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MANTET
- MENTET - Le Village
Mantet - Le Village - Cad. 1824 - A1/158 à 222
Mantet - IGN 1991 - 2250 ET
- Pere PONSICH - Límits històrics i repertori toponímic dels llocs habitats dels antics "Països" de Rosselló - Vallespir - Conflent - Capcir - Cerdanya - Fenolledès - Terra Nostra - Prada - 1980 - N° 37 - page 110 :
-Formes anciennes : villa Mentedo, 1011 - collum de Mented, 1022 - alod de Mented cum ipsa ecclesia, 1030 - v. Mented (eccl. S. Vincentii), 1097 - v. Mentedi, 1102 - (A. de) Menteto, 1230 - locus de Menteto, 1314 - de Mantet, 1359, 1378, 1395, 1562 - Mentet, 1598 - Mantet, 1628, 1632, 1750.
- Lluís BASSEDA - Toponymie historique de Catalunya-Nord - Terra Nostra - Prada - 1990 : § 745
- page 516.
-Formes anciennes : XI° - XII° siècles : Villa Mentedo, Mented, Mentedi ; XIV° siècle : Mentedo, surtout Mantet ; XVII° siècle : Mantet.
-Etymologie : Latin Mentha, Français Menthe, Catalan Menta + suffixe collectif -etum.
-Sens : Lieu où abonde la menthe.
Le toponyme Mentetum est passé à Mentedo, puis à Mentet dès le Moyen-Age, francisé en Mantet aux XVI° - XVII° siècles.
- Remarques :
Plutôt rhabillage latin d'un nom déjà existant, conservé en l'affublant d'un suffixe (cf. Les noms de lieux - Charles ROSTAING - P.U.F. Que sais-je ? n° 176 - 1961 - page 109)
A Mentet, la menthe n’est pas particulièrement plus abondante qu’ailleurs dans la montagne catalane.
Le mot latin «Mentha», issu du grec «Minthê», a donné le mot catalan «Menta» dont Joan COROMINES situe l’apparition, dans son Diccionari etimològic, au cours du XIII° siècle. Cette apparition est trés certainement contemporaine de celle du mot du vieux français «Mente» , employé vers 1240 par Guillaume de LORRIS dans le Roman de la Rose.
On serait bien en peine de citer des noms de lieu ayant ce mot latin «Mentha» pour origine certaine.
Les toponymes dérivés de Mentha sont, en effet, trés rares et les paronymes proviennent presque toujours d'une autre origine :
Mantes : celtique Man - Tal : la ville bâtie sur la roche.
Mantoue : prophétesse Manto, mère d'Ocnus.
Mende : la ville au pied du mont Mimat.
Menton : mont Otto de Vintimille.
Menthon : celtique Men - Ton : le rocher sur l'eau.
D'autre part, il convient d'éviter toute fausse étymologie provoquée par :
- confusion orthographique : Menter pour Mener, une fois l'activité minière disparue et oubliée.
- aphérèse d'Armenter, Armentera : pâturages pour gros bestiaux (arment).
Au Moyen Age, «Mentha» ne devait guère être employé pour désigner la menthe dans nos montagnes.
Quand s’est fixée la majorité des noms de village (autour du X° siècle), la langue parlée devait plutôt employer le mot «Poleg» (catalan «Poliol») provenant du latin populaire «Pulegium» , issu du latin classique «Puleium», nom vulgaire de «Mentha pulegium» , également nommée «herbe aux puces».
C’est ainsi qu’encore de nos jours deux bouquets de menthe (herba dels polls) suspendus dans le poulailler garantiraient les poules contre les poux parasites!
«Poleg» aurait alors donné le toponyme «Polig» attesté dés le X° siècle (comme à Cameles et aux Banys de Vernet tout proches), et que Joan COROMINES estime être une appellation commune à toute notre zone pyrénéenne, citant un village «Polig» dans le Segre Mitjà, ainsi qu’un «Pla Poliger» au-dessus de Vilallonga de Ter, et, donc, à proximité de Mentet, de l’autre côté de la Portella.
