibert (de Villelume) de Thianges, étant majeur de vingt cinq ans partagea avec ses frères Gabriel et Jean (de Villelume) de Thianges, les biens de ses parents. Il est dit puîné, et il reçut pour son lot la métairie et la garenne du Creuzet, et les appartenances tant en la paroisse de Coust qu’en celle de Saint Pierre-des-Etieux, l’étang de Fron, le bois de Commart, des dîmes de Charnage, de vin et des rentes, etc... (3).

Par acte passé à Montluçon le 18 mars 1565, reçu par Banezon, notaire en Bourbonnais, Philibert (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur de Maussat, demeurant dans cette seigneurie, paroisse de Saint Christophe, partagea avec Gabriel (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet, y demeurant, paroisse de Coust, son frère, les biens qui leur étaient advenus de leurs parents et de feu Jean des AGES, leur mutuel beau-père. Philibet retint pour sa part tous les lieux, seigneuries et domaines de Maussat, de la Bussière et de Gouyon. Les deux frères demeurèrent chargés ensemble de pension de sœur Marie (de Villelume) de Thianges, religieuse à l’abbaye Notre-Dame de Charenton, leur sœur, et de marier, à frais communs, demoiselle Jeanne des AGES, leur belle-sœur (4).

Le 24 avril 1571, Bardon lui reconnait le cens d’un pré à La Soulaudière pour 15 sols.

Il était homme d’armes de la compagnie d’ordonnances de Monseigneur le duc de Montpensier, lors de la revue de cette compagnie faite en armes, au camp de Mirbeau, le 15 juin 1574 (5).

Philibert, ayant quitté l’ordre de Malte, épouse, par contrat reçu Jean Rabete et Jean Aucamus, notaires royaux en Bourbonnais, au château de Maussat, le 7 mars 1558, puis en l’église de Saint Christophe (Allier) le 12 mars 1558, Catherine des AGES, fille de Jean-François des AGES, écuyer, seigneur de Maussat et de Valigny, et de Charlotte de MOUSSY. Catherine fut déclarée la seule héritière de ses parents, avec sa sœur Gilberte qui le même jour épousait le frère de Philibert, Gabriel (de Villelume) de Thianges ; elle recevait en dot, la somme de 2000 livres pour le paiement de laquelle, ses parents lui délaissèrent leur chevance de Maussat (6).

(1) Bibliothèque, Nationale, Mss, Carré d’Hozier 597, f° 150
(1bis) Bibliothèque Nationale, Nouveau d’Hozier 312, dossier 7270, f° 42 : “Témoignage de Ligier Rousset, seigneur de la Cour du Pondy, âgé d’environ 65 ans, lequel dépose qu’il avait connu ledit Philibert de Thianges depuis sa naissance, qu’il était agé de 18 ans, qu’il avait été baptisé à Coust, qu’il était fils de Denis de Thianges et de Gabrielle Le Groing, que ledit Denis était fils d’Huguet de Thianges et de Péronnelle Grivaud, sa femme, de la maison de Grossouvre, que ledit Hugues était l’un des cent gentilshommes de la Maison du Roi et que, lui déposant, avait bonne connaissance de feu noble Jean Le Groing et demoiselle Gilberte Bertrand de la maison du Lys-Saint-Georges, que le dit Jean Le Groing était aussi du nombre des cent gentilshommes de la Maison du Roi”.
(2) Cf supra
(3) Bibliothèque Nationale Chérin 194, f° 6
(4) Bibliothèque Nationale, Carrés d’Hozier 597, f° 159 - Nouveau d’Hozier 312, f° 39
(5) Bibliothèque Nationale, Chérin 194, f° 6 - Volume 274 des Sceaux, f° 4002.
(6) Bibliothèque Nationale Chérin 194, f° 6.

Paul de Villelume de Thianges (13-3)

Écuyer, seigneur des Barres-la-Rivière. Fils de Guy (de Villelume) de Thianges, chevalier, seigneur du Creuzet, et de Gabrielle AYMÉ des ROCHES, dame de Vatanges.

