Bibliothèque nationale de France

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Bibliothèque nationale de France
75 - Blason - Paris.png
Contact
Adresse : Bibliothèque nationale de France
Site François Mitterrand
Quai François Mauriac
75706 Paris Cedex 13
Téléphone : 01 53 79 59 59
Télécopie :
Pictos contact.png Courriel  : [mailto: Contact]
Logo internet.png Site Web  : Site
Horaires d'ouverture : Lundi : 14 h à 20 h
Mardi à samedi : 9 h à 20 h
Dimanche : 13 h à 19 h
Parmi les nombreuses bibliothèques en France, la plus prestigieuse est sans nul doute la Bibliothèque nationale de France (BnF), dont le portail numérique (Gallica) contient des trésors généalogiques (archives et manuscrits).


La bibliothèque nationale

La Bibliothèque nationale de France est constituée de deux sites : le site François Mitterrand et le site historique, dit site Richelieu.

Le site François Mitterrand

BnF site François Mitterrand_
Photo : C.Angsthelm

En 1989, afin de désengorger le site Richelieu, il est décidé de construire une autre bibliothèque dans le quartier Tolbiac de la capitale. C'est le projet de Dominique Perrault qui est retenu, et sera construit entre 1989 et 1995, sur une surface de 7, 50 ha. Elle a été inaugurée le 30 mars 1995 par François Mitterrand, alors Président de la République.
Quatre grandes tours de verre angulaires, chacune de 79 mètres de haut, sont répartis sur une esplanade de 60 000 mètres² et un jardin de 12 000 m². Les tours, en forme de livre ouvert, portent les noms : tour des Temps, tour des Lois, tour des Nombres et Tour des Lettres, et offrent 385 km de rayonnages de livres, (sur 30 millions de documents, 14 millions de livres).
Sur le site, de multiples salles de lecture réparties entre plusieurs départements : Histoire, philosophie et sciences de l'Homme ; Droit, économie et politique ; Sciences et techniques ; Littérature et arts ; Audiovisuel ; Recherche bibliographique ; Réserve des livres rares. Également cinq espaces d'exposition : la Grande Galerie, la galerie François Ier, la galerie des donateurs, l'allée Julien Cain et l'espace Abécédaire.
Au rez-de-chaussée se trouve l'Inathèque pour consulter les collections de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), ainsi qu'une antenne du Centre national du cinéma pour la consultation des Archives françaises du film.


Le site Richelieu

Site Richelieu

58, rue de Richelieu
75002 Paris
Tél. : 01 53 79 59 59
Disposition du site Richelieu (source BnF)


L'ancienne bibliothèque royale occupe un quadrilatère limité par les rues de Richelieu, Colbert, Vivienne et des Petits Champs. Le groupe d'immeubles qu'elle occupe actuellement a longtemps été un casse-tête pour les architectes qui se sont succédé et qui durent y établir les aménagements et agrandissements nécessaires. Le site conserve d'importants éléments d'architecture des XVIIe et XVIIIe siècles, mais ses plus importantes transformations ont eu lieu au XIXe siècle.
En 1998, la Bibliothèque nationale de France du site Richelieu a transféré ses collections imprimées et audiovisuelles sur le nouveau site de la Bibliothèque Nationale de France site François Mitterrand, sur les berges de la Seine dans le 13e arrondissement de Paris.
Le site Richelieu conserve les collections spécialisées : manuscrits et incunables, estampes, cartes et plans, monnaies et médailles ; les arts du spectacle avec les costumes ; la musique avec les partitions, les disques et documents sonores.


Aux origines de la Blbliothèque

Dans l'une des tours du Palais du Louvre, Charles V (1338-1380) s'est constitué la plus ancienne bibliothèque royale puisque l'on y dénombrait 973 ouvrages. Mais elle fut vendue après la mort de Charles VI au duc de Bedford qui la dispersa en Angleterre. Les Valois, en la personne de Louis XII, (1462-1515), unit la bibliothèque du château de Blois avec celle des Orléans qu'il complètera avec celle des Sforza et des Visconti. Son cousin François 1er constitua la bibliothèque de Fontainebleau à partir de celle de Louis XII, qu'il enrichit de manuscrits grecs, latins et orientaux. Puis en 1532, l'ordonnance royale de Montpellier fit obligation aux imprimeurs du dépôt de tout imprimé à la bibliothèque : ce fut l'institution du dépôt légal.
Charles IX transféra la bibliothèque à Paris, et Henri IV l'établit au couvent des Cordeliers en 1604. Catherine de Médicis y incorpora 800 de ses manuscrits, ainsi que la Bible de Charles le Chauve (Charles II 823-877) qui se trouvait alors à Saint Denis depuis des siècles. Sous Louis XIII furent ajoutés les manuscrits historiques et diplomatiques réunis par Brienne. La Bibliothèque nationale commença à se dessiner sous Louis XIV.

Palais Mazarin fin XVII e

Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) fait transporter une partie de la bibliothèque qui ne pouvait plus trouver de place au Louvre dans deux des hôtels qu'il possédait rue Vivienne, au bout de ses jardins, en face de l'hôtel du surintendant des finances Tubeuf et de l'hôtel de Chevry, tous deux appartenant au duc de Mazarin, qui les avait fait relier entre eux par des galeries par Mansart en 1654.
La Bibliothèque royale ne cesse de s'enrichir sous le règne de Louis XIV avec l'acquisition des collections de Gaston d'Orléans, de Fouquet, du duc de Béthune, de Marolles, ainsi que des 9 000 manuscrits des frères Dupuy, gardes de la Bibliothèque.
John Law, financier, acquiert les bâtiments en 1719, et y établit sa banque royale, mais sa faillite entraîna la confiscation de ses biens par Gaston d'Orléans. En 1724, la Bibliothèque du roi fut installée à perpétuité dans l'hôtel de Nevers, rue de Richelieu, à l'angle de la rue Colbert.