Mais si le latin «Mentha» n'est pas à l'origine du nom de notre village, reste à trouver, même si elle est moins poétique et aromatique, la provenance véritable de ce nom de lieu.
- Etymologies proposées :
Les formes les plus anciennes «Mented» comportent la terminaison -Ted, qui rappelle la base hydronymique attestée dans cette partie des Pyrénées par Tec, Ter, Tet, et qui était employée par les peuples pré-romains pour désigner les cours d'eau.
Cette base hydronymique -Ted a pu être adoptée par les peuplements successifs, avant d'être éliminée par les Aqua, Flumen et autres Torrens latins, mais, jusqu'à la latinisation, elle aurait pu désigner la rivière de façon générique, comme, de nos jours encore, le terme Gave s'applique en Béarn, par exemple.
- a ) ibéro-basque : précédé de -Man : près de, Man - Ted désignerait l'habitat primitif, sur les bords de la rivière , des Kerretes autochtones, postérité la plus directe du peuplement néolithique.
Cette formation serait à rapprocher de celle que l’on rencontre à Pi, village voisin, où le carrer de Manorre descend au-dessus de la fontaine en traversant le quartier situé près de cette source :
-Man -orre : près de la source, en dialecte ibéro-basque, parlé jusqu’au haut Moyen Age dans ces vallées des Pyrénées (cf. BONNASSIE, I - page 82).
-Man pourrait, d’ailleurs, au-delà de sa signification de proximité proprement géographique : près de, à proximité, voisin dans l’espace, avoir un autre sens, beaucoup plus proche de la spiritualité.
Certains auteurs, comme Albert DAUZAT, estiment qu’aux premiers temps de l’humanité, sources et rivières étaient l’objet de culte divin. Leurs noms, parmi les plus anciens des toponymes connus, étaient ceux de véritables dieux et déesses vénérés par nos ancêtres.
Etre «près de la Rivière», être «près de la Source» pouvaient alors revêtir un caractère sacré, comme dans l’exemple fourni par Henri GUITER, du nom d’homme ibère cité par TITE-LIVE : Mandonius = Man - Thanith = près de Thanith (déesse Chamite).
Man - Ted , Man - Orre pourraient alors se charger d’une connotation religieuse, telle celle qui s’attache à un lieu consacré.
- b ) celtique : avec le mot -Men : pierre, rocher, Men - Ted désignerait "la rivière des pierres" pour les envahisseurs du III° siècle avant J.-C. qui, arrivant sur les lieux, auraient été frappés par l'aspect de chaos cyclopéen du torrent.
C'est ce même aspect qu'il offre aujourd'hui, après la crue dévastatrice de septembre 1992.
Mais l'on objectera trés justement que le Men celtique pour pierre, rocher, est totalement absent de la toponymie locale.
Par contre, le terme latin d'origine celtique Mena : minerai, se rencontre d'abondance et on peut concevoir un Men - Ted, issu d'un Mena - Ted, après chute de la voyelle médiane "-a" atone, avec le sens de "rivière de la mine", mine étant pris ici dans l'acception de minerai de fer.
Ce Men - Ted là préfigurerait, quant au sens, le Riuferrer : rivière du fer, riche en minerai, d'Arles, en Vallespir, d'origine romane. Il aurait rhabillé, à la mode celtique, l'étymon ibéro-basque.
Certains auteurs classent Mantet parmi les noms d'origine celtique, hypothèse qui semblait, jusqu’à ce jour, la plus crédible. Ils se fondaient sur le fait qu’il s’agissait là d’un dérivé de la racine celtique -mant, représentée dans le gaulois "Mantalo" : chemin, route.
Le Docteur Paul LEMOINE est des rares à s'être penché sur le cas de Mantet (dans sa "Toponymie du Languedoc et de la Gascogne" - Picard - Paris - 1975) : « MANTALO, chemin, peut être péage, paraît représenté dans MANTET, Pyrénées Orientales, qui est effectivement placé sur un antique chemin du Conflent vers l'Espagne... ».