Baptisé à Coust (Allier) en 1612, destiné à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, afin d’y être admis il fit faire deux informations sur sa noblesse, la première à Coust le 10 juillet 1628, la seconde à Charenton, deux jours plus tard, le 12 juillet 1628. De ces deux procès-verbaux, il résulte qu’il était né au château du Creuzet (Coust, Allier), qu’il avait été baptisé à Coust et qu’il était âgé de seize ans, ce qui le fait naître en 1612 ; que son père, qui avait continuellement porté les armes pour le service de Sa Majesté, était mort six mois auparavant dans le Languedoc, alors qu’il servait dans l’armée du Prince de Condé en qualité de maréchal des logis de sa compagnie de chevau-légers. Parmi les témoins, citons noble homme Gilbert de Fougères, écuyer, seigneur du Creux, capitaine du château d’Hérisson et capitaine au pays de Combraille appartenant à Mademoiselle, duchesse de Montpensier, demeurant en la seigneurie de Creux, âgé d’environ 60 ans, et noble Jean de Bigny, chevalier, seigneur d’Ainay-le-Vieil, du vieux château de Saint Amand et de Changy, demeurant à Saint Aignan-le-Vieux, âgé d’environ 57 ans (1). Ces preuves s’étant avérées insuffisantes, il fut reçu le 24 avril 1629 (2). Toutefois, il n’y resta pas et ne dut même pas prononcer ses voeux, puisqu’il se démit pour se marier.

Il épousa par contrat devant Jean du Pont, notaire royal à Charenton (Cher) le 15 décembre 1635, puis en l’église Saint Benin près d’Ainay-le-Château (Cher) le 15 décembre 1635 “illustre dame” Gasparde de COURTENAY, “Issue du Sang Royal”, veuve de Charles de BIGNY, chevalier, seigneur de Chandieu, Bigny, Vallenay et Crésançay (fils de Philippe de Bigny et d’Antoinette de Saint Pere) (5), puis de feu puissant messire Jacques de BOSSU, chevalier, seigneur de longueval, chevalier des Ordres du Roi, fille de Gaspard de COURTENAY, chevalier, seigneur de Bléneau (Yonne), Neuvy-sur-Loire et Villars (mort en 1609), chef de nom et armes de la maison de Courtenay, branche capétienne de l’Auguste Maison Royale de France, issue du Roi Louis VI le Gros, qui a donné des empereurs de Constantinople, et d’Edmée du CHESNAY (morte en 1604), demeurant au château des Barres, paroisse de Bessay-le-Fromental (6). Par ce contrat passé en la paroisse de saint Benin, insinué au greffe d’Ainay-le-Château le 5 avril 1636, Gasparde de Courtenay donnait à Paul de Thianges et aux enfants qui naîtraient de leur alliance, la seigneurie des Barres-la-Rivière (3). Le mariage fut béni en l’église de Saint Benin (près d’Ainay-le-Viel) le 6 février 1636 (4).

Paul (de Villelume) de Thianges mourut avant le 29 mars 1643, date à laquelle étant veuve, dame Gasparde de COURTENAY, par acte passé devant Jean Dupuis et Nicolas Le Bouchet, notaires au Châtelet de Paris, faisait donation à Philibert (de Villelume) de Thianges, écuyer, fils émancipé de François (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet, et à demoiselle Louise (de Villelume) de Thianges, fille émancipée de Gabriel (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Taillet, de la somme de 3000 livres et d’autres droits qui lui avaient été accordés par son contrat de mariage (7). Sans postérité (8).

(1) Bibliothèque Nationale, Carrés d’Hozier 597, f° 174 à 177 - Nouveau d’Hozier 312, f° 22 à 28 - Chérin 194, f° 6.
(2) Abbé Vertot, volume 3, p. 27 et autre édition p. 139 & Corbin de Magoux, page 110.
(3) Bibliothèque Nationale, Chérin 194, f° 7.
(4) Corbin de Mangoux, page 111, note 1
(5) Moréri, Grand Dictionnaire Historique, Paris 1732 - Père Anselme, Tome I, page 236 - La Thaumassière, XI, 9, tome IV, page 58.
(6) Répertoire Archéologique de l’Yonne, page 131 : Dans l’église de Bléneau, au coté droit du sanctuaire, on peut voir des plaques de marbre noir provenant des tombeaux détruits des parents de Gasparde de COURTENAY.
(7) Bibliothèque Nationale, Chérin 194, f° 7
(8) Eugène Le Brun, Le Veurdre, page 529, prétend que Paul (de Villelume) de Thianges eut des enfants. A la suite de Corbin de Mangoux, nous n’en avons trouvé trace. Son frère aîné, ayant hérité de lui, cela paraît peu vraisemblable.

Gaspard de Villelume de Thianges (14-6)

Fils de François (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet (Coust, Cher), et de sa cousine Catherine (de Villelume) de Thianges, dame de Coust et de Cortelle.

Chevalier de l’ordre de Malte dès le 22 avril 1684 (1), il mourut avant 1690, date à laquelle son frère Gabriel est dit son héritier.

(1) Corbin de Mangoux, page 112 & 113.

Gaspard de Villelume, marquis de Thianges (14-1)

Chevalier, premier marquis de Lussat (Creuse), seigneur de Malleville (Reterre, Creuse) et de Beaulon, etc... Fils de Joseph de VILLELUME, marquis de THIANGES, chevalier, seigneur de Lussat (Creuse), Malleville (Reterre, Creuse), Valigny (Saint Christophe, Allier), Beaulon, Le Poux, et de Gabrielle de MONTAIGNAC, dame de Chauvence.

