Camps de Prisonniers - Les Amicales de prisonniers

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Les Amicales de prisonniers

Suite à une décision du Commissaire général en date du 29 juillet 1943, les centres d'entraide deviennent les « Secrétariats de camp », dénomination qu'ils conserveront jusqu'à la Libération. Le secrétariat de camp, en liaison avec les œuvres d'assistance, diffuse auprès des familles de prisonniers des informations sur la vie au camp, et apporte aux prisonniers en captivité ou rapatriés et aux familles de prisonniers une aide matérielle et morale.
Les Amicales de prisonniers ont pris en 1945 la suite des secrétariats des camps, qui avaient été créés pour assurer le lien entre les prisonniers de guerre en Allemagne et la France pendant la durée de la guerre.

L’Amicale des Stalags XVII A et XVII B/398

L’Amicale des Stalags XVII A et XVII B/398 est née en 1976 de la fusion de l’Amicale du Stalag XVII A et de l’Amicale des Stalags XVII B et 398.
C’est en mai 1945 qu’a été créée l’Amicale du Stalag XVII A, pour répondre à la volonté des rapatriés de maintenir l’esprit du camp « cet esprit de camaraderie qui a permis aux exilés de tenir » (Bulletin n°1 de l’Amicale des anciens prisonniers de guerre du stalag XVII A), cette Amicale prenant la suite du secrétariat de camp, qui existait depuis la fin de 1942.
L’Amicale des anciens prisonniers de guerre du Stalag XVII B a vu le jour en novembre 1941 : il s’agissait alors d’un centre d’entraide destiné à venir en aide aux prisonniers libérés, à ceux du camp et à leurs familles. Transformée en juillet 1943 en Secrétariat du Stalag XVII B, elle est devenue en février 1945 l’Amicale des Stalags XVII B et 398.

Les trois camps sont situés en Autriche :

  • le Stalag XVII A à Kaisersteinbruck, en BasseAutriche, à 20 km au sud-est de Vienne,
  • le XVII B à Gneixendorf, en Basse-Autriche également, près de la petite ville de Krems, à 70 km au nord-ouest de Vienne,
  • le 398 à Pupping en Haute-Autriche, à 30 km au sud-ouest de Linz. Au départ, ce dernier camp dépendait du Stalag XVII B, il est devenu Stalag indépendant à l’été 1943.

Les trois camps ont été libérés début mai 1945, les prisonniers ont été, pour la plupart, rapatriés en juin 1945.
Jean-Louis MORET-BAILLY, prisonnier de guerre au Stalag XVII B, est nommé conseiller juridique en avril 1944 et homme de confiance français du camp en août 1944, tâche dont il s’est acquitté jusqu’en mai 1945.
Il fut ensuite pendant plus de 20 ans (1945-1967) président de l’Amicale du XVII B/39

Les archives

Archives de l’Amicale des Stalags XVII
Répertoire numérique détaillé des cotes 72AJ/2867 à 72AJ/2872 [1]
Archives nationales - Site de Pierrefitte-sur-Seine

L' Amicale des stalags VB-XA B C

L'Amicale du stalag VB a été fondée le 27 mai 1945.
L’un des buts de l’Amicale du stalag VB était de défendre les droits et les intérêts des anciens prisonniers de guerre au sein de l’Union Nationale des Amicales de camps.
En 1964, l’Amicale du Stalag VB fusionna avec celle des stalags ABC et porte depuis le nom l’Amicale des stalags VB et XABC.

  • Le stalag VB était cantonné au sud-est de l’Allemagne à Villingen,
  • Les stalags XABC au nord dans la région de Hambourg.

Les archives

Archives de La contemporaine

Don (n°78618) effectué par Monsieur Mourier au nom de l'Amicale des stalags VB-XA B C le 27 septembre 2005.

Conditions d'accès : Librement consultable.