Galeries rue de Richelieu
Site Richelieu de la BdF

L'architecte Robert de Cotte (1656-1735) (élève puis beau-frère de Mansart) fit construire deux grandes galeries rue de Richelieu dans le prolongement de celles construites par Mansart. Au décès de la marquise de Lambert, propriétaire d'une partie de l'hôtel de Nevers, le fils de Robert de Cotte prolongea en équerre le grand bâtiment fermant la cour d'honneur par l'aile septentrionale sur la rue Colbert. Une arcade fut construite pour relier l'hôtel de Nevers à cette aile, et abrita le Cabinet des médailles et des Antiques.


Cour d'honneur
Cour d'honneur rue de Richelieu
Fronton pavillon cour d'honneur La Science servie par les génies par Charles Degeorge 1833

Porche rue de Richelieu La cour d'honneur et bordée de plusieurs édifices appartenant à des époques différentes. Le bâtiment central, face au porche de la rue de Richelieu, est le seul vestige XVIIIe des constructions de Robert de Cotte avec son fronton de Charles Degeorge La Science servie par les génies. L'aile nord, qui borde la rue Colbert, a été reconstruite par Pascal en 1877. Mais c'est à Henri Labrouste que l'on doit l'aspect actuel de la Cour d'honneur. En 1867 il élève un vestibule (l'actuel hall Labrouste) qui donne accès à la salle de travail.
Lors de la dernière restauration des lieux en 2020, l'architecte Bruno Garcin a fait poser une galerie de verre qui relie désormais les espaces accessibles au public au premier étage et offre une vue plongeante sur la Cour.
Sous le porche Richelieu, quatre statues : L'imprimerie par Jules Labatut, La numismatique par Just Becquet, La Gravure par Jean-Baptiste Hugues, La Calligraphie par Jules Coutan.


Le cabinet des estampes

Le Cabinet des estampes a été créé par Louis XIV en 1667 pour abriter les 184 000 estampes de Michel de Marolles qu'il avait acquises. C'est le plus ancien cabinet d'estampes au monde et le plus riche avec plus de 12 millions de gravures, des photographies, des affiches, des cartes postales ainsi que des cartes à jouer.
La richesse de ce cabinet a été rendue possible grâce au dépôt légal de deux exemplaires depuis le début du XVIe siècle.



Le département des Manuscrits
Le département des manuscrits
Photo : JGalichon
Porte salle des manuscrits

Cette salle est riche de manuscrits antérieurs à l'imprimerie, et doit son origine à la bibliothèque des rois de France. Elle possède des œuvres qui ont un intérêt par leur rareté, leur reliure ainsi que leur illustration. Elle détient la plus importante collection de manuscrits au monde.
Au fil du temps, la Bibliothèque a reçu des legs, des dons, procédé à des acquisitions de manuscrits d'écrivains (Hugo, Proust, ...), d'auteurs, de scientifiques (Pierre et Marie Curie, ...), d'hommes politiques, d'universitaires, des religions d'Orient et d'Occident, et de l'Histoire moderne et contemporaine. Les manuscrits sont complétés par des livres et revues en toutes langues.


L'hôtel Tubeuf - Palais Mazarin

angle rue des Petits Champs et rue Vivienne

Hôtel Tubeuf
Photo : C.Angsthelm
Portail élevé par John Law rue des Petits Champs

L'hôtel d'origine est construit à partir de 1635 pour le financier, Président à la Cour des Comptes, Charles Ier Duret de Chevry (1564-1636) par l'architecte Jean Thiriot en brique et pierre dans le style Louis XIII. En 1641, l'hôtel est vendu inachevé à Jacques Tubeuf, contrôleur général des finances, et prend le nom d'hôtel Tubeuf.
En 1643, le président Tubeuf loue son hôtel au cardinal Mazarin qui y installe ses collections et sa bibliothèque, mais il y résidera très peu. Par contre il y installe ses neveux et nièces, dont Hortense Mancini. Mazarin avait pris la décision de se rapprocher au plus près de la reine Anne d'Autriche et du jeune roi alors qu'elle avait décidé de quitter le Louvre en perpétuel chantier et d'habiter le Palais Royal tout neuf, construit par Richelieu, ouvert et accueillant et dont le jardin clos d'un seul tenant était l'un des plus beaux et des plus grands de Paris. Une porte fut percée dans le mur arrière du jardin du Palais, celui qui donnait face à l'hôtel Tubeuf.
Entre 1644 et 1646, Mazarin fait construire par François Mansart (1598-1666) une aile perpendiculaire au logis : deux galeries superposées pour y installer ses riches collections de peintures et de sculptures. La Galerie basse, appelée Galerie Mansart contiendra les sculptures, alors que la galerie haute Galerie Mazarin abritera les peintures. Puis en 1649, Mazarin fait l'acquisition de l'hôtel qui deviendra, avec les extensions de Mansart et de Le Muet, le Palais Mazarin. Également en 1646, Mazarin fait édifier par Pierre Le Muet (qui a remplacé Mansart) une grande galerie de 144 m de long sur la rue de Richelieu pour y installer ses écuries au rez-de-chaussée et sa bibliothèque à l'étage.
À la mort de Mazarin en 1669, le palais est partagé entre son neveu Philippe Mancini et sa nièce Hortense Mancini et son époux le duc Charles Henri de La Porte de la Meilleraye qui deviennent désormais duc et duchesse de Mazarin.
En 1719, le fils de Philippe Mancini vend son bien au financier John Law de Lauriston qui y installe sa banque royale. En 1720 Hortense Mancini cède également son bien à John Law qui y installe la Compagnie des Indes. Suite à la faillite de John Law en juillet 1720, la Couronne récupère l'ensemble des bâtiments et affecte le Palais Mazarin à La Compagnie des Indes, la galerie Mansart à la Bourse, et la galerie Mazarin et l'hôtel de Nevers à la Bibliothèque royale.
La Compagnie française des Indes restera dans le Palais jusqu'en 1769, puis ce sera le Trésor qui s'y installera jusqu'en 1826. Il faut attendre 1833 pour que la Bibliothèque récupère la totalité du Palais Mazarin.