Né le 24 avril 1672 à Charensat (Puy-de-Dôme) (1) et mort au château de Lussat le 22 janvier 1749 (7). L’annonce de son décès parvint à la Cour le 19 mars 1749 (8). Page du grand maître de l’ordre de Malte le 19 février 1682, preuves accomplies le 2 juin 1683 (1). Sort de l’ordre et devient lieutenant au régiment Royal-carabiniers en 1697.

Le 3 février 1733, un “Arrest du Conseil d’Etat du Roy qui supprime un droit de péage par terre, prétendu par le sieur de Thiange dans la seigneurie de Lussat, généralité de Moulins”(1 bis).... Selon Corbin de Mangoux, sa terre de Lussat fut érigée en marquisat (4).

Gaspard (de Villelume) de Thianges est cité dans le contrat de mariage de son frère Claude le 2 juillet 1722 et, le 21 juillet 1746, par acte reçu Tardy, notaire royal en Bourbonnais, au lieu des Loges, paroisse de Lussat, il donnait avec sa femme, en tant que chef de famille, procuration à Monsieur le président de Nassigny pour assister au mariage de son neveu, Amable-Gaspard (de VILLELUME) vicomte de THIANGES (5).

Il donne 6000 livres à sa nièce Marthe (de Villelume) de Thianges le 30 juin 1747, à l’occasion de son mariage, à la condition qu’elle abandonne tous les droits qu’elle pouvait avoir à sa future succession (6).

Gaspard épouse par contrat devant Luler, notaire royal à Evaux, du 21 octobre 1710, passé au château de La Combe, Marie de LA FAYE de LA PORTE, fille de feu Jean de LA FAYE de LA PORTE, écuyer, seigneur du Breilh (Peyrat-le-Château, Haute-Vienne), Villechenyne (Peyrat-le-Château) et Mansat (Creuse) et de feu Jeanne MORIN d’ARFEUILLE (2), demeurant en son château de La Combe (Sermur, Creuse). Elle lui apporta tous les biens de sa famille. Dans ce contrat, sont cités François (de Villelume) de Thianges, prieur claustral de l’abbaye de Menat, Claude (de Villelume) de Thianges, capitaine au régiment de La Fère, Léonard (de Villelume) de Thianges, chevalier de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, et Amable (de Villelume) de Thianges, commandeur de Villefranche, tous frères du futur qui demeurait alors en la ville de Mahon (3).

La marquise (de Villelume) de Thianges fit en 1744 des donations en raison de leurs mariages au comte de MONTBAS qui épousait demoiselle MÉRIGOT de SAINTE-FEYRE, et à messire Jean-Baptiste de FRICON, comte de Parsac (qui devint après elle seigneur de Mansat), capitaine de dragons (10) avec Marie-Antoinette MÉRIGOT de SAINTE-FEYRE, le 11 avril 1749 (9). Cette dernière donation consistait dans le fief de La Combe (Sermur, Creuse), qu’elle avait acheté en 1705 à Jean de Montrognon, seigneur de La Combe et de La Groslière, époux de Claudine de Montaut (11).

(1) Archives du Rhône, Malte, 48 H 91, f° 513 ; Vicomte Neige, Les Huits Quartiers de l’Ordre de Malte au Grand Prieuré d’Auvergne, p. 137 ; Éric Thiou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, p. 289 et abbé Vertot, p. 164 ; La Roque, Catalogue des Chevaliers de l’Ordre de Malte.
(1 bis) Les Documents sur le Bourbonnais des Affaires Etrangères, fonds de France, n° 1489 in Revue Bourbonnaise, 1887, pp. 275 et 276.
(2) Z. Toumieux, Généalogie de la Maison de La Faye, Limoges 1908, pp. 38 à 42
(3) Bibliothèque Nationale, Nouveau d’Hozier 312, f° 10 et 11.
(4) Corbin de Mangoux, page 117, note 6
(5) Bibliothèque Nationale Chérin 194, f° 9
(6) Corbin de Mangoux, page 118
(7) Actes paroissiaux de Lussat
(8) Mémoires du Duc de Luynes, tome IX, p. 361.
(9)Archives de la Nièvre, E, fiches Flamare, f° 71 et Archives de l’Allier B 769
(10) Jeanne MORIN d’ARFEUILLE qui avait épousé le 22 janvier 1672, Jean de LA FAYE de LA PORTE, se remaria le 6 décembre 1685 avec Joseph de FRICON, chevalier, seigneur de Parsac, veuf de Jeanne de LA FAYE de LA PORTE, sœur de son premier mari, qu’il avait épousé par contrat du 27 août 1672. De cette seconde alliance naquit un fils Jean de FRICON seigneur de Parsac, qui fut père de Marie-Élisabeth de FRICON qui épousa le 4 août 1782 Armand marquis d’ASSE, chevalier, seigneur de Montfaucon. Cf Corbin de Mangoux, page 118, note 2.
(11) Remacle, Dictionnaire des Fiefs de Basse Auvergne, tome I, page 546