L’Amicale de l’OFLAG IIB-IID-XIIB

L’Amicale de l’OFLAG IIB-IID-XIIB a été la continuation du Centre d’Entraide qui a vu le jour à l’initiative des prisonniers pendant la captivité dans les camps de Gross-Born, Arnswalde et Szubin en Poméranie
Les prisonniers de l'Oflag XXIB de Schubin sont arrivés à l'Oflag IIB d'Arnswalde vers la fin de l'année 1943, lorsque cet Oflag a été fermé car les allemands ayant besoin de troupes, les gardiens de cet Oflag auraient alors été envoyés sur le front.
L'Amicale de l'Oflag IID-IIB est donc, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, également l'Amicale de l'Oflag XXIB.
A ce jour, et après plus de 60 ans, moins de cent prisonniers qui ont passé près de 5 années dans ces camps sont encore en vie sur les 3 000 qui ont été en captivité à Grossborn, Arnswalde et Szubin.

Site de L’Amicale de l’OFLAG IIB-IID-XIIB Ce site a été créé pour expliquer ce que fût la captivité des Officiers français dans l'un des nombreux Oflags répartis à travers toute l'Allemagne,

L’Amicale du camp des Aspirants du Stalag I A

C’est en 1941, au retour en France des premiers prisonniers rapatriés, qu’est créé, à Paris, le Secrétariat du camp des Aspirants libérés.
Très vite, ce secrétariat prend contact avec les prisonniers rapatriés et avec les familles des Aspirants en captivité au Stalag I A
Le 27 février 1945, l’Assemblée constitutive de l’Amicale du camp des Aspirants se réunit à Paris sous la présidence de Jean VILNET, un des fondateurs du Secrétariat du camp des Aspirants libérés.
L’assemblée adopte les statuts de l’Amicale et élit un nouveau conseil qui désigne comme président Bernard LAUZANNE qui occupera ce poste jusqu’en 1949. Lors de l’Assemblée générale de décembre 1949, Georges CHARLOT devient le nouveau président de l’Amicale. Il le restera jusqu’à son décès en février 1992. Son successeur, Pierre BERTRAND, élu le 31 mars 1992, est le dernier président de l’Amicale. L’Assemblée générale de 2001 décide la dissolution de l’Amicale, qui prend effet début 2002.

Le camp des Aspirants, (Aspirantenlager)

Le camp des Aspirants, ou Aspirantenlager (aussi appelé Aspilag), est créé par les Allemands début 1941, suite aux interventions de l’ambassadeur Scapini, qui avait demandé que les Aspirants, étudiants pour la plupart, considérés comme des sous-officiers et ne pouvant donc être maintenus dans les Oflags, aient néanmoins la possibilité de poursuivre leurs études pendant leur captivité.
C’est ainsi que, de mars à mai 1941, plus de 2000 Aspirants, ainsi que quelques officiers professeurs sont transférés à Stablack, en Prusse Orientale, dans un enclos réservé du Stalag I A. Le camp des Aspirants devient ainsi un camp universitaire où les nombreuses activités culturelles et sportives aident à supporter les rigueurs de la captivité.
Le 31 juillet 1941, le général Didelet arrive au camp des Aspirants. Ancien attaché militaire auprès de l’ambassade de France à Berlin, le général Didelet a été nommé par Pétain commandant du camp des Aspirants regroupés au Stalag I A. <br< Dès son arrivée, il constitue un Mouvement Pétain et engage les Aspirants dans la Révolution nationale, en particulier lors de l’exposition du même nom organisée au camp en 1942.
Fin août 1944, devant l’avancée des troupes soviétiques, 875 Aspirants de Stablack sont évacués d’abord sur le Stalag III C, puis au Stalag III B, enfin au Stalag III A, à Luckenwalde.
Le 6 février 1945, les Aspirants, en cours d’évacuation vers le Stalag III A, s’organisent en un Bataillon dont le médecin-capitaine Georges LARTIGUE, ancien médecin-chef à l’infirmerie du Stalag I A, prend le commandement.
Le Stalag III A est libéré par les Russes le 22 avril 1945 et les Aspirants sont rapatriés par avion le 14 juin 1945.
Le camp des Aspirants constitue un cas unique dans l’histoire de la captivité pendant la Seconde Guerre mondiale.
De cette fraternité « misérable et princière » selon les mots d’un ancien aspirant (L’Aspi n° 227), sont nées une solidarité et une amitié dont la longévité et la vitalité de l’Amicale sont la preuve. [2]