Ce chercheur s’était auparavant intéressé au cas de Mant. Il y avait fait référence une première fois dans sa "Toponymie du Pays Basque français et des Pays de l’Adour" (Picard - Paris - 1971) à propos de Mant, petit village de Chalosse, dans les Landes. Dans la partie qu’il consacrait aux "noms gaulois", il mentionnait : "Mantello, chemin. Ce mot, souligné par Déchelette, mais rarement employé, paraît expliquer MANT, canton de Hagetmau (de Menta, 1289, Rôles Gascons tome II, page 509, recueil des textes médiévaux publiés par Charles Brémont en 1885-1905- Imprimerie Nationale ) " Le site du Moulin de Mant est exceptionnel, on y jouit d’une vue très étendue sur le Tursan et la Chalosse ; l’antique chemin de Saint-Sever à Bénéharnum (aujourd’hui Lescar) est parfaitement visible sur cette crête ".
Jean MANTOVANI, chercheur amoureux des "Monts et Mots" des Pyrénées, précise au sujet du "Mantalo" cité par le Docteur LEMOINE : « Il fait là référence à un terme que les écritures des premiers siècles de l'empire romain attestent elles mêmes comme propre à l'onomastique "gauloise". Ce mot apparaît alors déjà en tant que nom propre associé à des fondations pré ou proto-romaines, comme Petromantalum (composé latino-gaulois dont le village de Pierremande dans l'Aisne, comme le Pierre Menta savoyard, conserve une traduction moderne), Mantalomagos (composé purement gaulois avec "magos" : marché, lieu d'échange, souvent aux confins du "pagus"). Le nom est resté dans Manthelan (lndre et Loire), Manthelon (Eure, Loiret), etc. Le même "mantalo", ou "mantula", fortement accentué sur la première syllabe lorsqu'il n'apparaît pas en composition, semble être à l'origine du nom des villages de Manthes dans la Drôme (Mantula en 1408), de Mansle en Charente (Mantulae au XIème siècle) ... Il est également considéré comme ayant donné lieu, avec un suffixe différent, au nom de la ville italienne de Mantoue (Mantova), auquel je dois mon nom paternel. Partant de différents indices, dont les noms que je viens de citer de "Petromentalum", de "Mantalomagos", les spécialistes des études anciennes, dès le début du siècle, ont établi que le terme devait avoir le sens de "route", et plus précisément de "lieu où la route rencontre une limite territoriale". De là le sens hypothétique de "péage", qui semble confirmé par certaines survivances du terme dans les langues celtiques modernes (ainsi le gallois "mantawl": balance, pesée).
Notre "mante" ou "mente" n'aurait qu'un rapport assez lointain avec sa forme et son sens étymologiques, mais aurait gardé la signification de "route", "voie d'accès". Conservé ou adopté par les communautés montagnardes, il aurait pris le sens de "col frontière", de "lieu donnant accès à un passage frontalier", et plus tard un sens plus simple de "col", "passage en montagne". Avant d'être supplanté par "port", "portell", "portet", probablement avant les IXème-Xème siècles, période pendant laquelle les Pyrénées semblent s'être vidées d'une grande partie de leurs habitants. »
En effet, le nom de Mentet appartient à une série de toponymes dérivés de "ment", terme archaïque associé aux cols et passages pyrénéens, comme le sont aussi d'autres dénominations telles "ancise", "ansa", "jou"...