Amable de Villelume de Thianges (14-2)

Fils de Joseph de VILLELUME, marquis de THIANGES, chevalier, seigneur de Lussat (Creuse), Malleville (Reterre, Creuse), Valigny (Saint Christophe, Allier), Beaulon, Le Poux, et de Gabrielle de MONTAIGNAC, dame de Chauvence.

Baptisé le 26 mars 1677 à Lussat (Creuse) (1), il y mourut le 15 mars 1757 (14), et y fut inhumé le 16 mars 1757 (15).

Le 22 décembre 1686, une lettre du Grand Maître de l’Ordre de Malte lui octroya une place de page, et il fit ses preuves de noblesse pour être admis dans l’ordre, à l’âge de 12 ans, le 22 mars 1688, preuves qui furent reconnues bonnes à Lyon, le 2 juin de la même année (2). Nommé commandeur de Villefranche-sur-Cher (Loir-et-Cher) en 1713 (3) et jusqu’en 1755 (4), il fut aussi commandeur des Echelles de 1721 à 1722 (3 bis). Le 2 juillet 1722, il est qualifié de chevalier, commandeur de Saint-Jean-de-Jérusalem dans le contrat de mariage de son frère Claude de VILLELUME, marquis de THIANGES, avec Louise Henriette de SAINT SIMON-COURTOMER devant Rancy, notaire royal au Châtelet de Paris (5).

En 1738, il reçoit les commanderies de Salles et de Montsenguy (toutes deux dans la Haute-Saône), et prend possession de Montsengny en 1739 (6) dont il est titulaire jusqu’en 1757. En 1741, il fait arpenter ses commanderies qui, en 1744, rapportent un revenu net de 8093 livres 12 sols et 6 deniers (7).

Lorsque Stanislas Leczinsky voulut se faire élire Roi de Pologne, pour tromper la vigilance des “moscovites”, alors qu’il était à Versailles, il reçut des passeports d’un “prince allemand sous le nom de Georges Bawer et Ernest Bramback, allemands allant sur l’Oder”. Accompagné du chevalier d’Andelot, il endossa des habits de commis voyageur et fila, au plus vite que lui permettait son attelage, via la Prusse, vers la Pologne. En empruntant la voie de terre, il éviterait les Russes et crérait en meme temps un effet de surprise à Varsovie. Le commandeur de Thianges, profitant de sa ressemblance physique avec Stanislas, endossa les habits du Duc de Lorraine, barré du grand cordon bleu, et embarqua le 27 août 1733 sur l’escadre de l’Amiral de Luynes, à Brest, qui croyait avoir affaire au vrai Stanislas, mit cap vers la mer Baltique. Stanislas se régale de cette farce jouée à ses ennemis, Amable est ravi de cette mission. Les Russes surveillaient les mers et le duc Stanislas put ainsi rejoindre son pays, et se faire élire Roi de Pologne (8).

En 1737, Amable est nommé grand veneur du Roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, et demeure à Lunéville (9) ; il abandonne cette charge en 1746, au Comte de Ligniville, en échange de celle de Grand Chambellan pour son neveu, Amable Gaspard de Villelume de Thianges (10). Cependant il semble avoir conserve, à titre honoraire, le titre de Grand Veneur.

Cénotaphe d'Amable de Thianges dans la cathédrale de la Valette (Malte)

En 1742, Amable de Villelume de Thianges est grand bailli de l’Ordre puis, en 1748, (neveu, par sa mère, du grand prieur de MONTAIGNAC), il est nommé grand prieur d’Auvergne, à la mort du grand prieur Claude-François de Lescheraine (11). Parinet et Woëlmont le qualifient de grand croix de l’ordre de Malte. Le 26 novembre 1747, qualifié de “religieux seigneur frère Amable de Thianges, chevalier et grand croix de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur des commanderies de Salles, Montsignier et de Villeneuve, grand-Veneur du roi de Pologne, duc de Lorraine”, il assistait au mariage de son neveu le vicomte (de Villelume) de Thianges (12).

A la fin 1749, il fit déclarer Lyon (Rhône) chef-lieu du grand prieuré de la langue d’Auvergne (13). Le 29 juillet 1752, il confia la cure de Bourganeuf à l’abbé Joseph Cohade, curé de Lussat (14). Après sa mort en 1757, son successeur fut le grand prieur Georges de Salles.

