Canal de la Bruche

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Révision datée du 31 août 2020 à 14:52 par Jph strasbourg (discussion | contributions) (j'ai supprimé la ligne indiquant que le canal de la Bruche a servi à la construction de la Cathédrale de Strasbourg. La construction de la cathédrale s'est achevé en 1439, alors que la construction du canal a commencé en 1681. CQFD)
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Histoire.pngHistoire du canal

Plan général

Le plan est visible sur le site de la Bibliothèque Nationale de France.

Histoire

Ce canal est appelé Canal Vauban ou Canal de la Bruche surtout connu sous cette dernière appellation. La signalétique apposée ici ou là en témoigne.

Ingénieur du roi Louis XIV, Sébastien Le Prestre de VAUBAN élabora les plans de construction du canal de la Bruche dont le but était d'acheminer les matériaux nécessaires à la construction des fortifications de la ville de Strasbourg. En effet, après la capitulation de l'Empire Germanique, le Roi Louis XIV décida de doter Strasbourg d'une citadelle.

La construction du canal dont les travaux débutèrent en 1681 a nécessité de très importants travaux. C'est ainsi qu'il a fallu détourner le cours de la Bruche et construire onze écluses pour assurer le dénivelé de 29 mètres.

Au niveau de chaque écluse, un bras de dérivation, aussi appelé Muhlbach, a été aménagé et une maison d'habitation a été construite pour les éclusiers. Le bras de dérivation servait à l'assèchement de l'écluse lors de travaux.

Long de 19,780 kilomètres, le canal traverse les communes de Wolxheim, Dachstein, Avolsheim, Ergersheim, Ernolsheim-Bruche, Kolbsheim, Duppigheim, Hangenbieten, Achenheim, Oberschaeffolsheim, Wolfisheim, Eckbolsheim, Strasbourg, et se jette dans l'Ill dans cette dernière commune.

Les travaux du canal de la Bruche se sont terminés en 1683, date à laquelle il fut mis en service. Le 29 juin 1683, le roi Louis XIV emprunta le chemin de halage.

Le grès des fortifications Strasbourgeoises a été extrait des carrières de Soultz-les-Bains et fut transporté jusqu'à Strasbourg par bateaux qui empruntaient donc cette nouvelle voie de navigation. Les péniches étaient tirées par des chevaux, des ânes et même par des hommes depuis le chemin de halage. Le trafic de bateaux fut important.

Après la fin de la construction de la citadelle, et durant de nombreuses années, le canal de la Bruche a servi au transport de marchandises tel que le bois, la chaux, les tuiles, le vin, les denrées alimentaires. Il a aussi permis aux agriculteurs d'irriguer leur terre. Minoteries et moulins se sont installés le long du canal, profitant de l'énergie hydraulique.

La guerre de 1939-1945 n'épargna pas certaines infrastructures du canal. Plusieurs ponts ont été détruits. Après les hostilités, les ponts ont été reconstruits, mais trop bas, ce qui empêcha toute navigation.

L'exploitation du canal de la Bruche cessa en 1939 après une très longue période d'activité. Il est un havre de paix où faune et flore abondent. Le chemin de halage a été aménagé en piste cyclable au grand bonheur des personnes qui l'utilisent. Empruntée également par les promeneurs, les rollermen, cette piste aussi appelée "La voix verte" est l'une des plus belles du département. Elle est un tronçon d'un itinéraire cyclable qui permet de rejoindre plusieurs villes en France comme Strasbourg, Molsheim, Obernai ou bien encore Offenburg, Kehl, en Allemagne. La beauté et la sérénité du lieu attirent de nombreux pêcheurs.

Les Muhlbach

Muhlbach : bras de dérivation du canal de la Bruche. Les Muhlbach, des ruisseaux utilisés par les moulins et la petite industrie, dans les siècles passés. (le ruisseau (Bach) du moulin (Mühle)[1]).