On retrouve ce terme dans :
- le Ras de la Menta, à Sureda, dans les Albères, sommet dénudé, ras, secteur de pâturage entre le Coll de l'Estaca et le Coll de les Mosqueres, voies de passage entre l'Albera et l'Alt Empordá, sur la chaîne frontalière
- le Coll et le Serrat de la Menta, à Pi, sur le sentier du Coll de Mentet au Puig de Tres Astelles, au voisinage immédiat de Mentet
- le Coll de Manter, en Garrotxa, au sud-ouest d'Olot, sur la crête et à proximité de Puigsacalm
- le Coll de Mantell (diminutif, avec suffixe -ellum), sur la crête frontière entre Las Illas et La Junquera, ancien passage fréquenté à peu de distance du Perthus
- la Costa et le Puig de Mantinell (diminutif, avec double suffixe -inu  -ellum), dans la haute vallée du Freser, sur la voie d'accès de Camprodon, Vilallonga de Ter et Setcases à Núria par le Coll de Tres Pics
- le Bac et le Rec de Puig Menti, en Cerdanya, entre Santa Llocaia et Nahujà
- Montmantell et Mentirosa, secteurs de montagne, en Andorra, faisant communiquer, le premier, la haute vallée d'Arinsal avec le Vic de Sos ariégeois par le Port d'Arinsal, le second, Sant Julià de Lòria et la Cerdanya, par Bescaran
- le Tossal de les Mentides, en Alta Ribagorça, près du Port de Erta, entre les vallées de Boí et de Bellera
- le ruisseau et les prairies de la Menthe, en Ariège, à l'abord immédiat du col de Port
- le Col du Mente, en Haute-Garonne, entre Bagnères-de-Luchon et le col du Portillon
- le Col de Menté, en Haute-Garonne, à hauteur de Le Mourtis, entre Saint Béat et le col de Portet d'Aspet.
Pour Jean MANTOVANI, il semble ainsi bien établi :
« ...1°) que derrière le radical "ment-", "mant-" se cache un ancien nom commun, celui-ci d'origine très probablement non latine (rien à voir notamment avec "menta" : menthe). Il s'est fixé dans la toponymie, dans une vaste région qui s'étend, pour le moins, de l'Aragon oriental et des pyrénées garonnaises jusqu'à la mer, avec une particulière concentration en Catalogne.
2°) que ce terme, au vu de ses formes de suffixation, était encore en usage bien après la colonisation romaine. Ce que semblent démontrer les dérivés "Manter", "Mantell", "Mantet"...parallèles à "Portere", "Portell", "Portet"...
3°) que son usage était très probablement lié aux voies de communication, et, plus précisément, aux voies traversantes. La concordance ou la proximité entre les noms relevés et certains cols de grande fréquentation semble même parfois faire de "ment-" un vieux synonyme de "port"... ».
Dépassant ce sens proprement pyrénéen de "col", "ment-" ou "mant-" va, plus au nord, désigner tout passage où la route franchit un obstacle, où elle rencontre une limite territoriale.
Dans le cas de Mantes-la-Jolie, par exemple, il s’agira du pont sur la Seine. Le "Mantela", "Mantola", ou "Mentula" cité par FORTUNAT pour origine du nom de Mantes est, bien évidemment, à rapprocher de l’étymologie "Mantalo" et "Mantula", recueillis dans le domaine proprement gaulois, avec les toponymes des noms cités plus haut de :
- Mansle, en Charente (Mantulae au XI° siècle)
- Mant, dans les Landes (Mantelum dans la revue "Manuel d’archéologie - routes romaines" où Albert Grenier donne à Mant le sens de "route")
- Manthes, dans la Drôme (Mantula en 1408)
- Mantallot, dans les Côtes d’Armor (Menthalloet à la fin du XIVème siècle)
- Manthelan, en Indre-et-Loire (Mantalomagus au V° siècle) et
- Manthelon, dans l'Eure et le Loiret, qui sont des composés purement gaulois avec "magos" marché, lieu d'échange
- Pierremande, dans l'Aisne, et
- Pierre Menta, dans le Beaufortin, en Savoie (Petromantalum : composé latino-gaulois avec le sens de carrefour : les quatre chemins, également présent à Saint-Clair-sur-Epte, dans l’Eure, en Normandie);
ainsi que, plus directement :
- Mantoche, en Haute-Saône (Mentusca en 1119), simplement associé au suffixe -osca ,-usca, (gué, puis pont sur la Saône) et
- Mentue, rivière du Jorat, dans le canton de Vaud, en Suisse (Mentuye...wadum ementuje en 1230) avec, par conséquent, un sens dérivé de "gué" là aussi.