Dans la chapelle de la langue d’Auvergne, située sur le bas-coté droit du choeur de la cathédrale Saint Jean à La Valette (Malte), figurent des cénotaphes de marquetterie de marbre, à mémoire des Grands Prieurs d’Auvergne, Maréchaux de la Religion. Aux cotés de Claude de Montaignac de Larfeuillère et de Joseph de Sainte Jay, figure celle d’Amable (de Villelume) de Thianges. La plaque de marbre jaune est ornée d’un catafalque noir, sur lequel s’appuie un squelette armé d’une faux, qui de l’autre main tient ostensiblement devant le catafalque, le texte qui suit, écrit sur un rouleau déplié. La composition est équilibrée, sur le coté gauche du catafalque, par un faisceau constitué d’un drapeau noir, du drapeau de l’Ordre Souverain de Malte et du baton de commandement du Maréchal de l’Ordre, flanqué d’un bouclier gris, qui porte un écu d’argent à trois tiercefeuilles de gueules, supporté par une croix de Malte d’argent et sommé d’une couronne ducale.

A P O

F. AMABILE. DE. THIANGE. ODI. SAC. ORDINIS. CENSUS DE. VILLEFRANCHE.
GRATIATA. M. MAGISTRI. LARGITIONE ET. DE. SALLES – MONCENIE. JURE. SUO. CONSEQUUTUS
ROM. PONTIFICIS. PRIVILEGIO. BAJULIVI. GRADUM
OBTINUIT. VI. ID. SEPT. A. MDCCXXXVII. SUPREMUM
ORDINIS. SUI. MARESCALLI. HONOREM. ATTIGIT
IV. ID. MAJAS. AN. MDCCXLVIII. M. PRIORIS. ARVERNORUM
DIGNITATEM. OCCUPAVIT. VII. ID. SEPT. EJUSD. ANNI
STANISI. AO. LOTHARINGIAE. DUCE. MAGNI. VENERATORIS
MUNERE. INSIGNATUS. EJUS. PERSONAM. SUSTINUIT
IN. NOVISSIMA. ILLIUS. IN. POLON. REGEM. ELECTIONE
REGIISQUE. HONORIBUS. A. CLASSE. GALLICA. SIBI.
DELATIS. GEDANUM. RECTUS. EST. CONFIDENTIAM
ILLIUS. ET. CHRISTIANISSIMI. REGIS. PROMERITUS
EXACTO. CUM. LAUDE. VITAE. CURRICULO. DECESSIT
IN. CASTELLO. DE. LUSAC. IN. AGRO. BORBONIENSI. IDIBUS
MARTII. A.R.S. MDCCLVII. AETAT. A. LXXX.M.XI.D.IV
GEMINI. FRATRES. EJUS. PROPINQUI. QUORUM. UTRIQUE
PRIORATUS. SUI. CENSUM. CONTULIT. GRATI. ANIMI. CAUSSA