L'hôtel Tubeuf est classé aux Monuments Historiques depuis le 28 décembre 1984 : [1].



Galerie Mansart
Galeries Mansart et Mazarin

La galerie basse servait à entreposer les collections de statues d'antiques du Cardinal. Elle a conservé quelques vestiges de stucs et de grisailles réalisés par Grimaldi , des rinceaux à feuilles d'acanthe, ainsi que le monogramme M du cardinal et des galero cadinalice, chapeau à glands du cardinal.

Galerie Mazarin
Voûte galerie Mazarin

D'une longueur de 45,55 mètres, 8, 20 m de large sur 9,20 m de haut, son plafond peint de 280 m² en fait l'une des galeries baroques les mieux conservées en France. Elle est décorée de compartiments en stucs dorés réalisés par Ottaviani, peinte à fresque par Giovanni Francesco Romanelli et Paolo Gismondi pour les grisailles. La mythologie greco-romaine inspirée des Métamorphoses d'Ovide, et les sujets mythologiques comme Jupiter foudroyant les géants, Apollon et Daphné ou encore l'enlèvement d'Hélène décorent le plafond. Vingt deux petites scènes complètent ces grands compartiments et les embrasements des fenêtres sont surmontés d'une coquille dorée en bas relief peint à fresque par Grimaldi Bolognèse représentant des arbres et une balustrade en trompe l'œil.
À la mort de Mazarin, lorsque sa nièce Hortense Mancini hérite de la partie est du Palais, son époux qui exècre la nudité fait repeindre les corps dénudés peints par Romanelli et marteler les statues d'antiques du Cardinal. À partir de 1730, le département des Manuscrits s'y installe mais la galerie n'est plus du tout entretenue et se dégrade ; en 1828 la galerie est dans un état déplorable.
Il faut attendre 1868 pour qu'Henri Labrouste remplace la charpente d'origine en bois par une charpente métallique bien plus stable. L'intégralité des décors peints de la voûte et des murs sont restaurés.
En 1924, de nouvelles infiltrations sont constatées côté jardin alors que la galerie sert de salle d'exposition pour présenter les trésors de la bibliothèque lors de l'Exposition Universelle. En 1927, un nouvel aménagement de la galerie est organisé par Alfred Recoura, architecte de la Bibliothèque, avec notamment la mise au point de l'éclairage électrique, la pose de lustres vénitiens du XVIIe et le nettoyage du décor. Des vitrines sont disposées au centre de la pièce par Jean-Louis Pascal. Henri Labrouste réalisera un nouveau décor mural peint à la détrempe dans un ton vert foncé copié sur celui d'un vieux damas vénitien.
Lors de la surélévation de la galerie Mansart en 1972, André Chatelin, architecte de la Bibliothèque, réalise une nouvelle voûte de la charpente du comble et une restauration des décors peints par Romanelli est assurée par l'entreprise Lemercier. Les menuiseries sont restaurées et la tenture existante est remplacée par une tenture cramoisie en damas Louis XIV.
Lors de la récente restauration de 2018, les voiles de pudeur, posés à la demande de l'époux d'Hortense Mancini en 1660, qu'Henri Labrouste avait tenté d'effacer pour retrouver les nus d'origine, quatre voiles étaient encore visibles, il a donc été décidé de les conserver et d'effacer toute trace des autres pour redonner ainsi à la voûte son aspect d'origine.


Agrandissements au XIXe siècle

Au XIXe siècle, la Bibliothèque royale devient Bibliothèque impériale, puis deviendra Bibliothèque nationale. Son fonds s’accroît considérablement, passant de 300 000 à 800 000 livres. C'est à cette époque que la Bibliothèque occupe le quadrilatère délimité par les rues Vivienne, des Petits Champs, Richelieu et Colbert, après avoir exproprié tous les petits commerces.