Les archives

(Librement communicable sous réserve des restrictions apportées par l’état matériel des documents)
Aux Archives nationales, Paris-Pierrefitte-sur-Seine :

  • sous-série 72AJ (Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale),
en particulier cotes
72AJ/296 (Stalag I A),
72AJ/306 (Etudiants prisonniers de guerre)
  • sous-série F/9 (Affaires militaires),
en particulier cotes
  • F/9/2272 (camp des Aspirants de Stablack : principe, création),
  • F/9/2310 (Mutations d’étudiants au camp de Stablack),
  • F/9/2893 (Journaux du Stalag I A, dont La Francisque, France vivante et Présent, journaux du Mouvement Pétain),
  • F/9/3437 à 3440 (Archives du Stalag I A),
  • F/9/3446 (Archives du Stalag III A, Aspirants évacués au Stalag III A en 1945).

Aux Archives nationales, Fontainebleau :

  • sous-série AV (Témoignages oraux et archives audio-visuelles), cotes 2AV/463-464 (Témoignage d’André Jaud sur sa captivité aux Stalags I A et I B).

L'Amicale des anciens prisonniers de guerre de l'Oflag IV D

L'Oflag IV D était situé près du village d'Elsterhorst, à 50 km au nord-est de Dresde et 4 km de la petite ville d'Hoyerswerda, à la limite de la Silésie et de la Saxe.
L'effectif du camp varie entre 5437 prisonniers (officiers et leurs ordonnances) en juin 1940, 4054 en 1943 et 5992 en janvier 1945. L'oflag IV D s'est disloqué à partir du 17 février 1945 : des détachements de 400 à 800 hommes ont été acheminés, à pied, dans d'autres camps ou camps de fortune, où ils ont été libérés par l'armée américaine les 14 et 15 avril 1945.
Les prisonniers restés à Elsterhorst et Zeithain ont été libérés par l'armée soviétique entre le 19 et le 22 avril et rapatriés par Odessa après un périple de deux mois à travers l'Allemagne et l'U.R.S.S.

C'est en septembre 1942 qu'est créé le « Centre d'entraide de l'Oflag IV D ».
Il est l'un des centres d'entraide de camps organisés par le Commissariat général aux prisonniers de guerre rapatriés et aux familles de prisonniers de guerre.
Dès le début de leur captivité, les prisonniers de l'Oflag IV D ont manifesté la volonté de venir en aide aux familles de leurs camarades décédés ainsi qu'aux prisonniers nécessiteux d'autres camps.
C'est ainsi qu'ont été créées dès 1941, au camp, une caisse de solidarité pour les officiers, sous-officiers et hommes de troupe de l'Oflag IV D et leurs familles, et une caisse de secours pour les familles des prisonniers de certains stalags.
En septembre 1945, le Secrétariat de camp devient l'Amicale de l'Oflag IV D, dont les activités principales sont la publication du bulletin, puis du journal et du livre souvenir, et surtout la poursuite de l'aide apportée aux anciens prisonniers de guerre et à leur famille.
Lors de sa dernière assemblée générale, le 29 novembre 1997, l'Amicale décide de cesser ses activités et de verser ses archives aux Archives nationales. [3]

Les archives

Répertoire numérique détaillé des cotes 72AJ/2881 à 72AJ/2888 (Librement reproductible)
Aux Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine :

  • sous-série 72AJ (Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale), en particulier cote 72AJ/293 (Oflag IV D).
  • sous-série F/9 (Affaires militaires), en particulier cotes F/9/3094 (Oflag IV D, Centre d’études de la Révolution nationale, réponses à un questionnaire envoyé par le Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre), F/9/3420 (Archives de l’Oflag IV D).

Référence.png Notes et références

  1. Archives nationales
  2. Historique de l'Amicale - Monique Leblois-Péchon, Chargée d’études documentaires à la section du XXè siècle, sous la direction de Patricia Gillet, conservateur en chef à la section du XXè siècle.
  3. Historique de l'Amicale de Monique Leblois-Péchon, chargée d'études documentaires au Département Exécutif-Législatif, sous la direction de Patricia Gillet, conservateur en chef au Département Exécutif-Législatif 2013