P. P.


(1) Actes paroissiaux de Lussat
(2) Bibliothèque Nationale, Mss, Carré d’Hozier 597, f° 187 - Chérin 194, f° 9 - Nouveau d’Hozier 312, f° 12 à 15 ; La Roque : Catalogue des Chevaliers de l’Ordre de Malte, page 236 - Abbé Vertot, p. 166 et Archives du Rhône 48 H 94, 48 H 101 et 48 H 113.
(3) Archives du Rhône, Malte, 48 H 3339 & 48 H 3340 - Éric Thiou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, p. 289
(3 bis) Éric Thiou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, p. 289
(4) Comte de Toulgoët-Tréanna, Les Commanderies de Malte en Berry, in Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre, 1907-1908, pages 147 et 166.
(5) Bibliothèque Nationale, Mss, Carré d’Hozier 597, f° 194
(6) Archives du Rhône, Malte, 48 H 2998, f° 11 ; Archives du Rhône, Malte, 48 H 2999 ; 48 H 1861 (inv. P. 232) et selon Tardieu dans son Dictionnaire Historique de la Haute Marche, commandeur de Feniers.
(7) Archives du Rhône, Malte, 48 H 2965
(8) Lydia Scher-Zembitska, Stanislas Ier : un Roi Fantasque, Paris, CNRS, 1999 - Abbé Proyart, Histoire de Stanislas Ier, Roi de Pologne, Limoges, Barbou, 1849
(9) Archives du Rhône, Malte, 48 H 2989, f° 136
(10) Mémoires et Anecdotes pour Servir à l’Histoire de Louis XIV et de Louis XV, tome III, p. 342 – Maugras, La Cour de Lunéville au XVIIIème siècle, page 59 – Massuet, Histoire de la Guerre de 1735, page 19.
(11) Bibliothèque Nationale, Mss, Pièces Originales 2820 - Chérin 194 - Archives Nationales : Titres et Preuves pour les Honneurs de la Cour, MM 813, tome IV, f° 509 - Chanoine E. Parinet, Le Grand Prieuré et les Grands Prieurs d’Auvergne, Guéret 1932, extrait des Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, pp. 36 et 37 - A. Tardieu, Dictionnaire Historique de la Haute Marche, article Bourganeuf - Éric Thiou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, p. 289
(12) Bibliothèque Nationale Chérin 194, f° 9
(13) Niepce, Le Grand Prieuré d’Auvergne, Lyon 1883, p. 100 - Chanoine E. Parinet, Le Grand Prieuré et les Grands Prieurs d’Auvergne, in Mémoires de la Société des Sciences Archéologiques et Naturelles de la Creuse, tome XXV, pp. 36 et 37.
(14) Corbin de Mangoux, page 118 & Actes paroissiaux de Lussat (Creuse).
Archives du Rhône H 231 : Lettres du commandeur Josset à Broux, procureur au Parlement de Paris, au sujet du procureur de Lussac, de Mme de POUTHE, femme de M. du CHIROUX : “Feu M. le bailly de Thianges, en son vivant grand prieur d’Auvergne, habitant le château de Lussac, appartenant à Mr son neveu et à madame du Chiroux, épouse d’un autre neveu, habitant seule avec lui ; au temps de la mort, elle ne fit appeller personne de l’Ordre quoyqu’il y eut à deux lieues de là Mrs les chevaliers de la Roche Aymond, et ne voulu pas mesme faire apposer les scéllés” lettres datées de Saint Amand Montrond les 31 mai, 26 juin, 12 juillet 1761 - de Lyon 10, 20 juin 1763 - de Saint Amand 10 décembre 1763 et 14 janvier 1764. - Inventaire tome I, page 186.
A consulter aux archives du Rhône 2 chemin de Montauban 69005 Lyon :
- preuves de noblesse : 48 H 94, 101, 113 ;
- papiers personnels : 48 H 119 ;
- actes capitulaires : 48 H 129, 131 ;
- correspondance : 48 H 188, 191, 194, 197-199, 204-205, 226, 231, 236, 240, 242 ;
- comptabilité : 48 H 381, 384, 386, 389, 394, 397, 437, 443, 444, 463, 467, 494, 511, 514, 519, 556-558, 565, 569, 588, 593-594 ;
- archives des commanderies : 48 H 1107, 1110, 1120-1121, 1125, 1468, 1487, 1550, 1555, 1842, 1861, 1998, 2783, 2965, 2989, 2998-2999, 3016, 3023-3034, 3027, 3036, 3043, 3049, 3083, 3096, 3122, 3336, 3338, 3342.

Gabriel de Villelume de Thianges (14-4)

Fils de Joseph de VILLELUME, marquis de THIANGES, chevalier, seigneur de Lussat (Creuse), Malleville (Reterre, Creuse), Valigny (Saint Christophe, Allier), Beaulon, Le Poux, et de Gabrielle de MONTAIGNAC, dame de Chauvence.

Né à Lussat (Creuse) le 27 mars 1681 et baptisé le 18 mai 1681 (1)

Furent présents En leurs personnes Messire Gaspard demontagnat Chevallier Seigneur des Lignières, La Cousture, Beaulieu et Baron Daubière, messire Claude demontagnat Chevallier de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem Commandeur de Cheureuil, messire françois demontagnat Chevallier dudit Ordre, Tous habitants au Chasteau des Lignières, paroisse de Charansat, pais d’auvergne, Et messire amable demontagnat Chevallier Seigneur de Chonance demeurant en son château de bors paroisse de douzet En Bourbonnais Estant tous de présant en ce bourg de Lussat Lesquels ont volontairement reconnu et Confessé avoir céfé, quitté, transporté et délaissé dès maintenant et à Toujours ... a gabriel dethianges, fils de messire Joseph dethianges Chevallier Seigneur de Lussat Malleville et baubourg Et de dame marie-gabrielle demontagnat Leur sœur et dame desd. Lieux, Ledict messire Joseph de Thianges pour sondit fils présant et stipulant et acceptant Scavoir Tous leurs droits successifs, mobiliaires et immobiliaires, fruits et revenus d’Iceux ... et autres choses générallement quelquonques qui Leur appartiennent ... Et quy leur sont eschus par le decez de deffuncte dame roze demontagnat vivant espouse de messire Antoine Demalleret Chavallier de Valigny ... Ladicte Cession, Transport Et délaissement ainsy fait audit Gabriel detianges Leur nepveu moyennant la somme de quinze mille Livres ... avec promesse de remettre dans six mois prochain venant les Titres et papiers consernant Laditte succession. Car ainsy Lon voulu, promis, juré, fait et passé aud. bourg de Lussat dans la salle basse du Chasteau dudit Lieu, Ez présence de maître françois rouchette Marchand demeurant au lieu de Boisset paroisse de Tardes quy a signé avecq Lesd. parties Et de gabriel Laurent Sacristain dudit bourg quy a déclaré ne sçavoir signer de ce Enquis. Le dernier mars mil Six Centz quatre vingt sept avant midy et hors ville. Signé : G. DeMontaignac, La rochebrian, Chauvence, Rouchette (2).