C'est l'architecte Henri Labrouste qui transforma entre 1857 et 1873 les anciennes constructions de la bibliothèque. :

- la rotonde d'angle de la rue de Richelieu
- le magasin central et la salle de travail furent inaugurés en 1867 ; ancienne Bibliothèque impériale, elle est divisée en deux espaces : la salle Labrouste et le magasin central.
La salle Labrouste
photo : JGalichon
Photo : JGalichon
Salle Labrouste

Cette salle est un véritable chef d'oeuvre architectural de fer, réalisé entre 1861 et 1868, avec ses neuf coupoles revêtues de céramique éclairées chacune par un oculus central et portées par seize colonnes métalliques, lui donnant un air oriental byzantin. Elle est réservée à la communauté des chercheurs et met à leur disposition l'une des plus grandes collections de livres et revues sur l'Histoire de l'Art sur plus de 4500 m² avec environ 1,7 millions de documents.


- le portail d'entrée de la rue de Richelieu, face au square Louvois, fut achevé en 1873


Cabinet des Médailles par Pascal, 1917

Après la destruction de l'aile Colbert en 1865 ainsi que le Cabinet des Médailles, un nouveau bâtiment destiné à accueillir le Cabinet des Médailles et Monnaies est créé, rue Vivienne par Jean-Louis Pascal. Ce bâtiment reprend la même ordonnance que sur la deuxième partie de l'aile Colbert avec une alternance de baies simples et riches à l'étage surmontant un rez-de-chaussée à refends. Pascal confie à Gustave Germain la façade du pavillon central de la rue Vivienne. L'édifice est réalisé en pierre de Pargny pour le rez-de-chaussée et en pierre de Villiers-Adam au premier étage. Le motif central est constitué au premier étage par de grandes baies rectangulaires séparées par des colonnes ioniennes engagées et cannelées. Des médailles, symbolisant l'art aux grandes époques sont reproduites à la clef des baies du salon central : Denys de Syracuse pour l'art grec, Galba pour l'art romain, Lionel d'Este pour la Renaissance italienne, Louis XIV pour l'art français et une figure de la République française, représentant le XIXe siècle (ces pierres ont été sculptées par Louis Bottée en 1906).
Le nouveau Cabinet des Médailles sera ouvert en 1917.



Salle ovale
Photo : JGalichon
Salle ovale
Photo : JGalichon
Salle ovale

En 1881, l'architecte Jean-Louis Pascal (1837-1920) construit les locaux qui forment l'angle de la rue Colbert et de la rue Vivienne. Une salle de lecture, la salle ovale, qui sera achevée par Alfred Recoura (1864-1940) en 1937. est prévue pour être ouverte au grand public avec un accès par la grande porte de bronze rue Vivienne. Après dix ans de travaux (1897-1936), l'inauguration de la salle ovale a lieu en 1936 par le président de la République Albert Lebrun.
Cette salle impressionne par ses dimensions : un ovale de 43,70 mètres sur 32,80 mètres et 18 mètres de hauteur. Le plafond, orné d'une verrière centrale, est décoré d'un entrelacs de feuilles d'acanthes dorées, 16 oculi vitrés sur un fond de mosaïques entourent la verrière. Au-dessus des oculi figure le nom de villes célèbres pour sa portée symbolique dans l'histoire des civilisations. Les arcades sont soutenues par seize paires de colonnes en fonte.
La salle ovale devient la salle des périodiques de la BnF et le restera pendant 62 années (1936-1998) puisqu'en 1998 les périodiques seront transférés sur le site François Mitterrand. La salle ovale abrite alors :

- la salle de références bibliographiques du site Richelieu
- la Bibliothèque de l'Institut National de l'Histoire de l'Art (INHA), jusqu'à la dernière rénovation de 2016, puisque l'INHA déménagera dans la salle Labrouste.

La salle ovale est désormais la première salle de lecture ouverte au grand public et l'accès est gratuit. Plus de 20 000 volumes sont en libre consultation ainsi qu'une importante collection de BD (9 000 volumes).
La dernière restauration a permis de retrouver les décors et les dorures de la corniche et de redonner son éclat à la verrière. Une partie du mobilier d'origine, notamment les tables Recoura, ont été remises en place.
L'accès se fait par le jardin Vivienne.


Au XXIe siècle, pour la première fois, la BnF a eu l'occasion de rénover et repenser le bâtiment originel dans son intégralité. Les architectes Bruno Gaudin et Virginie Brégal ont conçu et dirigé un projet global, qui valorise les strates historiques de l'édifice et insuffle modernité et ouverture à un lieu riche de quatre siècles.


Le grand escalier
Escalier d'honneur, bâtiment Vivienne

Le projet de rénovation de la BnF qui incluait la dépose de l'escalier monumental en marbre (classé depuis 1983) mis en place par Jean Louis Pascal, avait suscité une polémique de la part des défenseurs du patrimoine.
La nouvelle entrée ayant été créée rue Vivienne, le grand hall relie maintenant les deux rives du quadrilatère avec un escalier tournant en forme d'une énorme hélice en acier et en aluminium vernis (réalisé par l'entreprise Schaffner) qui remplace l'escalier d'honneur. Il est éclairé par une verrière zénitale qui préserve la lumière naturelle. C'est une création de Bruno Garcin en 2017.


L'ensemble des bâtiments de la Bibliothèque nationale de France est inscrit aux Monuments historiques depuis le 29 décembre 1983 : [2].


