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* les Annales 1996 sur "un illustre inconnu, le général Opsomer", par le professeur Vlieghe. Cette étude détaille aussi les conditions de vie des habitants du village de Russeignies au 18e siècle. | * les Annales 1996 sur "un illustre inconnu, le général Opsomer", par le professeur Vlieghe. Cette étude détaille aussi les conditions de vie des habitants du village de Russeignies au 18e siècle. | ||
* les Annales 1999 sur les Montmorency, seigneurs d’Amougies-Russeignies, par Albert Cambier (étude en néerlandais). | * les Annales 1999 sur les Montmorency, seigneurs d’Amougies-Russeignies, par Albert Cambier (étude en néerlandais). | ||
* les Annales 2007 comprenant onze "histoires vraies", citant de nombreux habitants des villages (Des pauvresses bien nanties, Bien d'autrui point ne convoiteras, Un échevin récalcitrant, Le bailli et la girouette, etc.) tirées des archives de la seigneurie d'Amougies-Russeignies, par le professeur Jean-Marie Vlieghe. | |||
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Version du 12 février 2008 à 19:14
Russeignies (Rozenaken) | |
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Informations | |
Pays | Belgique |
Région | Wallonie |
Province | Hainaut |
Code postal | |
Population | 691 hab. (1895) |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | |
Superficie | 535 ha |
Altitude | |
Point culminant | |
Coordonnées (long/lat) | |
Localisation | |
Histoire de la commune
Russeignies (ou Rozenaken en néerlandais) est un petit village rural et agricole qui s’étend des berges de la Rhosnes, un affluent de l’Escaut, jusqu'au versant sud des collines du Mont de l’Enclus. La présence humaine semble y être très ancienne car des objets préhistoriques y ont été découverts. Un domaine agricole romain, une « villa », était situé non loin de l’ancienne chaussée romaine Reims-Bavay-Blicquy-Kaster (aujourd’hui, à Russeignies, la rue du Lait battu et le chemin de l’Abattoir) à laquelle il était relié par un accès particulier (un « diverticulum »). La « villa » fut détruite probablement au 3e siècle. Durant une partie du Moyen-Age, Russeignies fut englobée dans le « ténement d’Inde », c’est à dire dans les possessions de l’abbaye d’Inde (située à Cornelismünster, près d’Aix-la-Chapelle). L’Abbaye vendit ses droits à la fin du 13e siècle à Guy de Dampierre, comte de Flandre, qui lui-même les donna en 1289 à l’un de ses fils, comte de Namur. Plus tard, pour plusieurs siècles et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les Montmorency furent seigneurs de la seigneurie d’Amougies-Russeignies. Le château seigneurial était cependant situé à Amougies, et l’église d’Amougies renferme le caveau des plusieurs princes de Montmorency.
La première église de Russeignies aurait été bâtie au 11e ou au 12e siècle. L’église actuelle, dédiée à Saint Amand, date de 1782, et a été reconstruite sur les soubassements de l’ancien édifice. Le Chapitre Saint-Hermès, de Renaix, était collateur de la cure de Russeignies. Le Chapitre y possédait notamment aussi la « cense de Wadimont », dite « ferme Saint-Hermès ». Vers le milieu du 16e siècle, le village aurait compté environ 400 habitants, mais ce nombre aurait été réduit de moitié dans le dernier quart de ce siècle à cause des sanglants troubles religieux qui ravagèrent les Pays-Bas espagnols et aussi de l’émigration qui en résulta. La peste, en 1667-1669 mit également un frein à l’essor démographique. Plusieurs procès en sorcellerie sont à mentionner : ils s’échelonnent de 1596 à 1680, et une sorcière au moins fut brûlée à Russeignies en 1656.
Administrativement, le village de Russeignies faisait partie du comté de Flandre et dépendait de la châtellenie d’Alost (Aalst en néerlandais) jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Sous l’occupation française, le village fera partie du département de l’Escaut, d’abord du canton de Renaix, ensuite à partir du mois de pluviôse de l’An IV, il dépendra administrativement du canton de Quaremont (Kwaremont en néerlandais), et enfin, à nouveau du canton de Renaix. En 1963, avec les villages d’Amougies et Orroir, Russeignies fut distraite de la province de Flandre orientale pour être rattachée à la province de Hainaut. Ces trois communes, avec la commune d’Anseroeul, furent fusionnées par une loi de 1976 pour former depuis le 1er janvier 1977, la commune de Mont-de-l’Enclus.