Destiné à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, Gabriel (de Villelume) de Thianges fait ses preuves de noblesse les 22 et 29 avril 1699, qui sont certifiées conformes bonnes à Lyon, le 2 juin 1699 (3). Sort de l’ordre et est capitaine de cavalerie au régiment Bourbon cavalerie, tué au siège de Turin sous Louis XIV, en 1706 (4).

(1) Bibliothèque Nationale Chérin 194, f° 9
(2) Général de Vaureix, Observations Généalogiques sur l’Ancien Pays de Combraille, in Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, tome XVIII, 1ère partie, 1911, pp. 242 & 243.
(3) Archives du Rhône, Malte, 48 H 92, f° 862 et 890, inventaire page 42 B ; La Roque page 236 ; et Abbé Vertot, p. 170 ; Bibliothèque Nationale Chérin 194 f° 9 ; Vicomte Neige, Les Huits Quartiers de l’Ordre de Malte au Grand Prieuré d’Auvergne, p. 138 ; Éric Thiou, Dictionnaire Biographique et Généalogique des Chevaliers de Malte de la Vénérable Langue d’Auvergne sous l’Ancien Régime, p. 289
(4) D’Hozier, L’Impôt du Sang, tome III, deuxième partie, p. 326

François de Villelume de Thianges (14-5)

Fils de Joseph de VILLELUME, marquis de THIANGES, chevalier, seigneur de Lussat (Creuse), Malleville (Reterre, Creuse), Valigny (Saint Christophe, Allier), Beaulon, Le Poux, et de Gabrielle de MONTAIGNAC, dame de Chauvence.

Né à Lussat (Creuse) en 1679, peut-être est-ce le même que François-Bertrand (de Villelume) de Thianges qui le 20 août 1686, fait ses preuves en vue de sa réception dans l’ordre de Malte ?

Il est nommé au contrat de mariage de son frère Gaspard avec Marie de LA FAYE, le 21octobre 1710, comme prieur claustral de l’abbaye de Menat (1). Son hospitalité est relaté par Dom Boyer : 1711, 18 mars ... Après diner, je fut par monts et par vaulx coucher à Menat, où M. de Thianges qui en est Prieur, me reçut parfaitement bien ... Nous fîmes une collation magnifique en communauté ... (2).

(1) Corbin de Mangoux, page 118
(2) A. Vernière, 1886 : Journal de Voyage de Jacques Boyer

Léonard de Villelume de Thianges (14-9)

Fils de Joseph de VILLELUME, marquis de THIANGES, chevalier, seigneur de Lussat (Creuse), Malleville (Reterre, Creuse), Valigny (Saint Christophe, Allier), Beaulon, Le Poux, et de Gabrielle de MONTAIGNAC, dame de Chauvence.

Né au château de Lussat le 1er janvier 1685, il fut reçu chevalier de Malte le 28 octobre 1701 (2). Il quitte l’ordre pour se marier et épouse le 31 décembre 1715 Marie ROUSSET (2), fille de Jean ROUSSET, notaire royal à Saint-Amand-Montrond (Cher) et de Marie BADIN (mariés en 1654), (3) veuve de Gabriel (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet, qu’elle avait épousé en 1690, fils de François (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur du Creuzet et de Catherine (de Villelume) de Thianges. A nouveau veuve, en 1716 (4), elle teste le 27 décembre 1731 et meurt le 9 novembre 1732 (5). Elle repose dans l’église du couvent de Charenton (Cher).

(1) abbé Vertot, p. 171
(2) Archives de la Nièvre, E, fiches Flamare, f° 66 et Archives de l’Allier B 747
(3) Archives de l’Allier B 747, inventaire sommaire p. 205 a
(4) Archives de la Nièvre, E, fiches Flamare, f°67 et Archives de l’Allier B 458
(5) Archives de la Nièvre, E, fiches Flamare, f° 68 et Archives de l’Allier B 533

François de Villelume de Thianges (11e degré)

Écuyer, seigneur de La Beuvrière (Saint Hilaire-de-Court, Cher), seigneur châtelain de Saint Georges-sur-la-Prée (Cher), Poiseaux, Saint Hilaire, Lazenay et Gaultret. Fils de Bertrand (de Villelume) de Thianges, écuyer, seigneur de La Beuvrière (Saint Hilaire-sous-Coust, Cher), de Saint Georges-sur-la-Prée (près de Vierzon, Cher) et de La Motte de Maultrait en 1539, et de Blanche des RUYAUX.