Le musée de la BnF

La Bibliothèque nationale de France conserve un patrimoine encyclopédique unique au monde par sa variété et sa richesse : 40 millions de livres, manuscrits, monnaies, médailles, estampes, photographies, cartes, partitions musicales, costumes, masques, objets archéologiques, disques, enregistrements sonores, jeux vidéos ...
La réouverture du site Richelieu en 2022 (après dix ans de fermeture pour rénovation) va de pair avec l'inauguration d'un nouveau musée qui présente 900 chefs d'œuvres issus des trésors de la BnF sur près de 1 200 m².
Une partie du musée de la BnF, de la salle des colonnes au salon Louis XV, est aujourd'hui installée dans des salles historiques construites au début du XXe siècle par Jean-Louis Pascal. L'architecte édifie un nouveau bâtiment le long de la rue Vivienne et y aménage des espaces pour accueillir le musée de la Bibliothèque consacré alors aux collections du département des Monnaies, médailles et antiques, qui ouvre au public en 1917.
Les salles sont conçues et décorées par Pascal en fonction des collections qu'elles reçoivent à leur ouverture en 1917. Pour la salle des Colonnes, il opte pour des références à l'Antiquité grecque et s'inspire de la structure d'un temple antique. Des colonnes d'un style épuré donnent son nom à la salle. La pièce suivante, appelée aujourd'hui Cabinet Précieux , est ornée au plafond de quatre grandes médailles dorées rappelant la vocation du département des Monnaies, médailles et antiques. Elle ouvre sur la salle de Luynes, dédiée à la collection du duc du même nom. Grand érudit et collectionneur, le duc offre sa riche collection d'antiquités à la Bibliothèque en 1862. Le don prévoit que sa collection doit être exposée dans une salle dédiée.
La salle Barthélémy est nommée d'après l'abbé en charge des collections de monnaies, médailles et antiques au XVIIIe siècle. Pascal la conçoit comme une chambre forte, solidement protégée par de lourds volets roulants métalliques aux fenêtres. Jusqu'en 2016, les chercheurs prenaient place à une table centrale tandis que les collections étaient conservées dans des médailliers tout autour. La salle fait désormais partie du parcours muséal et donne accès au salon Louis XV.
Le musée s'inscrit dans une continuité et témoigne d'une réinvention. Continuité, parce que le nouveau musée permet de renouer avec une tradition ancienne. Quand la Bibliothèque royale ouvre dans le quadrilatère Richelieu en 1722 elle est déjà un musée ; des ambassadeurs, des penseurs, des souverains viennent y visiter les collections, on ne fait pas alors de distinction entre musée et bibliothèque. C'est sur le site Richelieu, qu'à partir de 1741 s'ouvre le premier musée public à Paris, qui présente à tous, deux fois par semaine, les collections du Cabinet du Roi. C'est une réinvention qui s'appuie sur un projet scientifique et culturel. Parce que les collections de la BnF mêlent mémoire de l'écrit, monde de l'image et objets : leur ampleur permet de raconter l'histoire nationale et de montrer comment cette histoire dialogue avec celles des autres aires culturelles, qui sont également représentées dans les collections.
Le nouveau m musée de la BnF embrasse toute l'étendue des collections de la Bibliothèque de l'Antiquité à nos jours et dévoile près de 900 œuvres puisées dans ses collections pour raconter une histoire culturelle et intellectuelle de la France et de ses relations avec d'autres pays.
Une partie des œuvres sera renouvelée autour d'axes thématiques forts. Un premier cycle de trois ans s'articulera autour des notions de trésors, de révolutions, puis d'universalisme des collections.

Salle des colonnes
Tête colossale d'Héraclès, marbre, Grèce 6è-2ème av JC
Salle des Colonnes

La passion de l'Antiquité :
À la Renaissance, le regain d'intérêt pour l'Antiquité conduit à un nouveau regard sur les textes anciens et les objets, du plus précieux au plus commun. La collection des rois de France réunit alors bijoux et pierres gravées, vases, sculptures et autres témoins de ce passé en privilégiant les pièces exceptionnelles. À partir du XVIIIe siècle, et jusqu'à nos jours, elle s'enrichit de tout ce qui peut permettre de comprendre les civilisations antiques, avec une prédilection pour les objets portant des inscriptions. Réunie pour écrire l'histoire, elle éclaire la vie des Anciens dans tous leurs aspects.

Multiple de 12 aurei, portrait de l'empereur Galien 263-268, or, Rome 265 av JC

Principale collection française jusqu'à la Révolution, elle est le berceau de l'archéologie comme discipline scientifique et du défrichement d'écritures anciennes. Ces nouvelles connaissances sont diffusées sous forme de cours publics sur les œuvres.


Le Cabinet précieux - Salle Sisley-d'Ornano
Camée Apothéose de Claude, Italie 54-56, monture or Paris 1656

Le Cabinet précieux est l'oeuvre de Jean-Louis Pascal, avec son plafond orné de quatre médailles dorées autour de l'ovale central qui rappellent les collections du département des Monnaies, médailles et antiques.
Plusieurs collections y sont présentées :

Trésor de Berthouville
75102 - BnF Cabinet précieux Trésor de Berthouville Coupe.JPG

Le trésor de Berthouville : découvert en 1830 sur le territoire de la commune de Berthouville en Normandie par un agriculteur, ce trésor en argent d'une centaine de pièces proviendrait d'un temple gallo-romain consacré à Mercure : rare trésor de temple subsistant, il contient de la vaisselle de banquet importée d'Italie (qui fait partie des chefs d'œuvres de l'argenterie romaine), et des pièces plus tardives fabriquées en Gaule.

Aiguière sassanide, Iran 7ème s.
Plat Roi à la chasse Iran 6ème s.