Signalons enfin la naissance à Russeignies de
- Louis Joseph Opsomer en 1737, général d’artillerie français, fils de Pieter et de Marie Françoise Gabreau (ou Gabriaux), qui mourut à Metz en 1822,
- Aimable Joseph Meuris en 1760, ferblantier, domicilié ensuite en la paroisse Saint-Georges à Tournai, épousa à Nantes en 1784 Marie Ursule Belnau. Servant dans la Garde nationale française depuis 1790, commandant d'un bataillon de volontaires Sans-Culottes lors de la Révolution française, il fut considéré comme le Léonidas nantais lors du siège de la ville de Nantes en juin 1793. Il mourut le 14 juillet 1793, au cours d'un duel provoqué par un jeune capitaine de la légion nantaise, pour des raisons partisanes. Il avait sauvé Nantes, voire la France, car Napoléon 1er déclara plus tard que son salut tenait au salut de Nantes. L'ouvrage "Histoire de la Révolution française" de Jules Michelet publié en 1853 rappelle son exploit.
- Pierre Joseph Vallez, médecin ophtalmologiste, né à Russeignies en 1811,
- Henri Depelchin en 1822, jésuite missionnaire en Inde (Bengale, Calcutta, Bombay) ensuite au Zambèze, et enfin à nouveau en Inde. Il mourut à Calcutta en 1900.
- Monseigneur Théophile Meerschaert, en 1847, fils de Pierre François et de Marie Thérèse Gabreau (ou Gabriau), qui fut évêque de l’Oklahoma, et mourut à Oklahoma City en 1924. Une étude (en néerlandais), publiée dans les Annales de Renaix de l'année 1979, lui a été consacrée par Sidoine Fouquart.
A savoir pour vos recherches généalogiques
Les archives de Russeignies sont consultables aux Archives de l’Etat à Tournai, Place Paul-Emile Janson, 3, 7500 Tournai, téléphone (+32) 069/22.53.76 et télécopieur (+32) 069/54.54.83, courriel : [email protected]
Les registres paroissiaux sont aussi consultables sous la forme de microfilms aux Archives de l’Etat à Renaix, rue Van Hove 45, 9600 Renaix ; téléphone et télécopieur : (+32) 055/21.19.83, courriel : [email protected]
Sont notamment consultables aux Archives de l’Etat à Tournai :
- les actes d’état civil de 1795 jusqu’à la fin du 19e siècle avec des tables décennales.
- les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique filiatif cumulatif moderne. Les registres sont rédigés en latin ou en français.
Les registres paroissiaux de Russeignies débutent en :
- - 1613 pour les baptêmes (lacunes : 1645-1659)
- - 1611 pour les mariages (lacunes : 1640-1661)
- - 1618 pour les inhumations (lacunes : 1633-1663, 1682-1688)
Pour les actes de mariages, il est à garder à l’esprit que la loi du 13 fructidor an VI (30 août 1798) - jusqu’à la loi du 18 pluviôse an VIII - obligeait les couples à se marier au chef-lieu de canton (voir ci-avant la partie historique).
A l’appui et en complément des registres paroissiaux, l’on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens » ou "maisons mortuaires") passés devant les échevins de la seigneurie d'Amougies et Russeignies jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Ces états de biens étaient tenus dans le comté de Flandre jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Jusqu'à présent, cette source généalogique primordiale n'a pas encore fait l'objet d'une transcription ni d'une indexation, ce qui rend fort malaisée leur consultation . Ces actes, consultables aux Archives de l'Etat à Tournai, vont de 1656 à 1790.
A savoir aussi : le droit de bourgeoisie pour les habitants de Russeignies, se prenait surtout à Alost (Aalst en néerlandais) ou à Grammont (Geraardsbergen en néerlandais). Les listes des bourgeois forains d’Alost et Grammont ont été transcrites, voyez notamment la revue « Het land van Aalst ».
Certaines sources généalogiques très intéressantes ont été publiées dans la revue du « Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde ». On lira notamment avec intérêt :
- les Annales 1978 et 1979 sur la famille Merry.
- les Annales 1982 et 1983 comprenant la très intéressante étude sur les sorcières en Amougies-Russeignies au 17e siècle, par le professeur Jean-Marie Vlieghe. Cette étude cite et situe de très nombreux protagonistes.
- les Annales 1985 comprenant une courte mais intéressante notice sur la famille Anrys, censiers de la cense de Wadimont ("Ferme Saint-Hermès") à Russeignies durant l'Ancien Régime.
- les Annales 1996 sur "un illustre inconnu, le général Opsomer", par le professeur Vlieghe. Cette étude détaille aussi les conditions de vie des habitants du village de Russeignies au 18e siècle.
- les Annales 1999 sur les Montmorency, seigneurs d’Amougies-Russeignies, par Albert Cambier (étude en néerlandais).
- les Annales 2007 comprenant onze "histoires vraies", citant de nombreux habitants des villages (Des pauvresses bien nanties, Bien d'autrui point ne convoiteras, Un échevin récalcitrant, Le bailli et la girouette, etc.) tirées des archives de la seigneurie d'Amougies-Russeignies, par le professeur Jean-Marie Vlieghe.
- etc.
Adresse de l'administration communale
Administration communale de Mont-de-l'Enclus - Place d'Amougies, 2 - 7750 Amougies - Tél : 32 (0)69 76.82.63