- Etymologie retenue :
Toutes ces attestations semblaient donc bien accréditer l’origine celtique des radicaux
ment-, mant-, dans l’état où se trouvait la recherche en 1995.
Mais leur présence en Corse allait tout remettre en question.
En effet, la Corse a été épargnée par l’invasion celtique (La toponymie corse in Les noms de lieux de Charles ROSTAING - Que sais-je ? - P.U.F. - Paris - 1997 - page 120) et une étude plus attentive fait apparaître que ces termes, qu’on a voulu considérer comme celtiques, sont en réalité antérieurs.
Seraient donc sorothaptiques voire ligures les toponymes de la montagne de l’arrière-pays d’Ajaccio :
- Menta, zone de réserve de chasse de la commune de Quenza, à l’ouest des Aiguilles de Bavella, avec
- ruisseau de Menta, et
- Punta di Menta Morta (1595m.), qui semble signaler l’abandon d’un ancien lieu de passage au profit d’un plus récent : le col de Bavella ?
- a Menta, zone de montagne à l’est d’Olivese, avec
- Punta di a Menta (1471 m.)
- Punta di Mantelluccio (1679 m.) (diminutif, avec double suffixe -ellu  -ucciu : le joli petit chemin ?), entre Bastelica au nord et Santa-Maria-Sicché au sud
- Col de Menta (756 m.), sur la route D27 à 2,5 km au sud-ouest de Bastelica.
Ainsi nous paraît-il plus plausible d’attribuer au radical "ment-" de Mentet  une origine sorothaptique importée par les Bébryces plutôt qu’une supposée origine celtique.
La tribu des Bébryces s'est installée au bronze final III (vers 800-700 av.J.C.) en Conflent, dans les Albères, le Vallespir et la vallée de l'Ebre où elle est également connue sous le nom de peuple des castors.
Le langage importé par ces peuples non-celtes, mais prédécesseurs des véritables celtes, comporte des éléments ligures, pré-indo-européens, de culture méditerranéenne, qu’ils ont incorporé à leur langage primitif dans leur lente progression depuis le sud du Danube, tout au long du golfe de Gênes et du golfe du Lion, et qu’ils ont apporté jusqu’aux Pyrénées. Dans ses Estudis le savant Docteur Coromines lui a donné le nom de sorothaptique.
Dans nos Pyrénées, on peut donc dire que le "ment-" ou "mant-" de nos communautés montagnardes avait le sens de "col", "passage en montagne", avant d'être supplanté, probablement avant les IX°-X° siècles, par "port", "portell", "portella", "portet". A Mentet même, un passage aussi essentiel et notoire que la Portella n'est pas encore signalé en 1102, dans l'acte de consécration de l'église, alors qu'on cite un terme similaire, mais d'un emploi sans doute plus ancien, "Finestrellas", pour désigner d'autres confins, vers Nyer.
L'adjonction à ce radical "ment-" du suffixe ancien "-d" peut expliquer la première transcription de cette finale dentale forte "-t -d", aboutissant à la forme écrite "ted" du "Mented" de l'époque romane et de ses dérivés "Mentedo" et "Mentedi". On retrouve cette ancienne suffixation "-d" avec un autre radical bien connu "kar-" dans des exemples tels que "Cardit" (kar-d-ittum) de Carlit (Pic Carlit) ou "Cardós"  (kar-d-osu) de Cardós (Camp cardós).
Une fois oublié le sens primitif de "passage de montagne","Mented" a subi l'attraction paronymique du nom de la plante "mentha" ou "menta".
Au Moyen Age, les scribes des chartes se contentent, comme pratiquement partout, de latiniser le Mented des autochtones, en joignant à Menta le suffixe collectif -etum pour former Mentetum, faux phytonyme qui connaîtra les évolutions que l'on sait de Menteto en Mantet puis en Mentet, pour finir par le Mantet de la francisation.

Version du 21 février 2007 à 14:15

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