Orfèvrerie Sassanide : La dynastie des Sassanides a régné pendant 400 ans (224-651) sur un vaste empire situé entre le monde romano-byzantin et la Chine. Puisant son inspiration en Orient comme en Occident, l'art sassanide est avant tout un art de cour. L'argenterie, créée à l'origine dans des ateliers officiels, diffuse l'image du roi et la religion d'État, le zoroastrisme.

Bacchus et Silène or, Syrie romaine 3ème s.

Le trésor de Rennes : Découvert le 26 mars 1774, lors de la démolition d'une maison de l'évêché de Rennes, le trésor comprenait une patère, chef d'oeuvre de l'orfèvrerie romaine, une fibule, une chaîne, quatre médaillons et 94 aurei (monnaie d'or) de Néron à Aurélien (54-275). Cet ensemble de près de 2.5 kg d'or, réuni par une famille de hauts-fonctionnaires ou de militaires a été enfoui peu après 275.

Plat argent

L'argenterie de l'Antiquité tardive, 4ème-6ème siècle : À la fin de l'Antiquité, les arts précieux sont florissants, notamment l'argenterie. La production de missoria (grands plats d'apparat) en argent, au décor au repoussé, gravé, ciselé et doré témoigne du savoir-faire des orfèvres qui reprennent des thèmes issus de la mythologie. Beaucoup de ces objets ont été offerts comme cadeaux parmi les élites de l'Empire romain. Seuls quelques exemplaires sont conservés dans le monde.


Salle de Luynes
Salle de Luynes

Militaire puis homme politique, Honoré d'Albert, duc de Luynes (1802-1867), est surtout un mécène protecteur des arts et un scientifique curieux de comprendre et de reconstituer les techniques anciennes. Il fait don de son inestimable collection à la Bibliothèque, de son vivant, en 1862.
Son anticomanie lui a permis de réunir plusieurs milliers d'objets, de bijoux et de monnaies de la plus grande qualité. Cet aristocrate, fin connaisseur des civilisations de l'Antiquité, dont la fortune a financé fouilles archéologiques et études savantes, a rassemblé sa vie durant une sélection exigeante d'objets correspondant à ses goûts bien définis.
Choisie parmi les 8 000 pièces de sa collection, cette sélection de chefs-d'oeuvres veut rendre justice à l'exigence et à l'ampleur des centres d'intérêt du duc de Luynes.

- Des pierres gravées : sur les 464 pierres gravées de la collection, les camées (gravés en relief) constituent la part la plus précieuse. Le duc s'est concentré sur les périodes hellénistiques et du début de l'Empire romain (2ème siècle av JC-1er siècle ap JC).
- La collection de monnaies grecques : la collection du duc de Luynes comporte plus de 4 000 pièces, pour la plupart d'une qualité remarquable. L'ensemble correspond aux goûts que le duc a exprimés par ailleurs : attrait pour la mythologie et la guerre, intérêt pour les monnaies provenant d'Orient et les techniques de fabrication.



Salle Barthélémy
Salle Barthélémy
Collection de pièces, don de Jean et Marie Delepierre 1966

La salle tient son nom de l'abbé Barthélémy (1753-1795), garde du cabinet du roi. Ancienne salle de lecture, elle est bordée sur trois de ses côtés par deux étages de médailliers surmontés d'un étage de rayonnage de livres. Elle est meublée de deux tables de médailliers en acajou et de deux armoires en acajou réalisées par Tony Selmersheim dans le style Louis XVI (décor et mobilier sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques).
Elle présente un aperçu des collections à travers quelques pièces emblématiques rassemblées par des souverains, et des collectionneurs. On peut citer, entre autres : un exemplaire du premier écu d'or de Saint Louis, les médailles d'or commandées par le Roi Soleil lui -même, l'Eucratideion, la plus grande monnaie du monde antique, ...

Louis XIV
Anne d'Autriche et Louis XIV

Louis XIV et l'Histoire métallique:
Cette série de médailles consacrée aux hauts faits de Louis XIV correspond au désir du souverain de glorifier son règne. À cette fin, Colbert fonde en 1633 la Petite Académie, qui devient en 1691 l'Académie des inscriptions et médailles, chargée de choisir les évènements du règne à représenter, accompagnés de devises en latin. Les 286 médailles ainsi produites sont illustrées et et expliquées dans d'importants ouvrages parus en 1702 et 1723.


Salon Louis XV
Salon Louis XV

Anciennement appelé Cabinet du Roi, le cabinet des médailles connut plusieurs emplacements au cours de son histoire : Fontainebleau, Le Louvre, la Bibliothèque Royale, puis Versailles où Louis XIV le fit installer en 1684. Ce n'est qu'en 1741 qu'il rejoignit l'Hôtel de Nevers qui avait été annexé aux bâtiments de la Bibliothèque royale en 1724.
C'est Jules-Robert de Cotte (1683-1767) qui en conçu le décor pour en faire une salle de parade afin de mettre en avant la magnificence du roi et contribuer à la propagande monarchique. en montrant la collection royale de monnaies et de pierres gravées. Le Cabinet a été dès sa création ouvert au public.
Le Cabinet était meublé d'un médaillier sur console pour chaque trumeau, deux médailliers plus importants entre les portes, une grande table centrale, tous ces meubles réalisés en 1742 par Verbeckt et une quinzaine de chaises cannées signées Louis Cresson.
En 1865, le salon Louis XV de l'Hôtel de Nevers sur l'arcade de la rue Colbert est détruit lors du déménagement du Cabinet des médailles dans l'aile sud de la rue de Richelieu. Labrouste fait démonter les tableaux, les boiseries, les trumeaux. Près de la moitié du décor de ce salon est vendu au enchères. Les décors qui se situaient au-dessus des tableaux : les trophées des trumeaux, les cartouches des voussures, la corniche, les embrasures des fenêtres étant en plâtre et donc plus difficiles à démonter et à revendre, furent sauvegardés.
Lors de la construction de l'aile Vivienne, Pascal décida d'exécuter une restitution fidèle du décor Louis XV comme lors de sa création au XVIIIe. Les médailliers, les tableaux, même les antiques qui avaient décoré l'ancien Cabinet furent réutilisés. Les moulures et les trophées en stuc furent refaits en plâtre à l'identique..