Le Ried de la Bruche est un milieu naturel irrigué du nord au sud par les canaux de dérivation dits Muhlbach (Muehlbachs - Mühlbaecher), le canal, les nombreux fossés d'irrigation et la rivière avec ses bras morts [2].
"Le Ried de la Bruche" est un ancien terme qui désignait autrefois des étendues marécageuses. Ce milieu naturel a malheureusement disparu, laissant place à des cultures céréalières. Les crues de la Bruche ne se produisent que lors de fortes pluies ou lors de la fonte des neiges. Le terme "Le Ried de la Bruche" n'est pas usité par la population, toutefois utilisé par certains milieux. En raison de l'augmentation démographique et sous la pression foncière, de nombreuses constructions ont été réalisées dans les zones inondables de la Bruche.
Le terme "Ried" s'applique à des régions inondables situées au nord et au sud de Strasbourg, régions modelées par le Rhin avant sa canalisation.


Une dérivation du Canal de la Bruche à Wolfisheim alimente le Muhlbach qui fait tourner les moulins de Wolfisheim et d’Eckbolsheim et qui retourne dans le canal juste après notre moulin. Commune alsacienne de plus de 4000 habitants, bordée par la Bruche , bercée par le Muhlbach, Wolfisheim a su garder son caractère bucolique.

Sur le Muhlbach d’Eckbolsheim, un chenal et des petites mares ont été réalisés avec des hauteurs d’eau plus ou moins importantes.

Le canal de la Bruche et ses Mühlbächer forment un ensemble historique créé de la main de l'homme, mais où la nature a repris ses droits. [3]

"Hors-sujet" canal de la Bruche :

  • Au lieu-dit Obergrün, canton Klostermatt, la scierie Koch est de nos jours le seul rescapé des établissements industriels ayant utilisé l'énergie hydraulique du Muhlbach.
  • Là où Bruche et Ill se confondent, pénétrant dans Strasbourg par quatre canaux : le canal de dérivation, entre le quai de la Bruche et celui de la Petite France, et les trois canaux « du Moulin » (dits Spitzmühl, Duntzmühl et Zornmühl),
  • Le Muhlbach qui se divise en deux bras principaux. Du fait des nombreuses rectifications, une portion de ce Muhlbach appelé Grünewartebaechel coule aujourd’hui depuis l'Ill en sens inverse de son cours naturel…
    Vous observerez les vestiges de deux moulins :
- L’ancien moulin à garance (nom d’une plante fournissant de la teinture rouge) au cœur de l’arboretumet au pied de la villa Schweitzer,
- L’ancien moulin du kupferhammer, le martinet à cuivre étant la dernière affectation de ce moulin qui actionnait de petits marteaux servant à battre le cuivre et divers métaux.

Descriptif technique

Le canal de la Bruche est une voie d’eau de 19,780 kilomètres dotée de onze écluses de chacune 48,5 m sur 4,5 m et présente une pente de 29 m.

Son alimentation est assurée par la Bruche et la Mossig par une prise d’eau principale à Wolxheim, et par une prise d’eau auxiliaire à Kolbsheim. Pour alimenter le canal, la Bruche a dû rejoindre la Mossig à Avolsheim, via une tranchée creusée par le Régiment « de Champagne ». C’est à cette intersection de rivière qu'ont été construites des grandes vannes appelées aussi le « grand réservoir » qui régulent le débit du canal de la Bruche.

Depuis Soultz-les-bains, et après avoir traversé de nombreuses communes, le canal rejoint l'Ill au lieu Gliesberg, dans le quartier strasbourgeois de la Montagne Verte.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

A admirer au fil du chemin, les nombreux lavoirs restaurés et les maisons éclusières (numérotées de 1 à 11 d’amont en aval).

Certaines maisons éclusières ont été inscrites à l'inventaire général du patrimoine culturel.

  • L'écluse 8 du canal de la Bruche a été édifié en 1681 / 1682, par Vauban, à la demande du Roi Soleil, Louis XIV, à Achenheim
  • Au niveau de l'écluse 10, une maison d'éclusier à Eckbolsheim, datant du 18e, et rénové en pierre de taille en 1910,
  • Ecluse double de Koenigshoffen

L'ancien chemin de halage a été aménagé en piste cyclable par le conseil général du Bas-Rhin entre 1986 et 1988 permettant de rejoindre Strasbourg.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos


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Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

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Les Véloroutes et Voies Vertes de France

Alsace à vélo

France 3 Canal de la Bruche

Piste cyclable du canal de la Bruche

Référence.png Notes et références

  1. Site Geneanet
  2. B. Toury et F. Schaller, Office de Génie Écologique - O.G.E..
  3. L’association A.R.B.R.E.S.