Fait ses preuves pour Malte le 22 juin 1551 (1), quitte l’ordre en 1552 et devient huguenot avant 1555.

Le 15 septembre 1551, il rend hommage pour le fief Saint Georges La Prée, qui depend de la baronnie de Graçay au chapitre de la Sainte Chapelle de Bourges (2), et le 27 mars 1557 pour le fief de Gaultret, qu’il avait acquis de Louis de TROUSSEBOIS, seigneur de Villegenou (3).

Le comte de Toulgoët-Tréanna, dans son travail sur les seigneurs de La Maisonfort (8) a donné le récit des différends survenus entre Claude de La Chastre, futur maréchal de France, et François (de Villelume) de Thianges, seigneur de La Beuvrière (il semble en effet que c’est à tort qu’il identifie le seigneur de La Beuvrière avec Gédéon (de Villelume) de Thianges, puisque François ne devait mourir qu’en 1572 et que ces évènements se situent entre 1569 et 1571) (9).

Archer du duc de Nivernais en 1552, archer des ordonnances du Roi dans la compagnie sous la charge de Monsieur le duc de Nevers en 1555, guidon de la compagnie de Nevers-Eu d’une trentaine de lances le 5 juillet 1562, puis de 70 lances en 1572 (4). Porte-guidon de la compagnie de l’amiral de Coligny (chef des protestants) fut à Paris, lors des massacres de la Saint Barthélémy, le 24 août 1572 (5).

Épouse 1°) par contrat devant Le Long et Boisse au, notaires royaux à La Ferté Loupière le 8 octobre 1555 Gasparde-Barbe de COURTENAY, dame de Thou, huguenotte, veuve et héritière de Philippe de SAINT PHALLE, écuyer, seigneur de Thou. Fille de feu Louis de COURTENAY, chevalier, seigneur de La Ville-au-Tartre, Yville-sur-Seine, Bautru, La Cotinière, Boutin et de La Ferté-Loubière (mort le 24 septembre 1540), de la branche capétienne des Courtenay issue de l’auguste maison royale de France, descendants du roi de France Louis VI le Gros, qui a donné des empereurs de Constantinople, et de Charlotte du MESNIL SIMON, présente au mariage.

Veuf, François épouse 2°) p.c. 9 décembre 1556 Charlotte du REIL (6) ; veuve, elle renonça à la communauté entre elle et son fils Gédéon par acte signé Labbé, le 10 mars 1575 (7).

(1) Abbé Vertot, p. 167
(2) Archives du Cher 8 G, liasse 2052, f° 60
(3) Archives du Cher 8 G, liasse 2052, f° 84 et 88 et liasse 53, f° 75-76
(3 bis) Nous trouvons aux archives du Cher quelques actes relatifs à François (de Villelume) de Thianges - Inventaire Sommaire des Archives du Cher par Boyet et Dauvois, Bourges, 1885, tome II, page 145, E. 957 : “Aveu par François de Thianges aux chanoines de la Sainte Chapelle de Bourges, du quart du dîme de Cornilly, dépendant de la terre de la Beuvrière. Vente par Charles Ragot, licenciè-ès-lois, avocat à Issoudun, au profit de François (de Villelume) de Thianges du fief des Patristan, situé dans la terre de Saint Georges”.
(4) Bibliothèque Nationale, Mss, Pièces Originales 2820 - Fleury-Vindry, Dre de l’É. M. au XVIe s'. , p. 154 et 227 – Woëlmont, Notices Généalogiques, 5ème et 7ème séries.
(5) Vicomte de Brimont, Le XVI° siècle et les Guerres de la Réforme en Berry, Paris 1905, tome II, page 19.
(6) Bibliothèque Nationale, mss François 31, Nobliaire de la Généralité de Bourges, f° 216 et 252.
(7) Bibliothèque Nationale, mss François 31, Nobliaire de la Généralité de Bourges, f° 216 et 252.
(8) Toulgoët-Tréanna in Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre, XXXIII° volume, 1910, pages 226 à 229

François-Bertrand de Villelume de Thianges

Personnage isolé, qui fait ses preuves de noblesse le 20 août 1686 pour être reçu dans l’ordre de Malte (Bibliothèque Nationale, Mss, Carré d’Hozier 597, f° 190).