Louis XIV en 1730 par Hyacinthe Rigaud
Louis XIV âgé de 63 ans par Hyacinthe Rigaud

L'ensemble des peintures du XVIIIe représentent les muses et leurs protecteurs : François Boucher a peint les quatre dessus de porte ; Charles Natoire exécute trois trumeaux en 1745, et Carl van Loo en réalisent trois également. Les deux grands portraits du roi sont des copies du XIXe puisque les originaux ont brûlés sous la Révolution, leurs encadrements en bois doré sont du XVIIIe. Le mobilier se compose de six petits médailliers ainsi que deux grands en applique sur les murs. Les deux médailliers centraux sont des copies du début du XXe des originaux du XVIIIe.

Le Salon Louis XV est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1983.


Galerie Mazarin
Galerie Mazarin, voûte de Romanelli du XVIIe
Décor mural après restauration 2022

Construite entre 1644 et 1647 pour accueillir les collections d'art du cardinal Mazarin, la galerie se dévoile aujourd'hui entièrement restaurée, avec sa voûte peinte par Giovanni Francesco Romanelli au XVIIe et son décor mural réalisé au XIXe à la demande d'Henri Labrouste.
Son architecture tout en longueur se prête à un voyage à travers l'Histoire --du Moyen-Âge à nos jours-- auquel invite la présentation chronologique d'œuvres parmi les plus significatives des collections de la BnF, choisies pour leur rareté, leur valeur esthétique ou leur intérêt historique.
Le renouvellement des pièces exposées, hormis les objets d'arts antiques et médiévaux provenant des trésors de Saint Denis et de la Sainte Chapelle, organisé trois fois par an, permet de proposer de manière régulière de nouvelles lectures des collections.


Grand Camée Rome vers 23, camée en sardonyx à 5 couches et 23 figures

Le trésor de la Sainte Chapelle Le trésor a été constitué par le roi Louis IX (1226-1270), futur Saint Louis, autour des reliques majeures de la Passion du Christ, conservées à Constantinople, acquises en 1239 et 1241 de l'empereur latin d'Orient, Baudouin II. La Sainte Chapelle, consacrée en 1248, a été conçue comme un reliquaire pour les recevoir.
Le Grand Camée apparaît dans le premier inventaire peu avant 1279. Le trésor ne cesse de s'enrichir jusqu'en 1380 et devient l'un des plus grands trésors gothiques d'Occident. Charles V fait don en 1379 du bâton cantoral. Lors de la Révolution, Louis XVI, afin de préserver les objets les pus remarquables, les fait déposer en 1791 à l'abbaye de Saint Denis et aux cabinets des Médailles et des Manuscrits de la Bibliothèque nationale.





Le jardin

Jardin et fontaine devant hall Vivienne
Le jardin avec le bassin central en 1900

Hortus papyrifer tel est le nom donné au nouveau jardin de 1900 m² composé par Gilles Clément, écrivain et artiste-paysagiste, l'architecte du patrimoine Mirabelle Croizier, ainsi que le paysagiste Antoine Quenardel, en 2022, puisque toutes les plantes sélectionnées sont celles qui interviennent dans l'élaboration des supports d'écriture.
Les plantations prévues sont : le mûrier à papier, le bambou cespiteux, l'Aralie à papier de Chine, le buisson à papier, le bouleau à papier, le papyrus, et une sélection de plantes papyfères qui sont connues pour intervenir dans l'élaboration de supports d'écriture et d'impression (palmier de Chine, bananier du Japon, ceriser du Tiber, ...). Le projet étant de regrouper et de mettre en scène les végétaux pouvant pousser sous le climat parisien.
La composition de l'espace, les allées réparties autour du bassin et de la fontaine centrale correspondent au flux piétonnier des visiteurs. Des bancs fixes en pierre massive sont répartis pour inciter le visiteur à la lecture, à la pause et à la méditation.


Hôtel Colbert - de Nevers

angle rue de Richelieu et 12 rue Colbert

Hôtel de Nevers, façade rue de Richelieu
Entrée sur Colbert

Édifié vers 1645 par François Mansart, pour le cardinal, l'hôtel de Nevers, partie Nord de l'hôtel de Mazarin, revint en 1661 à son neveu Julien Mancini, duc de Nevers. Celui-ci en vendit la moitié Nord-est à Colbert, qui fit baptiser la rue à son nom.
Une arcade reliait l'hôtel de Nevers aux autres bâtisses.
La moitié nord-ouest sur la rue de Richelieu, louée en 1698 à la marquise de Lambert, abrita de 1710 à 1733, un salon littéraire fréquenté par Fontenelle, Marivaux, Montesquieu.
L'hôtel fut ensuite occupé par le Cabinet des Médailles du Roi.
En 1878, l'architecte Jean-Louis Pascal l'a presque totalement détruit pour édifier des bâtiments modernes.
L'hôtel de Nevers appartient toujours à la BnF.
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Les dirigeants de la BnF

Les dirigeants ont porté des titres différents selon les époques : garde de la Bibliothèque du roi, maître de la Librairie, bibliothécaire du roi, bibliothécaire de la Nation, président du Conservatoire, directeur, administrateur, et enfin président.

Garde de la Librairie :

  • 1369-1411  : Gilles Mallet

Maîtres de la Librairie :

  • 1522-1540  : Guillaume Budé
  • 1540-1552  : Pierre Duchâtel
  • 1552-1567  : Pierre de Montdoré
  • 1567-1593  : Jacques Amyot
  • 1593-1617  : Jacques-Auguste de Thou
  • 1617-1642  : François-Auguste de Thou
  • 1642-1656  : Jérôme I Bignon
  • 1656-1684  : Jérôme II Bignon

Gardes et commis de la Bibliothèque du roi  :
À partir de 1560, le Maître de la Librairie est plus ou moins secondé par un garde de la Bibliothèque du roi, lequel se repose parfois sur un commis :

  • 1560-1604  : Jean Gosselin
  • 1604-1614  : Isaac Casaubon
  • 1614-1645  : Nicolas Rigault
  • 1645-1651  : Pierre Dupuy
  • 1651-1656  : Jacques Dupuy
  • 1656-1676  : Nicolas Colbert ; commis  : Pierre de Carcavi (v.1663-1683)
  • 1676-1684  : Pierre Colbert  ; commis  : Melchisédech Thévenot (1684-1691)

Bibliothécaire du roi  :

  • 1684-1718  : Camille Le Tellier de Louvois ; commis  : Nicolas Clément (1691-1712)

Maîtres de la Librairie et gardes de la Bibliothèque du roi  :

  • 1719-1741  : Jean-Paul Bignon
  • 1741-1743  : Jérôme Bignon de Blanzy
  • 1743-1772  : Armand-Jérôme Bignon
  • 1772-1784  : Jérôme-Frédéric Bignon  ; commis : Grégoire Desaunays (1775-1793)
  • 1784-1789  : Jean-Charles-Pierre Le Noir (démission)
  • 1789-1792  : Louis Le Fèvre d'Ormesson de Noyseau

Bibliothécaires de la Nation  :

  • 1792-1793  : Jean-Louis Carra et Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort
  • 1793  : Jean-Baptiste Cœuilhe (intérim)
  • 1793-1795  : Jean-Baptiste Lefebvre de Villebrune

Présidents du Conservatoire  :

  • 1795-1796  : André Barthélémy de Courcay
  • 1796-1798  : Jean-Augustin Capperonnier
  • 1798-1799  : Adrien Jacques Joly
  • 1799-1800  : Aubin Louis Millin de Grandmaison

Administrateur  :

  • 1800-1803  : Jean-Augustin Capperonnier <nr>

Présidents du Conservatoire  :

  • 1803-1806  : Pascal-François-Joseph Gosselin
  • 1806-1829  : Bon-Joseph Dacier
  • 1830-1831  : Joseph Van Praet
  • 1832  : Jean-Pierre-Abel Rémusat
  • 1832  : Joseph Van Praet
  • 1832-1837  : Jean-Antoine Letronne

Directeurs de la Bibliothèque royale  :

  • 1838-1839  : Edmé-François Jomard
  • 1839  : Charles Dunoyer
  • 1839-1840  : Jean-Antoine Letronne

Administrateurs généraux de la Bibliothèque royale  :

  • 1840-1858  : Joseph Naudet
  • 1858-1874  : Jules-Antoine Taschereau  ; la Commune nomme directeur Élie Reclus (29 avril-24 mai 1871)
  • 1874-1905  : Léopold Delisle
  • 1905-1913  : Henry Marcel
  • 1913-1923  : Théophile Homolle
  • 1923-1930  : Pierre-René Roland-Marcel
  • 1930-1940  : Julien Cain
  • 1940-1944  : Bernard Faÿ
  • 1944-1945  : Jean Laran (intérim)
  • 1945-1964  : Julien Cain
  • 1964-1975  : Étienne Dennery
  • 1975-1981  : Georges Le Rider
  • 1981-1984  : Alain Gourdon
  • 1984-1987  : André Miquel
  • 1987-1993  : Emmanuel Le Roy Ladurie

Président de l'établissement public de la Bibliothèque de France  :

  • 1989-1994  : Dominique Jamet

Présidents de la Bibliothèque nationale de France  :

  • 1994-1997  : Jean Favier
  • 1997-2002  : Jean-Pierre Angremy
  • 2002-2007  : Jean-Michel Jeannerey
  • 2007-2016  : Bruno Racine
  • 2016  : Laurence Engel

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Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Ressources généalogiques

Gallica - Archives manuscrites

Gallica contient des archives manuscrites. L'idée est de cataloguer ces richesses.
  • Gallica - Preuves de noblesse des pages de la Petite-Écurie du Roi, dressées par Mre Charles et Louis-Pierre d'Hozier (1680-1765)

Gallica - Ouvrages généalogiques

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Logo internet.png Liens utiles (externes)

Référence.png Notes et références

  1. Base Mérimée
  2. Base Mérimée
  3. Panneau Histoire de Paris
  4. Wikipedia : Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France